/ 2007
1271. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441

Pour l’être, il faut qu’en lisant on fasse tout sentir, qu’on ne mette personne dans le cas de mal juger, de trouver détestable à la représentation, ce qu’on a beaucoup applaudi à la lecture.

1272. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233

Cela n’arrive même qu’en deux cas.

1273. (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381

L’Institut royal de France avait proposé pour sujet du prix qu’il devait adjuger en 1825, « d’examiner si l’absence de toute écriture, ou l’usage soit de l’écriture hiéroglyphique ou idéographique, soit de l’écriture alphabétique ou phonographique, ont eu quelque influence sur la formation du langage chez les nations qui ont fait usage de l’un ou de l’autre genre d’écriture, ou qui ont existé longtemps sans avoir aucune connaissance de l’art d’écrire ; et, dans le cas où cette question paraîtrait devoir être décidée affirmativement, de déterminer en quoi a consisté cette influence ».

1274. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »

Il y a dans les mortels plaidoyers de son livre pour ou contre toutes choses, comme on dit : l’avocat de Dieu et l’avocat du diable, et ce n’est pas — pour une dévote, le cas est grave, — l’avocat du diable qui est le plus mauvais !

1275. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »

Hume ne permet pas d’en douter : « C’est sous Jacques — dit-il — que les points si longtemps en question entre le roi et le peuple furent finalement (finally) déterminés. » La prérogative fut circonscrite, et plus définie que sous les autres périodes du gouvernement anglais, ce qui veut dire, pour qui sait comprendre, que cette prérogative existait, soufferte, c’est-à-dire consentie, et, dans ce cas-là, circonscrire, n’était-ce pas innover ?

1276. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Dans les deux cas, — uniforme et vaine stratégie ! 

1277. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

Blaze de Bury est un psychologue, et il ne fait si grand cas de Plutarque parmi les historiens de l’Antiquité que parce qu’il est un psychologue, ayant bien plus pour visée le vrai humain que le vrai historique… Pour lui, l’histoire, en fin de compte, n’est qu’un art, comme la peinture et la statuaire, — et comme l’art n’existerait pas et qu’il ne serait qu’une abstraction sans l’artiste, voilà qu’une telle définition tue, d’un seul coup, l’histoire, mais au profit de l’historien !

1278. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Papesse Jeanne » pp. 325-340

Donc, Emmanuel Rhoïdis, — s’il existe, s’il n’est pas quelque pseudonyme doublé d’un traducteur anonyme, ce qui ferait masque sur masque et rendrait la mystification plus sûre, — Emmanuel Rhoïdis, l’auteur de cette Papesse Jeanne 30 qui paraît si tard, serait coupable, dans ce cas, d’avoir mis un bien joli nom au bas d’une bien vilaine chose.

1279. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »

on n’est pas méchant pour cela, on n’est que gai, et dans le dernier cas on l’est encore, puisqu’on fait rire, et pour le coup, — fût-on M. de Humboldt lui-même, — à ses dépens !

1280. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

C’est le cas pour M. 

1281. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »

Et si vous y joignez cette autre variété florissante, les jugeurs, les solennels, les hommes-tribunaux, les Perrins-Dandins, presque aussi communs que les Georges, pris assez subtilement à la petite trappe de l’impartialité, vous avez l’opinion tout entière, ou au moins ses forces les plus vives, et c’est le cas présent pour M. 

1282. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

Non, on n’est pas méchant pour cela, on n’est que gai, et dans le dernier cas, on l’est encore, puisqu’on fait rire, et pour le coup — fût-on M. de Humboldt lui-même — à ses dépens !

1283. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

De deux choses l’une, en effet : ou l’auteur de Louise, en écrivant son roman, a obéi à la vocation décidée du romancier dont il nous donnera plus tard d’autres témoignages, ou il a cédé à la pression d’un de ces souvenirs personnels qui font trouver dans l’émotion qu’on éprouve le talent qu’il faut pour la communiquer ; et, dans l’un ou l’autre cas de cette alternative, nous sommes au-dessus du métier.

1284. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Xavier Aubryet et Albéric Second » pp. 255-270

Vous le voyez, c’est un moraliste d’instinct et de réflexion qu’Aubryet ; mais plus encore de rétorsion… Jusqu’ici, il avait, comme la famille d’esprits dont il descend : les Chamfort et les La Bruyère, procédé surtout par des jugements, des portraits et des caractères ; mais l’invention l’a tenté, et, de moraliste devenu romancier, il nous donne cette Vengeance de Madame Maubrel, qui est un livre de détails parisiens si connus qu’il fallait sa plume pour les renouveler en les décrivant, mais qui n’est pas le cas nouveau d’âme humaine que j’attendais, et que tout romancier psychologique est tenu de mettre dans son livre, s’il se risque à faire un roman.

1285. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15

Serait-ce le cas de M. 

1286. (1902) La poésie nouvelle

C’est-à-dire qu’elle l’utilise ou la néglige suivant les cas, et tantôt l’accentue, et tantôt la redouble, et tantôt l’atténue, l’adoucit, l’amollit. […] en tout cas, pourchassé par une étrange fatalité. […] En tout cas, fuir et renouveler sa vie ! […] Ici, et dans bien d’autres cas, nous le trouvons en chemin vers l’assonance. […] C’est-à-dire enfin qu’« un mot n’a pas de désinence obligatoire », ou, si l’on veut, qu’« il n’y a pas, à proprement parler, de cas et de modes », les cas et les modes usuels, ainsi que les désinences y afférentes, étant très loin de suffire aux exigences indéterminables de la représentation.

1287. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

La garde appelée au secours, en pareil cas, refusait de marcher ou n’arrivait que trop tard, seulement « pour contempler le désordre, jamais pour le réprimer. » L’autorité municipale ne paraissait aussi qu’après coup, et semblait, dans ses timides admonestations, « n’écarter les criminels que comme on congédierait des amis. » L’Église constitutionnelle, en affectant d’isoler sa cause de celle de ses outrageux vengeurs, ne les flétrissait pas hautement et ne s’en séparait point par une réprobation éclatante. […] Toutes les fois qu’un ouvrage n’est point dans l’un de ces deux cas, on doit le laisser passer. » On est confondu de voir, rien qu’à deux années de distance, une décision d’un si ferme et si large bon sens qui vient juger et condamner de tout son poids l’acte exorbitant de 1810. […] On me dit que Camille Jordan lui-même ne l’a pas vu dans sa belle humeur ; en ce cas il ne peut le connaître. » Cependant Gœthe, toujours attentif, avait pris, de son côté, une juste idée de Camille Jordan et de son caractère. […] Il résulte du billet de Mme Récamier que la réponse faite à Junot n’était pas tout à fait négative ; mais elle ne pouvait satisfaire la brûlante impatience de Mme de Staël, et au moment où Junot informait Mme Récamier à Saint-Brice, l’illustre exilée avait déjà quitté Paris. — Il est même à croire que le billet de Récamier ne fut pas remis à Mme de Staël, car, en ce cas, comment se trouverait-il dans les papiers de Camille Jordan ?

1288. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Il la sacrifia dans certains cas à ce qu’il crut de son devoir et de ses serments (ce qui est très-méritoire)  ; mais, par une sorte d’illusion propre aux amants, il ne crut jamais la sacrifier tout entière ni la perdre sans retour ; il mourut bien moins en la regrettant qu’en la croyant posséder encore. […] Dans le premier cas, vous pouvez faire une bonne retraite ; dans le second, vous le pouvez rarement si vous êtes repoussé. » Mais, encore une fois, cet entraînement enthousiaste a été trop manifeste chez tous ceux qui ont pris part au premier assaut contre l’ancien régime, pour qu’en le remarquant chez La Fayette on y voie alors autre chose qu’un surcroît d’émulation civique et de zèle, une intrépidité d’avant-garde avec les dehors du sang-froid. […] Il n’a pas tout à fait tenu ni dû tenir ce qu’il écrivait à madame de La Fayette (30 octobre 1799)  : « Quant à moi, chère Adrienne, que vous voyez avec effroi prêt à rentrer dans la carrière publique, je vous proteste que je suis peu sensible à beaucoup de jouissances dont je fis autrefois trop de cas. […] » Il paraissait faire plus de cas de lui pour cette conquête que pour toutes celles de 89.

1289. (1921) Esquisses critiques. Première série

L’auteur, à l’époque où il ne se servait pas du roman pour soutenir ou illustrer une thèse, se proposait d’y étudier des cas psychologiques déterminés. […] Par toute son industrie, au contraire de ces maîtres, il isole soigneusement son sujet de la vie, il le détache, n’expose qu’un cas nettement déterminé. […] Le cas des enfants de courtisane, touchant sans doute, est exceptionnel (quoiqu’ils soient beaucoup à Paris) et les péripéties qui proviennent de l’amour porté au héros de M.  […] Marcel Boulenger a mis dans la plus claire évidence le cas qu’il fait de la beauté et l’impression qu’il en ressent. […] Ce n’est pas tout à fait le cas de MM. de Flers et Caillavet.

1290. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

C’était là le cas ou jamais, pour nos théâtres littéraires et subventionnés, de rendre à un tel génie un hommage suprême et de célébrer publiquement sa gloire. […] Il mange bien, c’est un symptôme ; il dort mieux, plus de doute ; il remue, son cas est sûr ; il demeure immobile, le cas est grave ; il crache, allons, décidément cet homme est fou ! […] Le Don Juan de Marana d’Alexandre Dumas est moins « romantique » assurément que le Dom Juan de Molière et, en tout cas, il a bien autrement vieilli. […] En tout cas, si dans Dom Juan le débauché nous irrite, le fort esprit, il faut bien l’avouer, nous attire. […] Son cas est grave : il est « impuissant » ; or il est indiqué dans le livre de La Fameuse comédienne que Molière était parfois affligé de ce malheur.

1291. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

C’est ainsi qu’il y a des mots synonymes en plusieurs cas, qui cessent de l’être dans d’autres. […] Ces deux exemples font voir évidemment dans quel cas on doit se permettre le mélange des styles, & quand on doit se le défendre. […] Affaire grave, cas grave, se dit plûtôt d’une cause criminelle que d’un procès civil. […] Il n’est qu’un cas où ces vers consacrés à l’ode ont des césures, c’est quand le vers contient deux sens complets comme dans celui-ci. […] En ce cas, l’histoire seroit une satyre.

1292. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Les ouvrages qui sont dans ce dernier cas (et c’est le lot commun même des meilleurs) peuvent dire : J’ai eu mon jour. […] La religion, hors dans certains cas particuliers, veut une vie active.

1293. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

L’insurrection de toutes les nations contre toutes les formes d’autorité établies dans d’autres nations serait donc le droit commun du globe, selon la Convention ; et, dans ce cas, la guerre internationale, universelle, incessante, serait donc le fait social universel sur le globe ! […] En pareil cas, la mesure du pouvoir est la portée du bras.

1294. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

« Dans un cas, les destinées de l’homme sont celles de la matière : la vie humaine est un écoulement, qui commence à l’organisation, qui finit à la dissolution, et qui s’épanche, comme le fleuve, sur une pente fatale, des glaciers à l’Océan. « Dans l’autre cas, les destinées, ou plutôt les prédestinations de l’homme, rarement réalisées, sont celles du principe supérieur supporté par la matière ; dans la mesure même où l’homme entre en possession de ce principe supérieur, il en partage la nature et les destinées, et par les responsabilités d’ici-bas, et par les espérances immortelles.

1295. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

En philosophie, il nous faut prendre Cousin, et laisser Maine de Biran ; surtout il nous faut écarter la plus puissante et, en tout cas, la plus féconde pensée philosophique de ce demi-siècle : je parle d’Auguste Comte ; et quelque fâcheux sort a voulu que l’école positiviste ne fournît aucun écrivain. […] Il avait renouvelé l’étude de la littérature selon l’esprit, de Mme de Staël ; il développait le principe, que la littérature est l’expression de la société, et il avait choisi les deux cas les plus favorables peut-être qu’il y ait à la démonstration de ce principe : il faisait l’histoire de la littérature du xviiie  siècle, et l’histoire de la littérature du moyen âge.

1296. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Enfin, leur ignorance même et la date de leur venue au monde (qui fait d’eux des esprits très jeunes lâchés dans une littérature très vieille ; des sortes de barbares sensuels et précieux), leur vie de noctambules, l’abus des veilles et des boissons excitantes, leur désir d’être singuliers, la mystérieuse névrose (soit qu’ils l’aient, qu’ils croient l’avoir ou qu’ils se la donnent), il me semble que tout cela suffirait presque à expliquer leur cas et qu’il n’est point nécessaire de suspecter leur bonne foi. […] Son cas est rare et singulier.

1297. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

Cependant cet exercice que je réprouve, il est des cas où, tout au moins, je le comprends. […] Il écrit dans la lettre que je citais tout à l’heure : « C’est à vous, poète et mère, qu’il appartient de recueillir et de rassembler toutes ces chères reliques, toutes ces reliques virginales, car je ne puis m’accoutumer à l’idée qu’elle ait cessé d’être ce qu’il semblait qu’un Dieu clément et sévère lui avait commandé de rester toujours. » Peut-être, parmi les raisons qui l’empêchèrent d’épouser Ondine, faut-il compter ce scrupule et ce respect devant une vierge, et la terreur d’abolir ou seulement de transformer ce par quoi elle l’avait surtout séduit : terreur d’autant plus invincible que celui qui l’éprouve est plus habitué, — et c’était le cas de Sainte-Beuve, — aux rencontres grossières.

1298. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

Mais ils gagnent aussi quelquefois à nous être dévoilés tout entiers ; et c’est singulièrement le cas pour Alfred de Vigny, comme vous le verrez par les Lettres que vient de publier la Revue des Deux Mondes. […] que je crains l’étude médicale du cas de Bernadette Soubirous, et la description du Lourdes commercial, des hôtels et des boutiques, et les plaies, et le grouillement des stropiats autour de la grotte, et les odeurs des trains de pèlerins, et les pelures de saucisson !

1299. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Certes, la critique elle-même veut que, dans certains cas, on admette une réponse subtile comme valable. […] Janséniste à la façon de Silvestre de Sacy, il partageait le demi-rationalisme de Hug, de Jahn — réduisant autant que possible la part de surnaturel, en particulier dans les cas de ce qu’il appelait « les miracles d’une exécution difficile », comme le miracle de Josué — retenant cependant le principe, au moins pour les miracles du Nouveau Testament.

1300. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

Mais son mauvais cas n’est pas niable : Marguerite l’avoue elle-même à Armand, dans l’explication qu’elle a avec lui. — « Je rêvais — lui dit-elle — un homme assez supérieur pour ne me demander compte de rien, pour vouloir bien être l’amant de mes impressions… Tu ne l’as pas voulu ; ton cœur est un grand seigneur qui ne veut rien accepter… N’en parlons plus !  […] C’est une figure toute neuve, au théâtre, que celle de ce comte de Lys, vrai Taciturne du mariage, ni sympathique ni odieux, ni attrayant ni blâmable, abstrait comme le droit, patient comme la force, inexorable comme la justice et tuant, comme elle, dans un cas prévu, à heure fixe, la montre en main, sans émotion et sans colère.

1301. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

J’étais par cela même dans l’impossibilité de fréquenter aucune personne du parti contraire, et encore moins de ne pas rencontrer le comte Poniatowski dont vous faites tant de cas. […] C’est à cette dernière pensée que je m’arrête, vous priant instamment de ne pas différer davantage à me donner de vos nouvelles et à me faire part de votre jugement dont je ferai toujours un grand cas, malgré votre modestie90.

1302. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

Et il n’est pas de plus parfait exemple de logique dans la démence que ces foudroyantes dernières pages du Cas de M.  […] » Cette puissance déductive, dont nous venons de marquer un cas extrême, apparaît merveilleusement dans le poème cosmogonique d’Eurêka.

1303. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »

Il y a, soit dit en passant, dans cette vitrine plusieurs spécimens d’une bestialité qui serait d’un autre monde, dans tous les cas étranges et inexpliqués, car nous admettons peu, pour notre part, l’hypothèse bizarre des Japonais couseurs de monstres. […] La foi est une ignorance qui croit en savoir et qui, dans de certains cas, en sait peut-être plus long que la science.

1304. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Nous qui savons combien ; en toutes choses, la tradition doit être obéie, n’est-ce pas le cas de nous rappeler le mot de Bossuet : « Hier on croyait ainsi, et aujourd’hui on doit croire de même », et de l’élargir en y ajoutant : — Hier on faisait ainsi, et aujourd’hui on doit faire de même ; car le cardinal Baronius, c’est l’autorité d’un homme qui avait assez profond dans son âme le sentiment de l’Église pour agir, en toute circonstance, comme l’Église elle-même eût agi ? […] Dans tous les cas, le résultat reste, et le résultat proclame bien haut qu’il s’est trompé.

1305. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Je dis, enfin, qu’il n’y a plus à s’occuper de Flaubert qu’au seul cas où il changerait de système et de manière, et il n’en changera pas. […] C’était même pour moi d’une curiosité assez piquante, le contraste qu’il y avait entre le héros du livre et l’auteur, entre l’ardente et pieuse individualité d’un Saint à proportions grandioses, et qui paraissent fabuleuses en nos temps rapetissés et amaigris, et l’homme le plus froid de ces temps, le plus matérialiste de talent, le plus indifférent aux choses morales, qui a traité presque pathologiquement, dans le plus célèbre de ses livres, le cas honteux de Madame Bovary.

1306. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Autre principe de l’héroïsme romain, appuyé sur trois vertus civiles : confiance magnanime des plébéiens, qui veulent que les patriciens leur communiquent les droits civils, en même temps que ces lois dont ils se réservent la connaissance mystérieuse ; courage des patriciens, qui retiennent dans leur ordre un privilège si précieux ; sagesse des jurisconsultes, qui interprètent ces lois, et qui peu à peu en étendent l’utilité en les appliquant à de nouveaux cas, selon ce que demande la raison. […] Enfin le même axiome nous fait connaître dans sa dernière partie le secret motif pour lequel les Empereurs, en commençant par Auguste, firent des lois innombrables pour des cas particuliers ; et pourquoi chez les modernes tous les états monarchiques ou républicains ont reçu le corps du droit romain, et celui du droit canonique.

1307. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

On avait essayé dans le temps de recueillir toutes les lettres de la mère Agnès comme on avait fait pour celles de sa sœur publiées en 1742-1744 ; mais l’entreprise était restée en chemin, soit qu’on n’eût pas réussi à réunir tout ce qu’on espérait, soit que le public qui s’intéressait à ce genre d’ouvrages eût fort diminué à mesure qu’on avançait dans le xviiie  siècle. « Il y a lieu surtout d’être étonné, remarquait dom Clémencet au sujet de ces mêmes lettres, que nous en ayons si peu de celles qu’elle a écrites à la reine de Pologne, avec laquelle les mémoires de Port-Royal nous apprennent que la mère Agnès continua la relation qu’avait eue la mère Angélique durant les sept années que cette reine survécut. » C’est qu’on avait eu, dès le principe, moins de précautions dans un cas que dans l’autre pour s’assurer de ne rien perdre.

1308. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — II » pp. 161-173

Tous les cas y sont prévus, et en particulier celui d’une retraite après les lignes forcées et devant un ennemi supérieur.

1309. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — II » pp. 261-274

Il y a d’ailleurs à dire qu’en de certains cas on peut, quand on est un tribunal autorisé, donner une légère impulsion à l’usage.

1310. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. »

Il développe dans plusieurs histoires des cas singuliers de passion.

1311. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

II En tout cas, il y a un moyen de s’assurer de ce caractère que nous prêtons à la race.

1312. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »

Dans le monde, il faut des âmes d’exception, et de rares passions, pour forcer l’obstacle qu’il oppose : le cas de Mlle de Lespinasse est unique.

1313. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « I. Leçon d’ouverture du Cours d’éloquence française »

Il se permettait d’être charmant, d’être tout à fait lui, dans le journal, dans la courte chronique improvisée au coin d’une table, parce qu’au fond il ne faisait pas grand cas de cette besogne.

1314. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »

Le postulat, en tout cas, conforme au principe de la raison suffisante, a été accepté par tout le monde ; ce que je veux retenir, c’est qu’il nous fournit une règle nouvelle pour la recherche de la simultanéité, entièrement différente de celle que nous avions énoncée plus haut.

1315. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une soirée chez Paul Verlaine » pp. 18-33

René Ghil reste l’un des cas les plus curieux du mouvement symboliste.

1316. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »

Cette critique du déterminisme du « milieu », qui isole le cas singulier de l’artiste, posée ici pour la première fois, sera développée plus loin à propos de la théorie de Taine.

1317. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

La machine qui absorbe une certaine quantité de chaleur produit une certaine quantité de mouvement, et dans tous les cas ces deux quantités sont égales.

1318. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

Mais l’état d’âme, c’est le cas fréquent, peut très bien rester passif, partant stérile, ou même encore présider simplement aux manifestations les plus diverses de la vie extérieure, et rester ainsi étranger à toute poésie.

1319. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

À force de complaisances — d’autant que certains critiques sont aussi des auteurs — elle a diminué elle-même son autorité et nous avons pu juger, lors d’un incident récent, le cas que les directeurs faisaient d’elle.

1320. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Police générale d’une Université et police, particulière d’un collège. » pp. 521-532

Le maître de quartier doit être presque aussi instruit que le professeur, car un de ses devoirs est de le remplacer lorsqu’il est indisposé ; de même que le devoir du préfet est de suppléer en pareil cas le professeur et le maître de quartier.

1321. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

mais les masques dont parle Phedre, étoient dans le même cas que la tête d’Esope.

1322. (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »

Du moins à le supposer tel, par comparaison que nous aurons faite de lui à lui, nous aurons pensé, nous aurons réfléchi sur ces différentes forces, extérieures que nous subissons, intérieures que nous saisissons ou croyons saisir ; extérieures que nous sentons, intérieures dont nous prenons conscience ; et nous aurons, en tout cas, élargi le cercle de notre esprit.

1323. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

il n’y a que deux positions pour une femme que Byron, en l’aimant, a faite immortelle : c’est d’accepter fièrement et fastueusement cette immortalité — ou c’est d’en souffrir pudiquement en silence, puisque rien ne saurait jamais éteindre cette étoile, allumée sur un front qui peut en rougir… Dans le premier cas, ce livre ne serait pas assez et dans le second il serait trop… Mais la femme, la femme, hélas !

1324. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »

Dans les deux cas, c’est de la personnalité exaltée, et la personnalité, nous l’avons dit, manque aux Russes.

1325. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

Dans son livre de la Science de la main, où il risque des philosophies de l’histoire fondées sur des données physiologiques sans certitude, et où il nous bâtit — c’est le cas de le dire ! 

1326. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Dès lors, toute attaque dirigée contre la religion catholique apportait dans les conditions d’existence de la société française une perturbation que le gouvernement ou la société si le gouvernement passait à l’ennemi, comme, par exemple, dans le cas de la royauté protestante d’Henri IV, avait le droit et le devoir de réprimer comme un attentat… » Très certainement, rien n’est plus vrai et d’une vérité plus élémentaire, mais rien aussi n’est d’une vérité plus impuissante sur la masse des esprits, qu’une telle affirmation, et cela en raison de sa clarté et de sa simplicité même.

1327. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

Malheureusement, elle n’en a point, et elle reste, sous des formes légères, mais plates, une petite cuistrerie philosophique appliquée aux choses de la foi, qui, dans le cas présent, peuvent seules expliquer une action sublime.

1328. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

L’évolution fut, dans ce cas, prodigieusement rapide.

1329. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »

C’est enfin que, même dans les cas où l’action est librement accomplie, on ne saurait raisonner sur elle sans en déployer les conditions extérieurement les unes aux autres, dans l’espace et non plus dans la pure durée.

1330. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Mais quoi qu’il en dise, les « cas » qu’il a étudiés sont très rares et ses « sujets » sont des êtres d’exception. […] En ce cas, elles adoptent, selon le témoignage de M.  […] En tout cas, voilà bientôt dix ans qu’il travaille sur la peau des gens du monde. […] Son expression est si intense qu’en tout cas elle est momentanément belle. […] En tout cas, je ne dirai pas ma glose.

1331. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

En tout cas, il est toujours nécessaire de relire. […]   Le cas d’André Chénier est aussi intéressant. […] En tout cas, la fadeur de Mme Dacier défigurait Homère bien plus que la brutalité de Leconte de Lisle ; car, s’il y a dans Homère la noblesse, la délicatesse, la grandeur, la profondeur des caractères, le récit, l’âme, l’idéal, il y a aussi un réalisme, une crudité, une violence de peinture qui ont frappé tous les critiques, en tête desquels le précurseur Vico, qui insiste longuement sur le côté barbare, brutal et sauvage d’Homère. […] Cela prouve, en tout cas, qu’on peut, par les voies d’imitation, se faire un nom en littérature. […] Je n’en connais pas de plus frappants, sauf peut-être le cas de Vacquerie, imitateur-né de Victor Hugo.

1332. (1924) Critiques et romanciers

Dans ce cas, on aurait bien manqué de prévision en ne leur confiant pas l’exécution des groupes du nouvel Opéra !  […] Abondante à merveille, la poésie déborde, envahit ce qui n’est pas son domaine, la critique peut-être, et en tout cas la politique ou la sociologie. […] Si la Beauté est reléguée loin de la multitude et loin de la nouvelle activité, puisse-t-elle avoir en tout cas ses Banville, qui maintiennent son cuite fidèle et qui la préservent d’être avilie ! […] En même temps, il aimera les humbles ; il aimera leur simplicité mentale et morale, leur patience, leurs vertus, leurs travers et, le cas échéant, leur absurdité comique. […] Et s’il y a de magnifiques allégories, en tout cas le procédé de l’allégorie est un ornement, vain le plus souvent : l’allégorie, analogue au rébus, met en un langage difficile ce qu’on aurait vite fait de dire en termes simples.

1333. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Il était convenu que, si Beaumarchais perdait son procès, tout ce qu’il donnait lui serait restitué, à l’exception des quinze louis, acquis, dans tous les cas, au secrétaire. […] La poésie contemporaine a trop souvent ce caractère d’être admirablement sonore, mais de sonner creux, de faire peu de cas de l’idée, du sujet, du motif, et de tout réduire à des sons. […] Je regrette de ne pouvoir faire plus de cas des invectives de Victor Hugo contre l’empereur d’Allemagne. […] Voilà le plan d’une Année terrible qui n’a pas été faite, qui pourrait avoir sa beauté, et qui serait en tout cas fort différente de celle de Victor Hugo ; mais ce n’est pas ainsi que le sujet s’est présenté à son esprit. […] Quand un mot a plusieurs sens (et c’est presque toujours le cas), l’ordre des définitions importe beaucoup.

1334. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Mais dans l’un et dans l’autre cas ils ont cherché ardemment, quoi donc ? […] Dans le cas des poètes du Parnasse, une autre cause de malentendu se rencontrait. […] Or pour combien de vos mélomanes est-ce le cas ? […] C’est maintenant un cas de l’antithèse entre l’art et la science. […] D’autres, au contraire, et c’est le cas de M. 

1335. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

Sur Richelieu, il y a eu tant d’éloges, de son temps et depuis, que le célébrer semble tout d’abord un lieu commun et une banalité ; mais Malherbe, qui ne le vit que dans les premières années de son ministère, le comprit, le pénétra si vivement et en parla avec tant d’intelligence, que son admiration, après deux siècles, a gardé toute son originalité et comme sa fraîcheur ; Laisse-les espérer, laisse-les entreprendre ; Il suffit que ta cause est la cause de Dieu, Et qu’avecque ton bras elle a pour la défendre     Les soins de Richelieu : Richelieu, ce prélat de qui toute l’envie Est de voir ta grandeur aux Indes se borner134, Et qui visiblement ne fait cas de sa vie     Que pour te la donner. […] Je fais cas de l’avantage que nous y avons eu pour nous et pour nos alliés ; mais ce que j’en estime le plus, c’est que la chose s’est faite si secrètement et si promptement, que la première nouvelle que nous en avons eue a été la publication. […] Toutefois, prenons les choses d’un autre biais, et posons le cas que son sentiment fût conforme à l’interprétation que vous en faites.

1336. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Cette métamorphose, qui ne saurait être que désavantageuse , pourrait bien n’avoir été autre chose que la petite vérole qu’aurait envoyée à ce charmant visage quelque divinité jalouse ; dans tous les cas, il ne paraît point qu’elle ait laissé beaucoup de traces, et le don de plaire fut après ce qu’il était avant. […] J’ai vraiment bien mieux à faire, madame : je chasse, je joue, je me divertis du matin jusqu’au soir avec mes frères et nos enfants, et je vous avouerai tout naïvement que je n’ai jamais été plus heureux, et dans une compagnie qui me plaise davantage. » Il a toutefois des regrets pour celle de Paris ; il envoie de loin en loin des retours de pensée à Mmes de Mirepoix et du Châtel, aux présidents Hénault et de Montesquieu, à Formont, à d’Alembert : « J’enrage, écrit-il (à Mme du Deffand toujours), d’être à cent lieues de vous, car je n’ai ni l’ambition ni la vanité de César : j’aime mieux être le dernier, et seulement souffert dans la plus excellente compagnie, que d’être le premier et le plus considéré dans la mauvaise, et même dans la commune ; mais si je n’ose dire que je suis ici dans le premier cas, je puis au moins vous assurer que je ne suis pas dans le second : j’y trouve avec qui parler, rire et raisonner autant et plus que ne s’étendent les pauvres facultés de mon entendement, et l’exercice que je prétends lui donner. » Ces regrets, on le sent bien, sont sincères, mais tempérés ; il n’a pas honte d’être provincial et de s’enfoncer de plus en plus dans la vie obscure : il envoie à Mme du Deffand des pâtés de Périgord, il en mange lui-même92 ; il va à la chasse malgré son asthme ; il a des procès ; quand ce ne sont pas les siens, ce sont ceux de ses frères et de sa famille. […] Toute impatience, toute négligence en pareil cas est déplacée et peut avoir des conséquences très-fâcheuses, au lieu que, si vous vous conduisez bien dans vos couches, non-seulement elles ne nuiront pas à votre santé, mais au contraire vous en deviendrez plus forte et plus saine.

1337. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Il y a des cas où la gaieté comique serait tout à fait déplacée, et où le ridicule doit paraître seul dans sa franchise et sa simplicité toute nue ; mais il va sans dire que cette exception ne s’applique jamais aux pièces de théâtre. […] Dans l’un et dans l’autre cas, soit que le personnage ne connaisse pas ses travers, soit qu’il les connaisse et les cache, l’art du poète consiste à laisser percer son caractère, comme à la dérobée, par des traits extrêmement légers59. […] « Pour ce qui est des enfants par l’oreille, dit-il, ils ne sont plaisants que par réflexion à Arnolphe, et l’auteur n’a pas mis cela pour être de soi un bon mot, mais seulement pour une chose qui caractérise l’homme75. » En ce cas, Molière est parfois comique sans le savoir et sans le vouloir.

1338. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Et c’est encore une des marques de cette dureté de logique, qui eût pu faire tout aussi bien de lui, certaines circonstances étant données, un sectaire du socialisme ou de l’anarchie, et qui, en tout cas, ne lui permettait pas de s’en tenir à aucune de ces opinions qu’on appelle « modérées » et qui sont comme de faux ménages (souvent commodes) d’idées et de sentiments contradictoires. […] Dans les autres cas, lorsqu’il empoigne et se met à déshabiller, à tenailler, à désarticuler, à démantibuler un homme, que ce soit Thiers, Girardin, Havet, Jourdan, Eugène Suë, Hugo et les fils Hugo, Lamartine même, ou telle vieille barbe de 48, ou tel sinistre pantin du 4 septembre, ou le vieux Pyat, ou Edmond About, ou Henri Rochefort (ah ! […] S’il avait vécu assez longtemps pour qu’un peu de ma prose parvînt jusqu’à lui, j’aurais voulu, après quelque article où il m’aurait traité de simple Galuchet, le prendre à part et lui dire : — Non, je vous jure, ce ne sont point « mes passions » qui m’ont ravi la foi : je ne leur obéis pas toujours ; et, en tout cas, le prêtre m’absoudrait si j’avais la volonté de mieux vivre.

1339. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Dans ce cas il suffirait qu’un discours soit écrit en vers pour se ranger dans la cohorte sainte des œuvres poétiques. […] Dans le premier cas je saisis la chose du dehors ; dans le second je m’identifie à elle, je la vis, je la possède du dedans. […] Cette âme, cet Absolu, cette Réalité, qu’il les considère, suivant sa religion, comme Dieu personnel ou comme Conscience universelle, il s’efforce en tout cas, requis par l’Au-delà, de les imaginer, de les concevoir, de les appréhender derrière les formes illusoires de la nature visuelle.

1340. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Ce langage a-t-il toute l’exactitude désirable, et n’est-ce point ici le cas de se rappeler que la critique du commencement de ce siècle a créé plus d’un mot qui prèle à l’équivoque ? […] Dürer n’a pas voulu effarer le moindre pli, les cheveux qu’il a comptés un à un, marquant au-dessous de chacun son « ombre portée », le dessin du Louvre où il a gravé la figure d’un enfant monstrueux, vrai cas tératologique, n’accusent-ils pas une minutie dont les naturalistes eux-mêmes n’ont pas approché ? […] Tandis que les disciples des classiques font cas avant tout des recettes littéraires et artistiques, des ornements convenus, des procédés mécaniques dont l’abus réduit le génie à n’être qu’un degré supérieur du talent, les novateurs opposent au talent le génie naturel et préfèrent l’instinct à la pratique. […] un cas assez ordinaire, surtout dans leurs romans et dans leurs drames. […] Plus ces hommes tiendront à la conservation de l’objet porté, plus ils prendront une manière précautionneuse de marcher, et chercheront le bon accord de leur pas ; mais il faut dans tous les cas et toujours cette dernière condition de l’accord, qui ferait plus que décupler la fatigue, si on n’y obéissait pas. » Ce texte est assez précis pour que la conclusion s’en dégage toute seule.

1341. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Il est si facile, en pareil cas, de se faire illusion ! […] Il en fit peu de cas & s’obstina à s’attribuer ce qu’on lui refusait. […] L’Auteur (l’Abbé de Villiers) en faisait, dit-on, lui-même peu de cas. […] Dans le premier cas il avait eu long-tems à gémir sur l’imperfection de notre scene comique. […] En tout cas, c’est prouver qu’il peut l’atteindre.

1342. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Tel est le cas de Lamartine. […] En revanche, peut-être serait-il inexact d’appeler Victor Hugo le poète de la famille, mais, en tout cas, il est très vrai de dire qu’il est le poète de sa famille. […] Quand on parle des enfants, presque toujours on le fait avec mièvrerie, et, c’est le cas de le dire, avec puérilité. […] Il faut que notre sensibilité s’émeuve, il faut que le héros s’achève en martyr ; et pour le cas de Napoléon, ce n’est pas Arcole, ce n’est pas Austerlitz, c’est le désastre final, c’est l’agonie qui va donner l’essor à la légende. […] Et puis, je ne dis pas qu’il n’y ait pas une sorte de crise dans notre poésie, qu’on ne cherche pas avec une sorte de malaise quelle est la forme nouvelle qui sera celle de la poésie de demain, mais, en tout cas, on a renoncé à la chercher dans l’incompréhensible, dans l’inintelligible, et les derniers succès de la poésie chez nous, ont montré, au contraire, qu’il y a un retour vers les qualités essentielles à notre race, à savoir, la clarté, le bon sens, l’honnêteté et la délicatesse des sentiments.

1343. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Cependant, s’il venoit à manquer de foumission (ce que je n’ai garde de croire d’un religieux, & ce qui ne resteroit pas impuni dans la société) ; en ce cas, je prie le P. […] Si Descartes nous induit souvent en erreur, je doute que ce soit dans ce cas, & que Locke, dont les opinions sont aujourd’hui les seules à la mode, que Locke, qui certainement a créé la métaphysique, comme Newton la physique, nous ait appris plus de choses sur l’origine de nos idées & de nos connoissances, sur la cause efficiente qui les produit. […] Ils bénirent la providence, & se félicitèrent d’être dans le cas des grands établissemens. […] Craignant un jour, dit le père d’Avrigni, qu’un ecclésiastique, qu’il avoit mis dans ses confidences, ne les révélât, il l’arrête dans une rue pour se confesser à lui, & le met dans le cas d’être obligé de se faire. […] Il suffiroit, pour cette nouvelle langue, de trouver des signes de convention qui rendissent les mœufs & les temps des verbes être & avoir, les cas des noms, les dégrés de comparaison, de relation, d’opposition, &c.

1344. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Voici un trait bien fin sur les évasions qu’on se fait à soi-même dans les cas difficiles : « Je ne sais, dit le héros du roman, si tout le monde est comme moi ; mais quand je me suis longtemps occupé d’un projet qui m’intéresse beaucoup, quand la difficulté que je trouve à en tirer parti m’a contraint à le retourner en différents sens, je me refroidis et n’attache plus aucun prix à la chose à laquelle, l’instant d’auparavant, je croyais n’en pouvoir trop mettre. » Et ailleurs : « Comme il arrive toujours lorsqu’on est occupé d’un projet, si peu important qu’il puisse être, j’oubliai pour un instant tous mes chagrins. » Que dirait de mieux un ironique de quarante-cinq ans, retiré du monde ? […] Au reste, la raison de Mme Guizot, qui a pied dans le fait même, admet, pressent les cas d’insuffisance et en avertit : « Je le vois plus clairement chaque jour, dit Mme d’Attilly, la jeunesse est de tous les âges de la vie celui que l’enfance nous révèle le moins ; une influence indépendante du caractère la domine avec un empire contre lequel on peut d’avance lui donner des forces, mais sans prévoir de quelle manière elle aura à s’en servir. » Mme Guizot relève en un endroit une assertion de mistress Hannah More sur la nature déjà corrompue des enfants, et elle la combat.

1345. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Mais ici le cas diffère : l’esprit de Mme de Longueville n’est pas, avant tout, raisonnable ; il est fin, prompt, subtil, ingénieux, tout en replis ; il suit volontiers son caractère, qui lui-même fuit ; il brille volontiers dans les entrecroisements et les détours, avant de se consumer finalement dans les scrupules. […] Singlin voulut d’abord savoir d’elle si elle se sentait disposée à quitter le monde au cas qu’un jour elle fût à même de le faire.

1346. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Hugo, dans sa belle pièce de la Cloche, a donné de ces désaccords une explication poétique qui s’étend à beaucoup de cas, mais qui ne satisfait point encore pour Bernardin de Saint-Pierre, dont le talent a d’autres effets que ceux d’un timbre éclatant et sonore. […] Saint-Martin, tout en faisant grand cas de la femme, disait que la matière en est plus dégénérée et plus redoutable encore que celle de l’homme.

1347. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Et dans le cas où il serait pressé de partir, et dans ce cas seulement, il pourra venir avec le porteur de ces lignes, qui est un homme à mon service.

1348. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

En tout cas, si j’étais resté en Bretagne, je serais toujours demeuré étranger à cette vanité que le monde a aimée, encouragée, je veux dire à une certaine habileté dans l’art d’amener le cliquetis des mots et des idées. […] Quand je me figure une de ces lectures spirituelles où le maître répandait si abondamment son esprit, cette salle du rez-de-chaussée, avec ses bancs serrés où se pressaient deux cents figures d’enfants tenus immobiles par l’attention et le respect, et que je me demande vers quels vents du ciel se sont envolées ces deux cents âmes si fortement unies alors par l’ascendant du même homme, je trouve plus d’un déchet, plus d’un cas singulier.

1349. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Tout d’abord, laissez-moi vous dire combien je suis flatté du cas que vous semblez faire de mon opinion, après celles de mes illustres confrères Gounod, Reyer et Léo Delibes. […] — On pourrait en tout cas atteler quatre cygnes à la barque de Lohengrin, au lieu de n’en atteler qu’un seul, comme on le fait en Allemagne.

1350. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

C’est bien assez d’avoir en à supporter des Contrefactions multipliées & fautives, de mauvaises Critiques, des Libelles calomnieux, des clameurs, sans qu’on vienne, contre tout droit & toute décence, usurper mon travail, & me mettre dans le cas qu’on n’avance peut-être, sous mon nom, des choses que je n’aurois voulu ni penser, ni écrire. […] Plût à Dieu que je fusse dans le cas d'en faire autant à l'égard de tous les Auteurs irréligieux !

1351. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Est-ce ici le cas pour M.  […] Hugo travaille, la plus réussie comme il réussit, dans tous les cas, la plus profondément arrangée… et on le conçoit.

1352. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

C’est, dans tous les cas, le chemin le plus long, et le jour où l’on rentre au logis, on court risque d’être si. fort fatigué, que le sommeil s’ensuive.

1353. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Il y faudrait, en tout cas, apporter un tact que tout le monde n’a pas.

1354. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Très peu d’esprits, dans ce cas, sont appelés à l’être.

1355. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

En un ou deux cas, les vues mêmes sont vraies indépendamment du cadre et du lieu.

1356. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

Le Play en vint à reconnaître que l’élément conservateur, le principe calmant et consolant, dans tous les cas qu’il avait observés, n’était pas distinct ni séparable de l’élément religieux.

1357. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »

Une note, placée en tête de la première publication du Vengeur, nous avertit, comme motif d’excuse ou cas singulier, que le poëte a composé cette ode, de soixante-dix vers environ, en très-peu de jours et presque d’un seul jet.

1358. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »

Il serait dès lors déplacé, inexact et injuste, de s’obstiner à retrouver l’auteur derrière le moindre geste de son protagoniste littéraire : un cas de neurasthénie évoluant dans une mentalité d’artiste et d’érudit peut être initiateur d’un tableau plus complet.

1359. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »

Tout au plus pourra : t-on, dans certains cas, annoncer au début la marche qu’on se propose de suivre, refaire à la fin dans un résumé rapide tout le travail qu’on a fait pour atteindre la conclusion.

1360. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

. : mais son Rêve de Dalembert, son Supplément aux voyages de Bougainville, son Paradoxe sur le Comédien, sa Religieuse, son Jacques le Fataliste, son Neveu de Rameau, c’est-à-dire le meilleur et le pire, le plus caractéristique en tout cas de son œuvre, tout cela est resté enfoui dans ses papiers.

1361. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « III. Quelques mots sur l’explication de textes »

Je veux seulement indiquer que selon qu’on aura affaire ou non à un public ignorant la langue du modèle dont l’ouvrage français est inspiré, on orientera différemment l’étude ; et la comparaison même de l’imitation et du modèle ne se fera pas de même dans les deux cas.

1362. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

Son satanisme consiste simplement à voir partout le diable — et, d’abord, à nous raconter, avec complaisance et en s’excitant sur ce qu’ils ont d’extraordinaire, des actes d’impiété ou des cas surprenants de perversion morale.

1363. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »

C’est le cas de Théophile Gautier.

1364. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

En tout cas, si Henri avait compté sur eux pour assouplir l’humeur peu traitable de ses sujets, il manqua totalement son but.

1365. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Jésus lui-même, dans beaucoup de cas, se sert de manières de parler qui ne rentrent pas du tout dans la théorie apocalyptique.

1366. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

En tout cas, ce n’était pas d’un tel parti que pouvait venir une réaction bien vive contre Jésus.

1367. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »

Divers motifs concourent pour me poussera agir ; le résultat du conflit montre qu’un groupe est plus fort qu’un autre, c’est là le cas tout entier.

1368. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

pourquoi lui faire franchir de force une limite qui est tout en pareil cas et qu’il n’a pas franchie ?

1369. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289

Ils soutenoient qu’il n’y avoit point de cas où l’on pût faire à dieu le sacrifice du paradis & de son salut.

1370. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Elle en fut indignée, & s’écria : « Il est tombé absolument en démence ; accident si ordinaire aux gens qui, comme lui, se mêlent de faire des vers, que j’aurois dû le prévoir, & ne pas souffrir qu’un pareil homme pût se vanter d’être connu de moi. » On en appelloit aux autres nations qui font plus de cas que nous des poëtes, & qui ne dédaignent pas quelquefois de les mettre à la tête du gouvernement.

1371. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre II. Le cerveau chez les animaux »

Une autre méthode consiste à comparer le poids du cerveau, non plus au corps tout entier, mais au reste de l’encéphale, par exemple au cervelet ou à la moelle allongée ; mêmes incertitudes, mêmes contradictions que pour les cas précédents.

1372. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre II. Des livres de géographie. » pp. 5-31

On ne fait pas moins de cas de la rélation d’un voyage du Levant, fait par ordre du Roi, contenant l’histoire ancienne & moderne de plusieurs isles de l’Archipel, de Constantinople, des Côtes de la mer noire, de l’Arménie, de la Georgie, des frontieres de Perse & de l’Asie mineure ; avec les plans des villes & des lieux considérables, le génie, les mœurs, le commerce & la religion des différens peuples qui les habitent & l’explication des médailles & des monumens antiques, enrichie des descriptions & des figures d’un grand nombre de plantes rares, de divers animaux : & plusieurs observations touchant l’histoire naturelle, par le célébre Tournefort, en deux vol.

1373. (1761) Apologie de l’étude

Dans le premier cas on est payé par ses propres mains, dans le second on ne peut l’être que par les mains des autres ; d’un côté plus d’éclat, mais plus de danger ; de l’autre une fortune moins brillante, mais plus sûre ; prenez votre parti, et choisissez.

1374. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Nous avons vu que les jansénistes de la Fronde s’étaient scandalisés qu’un cardinal eût dans sa maison des statues et des portraits légèrement vêtus ; le duc de Mazarin s’en fit aussi un cas de conscience, toutes ces nudités le révoltèrent : et que fit-il ?

1375. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

… Or, c’est le cas pour Maxime du Camp et pour son livre sur la Hollande.

1376. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Le « nationalisme », tel qu’il est généralement compris en France, ne peut aboutir qu’à la défaite et à la ruine, parce qu’il est basé sur une tromperie, et qu’il ne peut que propager cette inconscience formidable dont nous sommes paralysés, il faut avant tout savoir si on est fort ou faible, et dans ce dernier cas, savoir pourquoi, afin d’y remédier.‌

1377. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »

Il pense que dans le premier cas l’âme subit une modification, et que, dans le second, elle fait une action.

1378. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Ceci est le cas le plus simple. Je suppose maintenant que le lecteur veuille faire l’expérience sur un cas plus large et plus compliqué, sur une grande école, comme celle des dramatistes anglais ou espagnols, des peintres florentins ou vénitiens, sur une civilisation entière comme celle de l’ancienne Rome, sur une race comme les Sémites, même sur un groupe distinct de races comme les peuples aryens, et, pour prendre un exemple, sur une époque historique bien déterminée, le siècle de Louis XIV. […] Dans l’un comme dans l’autre cas, un homme vous dit : « Prenez telle matière, divisez-la de telle façon, pratiquez sur elle telles et telles opérations et dans tel ordre ; vous arriverez à constater telles dépendances et à dégager tel principe. J’y suis arrivé dans trente ou quarante cas en choisissant des circonstances diverses. » On ne peut accepter ou rejeter son idée qu’après contre-épreuve. […] Et je pense que, sauf Cyrus et Xerxès, tu ne fais cas d’aucun homme. » Ce cœur ambitieux ne désire pas moins la vertu que l’empire.

1379. (1895) Hommes et livres

Il n’arrive rien d’extraordinaire à cet étudiant bâlois, et son cas est des plus communs ; ses émotions, ses impressions n’ont rien de compliqué, ni de rare en nature. […] En cas de nécessité absolue, ou en pays hérétique, ils allaient à l’auberge : mais Dieu sait ce qu’étaient les auberges d’Allemagne et d’Italie. […] C’était un moyen de rappeler sa doctrine au pouvoir central, et une chance, en cas de succès, de la voir mettre en pratique. […] Son importance le dépasse, en tout cas, infiniment. […] En tout cas, bonnes ou mauvaises, elles ont eu un mérite : la fécondité.

1380. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Moi, j’avoue qu’en pareil cas, et si j’étais absolument sûr que ce fussent des vérités, j’aurais grand’ peine à la tenir fermée. […] En tout cas, il est curieux d’observer que Corneille écrit ces bouffonneries avec la même plume que le Cid. […] En tout cas elle n’était pas faite pour lui déplaire. […] En tout cas, il n’y a certes point lieu de louer le Cardinal, et ce qu’il a fait voir dans toute cette affaire du Cid, c’est justement le contraire d’une grande âme. […] Il est probable, eu tout cas, que Don Sanche d’Aragon est d’origine espagnole.

1381. (1903) Propos de théâtre. Première série

C’est un cas de casuistique morale excessivement difficile et scabreux. […] Jusserand a assez pratiqué le théâtre pour avoir constaté que l’attitude et les sensations du public moyen sont très différentes selon qu’on lui donne des tragédies classiques françaises ou des tragédies de Shakspeare, et que dans un cas il y a pénétration profonde et dans l’autre cas admiration un peu froide et approbation plutôt qu’enthousiasme. […] Et c’est quelquefois le cas de M.  […] Elle va, en ce cas, tout droit à l’obstacle (acte V, sc.  […] Dans ce cas, elle ne trouverait pas, concernant les passages rétablis, les indications précieuses de M. 

1382. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Aucun esprit, même tout entiché d’archaïsme, ne saurait découvrir une valeur d’ingéniosité, ni une promesse d’art, dans l’informe et nul amas de tant de Miracles de Notre-Dame, — exceptons les cas où il s’y mêle quelque chevalerie, quelque point d’honneur d’Espagne, — et de tant de facéties écolières, intermèdes rénovés de la Fête des Fous. […] Mais, dès qu’il renonce au bel air, dès qu’il se révèle soi-même, et tout entier, il semble presque étranger à son temps ; sa « province », c’est l’énormité lointaine de la Grèce fabuleuse, de la chevaleresque Espagne et des pompes de Rome, et de la barbarie errante d’Attila ; hormis dans les cas où Pierre Corneille prétend à rivaliser de grâce avec de « jeunes rivaux », il tâche vraiment à évoquer, sans allusions à l’actualité, la grandeur des âges anciens. […] Il eût mal réussi, en dépit des acquiescements de Chateaubriand, des pastiches du jeune Victor Hugo et d’Alfred de Vigny, si jeune aussi, à repousser l’invasion étrangère ; et, en tout cas, son exemple ne pouvait en aucune façon faire triompher, en sa parfaite manifestation, le génie lyrique et épique de la France. […] Cette défection ne fut pas sa dernière ; il eût inventé, au besoin, des cas de trahison. […] Mais, en ce cas, tout le monde serait d’accord, et les poètes appelés symbolistes n’auraient rien inventé du tout.

1383. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Cas de conscience, querelles de ménage, légers dissentiments domestiques, voilà les ressources qui restent à cet esprit d’indépendance absolue. […] C’est le cas de M.  […] Voilà ce qui se passait en Angleterre ; quant à ce qui se passait en France à la même époque, lord Herbert va nous fournir deux petites anecdotes qui vous rafraîchiront la mémoire dans le cas où vous l’auriez oublié. […] elles étaient héréditaires. — En ce cas, répondit mon oncle Toby, je crains fort que Trim n’ait coupé court à toute transmission ultérieure. — Je n’ai coupé que les tiges, plaise à Votre Honneur ! […] Il est vrai de dire que c’est une de ces choses qu’on ne fait pas, même quand on est sûr, comme dans le cas présent, qu’elles ne peuvent avoir aucun résultat mauvais.

1384. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Ce n’est plus le cas. […] Ces velléités, en cas de réussite, on les qualifie d’un nom qui plaît, l’inspiration. […] Et, en tout cas, le principe est juste. […] Veuille-t-elle, en tout cas, apprécier l’humeur moins exubérante de ses devanciers ! […] Une manie, en tout cas, dont MM. 

1385. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Dans le premier cas, j’aurais à gronder Hélène de me croire si enfantinement jaloux ; — dans le second cas… » Ici son imagination s’arrêtait, prise au dépourvu. […] En tout cas, Dostoïevsky y prit la moindre part ; toute sa faute ne fut qu’un rêve défendu ; l’instruction ne put relever contre lui aucune charge effective. […] Dans ce cas, je n’aurais qu’à enregistrer le succès et à ajouter que le livre se vend à la librairie Ollendorff. […] idylle réaliste, on tous cas, qui commence dans le peuple de Belleville ; qui court les théâtres de Paris et de la province pour finir sous la fusillade des Prussiens. […] Malheureusement ce n’est pas là le cas des héros de M. 

1386. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Pour être un critique vraiment digne de ce nom il faudrait pouvoir rivaliser, le cas échéant, avec les poètes ou les prosateurs dont on parle. […] Ce n’est pas le cas de tous nos diplomates… Vous plairait-il de me donner quelques renseignements sur les pays que vous avez visités ? […] En tout cas, ce livre exquis et terrible n’est pas fait pour réconcilier la littérature et la politique, qui depuis quelque temps se brouillent de plus en plus. […] Survienne un véritable cas de conscience, un de ces conflits tragiques où la gloire de la patrie et l’honneur de l’humanité sont en jeu. […] En tout cas, c’est tout à fait nouveau, ce type de la femme sans bijoux, sans poses languissantes, sans attitudes penchées, de la femme choisissant avec désinvolture sa place dans le compartiment, disposant avec vigueur ses bagages dans le filet, et se montrant au moins l’égale de l’homme dans la lutte pour le coin.

1387. (1908) Jean Racine pp. 1-325

À cause de cela, on faisait plus de cas des lettres, et de celles qu’on écrivait, et de celles qu’on recevait, et qu’on montrait volontiers à ses amis et connaissances. […] En tout cas, il dut à sa franchise de n’entrer à l’Académie qu’en 1684, à quarante-huit ans, et encore il y fallut l’intervention du roi. […] Ce n’est point, en tout cas, la flatterie directe et grossière. […] Et alors, à y regarder de près, son cas paraît digne d’une sympathie et d’une pitié immenses. […] Il en était venu à décrire avec complaisance des cas singuliers et mo

1388. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

En un moment où le mépris des masses se trouve être, chez les intellectuels, un sentiment fort en faveur, peut-être paraîtra-t-il téméraire de faire, dans ces critiques, un cas quelconque de la popularité. […] En aucun cas, de tels esprits ne sont enflammables, leur sensibilité demeure émoussée, leurs nerfs ne sont pas vierges. […] Certain psychologue portugais, naturalisé nancéien et qui a des ambitions politiques, tentait naguère d’expliquer ce cas, assurément singulier, d’un auteur dont l’œuvre, chez nous, est si notoire, alors que le sens de sa pensée est pour ainsi dire méconnu.

1389. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

— En ce cas, lisez une troisième fois. […] Dumas s’était engager à lui donner, dans le cas où la Comédie-Française jouerait Christine. […] Deux acteurs qu’on m’enleva pour les faire passer à l’Odéon firent, à propos de Caligula, convertir la prime proportionnelle en prime ferme ; mais ceci est un cas tout particulier ; on réparait, ou du moins on essayait de réparer un tort irréparable.

1390. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Combien y a-t-il de gens, parmi ceux mêmes qui semblent faire le moins de cas des journaux, qui ne lisent pas autre chose et ne savent que ce qu’ils ont appris par eux ! […] Le cas vaut la peine d’être noté dans ce temps d’inspirations élégiaques, lyriques, intimes et presque toujours personnelles. […] Combien de jeunes gens sont dans ce cas, qui ont des idées, du sentiment, de la grâce, de la fraîcheur, du style et une remarquable science de versification. […] Béranger l’appréciait beaucoup, Sainte-Beuve fait grand cas de son talent et de son caractère. […] En aucun cas, la fortune née d’un coup de lansquenet ne doit créer une noblesse.

1391. (1887) George Sand

Dudevant, dont la fortune était en rapport avec la sienne et qui la prit tout de suite à gré, « tout en ne lui parlant point d’amour, et s’avouant peu disposé à la passion subite, à l’enthousiasme, et, dans tous les cas, inhabile à l’exprimer d’une manière séduisante ». […] Mais, en aucun cas, il ne faut l’avilir dans le hasard des événements ; il faut qu’il meure ou triomphe, et on ne doit pas craindre de lui donner une importance exceptionnelle dans la vie, des forces au-dessus du vulgaire, des charmes ou des souffrances qui dépassent tout à fait l’habitude des choses humaines, et même un peu le vraisemblable admis par la plupart des intelligences. […] Nous savons, en tout cas, qu’il n’est pas fatal et qu’il dépend de nous. […] Cette large veine s’était détournée ensuite du grand courant humain sur des curiosités archéologiques ou des singularités de cas pathologiques. […] Nourris-toi des idées et des sentiments amassés dans ta tête et dans ton cœur ; les mots et les phrases, la forme, dont tu fais tant de cas, sortira toute seule de ta digestion.

1392. (1900) Molière pp. -283

La thèse ou plutôt les thèses que l’on y trouvera soutenues forment un ensemble de vues sur Molière, une étude de son génie et de son théâtre assez particulière, assez nouvelle, inattendue même en plus d’un point, et en tout cas très personnelle. […] En pareil cas on ne laisse pas de tirer un profit de lumière et d’instruction des contradictions même qu’on essuie sans y souscrire. […] Troisième conférence Mesdames, Messieurs, Un homme de génie peut avoir trois procédés d’étude du monde, d’observation et de reproduction ; il peut n’en avoir qu’un ; il peut en avoir deux, et, ce qui est plus rare, les avoir tous trois ; c’est le cas de Molière. […] Mais il faut qu’il soit soutenu, en ce cas, par une vocation bien spéciale, bien certaine. […] CÉSAR En ce cas, envoie-moi plutôt quelqu’une de tes duchesses.

1393. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

En six siècles, ils ont fait à peine un pas hors des mœurs et des sentiments de leur inculte Germanie ; le christianisme qui a trouvé prise sur eux par la grandeur de ses tragédies bibliques et la tristesse anxieuse de ses aspirations, ne leur apporte point la civilisation latine ; elle demeure à la porte, à peine accueillie par quelques grands hommes, déformée, si elle entre, par la disproportion du génie romain et du génie saxon, toujours altérée et réduite, si bien que pour les hommes du continent, les hommes de l’île ne sont que des lourdauds illettrés, ivrognes et gloutons, en tout cas sauvages et lents par tempérament et par nature, rebelles à la culture et tardifs dans leur développement. […] En tout cas, ce ne sont pas les arts qui l’y conduisent.

1394. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Les ouvrages de Walter Scott et de Cooper sont, relativement à la question que nous traitons, presque dans le même cas que toutes ces poésies primitives qui ont tant de vogue aujourd’hui. […] Byron, par la nature particulière de son génie, par l’influence immense qu’il a exercée, par la franchise avec laquelle il a accepté ce rôle de doute et d’ironie, d’enthousiasme et de spleen, d’espoir sans borne et de désolation, réservé à la poésie de notre époque, méritera peut-être de la postérité de donner son nom à cette période de l’art : en tout cas, ses contemporains ont déjà commencé à lui rendre cet hommage.

1395. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

. — J’en suis bien aise, dit le père, allez, vous n’êtes point obligé de jeûner. » Et il le mène à sa bibliothèque, où il lui fait lire le cas de dispense dans Escobar. […] Quelquefois l’interlocuteur feint de trouver qu’une si belle morale aurait dû penser à tout, et il lui fait un tort de certains cas auxquels elle n’a point pourvu.

1396. (1914) Boulevard et coulisses

C’étaient, en tout cas, les plus brillants et les plus parisiens. […] Il est hanté par le fait divers, l’exception saisissante, les cas monstrueux, ou bien l’anormal et le raffiné, tout ce qui étonne et tout ce qui secoue.

1397. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Je lui dis qu’il n’avait été frappé que de l’horreur des supplices sans porter sa vue, en rétrogradant, sur l’énormité de certains crimes qu’on ne peut punir que de mort, et quelquefois d’une mort terrible, suivant les cas.

1398. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Jeannin, en ce cas, n’a opiné qu’en second.

1399. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Laissons la règle, et ne voyons que le cas en lui-même : il est singulier, il est unique peut-être, mais on regretterait de ne le point trouver. « En tout pourtant il y a du medium », a dit Brantôme.

1400. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

De près, Saint-Vincens avait dû, en plus d’un cas, lire dans les yeux de son ami ses besoins et ses désirs, et aller au-devant de ses paroles.

1401. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

c’est ce dont il fait le plus de cas : « Ce monde, pense-t-il, appartient à l’énergie. » Lui si moral, si tempéré, il semble même par moments tout près de vouloir cette énergie à tout prix, tant il est l’ennemi de la mollesse et de l’indifférence : « À mesure que je m’éloigne de la jeunesse, écrivait-il à M. 

1402. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

Au reste gardons-nous bien des professions de foi ; restons dans notre rôle d’observateur qui veut être exact : je vais seulement faire deux ou trois suppositions qui n’en sont pas, mais qui sont des cas en effet existants. — Quoi !

1403. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

C’est le cas de toute révolution : les individus en souffrent, l’ensemble y gagne.

1404. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Pour accorder les deux ministres, je mis quelques places de l’état-major dans Négrepelisse, mais c’étaient des places mortes (des places qui n’étaient pas occupées), qui ne coûtèrent rien à la paroisse, et cette affaire n’eut point de suite », Le cas est petit, mais la méthode est trouvée.

1405. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. » pp. 31-51

Les propositions mêmes d’Hannon, si peu faites déjà pour satisfaire les intéressés, étaient encore dénaturées par des truchements infidèles qui les rapportaient en toutes sortes de langues à cette multitude bigarrée, composée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Baléares, de Grecs de la pire espèce, et surtout d’Africains ; c’était bien là le cas de dire que la plupart de ceux qui traduisaient, trahissaient.

1406. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »

Je ne sais si c’est une vengeance : dans tous les cas, elle est de bon goût.

1407. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

En revanche, on lit dans ce même Journal de Luynes, vers ces mêmes années, qu’un jour le roi étant allé voir le château d’Anet, appartenant à la duchesse du Maine, au défaut de la duchesse qui ne s’y trouvait pas, les princes ses fils, le prince de Dombes et le comte d’Eu lui en firent les honneurs : « M. le comte de Clermont y était aussi ; il s’éloigna dans le moment que le roi se mit à table, pour que M. le prince de Dombes pût présenter la serviette à Sa Majesté. » Ainsi il voulut bien, dans ce cas d’exception, céder l’insigne honneur de présenter la serviette, prérogative à laquelle il tenait beaucoup sans doute, mais à laquelle certainement les mêmes personnes, qui devaient bientôt s’opposer à ses désirs académiques comme à une dérogation, attachaient un souverain prix.

1408. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »

C’est le cas de La Fontaine ; il a le cœur primesautier, et le sentiment peut tout sur ce grand enfant ingénu.

1409. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

Le cas n’est pas unique.

1410. (1890) L’avenir de la science « XII »

Mais en prenant l’hypothèse la plus défavorable, en supposant qu’elles restent à jamais une énigme, ceux qui y auront consacré leurs labeurs n’auront pas moins mérité de la science que si, comme Champollion, ils eussent restauré tout un monde ; car, même dans le cas où cet heureux résultat ne se serait pas réalisé ; le succès n’était pas à la rigueur impossible, et il n’y a pas moyen de le savoir, si on ne l’eût essayé.

1411. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

Mais jamais, en aucun cas, ils n’ont blasphémé nos vraies gloires, et leur patriotisme se révolte lorsqu’ils voient des ouvrages inférieurs, médiocres, détestables, sots poèmes et ignobles musiques, donnés en tous pays comme des productions très excellentes de notre art national.

1412. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Un tel point de vue n’est pas le mien ; il saurait être difficilement celui des hommes qui n’ont été élevés à aucun degré dans la religion de l’ancienne monarchie, et c’est là, on n’en saurait disconvenir, le cas de l’immense majorité dans les générations actuelles et dans celles qui se préparent.

1413. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

En plus d’un cas, Retz se voit compromis et manque de se décréditer parmi le peuple et parmi les exaltés du Parlement en s’opposant à des mesures absurdes ou à des actes de rapine et de vandalisme, tels que la vente de la bibliothèque du cardinal Mazarin.

1414. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Saint Anselme, par M. de Rémusat. » pp. 362-377

Voilà une ébauche bien faible de mon rêve ; je crois pourtant qu’aucun caractère ne s’abaisserait dans un tel rôle, simplement compris et nettement accepté ; dans tous les cas, je demande pardon à ceux ou plutôt à celui des amis absents à qui je m’adresse, de m’être ainsi laissé aller à l’exprimer : car tout cela, ne le devinez-vous pas ?

1415. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

C’est, le cas de dire que la nature vivante a horreur du vide, qu’elle tend à tout s’assimiler et s’annexer : c’est une endosmose continuelle, au physique et au mental.

1416. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre III. Le cerveau chez l’homme »

Broca, 347 cas normaux.

1417. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

C’est le cas de répéter le mot de La Fontaine : V. 10.

1418. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Weill ferait du sien, — le cas échéant ? […] Quant à nous, si nous devions parvenir jusqu’à l’âge de soixante ans, sans avoir rien produit, ou seulement quelques essais illisibles, nous renoncerions alors à ce fâcheux métier de critique, car nous pourrions nous inspirer, à notre insu, des mauvais conseils de notre infirmité spirituelle ; en tout cas, on aurait le droit de le supposer, — et c’est un droit que nous ne reconnaîtrons jamais à personne. […] C’est prodigieux le nombre de coquins qui grouillent dans ce microcosme, dont l’un des pôles regarde la rue de Jérusalem et l’autre confine à Toulon. — Le ruisseau ou la halle occupe le point central de la circonférence, et c’est bien ici le cas de dire que le centre est un peu partout. […] Je ne suis même pas bien sûr qu’il existe ; en tout cas il jouit d’une complexion malingre et d’une assez pauvre musculature. […] Noliser un vaisseau n’est point une condition indispensable pour se préparer dignement à visiter le Saint-Sépulcre : en tout cas, elle cesse de jour en jour d’être à la portée des gens de lettres. — Pour mon compte, si je vais jamais en Palestine, je prévois qu’il faudra me résigner au mode de locomotion adopté par cette respectable dame dont tous les journaux annonçaient naguère le départ

1419. (1887) Essais sur l’école romantique

Les pièces que, dans ce cas, j’appellerais : pièces de l’époque du dénigrement, sont des articles de Revue, déjà réimprimés pour la plupart dans d’autres volumes, et qu’on retrouvera dans celui-ci. […] Pour un écrivain qui s’est rangé à la discipline classique, une réimpression est un cas de conscience. […] C’était la planche de salut que, par une prévision d’instinct, je m’étais préparée en cas de naufrage. […] Il demandait des prisons, des cachots, des églises souterraines tendues de deuil, tout un Paris du moyen âge, des places publiques de Londres, la Tamise, la Seine, des illuminations à l’italienne, des bourreaux rouges dans le lointain, des cloches sonnant matines ou minuit, selon le cas : on lui a tout donné. […] Si M. de Metternich jugeait cette littérature, non en critique, mais en diplomate autrichien, il en ferait le plus grand cas, il lui enverrait des tabatières d’or au nom de l’empereur son maître ; car ce qu’elle enlève parmi nous d’ennemis à la politique de M. de Metternich ne se compte plus.

1420. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Voulez-vous dire que de part et d’autre il n’y a dans l’esprit qu’une conception, que le seul objet de la pensée est toujours une idée dans l’un et dans l’autre cas ? Alors comment savez-vous que dans un cas l’idée correspond à quelque chose de réel, et dans l’autre, non ? […] Dans d’autres cas, l’explication était tellement générale qu’elle équivalait à une défaite. […] Il nous fait d’abord une grave concession, car il reconnaît que dans certains cas, par exemple dans la structure de l’œil, la finalité est à peu près évidente.

1421. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

On cessera d’en douter quand on saura que le cas n’est point unique, et que des physiologistes ont constaté chez un assez grand nombre de sujets une aptitude semblable à voir les sons. […] Il la tenait seulement pour difficile en ce cas, et même « diablement difficile, car le diable se mêle de la partie » ; mais enfin il se flattait d’avoir eu deux amies. […] J’ai dans mes tablettes plusieurs cas lamentables de pareilles maladies, entre autres celui de deux personnes qui s’aimaient et qui sont mortes à huit jours d’intervalle. […] Malebranche disait n’en pas faire plus de cas que des nouvelles de son quartier. […] Dans ce cas, le mariage célébré en 1797 à Breslau, pendant l’émigration, ne serait, qu’une consécration publique de cette union.

1422. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Dans le premier cas, c’est affaire de sentiment ; dans le second, de raisonnement. […] En tout cas, je ne sache pas que ses admirateurs eux-mêmes aient jamais été tentés de la mettre en pratique. […] Gœthe, qui la visitait, en 1786, remarquait « qu’on y entendait presque tous les jours parler de meurtres ; mais qu’on faisait trop de cas de sa propre vie dans ce pays pour s’en délivrer comme d’un fardeau ; et rien même n’autorisait à penser que l’on y crût à la possibilité d’un acte semblable. » En tout cas, on doit croire qu’à raison de ce trait des mœurs nationales, l’exemple de mort volontaire proposé par Foscolo ne rencontra guère d’imitateurs chez ses compatriotes, et l’on pourrait voir un indice du peu de popularité de son ouvrage en Italie, dans un fait tiré de l’Épisode de Graziella, qui paraît pris dans la réalité. […] En tout cas, l’amertume d’Octave dépasse de beaucoup celle des personnages de Mme de Duras, quoiqu’il doive à l’un d’eux son origine. […] Tel fut le cas de Joseph Delorme, de Farcy, et un peu des amis d’Ampère.

1423. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

D’ailleurs, en ce cas, poésie n’est nullement délivrance et le récit du péché est lui-même un délicieux plaisir de confession. […] C’est, en tout cas, un des plus grandioses spectacles que celui d’un homme luttant d’une façon désintéressée pour les autres hommes. […] Seulement, en ce cas, les responsabilités sont moins nettes et masquées par des auréoles. […] Si tel est ton cas, développe le germe naissant. […] Je me demande avec angoisse ce que devient dans ce cas M. 

1424. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

En tout cas, nous voilà prévenus. […] En tout cas, la solitude de ce logis se prête aux méditations et aux rêves. […] Et ceci est peut-être, en effet, la monographie d’un cas de littératurite. […] Pas n’était besoin de recourir, en pareil cas, aux conventions puériles d’un passé mort. […] Cela dépend des cas.

1425. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Ce n’est pas là du tout le cas de Molière ni celui des grands hommes doués, à cette mesure, du génie qui crée. […] Il aimait, avons-nous dit, le théâtre, les planches, le public ; il tenait à ses prérogatives de directeur, à haranguer en certains cas solennels, à intervenir devant le parterre parfois orageux. […] Montfleury adressa même à Louis XIV une dénonciation contre l’illustre comique, l’accusant d’avoir épousé la fille après avoir vécu avec la mère, et insinuant par là qu’il avait pu épouser sa propre fille : ce qui, dans tous les cas, serait invinciblement réfutable par les dates.

1426. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

En pareil cas, l’arme la plus naturelle est l’ironie sérieuse, car elle témoigne d’une haine réfléchie : celui qui l’emploie supprime son premier mouvement ; il feint de parler contre lui-même, et se maîtrise jusqu’à prendre le parti de son adversaire. […] En vérité, vous auriez bien mauvaise opinion de la littérature moderne et des modernes littérateurs, si vous doutiez qu’un seul d’entre nous hésitât à enfoncer un couteau dans le corps de son confrère en cas de besoin public. […] Cherchons un noble pauvre, exempt de tentations ; sa grande âme, livrée à elle-même, laissera voir toute sa beauté native : sir Francis Clavering est dans ce cas.

1427. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Je ne vois pas, pour moi, que le cas soit pendable ; Et je vous supplierai d’avoir pour agréable Que je me fasse un peu grâce sur votre arrêt, Et ne me pende pas pour cela, s’il vous plaît. […] 30 Ce que de plus que vous on en pourrait avoir N’est pas un si grand cas pour s’en tant prévaloir31 ; Et je ne sais pourquoi votre âme ainsi s’emporte, Madame, à me pousser de cette étrange sorte. […] N’est pas un si grand cas, pour dire: n’est pas une si grande chose.

1428. (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150

Cette différenciation de l’Artiste et de l’Homme aboutit aux pires conséquences, et là réside assurément l’origine de ces cas, trop fréquents et si modernes, de littérature artificielle. […] Barrès résume à souhait le dilettantisme cérébral, que M. de Gourmont constitue un cas précieux de mysticisme archéologique et que plusieurs autres personnages moins importants peuvent figurer de moindres états d’esprit. […] Cette complexité d’âme, le plus souvent, demeure une occasion d’indifférence et tels cas de spleen et de langueur dont furent assaillis plusieurs modernes, en sont la conséquence.

1429. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Ce soir, une femme du monde, m’attaque gentiment sur l’horreur, professée dans mon Journal, pour le progrès dans les choses, me parlant de la vie magique, surnaturelle, que lui a faite le téléphone : « Tenez, il y a une heure, je causais à Londres avec un Anglais, pour une affaire que j’ai là-bas ; quand vous êtes entré, je m’entretenais avec ma sœur, à Marseille, lui disant que je vous attendais ; dans la journée, j’avais arrangé un mariage et un divorce… Hier j’étais fatiguée, je m’étais couchée de bonne heure, mais ne dormant pas, je me suis mise à causer avec un monsieur, dont j’aime l’esprit… mais un monsieur, que les convenances m’empêchent de recevoir fréquemment… N’est-ce pas, dit-elle, en riant, c’est singulier pour une femme, dans son lit, de causer avec un monsieur, qui est peut-être dans le même cas… Et vous savez, si le mari arrive, on jette le machin sous le lit, et il n’y voit que du feu. — Et quand vous causiez vous étiez en chemise… dans ce cas, pour une femme qui a un fonds de catholicité comme vous, madame, c’est grave, ça touche un peu au péché. […] Jeudi 23 juillet En revenant de Saint-Gratien, dans le chemin de fer, le docteur Blanche me parlait de cette loi de nature féroce, de l’espèce de courant électrique, qui pousse les gens des familles, où il y a des aliénés, à se réunir, à se joindre, à se marier ensemble — et sans me nommer les gens, il me citait des multitudes de cas venus à sa connaissance, comme médecin aliéniste.

1430. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Le choléra s’abat sur nous et fait de grands ravages… la 1re division est décimée ; la 2e moins touchée ; la 3e a peu de cas ainsi que la 4e, mais la 5e est horriblement maltraitée… Le moral des troupes est excellent, mais comment oser entasser pour quatre ou cinq jours sur des vaisseaux des hommes qui ont le germe cholérique, germe qui existe aussi sur la flotte, où plusieurs équipages sont atteints et ont eu des morts ! […] Peut-être le repos forcé de la traversée me remettra-t-il : dans tous les cas, je me connais et je sais qu’au moment solennel la machine se remontera au diapason le plus élevé, dût-elle ensuite retomber affaissée sur elle-même !

1431. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Quant à Mlle de Scudéry, il suffit de lire Segrais, Huet et autres, pour voir quel cas on faisait de cette incomparable fille et de l’illustre Bassa, et du grand Cyrus, et de ses vers si naturels, si tendres, que dénigrait Despréaux, mais où il ne saurait mordre ; et ce que Segrais et Huet admiraient en de pareils termes devait n’être pas jugé plus sévèrement dans un monde dont ils étaient comme les derniers oracles. […] Elle en avoit aussi beaucoup que M. de Nemours les connût ; mais cette dernière douleur n’étoit pas si entière, et elle étoit mêlée de quelque sorte de douceur. » — Les scènes y sont justes, bien coupées, parlantes, en un ou deux cas seulement invraisemblables, mais sauvées encore par l’à-propos de l’intérêt et un certain air de négligence.

1432. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Mais, dans l’un ou dans l’autre cas, elle n’aurait plus été elle-même, c’est-à-dire une génération poétique jetée de côté et interceptée par un char de guerre, une génération vouée à des instincts qu’exaltèrent et réprimèrent à l’instant les choses, et dont les rares individus parurent d’abord marqués au front d’un pâle éclair égaré. […] Les esprits fermes, à régime sain, qui n’ont jamais eu de dégoût indolent ni de caprice, les esprits applicables, d’appétit judicieux, empressés de mordre d’abord à quelque pièce de bonne digestion, pourront se demander souvent à quoi bon ces raffinements de coup d’œil sur des riens, ces jeux de l’ongle sur des écorces, ces dégustations exquises sur le plus rare des Ana ; à quoi bon de savoir si la sphère au frontispice est un insigne tout spécial des Elzevirs, et si leur large guirlande de roses trémières ne leur a pas été en maint cas dérobée.

1433. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

La nature fait tout pour son profit et son utilité propre ; elle ne peut rien faire gratuitement, mais elle espère obtenir pour ses bienfaits quelque chose d’équivalent ou de meilleur, ou des louanges ou de la faveur, et elle désire qu’on fasse grand cas de ce qu’elle fait et de ce qu’elle donne : la grâce, au contraire, ne recherche aucun avantage temporel ; elle ne demande d’autre récompense que Dieu seul, et elle ne souhaite, des biens temporels les plus nécessaires, que ce qui peut lui servir à l’acquisition des biens éternels. La nature se fait un plaisir d’avoir beaucoup d’amis et de parents, elle se glorifie d’un rang et d’une naissance illustres, elle est complaisante envers les grands, elle flatte les riches, elle applaudit à ses semblables : mais la grâce aime jusqu’à ses ennemis, et ne s’enfle point du grand nombre de ses amis ; elle ne fait cas ni du rang, ni de la naissance, si une plus grande vertu ne les accompagne ; elle favorise le pauvre plutôt que le riche ; elle s’intéresse plus à l’homme innocent qu’à l’homme puissant ; elle partage la joie de l’homme sincère, et non celle du trompeur, et elle exhorte toujours les bons à rechercher avec ardeur les qualités les plus parfaites, et à se rendre semblables au Fils de Dieu par leurs vertus.

1434. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Si le profond géomètre Euler est resté une bonne vieille femme, c’est un cas aussi extraordinaire que celui de Pascal. […] Si l’on jugeait à propos de reléguer la grammaire générale raisonnée après l’étude des grammaires et des langues particulières, ou du moins jusqu’au moment où les élèves posséderaient une langue étrangère ancienne ou moderne, avec laquelle ils pourraient comparer la syntaxe de la leur, je ne m’y opposerais pas ; la méthode qui remonte des faits particuliers aux premiers principes, est peut-être à préférer ici à la méthode qui descend des premiers principes aux cas particuliers.

1435. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

C’est le cas de la musique vocale et de la musique instrumentale : nous entendons ce que dit celle-là, nous fesons dire à celle-ci ce que nous voulons. […] Il faut que Chardin soit ami de Robert ; il a rassemblé autant qu’il a pu dans un même endroit les morceaux dont il fesait cas ; il a dispersé les autres.

1436. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

L’Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall, le Canard au ballon, la Vérité sur le cas de M.  […] En présence d’une société grossière, qui aime les tours de force, les difficultés vaincues, qui ferait plus de cas du tableau de la Transfiguration, s’il était fait à cloche pied, la faim explique tout.

1437. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

L’Institut est un corps de l’État : les pensées, les opinions de chacun de ses membres sont diverses et libres ; mais chaque président, chaque secrétaire perpétuel, portant la parole dans les séances publiques au nom de la compagnie qu’il représente, ne parle plus en son nom propre, et s’il lui arrive de froisser à dessein les opinions et les vues paisibles de beaucoup de ses collègues, il est dans le cas d’être redressé par l’un d’eux.

1438. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Maintenant qu’on a sous les yeux l’ensemble des vues, des écrits et des croquis de Töpffer, c’est le cas de bien expliquer la nature de son talent comme peintre des Alpes, et de bien fixer le genre de son invention, le caractère à la fois naïf et réfléchi de son originalité.

1439. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18

Dans la biographie de Thomas Young, une des meilleures qu’il ait écrites, il arrive à une conclusion des plus judicieuses et des plus fines, lorsque, pour refuser à l’illustre docteur la gloire d’avoir découvert la vraie théorie des hiéroglyphes égyptiens et la maintenir à Champollion, il s’appuie de l’exemple de ce même Young et lui maintient contre Hooke l’honneur d’avoir découvert ce qu’on appelle en optique les interférences, se servant d’un raisonnement analogue dans les deux cas pour le couronner à la fois et pour le réduire.

1440. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443

« Je ne désirerais pas pour mon bonheur d’avoir la main des grands brosseurs, mais je craindrais d’exiger trop de mon talent et de vouloir faire mieux qu’on ne peut faire. » Il était tout à fait dans ce cas, et s’y est usé.

1441. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Il avait déjà dit, dans ses Lettres sur les Anglais, qu’on ne lisait plus Dante en Europe « parce que tout y était allusion à des faits ignorés : il en est de même d’Hudibras. » Mais dans une lettre adressée au Père Bettinelli, auteur des Lettres Virgiliennes, où Dante était traité assez lestement, Voltaire se découvrait encore davantage (mars 1761) : Je fais grand cas, écrivait Voltaire à ce littérateur italien, du courage avec lequel vous avez osé dire que le Dante était un fou, et son ouvrage un monstre.

1442. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Il n’y aurait que le cas unique où quelqu’un viendrait de la part de sa maîtresse Cassandre : oh !

1443. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172

Enfin, et dans tous les cas, il fallait beaucoup plus que de l’intelligence, même en regardant et en comprenant très bien de son vivant la figure de Léon X, pour la retracer par le pinceau.

1444. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

Si, comme on peut le croire, dans le paysage probablement décrit d’après nature par Saint-Amant, il y avait en effet un coin de ruine mal famé, où l’on montrait encore de loin avec effroi ce qu’il appelle le squelette d’un amant qui s’était pendu par désespoir, je ne vois pas pourquoi il ne l’aurait pas conservé : mais autre chose est ce trait trop important pour être omis dans un paysage de ce caractère, et qui n’en occuperait dans tous les cas qu’un côté funeste et maudit, autre chose est la limace et le crapaud qu’il s’amuse à nous montrer dans la strophe suivante sur les parois de la cave ou du souterrain effondré du château : Le plancher du lieu le plus haut Est tombé jusque dans la cave, Que la limace et le crapaud Souillent de venin et de bave… Ce qui paraît d’autant plus choquant que cette cave, ainsi présentée de si laide façon, devint chez lui tout aussitôt la grotte sacrée du Sommeilq : Là-dessous s’étend une voûte Si sombre en un certain endroit, Que, quand Phébus y descendroit, Je pense qu’il n’y verrait goutte ; Le Sommeil aux pesants sourcils, Enchanté d’un morne silence, Y dort, bien loin de tous soucis, Dans les bras de la Nonchalence, Lâchement couché sur le dos, Dessus des gerbes de pavots.

1445. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Dans les préceptes et maximes qu’il donne de l’art d’aimer, il n’a rien non plus de cette agréable facilité d’Ovide, et rappelle plutôt, par le subtil des cas et des questions, un reste des cours d’amour ; c’est un voisin de Benserade.

1446. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

Il n’y a de vieilli en moi que les vices et les passions, et leurs organes : mon âme est dans sa vigueur et se réjouit de ce qu’elle a peu à faire avec le corps ; elle a déposé une grande partie de son fardeau ; elle se sent légère, et me fait mainte chicane sur la vieillesse ; à l’en croire, c’est sa belle saison à elle, c’est sa fleur… » Telles sont les spirituelles consolations d’un stoïcien qui essaye de se donner le change ; mais encore une fois, ce n’est point le cas de Bonstetten ; car il était alerte et dispos de corps comme d’esprit.

1447. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83

Au contraire, un souverain légitime, en voulant combattre de sa personne, amènera à l’armée la cour, c’est-à-dire l’intrigue, les passions et la multiplicité des pouvoirs. » Dans le cas présent, le conseil pouvait être bon, Alexandre n’étant pas précisément un général ; mais la raison que donne de Maistre n’est point toujours et partout applicable.

1448. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Ses ouvrages ont leur mérite, et justifient en quelque sorte le cas que le public en fait : ils sont compassés et élégants, et ils ont quelque chose qui impose.

1449. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245

La chaleur était à peine tombée avec le soleil ; les oiseaux, déjà retirés et non encore endormis, annonçaient, par un ramage languissant et voluptueux, le plaisir qu’ils goûtaient à respirer un air plus frais ; une rosée abondante et salutaire ranimait déjà la verdure… Ici une de ces descriptions naturelles dont il a le premier dans notre littérature donné le parfait exemple, mais où il a été depuis surpassé par ses grands disciples, par Bernardin de Saint-Pierre, par Chateaubriand, par George Sand, tous bien autrement particuliers, nuancés et neufs, et qui ne se contentent pas de peindre la nature en traits généraux devenus trop aisément communsy ; — et il continue : À ce concours d’objets agréables, le philosophe, touché comme l’est toujours en pareil cas une âme sensible où règne la tranquille innocence, livre son cœur et ses sens à leurs douces impressions : pour les goûter plus à loisir, il se couche sur l’herbe, et appuyant sa tête sur sa main, il promène délicieusement ses regards sur tout ce qui les flatte.

1450. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »

Il croit peu à des dessous de cartes, et, dans tous les cas, il estimerait indigne de lui de s’en occuper.

1451. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Si le terme de pédant choquait, je l’explique aussitôt et je le réduis dans ce cas à sa stricte valeur : je veux dire que Rigault est non seulement armé d’esprit, mais pointu d’esprit ; il s’ajuste, il se concerte, il prend ses avantages, et il vous fait ensuite la leçon impitoyablement, agréablement.

1452. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’Impératrice Catherine II. Écrits par elle-même. »

Il avait vu précédemment Catherine à Hambourg et avait grondé sa mère de faire trop peu de cas de cette enfant, qui avait, disait-il, « une tournure d’esprit très-philosophique. » Arrivé en mission à Pétersbourg, il vit beaucoup la mère et la fille, et s’intéressa de plus en plus à celle dont il avait deviné le génie : « Il me demanda comment allait ma philosophie dans le tourbillon où j’étais placée.

1453. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Gorets n’écoutent point : — l’un, courant en maraude, Avec concupiscence autour des froments rôde ; Un second, cachant mieux son tragique dessein, Ressayerait volontiers à croquer un poussin, Et, certes, n’en ferait qu’une mince bouchée, Si, d’un bec menaçant, la poule effarouchée Ne paraissait devoir, en ce cas hasardeux, Au ravisseur sournois manger un œil ou deux.

1454. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Ou bien encore, car son cas pathologique est curieux et appelle les comparaisons médicales, il est comme un homme qui aurait avalé un cent d’épingles ou plutôt de fines aiguilles, et toutes les aiguilles lui sortent après un certain temps par mainte issue et mainte voie douloureuse.

1455. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

On n’eut pas cette délicatesse la plus élémentaire, qui eût consisté à sentir que c’était, ou jamais, un cas d’exception.

1456. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

C’était ici le cas ou jamais, et il y avait tout lieu au nom de la passion et de la flamme, pour peu qu’on voulût-y entrer, et dès qu’on traite un sujet, il est bon d’y entrer pleinement et sans réserve.

1457. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Or, il est arrivé ce qui s’est vu en bien des cas : c’est que ce qu’on avait tant réclamé, du moment qu’on l’obtenait, est devenu moins agréable à quelques-uns ; au lieu de remercier, ou du moins d’attendre et d’écouter, on s’est remis à discuter de plus belle.

1458. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Luzel a déjà dû s’impatienter, s’il nous lit, et je suis sûr que, s’il était à portée de voix, il aurait demandé plus d’une fois la parole ; car, lui, il a la prétention d’être dans un cas tout différent : « Nous autres Bretons, dit-il dans sa préface, nous avons l’avantage précieux de posséder une langue à nous : je dis langue et je repousse vigoureusement le mot flétrissant de patois. » Loin de moi l’idée de le contredire et de porter atteinte à sa patriotique pensée !

1459. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

quelle influence eût-il exercée, le cas échéant, dans les futures destinées de son pays ?

1460. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Presque tous les styles modernes sont dans ce cas, plus ou moins gravés.

1461. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

Je ne citerai qu’un exemple de ce dernier cas : Ces murs dont Michel-Ange a jeté dans les cieux Le dôme audacieux.

1462. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

C’est le cas de Racine lorsqu’on vient à lui en quittant Molière ou Shakspeare : il demande alors plus que jamais à être regardé de très-près et longtemps ; ainsi seulement on surprendra les secrets de sa manière : ainsi, dans l’atmosphère du sentiment principal qui fait le fond de chaque tragédie, on verra se dessiner et se mouvoir les divers caractères avec leurs traits personnels ; ainsi, les différences d’accentuation, fugitives et ténues, deviendront saisissables, et prêteront une sorte de vérité relative au langage de chacun ; on saura avec précision jusqu’à quel point Racine est dramatique, et dans quel sens il ne l’est pas.

1463. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

En tout cas, si on le veut, c’est à la condition sous-entendue qu’on ne sera pas trop dérangé de son train ordinaire et que les sensations de cette nouvelle vie n’ôteront rien aux jouissances de l’ancienne.

1464. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Je ne sais : en tout cas, il travaille sans cesse à étouffer sous les acquisitions de sa mémoire les sollicitations de sa nature.

1465. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Le critique, d’abord, doit avoir ou se donner les sentiments, la disposition d’esprit de la majorité des « honnêtes gens » et des lettrés — ou même de la foule dans certains cas où la foule est compétente  en sorte que sa mesure particulière ait des chances d’être aussi celle du grand nombre.

1466. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

Le charme, c’est peut-être une certaine aisance heureuse, une fleur de naturel même dans le rare et le recherché ; c’est, en tout cas, quelque chose d’incompatible avec des qualités trop laborieuses et trop voulues : ainsi le charme ne se rencontre guère chez les chefs d’école.

1467. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »

Les Maximes de La Rochefoucauld sont comme les catégories dans des listes de suspects : les degrés du délit y sont si rapprochés, les cas si analogues, l’innocent si près de ressembler au coupable, que le plus en règle court le risque d’y lire son nom.

1468. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Oscar Wilde à Paris » pp. 125-145

Desrousseaux, nanti d’un vaste savoir, était la Providence à laquelle tous avaient recours dans les cas litigieux, lorsqu’il s’agissait d’invoquer l’autorité d’un texte ancien ou de rétablir le vrai sens d’une version mutilée.

1469. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Il arrivait quelquefois qu’un homme voyait son génie avant de mourir ; mais le cas était rare, et on ne compte guère que Dion, Socrate et Brutus qui aient eu cet avantage.

1470. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18

Mais, dans le cas présent, l’intention n’est pas douteuse.

1471. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63

Mais ici la méfiance, déjà propre à cette jeune nature, se marqua à l’instant ; sa physionomie se ferma : « Mais je ne connais personne à Paris », répondit-il ; — et après une pause d’un instant : « Je n’y connais plus que la colonne de la place Vendôme. » Puis s’apercevant qu’il avait interprété trop profondément une parole toute simple, et pour corriger l’effet de cette brusque réponse, il envoya le surlendemain à M. de La Rue, qui montait en voiture, un petit billet où étaient tracés ces seuls mots : « Quand vous reverrez la Colonne, présentez-lui mes respects. » Au maréchal Marmont, comme à toutes les personnes avec qui il parlait de la France, le jeune prince exprimait l’idée qu’il ne devait, dans aucun cas, jouer un rôle d’aventure ni servir de sujet et de prétexte à des expériences politiques ; il rendait cette juste pensée avec une dignité et une hauteur déjà souveraines : « Le fils de Napoléon, disait-il, doit avoir trop de grandeur pour servir d’instrument, et, dans des événements de cette nature, je ne veux pas être une avant-garde, mais une réserve, c’est-à-dire arriver comme secours, en rappelant de grands souvenirs. » Dans une conversation avec le maréchal, et dont les sujets avaient été variés, il en vint à traiter une question abstraite ou plutôt de morale, et comparant l’homme d’honneur à l’homme de conscience, il donnait décidément la préférence à ce dernier, « parce que, disait-il, c’est toujours le mieux et le plus utile qu’il désire atteindre, tandis que l’autre peut être l’instrument aveugle d’un méchant ou d’un insensé ».

1472. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

Elle est déjà bien ancienne, elle l’est, presque autant que le monde, mais longtemps elle a été limitée à un petit nombre de cas, ou bien elle prenait une autre forme.

1473. (1903) Zola pp. 3-31

Il était de ceux qui, soit paresse d’esprit, soit faiblesse intellectuelle, soit orgueil, et je crois qu’il y avait quelque chose de tout cela dans le cas d’Émile Zola, n’aiment que leur métier proprement dit et n’aiment rien de ce qui y prépare et y rend propre ; n’aiment qu’à peindre, qu’à sculpter où à écrire, et n’aiment ni à regarder longtemps avant de peindre, ni à étudier l’anatomie avant de sculpter, ni à penser avant d’écrire.

1474. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212

Et passant de cas particuliers à l’ensemble général, les personnages de M. 

1475. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63

Dans le premier cas, s’il n’y a qu’un personnage principal, il est vertueux, ou méchant, ou mixte ; et il passe d’un état heureux à un état malheureux, ou au contraire.

1476. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

Je n’en fais nul cas ; cela est gâcheux, vaporeux, vermoulu comme une pierre qui se détruit.

1477. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Et tous les auteurs sont dans ce cas.

1478. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Dans tous les cas, le moment n’est pas encore venu de prévoir ; il ne peut toutefois tarder d’arriver.

1479. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Le sentiment qui fait parler ou agir la foule, en pareil cas, c’est l’ennui, direz-vous.

1480. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

Sa biographie ne dit pas s’il fut directeur de femmes ; en tout cas, il n’eût accepté que les plus illustres pénitentes ; quoique roturier, il aimait les nobles et n’aurait voulu donner son avis que sûr les grandes aventures du cœur.

1481. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Pour moi je ne fais pas plus de cas d’une passion, d’un caractère qui se développe peu à peu et qui finit par se montrer dans toute son énergie, que de ces combinaisons d’incidents dont on forme le tissu d’une pièce où les personnages et les spectateurs sont également ballotés. […] On peut, jusqu’à un certain point, permettre au témoin d’un grand bouleversement politique le découragement et l’incrédulité ; en pareil cas les hommes très forts et très passionnés peuvent seuls s’y soustraire. […] Et ailleurs : Je ne fais pas grand cas pour moi, de la critique. […] C’est peut-être dans bien des cas le résultat des créations de Shakespeare, que V.  […] Il m’est impossible de faire un pareil cas de la Parole.

1482. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

L’ignorance pas plus que le silence ne sont des crimes en pareil cas ; il est impossible de connaître toutes les petites églises de gens de lettres qui se sont formées depuis une dizaine d’années, et par conséquent d’en parler. […] C’est le cas d’André Cornélis, dont le succès était fait au lendemain de Crime d’amour. […] Mais je ne dis pas que je ne me présenterai pas un jour…, surtout si j’ai confiance dans le succès, car je suis trop fier pour m’exposer à un échec… dans tous les cas je n’y songerai que quand l’amiral Jurien de La Gravière sera passé. […] Je le répète, l’Abbé Jules est une exception, une monstruosité ; le médecin a eu dans sa clinique une maladie spéciale, inutile à montrer, car jamais on ne peut rencontrer le cas similaire à ce cas-là. […] Or voici le cas de rupture : Je n’ai que quarante-trois ans.

1483. (1913) Poètes et critiques

Ce serait le cas d’appliquer à Shakespeare cette expression que Racine inscrivait sur la marge de son exemplaire de Sophocle : « Ici le poète s’est épuisé à faire pitié. » Sur le cadavre de sa fille, de l’innocente Cordelia, après avoir exhalé quelques cris déchirants, quelques paroles égarées, le vieux roi, le misérable roi, expire de douleur. […] D’après l’esprit qui règne autour de moi, — ajoutait-il, — je puis affirmer qu’en ce cas le despotisme ne serait pas plus fort au Palais-Royal qu’aux Tuileries. » Il prenait donc l’engagement de s’insurger contre tout retour d’oppression, et cet engagement, il le tint avec quelques républicains candides de son espèce, sur de nouvelles barricades, les 5 et 6 juin 1832. […] N’est-ce pas ici le cas de redire le mot assez amer, mais vrai, du moraliste ? […] Quand on n’a connu les annales de ce peuple, et c’est le cas du plus grand nombre des Français, que par des précis historiques dont le modèle initial est le Charles XII de Voltaire, on éprouve, en lisant la Suède de M.  […] Giraud ne fait pas le cas que je voudrais de ces années de bohème et de rêve.

1484. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

C’est le cas de Viel-Castel. […] Si mon cas à moi était « grave », au dire de M. […] Dans ce cas, poser la question, ne serait pas la résoudre. […] Dans ce cas, poser la question, ne serait pas la résoudre. […] En tout cas, ce n’est pas pour voir ses amis qu’il venait au café.

1485. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

Vers le milieu du siècle, le mari et la femme logeaient dans le même hôtel ; mais c’était tout. « Jamais ils ne se voyaient, jamais on ne les rencontrait dans la même voiture, jamais on ne les trouvait dans la même maison, ni, à plus forte raison, réunis dans un lieu public. » Un sentiment profond eût semblé bizarre et même « ridicule », en tout cas inconvenant : il eût choqué comme un a parte sérieux dans le courant général de la conversation légère. […] Elles trouvent à cela un semblant d’économie, une apparence d’occupation, en tout cas une contenance.

1486. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

Dans le premier cas le livre n’attend pas son succès une heure : il est l’étincelle sur la poudre des imaginations ; dans le second cas il paraît comme s’il n’avait pas paru, et il attend son public pendant des années ou pendant des siècles.

1487. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Il écrivit de Modène pour déclarer qu’il n’accepterait le titre de roi que dans le cas où son frère, devenu libre, ratifierait son abdication ; mais que, dans tous les cas, il considérait comme rebelles tous ceux de ses sujets qui avaient participé aux actes de Turin ; c’était déclarer la rébellion de son propre neveu le prince de Carignan, fauteur de la constitution espagnole, de l’abdication du roi, et régent révolutionnaire du royaume.

1488. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Mais il ne faisait vraiment cas, en fait de génies, que de ceux de la grande race, de ceux qui durent, dont l’influence vraiment féconde se prolonge, se perpétue au-delà, de génération en génération, et continue de créer après eux. […] N’oublions pas que la lettre est adressée à Mme Récamier, favorable à tous les beaux cas d’amour et de délicate passion.

1489. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Dieu sait si j’ai tort ou raison dans mon opinion ; mais en tout cas, elle est le plus sincère hommage à ce duo de talent des fils qui les grandit par leurs pères. […] — Sans doute, fit aussitôt le médecin de l’hôpital, la jambe gauche est trop courte ; c’est un cas d’exemption.

1490. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

La critique est, généralement, comme dans le cas qui vous intéresse, tendancieuse. […] En tout cas, nous sommes mal placés pour en juger.

1491. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Il fait peu de cas d’un sage qui n’est pas thaumaturge 137. […] Toute formule est partielle, parce qu’elle n’est moulée que sur quelques cas particuliers.

1492. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

L’Hellespont était scabreux à franchir, plus âpre encore à repasser en cas de défaite. […] Ils alléguaient qu’en cas de défaite, les navires y trouveraient un rivage sûr, et que leurs marins n’auraient qu’à descendre à terre, pour se transformer en soldats et renforcer leur armée.

1493. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Mais le mot unité est-il pris dans les deux cas avec le même sens ? […] Nous voici donc en présence de l’ombre de nous-mêmes : nous croyons avoir analysé notre sentiment, nous lui avons substitué en réalité une juxtaposition d’états inertes, traduisibles en mots, et qui constituent chacun l’élément commun, le résidu par conséquent impersonnel, des impressions ressenties dans un cas donné par la société entière.

1494. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

» Acceptant hardiment l’éloge et en tirant sujet de s’humilier : Dieu, dit-il, ne retire plus ses prophètes du milieu des villes, mais il leur ôte, si j’ose parler ainsi, la force et la vertu de leur ministère ; il frappe ces nuées saintes d’aridité et de sécheresse : il vous en suscite qui vous rendent la vérité belle, mais qui ne vous la rendent pas aimable ; qui vous plaisent, mais qui ne vous convertissent pas : il laisse affaiblir dans nos bouches les saintes terreurs de sa doctrine ; il ne tire plus des trésors de sa miséricorde de ces hommes extraordinaires suscités autrefois dans les siècles de nos pères, qui renouvelaient les villes et les royaumes, qui entraînaient les grands et le peuple, qui changeaient les palais des rois en des maisons de pénitence… Et faisant allusion à d’humbles missionnaires qui, durant ce même temps, produisaient plus de fruit dans les campagnes : « Nous discourons, disait-il, et ils convertissent. » J’ai cité, d’après la tradition, quelques-unes des conversions soudaines opérées par l’éloquence de Massillon : pourtant, sans nier les deux ou trois cas que l’on cite, je vois que Massillon croyait peu à ces sortes de conversions par coup de tonnerre, « à ces miracles soudains qui, dans un clin d’œil, changent la face des choses, qui plantent, qui arrachent, qui détruisent, qui édifient du premier coup… Abus, mon cher Auditeur, disait-il ; la conversion est d’ordinaire un miracle lent, tardif, le fruit des soins, des troubles, des frayeurs et des inquiétudes amères ».

1495. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

Madame mérite qu’on s’occupe d’elle à plus d’un titre, et en particulier parce qu’ayant beaucoup écrit, son témoignage demeure et est invoqué dans bien des cas.

1496. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

On a conjecturé d’après un passage de ses Poésies que son père, qui s’appelait Thomas, était peintre d’armoiries : en ce cas, l’enfant put épeler de bonne heure tous ces blasons de famille qu’il devait, à sa manière, si bien illustrer un jour.

1497. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Il est possible que ce soit à la terre de Lassay qu’il soit allé vivre avec sa femme, et, en ce cas, Saint-Simon se serait mépris en disant la Basse-Normandie au lieu du Maine.

1498. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Daru prit depuis lors une part active aux travaux de ses collègues et suivit la ligne de l’opposition modérée qui, dans plus d’un cas, et sans déroger aux idées de gouvernement, eut à défendre les principes constitutifs de la société moderne, les bases mêmes du Code civil qu’on osait remettre en cause.

1499. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

» Dans le cas présent, Mme Dacier le combattit en toute hâte, mais avec toute sorte de déférence dans la forme.

1500. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Sévère jusqu’à l’injustice pour ces hommes de science positive, Buffon sensible au talent, au grandiose, à la réflexion humaine quand elle se projette à travers les vues physiques, fait plus de cas d’un Pline à l’esprit fier, triste et sublime, bien qu’il déprise toujours l’homme pour exalter la nature ; il ne parle de cet ancien qu’avec une impression de respect et en laissant sous le voile ses nombreux défauts.

1501. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Ce serait un moyen de se venger de son rival en pareil cas que de lui faire de mauvais vers ; Maucroix n’y songea pas, il fit de son mieux et comme pour lui : seulement il exhala ensuite son dépit contre ce rival dans une épigramme.

1502. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

On avait parlé d’exclure de la nomination ceux qui tenaient des pensions du gouvernement ; il se crut obligé de déclarer à l’Assemblée qu’il tenait, des grâces et des pensions du gouvernement, la plus grande partie de sa fortune : Je ne crois pas que l’on pense à moi pour la députation, disait-il, mais je dois cet éclaircissement, qui m’en éloigne à jamais ; je crois même devoir prévenir mes collègues que dans le cas où, malgré cette motion et les motifs d’exclusion qu’elle établit, on me ferait l’honneur de me nommer, je me ferais un devoir de refuser.

1503. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426

Il me pardonnera dans tous les cas, je l’espère, d’avoir laissé trace de ce léger et si passager froissement, en faveur de l’hommage qui lui est ici rendu par un noble artiste près de tomber au milieu de sa course, et qui, même au moment où il cueillait sa dernière palme, le saluait du fond de l’âme comme le premier maître de notre âge et comme un ami.

1504. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35

— On a fait brûler Spire, Worms et Oppenheim pour empêcher que les ennemis ne s’y établissent et n’en tirassent des secours et des commodités, en cas qu’ils veuillent attaquer quelqu’une des places que nous avons de ces côtés-là.

1505. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Quelques vieux papiers retrouvés, et qui souvent, si on les lit bien (mais rien n’est plus difficile que de bien lire, surtout ce qui n’est pas imprimé), n’en apprennent pas plus que ce qui est connu déjà ; quelques documents inédits qui, dans tous les cas, doivent se combiner avec les notions déjà certaines et acquises, sont des prétextes à bouleversement ; on casse les jugements reçus, on refait des réputations à neuf ; chacun embouche des trompettes pour la découverte qu’il veut avoir faite, et, dans l’empressement de réussir, volontiers on accorde tout à son voisin pour qu’en retour il vous accorde tout à vous-même.

1506. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Mais tout d’un coup une autre pensée lui vient, et voici en quels termes elle s’en ouvre à la maréchale de Noailles, en essayant de l’y intéresser et de la tenter (27 décembre 1700) : La grande affaire dont je veux vous parler, madame, regarde le mariage du roi d’Espagne, et une vue pour moi en cas qu’il se fasse avec Mme la princesse de Savoie.

1507. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Bonstetten, sachant le cas que le peuple faisait des Anglais à cause de leur grande dépense en voyage, imagina de faire lire dans les églises du bailliage de Locarno une exhortation à cultiver les pommes de terre, en ajoutant que la pomme de terre était chaque jour servie à la table du roi des Anglais.

1508. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

Au contraire, le voyage d’Aranjuez, dans le cas présent, n’était qu’un extra, une envie particulière du roi, embarrassante pour les ministres qui ne savaient comment y pourvoir ; « Ils parurent néanmoins en faire les préparatifs ; ils en flattèrent le roi, et tandis qu’ils l’amusaient par ces apparences, ils surent faire naître des difficultés qui rompirent insensiblement le voyage, tantôt à cause des méchants chemins, tantôt pour le mauvais air de ce lieu après les pluies qui étaient survenues.

1509. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Croit-on mettre la charité à couvert en ajoutant d’un air contenu : « Le secret de ses convictions intimes est resté entre Dieu et lui. » Non, c’était le cas de citer, si l’on voulait être complet, une autre lettre très explicite de Schlegel, qui ne saurait se séparer de la précédente, une lettre fort belle qu’il adressa plus de vingt-cinq ans après (le 13 août 1838) à la duchesse de Broglie qui ne cessait de le presser sur l’article de la foi, et dans laquelle il expose ses variations de sentiments, ses aspirations, sa crise morale et sa solution philosophique, ou, comme il le dit poétiquement, « ses erreurs d’Ulysse et son Ithaque ».

1510. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Connaissait-on mieux la nature humaine au XVIIe siècle après la Fronde qu’au XVIIIe avant et après 89 ? »

Bertin l’aîné n’a jamais eu la goutte ; le fait est qu’il semblait l’avoir par sa lenteur et sa lourdeur de jambes qui n’étaient, dans ce cas-là, que la difficulté de marcher d’un homme gros et puissant.

1511. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite.) »

Dans tous les cas, et pour revenir à une image plus honorable, ne comparons jamais une suite de sculptures en bois, régnant autour des murs d’un chapitre ou d’un réfectoire, au groupe du Laocoon.

1512. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

« Les Chambres s’étant assemblées deux jours après, M. de Lescar adressa la parole, moi présent, à M. de Cazaux, et, autant peut-être pour le mortifier que pour le corriger, lui fit un narré de tous les désordres de sa vie et conclut par supplier la Compagnie de trouver bon qu’en cas que M. de Cazaux ne rendît pas cette fille à son père, il se servît des voies canoniques dont l’Église se sert contre les adultères publics.

1513. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »

Le plus profond de nos moralistes, celui qui nous connaissait le mieux, a dit de l’homme en général ce qui est si vrai du Français en particulier : « Nous avons plus de force que de volonté. » Souhaitons que celle-ci ne nous fasse pas faute trop longtemps en bien des cas ; et, pour qu’elle soit efficace, il n’est rien de tel qu’un homme, une volonté déterminante et souveraine à la tête d’une nation.

1514. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Ce lutin dont parlait Molière, lorsqu’il voulait expliquer les inégalités de verve de Corneille, et duquel il disait encore plus poétiquement que plaisamment, qu’il venait, au moment où le pauvre grand homme était dans l’embarras, lui souffler à l’oreille quelques-uns de ses plus beaux vers et de ses plus belles scènes, pour disparaître la minute d’après, — ce lutin n’était autre, en bien des cas, que le Génie même de la République et de l’Empire, ce puissant fantôme évoqué sans cesse, et que les Brutus et les César avaient vu apparaître plus d’une fois dans leurs veilles ou dans leurs songes.

1515. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Taine, s’il a trop l’air de la négliger, conteste et nie absolument cette puissance : il la limite, et, en la limitant, il nous permet en maint cas de la mieux définir qu’on ne faisait.

1516. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

Adolphe Monod, mais qu’il était aussi éloquent que lui. » C’eût été dans ce cas un grand orateur, ce qui ne s’est pas vérifié plus tard à la Convention, où il se montra un homme d’action plutôt encore que de tribune.

1517. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

On formait toutes les années des camps dans les provinces, où les troupes étaient exercées par des commissaires-inspecteurs instruits et formés aux grandes manœuvres de la guerre ; l’impératrice se rendit elle-même à différentes reprises dans les camps de Prague et d’Olmütz, pour animer les troupes par sa présence et par ses libéralités- : elle savait faire valoir mieux qu’aucun prince ces distinctions flatteuses dont leurs serviteurs font tant de cas ; elle récompensait les officiers qui lui étaient recommandés par ses généraux, et elle excitait partout l’émulation, les talents et le désir de lui plaire.

1518. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Les connaisseurs en matière de xviiie  siècle font cas d’un petit écrit posthume de l’académicien Chabanon, qui a titre : Tableau de quelques circonstances de ma vie ; précis de ma liaison avec mon frère Maugris (1795).

1519. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

la politique, dont c’est plus que jamais le cas de déplorer les soubresauts déconcertants et les perpétuelles coupures, ne les absorbe pas tellement aujourd’hui, qu’il n’y ait de leur part bien des idées qui se perdent en chemin vers les nôtres.

1520. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Soit qu’il fit choix d’époques encore neuves à l’étude, soit qu’il se jetât sur des pays à mœurs franches et sauvages, soit même qu’il se tînt à des cas singuliers du cœur, toujours, en tout sujet, il se retranchait, pour ainsi dire, au début ; il mettait une portion de sa vigueur à ne pas sortir du cercle tracé ; il faisait comme le soldat romain qui, à chaque halte, avant toute chose, traçait le fossé et posait le camp.

1521. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Il nous semble, en un mot, et pour revenir à l’objet de cet article, que la touche de Regnier, par exemple, ne serait point, en beaucoup de cas, inutile pour accompagner, encadrer et faire saillir certaines analyses de cœurs ou certains poèmes de sentiment, à la manière d’André Chénier.

1522. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Le calcul des probabilités, quand il s’applique à un très grand nombre de chances, présente un résultat moralement infaillible ; il sert de guide à tous les joueurs, quoique son objet, dans ce cas, paraisse livré à tous les caprices du hasard.

1523. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Il y a bien la fameuse coquille : « son asne s’en va à trente mille panerées de diables » : audacieuse facétie, si elle est volontaire (ce qui n’est pas du tout prouvé), mais en tout cas aisée à démentir.

1524. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Les riches y voient le morcellement des biens, la division des héritages, un cas de fâcheuses complications et les rejettent par avarice ou par calcul.

1525. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Mallarmé, dans ce cas, n’aurait réussi qu’à se duper lui-même.

1526. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

Ce fut le cas au commencement de notre siècle.

1527. (1886) De la littérature comparée

Chaque époque — la nôtre comme les autres — produit, à côté d’une foule d’œuvres qui dépendent de la mode du moment et disparaissent avec elle, quelques œuvres d’une portée plus, sérieuse, destinées à survivre un temps plus ou moins long, dignes en tout cas d’être examinées et reconnues : les écrivains sont trop disposés à consacrer par des admirations exagérées les productions éphémères dont ils subissent l’attrait ; l’Université englobe trop souvent dans le même mépris les écrits insignifiants et les œuvres durables.

1528. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

Le banal et superficiel déchirement de l’époque : la lutte pour rire entre un faible rationalisme appris et une faible foi apprise, enfant scrofuleux et vieillarde mourante ; entre un pessimisme qui est peut-être la vérité et une religion qui est peut-être le bonheur, qui, dans tous les cas (Bourget en est certain comme Brunetière) est aujourd’hui la meilleure savonnette à vilains.

1529. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259

Il pense que le délai même que ce consentement entraîne en cas de guerre, est bon et profitable ; que les rois et princes, quand ils n’entreprennent rien que du conseil de leurs sujets, en sont plus forts et plus craints de leurs ennemis.

1530. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62

C’est le cas de se former une idée juste du personnage célèbre qui nous est ainsi montré en pleine lumière.

1531. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Ainsi, à défaut de la harpe, Mme de Genlis, en ce cas, fait de l’orthopédie : que lui importe, pourvu qu’elle morigène et qu’elle redresse, qu’elle fasse acte d’enseignement ?

1532. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

Mais je m’étonne d’y voir M. de Bonald célébré comme caractère, quand cet honnête homme était, en général, très asservi aux circonstances domestiques, qui en firent, en plus d’un cas, un instrument de pouvoir, sincère, mais non pas désintéressé.

1533. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

Le canon de Vendémiaire tiré par Bonaparte eût, dans tous les cas peut-être, coupé court à ces espérances.

1534. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Soyons juste, et rappelons ces parties de la cause, aussi ingénieuses qu’éloquentes, et qui seraient solides s’il n’y avait eu dans le cas de Fouquet que des irrégularités et des négligences de forme.

1535. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Certes, dans ses relations avec le souverain pontife et avec les chefs de l’Église, Napoléon ne pouvait faire choix d’un organe ni d’un conseiller plus savant, plus pieux, plus pur, plus ferme en de certains cas, et plus doux dans le mode de résistance que ne l’était Portalis.

1536. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Mais l’exemple le plus frappant et le plus régulier, le cas le plus classique que je connaisse de la maladie parisienne, de cette fureur d’intérêt à propos de peu de chose, et de cette surexcitation passionnée suivie d’oubli et de silence, est peut-être ce qui arriva à l’occasion des Deux Gendres de M. 

1537. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

Dans certains cas, la tradition et l’imitation éloignent du beau au lieu d’y conduire.

1538. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Et, dans tous les cas, un auteur blesse ce sentiment profond d’égalité que nous avons tous.

1539. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Et, dans ce cas-là, il y aurait encore la question de la ressemblance et de la vérité à débattre… Mais si cette Rolande, qui est la reine de ce roman et qui doit emporter avec elle l’intérêt humain du livre, au lieu d’être un monstre social n’est plus qu’une exception, un fait particulier de tératologie, enfin un monstre individuel, le chêne n’est pas responsable des champignons vénéneux qui croissent sur ses racines et je n’ai plus rien à dire à des romanciers qui ont — selon ma poétique, à moi — le droit de tout peindre, s’ils sont vraiment des peintres puissants… Seulement, il reste ceci entre nous : ont-ils peint leur monstre individuel avec le sentiment qu’ils auraient dû mettre dans leur peinture pour qu’une telle horreur fût sauvée par la beauté de la peinture et par l’impression, tragiquement morale, qu’elle devrait laisser dans les cœurs ?

1540. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

Il n’aimait pas les exemples particuliers, les cas précis, les petits faits distincts.

1541. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Le Chevalier fait grand cas de la sensibilité dans la critique. […] Si les grands courants qui forment l’esprit d’un peuple ou d’un siècle, ne suffisent pas à nous expliquer l’existence et la nature d’une œuvre, à l’histoire nous ajouterons la biographie, et nous finirons bien par éprouver dans tous les cas réels et possibles l’éternelle vérité de cet axiome nouveau, parce qu’il est méconnu : que tout phénomène a sa cause. […] Si Quintilien avait vécu du temps de Plaute, Sosie eût peut-être conservé le ton de son rôle ; mais en ce cas, la critique philosophique n’aurait tout simplement qu’à changer son explication ; au lieu d’expliquer le discours guerrier de Sosie par les grands faits généraux de l’histoire romaine, elle expliquerait le discours plaisant de Sosie par la biographie de Plaute, et par ses rapports avec Quintilien.

1542. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

On m’a conté l’histoire d’un homme qui voulait vendre sa maison, et pour cela portait un morceau de brique dans sa poche, et le montrait comme échantillon pour encourager les acheteurs ; ceci est justement le cas pour les vérifications de M.  […] Dans ce cas et dans les autres semblables, le boutiquier, ou le débitant de viandes, ou tout autre marchand, n’a pas autre chose à faire que de demander dix fois le prix de sa marchandise, si on veut le payer en monnaie de Wood, —  par exemple vingt pence de cette monnaie pour un quart d’ale, —  et ainsi dans toutes les autres choses, et ne jamais lâcher sa marchandise qu’il ne tienne l’argent973. » La clameur publique vainquit le gouvernement anglais ; il retira sa monnaie et paya à Wood une grosse indemnité. […] Avec une gravité médicale, il établit que de tout le corps s’exhalent des vapeurs, lesquelles, arrivant au cerveau, le laissent sain si elles sont peu abondantes, mais l’exaltent si elles regorgent ; que, dans le premier cas, elles font des particuliers paisibles, et dans le second de grands politiques, des fondateurs de religions et de profonds philosophes, c’est-à-dire des fous, en sorte que la folie est la source de tout le génie humain et de toutes les institutions de l’univers.

1543. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

M. de Bonald venait au corps de bataille, M. de Chateaubriand ne se considérait qu’à l’avant-garde ; La Harpe, vieilli, était en tête de l’artillerie ; mais on craignait tout bas que, pour le cas présent, ses lingots, d’un trop gros calibre, ne portassent pas très-loin. […] On le voit exprimer en maint endroit le peu de cas qu’il faisait de la littérature qui l’environnait. […] Un académicien ami court chez celui qu’on croyait offensé pour s’assurer du fait, déclarant qu’en ce cas Esménard n’aurait pas sa voix : « Tout ce que je puis vous dire, c’est que je lui donne la mienne », répondit Fontanes. […] Après tout, le rapporteur, dans le cas présent, ne manœuvra pas tout à fait comme le maître le voulait ; en obéissant, il éluda.

1544. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Il n’est jamais qu’une doublure : il peut se substituer dans certains cas à l’ordre naturel… il ne le remplace jamais. […] » Il y a là, on le voit, plus qu’un cas individuel… une véritable profession de foi en amour. […] Comment en tout cas demeurer indifférents à la précision des causes qui préparent la formation d’un talent ? […] C’est, en tout cas, le principe, ayant son origine dans ce qu’il y a de plus fort en nous : la sexualité, de ce conservatisme social qui d’avance accepte l’autorité, ses formes diverses et ses symboles, comme autant de gages d’une durée correspondante à son besoin de fixité.

1545. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Ce dernier cas a été celui de Chateaubriand. […] Il est un cas où il n’y aurait aucun risque à courir, le génie, d’ailleurs, étant toujours supposé. […] C’est le cas pour Vigny plus que pour aucun autre en notre siècle Vigny était très intelligent. […] C’est ici le cas. […] Le malheur, dans ce cas, c’est que les défauts du bourgeois gâtent le fonctionnaire lui-même dans ses manières, son attitude, sa représentation.

1546. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Car quel cas la raison fait-elle des deux facultés et des deux procédés qui fondent les religions ? […] N’y a-t-il pas, dans les deux cas, des faits à observer, des dépendances à établir, des lois à constater ? Y a-t-il, dans les deux cas, autre chose à faire ? […] Je ne sais si vous y trouverez votre compte ; mais en cas de succès, le produit sera pour ma petite amie. — Le libraire entreprit l’édition. […] Cela même est une source de consolation, consolation amère, mais fortifiante ; quel cas puis-je faire de mes chagrins et de mes désirs quand je compare ma petitesse à l’immensité !

1547. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

C’est ce qu’il fit dans le cas présent : sa réponse à Henri IV est très belle politiquement.

1548. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Il faut nourrir cette amabilité, en avançant, de toutes sortes d’idées justes et solides sans en avoir l’air : l’homme aimable de soixante ans, même pour paraître n’en avoir jamais que vingt, ne doit pas être aimable comme on l’est à vingt, où l’on paye de mine et de jolies manières en bien des cas ; il faut, tout en conservant le désir de plaire, qu’il y joigne bien des qualités qu’il n’avait pas à cet âge ; il faut qu’en sentant toujours de concert avec la jeunesse, il ait l’expérience de plus, et qu’elle accompagne sans se marquer.

1549. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

Mais la guerre continuant et le sentiment patriotique exalté par Pitt prévalant en Angleterre, une milice nationale se forma pour parer au cas d’une invasion.

1550. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — I. » pp. 495-512

Et puis, quelles que soient, dans les deux cas, les inégalités de ressources, de talent, de prévision et de calcul, ce qui me frappe, c’est combien, malgré ces différences positives tout à l’avantage de l’entreprise moderne, la part de la fortune reste grande et souveraine, et combien, après avoir un peu plus ou un peu moins cédé au génie humain, elle ne recule que pour reprendre le dessus à quelque distance dans le résultat, et pour se ménager en quelque sorte la revanche de plus loin.

1551. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

On a dit qu’il baissait volontiers les yeux en parlant, et qu’il s’interdisait cette éloquence du regard que Massillon s’accordait quelquefois : cela est possible ; mais, dans tous les cas, cette forme de débit n’était qu’une convenance de plus, une manière de pousser plus avant, et comme tout droit devant lui, dans sa démonstration inflexible et sévère.

1552. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

[NdA] On m’indique dans la Revue d’Édimbourg (décembre 1826) un article sur « L’éloquence de la chaire », qui paraît être de lord Brougham : Bourdaloue y est mis fort au-dessus de Bossuet par une suite de raisons qui, toutes bien déduites qu’elles sont, prouvent seulement le genre de goût et de préférence de la nation et du juge : en France, c’est le sentiment immédiat qui nous décide, et dans le cas présent il n’hésite pas.

1553. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

[NdA] Il est rare que dans un groupe, dans un parti philosophique, politique ou autre, il n’y ait pas quelque esprit sensé, parmi les adhérents mêmes, qui fasse tôt ou tard les objections : ainsi Mélanchthon parmi les luthériens, Nicole parmi les jansénistes, le président Jeannin parmi les ligueurs ; ainsi, dans le cas présent, Bernier panai les gassendistes : tous ces hommes, et d’autres que nous ignorons, savaient très bien les côtés faibles, et disaient à l’intérieur bien de bonnes raisons et des vérités à l’oreille de leurs amis.

1554. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Les scènes pastorales et les tranquilles retraites, les promenades ombreuses et les sites solitaires, les doux oiseaux s’unissant en concert aux ruisseaux harmonieux, les molles brises, les veilles nocturnes et les rêves de jour sont autant d’enchantements qui, dans un cas comme le vôtre, conspirent contre votre tranquillité, vous amollissent pour faire de vous une proie plus sûre, et entretiennent la flamme qui consume vos forces.

1555. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

Mais, d’une autre part, ce besoin d’un état n’était pas distinct, chez un grand nombre, de la poursuite d’un emploi, d’une place ; et de ce côté, la presse et l’encombrement aussi se produisant, on avait dû établir des conditions, des difficultés, une sorte de barrière : des certificats d’études, des diplômes littéraires étaient exigés pour l’entrée et pour les moindres emplois dans les administrations ; et ces diplômes, souvent en disproportion avec le but nouveau de la carrière, devenaient, dans bien des cas, un obstacle.

1556. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Voltaire n’était point jaloux ; il était passionné, injuste, et dans le cas présent il obéissait en aveugle à toutes ses antipathies de goût et d’humeur contre l’homme qui ne badinait jamais, qui tournait tout, non en raillerie, mais en amertume ; qui écrivait avec emphase, et dont l’élévation même devait lui sembler emphase ; qui déclamait en républicain contre les arts, les spectacles : « Souvenez-vous que ce malheureux petit Jean-Jacques, le transfuge, m’écrivit il y a un an : Vous corrompez ma république pour prix de l’asile qu’elle vous a donné.

1557. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

Vauvenargues, qui a vu un moment à Paris M. de Saint-Georges, et qui en fait cas, récuse toutefois l’exemple et l’application que Mirabeau en voudrait faire à eux deux.

1558. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

. — « Otez-nous, m’écrit à ce sujet quelqu’un qui l’a bien connu et qu’indigne cette prétention d’orthodoxie singulière en pareil cas, ôtez-nous ce Béranger cafard à sa manière, triste et bête, ennuyeux comme Grandisson ; rendez-nous ce malin, ce taquin, qui emportait la pièce et offensait tous ses amis, et se les attachait toutefois et leur restait fidèle ; cet homme capricieux, compliqué et faible aussi, plein des passions de la vie, timide par instants, ambitieux par éclairs, souvent redoutable, charmant presque toujours.

1559. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

Flousset aurait beaucoup le talent d’écrire et de peindre, d’être éloquent, comme on dit, dans le cas où il marcherait tout seul et où il aurait à composer, pour son compte, quelque morceau de sa propre étoffe ; mais aujourd’hui il ne nous donne pas le temps d’y songer : dans ce long travail d’analyse, d’extrait, de résumé et d’assemblage, il a fait preuve partout d’un excellent jugement, d’un goût sobre, d’un choix sévère, d’une fermeté de pensée et d’expression qui inspire toute confiance.

1560. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »

Pour lui qui, en toute chose, préférait le chemin des écoliers, ce lui semblait alors le cas, ou jamais, de faire l’école buissonnière.

1561. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire. »

Dites-lui bien que ma grande sagesse est un profond mépris pour ce qu’on appelle la sagesse humaine ; que je n’en fais aucun cas ; que je ne l’ai jamais estimée, et que je me suis aperçu que, les trois quarts du temps, ce n’est qu’une vanité triste et tourmentante.

1562. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

Par suite de je ne sais quel préjugé scolastique, nous sommes toujours tentés de faire plus de cas d’un peintre qui, pour peindre, s’enferme, regarde moins la nature, étudie les vieilles toiles et peut-être même les livres, que d’un peintre vif, avisé, extérieur, tourné à l’action, avide de mouvement, doué de toutes les adresses corporelles, excellent tireur, excellent lutteur, parfait cavalier, habile à tous les exercices qui eussent honoré un Grec du temps de Xénophon.

1563. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

En tout cas, Molière n’est pas allé bien loin pour trouver ce « gros Plutarque à mettre les rabats.

1564. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

Je me borne à signaler, pour les cas où l’on me trouverait bien sévère, quelques autres passages qui achèveront de prouver la précipitation et l’incurie de l’écrivain et de l’éditeur : à la page 110, la phrase qui commence par ces mots : « Liancourt se décida à tenter l’aventure… » est inintelligible.

1565. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »

Ces petits amours sont des oiseaux fort farouches ; les grands mots surtout leur font peur. » En général, Michel se fait peu d’illusion sur les femmes ; il sait la vie, il sait ce que valent la plupart du temps ces grandes défenses : « La parole chez les femmes est toujours un mensonge convenu ; on peut facilement la mal traduire et se tromper de ruse. » Mais ici ce n’est pas le cas.

1566. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

. — Et c’est le cas de pardonner à ce roman qu’on ne lit pas, pour tous ces derniers témoignages qu’il nous a conservés de la fermeté et de la sérénité d’âme de Cervantes : « À Don Pedro Fernandez de Castro, comte de Lemos.

1567. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »

Cela le mène en certains cas à dépasser les jugements convenus, à en briser de consacrés ou à en introduire de neufs, au risque de surprendre et de heurter ; peu lui importe !

1568. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

Elle faisait grand cas du Père Griffet.

1569. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

Presque toutes les femmes savent lire et écrire, dans une proportion plus grande que les hommes ; les jeunes filles reçoivent de l’éducation ; elles disposent de leur main, sauf des cas rares ; dans la communauté, les femmes gèrent leur fortune personnelle et ne contribuent aux dépenses qu’autant qu’elles le veulent.

1570. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »

C’est dans tous les cas la première condition de tout progrès solide dans la philosophie naturelle.

1571. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Ce serait un cas presque unique.

1572. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »

Je me bornerai, dans le cas présent, à bien constater le résultat singulier d’une telle éducation libre, personnelle, et sincèrement poussée jusqu’à ses extrêmes conséquences.

1573. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

Il prétendait aussi ne point payer de droits d’entrée pour ses viandes à la barrière, et il y eut un jour, à ce propos, une histoire qui a été racontée diversement, mais où, dans tous les cas et même en en rabattant, il est certain que les gens du prince jouèrent un peu trop du fouet à l’égard d’un commis.

1574. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192

Il avait gravé au fond du cœur l’antique programme d’Horace : « Quem tu, Melpomene, semel… Celui, ô Melpomène, que tu as regardé d’un œil d’amour au berceau, celui-là, il ne sera ni lutteur aux jeux de Corinthe, ni vainqueur aux courses d’Élide, ni général triomphateur au Capitole ; mais il aimera les belles eaux de Tibur, et il trouvera la gloire par des vers nés à l’ombre des bois. » Et dans le cas présent d’ailleurs, il y avait mieux, il y avait de quoi tenter et retenir toute l’ambition d’une âme de poëte.

1575. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324

Fénelon est un de ces beaux noms dont on use volontiers : bien des gens qui n’ont guère de christianisme sont toujours prêts à dire qu’ils sont de la religion de Fénelon ; dans ce cas-ci, nous laisserons donc M.

1576. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Mais dit-on jamais tout dans des lettres, et surtout quand on écrit à une Mme Swetchine, n’est-ce pas le cas ou jamais de se composer un peu et de choisir ?

1577. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

Elle voudrait la lettre heureuse pour lui, et elle la craint heureuse ; elle est déchirée si elle l’a vu sourire aux premières lignes (car en ces cas d’attente il décachetait brusquement), et s’il lui semble plus triste après avoir parcouru, elle demeure triste et déchirée encore.

1578. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »

Un bon nombre de métaphores qui appartiennent aux catégories que j’ai énumérées en dernier lieu et qu’on appelle proprement métonymies et synecdoches, seront dans ce cas.

1579. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Le cas n’est pas castillan, il est humain : et ainsi en sera-t-il dès lors de toute tragédie : grecque, ou asiatique, ou romaine, elle n’aura en réalité qu’un objet et qu’un modèle : l’homme.

1580. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Le cas d’Astier-Réhu n’est point le même.

1581. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Il arrive toujours les mains chargées d’un bouquet d’espérances, fleurs de papier qu’il croit peut-être vivantes, que dans tous les cas il affirme vivantes.

1582. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

À peine débarqué, Napoléon se porte sur Alexandrie et donne l’assaut avec seulement une poignée de son monde, et sans attendre son canon : « C’est un principe de guerre, dit-il, que lorsqu’on peut se servir de la foudre, il la faut préférer au canon. » Il oppose ce principe à d’autres généraux qui, en pareil cas, ont perdu plusieurs jours, et ont manqué l’occasion pour vouloir trop bien s’y préparer.

1583. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431

Bref, aveugle et à soixante-huit ans, elle trouva à placer son cœur, et cette fois (pour la rareté du cas) elle le plaça sur un Anglais, homme recherché, répandu, qui n’avait pas cinquante ans, dont elle aurait pu être la mère, qui devait passer sa vie loin d’elle, et qu’elle embarrassait fort par ses vivacités de tendresse.

1584. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21

Et cependant voit-on que Bossuet ait fait de près, pour vaincre la paresse de son élève, pour piquer sa sensibilité, ce que Fénelon a fait, dans le second cas, pour dompter et humaniser les violences du sien ?

1585. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

René, pour paraître plus grand, aime mieux frapper l’imagination que le cœur ; il aime mieux (même dans ce cas où il se suppose père) être rêvé de sa fille que d’en être connu, regretté et aimé.

1586. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Si les vices vont quelquefois au bien, c’est qu’ils sont mêlés de vertus, de patience, de tempérance, de courage ; c’est qu’ils ne procèdent pas en certains cas autrement que la vertu même ; mais, réduits à eux seuls, et s’ils se donnent carrière, ils ne sauraient tendre qu’à la destruction du monde.

1587. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

Excepté dans un ou deux cas, qui seraient à discuter, elle ne fit que favoriser de toutes ses forces et de tout son zèle les erreurs et les fautes de ce règne finissant.

1588. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Il était évident que, dans ce cas comme dans bien d’autres, l’instinct du critique, de l’homme qui se sent une idée juste et qui ne résiste pas à la dire, l’avait emporté chez lui sur les considérations secondaires.

1589. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

Il avait toujours fait grand cas de leur jugement, et il était d’avis que, dans les matières de goût, leur préférence est décisive : « On sait la justesse de leur discernement, pensait-il, pour les choses fines et délicates, la sensibilité qu’elles ont pour ce qui est clair, vif, naturel et de bon sens, et le dégoût subit qu’elles témoignent à l’abord de tout ce qui est obscur, languissant, contraint et embarrassé. » Dans la préface de L’Apologie, Perrault reprochait à Boileau, entre autres choses, que « les vers de sa satire étaient plus durs, plus secs, plus coupés par morceaux, plus enjambants les uns sur les autres, plus pleins de transpositions et de mauvaises césures que tous ceux qu’il avait faits jusqu’ici ».

1590. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Je voudrais pourtant donner quelque idée au lecteur ami des lettres, et que les préventions d’école n’aveuglent point, des richesses et des ressources que la poésie moderne recèle ; car on la calomnie souvent, et il y a des critiques instruits qui s’empressent de déclarer, à chaque rencontre, l’école moderne morte, et qui, de plus, ont l’air d’en triompher, comme si c’était le cas du proverbe : Tant plus de morts, tant moins d’ennemis.

1591. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Je renvoie au tome IV de Saint-Simon ceux qui voudront admirer la présence d’esprit avec laquelle Mme des Ursins, ainsi rappelée à l’improviste et touchée de la foudre, ne se laissa déconcerter en rien, la tranquillité de sa démarche, l’art avec lequel elle ménagea sa retraite lentement, en bon ordre, ne lâchant le terrain que pied à pied, sans affecter pourtant de désobéir, et disposant dès lors ses mesures en cas de retour.

1592. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Mme des Ursins ne laisse pas tomber ce mot : « On dit pourtant, remarque-t-elle, que c’est plutôt le peuple qui en a été irrité, que la plupart des seigneurs. » On conçoit par une telle disposition de cœur combien, dans de si périlleuses conjonctures, Mme des Ursins dut être utile alors à Madrid pour y soutenir et y fortifier les résolutions royales ; car ce fut là l’honneur de cette maison de Bourbon à son avènement en Espagne, ce fut son vrai sacre, pour ainsi dire, de ne jamais désespérer au plus fort de la crise, de sentir la main de Louis XIV prête à se retirer et presque à se retourner contre elle, sans se laisser abattre : « Le roi est tout occupé du soin de se défendre seul, au cas que le roi, son grand-père, lui retire les secours dont il l’a assisté », écrivait Mme des Ursins.

1593. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Ce n’est point ici le cas pour Edmond : Léonie est loin de s’engager avec lui ; mais peu à peu elle le remarque, elle lui en veut, puis elle lui sait gré ; enfin, elle s’occupe de lui, et tout le terrain que perd Alfred, Edmond insensiblement le gagne.

1594. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

ce qu’il dit là contre le suicide ne pourrait-on pas en partie le dire aussi contre le duel, qui n’est souvent qu’une autre forme de suicide, comme cela fut trop vrai de lui qui écrit et de son cas suprême ?

1595. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Est-il besoin de dire qu’il ne faisait aucun cas de la littérature de son temps, ni de celle de l’Empire, ni, je le crains bien, de celle qui vint depuis ?

1596. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

Qu’on retourne la chose comme on le voudra : dans le cas présent, il y a flagrant délit de talent, de malice et d’inexactitude.

1597. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Après avoir hésité entre Suétone et Salluste, et avoir quelque temps songé à les mener de front l’un et l’autre, il se fixa au dernier, non pas seulement pour une édition et une traduction, mais pour une restitution complète des parties détruites et manquantes ; il eut même l’idée d’abord de les rédiger en latin, et, dans tous les cas, comme si c’était Salluste qui se retrouvât tout d’un coup et qui se mît à parler en son nom.

1598. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Il évitait avec soin les querelles et le bruit ; on le voit conseiller à Walpole, en un certain cas, de ne pas fournir le moindre prétexte de guerre à Voltaire.

1599. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Montaigne, qui d’ailleurs fait grand cas d’elle, n’a pu s’empêcher de noter, par exemple, sa singulière réflexion au sujet d’un jeune et grand prince dont elle raconte l’histoire en ses Nouvelles, et qui a tout l’air d’être François Ier.

1600. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Qu’on veuille bien remarquer que, sauf le cas d’élision, cet élément, l’e muet, ne disparaît jamais même à la fin du vers ; on l’entend fort peu, mais on l’entend.  » Il a fallu citer ce passage pour montrer combien l’analyse des sons est difficile puisqu’un poète tel que M. 

1601. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Qui osera dire que c’est là le cas de Murger ?

1602. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Les romantiques chérissent l’idéal, le vague, le mystérieux : c’est, après la douleur, ce dont ils font le plus de cas ; et ils reprochent assez durement aux classiques leur prédilection pour le matériel et le positif.

1603. (1892) L’anarchie littéraire pp. 5-32

Voici les noms de la plupart de ceux qui se trouvent dans ce cas : Pierre Quillard, Merki, Julien Leclercq, A. 

1604. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

Dans tous les cas, qu’importe à Taine que du Méril l’accuse de spinosisme en disant, avec une malice spirituelle, que « si Spinosa n’avait pas existé il n’aurait probablement pas pensé au spinosisme, et que, pour lui comme pour les autres, tout homme étant une généralité, il n’y a pas de biographie privée, mais une histoire infinie de l’humanité » ?

1605. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Mais, en ce cas là, Chatterton, qui s’est fait moine au xiie  siècle, et non pas une moitié de moine, serait un peu plus fort que lui !

1606. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Pour Étienne, le résultat de ces discussions, ordinairement fort vives, était de lui faire sentir le cas singulier que l’on faisait du talent de David, et d’exciter en lui la curiosité plus vive que jamais de voir les ouvrages de ce peintre. […] Dans le premier cas, il demandait le nom de l’auteur ; dans le second, il riait ironiquement, ce qui produisait un chœur de huées sourdes, à la suite desquelles ordinairement la caricature était effacée. […] Déjà Moriès et Ducis témoignaient hautement le cas qu’ils faisaient de lui, aussi devint-il bientôt complétement maître de l’esprit de Pierre, de Joseph, de Broc, de Perrié et de quelques autres qui formèrent le noyau de la secte. […] Les rapins firent plus encore, car chaque matin ils se munirent d’une bûche, après avoir eu soin de faire entendre que l’en n’aurait pas bon marché d’eux en cas d’attaque. […] L’art, dans ce cas, n’est plus un but, mais un moyen, l’art ne doit être employé qu’au profit de certaines idées et pour affermir et faire triompher un système déterminé.

1607. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Mais, censeurs, ne vous tourmentez pas autour de ce cas de conscience : ce sont les imprudences d’Agrippine, ce fut son ambition, et non le dégoût de Néron qui la perdirent. […] Le refus, en pareil cas, ne peut naître que de la certitude du crime d’un ami qu’on répugnerait à condamner, ou de la crainte politique de nuire à son propre avancement, à sa propre fortune, si l’on osait prendre sa défense. […] J’en demande pardon à mon premier éditeur, je fais trèsgrand cas des ouvrages du citoyen de Genève. […] Le stoïcien en faisait si peu de cas ! […] Ils citent Quintilien contre Sénèque ; et voilà ce que ce Quintilien, dont ils font tant de cas, dit de Sénèque, pour lequel ils affectent tant de mépris.

1608. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Voilà l’injustice et, en tout cas, l’incommodité. […] En tout cas, l’opinion publique, nulle au temps des premiers Capétiens, je l’accorde, était au dix-huitième siècle et est surtout à notre époque l’un des éléments du problème. […] Les circonstances de la vie qu’il a menée l’excuseraient et, cette fois, l’honorent grandement et, en tout cas, donnent à sa pensée, à son œuvre, une signification plus vraie. […] Je crois qu’il se serait entendu avec ces philosophes le mieux du monde, sinon sur tous les points, en tout cas sur le principal ; et, quant au reste, il se fût engagé très volontiers dans des querelles attrayantes. […] L’orateur les a séduits ; il les tient et il ne les lâche plus ; voire, il les malmène : en tout cas, il les mène à sa guise ou peu s’en faut.

1609. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Mais on se demande s’il consentirait à se déranger dans le cas où la patrie ferait appel à son dévouement. […] En tout cas, elle a depuis vingt ans pansé ses blessures et reconquis un prestige auquel l’Europe, moins rigoureuse que M.  […] Ce sont, en tout cas, les plus naïfs et les plus vraiment sincères. […] En tout cas, il attendit sans se lasser ; — et cette longue patience ne s’accorde guère avec l’indifférence d’un caractère égoïste. […] Enfin, il demeura obstinément fidèle aux affections qui avaient empli sa vie, et ne trahit en aucun cas un ami, ni une amie.

1610. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Abel Hermant est raconté rien que par ce que je viens d’en dire ; c’est que l’analyse des sentiments, analyse sans sécheresse, faite sur des êtres réellement vivants, y prend la grande part, et que, comme il ne s’agit guère que de choses entrevues, noyées dans la pénombre, l’écrivain est obligé d’y insister et de souligner nettement des traits à peine indiqués dans la nature ; dans ce cas, il faut dire et redire, épuiser la matière pour être bien compris. […] C’est le cas de la mère de l’assassin Lebiez, à Tours, disant subitement un soir à son mari, en parlant de son fils habitant alors Paris, où il étudiait la médecine, comme tu sais : « Ah ! […] Marcel Prévost ne nous montre pas l’adultère surpris, puni, il nous le présente facilement ignoré du mari comme de tout le monde, et la coupable devient mère sans que personne soupçonne la moindre faute. « Le cas de l’enfant » donne lieu à cette page exquise qui plaide, on le verra, en faveur des tendances réelles du livre : J’ai retiré ma fille de son berceau ; j’ai pris dans mes mains ce rouleau de chair et de langes ; je lui ai parlé, je lui ai dit : — Pauvre petite ! […] Tel n’est pas tout à fait le cas de M.  […] Je connais votre cas : vous reviendrez cinq fois.

1611. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Je dirais presque, en ce cas, que la laideur est une déformation, une dénaturation de l’être ou de l’objet. […] Dans tous les cas, nous portons la peine de nos erreurs ou de celles d’autrui, car la nature n’échappe pas, comme la société, à la loi de solidarité. […] Quelle belle cérémonie à instituer que celle de son retour parmi les vivants quand le cas se présenterait ! […] Je ne le juge d’après aucune de ses biographies, je sais le cas qu’on doit faire des biographies des vivants ou des morts de la veille. […] Il eût été, en ce cas, le premier que la nature eût produit, et le dernier probablement de son espèce.

1612. (1813) Réflexions sur le suicide

Ce n’est pas ici le cas de remonter à la grande question métaphysique, qui a vainement occupé tous les philosophes : l’origine du mal. […] On a néanmoins eu tort de prétendre, que le Suicide était un acte de lâcheté : cette assertion forcée n’a convaincu personne ; mais on doit distinguer dans ce cas la bravoure de la fermeté.

1613. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Le pape m’y fit porter tous ses joyaux, au gros diamant près, qu’il avait mis en gage chez un banquier génois, dans un cas de nécessité. […] Alors le pape, tranquillisé, me répondit : En ce cas, tu es bienvenu.

1614. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

L’âme est alors en rapport avec les Idées, c’est-à-dire, avec les notions générales et universelles, dont elle ne voit dans le monde des sens que des cas particuliers et des ombres. […] La dialectique est bien cela sans doute ; mais elle est plus encore : elle est la méthode unique, applicable à tous les cas, aux plus humbles comme aux plus relevés : en un mot, elle est la méthode, au sens même où Descartes l’a plus tard entendu.

1615. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

En ce cas l’illusion porte uniquement sur la cause du fait reproduit ; la restriction de M.  […] En ce qui touche les artistes, je n’oserais affirmer qu’ils sont arrivés d’emblée à s’assimiler le principe de la déclamation wagnérienne ; mais, en tout cas, ils y ont tâché avec honneur.

1616. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Ainsi, nous reconnûmes que, pour toute chose, il faut un génie et une vraie vocation, conditions que, dans ce cas, nous accordions de plein cœur à M.  […] Dans tous les cas, les passages où Jésus affirme qu’il est la seconde personne de la Trinité et qu’il rachète les péchés de l’humanité forment la partie la plus minime et la moins claire de l’Évangile.

1617. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

C’est précisément le cas de la Gœtterdaemmerung. […] Le sujet, l’attribut, nous avons mis ces choses aux mêmes cas : nous avons adopté une syntaxe ridicule, où s’étale, innombrable et monstrueuse, l’exception.

1618. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

À dîner, Léon Daudet qui vient de quitter Drumont, nous dit qu’il se croit empoisonné par les juifs, et que depuis trois jours, où il a bu un verre d’eau dans une réunion électorale, il a été pris de vomissements et que le marquis de Morès est dans le même cas que lui. […] Et dans la crainte qu’il se déclarât un cas chez la femme et les enfants, avec l’aide de la police, il embarquait de force la veuve et sa petite famille, au milieu des injures de la femme… qui, arrivée en Europe, lui adressait une lettre de remerciement.

1619. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Brumoi paroît faire trop de cas des plaisanteries fades & puériles qui naissent des jeux de mots, lesquelles sont ordinairement très-froides. […] On fait plus de cas des Amours de Tibulle, par Jean de la Chapelle de l’Académie Françoise où se trouve la traduction des Elégies de ce Poëte en vers françois, à Paris 1712. 3. vol.

1620. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

»‌ Michelet cite également le cas de deux très jeunes filles de Meaux, absolument héroïques dans leur foi, que Bossuet poursuivit de ses basses persécutions, jusqu’à ce qu’il parvint à les faire emprisonner. […] « Et dans le cas où, invinciblement retenus par votre manque séculaire de franchise, vous continueriez à garder l’attitude qui consiste à couvrir un homme de louanges, à le magnifier en toutes occasions, et à feindre de vous emporter contre ceux dont il a fait la puissance et qui deux siècles après, s’en sont servis contre vous, vous saurez que nous sommes autorisés par cela même à vous tenir désormais pour hypocrites et comédiens.

1621. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Répondre sur le droit, ce n’était pour eux autre chose que précautionner les consultants, et les préparer à circonstancier devant les tribunaux le cas contesté, de manière que les formules d’actions s’y rapportassent de point en point, et que le préteur ne pût refuser de les appliquer. — Imitées des formules religieuses, les formules légales de l’âge héroïque furent enveloppées des mêmes mystères : le secret, l’attachement aux choses établies sont l’âme des républiques aristocratiques. […] « Dans cette étude, il observa bientôt que la jurisprudence romaine n’était qu’un art de décider les cas particuliers selon l’équité, art dont les jurisconsultes donnaient d’innombrables préceptes conformes à la justice naturelle, et tirés de l’intention du législateur ; mais que la science du juste enseignée par les philosophes est fondée sur un petit nombre de vérités éternelles, dictées par une justice métaphysique qui est comme l’architecte de la cité ; qu’ainsi l’on n’apprend dans les écoles que la moitié de la science du droit. » La morale le ramena à la métaphysique ; mais comme il tirait peu de profit de celle d’Aristote, il se mit à lire Platon, sur sa réputation de prince des philosophes.

1622. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Jusque-là il était abbé comme on l’était volontiers alors, ayant le titre et quelques bénéfices ; mais il n’était point lié à son état, il n’était prêtre à aucun degré ; et en 1755, à l’âge de quarante ans, on le voit hésiter beaucoup avant de franchir ce pas dont il sent le péril, et d’où sa délicatesse d’honnête homme l’avait tenu éloigné jusque-là : « Je me suis lié à mon état, écrit-il à Pâris-Duverney (le 19 avril 1755), et j’ai mis moi-même dans cette démarche tant de réflexions que j’espère ne m’en repentir jamais1. » Quant aux petits vers galants, ils sont de sa première jeunesse ; il cessa d’en faire à l’âge de trente-cinq ans : J’ai abandonné totalement la poésie depuis onze ans, écrit-il à Voltaire en décembre 1761 ; je savais que mon petit talent me nuisait dans mon état et à la Cour ; je cessai de l’exercer sans peine, parce que je n’en faisais pas un certain cas, et que je n’ai jamais aimé ce qui était médiocre ; je ne fais donc plus de vers et je n’en lis guère, à moins que, comme les vôtres, ils ne soient pleins d’âme, de force et d’harmonie ; j’aime l’histoire… Il y a donc, avant tout, quand on parle de Bernis, à bien marquer les époques, si l’on veut être juste envers un des esprits les plus gracieux et les plus polis du dernier siècle, envers un homme d’une capacité réelle, plus étendue qu’on ne pense, et qui sut corriger ses faiblesses littéraires ou ses complaisances politiques par une maturité décente et utile, et par une fin honorable.

1623. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Il a dressé pour ce fils une Instruction publiée depuis peu11, et qui n’est pas, comme on pourrait croire, une instruction morale, mais un état de biens, une pièce de précaution et de défense en cas de procès de famille : l’esprit normand, par un coin, s’y retrouve.

1624. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345

Comme procureur général syndic, il était le représentant, l’homme d’action du département, lequel avait autorité sur le maire et sur la municipalité de Paris : dans le cas de résistance de cette municipalité, l’administration du département était en droit de requérir, pour la réduire, toutes les autres forces de ce département, c’est-à-dire, en ce qui était de la Seine, toutes les forces de Saint-Denis, Sceaux, Bourg-la-Reine et de la banlieue.

1625. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

Newton, et aux exemples qu’on lui alléguait de cas plus ou moins semblables au sien, et qui avaient été restaurés et guéris, il répliquait : « Ce n’est point là exactement mon mal, et je suis une exception. » Dans cette désespérance entière de lui-même, voyant son nom définitivement rayé du livre de vie, religieux et chrétien comme il était, on peut juger de son angoisse et de sa dépression mortelle.

1626. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Le président Hénault ne fait pas autant de cas de M. de Machault qu’on le paraît faire volontiers depuis quelque temps ; peu importe !

1627. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Tout en en faisant le plus grand cas, il conçut l’idée de provoquer autour de lui quelques remarques et quelques critiques.

1628. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Il est ensuite obligé de raconter la défaite de Soubise, aux prises dans l’île de Ré avec les forces royales, sa résistance plus ou moins désespérée, et, dans tous les cas, moins acharnée que celle des sept braves, et sa fuite en Angleterre avec ce qu’il peut sauver de vaisseaux.

1629. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Je serais dans ce dernier cas, si, dans ce moment-ci, je ne prenais pas les mesures les plus sérieuses pour n’être pas pris au dépourvu ; car voilà de quoi il s’agit.

1630. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

L’abbé Le Dieu revoit et met au net les manuscrits de la Politique, des Élévations, des Méditations sur les Évangiles, et il fait grandement valoir ce travail qu’il ne poursuit qu’à son aise : « L’abbé (Bossuet) m’a paru étonné de ce que je ne lui donnais que cela, trouvant les cahiers en petit nombre ; mais je suis bien résolu de ne m’en pas hâter davantage, et pour le profit que j’en reçois, ce n’est pas la peine de me tant fatiguer. » C’est le cas de dire comme cet ancien ministre à la tribune : Est-ce clair ?

1631. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Les derniers venus, en pareil cas, les plus nouveaux en civilisation, ne se montrent pas les moins ardents à renchérir et à subtiliser.

1632. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

La règle précise et rigoureuse, en pareil cas, est de ne pas tant raisonner sur les éventualités, et de ne point capituler tant qu’on n’éprouve pas le manque absolu de vivres et de munitions.

1633. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Pour le coup, ce serait le cas ou jamais de s’écrier : la critique et les honnêtes gens !

1634. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Sa dignité, une fois au bras d’Alfieri, n’était pour elle qu’un soin secondaire : elle la fit céder, dans le cas présent, à son instruction et à son plaisir.

1635. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

C’est ainsi, pour citer un cas des plus considérables, que le savant M. 

1636. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Ce n’est ni raisonnable ni vraisemblable dans aucun cas ; elle devait au moins laisser passer la journée.

1637. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

N’est-ce pas le cas de répéter avec Boileau parlant du même Voiture : « Ma foi, le jugement sert bien dans la lecture ! 

1638. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

Je ne doute pas de l’authenticité garantie par le nom même de l’honorable éditeur ; je ferai cependant remarquer que, dans les cas où l’on peut conférer les lettres données par M. d’Hunolstein et les mêmes lettres publiées par M. 

1639. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Cette vérité qu’il a aimée et pratiquée lui tourne à bien et à honneur dans presque tous les cas : là où elle lui est, par exception, défavorable et dure, il est juste qu’il la subisse tout entière.

1640. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Après le débordement de la Régence, en effet, les vices du siècle avaient légèrement rentré ; la corruption s’était faite élégante, et ne circulait que mieux sous un vernis de persiflage ; on avait à combattre une seconde rouerie plus convenable d’apparence et plus périlleuse peut-être que la première ; armée d’une diction polie, acérée, elle se faisait gloire d’une sécheresse spirituelle et d’une scélératesse de bon ton qui, même entre gens qui se piquaient d’honneur, devait en plus d’un cas passer des paroles jusqu’aux procédés.

1641. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Mais, dans tous les cas, ne brûle rien.

1642. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Pour moi, j’aimerais mieux être obligé de commander une armée, que d’écrire ces terribles lignes non finies ; je trouve plus difficile de composer six beaux vers que de remporter une victoire ; en pareil cas du moins j’aurais la chance d’avoir un imbécile pour ennemi ; mes généraux me remplaceraient ; et il y a telle occurrence où les soldats tout seuls ont gagné la bataille.

1643. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

En tout cas, l’élimination de l’histoire et l’extinction du lyrisme, au début du xviie  siècle, sont deux phénomènes qui annoncent la prochaine floraison de l’esprit classique.

1644. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

Il prend tous les cas particuliers comme équivalents et également significatifs.

1645. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Même quand on n’est pas capable d’apporter dans cet exercice l’imagination drue, robuste, copieuse, qui sauve et soutient les Contes drolatiques de Balzac, ces contes sont encore agréables à ceux qui les écrivent, et d’aventure à ceux qui les lisent, et c’est le cas des Histoires du vieux temps de M. 

1646. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

Duruy la combattit avec une respectueuse vigueur ; mais l’empereur ne se rendit point et maintint le passage, ainsi qu’un autre où il expliquait qu’en certains cas on peut légitimement violer la légalité. « On fait quelquefois ces choses-là, avait dit M. 

1647. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Dans les autres Mythologies, l’homme est créé d’une façon baroque : l’engendrement dont il naît ressemble à un cas tératologique, — Belus, dans la Phénicie, l’extrait de la tête coupée d’une déesse informe.

1648. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

» — Mais la même voix s’éleva du sanctuaire, pleine d’une ironie courroucée : — « Certes, je l’ordonne, afin que votre impiété vous fasse périr promptement, et que désormais l’on ne vienne plus demander à l’oracle s’il faut livrer des Suppliants. » Les historiens ne citent aucun cas d’un tel sacrilège ouvertement consommé.

1649. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Nous la verrons, au second acte, confesser, prescrire des pénitences, résoudre et trancher des cas de conscience.

1650. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

Il donna l’exclusion à la comédie, bien qu’il fît des œuvres immortelles de Molière le cas qu’elles méritent ; mais, disait-il, on ne les comprend pas en Allemagne.

1651. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

C’est surtout en l’étudiant de près qu’on se convainc qu’une grande influence sociale a toujours sa raison, et que, sous ces fortunes célèbres qui se résument de loin en un simple nom qu’on répète, il y a eu bien du travail, de l’étude et du talent ; dans le cas présent de Mme Geoffrin, il faut ajouter, bien du bon sens.

1652. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

Saint-Évremond ne croit en rien à l’avenir, et toutes ses espérances, comme tous ses bonheurs, se terminent pour lui au moment prochain ou présent : « Je n’ai pas en vue la réputation, dit-il… je regarde une chose plus essentielle, c’est la vie, dont huit jours valent mieux que huit siècles de gloire après la mort… Il n’y a personne qui fasse plus de cas de la jeunesse que moi… Vivez ; la vie est bonne quand elle est sans douleur. » Lui, qui a si bien pénétré le génie des Romains, voilà pourtant ce qui lui a manqué peut-être pour être leur peintre durable et définitif ; il a laissé cet honneur à Montesquieu.

1653. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

On entrevoit bien, en le lisant, le cas qu’il fait de Washington, mais sa plume ici est aussi empressée à courir qu’elle était complaisante sur les tableaux frivoles du début.

1654. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

La provençale était dans le premier cas.

1655. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

« M. de Buffon fait plus de cas de Milton que de Newton, a dit Mme Necker ; Milton, selon lui, avait l’esprit beaucoup plus étendu, et il est plus difficile de réunir des idées qui intéressent tous les hommes que d’en trouver une qui explique les phénomènes de la nature. » En interprétant et en réduisant comme il convient ce souvenir noté de Mme Necker, et sans croire qu’il pût y avoir au monde un mortel que Buffon plaçât au-dessus de Newton, dont il avait le portrait gravé pour unique ornement de son cabinet d’étude, j’en conclurai seulement qu’il y avait dans le génie de Buffon des combinaisons et des tableaux du genre de ceux de Milton et qui demandaient à sortir.

1656. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Il se demandait encore, et c’est surtout aujourd’hui le cas de nous demander tous avec lui : Que s’est-il donc passé dans la société, qu’on ne puisse plus faire aller qu’à force de bras une machine démontée, qui allait toute seule, sans bruit et sans effort59 ?

1657. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Il est pour les gouvernements mixtes, les seuls qu’il croyait compatibles avec la vraie liberté quand on la veut réelle et sincère chez une grande nation : c’est dire qu’il ne partage nullement les exagérations de la droite pure, et il est aussi loin, on peut l’affirmer, en bien des cas, de l’abbé Maury que de l’abbé Sieyès.

1658. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Plusieurs de ces disgraciés de Mazarin étaient des amis de Mme de Motteville ; elle ne les abandonne pas au moment où ils tombent ; elle les visite, les console, et essaye même, dans quelques cas, de les défendre auprès de la reine.

1659. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379

Dans les dangers que va courir M. de Marcillac pendant la guerre de la Fronde, il fera de même, bien décidé à ne le point quitter dans les traverses, et, dans le cas où son maître aurait la tête tranchée, ne marchandant pas pour son compte à se faire pendre.

1660. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

Mais Rousseau combinant à l’instant l’amour-propre du copiste et le laisser-aller de l’amateur, répondit : « Peut-être que oui, peut-être que non ; c’est suivant la disposition, l’humeur et la santé. » — « En ce cas, dit M. d’Épinay, je ne vous en donnerai que six à faire, parce qu’il me faut la certitude de les avoir. » — « Eh bien !

1661. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

Il aura l’avantage des génies supérieurs qui est de se rendre, pour ainsi dire, maître des conjonctures, de les faire naître et de les gouverner à son gré par sa sagesse ou par sa constance, par sa modération ou par sa bravoure, selon le cas et le besoin.

1662. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

III Le cas psychologique de M. 

1663. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

Dans tous les cas, où est la diminution ?

1664. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »

Cependant ce ne sont pas de pures conceptions arbitraires, comme dans le cas précédent : ce sont des points de vue relativement vrais, mais dont la vérité s’évanouit dans une synthèse plus large, qui n’a elle-même qu’une part de vérité relative.

1665. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Il fait un si grand cas de la force de l’action, qu’il décide qu’un Missionnaire de Village, qui sçait effrayer & faire couler des larmes, frappe bien plus au but de l’éloquence, qu’un Prédicateur dont le style est châtié, & le raisonnement solide, mais dont l’action est languissante.

1666. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »

Dans tous les cas, lisez son livre.

1667. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

Un corps social en faiblesse définitive peut tenter de s’isoler pour reprendre conscience de lui-même ou se laisser peu à peu envahir par les forces du dehors : dans les deux cas, son existence est condamnée.

1668. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

C’est le cas de dire avec lui en répétant ces belles choses : « Il n’est pas de critique plus amusante et plus mordante. » La syntaxe exigeait peut-être ici un ni à la place du et ; mais le feuilletoniste a soin de se justifier un peu plus bas à l’aide de cet axiome : « Le génie peut s’affranchir de tout. » Êtes-vous amoureux de la forme plastique ? […] Darthenay est un bien bon enfant ; — c’est le Cadet-Roussel de la petite presse, et, franchement, j’ai peur de me noyer dans l’océan de sa phrase bienveillante. — C’est peut-être le cas de retourner le mot de Voltaire sur M. de Haller, et de dire de ces docteurs Tant-pis et Tant-mieux du feuilleton qu’ils se trompent tous les deux. […] En ce cas, battons le briquet afin d’éclairer le chaos de la critique, et peut-être qu’à force de frapper sur Adam à grands coups d’Escudier, je ferai la lumière dans la musique de Verdi ! […] On aura beau faire et béait écrire le jugement en matière d’art est dominé par la sensation ; il l’explique, la coordonne et ne la supplée en aucun cas.

1669. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

Supposons à notre tour un dialogue entre le comique grec et le professeur, qui en fit si peu de cas ; dialogue où nous admettrons qu’Aristophane lui parle de sa pièce des Oiseaux, comme le rhéteur suppose qu’un habitant de quelque colonie grecque de l’Asie Mineure s’entretient avec les habitants d’Athènes sur la pièce des Chevaliers. […] Il faut la prendre à tel ou tel point précis, comme on prend les personnages à tel ou tel âge fixé : autrement son étendue excède ou ne remplit pas les limites données au poète ; et, dans ce cas, il est réduit à s’appuyer du secours d’une double action, faute de quoi la marche de son drame est ralentie par la tiédeur et par l’ennui. […] Observez qu’en ce cas sa tendance le détourne de l’objet principal de la comédie puisqu’il n’égaye ni ne change plus personne. […] Je n’ai pu démêler encore ce qu’il y a de consolant et d’exemplaire dans la naissance illégitime d’Hercule, et je pense, comme Molière, que sur un tel cas le meilleur est de ne rien dire. […] « En tout cas, ce qui peut m’ôter ma fâcherie, « C’est que je ne suis pas seul de ma confrérie.

1670. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Le cas échéant, M.  […] Il n’eut pas la précaution de penser à autre chose, pour le cas où l’amour, en chemin, l’abandonnerait. […] Quoi que je te demande, sois sûr que je n’irai jamais au-delà du possible et qu’en aucun cas je n’abuserai de ta confiance ni de ta générosité. […] En tout cas, il la trompe. […] Laissons sa niaiserie : en tout cas, il a tort de ne considérer la littérature que comme un bon moyen d’apostolat.

1671. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Cousin se fût privée d’un tel moyen ; mais en pareil cas l’audacieux personnage n’y regardait pas de si près. […] CLXVII Ne croyez pas (hors des cas très rares) à l’improvisation : tout ce qui est bien a dû être prévu et réfléchi. […] [NdA] C’est le cas de rappeler le mot de Quintilien : « Aliud proximum esse, aliud secundum.

1672. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

. — Dans tous les cas, il a gagné un point ; il n’est plus permis, après l’avoir lu, de parler de l’hôtel Rambouillet du ton de dédain qu’on y mettait auparavant.

1673. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102

Bien préparé, bien fixé sur le poste à prendre, et s’attendant d’un jour à l’autre à avoir affaire à Marlborough, il tient à savoir les intentions du roi touchant une bataille ; ce n’est pas un batailleur à tout prix que l’audacieux Villars : « Il y a des occasions, écrit-il à Chamillart, où c’est prudence de la chercher, quand même on la donnerait avec désavantage : il y en a d’autres où, paraissant toujours chercher le combat, il faut cependant manquer plutôt une occasion que de ne se la pas donner la plus favorable qu’il est possible. » Dans le cas présent, si l’ennemi prête flanc par quelque fausse démarche, il en profitera, c’est tout simple ; mais à chances égales, là où il n’y aurait ni avantage ni désavantage évident à l’attaque, il tient à savoir l’intention du roi.

1674. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

en tout cas, je retire chaque jour de mes études un fruit inappréciable.

1675. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « François Villon, sa vie et ses œuvres, par M. Antoine Campaux » pp. 279-302

Cet écolier aura fait, un jour, à Villon sa déclaration d’enthousiasme, et Villon l’aura reçue avec plus de sérieux qu’il n’en gardait d’ordinaire en pareil cas ; il aura même, en voyant sa candeur, ménagé assez le jeune homme pour ne pas l’initier à ses tromperies et pour n’essayer, à aucun moment, de l’embaucher dans sa troupe de mauvais garçons.

1676. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Je pense, en écrivant ceci, à un critique d’art fort distingué, mais bien sévère, et que son amour pour l’idéal n’absout pas, à mon sens, de quelque injustice dans le cas présent15.

1677. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Un jour qu’à son retour d’Orient, à Smyrne, sa femme et sa fille lui avaient fait recommander, je ne sais pourquoi, de se tenir ferme contre les amis du duc de Bordeaux, lequel voyageait apparemment de ce côté, il avait répondu, en s’étonnant à bon droit de la recommandation : « Dans tous les cas, rassurez-vous !

1678. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »

A peine debout et convalescent, un de ses premiers soins fut de se peser, « afin d’accomplir le vœu qu’il avait fait, au plus fort de sa maladie, d’offrir en cas de guérison quatre fois son poids en or et sept fois son poids en argent à plusieurs maisons religieuses. » La vue du prince qui leur était rendu fit éclater parmi les grands et parmi le peuple une allégresse universelle.

1679. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. »

C’est peut-être le cas de glisser ici une petite remarque chronologique.

1680. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Il fit partie de ces bandes héroïques d’Hernani, de ces beaux jeunes gens aux formes robustes, à la mine brillante (Insignes pinguissima coma et excellentissimo cultu pueri, comme dit en un cas tout semblable Suétone), lesquels, disposés en pelotons et distribués selon une tactique nouvelle, remplaçaient, dans ces soirées de lutte et d’applaudissements, les ignobles gladiateurs du lustre.

1681. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

S’il avait vécu quelques années encore, il eût été très probablement amené, par les attaques et les dénonciations dont il se serait vu l’objet, à écrire son apologie, sa défense, et, comme la plupart des hommes de la Révolution qui étaient dans le même cas, à rédiger ses Mémoires.

1682. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Ce fut le cas de Du Bellay et de ses jeunes amis.

1683. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

Nous craignons que ce ne soit là un peu le cas de l’auteur du roman d’Arthur.

1684. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

C’est le cas de dire avec Prascovie elle-même, lorsqu’après son succès inespéré, étant un jour conduite au palais de l’Ermitage, et y voyant un grand tableau de Silène soutenu par des bacchantes, elle s’écrie avec son droit sens étonné : « Tout cela n’est donc pas vrai ?

1685. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Cousin en fait grand cas, et, en effet, Loyson a le mérite d’avoir, sans appareil d’érudition ni, comme on dit, d’esthétique, démêlé la poétique de Pindare et compris l’espèce d’unité vivante qui animait ses odes.

1686. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

C’est bien le cas d’appliquer et de conseiller ici le beau, mot de Sidoine : Legebat cum reverentia antiquos et sine invidia recentes.

1687. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

De plus, dans le cas présent, un mobile particulier l’animait : né au sein de la Suisse romande, pour laquelle ses aïeux combattaient en chevaliers, il s’est senti sollicité à en rechercher le rôle dans ces guerres et à s’y intéresser en patriote non moins qu’en curieux.

1688. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

M. de Murçay, enhardi par ce signe, la prit et la lut, tandis qu’elle gardait le silence ; il y vit que M. de Pontivy, qui l’écrivait, y parlait, en cas de bannissement définitif, d’un projet de départ pour elle-même qui irait le rejoindre en Espagne : « Eh !

1689. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »

Je ne doute pas qu’en cas pareil vous ne fussiez prêt à partager mes sentiments comme je partage les vôtres.

1690. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »

Le roi lui-même, qui avait tenu jusque-là dans l’ombre son petit-fils, retint un matin le jeune prince dans son cabinet au moment du Conseil et ordonna à tous les ministres d’aller travailler chez le duc de Bourgogne toutes les fois que ce prince les appellerait, et, dans le cas où il ne les appellerait pas, d’aller d’eux-mêmes lui rendre compte des affaires de l’État comme au roi lui même.

1691. (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72

Il se peut qu’on ait droit de le faire : en tout cas, on ne pourra contester qu’il y ait un art réaliste ; et c’est cet art réaliste qui a produit au xviie  siècle les vers de Boileau, comme ailleurs il a produit des tableaux et des romans.

1692. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Dans tous les cas, les facultés dont est composé le génie d’un soldat sont presque toujours d’une espèce assez humble ; le degré seul en est quelquefois éminent. » Ainsi raisonne-t-on à l’âge heureux où l’on a toutes les impertinences.

1693. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Comment décider en pareil cas jusqu’à quel point il a été imitateur ou bien il a été lui-même imité ?

1694. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767

Une chose peut nous surprendre comme merveilleuse, mais aussi comme nouvelle, & encore comme inattendue ; & dans ces derniers cas, le sentiment principal se lie à un sentiment accessoire fondé sur ce que la chose est nouvelle ou inattendue.

1695. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

En tout cas, cette Anne n’a inspiré à Marot que des vers chastes et respectueux.

1696. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

C’est comme une justice du premier degré, qui abandonne à la justice suprême tous les cas qu’elle ne peut pas accommoder.

1697. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes décadents » pp. 63-99

Paul Verlaine trancha le cas : « J’aime, dit-il, le mot de décadence tout miroitant de pourpre et d’ors.

1698. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Pour cela, il usait de toutes les ressources du discours, tant oratoires qu’imaginées, en y ajoutant celles, particulières en son cas, du rythme et de la rime.

1699. (1890) L’avenir de la science « II »

On croit qu’on pourra prévoir tous les cas possibles ; mais l’œuvre est si compliquée qu’elle se joue de tous les efforts.

1700. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Non, grâce à la vertu, la Providence se justifie ; le pessimisme ne peut citer que quelques cas bien rares d’êtres pour lesquels l’existence n’ait pas été un bien.

1701. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Colonne, soit avec minutie et correction, mais sans aucune compréhension manifeste, comme c’est le cas pour M. 

1702. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Elle se lève, et lui offre de couvrir, à elle seule, en cas d’insuccès les quatre cent mille francs de sa souscription.

1703. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

[NdA] On me fait remarquer qu’il ne fut pourtant pas sans une sorte de prévision qui dénote au moins sa prudence ; une des clauses du testament portait que, dans le cas où la Société cesserait d’exister en France, ses héritiers à lui pourraient réclamer cette partie de la succession.

1704. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77

Le roi vint donc chez Mme de Montespan, comme il avait été décidé ; mais insensiblement il la tira dans une fenêtre ; ils se parlèrent bas assez longtemps, pleurèrent, et se dirent ce qu’on a accoutumé de dire en pareil cas ; ils firent ensuite une profonde révérence à ces vénérables matrones, passèrent dans une autre chambre ; et il en advint Mme la duchesse d’Orléans, et ensuite M. le comte de Toulouse.

1705. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

Elle voulait s’assurer d’un parti dans le Parlement, et s’y ménager des appuis en cas de chicanes élevées contre le droit qu’elle se croyait acquis.

1706. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Et en général recueil, le malheur de Mme de Girardin comme écrivain, ça été qu’une organisation aussi forte, qui semble même puissante par accès, et qui, dans tous les cas, est si pleine de ressources, s’est jouée toujours dans un cercle artificiel et factice duquel, plume en main, ou lyre en main, elle n’est point sortie.

1707. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473

Il avait pris pour texte la parole de Celui qui est assis sur le trône, dans l’Apocalypse : Je renouvelle toutes choses, et il l’avait appliquée au cas présent.

1708. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525

Cette idée de mariage, qui jouait toujours en perspective devant ses yeux, lui montrait alors une union possible, soit avec le prince de Condé dans le cas où il deviendrait veuf (elle ne répugnait point à ces sortes de suppositions), soit même avec le roi, si elle se rendait nécessaire et redoutable.

1709. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75

Hégésippe Moreau n’avait ni l’un ni l’autre ; il avait de l’âme et du talent, mais son caractère était faible, comme c’est trop souvent le cas des organisations d’artiste, et les impressions du dehors prenaient fortement et irrésistiblement sur lui.

1710. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Ce sont là, assurément, de curieuses recherches et des remarques ingénieuses qui n’ont, dans le cas présent, que le défaut de vouloir paraître plus grandes et plus importantes par le résultat qu’elles ne le sont, et que l’on goûterait si elles n’étaient données que comme assez imprévues et piquantes, et d’un air moins victorieux.

1711. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Pour moi, cette vie désordonnée et affichée de la mère de Mme de Lambert me dénote un autre genre d’influence qui s’est vue souvent en pareil cas, et qui peut s’appeler l’influence par les contraires.

1712. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263

Soyons plus amis encore à présent, quand l’âge mûr, qui diminue la vivacité des penchants, augmente la force des habitudes, et soyons encore nécessaires l’un à l’autre lorsque nous ne vivrons plus que dans le passé et dans l’avenir ; car, pour moi, je ne fais d’avance aucun cas du suffrage des nouvelles sociétés de notre vieillesse, et je ne désire rien dans la postérité qu’un tombeau où je précède M. 

1713. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Sa pensée, en maint cas, était plus saine que son expression.

1714. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

Dans tous les cas, passez chez le prince de Polignac, qui vous donnera des instructions. » Le maréchal, arrivé à Paris, passa chez le prince de Polignac, à l’hôtel des Affaires étrangères, et c’est là seulement qu’il eut connaissance de l’ordonnance signée depuis le dimanche, qui le nommait au commandement des troupes de la 1re division Marmont, depuis 1814, avait été accusé dans l’opinion pour avoir interprété trop librement son devoir militaire.

1715. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

pourquoi se pencher au-dedans et fouiller dans son esprit pour y noter du doigt avec satisfaction je ne sais quel ressort interne, et qui, dans tous les cas, disparaît et s’oublie à cette heure d’émotion puissante ?

1716. (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »

Dans l’autre cas, au contraire, le paysage écrit n’est pas une description, mais une construction de logique élémentaire ; les mots échouent à prendre des postures nouvelles, qu’aucune réalité intérieure ne détermine ; ils se présentent nécessairement dans l’ordre familier où la mémoire les a reçus : ainsi depuis cinq siècles les poètes français inférieurs chantent, avec les mêmes phrases nulles, le printemps virgilien.

1717. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

L’émotion esthétique se ramenant en grande partie à la contagion nerveuse, on comprend que les puissants génies littéraires ou dramatiques préfèrent ordinairement représenter le vice, plutôt que la vertu. « Le vice est la domination de la passion chez un individu ; or, la passion est éminemment contagieuse de sa nature, et elle l’est d’autant plus qu’elle est plus forte et même déréglée. » Dans le domaine physique, la maladie est plus contagieuse que la santé ; dans le domaine de l’art, la reproduction puissante de la vie avec toutes ses injustices, ses misères, ses souffrances, ses folies, ses hontes mêmes, offre un certain danger moral et social qu’il ne faut pas méconnaître : « tout ce qui est sympathique est contagieux dans une certaine mesure, car la sympathie même n’est qu’une forme raffinée de la contagion. » La misère morale peut donc se communiquer à une société entière par la littérature même ; les déséquilibrés sont, dans le domaine esthétique des amis dangereux par la force même de la sympathie qu’éveille en nous leur cri de souffrance. « En tout cas, conclut Guyau, la littérature des déséquilibrés ne doit pas être pour nous un objet de prédilection exclusive, et une époque qui s’y complaît comme la nôtre ne peut, par cette préférence, qu’exagérer ses défauts.

1718. (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »

Son œuvre de sociologue sera éclipsée par celle de l’école durkheimienne, puis tombera dans l’oubli, avant de connaître une deuxième heure de gloire internationale depuis quelques décennies, en particulier, dans le cas de la France, à cause de Gilles Deleuze.

1719. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

Dans ce cas-là, c’est que le jugement d’autrui nous paraît une bonne raison d’affirmer, et en définitive ce que nous affirmons alors, ce n’est pas la chose elle-même, c’est la véracité et la compétence du témoin qui nous la transmet.

1720. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Il faut bien distinguer deux opinions : l’une veut que les phénomènes vitaux ne soient que des cas particuliers des phénomènes physico-chimiques, l’autre que les phénomènes physico-chimiques soient la condition sine qua non des phénomènes vitaux.

1721. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

 » En ce cas, je répondrai que les loups vivent ainsi, et que ce n’est pas une société qu’un assemblage de barbares anthropophages, tels que vous les supposez : et je vous demanderai toujours si, quand vous avez prêté votre argent à quelqu’un de votre société, vous voudriez que ni votre débiteur, ni votre procureur, ni votre notaire, ni votre juge, ne crussent en Dieu ? 

1722. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

On a cru devoir admettre dans la nouvelle édition les termes élémentaires des sciences, des arts & même ceux des métiers, qu’un homme de lettres est dans le cas de trouver dans des ouvrages où l’on ne traite pas expressément des matieres ausquelles ces termes appartiennent.

1723. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

C’est le seul cas où nous nous soyons permis de nous écarter de notre principe général, la raison d’utilité.

1724. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Dans ce cas, je fais démolir le cloître, numéroter les pierres, — et je le rebâtis sur le boulevard des Italiens.

1725. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Dans ce cas-ci, ils avaient été obligés d’avouer aussitôt leur méprisee.

1726. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

L’homme ne peut se perfectionner qu’en devinant un ordre de choses plus parfait : encore, dans ce cas, ne fait-il que se rappeler, comme disait Platon, un souvenir confus de l’état qui a précédé la déchéance.

1727. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Trelawney avait posé pour le Corsaire de lord Byron, et, dans ce cas, Byron l’eût furieusement idéalisé !

1728. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

On rangeait les mots, comme on pouvait, sans égard aux temps et aux cas. […] Cette règle consistait à mettre le s au singulier, dans les cas directs, à l’ôter dans les cas obliques ; à le supprimer également au pluriel dans les cas directs, et à le replacer dans les cas obliques. […] Même chose, au nominatif pluriel muri ; mais dans les cas obliques du pluriel, muris, muros, cet s reparaissant, était conservé. Ainsi, une lettre finale, tantôt supprimée, tantôt remise, donnait un moyen facile de remplacer les désinences latines, et de varier les cas. […]  » Au milieu des phrases les plus incorrectes, et de la plus bizarre confusion des cas, un instinct de clarté, déjà tout moderne, ramène sans cesse l’emploi de ce mot.

1729. (1864) Le roman contemporain

Non seulement il était prouvé que nos armes avaient conservé leur ancien ascendant, ce qui ne pouvait étonner personne ; mais l’attitude de l’Autriche et de la Prusse, pendant la lutte, avait suffisamment indiqué que le nouvel empire, sauf le cas où il se produirait des circonstances nouvelles, n’avait point à appréhender une coalition européenne. […] Un roman peut prouver ou ne pas prouver, selon l’état de l’esprit de celui qui l’écrit ; mais, dans tous les cas, on a toujours le droit de demander à un roman ce qu’on demande à un simple breuvage, de ne pas exercer une action malfaisante, de ne pas agir sur le cœur et sur l’esprit comme les poisons agissent sur l’organisme. […] Encore n’ai-je rien dit des Lettres d’un Bon jeune homme, titre qui vise à l’antiphrase, et de deux autres livres, le Nez d’un notaire et le Cas de M.  […] En tout cas, la correspondance de Vittoria Savorelli a fourni à Tolla Feraldi, l’héroïne de M.  […] Dans tous les cas, les peintures vives et crues dont cet ouvrage est rempli demeurent ce qu’elles sont et produisent l’effet qu’elles produisent, et la moralité plus qu’hypothétique du dénouement ne diminue en rien l’immoralité très positive et très certaine de tant de scènes.

1730. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Comme il n’entrait pas dans le plan des nouveaux éditeurs, qui avaient déterminé le nombre et l’étendue des volumes de leur publication, d’admettre les notes justificatives qui suivaient nos éditions précédentes, nous avons dû consentir au retranchement de ces preuves, pour la vérification desquelles le lecteur, en cas de doute, pourra se reporter à la troisième édition, celle de 1844. […] lui dit Molière. — Mon père est un avocat assez à l’aise. — En ce cas, je vous conseille de prendre sa profession : la nôtre ne vous convient point ; c’est la dernière ressource de ceux qui ne sauraient mieux faire, ou des libertins qui veulent se soustraire au travail. […] Vous avez peut-être faim ; moi-même je m’éveille avec un très bon appétit : mettez-vous à cette table, et qu’on me serve mon “en cas de nuit”. » Alors le Roi, découpant la volaille et invitant Molière à s’asseoir, lui sert une aile, en prend en même temps une pour lui, et ordonne qu’on introduise les entrées familières, qui se composaient des personnes les plus marquantes et les plus favorisées de la cour. […] Mais de cette plainte susdite N’ayant pas su la réussite, Je veux encore être en ce cas Disciple de Pythagoras, Et sur un tel sujet me taire, Ne sachant le fond de l’affaire. […] Bref, les acteurs et les actrices De plus d’un sens font les délices Par leurs attraits et leurs habits, Qui ne sont pas d’un petit prix ; Et même une confidente N’y paraît pas la moins charmante, Et maint, le cas est évident, Voudrait en être confident.

1731. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Dans toutes les Vosges on l’appelait pour les cas désespérés. […] C’est un cas qui amuse l’ancien médecin dans l’homme devenu impuissant.

1732. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Et il nous conte, que pendant le second siège de Paris, il avait organisé dans la Seine-Inférieure et quelques autres départements de l’Ouest, un plan de défense, dans le cas où le Mont-Valérien serait pris et où la Commune triompherait. […] Il est transporté à l’hôpital, et son cas est si extraordinaire, qu’il intéresse le médecin en chef et les internes.

1733. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

En tout cas, c’était beau, et j’en ai gardé un éblouissement. […] Je ne croyais pas beaucoup aux fées, en tout cas, je ne les redoutais guère et je me sentais de force à tenir tête même à la fée Carabosse, s’il m’arrivait de la rencontrer. […] En tout cas j’étais très renseignée sur cette impératrice, que je voulais être. […] Elle ne s’accordait guère avec mes allures de gamine et je me souviens très peu de m’être préoccupée de ma toilette, sauf dans le cas où quelque déchirure terrible me faisait prévoir une redoutable semonce. […] … Je ne sais pas bien…, en tout cas, ce n’est pas de la joie.

1734. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Nous savons bien qu’en tête des œuvres de tout grand poète il faudrait écrire : terrain consacré, interdit aux profanes ; mais, dans le cas de Calderon, les profanes ne sont rien moins que la masse de l’humanité. […] Ce serait le cas d’enfiler, à l’imitation de Sancho Pança, la série des proverbes qui prouvent que tout le monde connaît son voisin, mais que nul ne se connaît, et de se rappeler l’opposition évangélique entre la paille qui est dans l’œil de notre frère et la poutre qui est dans le nôtre. […] En tout cas, s’il est fou, l’ingénieux hidalgo constitue une exception remarquable dans le monde de la folie. […] Tel est, du reste, en général, le cas pour tous les sentiments de Dante ; ils demandent pour être compris un cœur qui non seulement ait connu les passions, mais qui en ait laissé bon nombre derrière lui. […] Tu dois donc prévoir les cas de défaillances subites, les fatigues morales ou physiques, les loisirs forcés : c’est alors que tu reconnaîtras l’utilité des informes manuscrits que je t’abandonne.

1735. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

En tout cas, l’entreprise vaut la peine d’être tentée. […] Rattachant les effets aux causes, le critique qui examine cette société de ce point de vue général, conclut que l’entente savante du plaisir, le scepticisme délicat, l’énervement des sensations, l’inconstance du dilettantisme ont été les plaies sociales de l’empire romain et seront, en tout autre cas, des plaies sociales destinées à miner le corps tout entier. […] On ne peut pas dire qu’ils soient foncièrement méchants ; ils n’ont que des caprices qui sont meurtriers ou innocents, selon les cas ; parfois ils prennent peur, et détalent de toute la vitesse de leurs jambes. […] … En tout cas, plusieurs de nos jeunes auteurs frôlent volontiers, dans leurs caprices et (comme ils disent) dans leurs « envols », ce Phare colossal dont les feux éclairent, jusqu’aux syrtes les plus reculées, le crépuscule du monde antique. […] Mais, en tout cas, ils ont admirablement décrit notre misère morale.

1736. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Mais est-ce le cas de M.  […] Mais, en tout cas, il faudrait récrire votre article. […] Je ne sais pas, dans l’histoire des littératures, un cas pathologique plus étonnant. […] * *   * Ce qui rend particulièrement curieux le cas de messieurs les Impassibles, c’est qu’ils appliquent leur théorie justement dans la poésie lyrique, tout à fait passionnée de sa nature et dont on pourrait dire qu’elle est la sensibilité mise en strophes. […] Mais ce qu’il y a de plus curieux dans le cas de M. 

1737. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Le cas doit sembler admirable aux belles théologiennes de la passion, aux savantes casuistes de l’amour. […] En ce cas, César méritait cette louange. […] Autrement je suis capable de faire de grands malheurs. » Parfois, ce jeune homme se trouve être le bâtard du roi de France : en ce cas il a une fleur de lis d’or marquée sur la langue. […] En ce cas pourtant, il avait été laissé à son inspiration. […] Joseph Bertrand est incomparable pour décider des cas difficiles.

1738. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

N’y eut-il pas un peu d’indiscrétion à lui, dans tous les cas, à avoir imprimé l’opuscule sous cette forme, qui indiquait dans l’éditeur un collaborateur, et qui fâcha le mari ?

1739. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

Il se pourra quelquefois que, dans cette quantité d’appréciations, d’estimations successives, où je mettrai tout mon soin, nous différions un peu de mesure, qu’il y ait des cas où vous me trouviez moins vif que vous ne comptiez, et que vous admiriez plus que moi certaines qualités de nos écrivains ; je serai heureux d’être en cela comme en d’autres choses, dépassé par vous.

1740. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Pellisson distinguait jusqu’à quatre manières d’alléguer un passage, et dans ces manières il en compte une où il est permis, selon lui, de détourner légèrement le passage cité de sa signification première : c’est lorsque la citation est plutôt d’ornement et d’élégance que de nécessité et de rigueur, comme c’est ici le cas.

1741. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Marais, citant une de ces pièces, — une espèce de circulaire pour justifier l’exil du maréchal de Villeroy, gouverneur de Louis XV (août 1722), — trouve que « le style n’a pas la dignité nécessaire en pareil cas. » La critique de détail qu’il en fait est plus minutieuse que convaincante.

1742. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Cependant il ne faisait guère cas des sentiments et des mobiles qui animaient les masses, et il écrivait le 1er mai 1848 à l’un de ses honnêtes amis de Versailles, M. 

1743. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

Voici le cas, qui ne laisse pas d’être intéressant pour tous les lecteurs de Virgile et pour ceux qui savent encore par cœur les vers appris dès l’enfance.

1744. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Elle était d’avis que, dans certains cas, « l’argent démoralise, même celui qui le donne ».

1745. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Nous ne croyons en général à ce venin qu’après y avoir regardé de très-près ; mais, dans le cas présent, il n’y a pas lieu même au doute : M. d’Aleth, à l’époque où Rancé le consulta, n’avait pas encore pris parti dans les querelles du temps ; il conseilla à Rancé la soumission pure et simple : celui-ci n’eut pas de peine à obéir.

1746. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

Soit que des plumes ingénieuses et sagaces nous aient déjà dérobé heureusement ce qui nous eût attiré peut-être ; soit que cette prédilection vive que nous apportons dans l’étude des modèles et qu’on a pu blâmer, mais à laquelle nous tenons, ne s’étende pas à l’infini ; soit qu’enfin l’espèce de détails que l’indulgence ou la convenance prescrit de taire, les faiblesses qui enchaînent, les vanités qui rapetissent, ces sentiments mêlés et attristants, nous semblent, dans plusieurs des cas que nous excluons, à la fois trop essentiels et trop impossibles à dévoiler ; par tous ces motifs, nous serons plus que jamais sobre de choix à l’avenir.

1747. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381

son esprit, en ce cas, justifia le proverbe en redoublant de gentillesse : c’était du plus coquet et du plus fin dans le monde même de Mme de Sévigné, sa voisine de campagne à Livry.

1748. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

Encore est-il vrai que souvent il les omet, et que, dans les autres cas, il n’en introduit qu’un petit nombre, parce qu’il évite de donner à des caractères généraux une richesse et une complexité qui embarrasseraient l’action.

1749. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

On l’assujettit s’il est bon et facile ; on l’aigrit et l’on l’irrite s’il est méchant… Il est tenu dans la misère, dans l’abjection, par des hommes qui ne sont rien moins qu’inhumains, mais dont le préjugé, surtout dans la noblesse, est qu’il n’est pas de même espèce que nous… Le propriétaire tire tout ce qu’il peut et, dans tous les cas, le regardant lui et ses bœufs comme bêtes domestiques, il les charge de voitures et s’en sert dans tous les temps pour tous voyages, charrois, transports.

1750. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Admirer, dans ce cas, serait presque aussi insolent et aussi impie que critiquer.

1751. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Là, Alberti commença l’entretien en remarquant qu’on peut regarder comme jouissant d’un bonheur solide et réel ceux qui, après avoir perfectionné leur esprit par l’étude, peuvent se soustraire de temps en temps au fardeau des affaires publiques et à la sollicitude des intérêts privés, et, dans quelque retraite solitaire, se livrer sans contrainte à la contemplation de l’immense variété d’objets que présentent la nature et le monde moral. « Mais si c’est une occupation convenable aux hommes qui cultivent les sciences, elle est encore plus nécessaire pour vous, continua Alberti en s’adressant à Laurent et à Julien ; pour vous, que les infirmités toujours croissantes de votre père mettront probablement bientôt dans le cas de prendre la direction des affaires de la république.

1752. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Ressouvenez-vous donc de vous conformer toujours et dans tous les cas aux décisions de la plus stricte équité, et de consulter les intérêts du grand nombre plutôt que la satisfaction d’une portion des citoyens. » IV Il prit ensuite la main de Politien et la serra dans les siennes.

1753. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Mais dans ce dernier cas, le caractère pieux disparaît devant l’intention morale.

1754. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

Et c’est bien le cas du sien : le charme de son langage, c’est le charme de l’esprit qui l’a écrit.

1755. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Il faut toujours, entre mille cas scandaleux, répéter celui-ci : Branly, l’illustre, donne des leçons pour vivre.

1756. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Des chrétiens comme des anciens que fit la vogue du Génie du Christianisme, plus d’un a cessé de l’être ; et je sais qu’en pareil cas ceux qui secouent le charme font plus de pas en arrière qu’ils n’en avaient fait en avant.

1757. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271

L’histoire des mœurs en notre siècle rencontre bien des cas où des personnages réels ont emprunté des traits à des personnages fictifs, où la vie a imité cette imitation de la vie qu’est en partie la littérature !

1758. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

Mais, avec ce manque absolu d’initiatives qui caractérisait Louis XV, il fallut qu’on fît ici pour Mme d’Étiolles ce qu’on avait fait pour Mme de Châteauroux, c’est-à-dire qu’on arrangeât pour lui l’affaire : en pareil cas, auprès des princes, les entremetteurs officieux ne manquent jamais.

1759. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Mais, dans tous les cas, c’est toujours parce que la jeunesse n’est plus là, que le poète veut bien s’occuper de nous, de la terre et de la matière humaine gouvernable.

1760. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

On ne tarde pas à s’apercevoir que c’est là son idée fixe de convaincre le monde qu’il n’est pas trop malheureux ; il sait le cas que le monde fait des malheureux ; il craint qu’on ne le plaigne ou qu’on ne sourit de lui là-bas en le nommant.

1761. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Sophie parle comme parlerait en pareil cas une des femmes de Rousseau, ou la Claire ou la Julie, ou la Sophie de l’Émile, ou cette Mme de La Tour-Franqueville que nous connaissons.

1762. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169

Dans tous les cas, si l’on a des ennemis au-dehors, si l’on en a aussi au-dedans, il faut de l’union pour les combattre et en triompher, et ce qui s’oppose le plus à cette union, c’est ce malheureux penchant aux soupçons, au tumulte, aux insurrections, qui est fomenté en France, et qui l’est surtout par une foule d’orateurs et d’écrivains : « Tout ce qui s’est fait de bien et de mal dans cette révolution est dû à des écrits », dit André Chénier ; et il s’en prend hardiment à ceux qui sont les auteurs du mal, à « ces hommes qui fatiguent sans cesse l’esprit public, qui le font flotter d’opinions vagues en opinions vagues, d’excès en excès, sans lui donner le temps de s’affermir ; qui usent et épuisent l’enthousiasme national contre des fantômes, au point qu’il n’aura peut-être plus de force s’il se présente un véritable combat ».

1763. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

Granier de Cassagnac ; je ne voulais point chasser sur ses terres : et, dans le cas présent, c’eût été chasser le tigre.

1764. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Il nous parle de sa personne, de ses cheveux déjà gris, de sa mère, de sa sœur, de sa famille, de son château de Saverne, de ses cinq domestiques, des dix-huit personnes qu’il a toujours à sa table, de sa chasse, de son ami Sarcey de Suttières, dont le roman des « Salons de province » vient comme du Balzac bien écrit, de la désillusion qu’il a eue à relire Notre-Dame de Paris, la semaine dernière, des qualités de Ponson du Terrail, et du cas qu’il en fait avec Mérimée.

1765. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Les cas de progrès violent existent.

1766. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

A quel titre ceux-ci choisiront-ils, et dans l’autre cas les capables ne se décerneront-ils pas à eux-mêmes la souveraineté ?

1767. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Notre thèse, à nous, se résume en ces deux mots : « Il est à désirer que l’homme de lettres ne vive pas de sa plume, et, en ce cas, voici de quoi il doit vivre. » M. 

1768. (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »

En tout cas, il recommandait le travail.

1769. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Partir vers minuit, suivre dans la nuit sombre, à travers les sapins, un sentier caillouteux et couvert de verglas ; observer un silence absolu, tomber, se relever, s’égarer, retrouver enfin son chemin et, une fois arrivés, placer les sentinelles, faire coucher les hommes, reconnaître, en cas d’attaque, les tranchées de combat ; enfin songer à soi, et se jeter sur la paille, le revolver à la ceinture.., voilà ce que c’est qu’une relève.‌

1770. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

Dans tous les cas, et sans empiéter sur les droits et usurper la langue du poëte français, banni maintenant comme l’exilé de Crète, il nous semble qu’en prose du moins, l’essai le plus naturel serait de traduire à peu près ainsi, pour donner quelque faible idée de l’élévation et des contrastes du lyrique thébain : À Ergotèle, vainqueur a la double course.

1771. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Enfin, la statistique n’apporte, en ce cas comme en bien d’autres, qu’invraisemblance, incertitude et contradiction. […] Il est clair que dans les deux cas son autorité n’est pas de même nature. […] Frère Maillard, en pareil cas, fit mieux que de jouer de la trompette dans sa main. […] et, si vous faites peu de cas de ces poètes et de ces pères, je vous dirai encore : — Prenez garde. […] Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu au monde un poète moral : en tout cas ce ne fut ni Virgile, ni Shakespeare, ni Racine, ni aucun de ceux que l’humanité honore comme les interprètes de ses passions et les révélateurs de ses secrets.

1772. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Pourquoi donc parlerait-on vilainement de mon cas ? […] C’est le cas du riche ; la vraie preuve, la preuve suffisante qu’il est bon pénitent, bien confessé, bien affligé, bien disposé, c’est qu’il a donné beaucoup.

1773. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

« Dans tous les cas il tuera une partie de lui-même ; mais, pour ces demi-suicides, pour ces immenses résignations, il faut encore une force rare. […] Nous n’avons heureusement pas en France de nature aussi perverse (le crime en dehors), mais il y a des cas où le vice vaut le crime.

1774. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

mais dans ce cas je vais partir avec vous. […] dans tous les cas, il n’y avait rien à faire.

1775. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

En dépit de la critique, qui en a justement contesté l’authenticité, l’anecdote de Louis XIV, faisant asseoir Molière à sa table, et lui servant une aile de son « en cas de nuit223 », trouve encore et trouvera longtemps créance dans notre pays224. […] En tout cas, de ce « tout » abandonné à la censure de Boileau, Louis XIV avait eu le bon goût de ne pas s’excepter.

1776. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Il y a en ce cas deux espèces de modèles, ceux qui se sont faits d’après les règles, et, avant eux, ceux d’après lesquels on a fait les règles. […] S’il arrivait que la censure dramatique, comprenant combien cette innocente, exacte et consciencieuse image de Cromwell et de son temps est prise en dehors de notre époque, lui permît l’accès du théâtre, l’auteur, mais dans ce cas seulement, pourrait extraire de ce drame une pièce qui se hasarderait alors sur la scène, et serait sifflée.

1777. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

. — Mais Aristippe lui répondra : je sais tout aussi bien que toi, ô Socrate, que la loi est mauvaise, et je ne fais pas plus de cas de la vie qu’un autre. […] De là vient la rapidité de la conversation où tout s’expédie par formules, comme à l’académie ou comme à la halle où l’on n’attache les yeux sur une pièce que quand on en suspecte la valeur, cas rares de choses inouïes, non vues, rarement apperçues, rapports subtils d’idées, images singulières et neuves.

1778. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Recommencement impitoyable et tuant, qui, dans mon sommeil, s’accidente de toute l’horreur des cas, que nous avions lus ensemble, dans les traités de médecine, pour nos livres. […] Je veux voir s’il n’y aurait pas une cabane de cerf ou de gazelle vacante, et si je ne pourrais pas corrompre un gardien, pour y venir coucher la nuit, dans le cas où la réquisition militaire ou l’inimitié du tout-puissant Pipe-en-Bois, viendraient à me rechercher et à me découvrir rue de l’Arcade. […] Il y a une grande curiosité chez les médecins, pour étudier le cas. […] Au premier une balle de chassepot, — je crois le cas extraordinaire, — a enfilé la maison, traversant une persienne, un matelas, une cloison, une portière flottante, une porte couverte d’une natte de Chine.

1779. (1893) Alfred de Musset

. — Elle faisait peu de cas de la littérature ; toutefois elle admettait une distinction entre la prose et les vers : la prose était besogne basse, à laisser aux manants ; les vers étaient la dernière des hontes, une de ces humiliations dont les familles ne se relèvent pas. […] Les hommes de cette humeur subissent la vie au lieu de la faire, et ce fut le cas d’Alfred de Musset. […] En tout cas, j’ai résolu d’aller en avant, et de ne pas répondre un seul mot. » — M. de Musset-Pathay, aussi attentif et moins calme, écrivait à un ami, à propos de l’article si cruel de L’Universel : « Mes inquiétudes sur les disputes possibles n’étaient heureusement pas fondées, et j’ai su avec une surprise extrême le stoïcisme de notre jeune philosophe. […] Pharmaciens du bon goût, distillateurs sublimes, Seuls vraiment immortels, et seuls autorisés ; Qui, d’un bras dédaigneux, sur vos seins magnanimes Secouant le tabac de vos jabots usés, Avez toussé, — soufflé, — passé sur vos lunettes Un parement brossé pour les rendre plus nettes, Et, d’une main soigneuse ouvrant l’in-octavo, Sans partialité, sans malveillance aucune, Sans vouloir faire cas ni des ha !

1780. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Sans vanité, c’est aussi un peu mon cas. […] Mais c’est de tous vos dons celui dont je fais le moins de cas. […] Il se pourrait même que ce ne fût qu’une folie passagère, et en ce cas-là je la compterais pour peu de chose… » Suivent plus de détails qu’on n’en pourrait désirer.

1781. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

En tout cas, ce n’était point un homme correct, et il avait les passions précoces autant qu’imprudentes. […] En tout cas, il a goûté la misère et senti, non en imagination, mais de sa personne, les pointes aiguës de l’anxiété, de l’humiliation, du dégoût, du travail forcé, du discrédit public, du despotisme populaire. […] Il avait deux ou trois cents livres sterling de rente, environ vingt ou trente mille francs d’aujourd’hui, et, selon la tradition, il vivait de bonne humeur et en bons termes avec ses voisins ; en tout cas, il ne paraît pas qu’il s’inquiétât beaucoup de sa gloire littéraire, car il n’a pas même pris le soin d’éditer et de rassembler ses œuvres.

1782. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

(Il arrive souvent à mon compatriote de me dire qu’il me fera entendre de ces Messieurs, comme on dit d’un instrument ; cela se rapporte, dans son idée, à ce qu’il sait de l’esprit et de l’originalité qui leur est propre ; dans d’autres cas il me dit simplement qu’il me les fera voir.) […] alors je vous ferai le salon d’une actrice célèbre sous la restauration ; nous y verrons venir tout le monde, depuis le prince de Bénévent jusqu’à Paul Couriero… — La restauration a été furieusement exploitée, répond l’éditeur. — En ce cas je puis vous faire une correspondance inédite trouvée dans les papiers de M. de Talleyrand, qui ne peut pas tarder à mourir ; vous imprimerez cela à l’avance, et vous le lancerez trois jours après l’enterrement… ça aura un succès furieux ! […] Toutefois je dois me trouver dimanche prochain à un déjeuner littéraire où je pourrai trouver les éléments d’un papotage supplémentaire ; en ce cas, au lieu de vous la porter moi-même, je vous l’adresserai encore par les voies ordinaires.

1783. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

» Dans les trois cas, c’est une maladie substituée à une fonction ; on en meurt. » Voilà en quelques lignes la confession véritable de notre génération. […] Champfleury regarderait, j’en suis sûr, comme une injure la qualification de poète ; en tout cas, ce n’est pas moi qui la lui jetterai à la tête. […] En tout cas le hasard pouvait être plus adroit.)

1784. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Ainsi, dans l’un et l’autre cas, nous devons avoir bonne espérance en la mort. […] S’il ne l’a pas fait et qu’il veuille raisonner sur le droit, le devoir, le beau, l’État, et tous les grands intérêts de l’homme, il tâtonne et trébuche ; il s’embarrasse dans les grandes phrases vagues, dans les lieux communs sonores, dans les formules abstraites et rébarbatives : voyez là-dessus les journaux et les discours des orateurs populaires ; c’est surtout le cas des ouvriers intelligents, mais qui n’ont point passé par l’éducation classique ; ils ne sont pas maîtres des mots ni, partant, des idées ; ils parlent une langue savante qui ne leur est point naturelle ; pour eux elle est trouble ; c’est pourquoi elle trouble leur esprit ; ils n’ont pas eu le temps de la filtrer goutte à goutte. […] Tel est le cas de la statuaire grecque : elle devient adulte juste au moment où finit l’âge lyrique, dans les cinquante années qui suivent la bataille de Salamine, quand, avec la prose, le drame et les premières recherches de la philosophie, commence une nouvelle culture, On voit tout d’un coup l’art passer de l’imitation exacte à la belle invention.

1785. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

Mais comme ce mérite d’être irréprochable tient surtout en ce cas-là à un moindre déploiement poétique, je persiste à le préférer dans sa complète et, si l’on veut, inégale manière.

1786. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Faisons donc peu de cas de ce qu’on appelle liberté égoïste dans le sens que J.

1787. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

En pareil cas, toute femme ressemble à Mahomet.

1788. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

Catulle Mendès, qui est un esprit distingué dont je fais le plus grand cas.

1789. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Vous ferez peu de cas, sans doute, de l’opinion d’un barbare.

1790. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »

C’est, en tout cas, un exemple qui doit nous rendre indulgents pour les vrais politiques, et nous faire estimer ces qualités de gouvernement qui n’excluent ni l’honnêteté, ni l’amour du vrai, ni l’indépendance, mais qui les accommodent à la nécessité des affaires, et qui n’ajoutent pas aux difficultés des choses en offensant les personnes.

1791. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

» — Pour en revenir à Chamfort qui a servi de prétexte et de point de départ à la querelle qui m’est faite, je le goûte certes, et je fais le plus grand cas de son esprit et du tour qu’il y donne ; mais j’ai parlé de son âcreté, de son acrimonie et de son cynisme final comme en ont parlé presque tous ceux qui l’ont connu : mon étude a été une étude morale et non politique.

1792. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Cette unité, il y tenait essentiellement, et ne faisait cas que de ce qui s’y rapportait.

1793. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Enfin l’agonie de la femme, disant au moment de mourir : « Penguilly, en cas de mort tout le monde peut baptiser et donner l’absolution », et elle le force à écouter sa confession.

1794. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

C’est à peine s’il y a quelques cas exceptionnels de singes ou de chiens buvant de l’alcool étendu d’eau, et paraissant y trouver du plaisir.

1795. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Telle est l’affaire du Cas de conscience dont nous avons une longue & ennuyeuse histoire ; telle est celle de la Bulle Unigenitus sur laquelle nous avons tant de mémoires.

1796. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Il n’y aurait plus chez eux qu’un cas pathologique à constater, l’intoxication et le délire.

1797. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

La Critique, obligée à suivre le mouvement intellectuel de chaque jour, ne peut passer sous silence un livre écrit par un homme d’une célébrité acquise et d’une position faite, sous prétexte que le livre qu’il publie ressemble, plus ou moins, à tous ceux qu’il a publiés… Tel est le cas pour Octave Feuillet.

1798. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Je me heurte à une pareille insuffisance si j’examine la théorie « déterministe » dont Zola fait si grand cas, au cours de son analyse serrée du texte de Claude Bernard.

1799. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

En tout cas, il est permis de soutenir que le génie créateur y est incomplet, et que quelque chose manque à ce livre pour prendre place au premier rang, soit dans la littérature de mémoires, parce que nous n’avons là qu’un épisode d’une vie, soit dans la littérature de roman, parce que les grandes œuvres d’imagination possèdent plus d’énergie vitale, plus de force créatrice, et animent, sinon des foules, du moins des groupes entiers de personnages sortis de la pensée humaine.

1800. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

En tout cas, de toutes les cités antiques, Rome fut la plus accueillante aux « Pamphyles ».

1801. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Mais, dans l’un et l’autre cas, en ayant l’air de commander, le peuple obéit. […] Dans le premier cas, le fait est altéré par soustraction ; dans le second, par addition ; dans l’un et l’autre, la science est infidèle, et les conséquences de cette infidélité doivent apparaître dans les opinions professées par cette théorie sur la chose elle-même qu’elle a prétendu expliquer, car le nombre des éléments ayant augmenté ou diminué, il est impossible que le fait se retrouve dans la théorie tel qu’il est dans la nature. […] Au plus fort de la terreur, ces deux serviteurs de Dieu, voulant se familiariser avec le genre de mort qui les attendait dans le cas où ils seraient découverts, convinrent d’aller voir tour à tour l’échafaud dressé en permanence sur la place publique de Rodez. […] Dans les langues et les littératures antiques, en dehors des caractères particuliers propres aux temps et aux pays, il y a des beautés générales et éternelles dont on pourrait dire qu’elles ne sont ni grecques ni latines, mais plutôt humaines, par ce qu’elles ont de conforme aux types gravés par le Créateur dans les intelligences créées ; et c’est bien là le cas de dire, avec Térence, que rien de ce qui est humain ne saurait nous être étranger.

1802. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

En pareil cas, le métier de faussaire n’est qu’un métier de dupe. […] Quand une femme fait une promenade à cheval en compagnie d’un seul cavalier, elle ne dit pas qu’elle risque le cavalier seul, car ce terme de contredanse serait en pareil cas sans application. […] C’est le cas de rappeler ce que disait le précepteur d’Alexandre en comparant l’Héracléide à l’Iliade : une biographie n’est pas une action. […] S’abstenir en pareil cas n’est pas faire preuve de sobriété, mais d’inhabileté. […] En pareil cas, à mon avis, la défiance et la résistance sont des preuves de sagacité.

1803. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Enfin, au cinquième acte, quand Célimène se justifie, quand elle avoue ses travers et offre sa main à Alceste en expiation des tourments qu’elle lui a infligés par sa coquetterie, c’était le cas ou jamais de s’attendrir, et Volnys ne s’est pas attendri. […] Mais l’humiliation suffisait ; pourquoi faire signer à Chatterton un billet par lequel il promet son corps à Skirner, en cas de non-paiement ? […] Il ne peut pas ignorer qu’elle est la fille de son fou, et, dans ce cas, comment ne prend-il pas de lui-même le parti de la faire enlever, puisqu’il en a les moyens, sans attendre que la complaisance des courtisans lui amène sa proie ? […] Et en effet, il ne paraît pas faire grand cas des idées ; après l’élimination de ces deux ordres de pensées, les réelles et les vraies, il n’en restait plus qu’un, où il s’est réfugié à toujours, les belles, c’est-à-dire, dans le sens qu’il attache à cette qualité, les images en tant qu’images, estimées en elles-mêmes et pour elles-mêmes, pour l’éclat éblouissant de leurs couleurs, non pas comme symbole, comme pouvant traduire la vérité de Newton par la beauté d’Homère, mais comme ayant une valeur individuelle, indépendante de l’idée qu’elles devraient envelopper. […] Il n’y a pas une femme qui, en pareil cas, n’espère ramener à elle l’homme qui l’a trahie.

1804. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Ce doit être, en ce cas, un puissant génie que l’auteur des lignes suivantes. […] Faite de toutes les qualités qu’il avait, et, pour son dévouement, de toute ma reconnaissance, grande est ma douleur et grands nos regrets de n’avoir pu en nul cas lui témoigner autrement qu’en mots de gratitude qu’il ne voulait même pas publique, cette reconnaissance qui, non, et qui l’eût pu croire, ne devait pas s’éplorer ainsi : à la mémoire de Gaston Dubedat, mort à vingt-six ans. » (« Ecrits pour l’Art », Mai 1890) … Je l’avais donc exposé, non seulement la théorie instrumentale se complétant et se précisant par les travaux de Helmholtz, mais les principes philosophiques tirés de la théorie d’Evolution qui devaient être la pensée génératrice de l’œuvre une proposée en son plan rudimentaire par mon premier livre. […] En tout cas, Verlaine, pour Dédicaces, passait au moins sur la reconnaissance qu’il devait à son éditeur Vanier qui ne dit rien mais, n’en pensait pas moins, et à qui en cette lettre, le Directeur de la « Plume » donnait encore en passant un coup de patte très immérité. […] Là est « l’obscurité de Mallarmé » : non point en les idées qui sont simples, simplistes même, quasi non-existantes en certains cas. […] En tout cas, comme il pourrait sembler s’apparenter à quelqu’une de mes propositions et que nous aimons la netteté, il sied de l’expliquer au sens de Mallarmé.

1805. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Si les divers incidents de cette tragédie ressemblent à ceux que l’histoire nous dévoile, si le langage, au lieu d’être épique et officiel, est simple, vif, brillant de naturel, sans tirades ; ce n’est pas le cas, assurément fort rare, qui aura placé les événements de cette tragédie dans un palais, et dans l’espace de temps indiqué par l’abbé d’Aubignac, qui l’empêchera d’être romantique, c’est-à-dire d’offrir au public les impressions dont il a besoin, et par conséquent d’enlever les suffrages des gens qui pensent par eux-mêmes. […] Benjamin Constant plaidant la cause d’une constitution raisonnable aux Tuileries avec Napoléon, qui se montre franchement despote, traite la France comme son domaine, ne parle que de son intérêt propre à lui Bonaparte, et trois mois après M. le comte de Las-Cases déplorant, dans l’amertume et la sincérité de son cœur de chambellan, que l’Empereur ait été sur le point de se trouver dans le cas d’ouvrir une porte lui-même.

1806. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

On s’entretient d’une société à la fin du dix-huitième siècle dont tous les membres, desquels était Condorcet, portaient dans le chaton d’une bague ou le gousset de leur gilet, la dose de néant, qu’il fallait pour les cas imprévus et les fins de vie déshonorantes. […] Figure-toi, que Jules m’a apporté deux pêches : c’est le cas de dire que je ne savais pas, si c’était du lard ou du cochon. » Mardi 21 juillet Nous avons à notre dîner de Brébant, un dîneur, qui serait un gros monsieur dans l’Instruction publique.

1807. (1920) Action, n° 2, mars 1920

En tout cas, Les Trois Sauts de Wang-Lun, livre où sont décrites l’âme et la vie des vieux Chinois avec une sensibilité et une finesse dignes de Flaubert, laisse entrevoir un très grand talent. […] Celle-ci ne figure pas, en tout cas, dans la revue Dada, comme l’italique peut inviter à le penser, ni dans Proverbe où Z.

1808. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Il est donc permis de prétendre que c’est un peu Verlaine qui, dans le cas, a dissipé les ombres. […] Dans tous les cas, il y a dans le style de cet écrivain oublié quelque chose de pincé, qui rappelle, en quelque façon, la manière de son géniteur présumé. […] Dans ce cas, il a beau sentir, nous ne l’en croyons pas ; car il paraît en contradiction avec lui-même. […] Les dramaturges athéniens frappaient la vue, au besoin dans leurs actions, mais c’était selon les cas occurrents, et ils ne songeaient pas à faire de ce petit moyen un grand principe de l’art.

1809. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Il est un degré où les passions sont muettes, ingentes stupent : dans tout autre cas, il n’est pas naturel d’écouter en silence un discours dont on est violemment émû, à moins que la crainte, le respect, ou telle autre cause, ne nous retienne. […] Mais les auteurs ne doivent pas compter sur ces coups de force, & le plus sûr est de ne pas mettre les acteurs dans le cas de joüer faux. […] Ceux qui n’ent lû que Boileau méprisent Lucain ; mais ceux qui lisent Lucain, font bien peu de cas du jugement que Boileau en a porté. […] Dans l’apologue, les animaux sont quelquefois les précepteurs des hommes, Lafontaine l’a dit : mais ce n’est que dans le cas où ils sont représentés meilleurs & plus sages que nous. […] En un mot la république n’est une que dans le cas du droit universel aux premieres dignités.

1810. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

La liberté française pouvait seule avoir un cas, qui serait la liberté bergsonienne. […] Toute l’histoire de France, toute l’histoire de l’ancien régime est aussi l’histoire d’une longue liaison et déliaison qui n’est qu’un cas particulier, et un cas éminent, de l’autre. […] Et c’est encore un de ces cas où le plus innocent n’est jamais innocent. […] Alors on emploie ces verbes neutres, c’est le cas de le dire. […] Et en tout cas plus paresseux et plus négligent.

1811. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Peut-être aussi le poëte n’emploie-t-il, en certains cas, cette expression de Quadro que métaphoriquement et par allusion à son petit cadre poétique.

1812. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Je ne sais, oui, c’est le seul mot que je puisse dire ; et, en vérité, je l’ai souvent cherché de bonne foi et de sang-froid ; d’où je conclus qu’il n’y a pas au fond tant de mal dans cette démarche que beaucoup le disent, puisqu’il n’est pas clair comme le jour qu’elle est criminelle, comme de tuer par trahison, de voler, de calomnier, et même d’être adultère (quoique la chose soit aussi quelque peu difficile à débrouiller en certains cas).

1813. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Gérard ; peut-être a-t-il récidivé pour quelque autre cas analogue, mais c’est tout.

1814. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

Vous ne voulez pas, etc. » Je leur énumérai ici les misères innombrables et imméritées auxquelles la famille du prolétaire est sujette par le chômage, le veuvage, la caducité, l’abandon, le dénuement des orphelins, et tous les cas où la providence tutélaire d’une société bien inspirée doit s’étendre par l’œil et par la main d’un gouvernement sérieusement populaire, où elle doit intervenir afin de soulager et de rectifier des misères imméritées par des secours actifs et par la charité sociale.

1815. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

Quelle que soit l’estime que l’on porte à un homme ou à un peuple, le moment de le louer n’est pas celui où l’on est injustement accusé par lui ; la justice même en pareil cas ressemblerait à de la crainte.

1816. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Oui, m’apprenez, coulple d’oyseaulx fideles, Qu’en pareil cas ne reste qu’à mourir.

1817. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Je crois, d’une façon générale, à sa sincérité dans les deux cas.

1818. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Byron, par la nature particulière de son génie, par l’influence immense qu’il a exercée, par la franchise avec laquelle il a accepté ce rôle de doute et d’ironie, d’enthousiasme et de spleen, d’espoir sans borne et de désolation, réservé à la poésie de notre temps, méritera peut-être de la postérité de donner son nom à cette période de l’art : en tout cas, ses contemporains ont déjà commencé à lui rendre cet hommage.

1819. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

La sagesse veut que l’on supporte avec philosophie les intrigues et les sottises que déterminent ces prix, qu’on se réjouisse lorsque par hasard ils sont répartis équitablement, et qu’on ne leur reconnaisse dans tous les cas qu’une très faible importance.

1820. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

« Mais tenez, ce jeune homme est poète lui-même : « De lui dans nos salons on fait un cas extrême.

1821. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

Dans tous les cas, la classe des oisifs est la plus apte à souffrir, est celle qui souffre le plus ; son contentement, son plaisir de l’existence est moindre, sa tâche est plus grande.

1822. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

On assure que l’auteur fait le plus grand cas de cette composition, qui contiendrait la révélation de sa seconde manière ; je ne pense pas que M. 

1823. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Schurmann, qui nous a affirmé qu’il allait monter Lohengrin à l’Eden-Théâtre : chœurs et orchestre de Paris, interprètes autrichiens chantant en allemand, ou, peut-être bien interprètes français chantant en français ; douze représentations, du 15 mai au 15 juin ; en cas de succès, reprise en octobre de Lohengrin, avec le Vaisseau-Fantôme, les Maîtres Chanteurs, la Valkyrie ; mise en scène très soignée ; prix des places, de quarante à dix francs … Nous enregistrons aujourd’hui purement et simplement la nouvelle (La Réd.)

1824. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Gura, sans qualités exceptionnelles, mais sans défauts gênants ; le cas de madame Vogl commence à inquiéter les spectateurs français.

1825. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Le wagnérisme à l’étranger Lettre de Belgique86 bj Bruxelles, novembre 1886 Si par le mot « Wagnérisme » on veut désigner ce cas de subjectivité dont les effets se traduiraient en une mono manie déraisonnable. intolérante, en une sorte d’illuminisme étroit, voisin du fétichisme, il est clair qu’en Belgique le Wagnérisme n’a jamais existé que dans l’imagination de ceux qui cherchaient à s’en taire une arme contre les théories de Wagner et un moyen de justifier la façon méprisante de juger ses œuvres.

1826. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Même quand le pastiche est adroit — et c’est le cas de ceux de M. le professeur Gebhart — il reste un bien pauvre et facile jeu de société, — de mauvaise société.

1827. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

On vient de lui enlever un kyste dans le ventre, et il disait à Daudet, qui est allé le voir ces jours-ci : « Pendant l’opération, je pensais à nos dîners, et je cherchais les mots, avec lesquels je pourrais vous donner l’impression juste de l’acier, entamant ma peau et entrant dans ma chair… ainsi qu’un couteau qui couperait une banane. » Jeudi 26 avril À la suite d’un cas de folie érotique, raconté par Charcot, Alphonse Daudet de s’écrier : « Ah !

1828. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

Cette explication psychologique, devrait, en bonne méthode être suivie d’une explication physiologique, qui semble possible, pour le cas de M. 

1829. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Vous m’en voudriez tous, je crois, en tout cas moi je m’en voudrais, si je ne terminais pas cette trop courte appréciation des contes de La Fontaine par ce petit chef-d’œuvre que l’on appelle l’Amour mouillé.

1830. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

Dans tous les cas, plus poussive qu’ardente, plus mélancolique que redoutable, sa tristesse ne peut en donner.

1831. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il est aussi érudit qu’un vieux savant et son érudition n’est jamais officielle : elle est curieuse, elle est recherchée, elle est originale, moins historique que légendaire, téméraire, hasardeuse, ce qui convient, d’ailleurs, dans le cas présent.

1832. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Mais, dans tous les cas, et quelle qu’ait été sa pensée, il a manqué de profondeur.

1833. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Arrêtez-vous un moment à cette considération : ou les lois de la littérature, comme tant de gens le présument, sont arbitraires ; ou, comme j’achèverai de le prouver, elles sont positives : dans le premier cas, toute critique est conjecturale autant que l’est le goût lui-même, et par conséquent récusable ; dans le second cas, nulle critique n’est douteuse, car l’évidence de la moindre partialité la rend fausse, et la détruit. […] En ce cas, où les aurait-il classées ? […] En ce cas il fallait s’expliquer. […] En ce cas, mes leçons subséquentes, encore pleines de réfutations nécessaires, passeront pour de nouveaux griefs, si je ne veux abandonner l’intérêt des bons préceptes, et plaire aux dépens de leur exactitude. […] J’espère, en vous développant toujours ce fécond principe, mériter votre confiance, et l’équitable estime du public ; et je ne m’affligerai pas, en cas d’erreur, si l’impartialité me réfute à mon tour.

1834. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Je ne sais d’ailleurs s’il était bien versé dans la connaissance de la langue grecque et dans l’étude des belles-lettres ; il ne paraît pas au moins en faire assez de cas. » C’est en effet à l’ouvrage de Locke sur l’éducation qu’on peut faire remonter la date de ces opinions systématiques, qui tendent à faire de tous les enfants des héros de roman ou de philosophie. […] Mais dans quel cas cela peut-il avoir lieu ? […] Dans ce cas nous serions moins étonnés de l’amour du beau, de l’ordre et de la vertu qui règne dans les Essais, nous ne ferions plus un mérite à l’auteur de posséder un avantage héréditaire ; nous ne louerions que son talent. […] Elles observaient qu’un auteur peut seul appeler Œuvres ses propres travaux, lorsqu’il les livre lui-même au public ; qu’il faut en outre que cet auteur soit pris dans les rangs ordinaires de la société, et qu’il ait écrit non de simples Mémoires historiques, mais des ouvrages de science ou de littérature ; que dans tous les cas un roi n’est point un auteur de profession, et que par conséquent il ne publie jamais des Œuvres. […] Son exemple prouverait, en cas de besoin, qu’un homme qui a joui d’une grande considération dans l’ordre politique et dans la première classe de la société, peut être un savant distingué, un critique délicat, un écrivain plein d’aménité, et même un poète de talent.

1835. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Dans tous les cas, il aurait moins joui pour lui-même ; il aurait moins pensé, moins embrassé à souhait le temps et l’espace, il aurait moins vécu. […] Mérimée, cousin de Fresnel, me dit que Fresnel, dès son jeune âge, s’était mis de lui-même à l’arabe : en ce cas, Fauriel ne fit que l’exhorter à s’y remettre.

1836. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Ne dites pas que ces bons bras fonctionnent trop sur la peau du prochain ; la peau du prochain est solide, et en tout cas se raccommode vite. […] Comparer au Cas de M. 

1837. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Il la fait comparaître, et lit l’acte d’accusation ; il présente ensuite le plaidoyer des défenseurs, qui essayent d’excuser ses légèretés et ses indécences ; enfin, il prend la parole à son tour, et prouve que les raisonnements exposés ne s’appliquent pas au cas en question, que les écrivains inculpés ont travaillé avec effet et préméditation à corrompre les mœurs, que non-seulement ils ont employé des mots inconvenants, mais qu’ils ont à dessein et de propos délibéré représenté des choses inconvenantes ; qu’ils ont pris soin partout d’effacer l’odieux du vice, de rendre la vertu ridicule, de ranger l’adultère parmi les belles façons et les exploits obligés d’un homme de goût, que cette intention est d’autant plus manifeste qu’elle était dans l’esprit du temps, et qu’ils flattaient un travers de leur siècle. […] En tout cas, ce jugement est la plus forte marque de la différence des deux peuples.

1838. (1904) Zangwill pp. 7-90

Rien de tel dans Taine ; Taine était un homme sérieux ; Taine n’était pas un homme qui s’amusait, et qui jouait avec ses amusements ; ce qui rend le cas de Taine particulièrement grave, et particulièrement caractéristique, et particulièrement important pour nous, et, comme on dit, éminemment représentatif, c’est que dans sa grande honnêteté universitaire il usurpe nettement les fonctions de création, et qu’il usurpe ces fonctions pour l’humanité présente avec une brutalité nette. […]   Nous sommes ainsi conduits au seuil du plus grand débat de toute la pensée moderne ; au cœur de la plus grande contrariété moderne ; et c’est sur ce seuil que nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, car il est évident que ce simple avant-propos ne peut devenir ni un traité, ni même un essai de la manière d’écrire l’histoire ; c’est déjà beaucoup, peut-être, que d’avoir commencé de contribuer à la position du débat ; et nous reconnaissons ici que ce débat n’est autre que le vieux débat de la science et de l’art ; mais c’est un cas nouveau, et particulièrement éminent, de ce vieux débat général ; d’un côté ceux que nous avons nommés les historiens modernes, c’est-à-dire, exactement, ceux qui ont voulu transporter, en bloc, les méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’humanité ; nous avons aujourd’hui recherché leurs intentions, mesuré leur présomption, non pas seulement sur des exemples éminents, sur deux exemples capitaux, mais sur les deux exemples qui commandent tout le mouvement, étant à l’origine, au commencement, au moment de la franchise enfantine, et le dominant tout ; de l’autre côté, en face des historiens modernes, et non pas contre eux sans doute, car il s’agit d’un débat, et non pas d’un combat sans doute, en face des historiens modernes tous ceux de nous qui ne transportons point en bloc les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’humanité, qui ne transmutons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques ; tous ceux de nous qui croyons qu’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’humanité, des méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement historiques ; nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, au seuil de ce débat ; c’est assez écrit pour un cahier, pour l’avant-propos d’un cahier ; gardons-nous quelque travail pour les veillées de cet hiver ; en outre, je parviens au point de nos recherches où il me serait presque impossible de continuer sans commencer à parler de Chad Gadya !

1839. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Balzac, qui faisait le plus grand cas de Monnier, a essayé d’introduire Prudhomme dans sa Comédie humaine sous le nom de Phellion (voir les Employés). […] L’école de Hugo, amoureuse du seizième siècle et du moyen âge, savante en coupes, en rhythmes, en structures, en périodes, riche de mots, brisée à la prose par la gymnastique du vers, opérant d’ailleurs d’après un maître aux procédés certains, ne faisait cas que de ce qui était bien écrit, c’est-à-dire travaillé et monté de ton outre mesure, et trouvait de plus la représentation des mœurs modernes inutile, bourgeoise et manquant de lyrisme. […] C’est pour cela qu’ils sont si complets  Nul ne saurait suivre absolument la vie d’un autre ; en pareil cas, il y a des motifs qui restent obscurs, des détails inconnus, des actions dont on perd la trace. […] Dans quelle ivresse vertigineuse nous a jeté la lecture du Scarabée d’or, de la Maison Usher, du Cas de monsieur Waldemar, du Roi Peste, de Monosuna, des Dents de Bérénice et de toutes ces histoires si bien qualifiées d’extraordinaires ! […] Dans le cas contraire, je te dirai que nous n’avons pu faire le voyage de Palmyre comme nous l’espérions, à cause des Bédouins, qui, justement à cette époque, étaient agglomérés pour faire paître leurs troupeaux près de Homs, ville située au bord du désert, et d’où nous devions partir pour notre expédition.

1840. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Mon office n’est point ici de vous analyser, après Condillac, la formation primitive des langues, ni de vous dire comment les hommes attachèrent des sons significatifs aux choses et à leurs qualités, et des modes au cas, au temps, et au nombre : simple et merveilleux ouvrage de la pensée qui pourvut à tous les besoins des communications sociales. […] En ce cas, un seul défaut emporte la balance sur vingt beautés, et une rigueur outrée nous prive du plaisir d’admirer l’ouvrage agréable et bon, auquel il ne manque parfois que quelques conditions pour être excellent.

1841. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Barbier avait la même opinion que nous ; dans tous les cas, quelle que fût sa pensée à l’heure du départ, il est impossible qu’en écrivant le Pianto il ne soit pas arrivé aux mêmes conclusions. […] Sans doute cette explication ne comprend pas toutes les formes de la folie, mais nous croyons que dans le plus grand nombre des cas la science se trouve d’accord avec la poésie. […] Il est possible que les traditions combattent le conseil que je donne ; mais dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, la raison me semble supérieure aux traditions, et doit l’emporter sur elles. […] Tantôt il explique à l’auditoire ce que les acteurs, dominés par la passion personnifiée en eux, n’ont pas le loisir de révéler, et dans ce cas il complète, sinon dramatiquement, du moins intellectuellement, l’œuvre du poète ; tantôt il se sépare de la pièce et des acteurs pour expliquer à l’auditoire l’auditoire lui-même.

1842. (1891) Esquisses contemporaines

Tel est, nous semble-t-il, le cas de M.  […] Ce sont, en tout cas, les novissima verba du professeur genevois, le résumé fidèle de sa pensée et l’aboutissant logique de sa vie […] Dans tout autre cas, on ne veut plus, on désire, et le désir est toujours le signe de l’impuissance. […] Trouvez-moi un seul cas, je dis un seul, auquel il n’ait pas répondu d’avance.

1843. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

C’est par ces empêchements que je suis en retard, pour dessiner le Souïkodén et Tôshisén (les poésies des Thang), dont j’ai commencé seulement les esquisses ; je vous enverrai cependant, quelques dessins, et dans ce cas-là je compte sur… Ici, le peintre dessine une main tenant une pièce d’argent. […] Maintenant, pour le ton de l’encre demi-foncée, si on tire trop clair, ça ôte de la puissance à la teinte et c’est le cas de dire à l’ouvrier tireur que la teinte demi-foncée doit avoir une tendance épaisse, un peu semblable à la soupe aux haricots. En tout cas, j’examinerai les essais mais, dès à présent je recommande ces détails parce que je veux arriver à avoir une bonne cuisine de mes dessins. […] Dans le cas contraire, ils n’ont, ce qui leur sera plus facile, qu’à simplifier le dessin.

1844. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Dorothée, dans un cas semblable, prend l’épée pour sauver son honneur et celui de ses compagnes. […] Il avait en beaucoup de cas un bon sens implacable. […] C’est, en ce cas, une femme qui a fait sa théologie, suivi patiemment des cours de métaphysique dans quelque université saxonne, et coudoyé — en tout bien, tout honneur) — un trop grand nombre d’étudiants qui n’étaient pas tous les mieux élevés du monde. […] C’est le grand cas que je sais faire, à l’occasion, du scepticisme. […] C’est tout le cas que je fais de l’athéisme prétendu scientifique.

1845. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

C’est le cas de rappeler les belles stances de Byron à l’Éridan, quand il charge les flots, qu’en naviguant il contemple, d’aller vers Ravenne couler aux pieds de la dame de son amour : « Le flot qui emporte mes larmes ne reviendra plus ; reviendra-t-elle celle que ce flot va rejoindre ? 

1846. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

ce vice, chez les Anciens, en était venu à ressembler, dans certains cas, à une prétention.

/ 2007