Ils conviennent qu’on débite au barreau d’une manière propre au genre d’affaires qu’on y traite ; mais ils remarquent en même temps que les avocats, à force de vouloir être simples & modérés, deviennent souvent froids, pesans & monotones, & qu’ils prononcent un discours comme s’ils le lisoient.
La mécanique gesticulatoire était montée comme tout à l’heure la mécanique verbale. » On doit aussi remarquer les degrés divers et les singulières modifications que peut présenter le fait général de l’aphasie.
Outre que c’est déjà un problème de savoir quelle est cette autorité infaillible33, je fais remarquer que cette autorité suprême, quelle qu’elle soit, ne nous assure la sécurité que dans un domaine qui nous touche de très-loin, et nous laisse dans le trouble là où nous aurions le plus besoin de lumières.
Au reste, remarquons bien que l’Église a presque toujours protégé les arts, quoiqu’elle ait découragé quelquefois les études abstraites : en cela elle a montré sa sagesse accoutumée.
C’étoit donc ces deux dernieres qu’enseignoit l’art rithmique qui, comme nous l’avons remarqué déja, est partagé par Porphyre en art metrique, ou mesureur, et en art rithmique ou art de mouvement.
On remarquera que Suetone emploïe ici les termes de chanter et de prononcer, comme des termes sinonimes en langage de théatre, et qu’il emploïe de même le mot de danse et celui de faire les gestes.
Et, remarquez-le bien, Messieurs, ce n’est pas le travers, la manie de quelques individus, c’est le préjugé à la mode, Qu’on me cite des pièces historiques, des mémoires particuliers qui caractérisent mieux les désordres de la régence.
Ce n’est pas que l’académie n’ait remarqué du talent, et même des étincelles de génie, dans quelques-unes des pièces qu’elle a reçues ; mais ce n’est point à quelques vers détachés, et flottant pour ainsi dire au hasard, c’est à l’ensemble d’un ouvrage qu’elle accorde le prix.
le nécessaire social du peuple arabe y est complet, et si, comme on l’a ingénieusement et justement remarqué, le caractère du poème épique est de renfermer tous les éléments de la civilisation qu’il chante, un poète qui aurait le génie d’un tel poème n’aurait besoin, pour en faire un sur les Arabes, que de consulter les œuvres de Daumas.
Il faut les remarquer.
… » Remarquez-le bien, ce qui l’irrite, ce platonicien d’ordinaire si doux, ce n’est pas qu’on se trompe, mais c’est qu’on se trompe avec une force !
Dans l’Antiquité, en effet, comme l’a très bien remarqué l’auteur des Femmes au temps d’Auguste, il n’y a pas de critique historique.
… Écartez l’idée de Corneille, dont le grand nom écrase tout, mais pourtant remarquez bien que c’est là la donnée — variée et simplifiée — du Cid, le combat de l’amour et du devoir.
Elle le laissa dans ce manteau couleur de muraille qu’on prend la nuit et qu’il avait pris de jour pour être remarqué, et il eût passé dans un incognito de prince… qu’il était (un vrai prince de la pensée !)
Brucker alluma dans sa tête ce système, asphyxiant pour les imaginations vives, le Fouriérisme, et c’est ainsi que le suicide de sa vie, il ne l’accomplit que sur sa raison… C’est dans cette orageuse période de sa jeunesse qu’il écrivit avec un talent haletant et convulsé le livre intitulé Mensonge, où la Critique put remarquer un effrayant chapitre intitulé Le Fond des âmes, enlevé dans l’amère et ironique manière d’Henri Heine, un des plus grands poètes qui aient paru depuis Byron, mais une fleur de poésie mortelle aux âmes qu’elle touche, comme le laurier-rose, dont elle a les suavités de teinte et les poisons.
Il remarqua qu’il n’avait point paru dans la foule des courtisans, et le demanda.
Et l’on doit remarquer aussi que le nom de Rousseau est et était fort commun. — C’est égal : la date, le nom de famille, les prénoms de la déposante, cela fait trois, concordances singulières. […] Remarquez que les poètes ont presque tous de magnifiques écritures et s’y complaisent. […] Il faisait remarquer que ce n’était pas la nature qui avait rassemblé à Lisbonne vingt mille maisons de six à sept étages et que, si les habitants eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été moindre et peut-être nul : « Tout eût fui au premier ébranlement, et on les eût vus le lendemain à vingt lieues de là, tout aussi gais que si rien n’était arrivé. » Voltaire répondit à Rousseau, en peu de lignes, qu’étant malade et garde-malade lui-même, il remettait à un autre temps sa réponse. […] Ruy Blas… c’est bien Ruy Blas, Ruy Blas sous son vrai nom, dans sa première condition et non encore déguisé en don César… Mais sans doute la mère avait remarqué quelque chose et elle parla à la petite. […] Remarquons en passant que ce ne sont pas les athées que les fils politiques de Rousseau prescriraient aujourd’hui : au contraire.
Il est à remarquer que, dans l’antiquité, l’atomisme était une doctrine d’athéisme, ou du moins de non-intervention des dieux, tandis que, chez les modernes, il n’exclut pas en général les croyances religieuses. […] Remarquons d’ailleurs que le déterminisme s’obscurcit à mesure qu’il se resserre. […] Remarquons toutefois, et cela avec Kant lui-même, que l’extension du mécanisme à tout ce qui est ne s’impose pas philosophiquement. […] Nous remarquons d’abord que la sociologie naturaliste fait pendant à la psychologie exclusivement expérimentale. […] Il est à remarquer que les historiens de profession ont peine à l’affirmer.
Avez-vous remarqué que tous ses romans « finissent bien » ? […] On a fort joliment remarqué (qui donc, déjà ?) […] Remarquons pourtant que M. […] Remarquez pourtant que les littératures décadentes se révèlent essentiellement coriaces, filandreuses, timorées et serviles… Et que peut-on reprocher, que reproche-t-on à la nouvelle école ? […] Remarquez qu’il y a presque toujours un saltimbanque dans ses livres.
Un journal racontait l’autre jour lui-même les nombreux suicides remarqués dans la classe des marchands de bois et des marchands de fourrures. — Ces industries ne sont pas les seules qui aient été atteintes par la bénignité de la saison. […] *** Les habitués de l’orchestre de l’Opéra ont dû remarquer, parmi les locataires des stalles à l’année, un personnage encore très-alerte et très-vert, bien qu’il approche de l’âge où l’eau-de-vie commence à être bonne. […] Quant à son assiduité aux représentations de l’Académie de musique, elle a sa raison d’être dans l’intérêt très-vif qu’il porte à deux jolies jambes encore reléguées dans la pénombre des espaliers, et qui jusqu’ici n’ont pu se faire remarquer que dans la confusion des pas de cent cinquante. […] — Prenez bien garde à cet alinéa ; il est de la dernière importance ; — remarquez bien ce changement, — n’allez pas oublier cette parenthèse, — et ceci, — et cela, — et leur nom qu’ils ne trouvent jamais assez gros ! […] Et d’abord il faut remarquer cette fois qu’il s’est présenté dans les conditions favorables pour réussir.
Est-il besoin de faire remarquer que l’auteur et son personnage, sur ce point du moins, ne font qu’un ? […] Il est vrai, monsieur, que les problèmes sociaux, comme vous l’avez remarqué, priment aujourd’hui ceux-là dans nos préoccupations. […] L’avez-vous remarqué ? […] Il m’est impossible de ne point faire remarquer ici une étrange convergence de doctrines. […] Taine remarquait déjà dans la pensée contemporaine cette tendance à voir en toute chose un perpétuel devenir, un développement régulier et soumis à des lois.
Une première tragédie, ou plutôt une pastorale dramatique, intitulée Pallas, fils d’Évandre (1806), et inspirée des derniers livres de l’Énéide, se fait déjà remarquer par du pathétique et plus de naturel que ne s’en permettaient volontiers les muses de l’Empire. […] Les anciens pourtant, remarquons-le, n’apostrophent que discrètement, hors de la forme mythologique, ces choses naturelles extérieures.
Tout le monde innove aujourd’hui ; c’est un lieu-commun et une vérité banale de remarquer qu’il n’y a plus de langue circonscrite, limitée et strictement régulière, telle qu’il en existait une à la fin du xviiie siècle. […] Je fais remarquer seulement que le mot de sauterelle en grec (ἀχρὶς) n’a rien que d’agréable, et que, de plus, tous les mots dans cette petite pièce sont choisis dans un sentiment imitatif, et de manière à exprimer le cricri fondamental combiné avec une certaine harmonie : ces nuances échappent en français : « Sauterelle, tromperie de mes amours, consolation du sommeil qui me fuit ; Sauterelle, muse rurale à l’aile sonore, imitation toute naturelle de la lyre, touche-moi quelque chose d’enchanteur en frappant de tes pieds chéris tes ailes babillardes ; ainsi chasse de moi les fatigues d’un souci toujours en éveil, en ourdissant, ô Sauterelle, un son qui distraie l’amour.
Je ne puis m’empêcher de remarquer que cette libre éducation, si peu semblable à la discipline de plus en plus stricte d’aujourd’hui, sous laquelle on surcharge uniformément de jeunes intelligences, est peut-être celle qui a fourni de tout temps aux lettres le plus d’hommes distingués : l’esprit, à qui la bride est laissée un peu flottante, a le temps de relever la tête et de s’échapper çà et là à ses vocations naturelles. […] Je ne puis m’empêcher d’abord de remarquer l’espèce de superstition ou de pédanterie (on l’appellera comme on voudra) qui devient une des manies de ce temps-ci : c’est de vouloir tout traiter et tout remettre en question à l’aide de pièces dites positives, de documents et de procès-verbaux.
Remarquez que Joad est ou se croit profondément désintéressé, qu’il s’imagine travailler pour Dieu et agir sous son inspiration, que, si j’entends bien la magnifique scène de la prophétie, il sacrifie à ce Dieu la vie de son propre enfant et que la vision du meurtre de Zacharie ne l’empêche point de faire ce qu’il croit être son devoir dans le présent Les fanatiques sont gens fort curieux, surtout dans un drame, où l’on n’a rien à craindre de leur manie. […] Remarquons d’abord qu’un contraste de ce genre doit forcément se rencontrer, plus ou moins accusé, dans toute tragédie.
Au reste, vous l’avez peut-être remarqué : les pessimistes absolus, les « professionnels » du pessimisme sont tous des hommes dont la vie ne fut point exceptionnellement malheureuse, et qui n’eurent tout au plus, de la souffrance humaine, que leur portion congrue. […] Il la remarqua bien vite ; et un commerce spirituel et littéraire ne tarda pas à s’établir entre eux… Après la mort d’Ondine, en 1833, Sainte-Beuve écrira à la mère : « … C’étaient mes bonnes journées que celles où je m’acheminais vers Chaillot à trois heures et où je la trouvais souriante, prudente et gracieusement confiante.
. — Il ne parle presque jamais de lui ; et, quand il en parle, il s’en excuse. « Vous avez remarqué un jour que je ne parlais jamais de moi. […] J’ai remarqué que nul ne songeait plus, l’autre jour, à lui reprocher le soin légitime qu’il prend de son vêtement ou de ses cheveux, ni les « succès de salon » qu’il a pu rencontrer quand il était très jeune. — À mesure que sa pensée mûrissait, sa manière oratoire s’est simplifiée.
Je ferai remarquer seulement le grand réalisme musical du parlé-chanté Wagnérien. […] Remarquons le motif mi-si-ré qui termine la première phrase : il semble que même dans Beckmesser l’amour, ou ce qui veut paraître tel, doive s’exprimer par ces notes jeunes et ardentes.
Bedloe, on se rappelle de quelle façon équivoque celui-ci, ayant raconté que dans une vision opiacée il s’était vu tomber mort, refusa de répondre quand on lui fit remarquer qu’il venait de prouver l’inanité de son hallucination. […] Dans William Wilson, comme l’a remarqué M.
Mais ce que je ne dois pas négliger de faire particulièrement remarquer, c’est l’influence exercée à ce sujet sur l’esprit de Berzélius, comme il en fait lui-même le précieux aveu, par cette observation physiologique, que les animaux qui se nourrissent de matières non azotées renferment dans la composition de leurs tissus tout autant d’azote que les animaux carnivores. […] (5) Enfin, une quatrième et dernière propriété fondamentale que je dois faire remarquer dès ce moment dans ce que j’ai appelé la philosophie positive, et qui doit sans doute lui mériter plus que toute autre l’attention générale, puisqu’elle est aujourd’hui la plus importante pour la pratique, c’est qu’elle peut être considérée comme la seule base solide de la réorganisation sociale qui doit terminer l’état de crise dans lequel se trouvent depuis si longtemps les nations les plus civilisées.
Par quels genres de compositions se fait-elle surtout remarquer ? […] Arrêtons-nous pour remarquer que le génie de nos trois grands tragiques s’est manifesté dans les proportions et avec les formes qui convenaient aux époques où ils ont écrit ; et que la nature de leurs beautés et même de leurs défauts n’a aucune analogie.
Remarquez que c’était grave, d’abord parce que le jeune roi s’annonçait comme un homme qui savait peu pardonner et qui n’aimait pas beaucoup qu’on lui demandât la grâce de quelqu’un. […] Remarquez que la première œuvre belle de La Fontaine, c’est l’Elégie aux Nymphes de Vaux, et je pense qu’il y a là plus qu’une coïncidence, car je ne suis pas de ceux qui croient que l’esprit peut suppléer au cœur.
On avait essayé dans le temps de recueillir toutes les lettres de la mère Agnès comme on avait fait pour celles de sa sœur publiées en 1742-1744 ; mais l’entreprise était restée en chemin, soit qu’on n’eût pas réussi à réunir tout ce qu’on espérait, soit que le public qui s’intéressait à ce genre d’ouvrages eût fort diminué à mesure qu’on avançait dans le xviiie siècle. « Il y a lieu surtout d’être étonné, remarquait dom Clémencet au sujet de ces mêmes lettres, que nous en ayons si peu de celles qu’elle a écrites à la reine de Pologne, avec laquelle les mémoires de Port-Royal nous apprennent que la mère Agnès continua la relation qu’avait eue la mère Angélique durant les sept années que cette reine survécut. » C’est qu’on avait eu, dès le principe, moins de précautions dans un cas que dans l’autre pour s’assurer de ne rien perdre.
Dans ce qui n’est pas correspondance, deux morceaux se font remarquer : une relation de voyage et un fragment d’histoire.
Ainsi, dans la note qui est à la page 123 du tome VIII, et dans laquelle je remarquais que depuis quelque temps on en est venu en littérature à faire de l’exagération une vertu et à instituer une théorie en l’honneur des génies outrés, une des phrases doit être rectifiée comme il suit : « C’était aussi la théorie déclarée de Balzac, qui n’admettait pas que Pascal pût demander à l’âme des grands hommes l’équilibre et l’entre-deux entre deux vertus ou qualités extrêmes et contraires.
Ampère, dans une de ses ingénieuses et judicieuses leçons du Collége de France, remarquait qu’en France, chez les quatre principaux lyriques des trois derniers siècles, chez Ronsard, Malherbe, Jean-Baptiste Rousseau et Le Brun, il y avait une faculté de chant, ou du moins une faculté de sonner avec éclat de la trompette pindarique, indépendamment même d’une certaine nature de sensibilité, d’une certaine conviction habituelle et antérieure de l’âme.
Ils ont remarqué chacun à leur manière cet ennui né du plaisir.
Le profond rajeunissement des êtres, l’air tiède du printemps qui renouvelle et ébranle toutes les vies, ne leur suggère qu’un couplet gracieux ; ils remarquent en passant que « déjà est passé l’hiver, que l’aubépine fleurit et que la rose s’épanouit » ; puis ils vont à leurs affaires.
Sans trop en vouloir au bonhomme, puisqu’enfin les meilleurs en ce temps-là ne sentaient point ce qu’il y a de misérable à provoquer une intervention de l’autorité en pareille matière, remarquons seulement qu’il n’était point si « bonhomme ».
Une élégance un peu douceâtre et convenue, une noblesse un peu creuse et de décadence se remarquent très aisément dans les conceptions poétiques ou dramatiques des écrivains de la fin du siècle.
Francisque Sarcey (né en 1828). sorti de l’École Normale en 1851. professeur de 1851 à 1858, puis journaliste, chargé de la critique dramatique au Temps depuis 1867, se fit remarquer par ses conférences dès les dernières années de l’empire. — Éditions : Souvenirs de jeunesse, in-16. 1884 ; Comment je devins conférencier, n-16.
Mais il faut n’avoir guère suivi le mouvement des études littéraires dans ces dernières années, pour ne pas remarquer que le champ des disputes se resserre, que le domaine de la science faite, de la connaissance incontestée, va s’étendant et laisse ainsi moins de liberté, à moins qu’ils ne s’échappent par l’ignorance, aux jeux des dilettantes et aux partis-pris des fanatiques, si bien qu’on peut sans chimère prévoir un jour où, s’entendant sur les définitions, le contenu, le sens des œuvres, on ne disputera plus que de leur bonté et de leur malice, c’est-à-dire des qualificatifs sentimentaux.
. — En outre, remarquez que les Burgraves, où est visible, par la conception et le verbe, tout le génie épique de Hugo, datent de 1843.
. — On peut remarquer encore que la discipline sociale est d’autant plus forte dans les sociétés très civilisées, que les peines sociales y sont moins brutales.
Le biologiste, armé de son microscope, a remarqué il y a longtemps dans ses préparations des mouvements désordonnés des petites particules en suspension ; c’est le mouvement brownien.
Il publiait dans le Chat Noir des vers très remarqués.
Un gros embarras résultait du parti que j’avais pris d’imprimer mon vieux pourana tel qu’il est ; c’étaient les ressemblances qui ne pouvaient manquer de se remarquer entre certaines pages du présent volume et plusieurs endroits de mes écrits publiés antérieurement.
Examinons-les : « Ce qu’il faut remarquer tout d’abord, c’est que la richesse, le pouvoir et la dignité, ces trois grandes causes de nos plaisirs, s’accordent en ceci, qu’elles sont toutes des moyens de nous procurer les services de nos semblables, et qu’elles peuvent à peine contribuer à nos plaisirs, d’une autre façon.
On ne peut guère séparer de l’école qui nous occupe le docteur Maudsley dont la Physiologie et Pathologie de l’Esprit 281 est, comme le fait remarquer Herbert Spencer, tout imprégnée de l’idée d’évolution.
J’ai cru remarquer que, même dans les lettres, dans cette république des lettres, le plus sûr, pour que les choses aient quelque ensemble, c’est qu’il y ait au fond quelqu’un, un seul ou un petit nombre, qui tienne la main.
M. de Montalembert a donc encore à gagner dans l’avenir, surtout s’il est vrai, comme l’a remarqué l’antique Solon dans de beaux vers qu’on a de lui, que l’accord parfait de la pensée et de l’éloquence ne se rencontre avec plénitude que de quarante-deux à cinquante-six ans.
Afin de mettre encore en lumière le rôle prépondérant de l’utilité humaine en tant qu’elle confère la puissance aux vérités propres à constituer le réel, il convient de faire remarquer que ces vérités ne survivent pas à leur utilité.
S’ils ne se dérobaient par leur peu de valeur à l’honneur des assimilations et des comparaisons, l’auteur ne pourrait s’empêcher de faire remarquer que cet ouvrage, qui a un fleuve pour sujet, s’est, par une coïncidence bizarre, produit lui-même tout spontanément et tout naturellement à l’image d’un fleuve.
Ces problèmes obsédaient dans le désert Jérôme, cet homme de l’antre, cet Isaïe du Nouveau Testament ; il interrompait les préoccupations de l’éternité et l’attention au clairon de l’archange pour méditer sur telle âme de païen qui l’intéressait ; il supputait l’âge de Perse, rattachant cette recherche à quelque chance obscure de salut possible pour ce poëte aimé du cénobite à cause de sa sévérité ; et rien n’est surprenant comme de voir ce penseur farouche, demi-nu sur sa paille, ainsi que Job, disputer sur cette question, frivole en apparence, de la naissance d’un homme, avec Rufin et Théophile d’Alexandrie, Rufin lui faisant remarquer qu’il se trompe dans ses calculs et que, Perse étant né en décembre sous le consulat de Fabius Persicus et de Vitellius et étant mort en novembre sous le consulat de Publius Marius et d’Asinius Gallus, ces époques ne correspondent pas rigoureusement avec l’an II de la deux cent troisième olympiade et l’an il de la deux cent dixième, dates fixées par Jérôme.
Il a une vraie admiration pour les institutions anglaises, et, sans être, comme on l’a dit récemment, un libéral, il aime à faire remarquer dans l’ancienne constitution de la France les éléments de résistance qu’elle opposait au pouvoir absolu.
Le théâtre de Maurice Magre continue le romantisme wagnérien, les autres pièces, toutes historiques — on le remarquera — ont des orientations différentes.
Remarquons cependant le sérieux plaisant de cette réflexion.