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775. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Pendant cette année, le citoyen Goriot amassa les capitaux qui plus tard lui servirent à faire son commerce avec toute la supériorité que donne une grande masse d’argent à celui qui la possède. […] Si dans quelques âmes les sentiments méconnus tournent en haine, dans la mienne ils se concentrèrent et s’y creusèrent un lit d’où, plus tard, ils jaillirent sur ma vie. […] Aussi, plus tard, en aimai-je le silence, les grands arbres chenus, et ce je ne sais quoi mystérieux épandu dans son vallon solitaire ! […] Plus tard, quand j’habitai son cœur, elle me disait : “Voici M. de Mortsauf !

776. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Ce dénouement tout moral nous suffit, et la mort de Benée, qui vient plus tard, est presque une superfétation : elle était déjà moralement morte. […] Plus tard, c’est le riche que le romancier mettra en contact avec le pauvre (Balzac), le patron avec l’ouvrier, le peuple avec la bourgeoisie, pour instituer ce que Zola veut qu’on appelle des expériences. […] Plus tard, dans les Misérables, Hugo fait un roman à la fois social et sociologique. […] … » Et plus tard : — « C’est étrange comme je suis né avec peu de foi pour le bonheur.

777. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

Par le fait, nous voyons une première vague, purement dionysiaque, venir se perdre dans l’orphisme, qui était d’une intellectualité supérieure ; une seconde, qu’on pourrait appeler orphique, aboutit au pythagorisme, c’est-à-dire à une philosophie ; à son tour le pythagorisme communiqua quelque chose de son esprit au platonisme ; et celui-ci, l’ayant recueilli, s’ouvrit naturellement plus tard au mysticisme alexandrin. […] Plus tard vint un ensemble d’exercices destinés à suspendre la sensation, à ralentir l’activité mentale, enfin à induire des états comparables à celui d’hypnose ; ils se systématisèrent dans le « yoga ». […] Il s’est rencontré peut-être dans l’Inde, mais beaucoup plus tard. […] Quoi qu’il en soit, ce moyen ne pouvait être utilisé que beaucoup plus tard, et il y avait, en attendant, une tout autre méthode à suivre.

778. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388

Le tort de Denne-Baron, qui se sentait appelé vers lui par une prédilection précoce, est de ne l’avoir qu’effleuré en vers (je ne parle pas de sa traduction en prose, qu’il n’a faite que bien plus tard) ; au lieu de prendre Properce corps à corps, de le suivre, de le serrer de près, de ne laisser passer aucune élégie sans en avoir raison, et, tantôt vainqueur, tantôt vaincu, de coucher toujours, pour ainsi dire, sur le champ de bataille ; au lieu de cela, il choisit ce qui lui plaît, il court, il élude, il abrège, il n’engage pas la lutte puissante et décisive au terme de laquelle est le laurier.

779. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Michelet, l’homme qui sait, qui voit, qui sent si admirablement les choses d’autrefois, a dit en quelques lignes ce qui se passa alors dans les âmes : « Cette trompette libératrice de l’archange, qu’on avait cru entendre en l’an mil, elle sonna un siècle plus tard dans la prédication de la croisade.

780. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ferdinand Denis »

Plus tard seulement, les sensations se séparent, se classent, et l’admiration, en quelque sorte, se motive.

781. (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »

Sainte-Beuve a aimé parfois à en imaginer, — cet autre portrait d’un savant, d’un philosophe « austère et solitaire », qu’il a peint lui-même, trente-deux ans plus tard (en 1864), dans un article à propos des Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. 

782. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

« Voici, dit-il dans la préface de son nouveau recueil, le complément nécessaire de mes deux ouvrages antérieurs, voici quelques pas de plus dans la route où j’ose dire être entré le premier, où plusieurs ont marché depuis et où bien d’autres s’élanceront plus tard… » Et encore : « Un critique illustre a bien voulu déclarer qu’Amour et Foi était le premier mot d’une poésie toute nouvelle, la poésie du dogme pur… » Il y a ici, ce me semble, quelque illusion dans le poète, et il y a eu de la part du critique illustre, qu’on ne nomme pas, quelque complaisance.

783. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »

Perrault comme Fontenelle, comme plus tard Lamotte, unit la légèreté décisive de l’homme du monde à l’indépendance cartésienne.

784. (1890) L’avenir de la science « XI »

Que d’autres peuples, même européens, les nations slaves par exemple, les peuples germaniques eux-mêmes, bien que constitués plus tard dans les rapports si étroits avec le latinisme, cherchent ailleurs leur éducation, ils pourront s’interdire une admirable source de beauté et de vérité ; au moins ne se priveront-ils pas du commerce direct avec leurs ancêtres ; mais, pour nous, ce serait renier nos origines, ce serait rompre avec nos pères.

785. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Segrais, venu plus tard, en parle en ces termes : « Elle était, dit-il, bienfaisante et accueillante, et elle avait l’esprit droit et juste : c’est elle qui a corrigé les méchantes coutumes qu’il y avait avant elle.

786. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Ceux qui se sont fait de Julie de Rambouillet une idée romanesque, veulent nous persuader qu’après que le duc de Montausier eut demandé sa main, elle le fit languir treize ans, le soumit à toutes les épreuves imposées aux amours fabuleux des romans du temps, exigea qu’il parcourût, dans toute son étendue, le royaume de Tendre, dont mademoiselle de Scudéry n’eut l’idée et ne publia la carte que dix ans plus tard.

787. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196

Il ne manque à cet écrivain d’une imagination élevée, d’un stile énergique, harmonieux, pittoresque & correct, que d’être né trente ans plus tard, & d’avoir pris le goût des grands écrivains du siècle de Louis XIV.

788. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408

Si l’italien rend justice à l’étranger, c’est le plus tard qu’il lui est possible.

789. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’insurrection normande en 1793 »

Il faut ajouter, pour compléter cette liste de vingt-deux, Marchenna, Girey-Dupré et Riouffe, qui n’étaient pas députés, — et Fauchet, l’évèque intrus du Calvados, le seul homme de talent réel, une espèce de Diderot évêque qui aurait eu la foi, et à qui la foi et le sacrement de l’ordre sans doute valurent plus tard le repentir.

790. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Il y a, sous la pantomime, fort bien exécutée, de ces coups de cravache impitoyablement et froidement appliqués à toutes les vanités et les avidités ambiantes, par ce jeune chroniqueur qui ne se contente pas de raconter, mais qui châtie ; un faire de moraliste eu germe, de moraliste pour plus tard… Car le moraliste n’existe pas seulement en vertu de l’indignation d’un noble esprit ou d’un cœur haut.

791. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « J.-K. Huysmans »

Eh bien, exceptez du roman deux ou trois places où Des Esseintes se contente d’être tout à fait abominable, — par exemple quand il paye trois mois de lupanar à un tout jeune homme pour se donner plus tard le divertissement d’en faire un assassin, — le reste du temps, les moyens qu’il emploie pour échapper aux vulgarités de la vie font pitié.

792. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185

Les premiers furent d’abord des fiefs roturiers personnels, pour lesquels les vassaux étaient vades, c’est-à-dire obligés personnellement à suivre les héros partout où ils les menaient pour cultiver leurs terres, et plus tard, de les suivre dans les jugements (rei ; et actores).

793. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Bref, tout ce qu’a fait Ronsard plus tard, il l’a fait, et dans le même esprit, ce qui ne veut pas dire avec la même indiscrétion. […] Plus tard il « lâcha », comme on dit, — et ce n’est pas M.  […] Les faits qui la lui ont suggérée, quoique déjà très nombreux, l’étaient moins que ceux qui ont dû plus tard s’y ranger docilement. Conçu plus tard, le système eût été sans doute plus large. […] C’est Les Hommes de lettres, réimprimé plus tard sous le titre de Charles Demailly.

794. (1890) Nouvelles questions de critique

Un ou deux mois plus tard, encouragé sans doute par ce premier succès, M.  […] En écrivant sa Théorie de la terre, et plus tard en la complétait par ses Époques de la nature, c’est lui qui nous a révélé quel accident c’était à la surface du globe que l’existence de l’humanité. […] Oui ; si les romantiques voulaient absolument se trouver des ancêtres dans l’histoire, c’est plus tard, c’est plus bas, c’est tout au début du xviie  siècle qu’ils eussent dû se les chercher. […] Pour le moment, la question est plus facile à poser qu’à résoudre ; on l’agitera plus tard, dans cent cinquante ou deux cents ans d’ici. […] le journal ou la chronologie de ses impressions, la matière d’abord, et plus tard le prétexte errant de ses effusions, l’occasion de ses cris d’enthousiasme ou d’indignation.

795. (1903) La pensée et le mouvant

L’intelligence viendra plus tard y mettre des nuances. […] Plus tard, il pourra varier dans ce qu’il affirmera ; il ne variera guère dans ce qu’il nie. […] Sa première éducation fut surveillée par sa mère, et aussi par son oncle maternel, Gaspard-Théodore Mollien, dont il prit plus tard le nom. […] Ravaisson n’entra à l’Académie des Sciences morales que quarante ans plus tard, et il ne s’assit jamais dans une chaire de philosophie. […] Quarante ans plus tard, âgé et gravement malade, sur le point de partir pour Cannes, où il allait mourir, M. 

796. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

. — J’aime à me battre, disait plus tard un Scandinave, et j’ai plaisir à boire de la bière. […] Plus tard, il vécut pour un clan ou pour une petite république ». […] Sur quoi, ils signèrent un certificat, et huit autres témoins un peu plus tard firent une seconde attestation. […] Selon Joseph, il a été écrit l’an 420 par Mormon et enseveli dans la colline où lui, Joseph, l’a retrouvé quatorze cents ans plus tard. […] « Plusieurs grains d’encens sont sur le même autel : l’un tombe plus tôt, l’autre plus tard ; nulle différence ».

797. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Aussi lui prit-il des vertiges, toutes les fois que cette raison, qui peut-être, un siècle plus tard, lui aurait suggéré la logique du Vicaire savoyard, manqua d’une prémisse pour rendre le raisonnement invincible. […] Ce livre ne fut pas d’abord publié ; il courut en manuscrit dans les mains de plusieurs personnes, qui déterminèrent plus tard Bossuet à le mettre au jour. […] Avant d’en venir aux mains, dans cette lutte fameuse, avec les principaux ministres protestants, avec Claude, Basnage, Jurieu, Burnet et autres, et, plus tard, dans le sein même du catholicisme, avec la secte de l’amour pur et son chef, Fénelon, il eut la gloire de donner à l’Église de France sa forme actuelle. […] Dix ans plus tard, dans une lettre au père le Tellier, confesseur de Louis XIV, qui pensait à le remettre en grâce auprès du roi, Fénelon prouva combien Leibniz avait vu juste. […] De même que Montesquieu, cinquante ans plus tard, et peut-être à l’exemple de Bossuet, au lieu de rêver une nouvelle république de Platon, se contentait de donner les raisons de durée de toutes les législations et de tous les gouvernements, Bossuet se borne à comprendre le grand établissement de dix-sept siècles, et à développer la chaîne des raisons de bon sens qui l’ont fait durer.

798. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Nous dirions plus tard que c’est la société. […] Nous nous appesantirons plus tard sur ce point ; nous ne voulons pas encore discuter les théories morales. […] Ce pouvait même être, tirée du fond de l’âme à la lumière de la conscience, une personnalité qui naissait en nous, que nous sentions capable de nous envahir tout entiers plus tard, et à laquelle nous voulions nous attacher pour le moment comme fait le disciple au maître. […] Il est vrai que pour beaucoup l’occasion ne se présentera pas, ou l’action sera remise à plus tard. […] L’évolution sociale n’est pas celle d’une société qui se serait développée d’abord par une méthode destinée à la transformer plus tard.

799. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Dujardin la conduisit par deux chemins qui devaient se rejoindre un peu plus tard, d’un côté vers Ibsen, de l’autre vers le symbolisme français. […] Et on la revoit mendiante, plus tard, secourue par un cavalier qui, pour mourir, rejoint une bataille, et la princesse mange le pain dur tiré d’une fonte : Ô bouchée noire ! […] Nous sommes à ce plus tard, et voici qu’un soldat déserteur survient et dans la mendiante de pain reconnaît la princesse, et comme elle est seule et faible, il se venge sur cette beauté dégradée de sa lâcheté, de sa misère, de sa bassesse. […] Le réalisme ne s’y étale jamais avec la brutalité démocratique où il descendit plus tard ; ils manient les anecdotes sociales avec délicatesse, comme les médecins font des plaies les plus sales ; avec pitié, avec dédain, avec joie, ― toujours avec cette supériorité aristocratique, don de ceux qui, élevés au-dessus de la basse vie, n’y inclinent que leur intelligence et n’y mettent pas les mains. […] Plus tard, tandis que les uns gardaient la seule poésie et, par Musset, arrivaient à Octave Feuillet, les autres, rejetant toute poésie, venant de Stendhal, aboutissaient aux sèches analyses de Duranty, ― qu’aucun effort n’a pu tirer de son sépulcre.

800. (1864) Études sur Shakespeare

Plus tard soumise, plus tôt délaissée, la Grande-Bretagne ne reçut point, comme la Gaule, l’empreinte universelle et profonde de la civilisation romaine. […] On peut donc affirmer qu’en France la comédie, informe mais distincte, fut créée avant la tragédie : plus tard la séparation tranchée des classes, l’absence d’institutions populaires, la régularité du pouvoir, rétablissement de l’ordre public plus exact et plus uniforme que partout ailleurs, les habitudes de cour, bien d’autres causes encore disposèrent les esprits à la distinction rigoureuse des deux genres que commandaient les autorités classiques, souveraines de notre théâtre. […] En 1595, au plus tard, avait paru Roméo et Juliette. […] Le Globe était un théâtre public et Black-Friars une salle particulière ; nul doute que ces derniers établissements ne fussent d’un rang supérieur ; on vit même plus tard la qualité de spectateurs de Black-Friars regardée comme le signe d’un goût plus élégant et plus dédaigneux. […] L’indifférence philosophique que lui a donnée Voltaire dans la première scène, pour faciliter plus tard sa conversion, rend plus invraisemblable encore le dévouement qu’elle porte si vite dans un devoir si récemment découvert.

801. (1910) Rousseau contre Molière

On peut être capable d’en arriver plus tard au mépris froid et flegmatique ; mais certainement on ne l’a pas et il serait comme un peu monstrueux qu’on l’eût déjà. […] … Pour Alceste aussi, mais plus tard ; il peut attendre. […] Si avant tout il est ambitieux, il cherchera à épouser la fille d’Orgon et à accaparer toute la fortune ; mais non pas à séduire en même temps la femme d’Orgon, et il réservera cette opération secondaire pour plus tard. […] Plus tard, en élargissant la définition de la comédie, on arrivera tout naturellement au drame. […] Quelques années plus tard, il allait apparaître sur la scène et s’y maintenir.

802. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Empêtrez votre gloire dans de gros livres, entourez votre nom d’une foule de créations, l’abondance même de votre génie, sera plus tard, un obstacle à votre gloire. […] Plus tard, et dans la même maison, le fils aîné, l’héritier de ce grand titre gagné sur tous les champs de bataille de l’Empereur devait suivre sa mère infortunée ! […] Oui, mais plus tard, la fièvre est la fièvre. […] Plus tard arrive, non pas le grison de Lucinde, mais sa soubrette Marton. […] La faim vint, plus tard qu’on ne l’eût espéré ; mais quand ils eurent mangé leur dernière bouchée, et vidé leur dernier verre d’eau fraîche (dans le même verre !)

803. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Il prit plaisir, plus tard, aux heures de tristes « vadrouilles », à se rappeler le logis familial. […] C’est dans ce cénacle qu’il fit sa rhétorique et qu’il apprit à fond — lui plus tard si dédaigneux du « métier », — tous les secrets du vocabulaire, de la prosodie et de la syntaxe. […] Plus tard, je lus un livre anglais qui traitait du Bonheur de vivre. […] Plus tard, c’est dans vos entretiens, dans vos leçons et dans vos livres que ma curiosité pour ces vieux récits, longtemps entrevus, a trouvé à se satisfaire. […] Plus tard, un référendaire du Saint-Siège fut pris en flagrant délit de faux ; le roi Louis XI le fit venir et le nomma maître des requêtes.

804. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Plus tard M.  […] Et cela explique certaines défaillances de conscience, que plus tard ceux-là même ont peine à comprendre, qui s’en sont rendus coupables. […] Plus tard il a failli être sénateur de l’Empire. […] Numa Roumestan vint plus tard. […] Plus tard, il suffira de les combiner et de les rapprocher.

805. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Le fait et le mot perdent vite leur importance ; des déplacements de perspectives sont à craindre ; bien des détails paraissent plus tard disproportionnés ou insignifiants. […] Je le vis souvent chez Heredia et plus tard au café Vachette, où il faisait, avec Moréas et ses amis, de bruyantes et interminables parties de dominos.‌ […] Callon était un homme fort instruit, qui se donnait un mal du diable pour exécuter ces merveilleux casse-têtes, parus plus tard en volume sous le titre  : Visions et Raisons. […] On remet toujours cela à plus tard, à un peu plus tard, qui très probablement ne viendra pas. […] Elle avait alors, rue de Commaille et plus tard rue Alboni et avenue Victor Hugo, un salon où elle réunissait ses amis Normands et Parisiens, hommes de lettres ou artistes admirateurs de Flaubert.

806. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Rarement Mme de Noailles se rendait à l’atelier plus tard qu’à neuf heures et demie, ce qui forçait Étienne d’être habituellement matinal, afin de précéder toujours sa condisciple. […] Le Doux, l’architecte qui plus tard a élevé toutes les barrières de Paris, avait bâti, à cette époque, une fort belle maison pour la célèbre danseuse de l’Opéra, Mlle Guimard. […] Le peu de discrétion qu’ils mettaient à les manifester donna de l’inquiétude au gouvernement papal, qui prit quelques précautions pour éviter des malheurs qui arrivèrent cependant quelques jours plus tard. […] L’usage de dîner à deux ou trois heures, au plus tard, subsistait encore, en sorte que l’on faisait une collation le soir. […] Adopté de très-bonne heure par un médecin nommé Triozon, Girodet reçut une instruction dont il sut faire usage plus tard.

807. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

Avant 1848, elle avait des entretiens avec Louis-Philippe et lui faisait des rapports sur le Casino, la Chaumière, le Ranelagh et les hôpitaux. « J’étais, dit-elle, commissaire rapporteur de Sa Majesté, et le roi me donnait de grandes sommes. » Plus tard, quand elle fut dans son logement de la rue Poissonnière, l’Empereur vint l’écouter derrière une cloison, et la fit enfermer. […] Laissez-moi ; il pose très bien maintenant, et, si vous dites un mot, il s’en ira. » Il est clair que Blake imputait à Richard III ses théories et ses rêves ; son personnage était un écho qui lui renvoyait sa propre pensée. — Une folle jouait incessamment à pair impair avec un personnage absent qu’elle croyait le préfet de police ; avant de jouer, elle regardait toujours les pièces de monnaie qu’elle mettait dans sa main et savait ainsi leur nombre ; partant, le préfet devinait toujours mal et ne manquait jamais de perdre ; plus tard, elle négligea son examen préalable ; alors le préfet tantôt perdait et tantôt gagnait. — Il est clair que, dans la première période, elle fabriquait elle-même, sans s’en douter, l’erreur qu’elle prêtait au préfet. […] Par cet accolement d’une sensation contradictoire, la représentation de la bille paraît chose interne, événement passé ; et, à ce titre, elle éveille d’autres représentations analogues, parmi lesquelles elle s’emboîte pour constituer avec elles une file d’événements internes ; cette file s’oppose aux autres groupes, parce que tous ses éléments présentent un caractère constant qui, étant toujours répété, semble persistant, à savoir la particularité d’être un dedans par opposition au dehors : ce qui fournira plus tard à la réflexion et au langage la tentation de l’isoler sous le nom de sujet et de moi. — Dans cette chaîne immense, chaque classe d’événements internes, sensations, perceptions, émotions, chaque espèce de perceptions, de sensations et d’émotions a son image associée avec celle de ses conditions et de ses effets internes et externes ; et cela forme une infinité de couples nouveaux, dont les deux anneaux se tirent l’un l’autre à la lumière ; en sorte que nous ne pouvons pas imaginer telle douleur, sans en imaginer la condition qui est telle lésion nerveuse, et sans en imaginer l’effet qui est telle contraction ou telle plainte. — Maintenant, par une suggestion forcée, lorsqu’un corps extérieur nous présente les conditions et les effets du nôtre, le groupe de sensations qui le représente évoque en nous un groupe d’images analogues à celles par lesquelles nous nous représentons nos propres événements ; ce qui fait un dernier composé, le plus vaste de tous, puisqu’il comprend un corps et une âme, avec toutes leurs attaches mutuelles et toutes les attaches qui soudent leurs événements aux événements d’autrui. — Ainsi, dans notre esprit, tout composé est couple : couple d’une sensation et d’une image ; couple d’une sensation et d’un groupe ou de plusieurs groupes d’images ; couples plus compliqués dans lesquels une sensation, jointe à son cortège d’images, contredit une représentation ou groupe d’images ; couples encore plus vastes dans lesquels une sensation, présente, avec son cortège d’images, refoule dans le passé les images abréviatives d’un grand fragment de notre vie ; couples les plus compréhensifs de tous, où, par des abréviations encore plus sommaires, la sensation et les images qui nous représentent toutes les propriétés d’un corps évoquent le groupe d’images qui nous représentent toutes les propriétés d’une âme.

808. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295

. — Un peu plus tard, ce que ne fait jamais un animal, il dit oua-oua à propos d’un chien en carton qui aboie par le jeu intérieur d’une mécanique, puis à propos d’un chien en carton qui n’aboie pas, mais qui marche sur des roulettes, puis à propos d’un chien de bronze immobile et muet sur l’étagère du salon, puis à propos d’un petit cousin qui marche à quatre pattes dans la chambre, puis enfin à propos d’un dessin qui représente un chien. — Dans ces dernières circonstances, j’ai vu un petit garçon de deux ans répéter le mot oua-oua, quarante à cinquante fois de suite, avec un étonnement, un entrain, une joie extraordinaire. […] Un peu plus tard, ses organes s’étant exercés, il fit um et im ; puis ce fut nim, syllabe plus facile à prononcer la bouche fermée. […] C’est ainsi que le mathématicien prépare d’avance des moules que le physicien viendra plus tard remplir. — Trois conditions sont requises pour que ces moules aient chance de convenir aux choses.

809. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Ils les flattent ou les offensent tour à tour, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé l’issue par laquelle ils peuvent pénétrer dans leur cœur, pour y introduire leur poison. » C’est ainsi que l’historien nous prépare de loin au grand procès politique dans lequel Moreau descendit de sa gloire au rang de complice de Georges et de Pichegru, et plus tard au rang de transfuge combattant contre sa patrie pour se venger d’un juste exil. […] Thiers s’en console en disant : « Mais ces institutions (les cours) étaient loin de mériter le mépris qu’on a souvent affiché pour elles ; elles composaient une république aristocratique détournée de son but par une main puissante, convertie temporairement en monarchie absolue, et destinée plus tard à redevenir monarchie constitutionnelle, fortement aristocratique, il est vrai, mais fondée sur la base de l’égalité. » Comprenne qui pourra cette république devenue en même temps monarchie absolue, cette monarchie absolue destinée à redevenir monarchie constitutionnelle, cette aristocratie et cette égalité se démentant par leurs seuls noms l’une et l’autre ! […] Quant à la paix avec la Russie, il ajouta qu’on la réglerait plus tard, car cette paix le regardait seul.

810. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

Je l’admirais passionnément, non comme homme, mais comme génie ; j’étais trop petit pour porter aucune ombre sur sa trace ; mais, soit que madame Récamier se souvînt de notre rencontre muette chez la duchesse de Devonshire, soit qu’elle fût flattée de produire un nom naissant de plus aux yeux de son cénacle dans son salon, elle me fit allécher par tant de grâces indirectes que je ne pus me refuser, malgré mon éloignement pour les camarillas lettrées ou politiques, à me laisser présenter à elle dans ce couvent de l’Abbaye-aux-Bois, où je devais plus tard suivre le convoi indigent du pauvre Ballanche. […] XX Il y avait plus tard, et dans un plus large horizon de société cosmopolite, le salon de madame Gay et de sa fille Delphine, qui fut ensuite madame Émile de Girardin. […] Elle éblouit, dit-on, plus tard un maître du monde du même charme dont elle avait fasciné l’œil d’un enfant.

811. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Ma fenêtre, dans une chambre de faubourg hors de la ville, était assez rapprochée pour que les sons aigus de l’instrument fussent saisissables à mon oreille et pour que je fisse cadrer mes visites avec l’absence de celle qui fut, plus tard, ma belle-mère. […] Ce ne fut que plus tard que je me rendis compte de cette fausse grandeur guindée sur des échasses, et de cette fausse poésie qui déclame et qui ne sent rien. […] Je restai l’ami de mon adversaire, qui rentra plus tard dans sa patrie et devint général.

812. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

Enfin, les peintres, Lebrun, Poussin, et, plus tard, David, non moins réalistes, voient et peignent, dans les corps, seule la pure ligne, les contours harmonieux. […] Donc, si nous vivions dans un temps moins soucieux des chronologies et plus amoureux du rêve, — dans un temps tel que le temps où les historiens unissaient à la mort de Lucrèce la naissance de Virgile, — cette vraie légende eût pu être dite, et les hommes, plus tard, sous la différence, apparente et fausse, des années, auraient vu la coïncidence, seule réelle, des jours : Richard Wagner naissant en l’heure même où mourait Victor Hugo, en cette date authentique, deux fois glorieuse, du vingt-deux mai. […] Et c’est ainsi qu’après avoir établi que chaque œuvre d’art nous montre les choses telles qu’elles sont, il nous dit plus tard : « Chaque œuvre d’art est une réponse de plus à la question : qu’est-ce que la vie ? 

813. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

n’avez-vous pas le sentiment d’un plus grand nombre de parties intéressées à la fois, le sentiment d’une coexistence ou simultanéité d’actions subies et formant une masse, quelque chose d’épandu, d’étalé dans tout l’organisme, quelque chose qui vient (dira plus tard l’être pensant) de partout à la fois ? […] Puisqu’on dit signe local, la sensation-signe doit être signe d’un rapport à l’étendue, d’un lieu ; ou plutôt elle doit avoir en elle-même, sans distinction de lieu précis, le caractère extensif qui, joint à sa qualité propre, permettra plus tard de construire l’étendue, et de localiser ici, non là. […] Par conséquent, postuler la direction, c’est postuler non pas l’espace, mais l’élément dont la notion d’espace est formée. » — Cette réponse de Stuart Mill est contraire aux faits : nous ne concevons la direction que par l’espace et dans l’espace, et nous la concevons plus tard que l’extensivité vague : on peut avoir le sentiment de l’étendue, comme nous ne le verrons, sans aucun sentiment de direction.

814. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »

Plus tard, dans les romans que nous préférons, quand Dickens, plus las et plus calme, se fut fatigué de se trop mêler à ses livres, dans Les Grandes Espérances, dans L’Ami commun, il a réussi à peindre, dans le gris et le glauque, quelques beaux sites de marais, de grandioses tombées de nuit sur le lent cours de la Tamise. […] Plus tard, sur la fin de sa vie, l’art de Dickens, pour la composition des personnages, a varié comme son style descriptif, et il est parfois parvenu à dresser en pied quelques créatures complexes et humaines qui ne sont ni comiques ni effrayantes, ni nulles ; il en vint à user d’un procédé bizarre que le conteur américain Bret Harte a poussé à bout et qui consiste essentiellement en des indications disconnexes et réticentes de traits de caractère dissociés, de rares propos ambigus, d’actes inexpliqués, constitue en somme, une sorte de clair-obscur littéraire qui laisse au lecteur le soin et le plaisir de reconstituer en un tout une série de touches noyées d’ombre. […] Par contre, ni les merveilleux paysages qu’il dut voir au-delà de l’Atlantique ou ailleurs, en Écosse, dans le pays de Galles, ni les monuments artistiques qu’il visita plus tard en France et en Italie, ni les traits de mœurs réalistes qui durent le frapper, ne lui inspirent de longs commentaires.

815. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Cet homme est Edgar-Allan Poe, le poète et le romancier américain dont nous avons déjà écrit le nom à propos du surnaturalisme envahisseur qui déborde la philosophie du xixe  siècle, et qui cherche sa voie dans la littérature comme plus tard il la cherchera dans la science. […] Infortuné dès le berceau, il avait deux ans quand son père et sa mère moururent, et il allait mourir comme eux, quand un monsieur Allan, homme très riche, à l’instigation charitable de sa femme, prit l’orphelin pour se faire un enfant qui lui manquait, et il l’éleva dans un luxe et dans l’espérance d’une fortune qui devait rendre plus tard la pauvreté de Poe plus cruelle. […] Le chapitre sur Hoffmann ne parut que trois ans plus tard.

816. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Puis, plus tard, au milieu de tous ses mécomptes et de ses découragements moroses, il eut encore le sentiment net des situations diverses et des principaux moments de la Révolution : il comprit les temps où il fallait attendre et se taire (1794), ceux où il n’était possible que de marchander et de biaiser (1795), ceux enfin où il était bon de reparaître et où le nœud ne devait être résolument tranché que par l’épée (1799). […] Il a recueilli plus tard en trois volumes plusieurs de ses articles du Journal de Paris ; mais il en est de cette date plus ancienne et qui mériteraient également cet honneur.

817. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Ils sont à Vienne, et les miens sont à Versailles. » C’est ainsi que plus tard, quittant Louis XIV pour aller à l’armée, il dira : « Sire, je vais combattre les ennemis de Votre Majesté, et je la laisse au milieu des miens. » De retour en France, Villars fut bien reçu du roi, mais se plaignit de ce qu’on ne faisait rien pour lui : au bout de chaque action, il voulait son salaire. […] L’ordre que vous avez donné au marquis de Villars y convient parfaitement, pourvu qu’il vous puisse joindre en cas que vous jugiez avoir besoin de lui : il peut y arriver le 10 ou le 12 au plus tard.

818. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Les muses étaient les filles de Mémoire. « On parlait pour dire vrai, on chantait pour dire plus vrai encore. » Mythos, qui plus tard a voulu dire fable, dans la langue homérique signifie discours et vérité. […] Il a écrit plus tard sur ce régime impérial, sur son caractère provisoirement réparateur et nullement rétrograde, une des pages les plus intelligentes qui se puissent citer92.

819. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »

On l’appela aussi, mais plus tard, Mon Cid, Mio Cid, comme d’un nom courant ; ce mot mio était entré dans le nom et en était tellement inséparable qu’on lui fait dire à lui-même dans les chansons, quand il a à se nommer : « Je suis Mon Cid. […] Plus tard, quand le Cid sera maître de Valence, les Juifs se plaindront à lui d’avoir été ruinés, et ils se verront dédommagés sans doute ; mais ils auraient pu ne jamais l’être.

820. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

Il lui est arrivé plus tard de rencontrer Ary Scheffer chez le duc d’Elchingen. […] Il mit tout à sa disposition en la quittant, et la part qui lui revenait dans la succession paternelle, et le prix de son engagement ; plus tard il lui envoyait celui de son rengagement, le fruit de ses économies, et à son retour dans ses foyers il lui apporta les secours qu’il avait obtenus et mérités par ses longs et honorables services.

821. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Si ce sentiment-là s’accroissait dans la masse, il pourrait amener plus tard de grands malheurs. […] Nous avons eu l’occasion dans ces temps derniers d’étudier un homme, une organisation éminente aussi à sa manière, un pur prolétaire, lui (Proudhon), et qui n’avait pas eu dans son enfance de précepteur à domicile, puis plus tard l’éducation des voyages, puis une vie publique tout ouverte et toute tracée ; qui n’habitait pas parmi des laboureurs, mais parmi des ouvriers ; qui n’avait pas, à ses heures d’angoisses, les vieux murs d’un château pour refuge, mais un atelier obéré, hypothéqué : combien aussitôt le point de vue change !

822. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Thiers, et si elle subit plus tard des variations ou des réductions, elle ne descendit pas en dernier lieu au-dessous du chiffre de deux mille francs. […] Plus tard je t’en parlerai.

823. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

Ainsi, plus tard dans le conte du Rendez-vous, M. de Balzac nous peindra Julie d’Aiglemont au retour de cette soirée brillante où elle a reconquis à force de coquetterie et de triomphe la fantaisie passagère de son mari ; il nous la peindra cédant une dernière fois par bonté et par calcul à l’égoïste faveur dont M. d’Aiglemont l’honore ; puis tout aussitôt, dès qu’elle se retrouve à elle, nous la voyons sombre, sur son séant, dans le lit conjugal, près du mari endormi, rougissant et pleurant comme d’un crime de cette espèce de profanation calculée à laquelle elle s’est soumise : il y a là une page admirable de vérité et de douleur. […] Quel homme n’a pas plusieurs de ces vierges souvenirs qui, plus tard, se réveillent, toujours plus gracieux, apportant l’image d’un bonheur parfait ; souvenirs semblables à ces enfants perdus à la fleur de l’âge, et dont les parents n’ont connu que les sourires ? 

824. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Parallélisme de la révolution anglaise avec la nôtre dans ses différentes phases et dans son mode de conclusion, c’est là précisément la thèse que M ignet soutiendra plus tard dans la polémique du National ; il y préluda dès le premier jour, aussi bien qu’à cette histoire de la Réformation qu’il devait développer et mûrir à travers tant d’autres études diverses, et qui promet d’être son œuvre définitive. […] Ce prodigieux succès que l’histoire plus développée de M hiers obtint après être terminée, et qui ne fut dans son plein que six ans plus tard, vers 1830, le résumé de M ignet l’enleva dès sa naissance.

825. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Le jeune Prévost fit ses premières études chez les jésuites de sa ville natale, et plus tard alla doubler sa rhétorique au collège d’Harcourt, à Paris. […] La malheureuse fin d’un engagement trop tendre me conduisit enfin au tombeau : c’est le nom que je donne à l’Ordre respectable où j’allai m’ensevelir, et où je demeurai quelque temps si bien mort, que mes parents et mes amis ignorèrent ce que j’étois devenu. » Cet Ordre respectable dont il parle, et dans lequel il entra à l’âge de vingt-quatre ans environ, est celui des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur ; il y resta cinq ou six ans dans les pratiques religieuses et dans l’assiduité de l’étude ; nous le verrons plus tard en sortir.

826. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Quelques mois plus tard, ce zèle du jeune Bayle s’était refroidi ; les doutes le travaillaient, et, dix-sept mois après sa conversion, sortant secrètement de Toulouse, il revint à sa famille et au calvinisme. […] Quand plus tard il s’agira pour lui d’aller s’établir en Hollande, il laissera échapper son secret : « Le cartésianisme, dit-il, ne sera pas une affaire (un obstacle) ; je le regarde simplement comme une hypothèse ingénieuse qui peut servir à expliquer certains effets naturels… Plus j’étudie la philosophie, « plus j’y trouve d’incertitude.

827. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Contre leurs débordements et leurs dévastations, il a fallu installer une force égale à leur force, graduée selon leur degré, d’autant plus rigide qu’elles sont plus menaçantes, despotique au besoin contre leur despotisme, en tout cas contraignante et répressive, à l’origine un chef de bande, plus tard un chef d’armée, de toutes façons un gendarme élu ou héréditaire, aux yeux vigilants, aux mains rudes, qui, par des voies de fait, inspire la crainte et, par la crainte, maintienne la paix. […] Dès la première année, Grégoire dira à la tribune de l’Assemblée constituante : « Nous pourrions, si nous le voulions, changer la religion, mais nous ne le voulons pas. » Un peu plus tard, on le voudra, on le fera, on établira celle d’Holbach, puis celle de Rousseau, et l’on osera bien davantage.

828. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

On compte qu’il y en a quarante ou cinquante sur le carreau ; la révolte n’était pas encore finie hier matin. » Dix ans plus tard, le mal est pire614. « De ma campagne, à dix lieues de Paris, je retrouve le spectacle de la misère et des plaintes continuelles bien redoublées ; qu’est-ce donc dans nos misérables provinces de l’intérieur du royaume ? […] Pour supporter cette pâtée indigeste, il faut ici au paysan un estomac plus coriace encore qu’en Limousin ; dans tel village où, dix ans plus tard, on tuera chaque année vingt-cinq porcs, on n’en mange que deux ou trois par an649  Quand on contemple la rudesse de ce tempérament intact depuis Vercingétorix et, de plus, effarouché par la souffrance, on ne peut se défendre de quelque effroi.

829. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

On traduira plus tard l’Éthique d’Aristote. […] Michel, les 4 669 premiers ont été composés dans le premier tiers du xiie  siècle par Guillaume de Lorris ; le reste a été écrit environ quarante ans plus tard par Jean de Meung (vers 1277).

830. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

Pendant quatre ans encore, Montaigne continua son train de vie, inscrivant les acquisitions nouvelles de son esprit aux marges d’un exemplaire des Essais, qui d’abord, avec d’autres notes manuscrites, servit à faire en 1595 l’édition de Mlle de Gournay, « augmentée d’un tiers plus qu’aux précédentes impressions » : plus tard, ces notes complémentaires ayant disparu, l’exemplaire annoté fut reproduit en 1802 par Naigeon comme un nouveau texte des Essais. […] Il admire les anciens pour leur justesse vigoureuse, il blâme les modernes de trop d’esprit et d’affectation : un siècle et demi plus tard, Fénelon n’aura pas autre chose à dire.

831. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Plus tard, ce fut dans la chair et le sang de sa poésie que M.  […] Ces vers et beaucoup d’autres, si on les confronte à des pages composées plus tard font penser aux sveltesses d’un adolescent qui aurait bouclé sur sa poitrine le miroitant métal d’une armure.

/ 1897