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1758. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »

Lui vivant, cette espèce de Satrape de la Diplomatie, sa somptueuse, voluptueuse et laborieuse situation fut sa gloire ; mais, mort, il n’eut plus que celle de son nom, écrit dans une foule de papiers d’État, sous la signature de Louis XIV. […] … Le cheval d’Attila, les femmes d’Attila, furent (dit-on) enterrés avec leur terrible maître… Lionne, qui fut un très digne serviteur des siens, devait-il être exhumé et mis à part d’eux, à part des traités où son nom brille abrité sous les leurs, comme sous un dais, pour que nous sussions mieux ce qu’il était et ce qu’il fit ?

1759. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243

Victor Hugo, qui nécessairement, avec le nom de son auteur, devait faire explosion, mais qui l’a faite comme un canon crevant par la culasse, la poudre du talent n’a pas parlé. […] De ces deux Études, la meilleure pour moi est celle qui porte le nom de Carlyle, et non seulement pour la raison que j’ai déjà signalée, c’est-à-dire les doubles facultés qui semblent s’exclure d’ordinaire et qui se réunissent dans Carlyle, cet esprit puissant et bizarre, et aussi parce que les préférences philosophiques qui me gâtent M. 

1760. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »

Un jour, la calomnie noua, avec un de ces liens qu’elle sait tacher de fange, le nom pur de Fersen au nom plus pur encore de Marie-Antoinette, et ce fut là toute sa célébrité !

1761. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire, comme il l’était par le front fait pour le laurier éternel et non celui des lauréats, ne fut, en somme, qu’un scholar réussi.

1762. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242

Seulement, le titre de son livre me le fit demander, comme si j’avais, sous les meilleurs rapports, connu le nom de son auteur. […] Un historien qui n’a pas une de ses sources qui ne soit révolutionnaire, — qui ne soit plus ou moins parfumée (pour lui) mais empoisonnée (pour moi) de l’esprit révolutionnaire, — doit en avoir lui-même, de cet esprit, dans un degré quelconque ; et quand il ne conclut pas dans son livre et en son propre et privé nom, il vous donne le droit de conclure pour lui.

1763. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire, comme il l’était par le front, fait pour le laurier éternel et non celui des lauréats, ne fut, en somme, qu’un scholar réussi.

1764. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »

Son nom a percé à Paris. […] II Et ce serait une intéressante page de biographie à écrire et qui éclairerait la Critique… M. l’abbé Gorini, au doux nom italien, est un prêtre de Bourg qui a passé la plus longue partie de sa jeunesse et de sa vie dans un des plus tristes pays et une des plus pauvres paroisses du département de l’Ain, si pour les prêtres qui vivent, les yeux en haut et la pensée sur l’invisible, il y avait, comme pour nous, des pays tristes et de pauvres paroisses, et si même la plus pauvre de toutes n’était pas la plus riche pour eux !

1765. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Les problèmes sur lesquels roule tout l’enseignement médical y sont examinés avec les solutions qu’en donnent les professeurs actuels, dont on cite les noms, les discours et les livres. […] Tout cela n’est pas nouveau ; mais rappelez-vous le mot de Pascal, vous qui avez au moins le respect des noms écrasants, et taisez-vous !

1766. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

Du reste, ce nom même était inutile. […] Ce qu’il y a de certain, c’est que ce fut un moine, comme Homère fut un poëte, un moine dont l’individualité n’eut probablement de nom que devant Dieu, et ce qu’il y a de certain encore, c’est que ce ne fut point Gerson, malgré la croyance des éditeurs, mêlée pourtant d’un invincible doute.

1767. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ch. de Rémusat. Abélard, drame philosophique » pp. 237-250

Charles de Rémusat, qui, en sa qualité de philosophe, aurait dû plus que personne se préoccuper de l’ordre et de la déduction nécessaires à toute œuvre de l’esprit, a oublié également l’un et l’autre dans la sienne… Au lieu de nous construire et de nous équilibrer un drame avec ses proportions harmonieuses, il s’est laissé couler et tomber dans le drame anarchique, grossier, élémentaire, qui lâche tout et ne s’astreint à rien, et est bien moins l’ensemble qu’on appelle un drame digne de ce nom, qu’une puérile succession de spectacles. […] Malheureusement, il n’y a pas de ces cris-là, il n’y a pas de ces beautés dans l’œuvre posthume qu’on a publiée de Charles de Rémusat, tête, en somme, de peu de poésie, lettré philosophique à sang blanc et froid, et dont la froideur et la blancheur se retrouvent dans l’Abélard du drame comme dans l’Abélard du traité qui porte ce nom.

1768. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie » pp. 417-429

Celui qui porte ce nom encore ignoré de Georges Caumont, le malheureux qui mourut à vingt-cinq ans, noirement jaloux des quatre-vingts ans de bonheur insolent du vieux Voltaire, et qui semble dire à Dieu : Est-ce donc sa vertu que vous récompensiez ? […]            Ayant que de ses deux moitiés Ce vers que je commence ait atteint la dernière,            Peut-être, en ces murs effrayés, Le messager de mort, noir recruteur des ombres, Remplira de mon nom les longs corridors sombres… ………………………………… …………………………………

1769. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Il y a dans cette idée de faire une question de ce qui n’est pas une question, pour se croire le droit d’ajouter : « C’est moi qui ai découvert l’Alceste de Molière, jusqu’à moi ignoré », un genre de vanité encore plus persuasive que Cousin… Et il n’y a pas non plus que cette vanité d’être fort en explication de logogriphes comme on fut peut-être fort en thèmes ; il n’y a pas que la petite spéculation de piquer un nom obscur, comme un papillon de nuit, sur le mollet d’un grand homme : il y a plus grave que cela et pis que cela ! […] Le reportage, la plus basse invention de ces derniers temps, le reportage, qui n’avait pas de nom hier encore, on l’applique à un type qui n’est personne, puisque c’est un type, et on ravale, on ratatine ce type jusqu’à n’être plus qu’une vulgaire individualité.

1770. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

Si un jour la popularité leur arrive, ce n’est que tard, non sur leurs œuvres, que l’en-bas social comprend peu, mais sur leur nom, que d’en haut on lui a répété. […] Il donnait à boire à ses gens pour qu’ils fissent tapage et porter haut son nom, et il leur versait le vin qu’eux-mêmes avaient tiré.

1771. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308

Or, précisément c’est ce que j’ai fait, moi, avec toute la conscience dont je suis capable, et, en fait d’aventures et d’événements créés par une imagination souveraine, voici exactement ce que j’ai trouvé : Écoutez : Le baron de Sigognac est le dernier descendant mâle de l’antique famille de ce nom, tombée du haut d’une splendeur historique dont les rayons remontaient aux croisades, dans une de ces ruines si profondes, qu’on peut les nommer une splendide pauvreté. […] Tout d’abord donc, Sigognac ne pense point à se faire comédien, mais, une fois en route, son amour pour Isabelle augmentant et la troupe diminuant de l’acteur qui joue les Matamores, Sigognac s’engage à le remplacer sous le nom du capitaine Fracasse.

1772. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

II Les Mémoires d’une femme de chambre ne sont, en somme, qu’un pamphlet sous forme romanesque, —  un pamphlet dans lequel on insulte deux à trois personnes, sous des noms inventés, à travers lesquels on voit les vrais noms.

1773. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

Edgar Poe est bien le premier et le meilleur, à sa manière, de cette littérature effrénée et solitaire, sans tradition et sans ancêtres… prolem sine matre creatam, qui s’est timbrée elle-même de ce nom de Bohême qui lui restera comme sa punition ! […] Sur ce corps, dont on ignorait le nom, on ne trouva ni papier ni argent, et on le porta dans un hôpital.

1774. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 362-363

On peut juger par la maniere dont il a écrit sur l’Art Vétérinaire, qu’il auroit pu se faire, aussi bien & mieux que tant d’autres, un nom distingué dans la Littérature.

1775. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 362

Cet Auteur a peu écrit, & n’a pas même mis son nom à ses Ouvrages, attention qui ne peut être que le fruit d’une timidité excessive, ou d’une très-grande modestie.

1776. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 535

Cet Auteur, si bien fêté, eut peu après des Rivaux qui firent oublier ses Essais : son nom eût éprouvé le même sort, si ce Poëte ne faisoit époque dans l’Histoire de notre Théatre.

1777. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 255-256

Malgré les inexactitudes, les omissions, les bévues, les altérations de nom, les incorrections de style, son grand Dictionnaire géographique, historique & critique, est le meilleur, & sera long-temps le plus complet de tous les Ouvrages de ce genre.

1778. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 373-374

Cet Ouvrage a été tellement augmenté depuis sa mort, qu’il n’est presque plus de lui ; cependant il conserve son nom, privilége assez ordinaire aux premiers Fondateurs.

1779. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 421-422

Ces Vers furent imprimés sous le nom de Centuries.

1780. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 279-280

Il a eu la modestie de ne pas mettre son nom à ses Ouvrages ; raison pour la laquelle il est sans doute moins renommé que nos Faiseurs actuels de Contes, d'Historiettes & de Poétiques.

1781. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Conclusion. »

Ne point lire légèrement, ne point être la dupe des grands noms, ni des écrivains les plus célèbres, former son jugement par l’habitude de réfléchir.

1782. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

Cicéron, à l’âge de vingt-quatre ans, homme nouveau comme disaient les Romains, c’est-à-dire sans illustration héréditaire sur son nom, avait à lutter contre ces modèles ou contre ces émules. […] Il s’éleva aux causes politiques, les seules qui rendent historique le nom d’un orateur. […] Et celui-là, sur le noble désintéressement de la vertu, que les disciples d’Épicure appellent si faussement un habile égoïsme, et que Cicéron appelait, lui, de son vrai nom, un sacrifice de soi-même ? […] Phidias, n’ayant pas la liberté d’écrire son nom sur le bouclier de Minerve, y grava son portrait. Et nos philosophes, dans les livres mêmes qu’ils composent sur le mépris de la gloire, n’y mettent-ils pas leur nom ?

1783. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

Il ne paraît pas que chacun d’eux ait eu un timbre de voix particulier ; elle les distinguait par les noms qu’ils se donnaient et surtout par des signes visibles. […] Mais parfois il se sentait forcé de nier sa personnalité ; quelque chose de subit et d’imprévu se produisait en lui, qu’il ne reconnaissait pas comme sien : c’était là le signal divin dont il parlait fréquemment, son oracle personnel, la voix d’un dieu sans nom. […] Nous croyons en conséquence que le veto divin, sous sa forme la plus ordinaire, n’était autre chose qu’un sentiment vif et inexpliqué d’éloignement que Socrate éprouvait subitement pour l’action qu’il se préparait à faire ou pour les paroles qu’il allait prononcer ; alors le nom véritable du phénomène était l’empêchement divin, […] ; mais est-il possible qu’il se produisit toujours sans être jamais exprimé intérieurement, ne fût-ce que par un monosyllabe comme notre mot non ? […] Quoi qu’il en soit, la parole intérieure morale est incontestablement le type primitif et la première raison d’être de la prosopopée ; cette forme de l’éloquence était en germe dans les impulsions les moins obscures et les plus rationnelles des premiers orateurs ; la raison pratique avait été éloquente en eux, éloquente avec concision : l’orateur répétait ses décrets ; puis, pour faire durer l’intérêt dramatique qui s’attachait dès lors à ses paroles, et aussi pour donner à ses arguments plus de force persuasive, il continuait pendant un temps à dissimuler sa personnalité, il attribuait les motifs du décret à la même voix qui l’avait prononcé, et il les développait avec complaisance sous un nom d’emprunt. […] Vivre sous ta puissance, / C’eût été démentir mon nom et ma naissance, / Et ne point écouter le sang de mes parents, / Qui ne crie en mon cœur que la mort des tyrans. » 31.

1784. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Arnault, Antoine Vincent (1766-1834) »

Sainte-Beuve Comme Millevoye, Arnault avait rencontré là une de ces feuilles qui surnagent, un parfum qui devait à jamais s’attacher à son nom.

1785. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 350

On a fait paroître, sous le nom du Comte de Boulainvilliers, plusieurs petites Brochures contre la Religion, & entre autres, une qui a pour titre, le Dîner du Comte de Boulainvilliers : elles ne sont pas de lui.

1786. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 372-373

Brantome, [Pierre de Bourdeilles, plus connu sous le nom de] Gentilhomme de la Chambre des Rois Charles IX & Henri III, mort en 1614, âgé de 87 ans.

1787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 439-440

On sait que M. de Caraccioli a publié sous le nom du Pape Clément XIV, trois volumes de Lettres familieres ; mais les doutes sur l’authenticité de ces Lettres ne sont pas dissipés.

1788. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 504

Il s’étoit sans doute trop familiarisé avec le style romanesque, en écrivant sa propre Histoire, sous le nom de la Comtesse des Barres, pour éviter ce défaut dans des occasions plus importantes.

1789. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 85-86

Son nom est si révéré en Allemagne, que les Professeurs se découvrent, lorsqu’ils le citent dans leurs leçons.

1790. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 270-271

FELIBIEN, [André] également connu sous le nom de des Avaux, Historiographe du Roi, de ses Bâtimens, des Arts & des Manufactures de France, Membre des l’Académie des Inscriptions, né à Chartres en 1619, mort à Paris en 1695.

1791. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 69-70

C’est à lui que nous devons la Nouvelle Méthode pour apprendre la Langue Latine, ainsi que l’Abrégé de ces deux Méthodes connues sous le nom de Port-Royal.

1792. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 258-259

Nous devons à un Auteur de nos jours, du même nom & du même état, une Traduction des Dialogues de Lucien, préférable à celle de d’Ablancourt du côté de la correction & de la fidélité.

1793. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 269-270

MAUBERT, [Jean-Henri de Gouvest, plus connu sous le nom de] né à Rouen en 1721, mort à Altena en 1767.

1794. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 435

OUDIN, [François] Jésuite, né à Vignory en Champagne en 1673, mort à Dijon en 1752, celui de tous les Auteurs de son nom, qui est le plus connu & mérite le plus de l’être.

1795. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 464

Le nom de cet Auteur se soutient encore sur les débris de sa réputation, pour avoir cultivé les Lettres, dans un temps où elles étoient encore plongées dans la barbarie.

1796. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 299-300

Il ne faut pas oublier que sa Philosophie est toujours d'accord avec la politique & la Religion ; & c'est en cela qu'elle mérite mieux le nom de Philosophie.

1797. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 

Comme une femme qui met ses diamants dans ses cheveux, j’ai toujours mis le nom d’un de mes amis à la tête de chaque volume des Œuvres et des Hommes.

1798. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »

Préface1 Il faudrait peut-être rappeler ici que nous avons mis le nom du xixe  siècle à la tête du livre intitulé : « Les Œuvres et les Hommes ».

1799. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

J’aurai la consolation, en quittant ce monde, que mon nom me survivra plus de cent ans. » Piété et amour de la gloire (« eh ! […] La personne qui jouait Œnone et dont j’oublie le nom m’a fait diablement regretter Mmc Lerou. […] Maurice Albert, pour se montrer digne du nom très honorable qu’il a la fortune de porter, continue son Histoire du théâtre français secondaire depuis 1725 jusqu’à nos jours. […] Il ne restait aucun nom d’honneur à distribuer ; les autres s’appelèrent du nom de leurs pères. […] En prononçant le nom d’Elise Tous deux gaîment nous chargeons l’ennemi.

1800. (1933) De mon temps…

Dans sa jeunesse, il avait connu Sainte-Beuve, voyagé en Egypte avec Théophile Gautier et entretenu, par supercherie, sous un nom de femme, une correspondance d’amour avec Alexandre Dumas fils. […] Sur les solives du plafond, dans son palais de Rome, il avait inscrit les noms de ses amitiés littéraires, même les plus humbles, et quand je l’y visitai, en 1903, je pus constater que le mien y figurait. […] Celui-là appartient à un temps où, dans l’atelier de l’artiste, Mallarmé rencontrait la jeune femme d’alors dont le nom reste lié aux noms illustres du peintre d’Olympia et du poète d’Hérodiade. […] C’était le nom que portait sa maison sylvestre. […] Dans un de ces volumes apparaissait un personnage grotesque et facétieux, une sorte de fantoche ventripotent et cocasse qui répondait au nom cubique de Ubu.

1801. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Sur la couverture jaune de ce livre, le nom de M.  […] Plus bas, les noms des sous-chefs : MM.  […] Tchorbadji veut dire simplement « celui qui fait la soupe », mais, malgré son air humble, c’est un nom glorieux. […] Hassan — de son vrai nom, Yourghi — est né à Elbassan près de Monastir, en Albanie. […] Comme tous les maîtres vraiment dignes de ce nom, aujourd’hui si prodigué, il portera témoignage pour nous.

1802. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Préface » pp. -

Mon assujettissement aux dates des faits, aux âges des personnes, à la nomenclature des ouvrages ; ma division en périodes, qui fait revenir souvent les mêmes noms sans autre motif que d’en présenter une revue à différentes époques, tout cela est très fastidieux ; et cependant comme mon but était de prouver que les notions généralement reçues confondaient des personnes, des choses sans relation, uniquement parce qu’on n’avait pas démêlé les temps de leur existence, j’ai voulu rendre aux amateurs d’histoire le service de remettre les choses en leur temps et les personnes à leur place.

1803. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 195-196

Il existe un autre Auteur de ce nom, de l’Académie des Sciences & de l’Institut de Bologne, à qui le Public doit une Histoire de l’Astronomie ancienne, depuis son origine, jusqu’à l’établissement de l’Ecole d’Alexandrie ; Ouvrage systématique, mais qui annonce un esprit profond, un Dialecticien habile, & un Ecrivain très-exercé & plein de goût.

1804. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 291-292

Le Journal des Beaux-Arts, connu sous le nom de Trévoux, n’a jamais été plus intéressant & plus utile, que quand le P.

1805. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 398-399

Il y a encore un autre Auteur de ce nom, à qui le Public doit, sinon la plus fidele, du moins la plus élégante Traduction qui ait paru jusqu’à présent dans notre Langue, de l’Iliade d’Homere & de la Jérusalem délivrée du Tasse.

1806. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 393-394

Au reste, nous avions déjà parlé de cette Muse sous le nom de Castelnau ; mais comme elle est plus connue sous celui de Murat, & que d’ailleurs nous n’avions dit qu’un mot de ses Productions, nous avons cru devoir consacrer ce nouvel article à sa mémoire.

1807. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « À Monsieur Théophile Silvestre »

Si la Postérité, dont la bouleversante idée ne me donne pas du tout la danse Saint-Guy de l’amour-propre, s’occupe jamais de cet ouvrage que d’aucuns peuvent trouver trop long, mais qui ne finira que quand je n’aurai plus d’yeux à jeter sur mon siècle, je veux qu’elle trouve votre nom l’un des premiers parmi ceux de ce Décaméron d’amis qui ornent le front de mes volumes et qui me font ma vraie gloire de leur amitié.

1808. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

Mais, dans tous ces passages, c’est encore le studieux chez Gibbon qui goûte la nature, et, soit qu’il parle en son nom, soit qu’il se souvienne de son digne précepteur, c’est toujours entre une lecture et une autre, et ayant., pour ainsi dire, le livre entrouvert sur sa table, qu’il aime à donner accès à la distraction champêtre, à s’accorder les perspectives naturelles, et à en savourer le sentiment tout à fait sobre, sincère pourtant chez lui et très doux. […] Les gentilshommes de campagne se firent inscrire en foule ; Gibbon et son père furent des plus zélés dans leur comté, et ils donnèrent leur nom sans trop savoir à quoi ils s’engageaient. […] Qui ne sent pas son prix n’est pas digne d’elle ; mais qui l’a pu sentir et s’en détache est un homme à mépriser… — Gibbon a l’honnêteté de renvoyer à cette lettre où les noms étaient restés masqués par des initiales ; il indique que c’est à lui qu’elle s’applique, et il ajoute : « Comme auteur, je n’appellerai pas du jugement, ou du goût, ou du caprice de Jean-Jacques ; mais cet homme extraordinaire, que j’admire et que je plains, aurait pu mettre moins de précipitation à condamner le caractère moral et la conduite d’un étranger. » j.

1809. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Être homme de lettres, — entendons-nous bien, l’être dans le vrai sens du mot, avec amour, dignité, avec bonheur de produire, avec respect des maîtres, accueil pour la jeunesse et liaison avec les égaux ; arriver aux honneurs de sa profession, c’est-à-dire à l’Institut ; avoir un nom, une réputation ainsi fixée et établie, c’était alors une grande chose : il y avait, et parmi les auteurs et dans le public, comme un sentiment de religion littéraire. […] Daru pendant ces années d’administration et de guerre ; et en réunissant ainsi autour de lui tous les noms de ses amis, les littérateurs distingués de son époque, je voudrais, pour adoucir cette sévérité qu’on suppose à son front, lui en composer une couronne. […] Quoique ces auteurs, même les plus classiques comme Andrieux, n’eussent point à beaucoup près, autant que Fontanes, le culte et la vive intelligence de la langue du xviie  siècle, ils ne laissaient pas dans leurs principaux membres (et le nom de Daru nous les résume et nous les garantit) de composer une bonne école, somme toute, une bonne race en littérature.

1810. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

Je fus voir hier, à quatre heures après midi, M. le marquis de La Fare, en son nom de guerre M. de la Cochonière, croyant que c’était une heure propre à rendre une visite sérieuse76 ; mais je fus bien étonné d’entendre dès la cour des ris immodérés et toutes les marques d’une bacchanale complète. […] C’est pour ton aimable visage, enfin, que le nourrisson d’Atarnée78 a mis en deuil, par sa mort, la clarté du soleil : aussi est-il digne pour ses hauts faits du chant des poètes, et les Muses, filles de Mémoire, le rendront immortel et ne cesseront de le grandir, au nom même de l’hospitalité sainte et de l’inviolable amitié. […] [NdA] C’est à La Fare, sous le nom de Quintius qu’est adressé l’Anti-Lucrèce de son ami le cardinal de Polignac : Magnum opus aggredior, Quinti, de Numine summo, Dicturus……………………………………… ………………………………………………..

1811. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

Franklin, ce me semble, est un nom qui peut s’opposer avec avantage et sans défaveur à celui de Rollin ou de Quintilien. […] Il a fait taire la querelle, a mis l’union en pratique, en a confié les bienfaits au temps (et le temps de nos jours est rapide) : pour employer des noms déjà cités et qui nous aident à figurer le résultat, il a donné satisfaction à Franklin sans faire réellement tort à Rollin51. […] Quand vous exposez un sujet d’un intérêt général, résumez-en l’histoire ; rendez ainsi familière la logique des inventeurs ; apprenez à vos élèves à connaître et à vénérer les noms des hommes illustres qui ont créé la science.

1812. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Cela honore sa vieillesse ; cela explique, qu’on ait fini par rattacher à son nom une renommée plus sérieuse et plus grandiose que ne semblaient l’autoriser tant d’incartades de conduite et d’inconséquences, et cela aussi fait regretter qu’il ne se soit pas toujours souvenu de ce qu’il écrivit une fois à un libraire de Hollande, Marc-Michel Rey, qui lui attribuait dans son catalogue des ouvrages indignes de lui : Mon nom ne rendra pas ces ouvrages meilleurs, et n’en facilitera pas la vente. […] Non seulement je n’en ai fait aucun, mais je les réprouve tous, et je regarde comme une injure cruelle l’artifice des auteurs qui mettent sous mon nom ces scandaleux écrits.

1813. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Un seul ami, à qui il s’ouvrit de son état moral, accourut, lui chercha, en toute hâte, une retraite qu’il trouva aux environs de Paris (à Fontenay-sous-Bois) ; et là, pendant des mois, Béranger seul, caché sous le nom de M.  […] Oh sait que, jeune, il avait eu un fils naturel qu’il éleva, et auquel il était disposé à donner son nom, mais qui se montra peu digne de lui en tout, et qui alla mourir à l’île Bourbon. […] Guernu (c’est son nom) de se tenir coi ; mais, en attendant, comme il le trousse !

1814. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Il habitait, déjà depuis plus d’une année le cloître qu’il était encore de nom et de droit empereur, et il n’eut la satisfaction d’apprendre qu’enfin il n’était plus rien et de pouvoir se nommer Charles tout court que dans les derniers mois de sa retraite. […] Charles-Quint avait eu en 1545, d’une jeune et belle fille de Ratisbonne, un fils naturel, celui qui devint si célèbre sous le nom de Don Juan ; il l’avait ôté de bonne heure à sa mère et l’avait fait adopter en dernier lieu par la femme de son majordome Quivada. L’enfant âgé de douze ou treize ans, portant alors le nom de Geronimo et passant pour le page de Quivada, vint quelquefois à Saint-Just dans les derniers mois de la vie de son glorieux père ; mais le vieil empereur le voyait sans faire semblant de le connaître.

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