Il vaudrait mieux rendre plus profond encore l’abîme qui sépare le vice de la vertu, réunir l’amour des lumières à celui de la morale, attirer à elle tout ce qu’il y a d’élevé parmi les hommes, afin de livrer le crime à tous les genres de honte, d’ignorance et d’avilissement ; mais, quelle que soit l’opinion qu’on ait adoptée sur ces conquêtes du temps, sur cet empire indéfini de la raison, il me semble qu’il est un argument qui convient également à toutes les manières de voir. […] Il ne faut point étouffer ces mouvements d’enthousiasme, il ne faut rabaisser aucun genre d’exaltation ; le législateur doit se proposer pour but de réunir ce qui est bien dans une carrière, à ce qui est bien encore dans une autre, de contenir la liberté par la vertu, l’ambition par la gloire.
Ce qui est une qualité dans l’histoire eût été ici un défaut ; tout est vrai dans ce petit volume, mais non de ce genre de vérité qui est requis pour une Biographie universelle. […] Il n’y a plus de masses croyantes ; une très grande partie du peuple n’admet plus le surnaturel, et on entrevoit le jour où les croyances de ce genre disparaîtront dans les foules, de la même manière que la croyance aux farfadets et aux revenants a disparu.
Si vous faites quelque chose de plus, vous confondez les genres, vous cessez d’être poëte, vous devenez peintre ou sculpteur. […] Dans le combat où le fils d’Anchise est renversé de son char, et Vénus sa mère blessée par le terrible Diomède, le vieux poëte, où l’on trouve des modèles de tous les genres de beauté, dit qu’au-dessus du voile que la déesse tenait interposé entre le héros grec et son fils, on voyait sa tête divine et ses beaux bras, et je peins le reste de la figure.
Une distinction de ce genre était à faire, sans doute ; mais il ne fallait pas s’enfermer dans l’état émotionnel. […] Une approbation irréfléchie ne convient pas pour un travail de ce genre, et les objections les mieux fondées ne lui ôteront pas sa réelle valeur.
et la seconde, moins éclatantes, est un tout autre genre d’instrument et de tout autre portée, car c’est un instrument de musique religieuse. […] Alexandre Dumas fils, un homme de lettres et un homme du monde, qui devrait avoir assez de fierté et de hautaine indifférence pour endosser la responsabilité de ses opinions devant tous les genres de publics, a fait, nous dit-on, saisir tous les exemplaires où se trouvait sa lettre.
Titus d’un autre genre, il avait perdu sa journée ! […] Comme, au vrai sens de la nature humaine, portraitistes et moralistes ne sont qu’un, s’il fallait par un seul mot caractériser le genre de talent d’Amédée Renée, je dirais qu’il tend à devenir — et qu’il en est bien près — le La Bruyère de l’Histoire.
Il fut la perfection du genre, et il est resté le type le plus éclatant et le plus complet de tous ces révoltés au ventre, comme l’aurait dit l’ancienne législation avec son énergie romaine, qui ne peuvent par donner à l’ordre moral et social d’avoir été violé par eux du fait même de leur naissance. […] Du reste, fait presque tout entier avec des mots improvisés sur place et des anecdotes, ce livre, qu’on appelle des Pensées comme on appelle son auteur un moraliste, — par antiphrase, — traduit assez mal le genre d’esprit qu’il eut, car de la conversation dont on se souvient est de la conversation morte, et l’encre avec laquelle on la rapporte est le deuil de cet esprit-là.
Si quelqu’un eût pu s’opposer à la publication de ces Lettres, — qui ne sont pas une Correspondance puisque les réponses n’y sont pas, — c’eût été tout au plus quelque parent de Benjamin Constant, pour peu qu’il eût tenu au genre de renommée qu’a laissée derrière lui l’auteur d’Adolphe… L’idée, en effet, qu’on a de Benjamin Constant, comparé pour l’esprit par ses contemporains à rien moins que Voltaire, se trouve légèrement entamée par ces lettres, qui nous le montrent tout à coup sous l’aspect étonnant d’un sentimental aussi niais que le premier amoureux venu ! […] Cette beauté, du reste, aucun portrait d’elle ne l’a révélée, et il y en a trois d’immortels… Ni celui de Gérard, ni celui de David, ni celui de Chateaubriand, autre genre de peintre !
Et ces trois mots caractérisent très bien, je vous assuré, le genre de talent de M. […] Sur la création, il est pour Moïse, et sur l’unité de la race dans le genre humain ; il croit aux causes finales, mais, comme il le dit, avec un sens délié et profond, il ne conclut pas « le dessein suivi, des causes finales, mais les causes finales du dessein suivi. » Il n’est guère possible de dire plus juste et de penser plus fin.
je crains fort, pour mon compte, que les amis de Guérin, qui avaient pris pour lui faire trompette un hautbois tortueux aussi peu sûr de ses sons, ne se repentent maintenant d’un choix déterminé par le nom seul de l’instrumentiste ; mais ce que je sais de science certaine, c’est que Guérin n’avait nul besoin que l’auteur des Consolations, qui n’est nullement celui des affirmations et des certitudes, affirmât, sous réserve de s’abuser, un genre de génie que Guérin était bien de force à affirmer tout seul, et que l’auteur des Portraits contemporains ajoutât au mou de ses affirmations le mou de sa manière, en donnant, pour éclairer son œuvre, ce médaillon, vaporeux et gris, d’une biographie, qui, cependant, n’est pas sans charme (le charme du sujet), mais dans lequel je ne trouve que le profil fuyant et énervé de cette individualité poétique, — plus poétique que son talent même ! […] Ici je viens pleurer sur la roche d’Onelle De mon premier amour l’illusion cruelle ; Ici mon cœur souffrant en pleurs vient s’épancher… Mes pleurs vont s’amasser dans le creux du rocher… Si vous passez ici, colombes passagères, Gardez-vous de ces eaux : les larmes sont amères ; parce que de Guérin a quelques-uns de ces vers finis parmi les vers non finis, mais charmants dans leur ébauche, qu’il nous a laissés, il n’est pas pour cela le jumeau posthume d’André Chénier dans un genre différent, et l’appeler l’André Chénier du panthéisme est même une expression contradictoire.
Soulary est un poète, malgré sa camisole de forçat volontaire, le seul genre de forçat que nous ne comprenions pas. […] Ainsi, une œuvre supérieure dans un genre inférieur et borné, voilà le dernier mot à dire et la conclusion à tirer de ces Sonnets humouristiques qui classent d’emblée, du reste, M.
Si la Critique, comme je l’entends du moins, n’était pas plus haute que la sensation, le sentiment et tous les genres de critiques de ce temps matérialiste, sentimentalement niais et individuel, le livre, je l’avoue, aurait passé avec moi un mauvais quart d’heure. […] Quoique le sujet ait été choisi et traité par un esprit qu’on n’aurait jamais pu croire celui de l’auteur de La Chanson des gueux, des Caresses et des Morts bizarres, il termine les étonnements qu’il cause par l’étonnement du genre de talent qu’on y trouve.
Pour toucher à ce genre de littérature, il faudra vraiment du génie. […] Erckmann-Chatrian, nous donne un mélange bien sage d’Edgar Poe et d’Hoffmann, précipité dans une espèce d’eau blanche, qui est son genre de talent, à lui ; et l’autre, M.
Julien réunit ces deux genres de mérite ; mais remarquons que cet avantage, si rare aujourd’hui, l’était beaucoup moins chez les anciens. […] n’écris pas pour un homme, mais pour les hommes : attache ta réputation aux intérêts éternels du genre humain : alors la postérité reconnaissante démêlera tes écrits dans les bibliothèques ; alors ton buste sera honoré et peut-être baigné de larmes chez des peuples qui ne t’auront jamais vu, et ton génie, toujours utile, selon la belle expression d’un de nos poètes, sera contemporain de tous les âges, et citoyen de tous les lieux.
Le pouvoir des nobles, qui pendant plusieurs siècles combattit le pouvoir des rois, ne donnait point aux âmes l’élévation et le genre d’activité dont elles ont besoin pour les lettres. […] Jamais la grande partie du genre humain ne fut plus avilie.
Renan considère le roman comme un genre inférieur et peu digne, pour parler sa langue, des « personnes sérieuses », lorsque la science, la critique et l’histoire sont là qui offrent un meilleur emploi de nos facultés. […] Un tel genre de talent ne peut s’appliquer tout entier, on le comprend, qu’à la peinture des choses vues, de la vie moderne, surtout parisienne. […] La modernité, c’est d’abord, si l’on veut, dans l’ensemble et dans le détail de la vie extérieure, le genre de pittoresque qui est particulier à notre temps. […] Le roman d’ailleurs, est le plus libre des genres et souffre toutes les formes. […] Peut-être, ce genre d’aliénation mentale, s’il leur avait plu de le choisir, eût-il été plus caractéristique du monde qu’ils voulaient décrire ; et ainsi l’histoire de Charles Demailly n’aurait pas l’air de faire double emploi avec celle de Coriolis.
Il y a d’autres traits du même genre, quoique en petit nombre, dans ces mémoires. […] Des princes figurent aux premiers rangs sur cette liste de deux cents poëtes que la patience des savants continuateurs de l’histoire des bénédictins a comptés dans ce siècle, et qui s’exerçaient sur tous les tons et ébauchaient tous les genres. […] Cinq années de séjour en Orient, des souffrances de tout genre, la peste, la faim et la soif, la maladie, soit par l’effet du climat, soit par suite de blessures, la captivité, tant de courage perdu, tous les devoirs de croisé remplis avec un dévouement d’autant plus méritoire que l’enthousiasme était médiocre y avaient guéri Joinville du désir de recommencer la croisade. […] Ses chroniques en sont l’image si fidèle, et son art suffit si complètement à sa matière, qu’il a fait de la chronique comme un genre parfait en soi, qui a devancé la venue de la littérature. Cette curiosité sans confusion cette imagination facile et heureuse, cet arrangement naturel et sans effort, sont les seules qualités du genre, et Froissart les possède en perfection.
Si tu avais vu les neiges du pôle et les mystères du ciel austral, ton front, ô déesse toujours calme, ne serait pas si serein ; ta tête, plus large, embrasserait divers genres de beauté. […] Au xviie siècle notre Bretagne française fut tout à fait conquise par les habitudes jésuitiques et le genre de piété du reste du monde. […] Ils ne connaissaient que deux genres d’occupations, cultiver la terre et se hasarder en barque dans les estuaires et les archipels de rochers que forme le Trieux à son embouchure. […] Demeurés seuls debout comme les restes d’un monde de géants, chargés de la haine du genre humain, ils n’avaient plus de commerce possible avec les vivants. […] Il était partisan de l’ancien genre, de la complainte narrative, et il se mit à me chanter celle qu’il tenait pour la plus belle.
Mais le psychologue ne saurait admettre que la liberté soit un fait de ce genre, évident par lui-même, simple et irréductible, comme la jouissance ou la souffrance. […] Voici donc, selon nous, la véritable définition psychologique de la liberté, conforme à l’idée que le genre humain s’en est toujours faite : — La liberté est le maximum possible d’indépendance pour la volonté, se déterminant, sous l’idée même de cette indépendance, en vue d’une fin dont elle a également l’idée. — Nous trouvons ainsi dans la détermination de la volonté raisonnable deux idées directrices : l’idée de sa causalité propre et l’idée de sa finalité. […] En un mot, l’action est libre, selon cette doctrine, parce que « le rapport de l’action à l’état d’où elle sort ne saurait s’exprimer par une loi, cet état psychique étant unique en son genre et ne devant plus se reproduire jamais170 ». […] Si donc il suffit qu’un « état psychique » soit « unique en son genre et ne doive plus se produire jamais en nous » pour que cet état soit libre, alors nous sommes libres jusque dans les souffrances les plus aiguës et les plus profondes, uniques en leur genre, où pourtant la fatalité nous domine tout entiers.
La Décade philosophique (10 pluviôse an VII), après avoir constaté l’engouement pour les romans anglais, ajoutait, « nous pouvons affirmer que nous possédons en original et de notre propre cru des horreurs dont les plus difficiles peuvent se contenter, que nous ne manquons pas de personnages atroces, atrocement crayonnés, que nous avons des esprits corps, c’est-à-dire des fantômes qui n’en sont pas, heureuse invention par laquelle s’est éminemment distinguée mistress Radcliffe, que nous sommes riches en descriptions du soleil et de la lune, en sites romantiques, en événements romanesques, enfin que nous ne sommes pas moins experts que nos maîtres dans la science des longueurs et l’art de multiplier les volumes… On a réussi à naturaliser le spleen, on a essayé d’imiter l’humour ; mais il faut qu’il soit plus facile de faire du Radcliffe que du Sterne, je ne saurais du moins proclamer nos succès en ce genre, je dois me borner à dire que jusqu’ici on l’a seulement innocemment tenté ». […] Elle range dans la catégorie des écrits misérables « Candide et les ouvrages de ce genre qui se jouent par une philosophie moqueuse de l’importance attachée aux intérêts les plus nobles de la vie9 ». […] Cette époque révolutionnaire a abordé tous les genres que la littérature romantique, naturaliste, réaliste, décadente, etc., devait tour à tour reprendre, développer et délaisser pour reprendre encore. […] L’amour se proclamait alors la passion maîtresse, celle qui remplacerait toutes les autres et remplirait l’existence : mais cet amour était une passion d’un genre nouveau, que jamais auparavant l’humanité n’avait ressenti : la bourgeoisie révolutionnaire avait tout bouleversé, les lois, les mœurs et les passions. […] Elle s’indigne que « des fortes têtes regardent les travaux de la pensée, les services rendus au genre humain comme seuls dignes de l’estime des hommes… Mais combien d’êtres peuvent se flatter de quelque chose de plus glorieux que d’assurer à soi seul la félicité d’un autre.
Réja et son vocabulaire s’adaptent remarquablement à ce genre de littérature, et quand on s’y est habitué, ils aident à comprendre d’une façon définitive cette œuvre originale et considérable, pour laquelle Henri Héran a dessiné une superbe couverture.
Chapelain, [Jean] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1595, mort dans la même ville en 1674 ; Poëte justement estimé, tant qu’il se borna au genre qui lui convenoit.
La Poésie ne vit que de fictions, d’images, d’ornemens ; & la peinture, qui est une espece de Poésie en son genre, n’offre-t-elle pas à l’imagination mille traits capables d’embellir un Poëme ?
Ceux qui ont suivi depuis la même carriere, & qui se font un point d’honneur de le mépriser, ont oublié, sans doute, que les premiers pas, en tout genre, sont ceux qui coutent le plus, & qu’une route non frayée rend toujours les progrès plus difficiles.
Original dans son genre, sans exclure aucune des parties essentielles à la véritable Eloquence chrétienne, le P. de Neuville a réuni, dans ses Sermons, les différens caracteres des Hommes célebres qui l’ont précédé dans le Ministere évangélique.
L'Auteur n'a pas su toujours distinguer le vrai d'avec le faux, l'intéressant d'avec l'inutile, l'abondance du style d'avec la prolixité toujours ennemie du genre historique.
La Serre eut du moins le mérite d'être Auteur original, quoiqu'on puisse dire que ce fût dans le genre le plus mince & le plus pitoyable.
Une bibliothèque en tout genre d’études, avec le logement du bibliothécaire.
La pornographie voisine avec le genre à épouvante. […] Tout est à recommencer sur la table rase du genre humain. […] Quiconque prépare ou préconise le moyen de la guerre sociale, quelles qu’en soient les intentions, celui-là doit être tenu pour un fou ou pour un ennemi du genre humain. […] À chacun des trois genres revient une participation spéciale à l’œuvre commune, laquelle, quoi qu’on en ait dit, défend à aucun de disparaître. […] Pour les âmes supérieures et de haute connaissance, le genre d’émotion s’élève.
La comédie nous a emmenés bien loin ; il faut revenir, considérer les autres genres. […] Sauf quelques inexactitudes, il connaît fort bien la littérature de sa nation, marque aux auteurs leur rang, classe les genres, remonte jusqu’au vieux Chaucer, qu’il traduit et rajeunit. […] Et ce qu’il y a de plus frappant, c’est qu’il abandonne le vers dramatique et national, qui est sans rime, ainsi que le mélange de prose et de vers commun à tous les anciens poëtes, pour rimer toute sa tragédie à la française, croyant inventer ainsi un nouveau genre, qu’il nomme heroic play. […] Le comte de Dorset ayant écrit quelques petites chansons et satires, Dryden lui jure que dans son genre il égale Shakspeare et surpasse tous les anciens. […] Les vérités générales atteignent la forme définitive qui les transmet à l’avenir et les propage dans le genre humain.
Mais, après tout, c’est peut-être notre faute si nos préférences ne vont plus au genre académique et aux poètes lauréats.
Mlle Félicia Mallet interprétait de lui deux véritables petits bijoux littéraires, chacun d’un genre très différent, qui valurent à cette grande artiste un tel succès — d’abord d’exquise gaîté, puis de sincère émotion — qu’elle dut recommencer entièrement et le Noël de Pierrot et la Fête des mots.
Si c’est leur proposer un nouveau travail, ils ne doivent pas ignorer que le Public est en droit d’en exiger de leur part ; que c’est leur fournir un moyen d’augmenter le nombre des Spectateurs, & de cultiver leur talent dans un genre plus propre à toucher le cœur, que les maximes philosophiques qu’ils se tuent de débiter avec emphase.
Nous ne dirons pas que dans celle qu’elle a composée sur l’Incendie de l’Hôtel-Dieu, elle ait atteint le sublime & l’énergie de ce genre de Poésie ; mais on ne peut méconnoître dans cette petite Production plusieurs traits de vivacité & de sentiment, préférables au jargon philosophique de la Voix du Peuple, Epître composée par un Académicien sur le même sujet.
Ce genre de composition est inexcusable, quand la bile & la grossiéreté y regnent ; & l’on se rend justement odieux, quand, en disant du mal des autres, on fournit, par la maniere, des armes légitimes contre soi.
Elle est dans le genre épistolaire ce que Lafontaine est dans le sien, négligée & originale.
C’est beaucoup promettre, c’est compter sur des publications qui se prêtent à ce genre de critique ; c’est aussi les provoquer.
La statue de Moïse, par Michel-Ange, à Rome ; Adam et Ève, par Baccio, à Florence ; le groupe du vœu de Louis XIII, par Coustou, à Paris ; le saint Denis, du même ; le tombeau du cardinal de Richelieu, ouvrage du double génie de Lebrun et de Girardon ; le monument de Colbert, exécuté d’après le dessin de Lebrun, par Coyzevox et Tuby ; le Christ, la Mère de Pitié, les huit Apôtres de Bouchardon, et plusieurs autres statues du genre pieux, montrent que le christianisme ne saurait pas moins animer le marbre que la toile.
Réservons notre fouet pour les méchants, les fous dangereux, les ingrats, les hypocrites, les concussionnaires, les tyrans, les fanatiques et les autres fléaux du genre humain ; mais que notre amour pour les arts et les lettres, et pour ceux qui les cultivent, soit vrai et aussi inaltérable que notre amitié.
Supposons qu’après avoir fait méthodiquement le procès au plan, aux moeurs, aux caracteres et à la vraisemblance des évenemens, soit dans l’ordre naturel, soit dans l’ordre surnaturel, il apprétie ces deux poëmes, certainement il décidera en faveur de la Pucelle, qui se trouvera dans cette operation un poëme plus régulier et moins défectueux en son genre que le Cid ne l’est dans le sien.
Le couturier Worth appuyait la revendication et proposait, avec approbation de la Ligue, un « costume mixte, genre cantinière et oriental ». J’ai lu de Mme Astié de Valsayre des vers signés Jean Misère et de la prose signée Fernand Marceau : tout ça m’a paru genre cantinière plutôt que genre oriental. […] Autre sottise d’un genre spécial. […] Mais ce sont là défauts du genre, nécessités des endroits où elle parle, conventions qu’on ne lui permettrait point d’oublier. […] Dans les précédents recueils, l’auteur se croit trop obligée par la loi du genre et elle s’acharne à la chasse des idées drôles.
Le genre mâle conçoit presque toujours dans le genre femelle, mais le genre femelle conçoit toujours en lui-même ; et cela, parmi les animaux comme parmi les plantes : la plupart des animaux femelles conçoivent sans mâle et le lièvre est alternativement mâle et femelle. […] C’est d’ailleurs la première de ce genre, et le seul livre où l’on trouve, sur ce sujet, îles faits précis méthodiquement étudiés. […] Un partenaire de ce genre est une bonne fortune pour les habitués du cercle où il s’échoue. […] Sa nature l’oblige à être isolé, unique en son genre. […] C’est plus loin, mais c’est le même genre.
Il n’est point aisé de déterminer le genre de plaisir que l’on éprouve au commerce de ces poèmes très simples et très compliqués, et, sans doute, quelques strophes détachées en feront, mieux que toute paraphrase, goûter la grâce amère : Ici, près de la porte où je t’avais suivie, J’ai possédé longtemps ton visage anxieux.
Tous les sujets, tous les genres prennent sous sa plume éloquente les traits qui leur sont propres.
La trempe de l’esprit & du caractere de Chapelle, le portoit naturellement à la Poésie légere, & ne lui permettoit pas d’autre genre de travail.
De tous ceux qui ont travaillé pour le Théatre de l’Opéra-comique, il est celui qui a le mieux saisi l’esprit de ce genre de Spectacle.
L’amour de l’ordre prévaut toujours contre les secousses turbulentes de la nouveauté : ceux-là seuls qui ont travaillé à le maintenir ou à le rappeler, peuvent être regardés comme la gloire & les vrais bienfaiteurs du genre humain.
Depuis Pascal, en effet, on n'a rien écrit de plus piquant dans ce genre, que ces douze Lettres.
Il auroit dû sur-tout mettre plus en évidence l'ineptie des raisonnemens de nos Philosophes matérialistes, de ces esprits aussi vains qu'inconséquens, qui osent se dire les bienfaiteurs du genre humain, lorsqu'ils s'efforcent de le dégrader, en cherchant à le dépouiller de la plus précieuse de ses prérogatives.
Donc, impossible d’écrire, en vers, tu as, ni tu es ni toute autre chose de ce genre. […] Autrement, une résurrection de ce genre est un curieux exercice d’érudit, — voilà tout. […] Peut-être des considérations de ce genre vinrent-elles à l’esprit de Moréas. […] Les Episodes rompent brusquement avec ce genre ; plus d’épanchements, ni d’analyse. […] Toute une partie du volume, A travers l’an, est dans le genre de la Corbeille des heures.
Des différens genres d’éloquence Nous avons parlé de l’action et des personnages de l’iliade ; l’ordre veut que nous parlions à présent des différens genres d’éloquence qu’Homere y employe. […] Ainsi, pour revenir à Homere, je crois que c’est assez de présumer en général que son expression est fort belle, et qu’on peut le soupçonner encore de bien des fautes en ce genre, dont nous ne sommes pas juges compétens, non plus que des beautés. […] Il a saisi par une supériorité de goût, les premieres idées de l’éloquence dans tous les genres ; il a parlé le langage de toutes les passions, et il a du moins ouvert aux écrivains qui doivent le suivre, une infinité de routes qu’il ne restoit plus qu’à applanir. […] Les différens genres d’éloquence n’y paroissent qu’ébauchés ; descriptions, récits, comparaisons, discours, tout présente pêle mêle les défauts et les beautés ; il n’y a presque pas un morceau qui soit de cette justesse et de ce choix dont la succession des préceptes et des exemples nous a fait découvrir le prix. […] Qu’il vienne encore des inventeurs de genres nouveaux ; ils trouveront de nouvelles ressources dans notre langue.
Thiers n’a jamais manqué, à l’occasion, de se prononcer contre cette disposition d’esprit si commune de nos jours, qui consiste à se replier sur soi, à s’analyser, à raconter ses propres émotions au lieu de chercher à s’en procurer de nouvelles ou d’en produire chez d’autres ; il appelle cela le genre impressif et le croit contraire à la destinée naturelle de l’homme, laquelle est plutôt dans le sens actif. […] Bodin était un homme instruit, de bonne heure fatigué, et d’une haleine courte qui ne dépassait guère le résumé historique, genre exigu dont il est le père. […] Thiers en histoire, la manière dont il devint historien, et en quoi il diffère essentiellement des autres grands talents contemporains qui se sont illustrés dans ce genre. […] Thiers produit trop ce genre d’illusion. […] C’est contre eux, c’est en vue de leur démence, que se fit cette vigoureuse et vigilante entreprise du National, un vrai modèle en son genre, et l’on a pu dire spirituellement du tacticien en chef qui la dirigea : « C’est son siége de Toulon. » Quelque efficace qu’ait été, en effet, l’assistance de ses collaborateurs et particulièrement de M.
Un prêtre de l’endroit, l’abbé Sanchini, lui enseigna les premiers éléments du latin ; quant au grec, l’apprenant dès l’âge de huit ans dans la grammaire dite de Padoue, l’enfant jugea cette grammaire insuffisante, et, décidé à s’en passer, il se mit à aborder directement les textes qu’il trouvait dans la bibliothèque de son père ; il lut ainsi sans maître, et bientôt avec une surprenante facilité, les auteurs ecclésiastiques, les saints Pères, tout ce que lui fournissait en ce genre cette très-riche bibliothèque domestique ; le premier débrouillement fait, il lut méthodiquement, par ordre chronologique, plume en main, et, de même que chez Pascal, avec qui on l’a comparé, le génie mathématique éclata comme par miracle ; ainsi le génie philologique se fit jour merveilleusement chez le jeune Leopardi ; il devint un véritable érudit à l’âge où les autres en sont encore à répéter sur les bancs la dictée du maître. […] Ce sont, assure-t-on, les plus importants parmi ses travaux de ce genre ; le jugement de Niebuhr nous dispense d’y insister davantage. […] » — Le Dernier Chant de Sapho, tout vibrant d’une sauvage âpreté et tout chargé des plus sombres couleurs de l’Érèbe, peut sembler, sous ce masque antique, un cri presque direct de l’âme du poëte, à l’une de ces heures où, lui aussi, il fut tenté de lancer sa coupe au ciel et de rejeter l’injure de la vie : …… Lucemque perosi Projecere animas…… Mais c’est autour de la pièce intitulée Bruto minor (Brutus le jeune, celui de Philippes), qu’il faut surtout nous arrêter, parce qu’ici est la clef de toute la philosophie négative de Leopardi, le cachet personnel et original de son genre de sensibilité poétique. […] Nous nous tenons en ce genre à sa pièce adressée à Capponi sous le titre de Palinodie, dans laquelle il se moque très-agréablement de notre progrès proclamé par les journaux et de notre âge d’or industriel. […] Dans la préface qu’il mit au discours de Gémiste Pleton, il conteste l’opinion de son ami Giordani qui avait parlé de ce genre d’exercice comme n’étant profitable que dans l’enfance des littératures ; pour lui il pense, dit-il, que « les livres des Anciens, Grecs ou Latins, non-seulement sur toute autre matière, mais en philosophie, en morale, et en de tels genres dans lesquels les Anciens sont réputés si inférieurs aux modernes, que ces livres, s’ils étaient, moyennant de bonnes traductions, plus généralement répandus qu’ils ne le sont et ne l’ont jamais été, pourraient améliorer beaucoup plus qu’on ne croit les habitudes, les idées, la civilisation des peuples, et à certains égards plus efficacement que les livres modernes. » — Dans la liste des écrits publiées ou inédits de Leopardi nous trouvons, en conséquence, bon nombre de traductions.
Il attaque les adversaires de son église par des armes, qui ne laissent subsister aucune église ; il porte aux adversaires de son parti des atteintes qui intéressent le genre humain. […] Augmentons les prohibitions de tout genre, pour chasser le spleen par l’attrait du défendu. […] On ne le dira jamais au genre humain, et la muse qui le sait ne le dévoilera pas » ; dans ce poème, il donne à l’infortunée Vanessa, à défaut de la plus forte raison qui lui fasse refuser sa main (son engagement avec Stella), cette autre raison puissante aussi sur son esprit : « Que dira le monde ? […] C’est de plus haut qu’il faut juger de telles existences, puisqu’elles laissent des traces qui intéressent le genre humain. […] Qui ne sait alors que nous allons chercher du secours auprès de ceux qui ont éprouvé le même sentiment, et qui l’ont communiqué d’une façon durable au genre humain.
« La vie du corps et la vie mentale sont des espèces dont la vie proprement dite est le genre. » Et tandis que la psychologie ordinaire, fondée exclusivement sur l’observation intérieure et l’emploi de la méthode subjective, en vient à se restreindre à l’étude de l’homme, sans nul souci des formes inférieures de la vie intellectuelle, la psychologie expérimentale aspire à découvrir, décrire et classer les divers modes de la sensation et la pensée, à en suivre l’évolution lente et continue, depuis l’infusoire jusqu’à l’homme blanc et civilisé. […] Chaque état de conscience rentre instantanément dans la classe, l’ordre, le genre, l’espèce, la variété des états de conscience antérieurs semblables à lui. Ainsi la sensation de rouge est immédiatement rangée dans sa classe (épipériphérique), son ordre (visuel), son genre (rouge), son espèce (écarlate), etc. […] Il en résulte que de même que l’association d’un état de conscience avec sa classe, son ordre, son genre, son espèce, correspond à la localisation du changement nerveux dans quelque grande masse de cellules, dans une partie de cette masse, dans une partie de cette partie, etc.. ; de même l’association d’un rapport avec sa classe, son ordre, son genre et son espèce répond à la localisation de la décharge nerveuse dans quelque grand agrégat de fibres nerveuses, dans quelque division de cet agrégat, dans quelque faisceau de cette division144. » Après avoir déterminé la loi de l’intelligence, examinons maintenant les phases successives de son développement. […] Mais c’est là précisément le genre de connaissance qui doit résulter de l’organisation des expériences ci-dessus décrites.
Ce genre de jugements impersonnels et neutres, d’après beaucoup de philologues, constitue les jugements primitifs. […] Telle n’est pas la logique réelle de l’être animé ; ce dernier se préoccupe fort peu des genres et des espèces ; il ne se préoccupe que des qualités des choses, de leurs différences, des changements qu’elles impliquent ou produisent : ce qui se remue, ce qui mord, ce qui blesse, ce qui est bon à manger, ce qui réchauffe, etc. […] Dire : l’homme est un animal, c’est classer l’espèce homme dans le genre des animaux ; ce qui suppose une série de raisonnements où l’on tient compte des différences, des ressemblances et de leurs rapports selon les lois de la nature. […] II L’analogie est une induction d’un genre à un autre, tandis que l’induction proprement dite reste dans les limites d’un seul et même genre. En d’autres termes, l’analogie consiste à conclure de ressemblances nombreuses ou importantes entre deux objets de genre différent d’autres ressemblances liées aux premières.
L’Académie de Fourvière, espèce de société de gens doctes et considérables, d’érudits et même d’artistes, dans le goût des académies d’Italie, et qui devançait la plupart des fondations de ce genre, date du commencement du xvie siècle. […] Son père était dans l’aisance, et l’on a fait remarquer avec raison que cette profession de marchand cordier s’appliquait alors à un genre de commerce beaucoup plus étendu qu’aujourd’hui, puisqu’il comprenait la fourniture des câbles et des autres cordages nécessaires au service de la navigation. […] Lyon offrait, à cette époque, une réunion de personnes du sexe très-remarquables par les talents en tous genres, et, à ne consulter que les poésies de Marot, on y trouve célébrées les deux sœurs Sybille et Claudine Sève, parentes de Maurice, la savante Jeanne Gaillarde, toutes plumes dorées, comme il dit, et les sœurs Perréal, qui étaient peintres. […] Le silence que Louise a gardé dans les dix dernières années de sa vie et le soin qu’elle prit, dans sa publication de 1555, de marquer à plusieurs reprises que ces petits écrits ont été composés depuis longtemps et que ce sont œuvres de jeunesse, pourrait faire conjecturer qu’elle entra à un certain moment dans un genre de vie un peu moins ouvert à la publicité.