Une indignation générale qui n’est point apaisée a succédé à la curiosité inspirée par son livre, et certainement le silence du tombeau aurait mieux valu pour garder sa mémoire que la voix qui vient d’en sortir.
De 1848 à 1852, si vous exceptez, dans l’erreur inouïe, les œuvres de Proudhon, et, dans la beauté pure de la vérité chrétienne, le grand livre de Blanc-Saint-Bonnet (De la Restauration française), deux sortes de productions contraires, mais qui, erreur et vérité à part, sont de ces têtes de saumon qui valent mille grenouilles, comme disait le duc d’Albe, vous n’avez plus rien, pas même les grenouilles, quoique à cette terre généreuse les hommes médiocres n’aient jamais manqué.
Dans ces passages, — et nous citerons entre autres la belle légende de l’enchanteur Merlin, rajeunie par la manière dont elle est contée, — il est évident que la plume de ce rationaliste, qui vaut mieux que sa philosophie, a tout ce qu’il faut pour tracer à l’imagination sa plus belle histoire : abondance, vigueur, grâce parfois, et toujours le rayon qui est le talent, cette autre sorcellerie qui a aussi son bûcher, mais en nous-mêmes, et que, comme l’autre, on n’éteint pas !
Chère toujours à la race sans idées et sans cœur des païens de la fantaisie, cette école, qui a trouvé sa colonne d’Hercule dans le dernier livre (Émaux et Camées) de Gautier, — le seul de ses enfants posthumes dont le vieux Ronsard se sentirait de l’orgueil, — cette école pourrait réclamer Gramont comme un des poètes de sa pléiade, mais, tout esclave qu’il en est par le plus large côté de ses œuvres, il lui échappe cependant, et, en résumé, il vaut mieux qu’elle.
Tous les poètes du xixe siècle, sans exception, ont plus ou moins chanté l’Empire ; attirés par la poésie fascinatrice d’un tel sujet, tous sont allés, plus ou moins, puiser à cette fontaine de poésie, à cette autre fontaine des Lions, plus intarissable que celle de l’Alhambra, et tous en sont revenus plus grands et plus forts, ayant plus en eux ce qui valait mieux qu’eux : la vraie marque de l’inspiration, disait madame de Staël, qui se connaissait en poètes !
une mélancolie encore, comme s’il avait su ne devoir plus jamais, jamais nous en donner… II Voulez-vous les déguster avec moi, ces gouttes de poésie qui filtrent et glissent dans ce recueil de vers comme les gouttelettes de rosée sur les fleurs d’un bouquet, — de cette rosée qui vaut mieux que les roses qu’elle baigne ?
Cet éloge en vingt pages ne vaut pas les trois vers d’Homère, ou deux vieillards qui s’affligeaient ensemble des maux de la guerre, en voyant passer Hélène auprès d’eux, cessent tout à coup de s’étonner que l’Europe et l’Asie combattent depuis dix ans.
En second lieu, ces éloges sont, la plupart, historiques, et des faits vrais valent beaucoup mieux que de la fausse éloquence.
J’admets les formes les plus bizarres, les plus maniérées, les plus tourmentées, quand le fond en vaut la peine. […] Qu’un casseur de pierres vaille, en fait d’art, un prince ou tout autre individu, c’est ce que personne ne songe à contester. […] Ne vaut-il pas mieux qu’il persévère dans cette voie ? […] Champfleury est avant tout un peintre de portraits, ces portraits valent à eux seuls bien des histoires. […] Autant eût valu dire : Habillons nos gamins en arrière-grands-pères !
Quelques gouttes d’une essence précieuse valent une fortune. […] George eut sa petite table auprès de la cheminée ; mais elle n’y faisait rien qui vaille. […] Et puis, sur la terre, un jugement ne vaut que par celui qui le porte, et notre ami vaut beaucoup. […] Autant vaudrait un six-à-sept à l’« American Bar ». […] Achevez plutôt tel de vos poèmes qui en vaut la peine, et que vous laissez à l’état de projet.
On s’y est essayé, on s’y essayera encore ; le résultat ne vaut pas l’effort qu’il coûte. […] Certes, moralité et beauté sont synonymes en art ; un chant de Virgile vaut un chapitre de Tacite. […] Le prosateur vaut le poète chez Lermontof. […] Aucun de ses ouvrages satiriques ne lui valut autant d’ennemis et d’injures que ce traité de morale religieuse. […] Ils valent mieux qu’une analyse de quelques lignes dans un volume consacré à leurs chefs de file ; je leur demande un crédit de temps.
Le petit vaux mieux. […] — Une vérité relative, une vérité de ver de terre, qui ne vaut pas qu’on en soit fier… — Ni qu’on y tienne ? […] L’amour, né peut-être du ressentiment contre quelqu’un qui ne vous vaut pas, est tout au moins une préférence. […] Si vous croyez que cela vaille la peine…. » Il ne veut rien entendre. […] Mieux vaudrait ne pas l’énoncer, puisqu’elle n’est qu’un mensonge d’art.
Cette remarque s’applique surtout à la première partie de la pièce ; car dès que le poète entreprend de prouver que sa plume vaut une épée, sa pensée s’éclaire rapidement d’un jour abondant, et se dessine avec une grande précision. […] Sans doute, il vaudrait mieux attendre, pour parler, l’heure de la maturité et ne pas toucher aux questions politiques avant de les avoir étudiées ; mais nous préférons l’inconséquence à l’hypocrisie, et nous pardonnerions difficilement à M. […] Mais la critique, en insistant sur le néant de cette théorie, se rendrait elle-même coupable d’enfantillage ; il vaut mieux croire que M. […] Pour dire toute ma pensée, je crois qu’il eût mieux valu ne pas mettre aux prises M. […] À mes yeux, la tragédie nouvelle ne vaut pas moins que Lucrèce.
Musset savait mieux que personne ce que valait la couleur locale ainsi comprise ; il venait de faire sa description du Tyrol, dans La Coupe et les Lèvres, avec un vieux dictionnaire de géographie. […] En sa qualité de médecin, il jugea que cet état d’exaltation chronique, qui n’empêchait pas Musset d’être amoureux — au contraire, — ne valait rien pour un homme relevant à peine d’une fièvre cérébrale. […] George Sand consentit à dire un dernier adieu à son ami ; non sans peine ; un instinct l’avertissait que cela ne vaudrait rien pour personne. […] Non, je ne guérirai pas, non, je n’essaierai pas de vivre, et j’aime mieux cela, et mourir en t’aimant vaut mieux que de vivre. […] M. de Souza ne s’occupe que de la technique du vers, et les Premières Poésies valent encore par ailleurs.
Son père, bien que descendant d’une ancienne famille de l’île, n’avait point à faire valoir de titres de noblesse. […] Cessons plutôt que de douter ; mieux vaut s’arrêter à temps, mieux vaut renoncer à toi plutôt que de t’avilir !
Mieux valait un million de fois la république, héritière légitime de tous les trônes en déshérence, que cette rémunération de l’iniquité par la couronne. […] J’ai saisi quelques-unes de mes chimères, d’autres m’ont échappé, et tout cela ne valait pas la peine que je me suis donnée. […] Je regarde ces grandes montagnes qui me séparent de ce que j’aime, et je pense, comme Caraccioli, qu’une petite chambre à un troisième étage à Paris vaut mieux qu’un palais à Naples.
Bonne fortune, en effet, car elles le conduisirent à l’Académie française, en dépit de leur légèreté qui leur valut tout d’abord les résistances du cardinal Fleury. […] Telle création d’une industrie vaut une adjonction immense de territoire. Le travail favorisé et garanti vaut un empire.
Aussi à la fois m’en pillon (pille-t-on) Aux dés, aux esbas et aux tables, Et aux aultres jus (jeux) delitables ; Mes pour chose que argent vaille, Non plus que ce fust une paille De bleid ne m’en change ne mue. […] Mais l’histoire de la littérature n’y peut trouver que l’exagération la, plus insipide, et comme la débauche de cette rhétorique qui, valut à Christine de Pisan le surnom de Tulle : Tulle : car en toute éloquence Elle eut la rose et le bouton ; et à George Chastelain le titre de suprême rhétoricien. […] Je vois, dans Comines, des causes et des effets, les passions et leurs conséquences, les desseins secrets sous les apparences publiques, moins de costumes que dans Froissart ; mais plus d’hommes ; je vois quels sont les mobiles politiques de l’époque, semblables à ceux de toutes les époques ; je vois pourquoi certains desseins échouent, et pourquoi d’autres réussissent ; lequel eût le mieux valu, dans certaines affaires, du courage ou de la prudence.
Ma liberté d’aller tranquillement le soir dans la rue ne vaut que par la répression de la liberté de ceux qui seraient tentés de fouiller mes poches. […] Il n’y a pas là beaucoup plus de « justice » que lorsque nous tuons un animal pour le manger (et nous pourrions aussi faire valoir, pour nous concilier l’animal, que nous allons le transformer en un être supérieur). […] Elle ordonne, elle prononce son « sic jubeo » parce qu’elle n’a pas de raison assez forte à faire valoir.
Nous essayions de faire valoir auprès de lui la nouveauté au théâtre de l’acte de l’Opéra ; il nous répondait que cela avait été fait par tout le monde. […] Nous pensâmes qu’une lecture, là, devant un public d’hommes de lettres, aurait peut-être chance de valoir à notre pièce une heure d’attention, la lecture personnelle d’un directeur de théâtre comme M. […] Mais, lui dirai-je, que valent nos bonshommes à nous tous, sans les développements psychologiques et, au théâtre, il n’y en pas et il ne peut pas y en avoir !
Et je m’aperçus qu’elle valait un peu moins qu’auparavant. […] Est-ce que, par hasard, tout compte fait, nous vaudrions encore mieux que les bourgeois ? […] Tu séduiras les hommes… Il vaudrait mieux, quand on est belle, se jeter dans les tourbillons, et vite, vite ! […] Elle n’en vaut pas la peine », dit la mère. […] Celui-ci entre autres : « Il vaut mieux, en général, s’adresser à deux femmes à la fois. — Oh !
Que le ciel me préserve des filles d’ici, car elles ne valent pas le diable. […] Ce que vaut cette conception, c’est à la vie de l’auteur qu’il faut le demander. […] Il savait bien qu’on le flattait, mais la méprise ne dut pas lui déplaire : mieux vaut passer pour Faust que pour Méphisto, pour don Quichotte que pour Sancho Pança. […] Ils sont du moins vêtus, nourris, et, ce qui vaut mieux que tout cela, ils sont soignés, ils sont aimés. […] Ce qui nous a valu la relation de la Campagne de France, celle du Siège de Mayence et de curieuses lettres adressées à divers amis.
Quant à la France, elle lui avait valu dix-huit ans de servitude, elle lui valait maintenant d’être envahie en attendant d’être démembrée. » Cette argumentation et ces conclusions sont assez douteuses. […] Seulement ils croient que, même organisée contre la religion et destinée à être complétée dans le même sens, la séparation vaut mieux que la domestication, parce qu’elle est la liberté, la liberté très menacée, mais encore la liberté. […] C’est à nous à ne point nous prêter bénévolement à ce que ce malentendu, cette brouille, qui, je l’espère, sera aussi courte que possible, puisse donner à nos concurrents dans le monde des avantages qu’il vaut mieux garder pour nous… J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt le discours de l’honorable M. […] Elle a un budget des cultes garanti par le Concordat : on supprime le Concordat et le budget des cultes, et en compensation on donne à l’Église la liberté, en lui disant : « cela vaut mieux » ; ce que, du reste, je crois. Demain, si l’on voit que cela vaut mieux, et d’autant plus que l’on constatera que cela vaut mieux, et même, du reste, si cela valait moins, et sauf le cas où cela ne vaudrait rien du tout, on supprimera la liberté de l’Église.
On ne se souciait pas des exigences de son sujet, et le grand point n’était que de se faire valoir. […] AMIDOR Siècle, si tu pouvais savoir ce que je vaux ! […] Quoi qu’on en ait voulu dire, ce n’est pas d’être une copie de Ménage ou de l’abbé Cotin qui rend Vadius ou Trissotin intéressants pour nous ; et Alceste vaut ce qu’il vaut, sans avoir pour cela besoin de ressembler à M. de Montausier. […] Que vaut aujourd’hui Rhadamiste ? […] Quand Turcaret vaudrait d’ailleurs Tartufe, à tous autres égards, pour la vérité de l’invention ou pour la force de la satire, il aurait toujours en moins de n’être pas en vers.
Est-ce que le crépuscule d’un beau jour ne vaut pas toutes les aurores ! […] Un esprit fortement constitué vaut par lui-même et force l’attention du public par sa vertu propre. […] il vaut mieux Delille ou les vers sur le Bilboquet. […] Les œuvres seules valent quelque chose, sont tout. […] Et je trouve que cela vaut au moins la peine qu’on s’y intéresse.
Ceux qui donnent à l’âme humaine une juste idée d’elle-même, lui valent autant que ceux qui l’endoctrinent. […] Il vaut mieux, ajoute-t-il, n’en avoir qu’une et l’avoir bonne. […] Alléguez-vous seulement des faits épuisés, il vaut autant vous taire. […] Ainsi que son maître Montaigne, Charron s’élève contre l’abus de la science pédantesque de son temps ; il s’applique à combattre l’erreur qui tendait à confondre la science et la sagesse ; il déclare que la sagesse vaut mieux que toute la science, comme le ciel vaut mieux que la terre, comme l’or vaut mieux que le fer : « Science est un grand amas et provision du bien d’autruy ; l’estuy de la science et des biens acquis est la memoire. […] « Il vaut mieux s’exposer à l’ingratitude que de manquer aux misérables.
Cette décadence de Louis XIV, où la corruption pour éclater n’attendait que l’heure, faisait encore une société bien spirituelle, bien riche d’agréments ; cela était surtout vrai des femmes et du ton ; le goût valait mieux que les mœurs ; on sortait de Saint-Cyr, après tout, on venait de lire La Bruyère. […] L’on jouit avec lui du plaisir d’apprendre ce qu’on vaut par les sentiments qu’il vous marque, et cette sorte de louanges et d’approbation est bien plus flatteuse que celle que l’esprit seul accorde et où le cœur ne prend point de part. […] Le cardinal, tout dépravé qu’il est, vaut mieux ; il évite les tracasseries inutiles, il a des attentions et des complaisances pour Aïssé. […] « Je n’ajouterai, messieurs, qu’un mot pour répondre d’avance à ceux qui seraient tentés de douter des faits que je viens d’exposer : c’est que M. le comte d’Argental, dont le témoignage vaut une démonstration, et qui, comme l’on sait, a reçu dans son enfance la même éducation que Mlle Aïssé, m’a confirmé la vérité de tout ce que je viens de vous dire.
Suppose-t-on ce que vaudrait ce bout d’ivoire, si l’artiste italien l’avait signé de son poinçon. Il est peut-être signé d’un nom, aussi célèbre là-bas, mais sa signature ne vaut encore que vingt francs, en France. […] Ce qui valait 100 francs n’a plus valu que 60… D’abord j’ai fait des prêts à mon neveu, puis quand la faillite a été menaçante, j’ai racheté, à bas prix s’entend, des créances… tout mon avoir y a passé… Mais s’il se relève, il est resté à la tête de ses affaires… je ne perdrai rien… Il me doit aujourd’hui plus d’un million. » Mardi 16 novembre On cause des conférences qui avaient lieu, ces jours-ci, entre Dupanloup et Dumas fils, pour faire introduire la recherche de la paternité dans le code, et l’on ne doutait pas que, si la Chambre actuelle s’était perpétuée, une proposition ad hoc, n’eût été soumise à ses délibérations.
Beaucoup de gens qui écrivent arrivent facilement à dire tout le contraire de ce qu’ils voulaient dire ou même à ne rien dire du tout, ce qui vaut peut-être mieux. […] Je le sais, il vaudrait mieux regarder tomber la pluie philosophiquement, mais le démon de l’ennui, de la peur de l’ennui, nous pousse, et l’on devient si lâche dès que l’on sort de ses habitudes ! […] La vérité est que tout est dangereux et qu’il n’y a rien de plus dangereux que l’exercice même de la vie, mais aussi que moins on pense à ces dangers de tous les instants, et mieux cela vaut. […] Elles les soutiennent, elles les font valoir, leur servent de transition avec la nature.
La librairie Hachette m’avait envoyé, avant le siège, pour en rendre compte dans un journal, la traduction de ses Œuvres complètes, et, entre deux gardes, je les étudiais, revenant, pour les affermir ou pour les jeter bas en moi, à des opinions que j’avais déjà exprimées, çà et là, avec des formes trop rapides et trop brèves, sur cet homme qui vaut bien qu’on s’arrête pour lui porter des coups plus droits, 1 plus plongeants, plus à fond… Eh bien, le croirez-vous ? […] Évidemment cela ne vaut pas le René de Chateaubriand, qui ne se tue point, qui ne tapagea pas comme Werther, qui ne fit pas même le bruit d’Atala. […] Cette servante valait mieux que l’ignoble Thérèse, pour laquelle Rousseau ne se mésalliait pas, mais elle n’aurait pas mieux valu que l’Europe n’eût rien dit du tout de cette accointance du grand Gœthe, faisant du concubinage avec tranquillité sous l’œil de son prince et du monde.
Cela nous vaut quelques jugements savoureux de M. […] Quel apprentissage vaudrait celui-là ? […] Ils se présentent nombreux, les gars solides, un peu gauches, un peu brusques, en qui le cœur vaut mieux que la raison. […] Cela vaudrait-il la peine de vivre, si l’on savait tout l’avenir ? […] Fouillée, dont la compétence vaut bien celle de M.
A l’égard de l’adverbe, c’est un mot qui, dans sa valeur, vaut autant qu’une préposition & son complément. […] Il vaut mieux pour un esclave d’être instruit que de parler, plus scire satius est quàm loqui hominem servum. […] L’usage de la vie nous fait voir qu’il y a des êtres qui ont des avantages que d’autres n’ont pas : nous trouvons qu’à cet égard ceux-ci valent mieux que ceux-là. Les plantes, les fleurs, les arbres, valent mieux que les pierres. […] D’ailleurs ne sentons-nous pas tous les jours qu’il vaut mieux avoir que de n’avoir pas ?
On aimait cette lutte courageuse et prolongée avec les maîtres sans se demander si, lorsqu’on est réellement poète, il ne vaut pas mieux peut-être s’inspirer des anciens que les traduire.
On a insisté sur le peu d’intérêt qui s’attache ici aux caractères vicieux et sur la répulsion qu’ils inspirent, même sous la forme élégante et habile dont ils sont revêtus, et que fait si bien valoir la principale et ingénieuse interprète.
Les pièces originales intégralement reproduites sont réunies ensemble par des pages de texte assez peu nombreuses, mais pourtant suffisantes pour supporter l’ensemble, pour le faire valoir, et offrir aussi le cachet brillant de l’écrivain.
Pour reconnaître, sans en laisser échapper aucune, toutes les imitations d’André Chénier, il a dû commencer par lire tous les poëtes grecs et la plupart des poëtes latins : savez-vous que le chemin vaut bien le but ?
Plus ils étaient nés avec des facultés sensibles, plus l’irritation qu’ils éprouvent est horrible ; il vaut mieux, en fait de crimes, avoir à faire à ces êtres corrompus, pour qui la moralité n’a jamais été rien, qu’à ceux qui ont eu besoin de se dépraver, de vaincre quelques qualités naturelles ; ils sont plus offensés du mépris, ils sont plus inquiets d’eux-mêmes, ils s’élancent plus loin pour mieux se séparer des combinaisons ordinaires, qui leur rappelleraient les anciennes traces de ce qu’ils ont senti et pensé.
Il semble alors qu’il vaudrait mieux séparer entièrement l’amitié de tout ce qui n’est pas elle ; mais son plus grand charme serait perdu, si elle ne s’unissait pas à votre existence entière : ne sachant pas, comme l’amour, vivre d’elle-même, il faut qu’elle partage tout ce qui compose vos intérêts et vos sentiments, et c’est à la découverte, à la conservation de cet autre soi, que tant d’obstacles s’opposent.
Une fois il a saisi la solution d’un problème qui l’occupait depuis longtemps, une autrefois une beauté nouvelle l’a frappé dans un ouvrage inconnu ; enfin, ses jours sont marqués entre eux par les différents plaisirs qu’il a conquis par sa pensée : et ce qui distingue surtout cette espèce de jouissance, c’est que l’avoir éprouvée la veille, vaut la certitude de la retrouver le lendemain.
Être utile au prochain vaut mieux que prier ; la charité l’emporte sur le jeûne.
Un bon Alexandrin vaut mieux qu’un mauvais vers de dix syllabes — et réciproquement.
Au milieu des honneurs prodigués aux recherches sur les recoins les plus cachés du monde matériel, entendrons-nous dire que l’examen exact, minutieux, pénétrant de notre nature mentale est un travail vain et superflu, sans bénéfice, sans issue qui vaille ?
À cette réalité informe s’applique le mot de Nietzsche : « Mieux vaut n’importe quelle règle que point de règle du tout. » La première condition de sa formation sera l’autorité sur elle de la vérité qui la contraindra : par là elle acquerra cet élément premier de toute réalité : la durée.
Il débuta, dans le monde, par une ode sur le mariage du roi ; elle lui valut une gratification : ce succès le détermina à la poësie.
Il dressa promptement une attestation de vie & de mœurs depuis le temps qu’ils avoient eu quelque relation ensemble, & donna l’écrit à M. d’Argenson qui, déjà prévenu par M. de Voltaire, fit valoir l’attestation.
Cela vaut mieux que, notre ennemi, c’est notre maître.
La solitude ne vaut rien à l’homme.
Si vous le voyez arranger bien symétriquement ses teintes et ses demi-teintes tout autour de sa palette, ou si un quart d’heure de travail n’a pas confondu tout cet ordre, prononcez hardiment que cet artiste est froid, et qu’il ne fera rien qui vaille.
Michel apprend ce désastre, et le premier mot qui lui vient à la bouche, c’est, j’ai perdu un bon ami. cela vaut bien un bon tableau.
Après l’avoir fait prince de l’académie de saint Luc, ils parlent encore avec éloge de son mérite, en appuïant un peu trop néanmoins sur la foiblesse du coloris de ce grand poëte, quoiqu’il vaille mieux que celui de bien des grands maîtres de l’école romaine.
Sur ce point-là, et en dehors des mièvreries religieuses de sa manière, Mme Marie-Alexandre Dumas égaie presque monsieur son frère ; la Dauphine vaut le Dauphin.
Il faut ajouter, pour compléter cette liste de vingt-deux, Marchenna, Girey-Dupré et Riouffe, qui n’étaient pas députés, — et Fauchet, l’évèque intrus du Calvados, le seul homme de talent réel, une espèce de Diderot évêque qui aurait eu la foi, et à qui la foi et le sacrement de l’ordre sans doute valurent plus tard le repentir.
Il n’y avait plus que cela qui valût réellement au XVIe siècle.
Mais la Religieuse portugaise, si ses lettres ne valent pas le bien qu’on en dit… comment expliquer son succès, tout à la fois instantané et durable ?
Assurément, une si profonde vulgarité ne valait guères la peine d’occuper le loisir d’un esprit qui a le sens pratique et résolu des choses, et dont le livre (s’il l’était pas une étude de rhéteur) devait être une espèce le Traité du prince, élevé à la hauteur des périls que court la civilisation elle-même à cette heure, et armer l’État, puisqu’il en veut la prépondérance, contre les révolutions ou l’esprit révolutionnaire qui le diminuent chaque jour un peu davantage, en attendant qu’ils l’aient renversé !
Et, en effet, Paul Meurice vaut bien, après tout, la plupart des romanciers de ce temps ; et de talent il était bien capable de nous dresser en pied un Césara grandiose qui aurait été un double héros, tout à la fois le héros de la vie publique et celui de la vie privée.