Sa formule n’est pas un éclectisme qui se borne à emboîter des têtes romantiques sur des troncs classique s : ce n’est pas un syncrétisme qui mêle, comme des légumes dans un potage, les éléments des deux doctrines rivales. […] Le peintre se rend, par exemple, dans une société ou à un repas où il est convié; il regarde autour de lui, remarque la tête de l’amphytrion, la tournure de quelque jeune fille assise à côté de lui. […] On peut donner ce signalement tout aussi bien de la tète apollonienne et imberbe de Byron et de Lamartine que des têtes élégantes et rêveuses de Zorrilla, d’Espronceda et de Musset. […] Sur la blonde tête de Nana, l’auteur accumula toutes les immondices sociales, déversa la coupe emplie d’abominations et fit de la grisette pervertie un énorme symbole, une incarnation colossale du vice. […] Ils n’échauffent pas les têtes et ne corrompent pas les cœurs.
Dans le cercle, il est charmant, empressé, spirituel, attentif, quoiqu’il soit une tête bien occupée. […] M. de Valmont va la tête haute. […] Comme il doit juger encore en sa tête de marbre ses compagnons de jardin ! […] A un pas qui retentit dans l’allée je tournai la tête : un vieillard s’avançait, d’une démarche lasse et lourde. […] De petite taille et un peu trapu, il avait la tête forte, les cheveux coupés ras, le nez aquilin et les yeux très bleus, avec, dans le regard, beaucoup de bonté, mais parfois quelque sévérité.
Mais il était impossible qu’un homme tel que lui, doué d’une tête active et d’un caractère entreprenant, ne jouât pas un rôle principal dans les nouvelles destinées de la France. […] À la tête des armées comme à celle du sénat, dans sa vie publique comme dans sa vie privée, il a mérité l’admiration et l’amour de ses concitoyens. […] Cette science est née plus d’une fois par inspiration, comme tout ce qui est sublime, dans une grande âme ou dans une tête forte. […] Maurice, tranquille au milieu de l’agitation, observe tous les mouvements, distribue des secours, donne des ordres, répare les malheurs, sa tête est aussi libre que dans le calme de la santé. […] Mais combien est simple et martial à la fois le tableau du vieux comte de Fontaines, porté dans sa chaise, à la tête des bandes espagnoles.
L’année dernière encore, Corneille, mettant en présence Sertorius et Pompée, ne les place en face l’un de l’autre, tête à tête, qu’au troisième acte. […] J’avais bien la pièce dans la tête. […] La vérité, c’est qu’elle a la lune dans la tête. […] Babinet, tout à côté de Champfleury, laissait tomber sa tête sur sa poitrine. […] Vous n’avez pas idée de cette tête d’affreuse canaille rampante et tortueuse.
Mais si l’or, par hasard, lui avait monté à la tête, si les vapeurs de l’or l’avaient empoisonnée, lui avaient troublé la raison ? […] Vous devez votre tête à la société. […] Ils portent leurs trésors dans leur tête et au bout de leurs doigts. […] Il croit cependant que la science, ou plutôt le savoir a monté à la tête de ces Américaines. […] Les Américains ont cité en tête des merveilles modernes, le four électrique !
Les amis de l’auteur disent que tout dans l’ouvrage était minutieusement exact : têtes, gestes, physionomies, et copié d’après la nature. […] ; mais baser un succès sur de pareils éléments, n’est-ce pas jouer un jeu, sinon déloyal, au moins dangereux, et susciter une résistance méfiante chez beaucoup de gens qui s’en iront hochant la tête et se demandant s’il est bien certain que les choses se passassent absolument ainsi ? […] D’autres se contentent de faire remarquer que le bras et la tête sont enveloppés par l’ombre. […] Une légère draperie, habilement tortillée, sert de suture entre cette jolie tête de convention et la robuste poitrine sur laquelle elle a l’air de s’appuyer. Mais, en faisant un pas de plus à gauche ou à droite, vous découvrez le secret de l’allégorie, la morale de la fable, je veux dire la véritable tête révulsée, se pâmant dans les larmes et l’agonie.
Il eût fait beau voir qu’un de ces jargons de province se fût rebellé contre Paris en se prétendant un dialecte ; on ne voulait pas plus d’un dialecte que Richelieu ou Louis XIV n’eussent voulu d’un baron féodal indépendant : on lui eût rabattu la tête. […] Nous trouvâmes ce bon vieillard avec ses quatre cheveux blancs et sa tête chauve, travaillant, malgré le froid extrême, sans feu et nu-tête dans cette galerie glaciale, au milieu d’un tas d’antiquités ou plutôt de vieilleries italiennes ; car en vérité je ne puis me résoudre à donner le nom d’antiquités à tout ce qui concerne ces vilains siècles d’ignorance. […] Paulin Paris, qui tient la tête dans cette armée de travailleurs, M. […] Ces fruits de la littérature dumoyen âge, nous y atteindrons le plus tôt possible ; après avoir passé par les rudiments indispensables et nous être rendu compte, seulement pour la bien comprendre, de la question primordiale et de formation, nous arriverons après deux ou trois journées, nous nous arrêterons devant les premiers monuments, et de ceux-ci nous passerons à d’autres, et ainsi de suite sans plus cesser, en quête par-dessus tout de l’excellent : car, encore une fois, nous sommes ici pour professer la langue, la littérature cultivée, perfectionnée, celle qui ne reste pas à l’état acéphalique, anarchique, mais qui a une tête, qui, maîtresse d’elle-même, se gouverne, réagit en tous sens et s’impose, qui enfin, comme la race et comme l’esprit français qu’elle représente, a et gardera longtemps, nous l’espérons, son unité, sa grandeur et son empire.
— Et mon cœur est une poignée de poussière, — et les roues passent par-dessus ma tête, — et mes os sont secoués douloureusement, — car ils les ont jetés dans un étroit tombeau, — seulement trois pieds au-dessous de la rue, — et les pieds des chevaux frappent, frappent, — les pieds des chevaux frappent — frappent jusque dans mon crâne et dans ma cervelle, — avec un flot qui ne cesse jamais de pieds qui passent […] — Peut-être ne suis-je encore qu’à demi mort. — Alors je ne suis pas tout à fait muet. — Je crierai aux pas qui vont sur ma tête, — et quelqu’un sûrement, quelque bon cœur viendra — pour m’enterrer, pour m’enterrer — plus avant, ne serait-ce qu’un peu plus avant1526… » Il se ranime pourtant, et peu à peu se relève. […] Alors Arthur murmura : Place-moi dans la barque. — Ils vinrent à la barque ; là les trois reines — étendirent leurs mains et prirent le roi et pleurèrent. — Mais celle qui était la plus grande entre elles toutes, — et la plus belle, mit la tête du roi dans son giron — et défit le casque brisé, et l’appela par son nom en pleurant tout haut1543. » La barque se détache, et Arthur, élevant sa voix lente, console sire Bedivere qui s’afflige sur le rivage, et prononçant ces paroles d’adieu, héroïques et solennelles : « Le vieil ordre change, cédant la place au nouveau ; — et Dieu s’accomplit lui-même en plusieurs façons, — de peur qu’une bonne coutume étant seule ne corrompe le monde […] Les jeunes filles pleurent en l’écoutant ; certainement quand, tout à l’heure, on lisait la légende d’Elaine ou d’Enide, on a vu des têtes blondes se courber sous les fleurs qui les parent, et des épaules blanches palpiter d’une émotion furtive.
C’est Dieu qui a créé les grands corps qui roulent sur nos têtes dans les espaces célestes, et c’est lui qui maintient la régularité éternelle de leurs révolutions, de même qu’il leur a imprimé l’impulsion primitive qui les a lancés dans le ciel. […] Si l’on ôte la tête à un embryon d’abeille, avant qu’il ait acquis des ailes, les abeilles mangent le reste du corps, et si, après avoir ôté les ailes à un bourdon, on le jette dans la ruche, les abeilles mangent aussi les ailes des autres bourdons. […] Après cette époque, la tête du cerf se refait toujours la même, et on ne peut plus connaître son âge par son bois. […] Il ne va au viandis que la nuit et dans des lieux couverts, jusqu’à ce qu’il ait refait sa tête.
Il fit savoir au pape, d’abord par l’intermédiaire de la secrétairerie d’État, et personnellement ensuite, qu’il avait reçu de Paris l’ordre le plus positif de déclarer que si, cinq jours après son intimation, le projet de Concordat envoyé naguère de Paris n’était pas signé, sans qu’on y fît le plus léger changement, la plus petite restriction ou correction, lui, Cacault, devait déclarer la rupture entre le Saint-Siège et la France, quitter Rome immédiatement et se diriger sur Florence auprès du général Murat, qui s’y trouvait à la tête de l’armée française d’Italie. […] Ce général, en effet, provoqua sa mort quand, à la tête de quelques révolutionnaires, il se jeta sur la caserne des soldats. […] Le Pape avait annoncé sa résolution : après avoir rendu grâces au Saint-Père ainsi qu’au sacré collège de la confiance qu’ils me témoignaient, — confiance que je savais ne point mériter, — je dis avec franchise et candeur que j’avais en ce moment un besoin extraordinaire de me souvenir de mes promesses et de mes serments d’obéissance aux volontés du Pape, promesses et serments articulés quand il me plaça le chapeau de cardinal sur la tête ; que cette foi soutenait mon courage et m’aidait à servir le pontife suprême et le Saint-Siège ; que mon désir de le faire était ardent, mais que ce secours m’était indispensable au moment d’accepter une mission si difficile et sa périlleuse, que j’avais tant et de si fortes raisons pour décliner. » II Le cardinal Doria fut choisi par le Pape et par Consalvi pour remplacer le cardinal-ministre en son absence. […] Comme les ministres insistaient pour qu’on rédigeât et qu’on signât, séance tenante, la lettre qu’ils devaient porter à Sa Majesté le lendemain matin, en allant lui rendre compte de l’exécution de ses ordres, c’est-à-dire de la communication qu’on nous avait faite, nous courûmes le risque d’attacher nos noms à un document dont nous n’aurions pas été contents peut-être en le relisant à tête calme et après cette épouvantable occurrence.
Quand le plus grand homme de l’Allemagne moderne eut vieilli sans perdre une seule des facultés de son âme et sans perdre un seul des cheveux blanchis de sa large tête, le ciel lui envoya Eckermann, comme le soir envoie au voyageur son ombre prolongée qui le suit dans sa route afin de lui certifier son image. […] Souvent je le voyais seulement tous les huit jours, le soir ; souvent j’avais le bonheur de le voir à midi tous les jours, tantôt en grande compagnie, tantôt tête à tête, à dîner. […] Il parut content de ces réponses, qu’il traduisait dans son langage, en leur donnant plus de précision que je n’avais pu leur en donner. — Comme remarque générale, je dirai que dans toute cette conversation j’eus à admirer la variété de ses paroles d’approbation : rarement, en écoutant, il restait immobile ; il faisait un mouvement de tête significatif, ou disait : oui, ou : c’est bien, et d’autres phrases de ce genre.
Le chariot aux lourdes roues Chargé de pierres et de boues, Le wagon enragé peut bien Ecraser ma tête coupable Ou me couper par le milieu, Je m’en moque comme de Dieu, Du Diable ou de la Sainte Table ! […] La « chanson grise » n’existe que dans la tête de l’auditeur peu ou point musicien, non dans la musique des grands maîtres. […] La troisième cause, c’est qu’en s’attaquant à de pareils sujets il est aisé d’obtenir un succès de scandale ; on excite la curiosité, sinon l’intérêt ; un bateleur montre aux spectateurs ébahis un veau à deux têtes, mais si son veau, fût-il le plus joli du monde, n’avait qu’une tête, il n’obtiendrait aucun succès.
Mais cette vengeance élevée ne supplicie personne ; elle est anonyme, comme le glaive exterminateur dans les mains de l’ange ; elle ne tombe pas sur des têtes, mais sur des vices. […] Boileau aurait pu l’imiter complétement et lui dérober le stylet sanglant de la satire politique : il avait pour cela assez d’âcreté dans la bile et de dégoût de l’humanité ; mais la satire politique était impossible à un poète qui ne voulait pas jouer sa tête contre un beau vers sous Louis XIV. […] Si on l’écrit contre ce qui tient le glaive, roi ou peuple, elle est un danger de mort, et on dévoue sa tête au licteur ou le sang de ses veines au suicide. […] On a dit, non sans raison, que le Français n’avait pas la tête épique.
D’ailleurs, si nul ne peut même songer à en vouloir aux beaux animaux de sang assez riche, de chair assez confusément opulente pour opposer une tête et un corps en toute spontanéité victorieux des pièges sentimentaux et des méchancetés de l’intelligence, quel moyen d’accepter les calembredaines et syllogismes truqués des anémiques, sots et pédants qui, à grand fracas, se réclament de civilisationl, parlent avec ostentation de vie morale et, en fait, se contentent d’user de principes à double fond pour composer un bonheur dont la source n’a point jailli de ce morceau d’eux-mêmes où il eût été, sinon héroïque, du moins décent qu’ils tentassent de la faire sourdre. […] Tout au long de sa moelle court le frisson des certitudes négatives et le comte Hermann Keyserlingy, aussi simplement qu’un livre d’histoire naturelle apprit à notre enfance que l’homme a deux pieds, deux mains, deux bras, deux jambes, un tronc, une tête, un cou, écrit : « Jamais durant toute ma vie je ne me suis senti identique à ma personne. […] ») est sans ambiguïté ; Crevel figurait en tête des signataires… Il récuse le dandysme et le culte du bibelot fin de siècle, mais aussi certaine fascination du mot et de ses jeux qu’on peut retrouver de Mallarmé jusqu’aux raffinements de la forme chez Valéry. […] « Manifeste du mouvement Dada » publié en tête des « Vingt-trois manifestes du mouvement Dada » dans Littérature n°13 en mai 1920, p. 1. « Grotesque » était en italique dans cette version.
De tels développements, amenés avec art au moment propice, qui planaient en quelque sorte sur tout l’auditoire, qui promenaient sur toutes les têtes comme un vaste miroir étendu où chacun pouvait reconnaître dans une facette distincte sa propre image, et se dire que l’orateur sacré l’avait révélé ; de tels développements qui, lus aujourd’hui, nous font un peu l’effet de lieux communs, étaient alors, et sur place, des tableaux appropriés et de grands ressorts émouvants. […] Godefroy en tête des Œuvres choisies de Massillon, 1868).
Daru fut de ceux, qui, à la force de corps et à la force de tête, montrèrent qu’ils savaient unir celle de l’âme ; mais lui-même, si de son dernier séjour il y met encore sa pensée, il ne voudrait point qu’en passant devant ces grands désastres et ces luttes dernières, on n’y entrât que pour se donner occasion de le louer. […] Ceux qui l’ont connu me le dépeignent d’une taille qui n’était pas au-dessus de la moyenne, d’une physionomie agréable et forte, la tête brune, l’œil vif, le nez aquilin et noble, le teint assez coloré, le cou plein et puissant.
Il recherche par les exemples d’un Néron ou d’un Nabuchodonosor « ce que peut faire dans le cœur humain cette terrible pensée de ne voir rien sur sa tête. […] Il lui fallait la chute et la restauration des trônes, la révolution des empires, toutes les fortunes diverses assemblées en une seule vie et pesant sur une même tête : il fallait à l’aigle la vaste profondeur des cieux, et en bas tous les abîmes et les orages de l’Océan.
Il les attaqua en tête avec quelques dragons, joints à six compagnies de son régiment, les fit fuir, et ils donnèrent dans l’embuscade, où il y en eut trois cents de tués. […] La guerre s’ouvre avec vigueur ; le fils du roi, Monseigneur, est mis à la tête de l’armée du Rhin : « Le roi et Monseigneur se sont fort attendris en se séparant (25 septembre 1688). » Louis XIV dit à son fils une belle parole : « En vous envoyant commander mon armée, je vous donne des occasions de faire connaître votre mérite ; allez le montrer à toute l’Europe, afin que quand je viendrai à mourir, on ne s’aperçoive pas que le roi soit mort. » Monseigneur se conduit bien et vaillamment ; il a un éclair d’ardeur : cela même lui donne une étincelle d’esprit ; il écrit à son père devant Philisbourg : « Nous sommes fort bien, Vauban et moi, parce que je fais tout ce qu’il veut. » — « Mais Vauban pourtant, ajoute Dangeau qui s’anime et s’aiguillonne à son tour, n’est pas si content de Monseigneur, qui va trop à la tranchée et y demeure trop longtemps. » On prend Philisbourg, on prend Manheim et Frankendal : après quoi Monseigneur revient.
Devant que la fin de juin passe, vous direz que ma tête est la meilleure de mon conseil. » (4 mai 1586.) […] Le prince de Condé meurt empoisonné et le laisse seul à la tête du parti protestant, exposé à toutes les perfidies et à toutes les haines.
Enfin le poète victorin avait enseigne au soleil pour tout ce qui concernait sa profession, et de plus il avait le don de faire chaque chose avec verve, — une verve de tête et passagère comme les sujets. […] C’est ainsi du moins que Santeul se fait adresser la parole élégamment par Pellisson, dans une pièce en tête des hymnes, qui lui est consacrée : « Pone, inquis, falsas musarum et Apollinis artes.
Bonstetten y obtenait du succès ; les hommes les plus sérieux de ces salons littéraires, Thomas, l’abbé de Mably, s’attachaient à lui et s’étaient mis dans la tête de lui faire faire une histoire de la Suisse, — cette même histoire dont l’honneur était réservé à l’illustre ami de Bonstetten, Jean de Muller. — Bonstetten, dont ce n’était pas la vocation, éludait, les laissait dire, et les entendait pendant des heures développer leurs plans patriotiques, emphatiques ; lui, qui craignait déjà les ennuyeux, il ne savait bientôt plus comment fuir ces prédicateurs acharnés qui voulaient faire de lui un Raynal suisse ; il en était poursuivi jusque dans le parc de Saint-Ouen, chez Mme Necker ; jusque dans le château de La Rocheguyon, chez ses amies les duchesses de La Rochefoucauld, qui elles-mêmes se mettaient de la partie et devenaient complices : Ce qui ajoute à l’envie de me retrouver chez moi, écrivait-il de La Rocheguyon, c’est que voilà quatre jours que je me trouve avec l’abbé de Mably. « Et quand verrons-nous cette histoire de la Suisse ? […] À peine est-elle dehors que sa fille, comme délivrée, bondit sur sa chaise, roule sa serviette, y fait un nœud et la lance à la tête du grave personnage qui s’y prête comme s’il n’avait attendu que le signal, et toute une partie entre eux commence ; elle le prend dans ses bras et lui fait danser une ronde.
Le grand Condé vivait encore, mais bien affaibli de tête. […] Il perdit dès le premier instant la parole, non la connaissance ; il montrait sa tête comme le siège du mal.
Le vieillard, à ses yeux, a toutes les faveurs célestes, et il réunit sur sa tête tous les privilèges ; il est « le pontife du passé, ce qui ne l’empêche pas d’être le voyant de l’avenir. » Il est « le vrai pauvre de Jésus-Christ ; ses rides sont ses haillons. » Il a des insomnies cruelles ; tant mieux ! […] Ses besoins d’aimer, ses ambitions d’intelligence, ses jalousies tendres qui se rassemblaient et s’accumulaient faute de mieux sur une tête chérie, ses soifs de Tantale qu’elle ne peut assouvir, ses accès de dévouement à la Décius qu’elle ne sait à quoi employer, ses colères à la Tarquin dans lesquelles elle abat impitoyablement tout ce qu’elle a dédaigné de cueillir et de respirer, tout cela s’épanche avec plus de naïveté qu’on n’aurait cru, et les ressorts humains, les mobiles naturels jouent fort distinctement devant nous, sans préjudice de la fibre religieuse fondamentale.
Sieyès, cette tête profonde qui avait conçu avant 89 la reconstitution totale de la société et, qui plus est, de l’entendement humain, cet esprit supérieur a pu tomber dans le découragement et dans l’apathie quand il a vu la refonte sociale dont il avait médité et dessiné le plan échopper à son empreinte ; l’artiste en lui, l’architecte boudait encore plus que le philosophe ; il était injuste envers lui-même et envers son œuvre qui se poursuivait sous les formes les moins prévues, mais qui se poursuivait, c’est l’essentiel : qu’on relise sa célèbre brochure, et qu’on se demande s’il n’a pas gagné la partie et si le Tiers-État n’est pas tout. […] Or, les idées de bon sens, de tolérance, de réforme, civile, les idées justes, exclusives des vieux préjugés et vraiment libératrices des esprits, circulaient, étaient partout au xviiie siècle, tandis qu’elles étaient rares, étouffées, contraintes, et n’existaient que dans quelques têtes durant la dernière et même la première moitié du règne de Louis XIV.
Veuillot a dit en parlant de M. de Girardin à ce moment où il était si seul et à la tête de la résistance : « Ce fut sa belle époque, non-seulement honorable, mais glorieuse, et qu’il ne retrouvera pas. […] C’est à cette prison de la Conciergerie qu’il dut de lire à tête reposée les Œuvres de Turgot, et dans cette persécution qui ennoblit, qui épure les caractères et les retrempe quand elle ne les aigrit pas, lui qui avait souvent écouté des économistes plus habiles, mais d’une inspiration moins élevée et moins sévère, lui qui avait pris ses premières notions financières du célèbre Ouvrard, le Law de notre temps, il acquit le droit d’appeler désormais Turgot son maître, son ami.
Avec de tels hommes, pas plus avec celui qui rendait ses oracles d’un ton chagrin, négatif et répulsif, qu’avec celui qui nous lançait à la tête ses anathèmes à l’état de singularités et de boutades, il n’y avait moyen de s’entendre ; la guerre continuait ; les passions s’entretenaient par contraste et se réchauffaient : c’était une contre-révolution de toutes pièces qu’eux et leurs amis nous proposaient, ce n’était pas une réforme véritable. […] Lui aussi, il rend justice au passé, à l’ancien ordre social disparu : il croit que ce sont les derniers règnes seulement et les vices de Cour, avant tout, qui ont tué l’ancienne monarchie ; il regrette que les passions, excitées et portées au dernier paroxysme par les abus et les scandales dont la tête de l’ancien régime donnait l’exemple, aient amené l’explosion finale et rendu la rupture aussi complète avec l’ancienne tradition, avec l’ancienne nationalité française.
c’eût été assurément trop exiger, c’eût été trop demander à une jeune reine de vingt-trois ans, mais, enfin, les suppositions ne sont pas défendues, et je veux me figurer, un moment, une jeune princesse comme il s’en est vu sur le trône en divers temps et en ce même xviiie siècle, une tête politique déjà capable sous des traits charmants : à ces cris d’alarme, à cet appel parti de Vienne, Marie-Antoinette, si elle eût été cette princesse égale de tout point à sa situation, eût répondu avec une pleine sympathie filiale sans doute, mais dans un sentiment français non moins vif et en reine qui sent aussi le poids de sa couronne. […] : la tête me tourne, et mon cœur est depuis longtemps déjà entièrement anéanti. » Pour l’aider à sortir de sa détresse, elle implore de Louis XVI non des secours réels (elle sent bien l’impossibilité), mais de simples démonstrations de troupes, des ostentations, comme elle dit ; elle ne les obtient pas.
C’est que maintenant le poëte se livre en scène de la tête aux pieds : le contraire avait lieu du temps de Racine. Alors il n’y avait qu’un homme ou plutôt un demi-dieu, Louis XIV, le Roi, qui fût en scène de la tête aux pieds, et il y restait, il est vrai, depuis le lever jusqu’au coucher, dans toutes les situations les plus privées, depuis la chemise que lui présentaient ses gentilshommes, jusqu’à ses amours dans les bosquets que célébraient les peintres et que roucoulaient les chanteurs.
Des idées diamétralement opposées les unes aux autres s’établissent dans la même tête, et y existent simultanément. […] Les opinions les plus absurdes, les maximes les plus détestables entrent dans la tête des hommes, dès qu’on leur a donné la forme d’une idée générale.
Il fait de ses mains des expériences sur la réflexion de la lumière dans le vide, sur l’augmentation du poids dans les métaux calcinés, sur la renaissance des parties coupées dans les animaux, et cela en véritable savant, avec insistance et répétition, jusqu’à couper la tête à quarante escargots et limaces, pour vérifier une assertion de Spallanzani. — Même curiosité et préparation dans tous ceux qui sont imbus du même esprit. […] Au commencement, point de définitions abstraites : l’abstrait est ultérieur et dérivé ; ce qu’il faut mettre en tête de chaque science, ce sont des exemples, des expériences, des faits sensibles ; c’est de là que nous extrairons notre idée générale.
On les apprend avec une secrète joie, on a plaisir à les savoir ; mais il n’en passe rien de la tête au cœur, et elles n’ont aucun effet appréciable sur la vie morale. […] « Quand vous avez un sujet à traiter, dit-il, n’ouvrez aucun livre, tirez tout de votre tête. » Descartes n’eût pas conseillé autre chose, ni Pascal, si ravi de trouver un homme où il croyait rencontrer un auteur.
Édouard Dujardin nous le rappelle qui inscrit pour épigraphe en tête de ses Hantises (1886) : « Seule vit notre âme » et qui cite pour référence cette pensée de Gourmont : La seule excuse qu’un homme ait d’écrire, c’est de s’écrire lui-même, de dévoiler aux autres la sorte de monde qui se mire en son miroir individuel. […] Une étude d’ensemble sur son œuvre s’imposerait ici si je ne craignais les redites et qu’elle ne fît double emploi avec celle que j’ai déjà publiée en 1911 en tête de l’Assomption de Paul Verlaine, parue aux éditions du Mercure de France.
Nous avons déjà cité ces vers en parlant du Misanthrope : Tout n’irait que mieux Quand de ces médisants l’engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière. […] Combien d’esprits du premier ordre, et Voltaire en tête, les ont alternativement préférés !
Ce sont des hommes qui ont nos idées et qui les ont dans la mesure et dans le sens où il nous serait bon de les avoir, qui entendent le monde, la société, particulièrement l’art d’y vivre et de s’y conduire, comme nous serions trop heureux de l’entendre encore aujourd’hui ; des têtes saines, judicieuses, munies d’un sens fin et sûr, riches d’une expérience moins amère que profitable et consolante, et comme savoureuse. […] Il s’enquiert de ceux qui l’ont retenu par force dans le premier moment, et les chasse tous de sa maison, moins par colère réelle que par feinte, et pour servir d’exemple à ceux qui seraient tentés dans la suite d’user de sa faiblesse pour empiéter en quoi que ce soit : « Car il étoit maître, dit Commynes, avec lequel il falloit charrier droit. » Avant même d’avoir retrouvé toute sa tête, il fait semblant de comprendre les dépêches qu’on lui apporte et qu’on lui lit ; il les prend en main, et fait mine de les lire à son tour, bien qu’il soit encore hors d’état d’y rien voir : c’est le roi qui se réveille en lui avant l’homme.
Les régalades continuent sur toute la route au retour : l’ambassadeur et l’abbé ne se lassent pas de tenir tête aux grands seigneurs du pays et de s’enivrer à la polonaise, pour soutenir l’honneur du roi leur maître. […] Ces grandes vues, encore une fois, c’était de plaire sans doute au Dauphin qui devait régner, et de placer l’enjeu sur sa tête.
Il faut voir dans le texte (car les meilleures traductions sont pâles en ces endroits) avec quelle effusion il célèbre ce beau génie, le seul que le peuple romain ait produit de vraiment égal à son empire : « Je te salue, ô toi, s’écrie-t-il, qui le premier fus nommé Père de la patrie, toi qui le premier méritas le triomphe sans quitter la toge… » À quelques livres de là nous apprenons à regret que le fils indigne de l’illustre orateur était un buveur éhonté ; qu’il se vantait d’avaler d’un seul trait des mesures de vin immenses ; qu’un jour qu’il était ivre, il jeta une coupe à la tête d’Agrippa : « Sans doute, dit ironiquement Pline, ce Cicéron voulait enlever à Marc-Antoine, meurtrier de son père, la palme du buveur. » Le livre de Pline sur l’Homme est rempli de particularités, d’anecdotes intéressantes et qu’on ne trouve que là. […] » C’était pour ajouter une observation de plus à son grand ouvrage, qu’étant à Misène à la tête de la flotte, au moment où l’éruption du Vésuve se déclara, Pline alla droit au péril, pour y saisir de plus près ce mystère des causes dont il était si curieux.
Le seul inconvénient de ces premiers volumes de Mélanges, c’est d’être à peu près introuvables pour le vulgaire des lecteurs ; car ils n’ont été tirés qu’à un très petit nombre d’exemplaires, et pour autant de têtes seulement qu’il y avait de membres. […] Si l’on parcourt la liste des membres actuels, imprimée en tête du volume de Mélanges que nous annonçons, on y remarque des noms d’amateurs qui sont, à bon droit, connus pour avoir su réunir des collections uniques en leur genre ; M.
Lui, l’observateur intègre et rigoureux, qui excellait à approfondir, à analyser et à décrire une situation politique, et à chercher les racines des choses bien au-dessous des surfaces, il n’est pas douteux que, s’il avait vécu jusque-là et s’il eût conservé jusqu’à la fin sa fermeté de pensée, il eût plus d’une fois froncé le sourcil et remué la tête aux discours de ceux qui se seraient félicités devant lui d’avoir à jamais conquis et de posséder pleinement et sûrement le régime tant souhaité. […] Lorsque Genève fut annexée à la France (avril 1798), trois Genevois furent, par le traité de réunion, déclarés à jamais privés et exclus de l’honneur d’appartenir à la nation française, et nommément à leur tête Mallet du Pan.
Ce n’est pas que je n’eusse la tête encore passablement garnie ; mais la garniture paraissait un peu trop antique, et je craignais qu’elle ne blessât enfin les yeux d’Amarante ; c’est comme je nomme la belle qui maintenant tient mon cœur. […] Ce petit colloque qui se prolongeait, mit en émoi quelques-unes des têtes les plus vives de l’Académie.
Carrel, en effet, n’avait pas seulement à combattre le gouvernement qui était en face de lui, il avait à côté et en arrière à tenir tête aux ardents et aux brouillons dont il disait : « Leurs qualités ne servent que dans les cas tout à fait extraordinaires ; … leurs inconvénients sont de tous les jours. » Complètement étranger (est-il besoin de le dire ?) […] Et notez que, de plus que Charles XII, il avait en même temps à tenir tête à plus d’un turbulent dans le logis.
Et il lui expose les belles et grandes charges où Dieu l’a appelé, où la reine leur mère l’a élevé, et où le tient le roi Charles IX leur frère ; il craint que ce roi, courageux comme il l’est, ne s’amuse point toujours à la chasse, et ne devienne ambitieux de se mettre à la tête des armées dont il lui a laissé le commandement jusqu’ici. […] Il semblerait, en vérité, à lire ces lettres, que Marguerite n’a point aimé de cœur, mais plutôt de tête et d’imagination ; que, ne sentant proprement de l’amour que le physique, elle se croyait tenue d’en raffiner d’autant plus l’expression et de pétrarquiser en paroles, elle qui était si positive dans le procédé.
Il doit loger tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, et chacun d’eux le rebute ; le voilà dans la rue avec son valet, ne sachant où donner de la tête, ne voulant plus d’une hospitalité qui est au prix de tant d’avanies, quand un ami sensé lui indique le bon moyen de se faire soigner et respecter : c’est de s’en venir chez lui, de s’y faire apporter, au su et vu de tous, un coffre-fort bien lourd, et d’y compter ses écus d’une façon bien sonnante. […] À le voir, la tête haute et si bien conservé, rien n’annonçait sa fin prochaine.
quand il s’agit de placer des fadaises, la tête d’une femme a plus d’étendue qu’on ne pense. » Dans La Sérénade il y a un certain Champagne qui est bien l’ivrogne le plus naturel et le plus franc. […] Ce grand roi avait régné trop longtemps ; il en était résulté, durant les quinze ou vingt dernières années, un régime convenu et hypocrite sous lequel couvaient et levaient déjà la tête les vices et les ridicules d’un certain genre, qui n’attendaient plus que le jour et l’heure pour déborder.
Quand on prend le volume des Fables à ce VIIe livre et qu’on se met à le relire de suite, on est ravi ; « c’est proprement un charme », comme le dit le poète dans la dédicace ; ce ne sont presque que petits chefs-d’œuvre qui se succèdent, Le Coche et la Mouche, La Laitière et le Pot au lait, Le Curé et le Mort, et toutes celles qui suivent ; à peine s’il s’en glisse, parmi, quelqu’une de médiocre, telle que La Tête et la Queue du Serpent. […] Cette manière de l’entendre est étroite et bien peu poétique ; et si, parlant auprès des grands et des puissants, il ne retenait pas la leçon qui lui échappait sur eux, il songeait certes encore moins à flatter le peuple, ce peuple d’Athènes qu’il appelle quelque part l’« animal aux têtes frivoles ».
C’est ce qu’on nous a parfois reproché en nous disant que nous manquions de carrure, que nous n’appuyions pas assez, mais quand on nous accordait la carrure (que nous savions obtenir aussi) on nous jetait à la tête la monotonie de nos moyens, et si c’était trop étrange, on se rattrapait en nous rejetant à la tête les rythmes boiteux.
Je n’ai rien su que ce que j’ai trouvé, et quand il m’est entré dans la tête des opinions qui étaient aussi celles des autres, c’est que mes recherches comme les leurs y avaient abouti. » Un peu plus tard, traitant des signes, il ne voulut ouvrir aucun des ouvrages de ses prédécesseurs, et expliqua son étrange refus comme Descartes : « Notre première raison, c’est que les idées qu’ils nous suggéreraient gêneraient la liberté de notre esprit qui aime à se conduire à sa façon, et dépouilleraient pour lui cette recherche de son plus grand charme, qui est dans la recherche même plutôt que dans le résultat qu’elle peut donner à la science ; la seconde, c’est que les idées d’autrui, quand nous n’avons pas d’abord exploré nous-même la matière à laquelle elles se rapportent, n’ont pour nous qu’un sens vague, et nous troublent plutôt qu’elles ne nous éclairent54. » Cette habitude et ce goût sont le signe du véritable philosophe. […] Jouffroy, quoique philosophe officiel, osait dire que sa tête est invulnérable, et bien au-dessus de nos coups58.
Bernard Bouvier en tête de son édition, et son livre en suédois, qui représente aujourd’hui le tableau général le plus complet d’Amiel, — le chapitre des Nouveaux Essais de psychologie contemporaine que l’illustre doyen des études amielliennes, M. […] Le professeur comptait-il vivre dans sa famille de neuf femmes, pour avoir cuisinière sérieuse et lingère, et n’agir qu’à sa tête ? […] À certains moments, elle fait sa « tête de fer » et on doit croire qu’une fois mariée la tête deviendrait d’acier trempé. […] Bergeret, — le Journal de Genève, vétéran chevronné de la conspiration du silence, — le concierge Légion, du Presbytère, qui prend la tête, les cent têtes de la conspiration inverse, celle du bruit autour des amitiés féminines d’Amiel. […] Tête complète et profond diadème, Je suis en toi le secret changement.
Sa Jobbie, par exemple, est une jolie et svelte Écossaise, qu’on dirait la sœur d’Ariel : on la croit légère, elle ne l’est pas ; on la croit une enfant, mais elle a vu passer le noble et beau seigneur, elle se l’est choisi tout bas, et lorsqu’il se marie à la fière Lucy, au sortir de cette noce à laquelle elle a assisté parée et comme riante, elle arrache les fleurs de sa tête, et cache sous ses mains sa pâleur de statue ; mais nul ne saura jamais son secret : Oui, qu’on te croie heureuse, ô ma Jobbie !
Si l’histoire du saint personnage n’est écrite de main habile et par une tête qui soit au-dessus de toutes vues humaines, autant que le ciel est au-dessus de la terre, tout ira mal.
Si l’on parle d’Anacréon, même aux gens les moins lettrés, tout le monde le connaît : c’est un vieillard à barbe longue et blanche, qui passe sa vie sous des platanes, la tête couronnée de roses, la coupe en main, et au milieu de jeunes esclaves d’Ionie.
Depuis les premiers débuts, qui le placèrent à la tête des imitateurs de Walter Scott, M.
L’attitude de l’un et de l’autre y répond exactement à leurs fonctions respectives dans les sociétés occidentales : elle, pliante, à demi blottie, se prêtant avec une soumission volontaire aux mouvements qu’il imprime ; lui, plus ferme sur ses jarrets, la tête plus droite, commandant et dirigeant les évolutions, enfermant sa compagne dans une étreinte qui à la fois la détient et la défend, et, là comme au foyer, jouant son rôle de protecteur respectueux et tendre.
Certains historiens, frappés de voir ces êtres d’exception dépasser du front la foule environnante, ont cru qu’on pouvait les isoler et que, pour dérouler l’évolution littéraire d’un peuple, on pouvait se borner à courir de l’une à l’autre de ces têtes lumineuses.
Une circonstance déjà remarquée favorisa cette influence : à la tête du parti des mœurs était madame de Montausier, appelée à la cour de Louis XIV comme la représentante de la société des honnêtes femmes, avec laquelle le jeune monarque avait voulu se mettre en bonne intelligence, dont il voulait être l’allié, en attendant qu’il se sentit la force d’en devenir l’ami.
Le 26, madame de Sévigné écrit : « On la croit toute rétablie dans sa félicité. » Enfin, le 2 septembre, elle raconte à sa fille que « la vision de madame de Soubise a passé plus vite qu’un éclair… Au jeu, elle a la tête appuyée familièrement sur l’épaule de son ami.
Persée, & la tête de Méduse hérissée de serpens, le Héros vainqueur de l’hydre de Lerne, & le jeune Ganimede enlevé par l’oiseau de Jupiter ; la triste Andromede enchaînée à son rocher, Céphée son pere, Cassiopée sa mere, éplorée, s’arrachant les cheveux, & d’autres sans fin ont peuplé la voûte azurée.