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1780. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Nous lui rendons justice sous ce rapport : ni Aristophane, ni Arioste, ni Voltaire, ni Beaumarchais, ni Camille Desmoulins, ces dieux rieurs de la facétie, n’ont surpassé ce jeune Allemand dans cet art méchant d’assaisonner le sérieux de ridicule et de mêler une poésie véritable à la plus cynique raillerie des choses sacrées.

1781. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Quand Couthon disait : « Nous préparons un rapport sur une fête à l’Éternel », il y eut des grincements de dents parmi les montagnards.

1782. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Pour ressentir ce que nous ne pouvons qu’indiquer, il faut donc ouvrir le livre de l’auteur, il faut se mettre en rapport direct et intime avec sa propre pensée ; il faut ici, par exemple, le suivre lui-même dans cette expédition faite sur la foi d’un homme peut-être en démence, qui porte, comme un talisman, ce scarabée d’or, de la morsure duquel il semble mourir !

1783. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

La peinture de mademoiselle Eugénie Gautier n’a aucun rapport avec la peinture de femme, qui, en général, nous fait songer aux préceptes du bonhomme Chrysalde.

1784. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Avec l’attrait de curiosité qui nous fait épier et réunir les mille rayons épars, à longues distances, dans les vastes cieux de l’imagination, il nous serait aisé d’apercevoir un rapport d’émotions entre ces élans de mystique amour et les prières de plus d’un pieux sectaire moderne.

1785. (1739) Vie de Molière

Tous les grands talents étaient employés aux divertissements du roi, et tout ce qui avait rapport aux beaux-arts était honorable.

1786. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Elle a cru, sur les rapports d’Atalide et sur quelques faibles apparences, à l’amour de Bajazet. […] Dans Claudie, le rapport est sensible entre la philosophie rustique du père Rémy, née de la vie en pleine nature, et le sentiment chrétien de justice et de pardon qui triomphera au dénouement. « Salut à la gerbe ! […] Il est vrai que, de son côté, l’auteur de Hernani est quelque peu parent de l’auteur du Cid, — et que le romantisme lui-même a quelque rapport avec la littérature du temps de Louis XIII, — autant que cela est possible à travers deux siècles et après qu’il a coulé tant d’eau sous les ponts. […] » On le voit, les deux pièces que je viens de raconter n’ont aucun rapport entre elles, sinon qu’elles sont nouées et dénouées l’une et l’autre par le même accident extérieur.

1787. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Un critique a le droit de parler de lui-même en tant que critique, et dans ses rapports avec les choses qu’on lui demande de juger. […] Il me fait remarquer que ce quatrième acte, qui, selon moi, « n’a pas ombre de rapport avec le drame », s’ouvre par une scène où Saint-Mégrin reçoit le billet écrit par la duchesse, et se termine par une autre scène très dramatique, celle où le roi ayant retenu son favori pour lui donner une leçon d’escrime, Saint-Mégrin sent que l’heure passe, et se désespère. […] Au reste, tandis que dans l’amour d’Arnolphe pour Agnès il n’y a qu’un écart démesuré des âges, il y a, dans l’amour de Bélise pour Clitandre, un renversement de leurs rapports normaux, ce qui est plus grave. […] Je cherche en vain… Quelques-uns de ces tableaux n’ont qu’un très léger rapport avec l’histoire de Germinie, ont une valeur uniquement pittoresque : et, d’autre part, certaines scènes très importantes, essentielles même, où manquent tout à fait ou sont mises en récit : par exemple, la scène, — très cruelle et très belle, — où Germinie avoue son état à la mère Jupillon et où la grosse femme joue l’affreuse comédie que vous vous rappelez ; ou bien celle où Jupillon, après avoir lâché Germinie, la rencontre au moment ou il vient de tomber au sort et reprend possession de la pauvre fille ; ou encore la première rencontre de Germinie et de Gautruche.

1788. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

L’œuvre : un « Voyage au Val d’Andorre » et deux rapports édités par l’Imprimerie nationale du temps où Loisillon était surintendant des Beaux-Arts.

1789. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Son Victor Hugo, dans le Rapport sur les progrès de la poésie, est un morceau achevé. […] » Le soir même, un rapport signalait à qui de droit ce défenseur des antiquités. […] Ou bien encore : Essai sur les mœurs, considérées dans leurs rapports avec les institutions. […] Il faudra désormais ajouter à ces témoignages si concordants, le rapport détaillé, coloré, pittoresque, où M. de Vogüé résume les occupations quotidiennes d’un député consciencieux.

1790. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Cependant le tribunal sanguinaire du prince, les conseillers intimes de ses fureurs, Poppée et Tigellin, sont rassemblés184 : le tribun fait son rapport. […] Lorsqu’un peuple les désire, l’imagination agitée par le malheur, et s’attachant à tout ce qui semble lui en promettre la fin, invente et lie des événements qui n’ont aucun rapport entre eux. […] Nos autres aristarques n’en savent pas plus que celui qui a écrit ce qui suit : « Il est impossible de lire les ouvrages de Sénèque sans se sentir plus indépendant du sort, plus courageux, plus affermi contre la douleur et la mort, plus attaché à ses devoirs, plus éclairé sur ses besoins réels ; enfin, meilleur sous tous les rapports, et surtout plus sensible aux charmes de la vertu. » Un de nos anciens écrivains avait pensé de Sénèque comme le moderne estimable que nous venons de citer. « Pour se résoudre contre les durs et fâcheux événements de la vie, acquiescer doucement à la Providence ; pour mépriser le moment et aspirer à l’immortalité bienheureuse ; pour réprimer l’insolence des passions étranges qui nous emportent souvent haut et bas et pour jouir d’un grand repos parmi tant de tempêtes et naufrages, je ne sache, entre les païens, historien, philosophe, orateur, ni auteur quelconque que je voulusse préférer à Sénèque.

1791. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Ces chœurs récitaient habituellement des strophes morales ayant rapport à la pièce qu’on représentait. […] Ils prirent des costumes en rapport avec leur caractère et leur physique. […] Quarante articles réglaient tout ce qui avait rapport : 1º A l’administration, aux parts bénéficiaires des acteurs, à leurs devoirs, à leurs droits, à leurs pensions de retraite ; 2º aux retenues pour l’Hôpital général, pour l’Hôtel-Dieu, pour le traitement des employés ; 3º à la tenue des archives ; 4º à la composition du conseil de la troupe, et enfin à tout ce qui concernait l’organisation complète de cette société. […] Malheureusement chez ce poëte, qui aurait dû naître sur les bords de la Garonne plutôt que sur les rives de la Saône, les actions étaient peu en rapport avec le langage. […] Sous ce dernier rapport, il est fâcheux que Boursault ne vive pas de nos jours, il eût pu facilement doubler sa pièce.

1792. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

À de certains moments, elle paraît avoir de bons ou d’assez bons rapports avec sa détestable rivale : c’est qu’elle l’a récemment vaincue. […] Enfin, Potterat lit les journaux, lit le rapport de la Commission belge sur les atrocités commises en Belgique par les Allemands. […] Il les embrouille ; il mêle le théâtre et les iambes ; il réunit en un poème des fragments qui n’ont pas de rapport ensemble. […] Il a écrit sur toutes choses, anciennes ou récentes, sur la philosophie, l’histoire et la science, sur la théologie et la littérature, et sur l’art, et sur les mœurs, et sur les gens, sur le détail et sur la totalité de ce qui existe ou n’existe pas, sur les anecdotes et les rapports qu’elles entretiennent avec l’infini. […] Ceux qui sont vrais aujourd’hui seront faux demain, parce que leur exactitude est en rapport, non pas avec une réalité immuable, mais avec une réalité mobile et changeante » et, cette réalité mobile et changeante, c’est nous, ce n’est que nous, il y a la science ?

1793. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Il me fit prier de passer à son cabinet et, à peine entré, me tendant les épreuves : — Lisez, me dit-il, les passages marqués au crayon rouge, et dites-moi si, dans les bons rapports où je suis et tiens à rester avec M.  […] Quel rapport y a-t-il, je vous prie, entre cette chose et les égorgements victorieux du roi Guillaume ? […] Il avait avec Claude Bernard de fréquentes relations de séance et d’Académie, et avec moi quelques rapports seulement de civilité académique.

1794. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Excellent sous le rapport historique, mais écrit dans un langage inanimé, ce travail n’a pas porté les fruits qu’il devait porter. […] Sous ce rapport, l’ouvrage de l’historien français mérite les plus grands éloges. […] La plupart des idées qui ont cours aujourd’hui, dans le domaine historique, n’ont pas d’autre origine., Envisagée sous le rapport scientifique, l’Histoire de la Civilisation européenne et de la Civilisation française peut prétendre au premier rang, et c’est un droit que personne ne voudra lui contester, l’auteur a interrogé les documents originaux avec la patience d’un bénédictin, et nous présente, sous une forme précise, ce qu’un esprit vulgaire démêlerait à grand peine dans ce chaos de pièces très authentiques, mais d’une lecture très laborieuse.

1795. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Il faut se dire, pour s’expliquer ce peu de succès personnel, à une époque déjà si raffinée de la société, que Racine était sans doute, de sa personne, bien bourgeois, bien auteur, bien rangé dans sa classe par ses habitudes, bien peu en rapport avec les tendresses touchantes que son talent mettait en action sur la scène.

1796. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Fallait-il quelle fît table rase de toutes les idées que l’éducation lui avait acquises, afin de purifier, d’affranchir son goût, de le rendre à l’état de nature, et de pouvoir le mettre désormais en rapport direct avec les œuvres du génie, sans l’intermédiaire de ces idées ?

1797. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

En attendant, je vais m’occuper de mon âme et voir où elle en est dans ses rapports avec Dieu depuis huit jours.

1798. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

…”   « Mon frère était alors accablé par un grand chagrin de cœur ; je ne peux publier de sa volumineuse correspondance que ce qui a rapport à lui ou à ses œuvres, et le montrer que sous l’aspect de fils ou de frère ; ces restrictions privent le public de quelques pages intéressantes, notamment de celles qu’il m’adressa après la mort d’une personne bien chère.

1799. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Les ministres répondirent que c’était impossible, puisque le matin même ils devaient aller faire leur rapport à l’Empereur résidant à Saint-Cloud, et qui vers midi partait pour son voyage de Saint-Quentin et des Pays-Bas.

1800. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Dans l’après-midi, je n’eus pas le temps de m’occuper de ses allées et venues ; mais, d’un coup d’œil en passant, je pus m’assurer que, sauf les quelques minutes de relâche où son gazouillement frappait mon oreille, la construction avançait avec un degré d’activité en rapport avec l’importance de l’ouvrage.

1801. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Rapports de la population avec les gouvernements, les lois et la religion ; constitution économique du commerce ; proportion des peines aux délits ; réduction de toutes les lois françaises en un code unique ; la liberté, pour attirer les étrangers par l’opulence qui la suit toujours ; l’égalité, pour porter l’abondance et la vie dans tout le corps politique ; la tolérance religieuse, pour assurer l’autorité du prince et la stabilité de l’Etat : voilà quelques-unes des nouveautés que Montesquieu proclame avec l’air de n’y penser que par plaisir, répandant à la fois les doutes, les vœux de réforme, les critiques déguisées du temps présent, tout, excepté des craintes sur le prix dont la France devait payer un jour ces conquêtes.

1802. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Ce jargon étemel de la froide ironie, L’air de dénigrement, l’aigreur, la jalousie, Ce ton mystérieux, ces petits mots sans fin, Toujours avec un air qui voudrait être fin ; Ces indiscrétions, ces rapports infidèles, Ces basses faussetés, ces trahisons cruelles ; Tout cela n’est-il pas, à le bien définir, L’image de la haine et la mort du plaisir ?

1803. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Il ne tire du sujet que des idées importantes ; aucune qui soit de trop, ou qui n’ait avec l’objet du sermon le rapport du chemin au lieu où l’on va.

1804. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Au mois de septembre 1794, sur un rapport de Lakanal, où il est dit que « le Contrat social semble avoir été fait pour être prononcé en présence du genre humain, et pour lui apprendre ce qu’il a été et ce qu’il a perdu », la Convention décrétait l’apothéose de J.

1805. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

C’est pour n’avoir pas compris la différence de ces deux âges de l’humanité que l’on fait tant de sophismes sur les rapports de l’Église et de l’État.

1806. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

17 août Lu au Havre un discours intitulé : Des rapports de la politique avec les lettres, prononcé par M. 

1807. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

* * * — Rien de bon, avec une maîtresse, comme des rapports simplement charnels, mêlés à une véritable amitié de camarade.

1808. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Margueritte allant voir, ces jours-ci, un ami de son père, au Sénat, a été mis en rapport avec Anatole France, qui lui a dit : « Oui, oui, c’est entendu, Flaubert est parfait, et je n’ai pas manqué de le proclamer… Mais au fond, sachez-le bien, il lui a manqué de faire des articles sur commande… Ça lui aurait donné une souplesse qui lui manque. » Et peut-être le critique du Temps a-t-il raison.

1809. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Elle comprend donc deux éléments associés en un rapport infiniment variable : l’un de reproduction de la nature, l’autre d’altération, d’arrangement, d’idéalisation et d’excès.

1810. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Celui qui a inventé ce prosternement intérieur de l’âme a inventé le seul rapport de l’âme à Dieu.

1811. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Les rapports qu’il avait eus avec eux dans leur jeunesse, dans leurs revers, dans leurs légations, le rendaient éminemment propre à traiter avec eux presque familièrement les grandes affaires.

1812. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Il y a plus de rapports qu’on ne le suppose entre la vie et le goût.

1813. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

Les circonstances dans lesquelles les couches de sédiment se déposent sont probablement beaucoup plus complexes qu’on ne le croit généralement ; mais toutes pourraient être ramenées à quelques lois générales, ou plutôt à des rapports entre la vitesse d’oscillation du sol et la vitesse d’accumulation des sédiments.

1814. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

Et voilà ce qu’on apelle l’entrevue de trois personnes liées par les rapports les plus doux, les plus violents, les plus sacrés de la vie.

1815. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Suspendre une excommunication qui ne suffisait plus et qui devait descendre du monde spirituel pour s’incarner dans le châtiment matériel de l’hérésiarque, accessible à ce seul châtiment, n’était pas seulement le mal irréparable d’une perte de temps dans un incendie ; c’était aussi le renversement accepté des rapports qui devaient exister entre le Saint-Siège indéfectible et la folle personnalité d’un mauvais moine !

1816. (1903) La renaissance classique pp. -

Rejetant tout système préconçu qui serait étranger à l’art, ne nous préoccupant ni des sciences ni des philosophies, nous tenterons d’étudier les êtres en eux-mêmes et dans leurs rapports vitaux avec leurs milieux.

1817. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Oui, nous sommes, sous ce rapport, plus vieux que nos pères. […] C’est tout simplement du panthéisme sous une nouvelle forme, du panthéisme immatériel, spiritualisé, mais proche voisin de l’autre ; car, dès l’instant que l’âme est Dieu, l’homme qui, d’après Saint-Martin, n’est qu’une âme, est aussi Dieu ; les objets extérieurs qui, toujours d’après le théosophe, n’existent que par leurs rapports avec l’âme, sont Dieu : le monde est Dieu ; le vieux Pan reparaît, tenant d’une main les mythes sensuels de la Grèce, de l’autre l’immobile cosmogonie de l’Orient ; et cet excès, ce raffinement, cette débauche de spiritualisme, tourne, en définitive, au profit de la matière.

1818. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

— On pourrait aussi, si vous le préfériez, faire deux volumes sur la police secrète du roi Nicolas, dans ses rapports avec la pèche aux perles à la côte de la Californie. ou deux volumes sur les votes secrets des deux chambres, depuis 1815 ; ou sur le magnétisme animal, le mesmérisme jugé par un réfugié italien, ou enfin une suite de révélations sur les derniers moments de Sésostris, de Rhamsès, de Juvénal, de Talma et de Lafayette, par un ancien professeur de trombone… — Qu’en pensez-vous ? […] L’un d’eux a reçu directement de moi l’envoi des numéros de l’Indépendant qui contenaient mes lettres. lime les a demandées par une lettre à mon adresse, Montagne-aux-Herbes-Potagères, et il n’y a pas la moindre équivoque dans les rapports que je cite ici sur mon nom qu’on semble ne pas vouloir admettre.

1819. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Même ils chargent la pièce d’incidents qui n’ont aucun rapport avec l’action principale, — et cela, pour se rapprocher davantage de la réalité, « les drames de la vie réelle ne suspendant pas le cours ordinaire de l’existence, et leur développement étant entrecoupé de mille circonstances étrangères plus ou moins banales Par suite, nulle unité d’action. […] Pour parler sérieusement, il y a évidemment quelque rapport, soit dans le sujet, soit dans la forme, entre la Marchande de sourires et une tragédie antique. […] Alceste, Hamlet, Polyeucte ne courent pas les rues… » Sauf l’amusant passage que j’ai souligné, tout cela, comme je vous en ai prévenus, n’a point rapport à ce qui nous occupe ; mais voici que nous y venons : « Alceste, continue M.  […] Je vous remets sous les yeux la liste complète des personnages de Turcaret : Turcaret, d’abord, enrichi par l’usure, la concussion et le vol ; qui, abandonné de sa femme, refuse de lui payer la pension qu’il lui a promise, fait des folies pour une… « baronne coquette » (ceci est un euphémisme), lui jurant de l’épouser et se croyant très fort ; La baronne, une coquine qui non seulement plume de ses mains Turcaret, mais se fait la complice d’escroqueries toutes pures ; Un joli chevalier, qui vit aux dépens de la baronne, la vole pour le plaisir et, par exemple, se fait donner par elle, sous prétexte de dettes de jeu, un diamant qu’il garde, puis de l’argent pour retirer le diamant, etc… ; Un marquis toujours ivre et qui exploite les vieilles femmes ; Un valet, Frontin, dont les rapports commerciaux avec Lisette sont exprimés par cette périphrase : « Elle est sous ma tutelle ; j’ai l’administration de ses gages et de ses petits profits, et j’ai soin de lui fournir tous ses petits besoins », et qui vole jusqu’à 40, 000 francs ; Lisette, complice de Frontin ; Finet, faussaire, autre complice de Frontin ; Mme Turcaret, une vieille folle qui, venue à Paris, se donne pour comtesse, s’accroche aux jeunes gens, et a la manie de leur donner son portrait (elle l’a donné au chevalier et au marquis) ; Mme Jacob, sœur de Turcaret, « marchande à la toilette » (on sait ce que cela veut dire, particulièrement dans l’ancien répertoire) ; Flamant, trop bête pour être coquin ; M.  […] Vous avez sûrement fait cette innocente remarque : les rapports entre l’Académie et la Comédie-Française, ces deux grandes compagnies, dont la plus solennelle n’est peut-être pas celle que vous pensez, n’ont jamais été meilleurs que depuis deux ou trois ans.

1820. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Il y avait en lui un archéologue, un architecte, un tapissier, un tailleur, une marchande à la toilette, un commissaire-priseur, un physiologiste et un notaire : ces gens arrivaient tour à tour, chacun lisant son rapport ; le plus détaillé du monde et le plus exact ; l’artiste écoutait scrupuleusement, laborieusement, et son imagination ne prenait feu que lorsqu’il avait amoncelé en façon de foyer cet échafaudage infini de paperasses. […] Concluez hardiment qu’un écrivain ou un artiste, même lorsqu’il rêvasse dans un fauteuil ou qu’il flâne sur le boulevard, se donne autant de mal qu’un autre, et que les trois ou quatre cents pages barbouillées d’encre auxquelles de loin en loin aboutit son effort, contiennent autant de travail que les rapports d’un secrétaire de préfecture, les écritures d’un caissier ou les requêtes d’un avoué. […] Un chancelier de France ouvrant le conseil lors d’un avènement n’eut pas mieux parlé que lui après la mort de son père ; la petite oraison funèbre qu’il prononce est d’une pompe et d’une convenance accomplies ; son exposé des affaires, son rapport sur le partage du royaume feraient honneur à un conseiller d’État. […] Il assembla les traits qui avaient rapport à son office, les écrivit, puis, pour étudier les précédents et les modèles, se mit à extraire Mézerai, Siri, et à dépouiller toutes sortes de Mémoires, d’instructions et de lettres, transformant sa sinécure en un fardeau de lourd labeur.

1821. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

… Vous entendez, monsieur Jack, vous serez élevé avec un fils de roi — Oui, reprit gravement l’instituteur, j’ai été chargé par Sa Majesté dahomienne de l’éducation de Son Altesse royale, et je crois, sans me vanter, que je suis arrivé à en faire un homme remarquable sous tous les rapports. […] Il y a certainement, peu de rapport entre le décor riant qui nous entoure ici et ces marécages désolés ; cependant, ce clair de lune sur l’eau, me les rappelant tout à l’heure…, et ces beaux cygnes qui dorment là me faisaient songer à mes dragons d’escorte, immobiles comme eux dans leurs manteaux blancs… Le régiment, en attendant de nouvelles instructions, gardait ses rangs, l’arme au pied. […] Il avait toujours montré dans les rapports que nous avions avec lui une politesse bienveillante et digne, mais froide et réservée. […] Mes premiers rapports avec l’araignée ne furent rien moins qu’agréables.

1822. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

En ces moments de dissolution de doctrines et de cohue universelle, à tout prix il importe d’avoir au dedans de soi, dans son caractère, dans sa conduite, des points invincibles et inexpugnables, fussent-ils isolés et sans rapport avec le reste de nous-même, — oui, des espèces de rochers de Malte ou de Gibraltar où l’on se rabatte en désespoir de cause et où l’on maintienne le drapeau.

1823. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

. — Sur ces rapports de, Pascal et de Méré, M. 

1824. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

On lit la formule de convocation, et le conseil note les noms de ceux qui manquent à l’appel ; puis il fait son rapport et annonce que César « confère à l’homme qu’il aime, au très-honoré Séjan » la dignité et la puissance tribunitienne.

1825. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

« Je suis à Mantoue, écrit-il à son ami Licinio, logé auprès de l’illustrissime prince, servi par ses domestiques de tout ce que je puis désirer, fêté par Leurs Altesses sous tous les rapports ; ici je jouis d’une bonne table, d’excellents fruits, d’un pain savoureux, d’un vin doux et sucré, tel que mon père l’aimait tant, d’admirable poisson, d’abondant gibier et surtout d’un air pur ; peut-être cependant, ajoute-t-il, que l’air de Bergame, ma patrie, est encore plus sain… Je veux rester à Mantoue, parce que mon appartement y est magnifique, et que le prince m’y comble de courtoisie ; j’y veux jouir d’abord de tout l’été et même de l’hiver prochain.

1826. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

Et dans les incertitudes de sa route, dans ses scrupules et ses rapports pesants, quel sentiment doit l’enflammer et peut l’exalter dans nos jours de froideur et de découragement ?

1827. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

« Ayant éprouvé la mauvaise foi des marchands, dans mes rapports d’intérêt avec Altoviti, je retournai très mécontent à Florence, où ma première visite fut pour le duc, qui était à son château au-dessus du pont des Rifredi.

1828. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

“Ces six mois célestes de ma vie”, comme je les appelle, ce mélange de sentiments tendres, fragiles et chrétiens, qui faisaient un charme, cela en effet ne pouvait durer ; et ceux de mes amis (il en est) qui auraient voulu me fixer et comme m’immobiliser dans cette nuance, oubliaient trop que ce n’était réellement qu’une nuance, aussi passagère et changeante que le reflet de la lumière sur des nuages ou dans un étang, à une certaine heure du matin, à une certaine inclinaison du soir. » II Mais ce que j’ignorais et ce que votre Préface m’apprend, c’est que le sceptique le plus résolu et le plus cynique du siècle, Beyle, l’auteur le plus spirituel de ces derniers temps, l’homme en apparence le plus antipathique à ce spiritualisme pieux dont les Consolations étaient débordantes, eut des rapports d’enthousiasme avec vous, et vous tendit les bras dès qu’il les eut lues.

1829. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

« Si Votre Excellence soutient, dis-je alors, que le monde est inné dans le poète, elle ne parle sans doute que du monde intérieur, et non du monde des phénomènes et des rapports ; par conséquent, pour que le poète puisse tracer une peinture vraie, il a besoin d’observer la réalité.

1830. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Les Nibelungen sont, sous le rapport historique, le plus grand témoignage de cette vérité.

1831. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

La commission s’est livrée avec la plus grande activité à ce travail, et elle en a publié le résultat à Edimbourg en 1805, dans un rapport rédigé par M. 

1832. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Aimer les hommes, c’est oser, entre eux et nous, un rapport, dont nous restons, toujours le terme premier.

1833. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Le jeune Benedetti s’était trouvé en rapport avec le ménage, et lui donnait à dîner la veille de leur départ.

1834. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Quel rapport des polissons de Collège qui vivent de petits larcins, dans des lieux de débauches obscurs, peuvent-ils avoir avec la Cour magnifique & voluptueuse d’un Empereur ?

1835. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Cette règle s’applique même aux diverses races humaines, et aux divers représentants de ces races ; car les nations les moins avancées comme civilisation, et les individus les moins développés sous le rapport intellectuel, multiplient plus rapidement que les autres, ou plutôt comptent plus de naissances avec plus de morts, ce qui leur donne une vie moyenne moins élevée, et les soumet ainsi à une sélection naturelle plus rigoureuse.

/ 1917