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1495. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Cette expression même de « réalisme » est nouvelle, au moins dans l’acception qu’elle reçoit depuis quelques années. […] Non seulement elle a maîtrisé la société nouvelle, mais elle est devenue cette société même, ou quelque sorte, et elle s’échauffe encore à cette vie intense dont elle lui a donné la première étincelle. […] Il a caractérisé mieux que Proudhon cette nouvelle morale qui réforme non par la règle, mais par l’exemple ; non par l’attrait du bon exemple, mais par l’horreur du mauvais. — Pourquoi le mauvais investi d’un rôle moralisateur ? […] Sa nouvelle méthode est toute trouvée : il n’aura qu’à prendre à la lettre ce que dit Claude Bernard dans sa célèbre Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. […] Il cherche : c’est son mérite et sa force ; il est séduit par toute doctrine nouvelle : c’est sa faiblesse.

1496. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Quoi qu’il en soit, cette première édition fit connaître le mérite du recueil, et lui donna assez de célébrité pour en faire désirer une nouvelle. […] La nouvelle édition que nous présentons au public est également beaucoup plus soignée que la première sous le rapport de l’impression et du papier. […] Palissot, dans sa nouvelle édition de Corneille, dit gravement : Ces vers méritaient d’être conservés, et nous les avons rétablis. […] Accoutumé à peindre des Romains qui sacrifiaient tout à la patrie terrestre, Corneille a sans doute considéré dans Polyeucte un Romain d’une nouvelle espèce qui sacrifie tout à la patrie invisible et céleste. […] Mais quand l’amour se change en frénésie et en rage ; lorsque, au lieu d’enflammer le cœur de l’amant d’une nouvelle ardeur pour la gloire, c’est une passion insensée qui le dégrade et l’entraîne au crime, c’est alors que le héros, selon Voltaire, excite la pitié tragique ; pour moi, je pense que plus souvent il fait pitié, et que son vrai théâtre est aux Petites-Maisons.

1497. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

Une nouvelle vie s’était déployée, qui avait flétri et proscrit l’ancienne. […] Quand arriva sa nouvelle épouse, Catherine de Bragance, il la séquestra, chassa ses domestiques, la brutalisa pour lui imposer la familiarité de sa drôlesse, et finit par la dégrader jusqu’à cette amitié. […] Ainsi naît une littérature nouvelle, œuvre et portrait du monde qu’elle a pour public et pour modèle, qui en sort et y aboutit. […] En même temps que les situations reçoivent un nouveau tour, la pensée prend une nouvelle forme. […] Il a du goût, il sent les finesses du style, le mérite d’une image nouvelle, d’une opposition frappante, d’une insinuation ingénieuse et calculée.

1498. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Une nation entière, Angles et Saxons, a détruit, chassé ou asservi les anciens habitants, effacé la culture romaine, s’est établie seule et pure, et n’a trouvé parmi les derniers ravageurs danois qu’une recrue nouvelle et du même sang. […] Avec le renouvellement universel de la pensée et de l’imagination humaine, la profonde source poétique qui avait coulé au seizième siècle s’épanche de nouveau au dix-neuvième, et une nouvelle littérature jaillit à la lumière ; la philosophie et l’histoire infiltrent leurs doctrines dans le vieil établissement ; le plus grand poëte du temps le heurte incessamment de ses malédictions et de ses sarcasmes ; de toutes parts, aujourd’hui encore, dans les sciences et dans les lettres, dans la pratique et la théorie, dans la vie privée et dans la vie publique, les plus puissants esprits essayent d’ouvrir une entrée au flot des idées continentales. […] De ce corps de vérités envahissantes sort aussi une conception originale du bien et de l’utile, et, partant, une nouvelle idée de l’État et de l’Église, de l’art et de l’industrie, de la philosophie et de la religion.

1499. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Comme il n’avait pas apporté une théorie nouvelle, ni une forme nouvelle de son art, et que les qualités personnelles de son génie faisaient la valeur de son œuvre, il n’exerça pas l’influence qu’on aurait pu croire. […] À l’occasion le cadre s’agrandit : Boursault396 porte le premier sur le théâtre le journalisme, puissance nouvelle et mœurs nouvelles ; il fait défiler les originaux qui assiègent le bureau du Mercure galant : avec assurance, il met le doigt sur la plaie, sur ce coup de fouet donné à la vanité par la publicité affriolante du journal, sur la passion de réclame qui va corrompre jusqu’aux plus obscurs et moindres mérites.

1500. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Il fut arraché à la prédication par un emploi qui donna une direction nouvelle à sa vie : il ne reparaîtra désormais dans les chaires de Paris que pour de rares occasions. […] On peut dire que celle-ci est le type du genre : par une idée naturelle, et pourtant nouvelle, Bossuet fait de l’éloge des morts une méditation sur la mort. […] Patru, nouvelle édition augmentée, etc., Paris, 1681, in-8 ; Recueil choisi, etc.

1501. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Le bonheur dans la vie présente, l’harmonie, par la volonté de Dieu, dans une nouvelle vie, l’accord final des désirs et des actes sur la terre, mais seulement chez une humanité future, enchantent les esprits et les plient à la loi sociale. […] L’individualisme aristocratique, l’anarchisme individualisme même, les conceptions d’un Max Stirner ou d’un Nietzsche sont encore des rêves sociaux, où le désir de l’individualisme peut devenir le point de départ d’une nouvelle — peut-être pas si nouvelle — organisation des rapports des hommes entre eux.

1502. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

« Déjà mon texte était imprimé depuis plus d’une année, et les dernières feuilles de ma traduction étaient sous presse, lorsque, à la nouvelle de la publication des Chefs-d’œuvre du Théâtre indien, par le savant Wilson, je craignis qu’au moment de paraître, notre Sacountala ne fût éclipsée par de fâcheuses rivales, et que le soin que j’avais mis à faire ressortir ses charmes ne fût entièrement perdu. […] Pense-t-on obtenir le croissant délié de la nouvelle lune, lorsque, le cou tendu et le regard fixe, on ne peut détourner les yeux de sa splendeur argentée ? […] « Ne dirait-on pas que c’est la nouvelle lune qui, éprise de la grâce et de la blancheur de ce bras charmant, a abandonné le ciel et a recourbé les deux extrémités minces de son croissant d’argent, pour embrasser avec amour ce bras arrondi ? 

1503. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

Cette théorie rend aisé à comprendre l’axiome : Natura non facit saltum, dont chaque nouvelle conquête de la science tend à prouver de plus en plus la vérité. […] Une nouvelle variété obtenue par l’homme sera un sujet d’étude plus intéressant et plus important qu’une espèce nouvellement découverte et ajoutée encore au nombre infini des espèces déjà connues. […] La psychologie reposera sur une nouvelle base, c’est-à-dire sur l’acquisition nécessairement graduelle de chaque faculté mentale.

1504. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Nous nous félicitons d’abord d’y avoir au moins relevé une expression nouvelle : l’auteur nous dit que ce qui domine le phénomène est une sensation d’« inévitabilité », comme si aucune puissance au monde ne pouvait arrêter les paroles et les actes qui vont venir. […] Peut-être faudrait-il rapprocher leur trouble mental de celui qui a été décrit par Coriat sous le nom de reduplicative paramnesia 18 et que Pick lui-même, dans un travail plus récent, a appelé « une nouvelle forme de paramnésie » 19. […] Il faut pour cela que nous nous trouvions en présence d’une scène, non seulement nouvelle pour nous, mais qui tranche sur le cours de notre vie habituelle.

1505. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Cette nouvelle réaction en leur faveur est quelquefois aussi ardente que l’a été celle qui les a dépossédés du rôle de modèles. […] Je discute la donnée générale pour y signaler des contradictions inévitables dans toute idée hardie et nouvelle. […] Il est entré dans une nouvelle phase de sa terrible existence. […] Cette nouvelle sottise du Vatican ébranlera-t-elle la foi du chantre des Méditations ? […] Son idéal n’a pas encore conçu une forme nouvelle.

1506. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Malgré cette nouvelle prétention d’auteur tragique, sa vie resta entrelardée de toutes les gaîtés bachiques qui étaient son fort. […] Après cela, on croira, si l’on veut, qu’un ami étant venu un jour lui annoncer brusquement la fausse nouvelle de la mort de Voltaire, Piron se trouva presque mal de saisissement et qu’il s’écria ; « Quelle perte ! […] Des Ostrogoths ont envahi le Parnasse ; je suis un dernier Gaulois transplanté dans la nouvelle France. […] Le réfugié berlinois, Jourdan, dans son Voyage littéraire en France (1733), y mentionne ceci comme une nouvelle : « Un de mes bons amis m’apprit que Piron, poëte de Paris fort estimé, était l’auteur de l’Ode à Priape. » Pour bien des gens, Piron est resté l’auteur de l’Ode à Priape, rien de plus.

1507. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Qu’on lise les belles pages suivantes : « Cette nouvelle causa dans l’armée une surprise douloureuse. […] On se disait bien quelquefois qu’on ne reverrait plus la France, qu’on ne pourrait plus franchir la Méditerranée, maintenant surtout que la flotte avait été détruite à Aboukir ; mais le général Bonaparte était là ; avec lui on pouvait aller en tous lieux, retrouver le chemin de la patrie ou se faire une patrie nouvelle. […] Aussi la nouvelle de son départ fut-elle un coup de foudre. […] On ne s’expliquait pas ce mouvement irrésistible de patriotisme et d’ambition qui, à la nouvelle des désastres de la République, l’avait entraîné à retourner en France.

1508. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

La nouvelle se répand. […] Attendant toujours une douleur nouvelle, comme les martyrs attendaient un nouveau coup, tout mon être dut exprimer une résignation morne sous laquelle les grâces et les mouvements de l’enfance furent étouffés, attitude qui passa pour un symptôme d’idiotie et justifia les sinistres pronostics de ma mère. […] Les douleurs que j’avais éprouvées en famille, à l’école, au collège, je les retrouvais sous une nouvelle forme pendant mon séjour à la pension Lepître. […] Rousseau, Chateaubriand dans Atala ou René, et, de nos jours, Mme Sand, se livrent, sous la forme de roman, au lyrisme le plus transcendant de leur génie, et, pour flatter tantôt l’aristocratie, tantôt la religion, tantôt la démocratie du temps, chantent depuis les licencieuses amours de la Nouvelle Héloïse ou depuis les ridicules systèmes d’éducation de l’Émile, éminemment propre à former un peuple de marquis, jusqu’aux rêveries grotesques et féroces d’un socialisme et d’un communisme qui nient la nature, et qui prétendent refaire le monde mieux que le Créateur.

1509. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Une nouvelle recrue : Raoul Duval, le jeune orateur de la Chambre. […] Les ai-je lus dans cette petite chambre, que j’habitais alors Hotel de la Marine, en face la Banque — une chambre si basse, qu’il fallait choisir un endroit pour changer de chemise. — Et je ne l’ai plus, cependant, ce Montaigne, … quand j’ai voulu aller à Athènes, il a fallu vendre mes livres… Mais j’ai encore le Rousseau… » Jeudi 17 juin L’étonnement est extrême chez moi, en voyant la révolution qui s’est faite, tout d’un coup, dans les habitudes de la génération nouvelle des marchands de bric-à-brac. […] Donc là, un jour, il dit à sa famille : Le temps n’est pas beau aujourd’hui, on ne sortira pas ce soir, je vous ménage une surprise. » Le soir arrivé, l’Empereur apparaît avec un manuscrit dans les mains. « C’était une nouvelle de moi… Et comme nous lui disons : — Ça été un succès ? […] Il avait choisi une nouvelle fort peu pathétique, et l’a lue d’une voix larmoyante. » C’est bien singulier, dit encore Tourguéneff, c’est bien singulier comme quelquefois des natures pas lettrées trouvent des notes shakespeariennes.

1510. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Il faut également que les deux images coïncident, au moins par tous les points essentiels ; mais il faut que la représentation de l’artiste soit orientée différemment, éclairée d’une lumière nouvelle. […] La simple nouvelle comme le roman renferment cette idée profonde que le génie touche à la folie toutes les fois que l’artiste sent trop l’imperfection de son œuvre, et s’obstine à la parfaire devant l’inimitable modèle sans s’apercevoir qu’il y a une limite où l’art devient de la divagation. […] C’est ainsi qu’indirectement la folie de Rousseau a servi la vérité dans l’art, et que son insociabilité maladive a conduit les Bernardin de Saint-Pierre, les Chateaubriand et les Lamartine à imaginer des types littéraires nouveaux, plus sympathiques, doués de sentiments plus profonds et plus simples tout ensemble, enfin une nouvelle cité de l’art, avec des lois plus conformes aux règles éternelles de la vie. […] Toutes les vérités objectives ne s’équivalent pas au point de vue de l’art : il faut donc choisir dans la masse des choses vues celles qui peuvent être senties profondément, les détails capables de réveiller en nous une émotion endormie ou d’exciter une émotion nouvelle.

1511. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »

La puissance lyrique d’un génie se mesure souvent à la fréquence de la reprise de l’idée, ramenée sans cesse sous une forme nouvelle et plus frappante, au moment où on la croyait abandonnée ; c’est l’ondulation de la vague, ne quittant ce qu’elle porte qu’après l’avoir soulevé jusque sur sa crête aiguë, pour le laisser reprendre ensuite par une vague nouvelle. […] Embarrassé par la consonne d’appui, il ne pourrait plus écrire :         Quand la perdrix         Voit ses petits En danger et n’ayant qu’une plume nouvelle Qui ne peut fuir encor par les airs le trépas, Elle fait la blessée, et va traînant de l’aile, Attirant le chasseur et le chien sur ses pas, Détourne le danger, sauve ainsi sa famille ; Et puis, quand le chasseur croit que son chien la pille, Elle lui dit adieu, prend sa volée, et rit De l’homme qui, confus, des yeux en vain la suit. […] Nouvelle difficulté vaincue.

1512. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

Si dans quelques pièces précédentes qui roulaient à peu près sur les mêmes personnages, et dont les situations étaient empruntées à un monde au moins très voisin de celui-là, la nature même des scènes et des tableaux nuisait à la leçon qui en pouvait résulter ; si l’exemple avait sa contagion à première vue, et son rapide attrait avant que le dégoût eût opéré, il n’en est pas ainsi de la nouvelle pièce, où l’auteur a su très bien observer et saisir, pour le lui mieux enlever, le faux vernis d’honnêteté dont se couvre précisément ce monde limitrophe, qui voudrait bien par moments s’incorporer à l’autre et s’en faire reconnaître.

1513. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Paul Albert est une date ; c’est le premier d’une série, le premier jalon d’une route, d’une œuvre collective nouvelle que je définirai ainsi : la vulgarisation élégante et élevée des notions acquises par la critique littéraire la plus saine et la plus avancée ; le renversement ou plutôt l’annulation des vieilles rhétoriques ; une méthode vivante et naturelle substituée aux formules didactiques, — je dis une méthode et non pas de simples séances d’Athénée agréables et décousues, mais tout un mode d’enseignement suivi, et cela à l’usage spécial d’un sexe qu’on avait trop accoutumé jusqu’ici au décousu et à l’amusant.

1514. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ferdinand Denis »

Si la beauté confie à la colombe messagère le secret qu’elle n’oserait révéler à ses austères gardiens, il ajoute : « Prête à voir l’oiseau charmant s’élever dans les airs, en emportant les vœux de sa tendresse, elle voudrait le retenir, comme on retient un aveu qui va s’échapper. » S’il parle des bouquets mystérieux qui racontent et les tendres inquiétudes et les douces espérances d’une jeune captive : « Messager, dit-il, plus discret que notre écriture, maintenant si connue, son parfum est déjà un langage, ses couleurs sont une idée. » L’ouvrage dont nous venons de rendre compte est suivi d’une espèce de nouvelle historique sur la vie du Camoëns.

1515. (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — II »

On y verrait le grand et chaleureux amateur qui, le premier, a fondé la critique d’art en France, dans le négligé flottant de son costume, le cou nu, le front inspiré et annonçant du geste cette conquête nouvelle que l’imagination et la science du critique sauront se faire dans le monde de l’art.

1516. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175

Lorsque je parlerai de la littérature des modernes, et en particulier de celle du dix-huitième siècle, où l’amour a été peint dans Tancrède, La Nouvelle Héloïse, Werther et les poètes anglais, etc., je montrerai comment le talent exprime avec d’autant plus de force et de chaleur les affections sensibles, que la réflexion et la philosophie ont élevé plus haut la pensée.

1517. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »

Sans doute, l’homme qui s’est vu l’objet de la passion la plus profonde, qui recevait à chaque instant une nouvelle preuve de la tendresse qu’il inspirait, éprouvait des émotions plus enivrantes ; ces plaisirs, non créés par soi, ressemblent aux dons du ciel, ils exaltent la destinée ; mais ce bonheur d’un jour gâte toute la vie, le seul trésor intarissable, c’est son propre cœur.

1518. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »

Une fois il a saisi la solution d’un problème qui l’occupait depuis longtemps, une autrefois une beauté nouvelle l’a frappé dans un ouvrage inconnu ; enfin, ses jours sont marqués entre eux par les différents plaisirs qu’il a conquis par sa pensée : et ce qui distingue surtout cette espèce de jouissance, c’est que l’avoir éprouvée la veille, vaut la certitude de la retrouver le lendemain.

1519. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Marcel Prévost et Paul Margueritte »

La paternité consomme la bonté morale d’André ; le sentiment de sa responsabilité soutient son courage ; il oppose à chaque nouvelle trahison de la vie plus de patience et de résignation.

1520. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mistral, Frédéric (1830-1914) »

[Les Destinées de la nouvelle poésie provençale (1876).]

1521. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »

Aussi un poète comme Vigny n’est-il pas vraiment un prêtre de la nouvelle loi, un initiateur ?

1522. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47

Un raté de génie… « Et alors mon grand livre de prophéties, la Bible nouvelle qui va faire déserter les cités.

1523. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

Bailey n’ont jeté aucune lumière nouvelle sur la question et ont laissé la théorie de Berkeley telle qu’elle était.

1524. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23

Si nous l’envisageons comme Prosateur, ses talens brillent avec une nouvelle supériorité.

1525. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racine, et Pradon. » pp. 334-348

Toute pièce nouvelle, qui s’annonce avec quelque éclat, excite une guerre civile.

1526. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Adam s’endort : Dieu tire du sein même de notre premier père une nouvelle créature, et la lui présente à son réveil : « La grâce est dans sa démarche, le ciel dans ses yeux, et la dignité et l’amour dans tous ses mouvements.

1527. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

C’est une nouvelle école de Mars.

1528. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

Pline rapporte que ce prince fut l’auteur d’une nouvelle méthode pour se fortifier la voix.

1529. (1762) Réflexions sur l’ode

La seconde chose que les littérateurs philosophes oublient quelquefois, c’est que la vérité, quand elle contredit l’opinion commune, ne saurait s’annoncer avec trop de réserve pour éviter d’être éconduite ; c’est déjà bien assez pour risquer d’être mal reçue, que d’être une vérité nouvelle.

1530. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

Et cependant ce petit livre vanté par tout le monde, ce chef-d’œuvre d’éloquence et de passion sincère, nous venons de le relire dans la nouvelle édition qu’on nous en donne, et il nous a été impossible d’y trouver tout ce qu’on s’obstine à y chercher et à y voir.

1531. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Rochefort ajoute qu’il « va céder sa femme à l’État, parce qu’elle peut être coupée en deux par une rue nouvelle ».

1532. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

Cette critique nouvelle (des salons du Journal des Débats peut-être), c’est la critique, dit-il encore, sous des formes flexibles.

1533. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »

Soit cette admiration naïve comme en ont souvent les esprits qui vivent sur les idées d’un grand homme, car la moyenne de l’humanité n’est guère plus qu’une plèbe servile de rabâcheurs, soit la spéculation qui déchiquète à son profit toute célébrité nouvelle, les imitateurs de Cervantes se levèrent de toutes parts au premier coup de cloche de sa gloire.

1534. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Dupont-White »

Dupont-White nous a fait l’honneur de nous envoyer sa nouvelle préface.

1535. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « J.-K. Huysmans »

Huysmans a retrouvée, et qu’il a peinte dans un livre d’une originalité presque monstrueuse, — mais qui, certainement, n’est pas un paradoxe, une nouvelle manière de battre les cartes, dans le roman, pour en renouveler le jeu, aujourd’hui si commun et si cruellement ennuyeux.

1536. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »

Si chaque idée n’est pas nouvelle, ils la trouveront chaque fois présentée d’une manière piquante.

1537. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

En créant Constantinople, il donna une nouvelle direction à l’Orient, établit un nouveau centre de commerce, posa certaines barrières, en abaissa d’autres, et fit revivre, ou conserva pendant mille ans, au fond de la Thrace, une partie du goût et des lumières de la Grèce.

1538. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

— Oui, il pouvait se trouver parmi nous quelques royalistes d’opinion, il pouvait s’y trouver quelques hommes qui, méditant dans le silence du cabinet sur notre Constitution nouvelle, croyaient y apercevoir quelques imperfections, qui soupçonnaient qu’un pouvoir exécutif, placé dans les mains d’un seul homme, pourrait acquérir plus d’activité, plus de dignité, plus de cette force morale qui économise la force politique, et qu’une telle réforme, loin de saper la liberté, la posait sur ses vrais fondements. […] « Lady Webb écrit à une personne de mes amies que vous êtes inquiet de la santé de Mme Camille. — Si vous pouvez vous distraire d’un intérêt si cher pour en parler encore, mandez-moi en deux lignes ce qu’il y a de vrai dans cette nouvelle, qui m’a cruellement troublée, — J’ai moi-même la fièvre depuis quinze jours et j’avais de tristes pensées sur ma santé, quand ce qui vous concerne a captivé toute mon attention. — Quand je vous crois heureux, je pense quelquefois que vous ne m’aimez guère ; mais, quand je me figure que vous souffrez, je sens seulement que je vous aime encore beaucoup. » « Ce 19 avril (1812 ?). […] « J(uliette) R. » Et dans la même lettre, sur le même papier, Mme de Staël ajoutait, revenant sur ses précédentes exhortations, et en personne d’excellent conseil pour tout ce qui était de littérature et de publicité : « Je vous ai écrit, il y a quelques jours, et je reçois votre lettre qui m’intéresse bien vivement. — Vous voyez que la nouvelle de votre succès est arrivée dans/e Publiciste 138. — Je vous prie de faire imprimer ce que vous avez lu plutôt que la traduction des odes de Klopstock. — (Malheureusement mon premier volume est tiré.) […] « Ce 20 août (1816), Coppet. » Le retour à Paris annoncé comme prochain fut retardé par l’état de santé de M. de Rocca, et c’est de Coppet encore que, sur la nouvelle de son élection, Mme de Staël écrivait à Camille en l’exhortant vivement de reprendre la vie politique comme elle l’avait précédemment convié à la gloire littéraire  « Coppet, ce 12 septembre 1816. […] Au contraire de la plupart des hommes, au lieu de se décourager et de s’amollir en avançant dans la vie, Camille, sans cependant s’aigrir et s’irriter, était allé s’affermissant de plus en plus et se trempant d’une énergie nouvelle.

1539. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Sans doute chaque génération nouvelle vient verser comme un rafraîchissement de sang vierge et pur dans la masse plus qu’à demi gâtée ; les ardeurs s’éteignent et se rallument sans cesse, le flambeau des espérances et des illusions se perpétue : Et, quasi cursores, vitaï lampada tradunt. […] Beaucoup de persécutions ont cessé, beaucoup d’autres ont été redressées ; la tranquillité intérieure a été rétablie sur les ruines de l’esprit de parti ; et si l’on suivait les derniers résultats de l’influence française en Europe, on verrait qu’il s’exerce continuellement une force de choses nouvelle qui, en dépit de la tendance personnelle du chef, rapproche les peuples vaincus des moyens d’une liberté future. […] A cette nouvelle, il met son armée en insurrection, mais en insurrection passive ; il proclame et il attend ; mais il attend vainement. […] Ces derniers (et je ne parle point du tout de la politique, mais de la littérature, de la poésie, de la critique) se trouvent nombreux de nos jours ; on pourrait croire que c’est une espèce nouvelle qui a pullulé. […] En 1812, le 4 juillet, de Lagrange, il écrit à Jefferson ; c’était le trente-sixième anniversaire de la proclamation de l’indépendance américaine, de ce grand jour, dit-il, où l’acte et l’expression ont été dignes l’un de l’autre  : « Ce double souvenir aura été heureusement renouvelé dans votre paisible retraite par la nouvelle de l’extension du bienfait de l’indépendance à toute l’Amérique (les divers États de l’Amérique du Sud venaient de proclamer leur indépendance).

1540. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Dans Shakespeare, la pensée marché par bonds ; les saillies, les écarts se multiplient ; l’intelligence n’a pas eu le temps de comprendre toute une idée, qu’une nouvelle idée se précipite, pressée par une troisième qui en dévore la moitié ; les yeux sont encore éblouis de l’éclat d’une image, qu’une nouvelle image se jette à la traverse, croisée par une troisième qui les efface toutes deux. […] Mais un homme puissant, ami des dames qui pouvaient se croire offensées par la comédie nouvelle, en défendit la représentation ; cette interdiction dura plusieurs jours. […] Le sixième jour de la fête, on promit pour le soir une comédie nouvelle de Molière, qui n’était pas encore terminée. […] En l’absence du roi, parti pour la guerre de Flandre, le premier président du Parlement, Lamoignon, opposa son veto formel à une nouvelle représentation ; l’archevêque de Paris fit un mandement qui défendait « à toutes personnes de voir représenter, lire ou entendre réciter la comédie de l’Imposteur, soit publiquement, soit en particulier, sous peine d’excommunication » ; et le Tartuffe ne put être mis en liberté qu’en février 1659, à la faveur de l’apaisement des querelles religieuses, et de la réconciliation momentanée des diverses opinions de l’Église de France.

1541. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

On eût dit qu’ils louaient le Fruit défendu comme une nouvelle preuve de l’indulgence de sa sagesse et de la douceur de ses manières. […] que va-t-elle nous apporter, cette nouvelle saison ? […] Et la nouvelle pièce de M.  […] Voilà huit ans qu’on est sans nouvelle du gars ; mais le vieux espère toujours. […] Il réveille la petite sœur, lui conte qu’on a reçu une nouvelle dépêche, que son frère n’arrivera que le lendemain, et parvient enfin à la renvoyer dans sa chambre.

1542. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Ils continuèrent dans leur nouvelle patrie les exercices homicides qui leur étaient familiers et fondèrent une sauvage heptarchie. […] Au fond, les Normands n’apportaient pas avec eux une nouvelle civilisation ; ils n’apportaient qu’un degré supérieur de culture. […] Tout ce qui peut imprimer une secousse à ses nerfs, tout ce qui lui procure une sensation nouvelle, il le recherche avec avidité. […] Cette assurance, il la répète à satiété à chaque nouvelle ruse ingénieuse de son esprit. […] Je n’ai jamais ordonné aux gens de suivre la vieille route, quand bien même la nouvelle serait meilleure, et autres sottises semblables.

1543. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Il faut faire un effort et se mettre dans la tête une convention nouvelle pour les accepter et n’avoir pas envie de leur rire au nez et de leur demander : « d’où venez-vous ?  […] Elle accueille la nouvelle de sa ruine avec l’intrépidité du sage. […] Je traite donc cette question, toute nouvelle, toute différente et tout indépendante de la précédente et qui, de quelque façon qu’on la résolve, ne prouvera rien au point de vue de l’action dramatique dans le Misanthrope : y a-t-il dans le Misanthrope une évolution de caractère ? […] Et vous me direz en conséquence que la nouvelle édition de la Métromanie, que vient de procurer M.  […] C’est Delavigne qui avait opéré la rencontre et le mélange des eaux (Casimir Delavigne a été considéré comme romantique jusqu’en 1830 et dans son discours de réception à l’Académie française (1825), il se réclame très nettement de l’école nouvelle).

1544. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

C’est à cause de cette qualité toute moderne et toute nouvelle que Delacroix est la dernière expression du progrès dans l’art. […] L’impression qu’elle produisait alors sur l’âme du spectateur était si soudaine et si nouvelle, qu’il était difficile de se figurer de qui elle est fille, quel avait été le parrain de ce singulier artiste, et de quel atelier était sorti ce talent solitaire et original. — Certes, dans cent ans, les historiens auront du mal à découvrir le maître de M.  […] C’est un homme d’un trop grand talent pour que toutes ses compositions n’aient pas un caractère spécial ; mais ce jansénisme de nouvelle date, cette diminution de moyens, cette privation volontaire, ne peuvent pas ajouter à sa gloire. […] Car ils étaient intéressés à représenter sans cesse le passé ; la tâche est plus facile, et la paresse y trouvait son compte, Il est vrai que la grande tradition s’est perdue, et que la nouvelle n’est pas faite. […] Toutes ces paroles, qui échappent à votre langue, témoignent que vous croyez à une beauté nouvelle et particulière, qui n’est celle ni d’Achille, ni d’Agamemnon.

1545. (1900) Molière pp. -283

Malgré ces obstacles, l’institution nouvelle commença avec un réel succès : l’Athénée de Paris, rivale de l’Institution royale de Londres, eut de belles soirées. […] Sarcey qui d’ailleurs était d’un caractère, d’un esprit, et d’une sûreté de savoir à ne pas lâcher facilement pied, continua dans le même sens pendant une nouvelle soirée. […] Il n’y a pas de vue nouvelle trouvée depuis, pas de théorie nouvelle inventée depuis, qui ne soient en germe là. […] Le grand poète, il l’a été, dans les plus belles lettres de La Nouvelle Héloïse, et dans les deux lettres à M. de Malesherbes ; c’est presque le sommet de la langue poétique ; le grand tribun, il l’a été dans la lettre à M. de Beaumont. […] C’était lui qui prêtait à tout cet air de bon goût dégagé, d’aisance, de sans-façon aimable, de liberté, qui donnait à la corruption même de l’ancienne société un charme que bientôt, peut-être, on cherchera vainement dans les vertus de la nouvelle.

1546. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Il y en a peu de plus profondes ; et, jadis, en avançant « qu’elle avait à sa date influé non seulement sur la poésie, mais sur la prose, sur ses destinées futures, et sur toute la direction nouvelle du langage », Sainte-Beuve n’en a pas exagéré l’importance. […] Nous avons plus d’un témoignage de l’effet que produisit cette manière nouvelle d’écrire. […] Nous donnerions une Provinciale pour une métaphore nouvelle ! […] Comme il ne résulte rien de ceux-ci qui intéresse notre opinion sur la scolastique ou sur la réforme, de même, nous penserons des autres tout ce que nous voudrons, sans qu’il en dérive une conception nouvelle du mariage ou de la famille. […] Avec une netteté toute nouvelle et une décision qu’autorisait sa compétence scientifique, il a formulé cette idée de la Fixité des lois de la nature, que Perrault, dans ses Dialogues, n’avait guère fait qu’indiquer.

1547. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

15° Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle de fraternité et de justice. […] C’est dans ce recueil aussi que débuta Guy de Maupassant avec sa fameuse nouvelle Boule de Suif. […] De là, une nouvelle conception de l’autorité fondée sur le génie, et d’après laquelle, les peuples ne doivent s’incliner que devant lui. […] Quinet précise et vaticine : l’homme de génie est celui qui crée quelque chose qui n’existait pas encore, qui extrait du chaos une forme nouvelle. […] Quelques rares zélateurs du passé essaient encore de cacher la nouvelle, de présenter comme révisible l’arrêt fatal de Pierre Marie.

1548. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Ballanche est remarquable entre tous ceux qui saluèrent la Restauration comme une ère nouvelle. […] Ballanche fit une grande maladie pendant laquelle plusieurs des symptômes antérieurs, tels qu’ils sont décrits dans Hébal, se reproduisirent ; mais, au sortir de cette nouvelle crise, son organisation fut comme un instrument plus complet et plus monté aux vastes œuvres ; il mit encore davantage son âme et sa substance intime dans chacune de ses pensées. […] A la nouvelle des Ordonances, j’étais parti en toute hâte de Honfleur, où je me trouvais chez mon ami Ulric Guttinguer, pour revenir à Paris : de son côté, M.

1549. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

. — Éétès s’emporte à cette nouvelle, il met en doute la bonne foi des arrivants, il menace. […] ou bien a-t-elle appris quelque nouvelle fâcheuse ? […] Cette voix moqueuse de la corneille rappelle assez bien la parole de l’oiseau merveilleux dans les jardins d’Armide. — Mais nous ne sommes qu’au début d’une scène incomparable ; tandis que Jason s’avance, revenons encore à celle qui n’attend que lui : « De son côté, le cœur de Médée ne se livrait pas à d’autres pensées, bien qu’elle fût à chanter avec ses compagnes, et chaque chanson nouvelle qu’elle essayait n’était pas longtemps à lui plaire ; elle en changeait tour à tour dans son inquiétude, et elle ne tenait pas un seul moment ses regards arrêtés sur le groupe de ses suivantes, mais elle les promenait de loin vers les chemins, en penchant de côté son visage.

1550. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

La seule nouvelle que j’eus de mon sort, dans la matinée de mon départ, fut un mot de M.  […] XXII Je résolus de profiter de ce loisir diplomatique, en attendant une nouvelle destination, pour visiter l’Angleterre et pour faire connaissance avec la famille de ma femme. […] Après avoir joui quelque temps de l’intimité de cette aimable partie de ma nouvelle famille, nous louâmes, au bord de la Tamise, à Richmond, une villa recueillie et solitaire, entre le parc et le fleuve, pour y passer l’été.

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