Monsieur Nattier, vous ne connaissez pas les têtes de vos enfants ; certainement elles ne sont pas comme cela.
L’auteur y relate des exploits trop peu connus… Ce sont partout des chaos d’armées, des mêlées de cavalerie, qu’accompagnent des paysages au charme pénétrant.
Francis Melvil Voici un élégant volume (Le Poème du siècle), qui ne contient pas-moins de douze à treize mille vers… Il renferme, je crois, tous les genres de vers et de strophes connus… L’ouvrage contient deux parties distinctes : la première est tout historique ; la seconde est la peinture animée, vivante, des efforts de notre siècle pour se reconstituer une croyance.
Il s’est fait connaître dans le monde poétique par un recueil de vers, les Horizons bleus (1880), volume plein de promesses, où nous avons particulièrement remarqué les Digitales et les Violettes, strophes de jeunesse d’un sentiment pur et d’une heureuse allure.
Abelli,[Louis] Evêque de Rhodez, né dans le Vexin François, en 1604, mort à Paris en 1691, plus connu par ce Vers de Boileau, Que chacun prenne en main le moëlleux Abelli.
d’] Abbé, né à Vienne en Dauphiné, est connu par de nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique & de Littérature ; compilation où l’on trouve des choses curieuses parmi un grand nombre de fort inutiles.
LAMOIGNON, [Guillaume de] Premier Président du Parlement de Paris, où il naquit en 1617, & où il mourut en 1677, plus connu dans la République des Lettres par les justes éloges de Boileau & l’Oraison Funebre de Fléchier, que par ses Ouvrages, qui sont dispersés & ne subsistent que dans de vieux Recueils.
Ceux qui l’ont connu particuliérement, assurent que les Lettres ont fait une grande perte par sa mort prématurée ; ceux qui ont lu sa Traduction, intitulée Choix de petites Pieces du Théatre Anglois, doivent au moins convenir qu’il savoit écrire avec naturel, élégance & facilité.
Je parle de Roslin, car je ne connais point Valade.
Petits détails, après tout ; et puis, tout le monde les connaît. […] Daudet suppose que nous connaissons maintenant à fond son héros. […] — Ne faisons pas trop fi des airs connus que répète M. […] Cependant, si le fils connaît l’affreuse vérité, la jeune Fanny l’ignore. […] Et qu’elle ne résiste pas, il connaît tout son passé !
Des nombreux élèves qu’eut Hokousaï, ceux dont les noms furent inscrits dans les chronologies, et connus du public, montent à seize ou dix-sept. […] Or, la traduction de cette biographie japonaise, était-ce suffisant encore pour faire connaître l’Homme et son Œuvre ? […] Au fond, des reproductions assez grossières de dessins que ne recommande pas encore aux éditeurs un nom connu. […] Ce sont deux petits volumes en couleur, d’une exécution assez peu soignée, signés « Hokousaï Tokimasa », ajoutant des épisodes peu connus aux épisodes connus. […] De cette édition on ne connaît pas le troisième volume.
Mais, à cette époque, c’était moins connu qu’aujourd’hui des Européens, et on lui pardonne cette longueur sur un schisme qu’on connaissait mal de son temps. […] Les Persans disent, pour exalter sa grandeur: Sefahon nispe gehon 11, c’est-à-dire, Ispahan est la moitié du monde: mot qui fait bien voir qu’ils ne connaissent guère le reste du monde, où il se trouve plus d’une ville de qui cela se pourrait dire avec encore plus de fondement. […] Une passion commune de connaître la Perse et d’en faire de plus exactes et plus amples relations qu’on n’avait encore faites nous lia d’abord d’amitié, et nous convînmes, l’année suivante, de faire aussi, à frais et à soins communs, une description de la ville capitale, où rien ne fût omis de ce qui serait digne d’être su. […] Il apprit que cet épicier était des plus à l’aise ; il l’alla voir un jour à sa boutique, avec la familiarité qui était naturelle à ce grand prince, et il lui dit: « Il y a longtemps que je vous connais de réputation pour homme de bien et pour homme riche. […] On n’y connaît d’autre asile que les tombeaux des grands saints, cette porte impériale, les cuisines et les écuries du roi ; et ces derniers lieux sont des asiles partout, soit à la ville, soit à la campagne.
Horace Valbel Parmi ses chansons les plus connues, je citerai : Les Joyeux Fêtards, la Cause philanthropique, Lamentations d’un patineur, Nos concierges, Soireux, Repos à la mer, et au nombre de ses chansons d’actualité, toutes marquées au bon coin de l’ironie que, d’ailleurs, sa physionomie, son œil rieur et narquois indiquent à première vue… À un volume : Chansons rosses.
On connoît peu ses Ouvrages de Religion & de Littérature, parce qu’ils méritent peu d’être connus.
Il n’a guere plus de mérite que le précédent, comme Littérateur ; mais on fait grand cas de ses Ouvrages de Controverse & de Théologie, dont le plus connu est le Traité de la vérité de la Religion, un des meilleurs qui aient été composés depuis celui d’Abadie.
Les plus connus sont la grande Collection des Conciles, la Concordance chronologique, la Bibliotheque des Bibliotheques, & le Chronologue François.
MONTPENSIER, [Anne-Marie-Louise d’Orléans, connue sous le nom de Mademoiselle de] née à Paris en 1627, morte en 1693.
Il est plus connu par le Courier d’Avignon, qu’il a continué depuis sous le titre de Courier de Monaco, que par ses autres Productions, dont le débit s’est borné à la Province & aux Pays étrangers.
Parmi ses autres Ouvrages, qui sont moins connus, on doit distinguer celui qui a pour titre, Parallele de la Morale Chrétienne avec celle des anciens Philosophes.
On a de lui une Histoire très-estimable, & très peu connue des anciens Poëtes Provençaux, appelés Troubadours ou Trouveyres, imprimée à Lyon en 1575.
Ruffi, [Louis-Antoine de] né à Marseille en 1657, mort dans la même ville en 1724, n'est guere connu que de ses Compatriotes, & n'est Auteur que de quelques Ouvrages qui peuvent servir de matériaux à une Histoire de Marseille.
Villeneuve, [Gabrielle - Susanne Barbot de] morte à Paris en 1755, est connue dans la République des Lettres par plusieurs Romans, qui, en général, offrent des situations pathétiques, des sentimens vifs & généreux, des réflexions morales, nobles & sensées ; mais les plans n’ont rien de neuf ; les événemens n’y sont pas toujours d’accord avec la vraisemblance, les situations sont souvent forcées ; le style d’ailleurs est inégal, diffus, incorrect, & chargé de détails minutieux.
Je te le dédie à toi, théologien, que les choses qu’il contient regardent et qui as mieux que du génie pour en connaître, puisque tu as grâce d’état pour en juger.
Entendre un philosophe parler littérature est l’un des plus grands plaisirs de l’esprit que je connaisse, et c’est une fête que vous m’avez donnée à Sainte-Barbe, pendant un an, toutes les semaines, à votre conférence du mercredi, lorsque je préparais mes examens de licence.
Ces vers, pour les sentiments qu’ils expriment, l’angoisse qu’ils traduisent, la passion qu’ils dépeignent, sont des plus beaux que nous connaissions.
Il ne suffit pas de posséder la langue de l’Auteur qu’on veut traduire, il faut encore connoître & savoir appliquer les finesses de la sienne.
Madame Elie de Beaumont est femme du célebre Avocat de ce nom, connu par son zele & ses Mémoires dans l’affaire des Calas.
Toutes ces bagatelles sont enterrées dans un coin de Bibliothèque mais il est bon d’en parler : elles font connoître le génie de la Nation & celui des Siecles.
Ses Quatrains sont connus de tout le monde ; mais la plupart de ceux qui les lisent sont dégoûtés par le style, sans faire attention à la force des pensées & à la beauté des maximes.
Valery Vernier, Vingt ans tous les deux, serait assurément connue et célèbre si, par impossible, on la supposait transmise de l’antiquité et retrouvée à la fin de quelque manuscrit de l’Anthologie ; on y verrait une sorte de pendant et de contrepartie de l’Oaristys.
Le Placet qu’elle présenta à Louis XIV, pour se faire payer de sa pension de deux cents écus, est connu de tout le monde.
Quelques morceaux de Poésies de Pope, qu’il a traduits avec autant d’élégance que de force & de précision, font connoître de quoi il seroit capable, si des occupations importantes lui permettoient plus de délassemens.
Vallemont, [Pierre le Lorrain, plus connu sous le nom de] Abbé, né en 1649, mort en 1721.
On s’est trop accoutumé à penser que les hommes du peuple bornaient leur ambition à la possession des biens physiques ; on les a vus passionnément attachés à la révolution, parce qu’elle leur donnait le plaisir de connaître les affaires, d’influer sur elles, de s’occuper de leurs succès ; toutes ces passions des hommes oisifs ont été découvertes par ceux qui n’avaient connu que le besoin du travail et le prix de son salaire : mais lorsque l’établissement d’un gouvernement quelconque, fait rentrer nécessairement les trois quarts de la société dans les occupations qui chaque jour assurent la subsistance du lendemain, lorsque le bouleversement d’une révolution n’offrira plus à chaque homme la chance d’obtenir tous les biens que l’opinion et l’industrie ont entassé depuis des siècles dans un Empire de vingt-cinq millions d’hommes ; quel trésor pourra-t-on ouvrir à l’espérance, qui se proportionne, comme la foi religieuse, aux désirs de tous ceux qui veulent y puiser ?
Louis Riccoboni raconte que, dans sa jeunesse, il avait connu une vieille actrice nommée Lavinia qui avait trouvé dans l’héritage de son père, comédien comme elle, un assez grand nombre de ces précieux canevas revêtus de la signature de Charles Borromée. » Les Académies, si nombreuses et si influentes en Italie, s’empressaient de recevoir dans leur sein les comédiens et les comédiennes distinguées. […] La comédie se joue comme avec les pièces connues d’un échiquier.
L’Affamato ne s’est pas naturalisé en France ; mais il a prospéré en Angleterre : il n’est pas douteux, en effet, que ce masque n’ait été connu de Shakespeare et ne soit entré pour quelque chose dans la puissante création de sir John Falstaff. […] si l’on ne vous connaissait pas !
Si on ne condamne plus à mort, si on n’exécute plus pour la raison d’État, il reste que pour la raison d’État on serait parfois tenté de cacher la vérité, lorsque, socialement, la vérité n’est pas bonne à faire connaître. […] On connaît la fiction juridique : « Nul n’est censé ignorer la loi » axiome aussi faux que cet article : « Tous sont égaux devant la loi ».
Celui qui n’a point appris de la géologie l’histoire de notre globe et des êtres qui l’ont successivement peuplé ; de la physiologie, les lois de la vie ; de la zoologie et de la botanique, les lois des formes de l’être et le plan général de la nature animée 88 ; de l’astronomie, la structure de l’univers ; de l’ethnographie et de l’histoire, la science de l’humanité dans son devenir ; celui-là peut-il se vanter de connaître la loi des choses, que dis-je ? de connaître l’homme, qu’il n’étudie qu’abstraitement et dans ses manifestations individuelles ?
Ils ont beau s’écrier d’un fausset philosophique, qu’il n’a fait que copier Horace & Juvenal, qu’il n’est tout au plus qu’un bon versificateur, qu’il ne connut jamais le sentiment, que ses idées sont froides & communes, qu’il n’est pas enluminé comme eux, qu’il n’a qu’un ton, qu’une maniere ; ils ont beau s’applaudir réciproquement de leurs prouesses littéraires, lever jusqu’aux nues l’entortillage & l’enflure de leurs pensées, ne trouver rien d’égal à la profondeur de leurs courtes vues, s’extasier sur le vernis de leurs mystérieuses expressions ; la voix noble & ferme de Stentor n’a qu’à se faire entendre, & aussitôt cette engeance mutine disparoîtra, avec son Général, pour se cacher sous ses humbles pavillons. […] Destouches mourut regretté de tous ceux qui l’avoient connu.
Peu d’Auteurs ont su aussi bien conduire la marche du récit, & ont aussi bien connu le mécanisme de notre versification. […] Racine, celui de tous nos Poëtes, qui, après son pere, a le mieux connu le mécanisme de notre Langue, se fût abandonné à son génie, dans le Poëme de la Grace, au lieu de s’engager dans des discussions déplacées, cet Ouvrage eût été un nouveau modele de Poésie didactique, & la réponse la plus complette à toutes les objections contre ce genre de Poésie.
Il fit retenir de ses plaintes la plupart des collèges de Paris, & s’attacha principalement à tourner en ridicule un philosophe qui prononçoit sur des matières dont il n’appartenoit qu’aux rhéteurs de connoître. […] Où peut-on mieux connoître l’homme que sur le théâtre ?
Il connaît l’univers et ne se connaît pas.
Et si ces pensées qui ne sont pas tout à fait ridicules s’élèvent, je ne dis pas dans un bigot, mais dans un homme de bien, et dans un homme de bien je ne dis pas religieux, mais esprit fort, mais athée, âgé, sur le point de descendre au tombeau, que deviennent le beau tableau, la belle statue, ce groupe du satyre qui jouit d’une chèvre, ce petit Priape qu’on a tiré des ruines d’Herculanum ; ces deux morceaux les plus précieux que l’antiquité nous ait transmis, au jugement du baron de Gleichen et de l’abbé Galiani, qui s’y connaissent ? […] Je ne le connais pas, et suis tout à fait disposé à lui rendre justice, et pour vous en convaincre, je trouve, par exemple, dans sa bataille et son pendant le ciel de la plus grande beauté, les nuages légers et transparents, en ce point, ainsi que par la variété et la finesse des tons, comparable au bourguignon, même plus vigoureux, et bien le maître de Loutherbourg et celui-ci bien l’écolier.
Jugements sur Rousseau Jugement sur la Nouvelle Héloïse S’il est vrai que le meilleur livre est celui dont il y a le plus à retenir, cet ouvrage peut avec justice être placé au nombre des bons : il m’a paru bien supérieur à tout ce que je connaissais jusqu’ici de l’auteur. […] Il faut avoir connu comme moi Rousseau pour voir à quel point la hardiesse de braver tout a donné l’essor à son esprit : je l’ai vu il y a vingt ans (en 1762), circonspect, timide et presque flatteur ; ce qu’il écrivait pour lors était médiocre.
Des esprits inattentifs ont souvent, comme on sait, accusé le peuple hébreu de n’avoir pas connu autrefois le dogme de l’immortalité de l’âme, parce que, prétendaient-ils, ce dogme n’est nulle part textuellement énoncé dans la loi judaïque ; mais il était bien plus formellement énoncé que par des mots ou des propositions, puisqu’il jaillissait du génie même de la langue, si fortement empreint du sentiment de la continuité d’existence. […] Je ne veux parler que de la musique telle que nous la connaissons, parce qu’il paraît que la musique ancienne, celle qui opéra tant de prodiges, d’après le témoignage même des plus graves historiens ; celle qui pénétrait également tous les hommes et non point quelques hommes mieux organisés que d’autres ; celle qui agissait sur l’âme au lieu de n’ébranler que les sens ; il paraît, dis-je, que la musique des âges primitifs avait le secret d’une harmonie essentielle.
Tant que dura le siège de Rome, elle soigna les blessés de ses mains d’Yseult ; et, sœur de charité volontaire, montra cette coquetterie du dévouement et du danger dans laquelle se retrouve la femme de race, mais que les anges de saint Vincent de Paul ne connaissent pas. […] Le parfum qu’elle a versé en gouttes sur ces pages envoyées d’Orient, n’est pas l’essence de ces roses enivrantes qui se renferme dans des cristaux, fleuretés d’or, pour le corsage des sultanes : c’est un parfum connu aussi en Occident et bien plus adhérent encore, car c’est l’odeur de toutes les roses de la vie qu’elle a coupées ou qui sont mortes et que, sous toutes les latitudes, elle emportera ou rapportera avec elle, les respirant toujours, mais ne pouvant plus s’en enivrer !
Dans ce siècle, dont la langue ressemble à une charmille taillée de Versailles, je ne connais qu’un homme qui aurait pu traduire Hérodote, s’il l’avait voulu : c’est le traducteur d’Anacréon qui, d’un coup de sa baguette gauloise, a transfiguré, à ravir les Grecs s’ils avaient pu l’entendre, L’Amour mouillé, ce chef-d’œuvre, en ce double chef-d’œuvre : J’étais couché mollement, Et, contre mon ordinaire, Je dormais tranquillement, Quand un enfant s’en vint faire À ma porte quelque bruit : Il pleuvait fort cette nuit, etc., etc. […] « Or, connaîtront cette grande révérence ceux qui se pourront apercevoir par quels termes ils témoignent la toute-puissance de Dieu, termes, dis-je, usités en tous endroits de la Sainte-Écriture, qui, au contraire, ont été laissés et méprisés de ceux qui les ont ensuivis.
oui, je ne connais que trop ces natures dangereusement sensibles, qu’une notion morale, qu’une vue d’impartialité et de justice n’arrête jamais sur la pente de leur exécrable sensibilité, et, pour mon compte, je n’y crois pas et je n’en veux plus ! […] Ce n’était que gai, cela ; mais le pleurard, qui n’était jamais loin dans Camille Desmoulins, rendait parfois sa vanité plaintive, sans être pour cela moins grotesque : « Que ne suis-je — disait-il, en 93, — aussi obscur que je suis connu !
Gérard de Nerval, qui fut un bohème, dans le temps qui inventa le bohème, — on ne connaissait jusque-là que les Bohémiens, — n’en fut point un à la manière de Murger, par exemple. […] C’est à Gérard de Nerval que nous avons dû, nous autres Français, de connaître Heine.
Qui ne connaît le sujet de ce poème unique, dans la littérature de ces temps, par sa céleste simplicité ? […] et sa descente du ciel vers les fascinantes vallées de misère qui l’attirent du fond de la béatitude, et ce Satan, que la fierté du génie de Milton n’a pas fait si terrible que la tendresse de M. de Vigny, car la séduction est plus redoutable pour les cœurs purs que la révolte, ce Satan qui a en lui la beauté attristée, la suavité du mal et de la nuit, l’attrait des coupables mystères : Je suis celui qu’on aime et qu’on ne connaît pas !
Malassis, un dauphin qui connaît le Pirée, et qui, quand il s’agira d’éditer, ne prendra point des singes pour des hommes comme le maladroit de la mer Égée, a eu l’heureuse idée de donner, du fond de sa province, à la librairie parisienne, un exemple qui est une leçon. […] Poulet-Malassis, connu déjà, du reste, comme éditeur, débute dans l’édition de fantaisie, vaut-il littérairement la distinction qui en est faite et mérite-t-il vraiment cette remise en honneur d’un genre pimpant et hardi, que les vieux routiers de la vulgarité appelleront peut-être une témérité de jeune homme ?
C’étaient celles de tous les hommes qui peuvent faire des vers plus ou moins agréablement attendris et nous répéter, en y glissant leur faiblesse d’organe, des airs connus qu’on avait entendu mieux chanter ! […] S’il redevient obscur, il n’aura pas du moins vécu obscur… La Vie de Bohême, quand elle parut, cette suite de pochades écrites en un style qui est plus de l’argot que du français, sur des tables de brasserie et de café, entre beaucoup de pipes et de petits verres, parut une délicieuse fantaisie à beaucoup d’esprits et même à la Critique, qui devait pourtant s’y connaître.
Dernièrement il a vanné les œuvres que nous connaissions, il y a ajouté et il a réimprimé un volume de choix qui a le mérite de l’unité dans l’inspiration et de la variété dans le détail des pièces composées. […] Ce n’est pas un poète sans défaut, et les siens, nous les connaissons et nous les lui dirons : c’est le prosaïsme et l’enfantillage, les deux écueils naturels du genre de composition qu’il a adopté.
L’Europe devait avoir pour les affaires internationales « un Sénat européen, chargé de prévenir toute rupture et de régler les différends entre les peuples. » Cette cour suprême, « conseil général des États de l’Europe, composé de soixante députés siégeant dans une des grandes villes du Rhin, eut été chargé de connaître toutes les querelles entre États62. » Le rêve du roi politique se précisa chez le jurisconsulte hollandais Grotius, l’un des fondateurs de la philosophie du droit. […] Ayant comme but la « réunion intime d’un groupe restreint d’hommes déjà connus dans la science du droit international, par leurs écrits ou par leurs actes, et appartenant, autant que possible, aux pays les plus divers », M.
Je ferai comme ces peintres qui ne pouvant transporter avec eux un antique pour le faire admirer, en crayonnent rapidement les contours et les principaux traits : presque tout le mérite de la figure échappe, mais on connaît du moins les mouvements et l’attitude. […] Ce n’est point là que se trouve ce beau mouvement si connu, et qui a rapport à la même bataille : « Non, citoyens, non, en combattant Philippe, vous n’avez point fait de faute ; j’en jure par les mânes de ces grands hommes qui ont combattu pour la même cause aux plaines de Marathon. » Son éloge funèbre n’a presque ni élévation, ni chaleur ; on lui fit même un crime de l’avoir prononcé.
En conséquence d’un de nos axiomes (les hommes qui veulent expliquer aux autres des choses inconnues et lointaines dont ils n’ont pas la véritable idée, les décrivent en les assimilant à des choses connues et rapprochées), la géographie poétique, prise dans ses parties et dans son ensemble, naquit dans l’enceinte de la Grèce, sous des proportions resserrées. […] Tacite nous apprend que les lettres latines furent d’abord semblables aux plus anciennes des Grecs, ce qui est une forte preuve que les Latins ont reçu l’alphabet grec de ces Grecs du Latium, et non de la Grande-Grèce, encore moins de la Grèce proprement dite ; car s’il en eût été ainsi, ils n’eussent connu ces lettres qu’au temps de la guerre de Tarente et de Pyrrhus, et alors ils se seraient servis des plus modernes, et non pas des anciennes.