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918. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

Une fois nommé à cette fonction, l’homme d’ordre de l’intimité apparut dans la vie publique.

919. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

Humboldt, prétendait-on, le grand Humboldt apparaissait, dans cette étrange correspondance, sous un aspect tout à fait inattendu, et nous disions : « Tant mieux ! 

920. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »

Alors apparaît et s’annonce cette grande conductrice d’âmes qui devait littéralement gouverner du fond de son monastère d’Avila tout un peuple de religieux et de religieuses et déployer dans celle conduite une prudence, une fermeté, une science des obstacles, et enfin un bon sens (ce bon sens, maître des affaires, a dit Bossuet) qu’aucun chef d’État n’eut peut-être au même degré que sainte Térèse, l’Extatique, la Sainte de l’Amour.

921. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

Ribot nous avait annoncé dans ce philosophe composé de quatre morceaux, va apparaître !

922. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328

Partout dans ses Conférences de Notre-Dame de Paris, à côté du metteur en œuvre, de l’orateur, de l’artiste, et les dominant, apparaissent le théologien et le moraliste, l’un avec son autorité et l’autre avec sa profondeur.

923. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Au xviiie , ils apparurent avec Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre, et depuis cette époque, il faut bien le dire, leur nombre n’a pas diminué.

924. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »

Tels sont les mérites généraux qui apparaissent tout d’abord dans un livre où l’on en trouvera beaucoup d’autres plus particuliers et plus profonds.

925. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »

André Chénier, cette aurore de poète, plus délicieux, comme le soleil, à l’aurore, que s’il avait atteint la frénésie de son disque flamboyant à midi, tient de son destin cette fortune de ne nous apparaître qu’à travers trois ou quatre chefs-d’œuvre absolus capables à eux seuls d’immortaliser un homme, et les mœnia interrupta du génie arraché brutalement à son œuvre par une mort sanglante.

926. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286

Et ceci apparaît d’autant plus que, dans son livre, à côté de sa Messaline blonde, Houssaye dresse, sur le même plan et avec la même importance, une autre femme, brune celle-là, et qui, elle, va d’un trait au dénouement et dans la passion et dans la fantaisie, et qui, malgré tout cela pourtant, n’est pas non plus une Messaline.

927. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

L’individualité de l’auteur s’y révélant bien moins que dans la publication d’un ouvrage, jusque-là inédit, les réimpressions sont des espèces de renseignements sur l’esprit public que le libraire suit toujours plus qu’il ne le précède… Mais quand, de plus, elles sont une rénovation de l’œuvre déjà publiée, quand l’auteur y apparaît derrière le libraire, quand, riche du bénéfice des années, l’écrivain change le caractère d’un livre qu’il juge et condamne, du haut des acquisitions de sa pensée, les réimpressions prennent alors une importance que la Critique est obligée de signaler.

928. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IV. »

Mais cela même laissait apparaître bien des différences entre l’impétueux génie, la licence effrénée d’Archiloque, et la grâce à la fois épicurienne et savante d’Horace.

929. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

J’ai beau faire, elle m’apparaît toute souillée par ce mariage. […] Comment ont-ils vécu jusqu’au moment où ils m’apparaissent ? […] Nous apparaîtrons nous aussi, à nos arrière-neveux, comme de vieilles petites ombres effacées par la distance, avec des tons de pastel pâlis par la fuite des jours. […] Et, comme la pauvre Clotilde, revenue de son voyage, apparaît subitement à la porte du salon : « Chut !  […] Soudain, un autre homme apparaît.

930. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Si pourtant le nouveau nous apparaît, nous ne le repousserons pas précipitamment, parce que dans les lettres autant que dans les sciences, les découvertes sont possibles quoique suspectes, et qu’il ne faut pas les rejeter quand elles sont précieuses. […] Les héros dans sa narration n’apparaissent que sous l’influence directe des dieux célestes, terrestres, et infernaux. […] Après les divers mouvements de la fiction, le géant quitte sa forme, et les lieux où il apparut reprennent leur assiette naturelle. […] quel monstre apparut à sa voix ! […] À peine il atteignait le bord des eaux du faible Rubicon, que la grande image de la Patrie frémissante apparut au-devant de ce chef : sa figure, toute consternée, éclatait de splendeur à travers les ténèbres de la nuit.

931. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

C’est là qu’apparaît plus nettement l’individualité de l’organisme de chacun, cette personnalité de construction, qui empêche les monteurs de squelettes, de jamais confondre dans le tri de leurs matériaux, le plus petit os d’un corps avec celui d’un autre corps. […] » La Russie, selon Herzen, est menacée d’un démembrement prochain… L’empereur Nicolas, dit-il, n’était qu’un caporal, et il nous cite des traits qui nous le font apparaître comme le Christ de la consigne, cet empereur, que beaucoup de Russes disent s’être empoisonné, après les désastres de la Crimée. […] Il m’est apparu comme le patriarche du petit journalisme. […] Le tréfonds de leur pensée et de leur conscience ne vous apparaît pas.

932. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Quantité de choses qui échappaient dans le premier cas, au long desquelles on passait, pour ainsi parler, sans les apercevoir, apparaissent alors, surprennent et retiennent l’attention. […] Et comme c’était la première fois que l’écrivain apparaissait distinctement dans son œuvre, c’est pour cela que l’on a parlé, que l’on parle encore, couramment, et emphatiquement, de la richesse, de l’abondance, de l’originalité de la littérature française du temps de la Renaissance. […] Et comme l’homme enfin, en tout temps, à tout âge, en tous lieux, est ce qu’il y a de plus intéressant, de plus instructif et de plus utile à connaître pour l’homme, l’œuvre littéraire nous apparaît désormais fondée sur l’Observation psychologique et morale. […] Qu’au sortir de cet examen, il nous apparaît comme un « type de transition » ; — précurseur de Descartes, — et de Pascal, — autant que disciple et continuateur de Montaigne. — Descartes l’a-t-il lu ?

933. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Elle éclaire Diderot d’une lueur adoucie ; mais sous les velours du pastel filial le vrai Diderot n’apparaît pas dans la réalité de sa nature. […] Dans les volumes publiés aujourd’hui il apparaît comme conteur et comme romancier ; mais sous cet aspect il ne nous paraît pas plus grand qu’il ne nous l’a paru, dans les volumes précédents, comme penseur et comme philosophe. […] Le sang lumineux de l’inspiration que ce « coup de hache » fait couler se coagule bientôt au vent des passions déclamatoires, ineptes ou folles, du temps maudit auquel appartenait Diderot, et le front noblement ouvert n’apparaît plus que furieux ou stupide, comme celui d’un bœuf assommé. […] L’athée et l’immoral Diderot lui apparaît, comme à moi, indestructiblement ce qu’il est : — un criminel de lèse-majesté dans la pensée, le plus coupable des esprits d’un siècle coupable, qui épouvanterait, cet épouvantable bonhomme, — car il était bonhomme et on a assez insisté sur sa bonhomie !

934. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Remarquant combien la campagne autour de Petersborough apparaissait de plus en plus agréable, je goûtais également le paysage des environs de Boston, dont le charme compensait l’excessive platitude. […] Le maître de céans apparut, circulant en pantoufles sur un sol feutré, que couvraient également d’épaisses toisons amortissant les pas, allant et venant au milieu de meubles d’acajou, d’un style moins lourd et exhalant une odeur plus subtile que chez nous. […] Le dessin leur apparaît comme l’amusement d’une heure ; et jamais ils n’observent consciencieusement la forme, la dimension ni même l’agencement des objets dans les reproductions en gravure, au fusain, à l’encre ou au crayon, qui leur servent de modèle. […] Ensuite le roast beef apparut : pas une de ces viandes rougeâtres qui nous sont servies en France, même dans nos meilleurs restaurants, mais un rôti bien coupé, délicatement strillé de gras et de maigre, répandant une succulente odeur. […] Il est juste de dire que ce dernier, qu’on mange ici avec de la confiture, apparut sous forme d’un pudding parfumé au zest de citron : une exquise douceur.

935. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Il ressent une « immense pitié pour ce prétendu bourreau » qui lui apparaît « comme la plus lamentable des victimes ». […] A la fin, il se fait prêtre, sans que ses raisons nous apparaissent comme impérieuses. […] L’art ne lui apparaît pas comme une fin, ni son œuvre comme un être qui, une fois détaché de lui, doive avoir une vie propre, durer et se perpétuer. […] La petite Lili de Pomairols est apparue et ne s’est posée que treize années au foyer de son père. […] Il avait des visions ; le diable l’honorait de tentations privilégiées et lui apparaissait sous la forme d’un grand chien noir.

936. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Celles qui engendrent le style apparaissent d’une redoutable activité. […] Voici comment m’apparaît, non le véritable Homère, que je laisse dans son mystère, mais l’Homère parnassien : c’est un écrivain où l’on découvre avec surprise un mélange, inexplicable d’adresse et de naïveté. […] A ce propos, il cite cette phrase de Renan : « L’esprit de l’homme n’est jamais absurde à plaisir, et chaque fois que les productions de la conscience apparaissent dépourvues de raison, c’est qu’on ne les a pas su comprendre. » Le principe n’est pas mauvais, encore que trop absolu. […] La feuille apparaît souvent toute stylisée par la géométrie de la nature. […] C’est donc à un moine que nous devons cirque et un évêque qui nous donna poèmes et poétiser ; poétique est de vingt ou trente ans plus jeune ; poète, beaucoup plus vieux, apparaît dès le douzième siècle.

937. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Et les salons parisiens, quand on lit dans les journaux le compte rendu des fêtes, des dîners et des bals, nous apparaissent comme des casinos de stations thermales où vient se donner rendez-vous toute la pègre cosmopolite. […] Il éprouve devant la nature des sensations vives, des émotions lyriques qu’il sait rendre en un style coloré, très artiste, abondant d’expressions, un style d’impression et de mouvement où l’image des choses surgit éclatante et nette, où l’âme des êtres apparaît avec ses joies et ses douleurs d’humanité. […] En France, qu’il vienne de Russie ou de Montmartre, dès qu’un homme de génie apparaît, c’est comme dans les bois hantés par les loups. […] Cela glisse entre des rives où l’eau n’apparaît pas, cela glisse fantastiquement, comme des fragments d’édifices embrasés, comme des pensées incohérentes et tronquées qui s’en vont, l’une après l’autre, à la dérive des songeries. […] C’est à peins si on le tolère encore au théâtre, où il ne fait pas d’argent, d’ailleurs, et où il nous ennuie prodigieusement, tant il nous apparaît faux, ridicule, barbare et caduc.

938. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Les commentateurs et les scholiastes apparaissent. […] Il a fait apparaître la nature au milieu de l’émeute et reporté la pensée aux calmes horizons. […] Supposez qu’après être sorti de la ville pour rêver plus librement, on entre dans un petit bois dont les premiers arbres apparaissaient au bout de la plaine. […] Quelque chose lui était apparu. […] Ce chef d’école sans le vouloir, surpris le premier par son triomphe, et qui était apparu comme le vengeur des unités violées, ne s’était cependant pas promis de leur être toujours fidèle.

939. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Et je ne parle pas seulement de la littérature secrète, des livres extraordinaires que lit Mme d’Andlau, gouvernante des enfants de France et qui s’égarent aux mains des filles de Louis XV460, ni d’autres livres plus singuliers encore461 où le raisonnement philosophique apparaît comme un intermède entre des ordures et des gravelures, et que des dames de la cour ont sur leur toilette avec ce titre : Heures de Paris. […] Sous cette lumière subite, la vraie figure, difforme, odieuse ou plate, apparaît ; nous haussons les épaules.

940. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

On n’entendait sortir des fenêtres démantelées de ces maisons que les voix criardes des Transtévérines qui s’appelaient d’un grenier à l’autre, les pleurs d’enfants qui demandaient le lait de leurs mères, et le bruit sourd et cadencé des berceaux de bois que ces pauvres mères remuaient du pied pour les endormir ; on n’apercevait çà et là sur le seuil des maisons ou sur les balcons que quelques figures pâles et amaigries de femmes élevant leurs bras grêles au-dessus de leurs têtes pour atteindre le linge que le soleil avait séché ; de temps en temps une jeune fille demi-nue, à la taille élancée, au profil antique, au geste de statue, à la chevelure noire et aussi lustrée que l’aile du corbeau, apparaissait sur un de ces balcons sous des nuages flottants de haillons parmi les pots de basilic et de laurier-rose, comme ces giroflées qui pendent aux murailles en ruine, trop haut pour être respirées ou cueillies par le passant. […] Renfermée et recueillie dans ses appartements et dans ses jardins hors de la ville, elle n’apparaissait qu’entourée du mystère de sa vertu et de son génie.

941. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Ils y contemplaient les pics volcaniques de l’île de Lancerote, une des Canaries, éclairée par les rayons de la lune, au-dessus desquels apparaissait la belle constellation du Scorpion, qui parfois se dérobait aux yeux, voilée par les brouillards de la nuit surgissant derrière le volcan éclairé par la lune. Là ils virent des feux qui glissaient çà et là, à des distances incertaines, dans la direction du rivage noyé dans le lointain ; c’étaient apparemment des pêcheurs qui, se préparant à leurs travaux, parcouraient le rivage, et cela conduisit Humboldt à se rappeler la légende des feux mobiles qui apparurent aux anciens Espagnols et aux compagnons de Christophe Colomb sur l’île de Guanahani, dans cette nuit remarquable qui précéda la découverte de l’Amérique.

942. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Le génie de la sculpture étrusque, mystère dans son passé, mystère à sa renaissance, apparaissait au monde comme un phénomène de l’esprit humain qui ne sera jamais expliqué. […] Tel apparut, dès le premier coup de ciseau, Michel-Ange aux Médicis.

943. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

C’est le temps de la Danse Macabré ; et dans toutes les œuvres de vers ou de prose, sous une forme ou sous une autre, l’idée génératrice de la Danse Macabré apparaît. […] Les faits ne sont rien pour lui par leurs formes extérieures et sensibles : ils lui apparaissent abstraitement, causes, effets, éléments de prévision, et pièces de raisonnement.

944. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

La méthode des sciences physiques et naturelles, qui, à Issy, m’était apparue comme la loi du vrai, faisait que je me défiais de tout système. […] Le christianisme m’apparaissait comme plus grand que jamais, mais je ne maintenais plus le surnaturel que par un effort d’habitude, par une sorte de fiction avec moi-même.

945. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Il y a Flaubert, Daudet et moi, et le dessus du panier des peintres et des musiciens, tous portant le ruban ou la rosette de la Légion d’honneur, et parmi lesquels Hébert et Ambroise Thomas apparaissent, cravatés de pourpre, et la poitrine chrysocalée d’une énorme croix. […] Une demi-heure s’est passée, sans que personne apparût.

946. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

» Cette puissance déductive, dont nous venons de marquer un cas extrême, apparaît merveilleusement dans le poème cosmogonique d’Eurêka. […] Ce fait général rapproché des préceptes de la Genèse d’un poème et de l’Essai sur Hawthorne apparaît comme fondamental et volontaire.

947. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

C’est pourquoi notre bâtiment de dedans ne vous apparaîtra point, parce qu’il y a un chérubin à notre porte qui en défend l’entrée avec une épée de feu, c’est-à-dire un anathème de notre mère l’Église… Le chevalier de Sévigné n’entra dans ce cloître, dans cette terre promise, qu’après sa mort37 ; il eut la faveur d’y être enterré.

948. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

Cette pièce serait encore plus admirable, si ses grands effets étaient produits sans le secours du merveilleux ; mais ce merveilleux n’est, pour ainsi dire, que les fantômes de l’imagination, qu’on fait apparaître aux regards du spectateur.

949. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

. — Au sortir de ce grand potager, le Rhin apparaît, et l’on remonte vers la France.

950. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre III. L’écrivain »

J’ose dire que ce sont ceux de sa race, et qu’ils apparaissent dans les moeurs régnantes comme dans les écrits populaires, depuis les fabliaux jusqu’à Rabelais et Montaigne, depuis La Fontaine et Molière jusqu’à Voltaire et Béranger.

951. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Un certain goût, une certaine humeur, enfin une nature d’homme apparaît sans cesse, qui court à son plaisir, suit une curiosité personnelle dans la prise de telle matière, dans ce libre vagabondage à travers tout l’inexploré des sciences historiques et philologiques.

952. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leconte de Lisle, Charles-Marie (1818-1894) »

Et ainsi se déroulent devant le lecteur, dans leur souverain éclat, dans leur fidélité locale, dans leurs couleurs éblouissantes, ces poèmes merveilleux et si profondément originaux, où revivent tour à tour les religions mortes, et leurs luttes et leurs reflets sur les civilisations éteintes ; où l’idée philosophique apparaît d’elle-même, sans jamais nuire à l’effet poétique, qui demeure toujours le premier but.

953. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Flaminia apparaît également, de l’autre côté, à la fenêtre du docteur et accuse la lenteur de l’aurore qui lui fait attendre la vue de Flavio.

954. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89

Cela apparaît clairement dans ce livre Du sang, de la volupté et de la mort.

955. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108

. — Sous toutes ces formes et dans tous ces usages, elle apparaît comme une puissance régulatrice et organisatrice des instincts, des sentiments et des idées, comme le principe directeur de la vie, le guide de la conduite, comme la manifestation la plus haute de la personnalité.

956. (1890) L’avenir de la science « Préface »

Le côté de l’art, jusque-là presque fermé pour moi, m’apparut radieux et consolateur.

957. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67

Logique passionnée, effusions lyriques, style oratoire, apostrophes à la nature et à l’Etre suprême, exclamations perpétuelles qui choquaient tant Buffon, goût du roman sentimental, incapacité d’écrire sauf sous le coup d’une émotion violente, irritabilité nerveuse aboutissant à la manie de la persécution, tout cela nous apparaît désormais comme une série de faits unis entre eux par une dépendance mutuelle.

958. (1899) L’esthétique considérée comme science sacrée (La Revue naturiste) pp. 1-15

Grâce à leurs saintes révélations, tour à tour la belle lune et les étoiles dansantes, la substance des prairies et les bonds de la mer, la pluie sur les feuilles rauques et le concave azur, la tempête ébranlant la nue horrible et noire, les grandes aubes, les feux balancés, la terre pivotant sur les pôles, les brumes, les molles saisons, l’aurore, l’air, la lumière, tout nous apparaît dans un état pur, comme si Dieu pénétrait encore les formes du monde.

959. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91

Le passage sur l’Église d’autant plus forte qu’elle est faible, et qui apparaît revêtue de l’inviolabilité d’une femme et d’une mère ; ce pathétique mouvement, même pour ceux qui, à distance, ne prendraient ces choses qu’au point de vue du beau, devra rester comme une des plus heureuses inspirations de l’éloquence.

960. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »

La critique scientifique — Évolution de la critiquebz La critique littéraire qui a débuté aux temps modernes et en France par les examens de Corneille et de Racine, par Boileau et Perrault, apparut comme un genre distinct dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, dans ce pays, avec La Harpe et les Salons de Diderot, en Angleterre avec Addison, en Allemagne avec Lessing.

961. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

Sans doute il se passe quelque chose dans les nerfs et dans le cerveau, et ce quelque chose peut être supposé analogue aux vibrations extérieures de l’éther ; mais ce mouvement, quel qu’il soit, n’est pas encore la lumière : il ne devient lumière que lorsque le moi est apparu et avec lui la sensation consciente.

962. (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »

Dès lors, la religion lui est apparue sous un autre aspect et je ne dis pas qu’il ait eu pour elle tendresse d’âme ; mais il a eu pour elle tendresse d’esprit.

963. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »

Ce fut à dater des romans de Sand qu’on vit pulluler toutes sortes de livres en prose et en vers, écrits par des plumes féminines sur l’inégalité des conditions entre l’homme et la femme, et que le bas-bleu apparut, — le véritable bas-bleu, bien autrement foncé qu’en Angleterre, où le mariage, — une sauvegarde contre le bas-bleuisme, — est resté en honneur et où le mari s’appelle Lord encore… Comme il est beaucoup plus aisé de changer d’habit que de sexe, jamais, autant qu’en ce temps-là, on ne vit plus de femmes en habit d’homme, comme l’avait fait Mme George Sand, dont la redingote de velours noir, illustrée par Calamata, fut célèbre et qui s’appela longtemps George Sand tout court (le voyou, comme elle le disait elle-même dans ses Lettres d’un Voyageur) ; George Sand qui devait redevenir Mme Sand et presque Mme Dudevant dans sa vieillesse, — quand le terrible coup de locomotive de la vieillesse passe sur toutes les prétentions et les rafle, et qu’on acquiert la preuve alors qu’on n’était, de toute éternité, qu’une femme et que l’homme qu’on croyait faire n’a jamais dépassé le gamin !

964. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »

L’aristocratie de Saint-Pétersbourg, qui s’est faite européenne aussi pour des motifs moins élevés que ceux du czar Pierre, cette aristocratie qui n’est pas plus Russe que Catherine, qui était Allemande, qu’Alexandre et Nicolas eux-mêmes, lesquels, à travers la langue officielle de leurs ukases, apparaissent comme des princes fort distingués, mais entièrement européens de mœurs, de connaissances et de génie ; l’aristocratie de Saint-Pétersbourg n’est pas plus une société que des régiments de Cosaques ne sont un peuple.

965. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

Ce plan hardi de s’emparer de la Sonora, d’insurger le pays outré, presque révolté, n’en pouvant plus, et d’y établir un gouvernement quelconque, n’apparut, ne se forma et ne se clarifia dans son esprit que quand il eut vu le pays dont il était question et dont il nous a laissé, dans des pages magnifiquement rapides et caractérisées, une vue qui simplifie et justifie tous les projets.

966. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

Jamais — dans aucune administration de journaux — on ne vit porteur de ce jarret, matinal et infatigable, pas même quand Victor Hugo et son frère, ces demi-dieux, Castor et Pollux des portes cochères sous lesquelles ils apparaissaient tour à tour, alternaient, comme porteurs d’un journal qu’ils avaient fondé, et par la très excellente raison qu’à eux deux ils n’avaient qu’une paire de bottes !

967. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Alors apparaît et s’annonce cette grande conductrice d’âmes qui devait littéralement gouverner, du fond de son monastère d’Avila, tout un peuple de religieux et de religieuses, et déployer dans cette conduite une prudence, une fermeté, une science des obstacles, et enfin un bon sens (ce bon sens maître des affaires, a dit Bossuet) qu’aucun chef d’État n’eut peut-être au même degré que sainte Térèse, l’Extatique, la Sainte de l’Amour.

968. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156

C’est donc, dans les détails profonds et fouillés, un sujet neuf… Grand en bloc, grand d’effet et dans la perspective, Christophe Colomb nous apparaissait bien, avec cette Amérique qu’il a tirée de sa tête, comme quelque chose d’assez puissant et d’assez considérable, mais toute cette grandeur avait ses nuages, comme le génie Adamastor dans le poète, et l’indistinct, pouvait-on croire, augmentait encore cette grandeur.

969. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

 — disparaît, ou plutôt n’apparaît pas dans le livre de M. 

970. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

En France enfin, le pays des railleurs, où, « les torrents » de madame Guyon ne s’étaient pas écoulés sans laisser les fanges molles et chaudes du Quiétisme au fond de bien des âmes, les dispositions à une mysticité sans guide et sans appui étaient si grandes, que l’odieux jansénisme même, cette froide chose, arrivait aussi au mysticisme, non par la tendresse, mais par l’orgueil… Tel était en réalité le dix-huitième siècle quand y apparut Saint-Martin.

971. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Assurément, des facultés poétiques d’un ordre très élevé peuvent apparaître dans une école, mais elles s’y fourvoient toujours un peu et s’y diminuent.

972. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Mais cette infériorité une fois reconnue, que de qualités surgissent et apparaissent tout à coup dans cet esprit qui n’est qu’individuel, mais qui l’est avec une intensité qu’on adore.

973. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

L’une a grandi jusqu’à son niveau son triste monsieur de la Gervaisais, comme l’autre son triste monsieur d’Oult, son Virgile d’Oult, comme elle l’appelle, et ni l’une ni l’autre ne se doutaient qu’un jour, devant la Critique qui n’a pas, elle, les illusions de l’amour, les hommes de leur rêve apparaîtraient dans leur chétive réalité.

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