/ 2598
1199. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Ils se sont épuisés en recherches, en méditations, & l’aveu de leur ignorance a été le résultat des travaux des plus habiles d’entre eux. […] Ne se seroit-il pas au moins réservé le mérite de ses travaux & celui de ses vertus ? […] Comme l’ordre de la Société exige pour son propre soutien de la subordination, de la dépendance, de la fatigue ; comme la corruption de l’humanité répand sur le général & sur les particuliers, des afflictions, des peines, des travaux, des oppressions, des injustices : quel homme pourroit se soumettre aux rigueurs d’un partage si cruel à la Nature, sans une lumiere qui lui apprît à supporter les amertumes de son sort ; sans un contrepoids qui réprimât les soulévemens d’une sensibilité trop souvent juste ; sans une loi de soumission qui lui fît accepter, par des vûes sur-humaines, tout ce qui peut blesser son esprit & révolter son cœur ?

1200. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

Granier de Cassagnac ne devant point donner de chapitre spécial sur Saint-Just58, je me décide à dire quelque chose de cet homme odieux, parce que le travail de M.  […] Ici, dans cette lettre qui est de juillet 1792, nous le surprenons en plein dans le désordre et comme dans le travail de sa frénésie. […] Elles arriveraient à la maturité peut-être, et là, se surmontant à force de travail par des motifs d’intérêt personnel plus puissants et mieux compris, elles deviendraient utilement applicables à la société, qu’elles bouleversent autrement, qu’elles ravagent et qu’elles déshonorent.

1201. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Or si l’on peut soutenir que de telles études n’ont actuellement pour quelques cerveaux d’autre intérêt qu’elles-mêmes et la curiosité pure qu’elles suscitent, on ne saurait oublier non plus que les applications auxquelles elles aboutissent dans le domaine de la médecine ou dans celui de l’industrie contribuent encore pour une forte part à leur progrès, en intéressant la foule, par l’espoir d’un profit, à des travaux dont elle eût détourné son attention. […] La découverte du vaccin contre la rage est peu de chose comparée aux admirables travaux de Pasteur sur la dissymétrie moléculaire ; mais par sa portée pratique elle a frappé l’imagination populaire et a illustré le nom du savant. C’est à cet engouement, à ce souci thérapeutique qu’est due la fondation de l’Institut Pasteur, excellent monastère scientifique d’où sont sortis déjà, d’où sortiront par la suite nombre de travaux désintéressés dont le Génie de la Connaissance sera seul à profiler.

1202. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Pas une amertume, rien que le regret d’avoir été tiré de son travail ordinaire. […] Jamais les travaux de l’imagination n’ont eu pour nous cet empoignement, qui fait absolument oublier non seulement les heures, mais encore les ennuis de la vie, et tout au monde. […] Il me parle d’un travail qu’il lui a fallu faire d’abord, tout simplement pour se convaincre que cela était comme il le disait, puis il se plaint de l’absence de dictionnaire qui le force aux périphrases pour toutes les appellations, trouvant que les difficultés augmentent à mesure qu’il avance, et forcé d’allonger sa couleur locale, ainsi qu’une sauce.

1203. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

On le voit, le travail mental que nous venons de décrire est celui d’un esprit adulte, déjà en possession d’une mémoire verbale très riche. […] Le travail que nous avons fait dans notre enfance se révèle à nous, nous redevenons enfants, toutes les fois que nous inventons une idée nouvelle ou que nous cherchons à mieux dire, ou à dire pour un nouveau public sous une autre forme, ce que nous pensons depuis longtemps. […] Quand le psychologue commence à s’observer, l’âme est un édifice dont les fondations sont cachées, dont plusieurs étages sont achevés et débarrassés de tout échafaudage ; il est vrai qu’on travaille encore et qu’on travaillera toujours à surélever l’édifice ; mais les conditions d’un tel travail ne sont pas celles de la fondation.

1204. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Mais l’Eunuque est évidemment un exercice littéraire, ce n’est pas autre chose ; c’est le poète qui s’essaie, qui fait des gammes avant de se mettre décidément au travail. […] Dans cette agréable pensée, il prie ses divines sœurs, les Muses, de se mettre au travail, d’inventer quelque chose, d’essayer quelque chose qui ne soit ni du Marot, quoiqu’il soit bien agréable, ni du Voiture, quoiqu’il soit bien spirituel, ni du Malherbe, quoiqu’il soit bien brillant. […] Or, ceux qu’il a choisis ont le caractère que je viens de vous dire et, donc, on peut dire qu’il a dirigé le travail de ses contes dans le sens que je viens de vous indiquer.

1205. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Et comme cette distraction occupe à peu près tout le loisir que laissent le travail, la promenade et le cabaret, il s’ensuit que c’est l’éducation populaire elle-même, l’instruction des adultes, qui est faite par le roman-feuilleton. […] Si j’avais à juger l’école naturaliste française, non dans sa formule, où il entre beaucoup de vérité, non pas même dans l’œuvre de tel ou tel auteur, mais dans l’ensemble des livres qui se réclament du naturalisme, je dirais que son principal défaut littéraire a été de méconnaître la réalité ; je montrerais ce qu’il y a de contraire aux règles de l’observation et de la sincérité, dans le procédé qui consiste à ne peindre de l’homme que les instincts, à supprimer les âmes, à expliquer le monde moral par des causes inégales aux effets, à murer toutes les fenêtres que l’homme, accablé tant qu’on le voudra par la misère, le travail, la maladie, l’influence du milieu, continue et continuera d’ouvrir sur le ciel. […] Tandis que nous écrivons, par une sorte d’instinct théâtral et de tradition, des chapitres qui gravitent tous autour d’une scène principale, un peu comme les actes d’une pièce dramatique ; tandis que nous faisons un livre très un et très serré, destiné à être lu sans arrêt, eux, ils écrivent une sorte de journal intime ; ils superposent les détails, sagement, posément, avec l’amour de l’heure présente qui ne connaît pas l’avenir, sans la même hâte vers le but, et ils songent aux misses qui parcourront vingt pages avant une course à cheval, au chasseur de renard qui revient au logis et qui a besoin d’une petite dose de lecture pour calmer la fièvre de ses veines, au commerçant de la Cité, à l’ouvrier anglais, libres avant le coucher du soleil, et qui prendront le livre et le poseront bientôt sur le coin du dressoir, heureux d’avoir trouvé l’occasion d’une larme ou d’un sourire qui n’étaient pas permis dans le travail du jour.

1206. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Elles peuvent disposer des personnes, des biens et du travail, elles peuvent imposer des taxes et des tributs, lorsqu’elles ont à exercer ce droit que j’appelle domaine du fond public (dominio de’ fundi), et que les écrivains qui traitent du droit public appellent domaine éminent. […] Aussi est-ce une loi éternelle dans les sociétés, que les uns y doivent tourner leur esprit vers les travaux de la politique, tandis que les autres appliquent leur corps à la culture des arts et des métiers. […] Pour désigner un grand nombre, on se servit d’abord de celui de douze, de là les douze grands dieux, les douze travaux d’Hercule, les douze parties de l’as, les douze tables, etc.

1207. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

Le président se jeta résolument au fort de ces difficultés, qui n’eurent d’autre effet sur lui que de le rendre « plus attentif à sa fortune et plus vigoureux au travail : Ce qu’il montra bien au voyage, nous dit Saumaise, et me souviens que séjournant à Calais pour attendre le vent, et craignant que cette longueur ne lui fît préjudice, il se fut embarqué contre vent et marée, si le pilote craintif l’eût osé hasarder. […] Sur cet avis, à quelque prix que ce fût, il voulut faire voile, et s’en alla sur le port, où la bonne fortune lui présenta le vice-amiral de Zélande, qui avait ordre de le passer avec trois vaisseaux de guerre qu’il avait laissés à la rade… Il partit, continue Saumaise, quelque résistance que lui fît l’amiral, et fûmes trois jours entiers les voiles abattues et pliées, à n’aller que par marée, quelquefois à la bouline et toujours avec travail ; cependant notre bon vieillard, quelque malade qu’il fût, ne se voulut coucher et dit qu’un homme de bien ne passait point la mer dans un lit.

1208. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Un travail de critique qui date seulement de nos jours a été entrepris et est en voie d’exécution sur Bossuet. […] Dans son travail de récapitulation, M. 

1209. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Pour mes nuits sans sommeil et mes travaux sans fruit, Pour ma vie en ruine et mon bonheur détruit ; Pour les pleurs trop amers que je n’ai pu répandre, Pour mon foyer en deuil dont ils ont pris la cendre, Pour ma moisson brûlée et mon champ dévasté, Pour le mal qu’ils m’ont fait et qu’ils m’ont souhaité, Qu’ils soient tous… ah ! […] Mais eux, avec l’entrain de la force qui crée, Affrontent la fumée et le four éclatant : Le travail fait les cœurs ; cette douleur sacrée Donne un si mâle espoir qu’on la souffre en chantant !

1210. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »

Les horribles douleurs qu’il endurait n’altéraient en rien son égalité d’humeur, et, entre deux plaintes sur ce qu’il souffrait, il laissait échapper une de ces adorables saillies qui en faisaient un homme tout à fait à part. » La fin du séjour à Vichy fut triste, le retour fut lamentable : après quelques jours pourtant, il sembla que le mal avait un peu cédé, et l’ardeur du malade pour le travail aurait pu même donner à croire qu’il était guéri. […] Ainsi il cherchait instinctivement dans ses travaux favoris, dans la poursuite de ses projets les plus chers, une défense énergique contre la tristesse qui menaçait de l’abattre.

1211. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

La conception du révélateur est alors soumise par les disciples qui la recueillent, à un travail d’élaboration et de réalisation plus éclairé que dans les temps passés où l’instrument divin se sentait confirment sans se comprendre ; mais dans aucun cas une religion ne se fait toute seule ; un homme la conçoit et la produit ; la conception primitive ainsi produite se crée d’autres hommes qui la transforment encore et la réalisent ; les religions font les hommes et les hommes les font. […] Chaque génération, et dans la génération chaque individu, devront recommencer ce travail de Danaïdes, qui sera désormais la plus importante affaire de la vie.

1212. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

Contre les ignorants, ils maintiennent la nécessité de l’étude, de l’art, du travail ; que la nature toute seule ne fait pas des chefs-d’œuvre, et que les anciens seuls nous enseignent la façon des chefs-d’œuvre. Mais, non plus que Boileau, ils ne donnent pas tout à la science et au travail : ils exigeaient le don, le génie.

1213. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56

Où est le contentement préférable à celui qui couronne d’honorables travaux ? […] C’est toi qui satisfais le penchant le plus digne de nous ; tu nous écartes des routes de la molesse pour nous faire marcher sur les pas des grands hommes ; tu ravis au néant le souvenir des nobles travaux ; sois toujours la passion la plus forte, la plus durable, la plus agissante dans l’homme de Lettres.

1214. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »

Dans cette étude, on aurait à faire la part, en consultant avec soin leur correspondance, de ce qui doit être attribué à Ampère ou à Biran dans cette doctrine commune30 ; mais un travail critique d’une telle étendue ne peut pas même être essayé ici. […] Toutefois il est certain qu’avant le xviiie  siècle ni les jurisconsultes ni les théologiens n’avaient vu clairement tout ce que contenait ce principe de la personnalité : droits de la conscience, droits de la pensée, droits du travail, droits de la propriété, toutes ces formes légitimes de la personne humaine étaient méconnues, altérées ou opprimées.

1215. (1761) Apologie de l’étude

On objectera qu’il est condamné au travail ; mais, puisqu’il y est condamné, ce n’était donc pas sa première destination. […] Si l’état dont nous jouissons parmi nos semblables nous met à portée de satisfaire sans, aucun travail les besoins physiques et réels, les besoins factices et métaphysiques viennent s’offrir alors comme un aliment nécessaire à nos désirs, et par conséquent à notre existence.

1216. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »

Photius lui reproche de laisser trop apercevoir dans ses discours l’empreinte du travail, et d’avoir éteint, par un désir curieux de perfection, une partie de ces grâces faciles et brillantes que lui donnait la nature lorsqu’il parlait sur-le-champ. […] Mis à la tête de l’empire, il y soutint son caractère ; on le vit à la cour dédaigner le faste, fuir la mollesse, combattre ses sens, dompter en tout la nature, se contenter de la nourriture la plus grossière ; souvent il la prenait debout, souvent se la refusait, dormait peu, n’avait d’autre lit qu’une peau étendue sur la terre, et passait une partie des nuits ou dans son cabinet, ou sous sa tente, occupé au travail et à l’étude.

1217. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

On le voyait député en ambassade vers Jules II ; traité avec le plus grand respect par tous les princes de la maison de Médicis ; conversant avec les papes, et assis à côté d’eux, tandis que les cardinaux et tous les courtisans étaient debout ; comblé d’honneurs à Venise, où la république et le doge l’envoyèrent complimenter à son arrivée, on le voyait dans son école comme dans un temple, environné d’une foule d’enfants et de jeunes gens de tout âge, qui lui offraient les essais de leurs travaux ; et lui, comme une divinité, leur communiquant, pour ainsi dire, le génie des arts. […] Cette idée digne des anciens Grecs, qui croyaient que le génie des grands hommes veillait toujours au milieu d’eux, et que leur âme était présente parmi leurs concitoyens pour animer et soutenir leurs travaux, est peut-être le plus bel hommage qui ait été rendu au législateur de la Russie.

1218. (1874) Premiers lundis. Tome II « Le poète Fontaney »

La poésie, telle que je la conçois dans certaines positions et dans une certaine mesure, c’est, Monsieur, un accompagnement du travail, une consolatrice au logis, une récréation aux heures de relâche.

1219. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Introduction »

« Je veux faire, affirme Ed. de Goncourt, un roman bâti sur documents humains » ; et, en note, « cette expression, très blaguée dans le moment, j’en réclame la paternité, la regardant, cette expression, comme la formule définissant le mieux et le plus significativement le mode nouveau de travail de l’école qui a succédé au romantisme : l’école du document humain » 3.

1220. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roumanille, Joseph (1818-1891) »

Roumanille obtint ce succès du premier coup ; et comme, en toute occasion, il continua de chanter, ici un conte joyeux, là une élégie, comme il joignait d’ailleurs à cette œuvre de rénovation poétique un apostolat social et défendait les vieilles mœurs au milieu des fièvres de 1848, il devint bientôt le chef d’un travail d’esprit qui fut un véritable événement, pour la Provence, durant plusieurs années.

1221. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXII. L’affichage moderne » pp. 283-287

La publicité comme toute industrie un peu intelligemment, un peu américainement conduite, subit l’évolution d’une loi économique : la division du travail.

1222. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre III. Les questions que l’historien doit se poser. » pp. 16-17

Ce sont là les grandes lignes de son travail ; ce sont les cadres où doit venir s’enchâsser l’étude des grandes œuvres individuelles qui retrouveront ainsi leur place naturelle dans la série des œuvres environnantes.

1223. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 220-226

Le travail, l’érudition, le jugement, ont également présidé à cette Production, la meilleure & la plus complette que nous ayons en ce genre.

1224. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308

Traduire avec autant de force que d’exactitude les Auteurs Grecs & Latins, analyser avec clarté & précision les Peres de l’Eglise, présenter avec une simplicité éloquente la substance des décisions des Conciles, raconter les événemens, ou plutôt les peindre de manière que le Lecteur croit en être témoin ; tel est le résultat du travail de M. l’Abbé Fleury.

1225. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 453-457

C’est ce qui fait regretter qu’il n’ait pas continué d’enrichir cet Ouvrage du fruit de son travail.

1226. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 190-194

Souviens-toi que le Ciel cache sous ces images Des leçons pour régner aussi grandes que sages, T’apprend que les efforts illustrent les Guerriers, Et que, sans les travaux, il n’est point de lauriers.

1227. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 293-297

« De tout temps, la reconnoissance publique accompagnant le nom des Grands Hommes au delà du trépas, leur rendit des honneurs avoués de l'Envie même, soit pour les dédommager, par une gloire qui leur survit, des fatigues qu'elle leur avoit coutées, soit pour encourager les autres à supporter les mêmes travaux par l'espoir des mêmes récompenses.

1228. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Préface »

Taine dans ses beaux travaux.

1229. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VIII. Des Églises gothiques. »

L’ancienne France semblait revivre : on croyait voir ces costumes singuliers, ce peuple si différent de ce qu’il est aujourd’hui ; on se rappelait et les révolutions de ce peuple, et ses travaux, et ses arts.

1230. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IX. Des Epistolaires ou Ecrivains de Lettres. » pp. 265-269

Il faudroit pour un pareil livre, non un compilateur, mais un homme qui écrivît parfaitement dans le genre épistolaire, & qui composât lui-même toutes les Lettres avec le soin qu’un pareil travail demande.

1231. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Julliart » pp. 176-177

Je ne vous ai rien dit ni des fruits ni des fleurs, ni des travaux rustiques ; je n’aurais point fini. à présent, Monsieur Julliart, dites-moi si vous êtes un paysagiste.

1232. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56

Nous loüons l’art du peintre à bien imiter, mais nous le blâmons d’avoir choisi pour l’objet de son travail des sujets qui nous interessent si peu.

1233. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Pierre Mancel de Bacilly »

D’autres que nous doivent faire ce travail.

1234. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre III. Du temps où vécut Homère » pp. 260-263

Parmi les présents offerts à Pénélope par ses amants, nous remarquons un voile ou manteau dont l’ingénieux travail ferait honneur au luxe recherché des temps modernes85. — 5.

1235. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Soumet m’a coûté un très grand travail. […] Le suivant le sera moins ; mais ce que je redoute bien plus que le travail, c’est la nécessité où je me verrai de relever des choses bien fâcheuses. […] Si quelque chose peut garantir, sous le rapport de l’intelligence chrétienne, la solidité du travail de M.  […] Qu’il y a longtemps que les peuples, s’agenouillant dans le désert autour du veau d’or, crurent que c’était là le but de leurs travaux, et qu’il fallait s’y arrêter ! […] Essayons de donner quelque idée d’un travail que nous ne pouvons pas exécuter.

1236. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Enfin, s’il fallait qu’on choisît, j’aimerais mieux qu’on ne lût point mon travail sur Hugo, et qu’on lût l’étude magistrale de M.  […] Redoublant de travail pour répondre à l’attente du public, il fil paraître le Génie du Christianisme en 1802. […] Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l’infortune. […] Mais lui avait une constitution robuste, une grande force d’esprit, et une incomparable faculté de travail. […] Mais il n’était point las ; car personne n’a eu le travail littéraire plus facile.

1237. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Renan, sera effrayé par le seul inventaire de ses travaux d’érudition pure. […] Machines de travail, manœuvres, tel est notre rôle. […] L’oiseau volète autour de l’arbre ; de ses petits yeux perçants, il cherche l’endroit où il commencera son rude travail. […] Le capital gémit et le travail récrimine. […] Ils ont fini leurs travaux d’approche.

1238. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Cet ouvrage n’est point déplacé parmi les travaux des hommes remarquables ou considérables que je viens de citer. […] En Amérique, elle peut vendre, hériter, gérer ses biens et disposer du produit de son travail. […] Lièvre, est trop connu des érudits pour que j’entreprenne l’énumération des travaux par lesquels il se recommande à l’estime du monde savant. […] S’il suffisait, pour achever une pareille œuvre, de lire et de goûter les textes, ce travail serait une volupté. […] Les travaux durèrent six semaines.

1239. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Voilà que, dans les commencements, j’étais si triste que je ne pouvais me tenir au travail ; je passais et repassais tout le jour devant la maison, comme si les pierres avaient pu me parler. […] je pourrais dire à ma sœur et à ma vieille bonne ; Venez vivre avec moi, vous partagerez mon sort, vous jouirez de mes travaux. […] Ils aperçurent là une maison bien bâtie, des plantations considérables, et un grand nombre d’esclaves occupés à toutes sortes de travaux. […] Paul y parlait souvent des travaux du jour et de ceux du lendemain. […] Quelquefois, seul avec elle (il me l’a mille fois raconté), il lui disait, au retour de ses travaux: « Lorsque je suis fatigué, ta vue me délasse.

1240. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Quel travail soudain se fit alors dans mon esprit ? […] Que de travail il faudrait au plus grand nombre pour devenir des journalistes médiocres ! […] Leconte de Lisle une traduction de Théocrite, très précise et très savante, et nul plus que moi ne prise ce beau travail. […] Paul Féval un travail critique. […] Elles seront l’objet, dit M. de Sacy au courant de sa préface, de travaux particuliers et subséquents.

1241. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVII » pp. 153-157

Ce sont des effusions sans travail, sans réflexion, de vagues crayons sur lesquels l’étude ne revient pas.

1242. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LI » pp. 198-202

— La Revue des Deux Mondes publie un très-intéressant travail du comte Alexis de Saint-Priest sur la destruction des jésuites en Portugal, en Espagne, en France et à Rome, vers le milieu du dernier siècle ; c’est pour l’auteur une occasion de soulever un coin du voile qui recouvre encore l’histoire diplomatique de ce temps-là.

1243. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

En achevant de revoir et de relire des pages où j’ai autrefois déposé tant d’espérances, où j’ai placé tant de vœux sur des noms brillants qui n’en ont réalisé qu’une partie, je me surprends à redire, et je ne puis m’empêcher de citer, pour moralité finale, ces beaux vers de Virgile, si empreints de gravité et de justesse sévère, et applicables à la décadence de toutes les aristocraties, à celle de tous les talents qu’un travail et une vigilance perpétuelle n’entretiennent pas : Vidi lecta diu et multo spectata labore Degenerare tamen, ni vis humana quotannis Maxima quæque manu legeret.

1244. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

On y surprend bien sa mollesse de travail.

1245. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

Son nom mériteroit d’être, en quelque sorte, consacré parmi nous à distinguer le travail & l’érudition.

1246. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537

Racine le fils, sur les Tragédies de son pere ; sa Traduction des Dialogues de Lucien, celle des Tragédies d’Eschyle sur-tout, sont autant de travaux qui déposeront en faveur de son génie, de son savoir, de ses lumieres, de son zele pour le progrès des Arts, contre les esprits jaloux qui l’ont attaqué sans le valoir ; contre les esprits superficiels qui l’ont jugé sans le connoître ; contre les Philosophes qui l’ont décrié sans pouvoir lui nuire ; ils prouveront encore, avec ses autres Ouvrages, l’énorme différence qu’il y a entre l’Honnête homme qui sait faire un noble usage de ses talens, & l’Ecrivain dangereux qui en abuse pour dépriser ceux de ses Rivaux.

1247. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 51-56

Il est donc incontestable que M. de Voltaire, & ceux qui sont de son avis, n’auroient pas dû chercher à dérober à notre Nation un genre de gloire pour lequel on conviendra qu’ils ne sont pas nés, mais que d’autres Littérateurs ont su nous procurer par des travaux qui auront toujours leur prix, malgré leurs décisions.

1248. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119

Il étoit extrême en tout, dans ses éloges & dans ses critiques, dans ses plaisirs & dans le travail.

1249. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »

Et sans doute ce sont des héros, ces martyrs, qui, domptant les passions de leur cœur et bravant la méchanceté des hommes, ont mérité par ces travaux de monter au rang des puissances célestes.

1250. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

Il y a de la méthode, du travail & du goût.

1251. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »

Nous qui le signalons aujourd’hui, nous n’avons encore lu que la partie du cours qui traite de la psychologie, mais nous pouvons assurer que le regard qui tombe là sur les travaux psychologiques de ce temps a l’autorité froide d’un regard de juge qui voit de plus haut que ce qu’il voit.

1252. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

« Ordonnons que toutes personnes qui s’exercent à des travaux vils et mécaniques, lesquels n’ont jamais été au lever de Notre Majesté, n’achètent désormais d’habits à eux, à leurs femmes et à leurs enfants, que de quatre ans en quatre ans. »59 De temps immémorial, c’est ainsi que le budget s’est fabriqué en France ; et nous suivons encore aujourd’hui le bel exemple de nos pères. […] Poireaux et choux, planches et carreaux, toutes ces choses vulgaires et rustiques, sentant le travail et le fumier, ne sont bonnes qu’à être foulées et gâtées, Voici qu’on fait un trou à la pauvre haie, « non pas trou, mais trouée, horrible et large plaie » ; « car il eût été mal qu’on ne pût du jardin sortir tout à cheval. » Le bonhomme regarde d’un air penaud et pour toute réclamation se dit piteusement que « ce sont là jeux de prince. » Mais « on le laisse dire. » Le vilain est toujours gent corvéable et taillable, bête de somme, un mulet, dit Richelieu, que son seigneur honore en lui mettant la bride et en le faisant trotter. […] Sa qualité lui épargne trente ans de travail, d’assujettissement et d’ennui ; il peut avoir l’âme généreuse et large. […] Il faut avoir vu les pauvres gens qui vont faire du bois pour entendre ce mot : couvert de ramée ; On y envoie les vieillards ; les enfants, les femmes, tous ceux qui ne sont capables que d’un petit travail. […] Retournons à la cour, nos travaux sont finis.

1253. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Puis viennent les portraits des dames riantes, Richesse, Franchise, Gaieté, et par contraste, ceux des personnages tristes, Danger, Travail, tous abondants, minutieux, avec le détail des traits, des vêtements, des gestes ; on s’y promène, comme le long d’une tapisserie ; parmi des paysages, des danses, des châteaux, entre des groupes d’allégories, toutes en vives couleurs chatoyantes, toutes étalées, opposées, incessamment renouvelées et variées pour le plaisir des yeux. […] Thomas, tu voudrais avoir notre travail tout pour rien. »  — Puis il recommence son sermon d’un ton véhément, criant plus haut à chaque parole, avec exemples tirés de Sénèque et des anciens. […] Quel travail les a élaborées ? […] Trois siècles de travail au fond de cette fosse noire n’ajoutèrent pas une idée à l’esprit humain. […] On n’a pas l’idée de ce travail avant de les avoir maniés.

/ 2598