Au moment où il devint premier président, il était très occupé de l’Histoire naturelle de Buffon, dont les trois premiers volumes venaient de paraître (1749), et il s’attachait à y relever, plume en main, les légèretés et les inexactitudes, principalement en ce qui concernait la botanique, que Malesherbes savait si bien, et que Buffon savait peu. […] M. de Malesherbes revint ; on sait le reste. […] — Je suis très accoutumé, disait-il encore en une autre occasion, aux boutades et aux espèces d’accès auxquels les gens de Lettres sont sujets ; je ne m’en offense jamais, parce que je sais que ce sont de petits défauts inséparables de leurs talents. […] C’est Boissy d’Anglas qui nous le montre ainsi, et Chateaubriand achève le portrait en ajoutant : « Mais, à la première phrase qui sortait de sa bouche, on sentait l’homme d’un vieux nom et le magistrat supérieur. » Sa conversation était riche, nourrie, abondante ; il savait tout, ou du moins il savait beaucoup de tout, et cela sortait à flots avec une vivacité et une profusion qui rendait sa parole aussi piquante qu’instructive. […] On trouve une conversation de Malesherbes rapportée au long dans les Mémoires de Bertrand de Molleville44 ; cette conversation a fort choqué, je ne sais pourquoi, M.
Mécontent du prince de Condé, Bussy ne sut pas se tenir mieux avec M. de Turenne : il servit sous ce dernier après la Fronde (1653-1659). […] Quand il était le plus faible en présence des ennemis, il n’y avait point de terrain d’où, par un ruisseau, par une ravine, par un bois, ou par une éminence, il ne sût tirer quelque avantage. […] Il n’était pas ignorant des belles-lettres ; il savait quelque chose des poètes latins, et mille beaux endroits des poètes français : il aimait assez les bons mots et s’y connaissait fort bien. […] Le duc de Saint-Aignan avait perdu son fils, et Louis XIV lui avait fait je ne sais quelle faveur pour le consoler : J’ai su si bon gré au roi, écrit Bussy au duc, de la manière dont Sa Majesté vous a consolé, que ce maître-là m’a paru digne du service de toute la terre. […] À demi chrétien, à demi philosophe, à demi superstitieux, toujours emporté par ses passions, il ne sut jamais prendre un parti décisif ; mais ce qu’il était de plus en plus en vieillissant, c’était homme de lettres.
Réciter intérieurement ce que l’on sait par cœur est un fait analogue à l’audition et à la lecture. […] Ici, trois cas sont à distinguer : nous ne savons pas du tout la langue du texte que nous étudions, nous la savons mal, ou nous la savons bien. […] Cette expression trouvée et approuvée, on est maître de sa pensée, on la comprend mieux, on est en état de la juger sûrement, parce qu’on l’a rattachée à des notions bien connues dont on sait de longue date les affinités naturelles et les incompatibilités. « On ne sait justement ce qu’on voulait dire que quand on l’a dit », mais à une condition : c’est qu’on l’ait bien dit253. […] « Les enfants conçoivent beaucoup de choses qu’ils ne savent pas nommer, et ils retiennent beaucoup de mots dont ils n’apprennent le sens que par l’usage. » Bossuet, Logique, I, 3. […] La maxime de Joubert exacte est : « On ne sait ce qu’on voulait dire que lorsqu’on l’a dit. »
Non, et on ne les saura jamais que par l’expérimentation. […] En effet, nous savons que les glandes sécrètent, parce que nous les avons vues sécréter des liquides sur le vivant ; nous savons que les fibres musculaires se contractent, parce que nous les avons vues se contracter sur le vivant, etc. […] La sécrétion ne saurait être expliquée de cette façon. […] Mais il y a, comme vous savez, plusieurs sortes de saveurs qui sont perçues sur la membrane muqueuse de la bouche ; il serait intéressant également de savoir avec laquelle de ces saveurs la salive sous-maxillaire est plus spécialement en rapport. […] Nous savons déjà que cela tient au procédé employé pour l’obtenir.
Qui le sait ? Et le poète lui-même le sait-il toujours ? […] Sachons-lui gré de sa réserve. […] Qui sait ? […] Il sait se faire d’heureux loisirs.
Il savait encore, et mieux que personne, m’a-t-on dit, le moment opportun où, dans les grandes mêlées polémiques engagées alors entre les principaux journaux, l’adversaire s’étant trop avancé et venant à prêter flanc, il était à propos d’entrer dans l’action et de donner ; il avait du tacticien. […] Je suis bien de son avis sur la simplicité de Fénelon, laquelle n’est pas une simplicité primitive, mais plutôt celle d’une grâce exquise et peut-être d’une coquetterie accomplie ; mais je ne saurais admettre que le Télémaque soit le comble et le chef-d’œuvre de l’esprit. […] Je lui sais gré toutefois d’avoir remué ainsi des idées dans un sujet si connu, et d’avoir parlé avec tant de jeunesse sur un livre d’enfance. […] Il nous donne ingénument ses raisons, raisons d’homme de goût et qui sait les délicatesses du sentiment. […] Il y a quelque temps (il y a quelques années, si vous voulez), on lisait dans une séance particulière des pièces de vers, et, on le sait trop, il y a une infinité de façons pour les vers d’être médiocres ou mauvais.
Je sais que tout a changé ; nous n’en sommes plus à Horace en fait de goût, nous en sommes à Dante. […] Tous ceux qui l’ont lue l’ont retenue, et de tous ceux qui la savent par cœur, pas un ne l’oublie. […] Je ne sais si leur règne est aussi fini que le prédisait ce prophète du passé. […] Le Devin du village pourrait bien en savoir plus long sur l’amour que l’auteur de la Législation primitive. […] … » ne sauraient se rapprocher davantage de la pièce de Paruy : c’est une fantaisie riche, éclatante, éblouissante, enivrée, étourdissante ; je ne sais où trouver assez de mots pour la caractériser.
Quoique le point de départ et le sujet principal de ses études semblassent devoir circonscrire d’abord le cercle de son public et de ses lecteurs, il a su l’étendre, dès son entrée dans la carrière, par la supériorité et la variété de son coup d’œil, sa manière neuve d’envisager et de présenter chaque question, et la rare distinction de sa forme. […] Cependant ces doutes naissants laissaient jour encore à bien des modes d’explication, et le jeune sulpicien en voie de transition se trouvait, j’imagine, dans une de ces phases de philosophie chrétienne, à l’une de ces stations intermédiaires que Malebranche, qu’il lisait alors, avait connues, et où le grand oratorien avait su en son temps s’arrêter comme à mi-côte, y dressant ses tentes légères et ses magnifiques pavillons. […] Je ne sais, en vérité, ce que notre légèreté routinière attend pour s’en informer et les reconnaître dans leur puissance de méthode et leurs résultats. […] Je sais des gens qui, par esprit d’opposition, après avoir passé leur vie à combattre la philosophie de M. […] Doué non pas simplement d’une extrême ardeur personnelle de connaître et de savoir, mais de l’amour dû vrai et de « cette grande curiosité » qui porte avec elle son idée dominante, et qui se règle aussi sur le besoin actuel et précis de l’œuvre humaine à chaque époque, il s’est dit de bonne heure que ce qu’il désirait le plus de savoir, d’autres le désiraient également ; et il s’est assigné, pour rendez-vous et pour terme éloigné, mais certain, au milieu même de la variété et de la dispersion apparente de ses travaux, l’Histoire des origines du christianisme.
Jouffroy, l’humanité est composée d’individus ; la destinée de l’humanité ne saurait être autre que la destinée des hommes qui la composent. […] Or l’humanité, dans le sens où il l’entend, l’humanité, collection et succession de tous les individus humains, n’a pas d’âme, n’a pas de vie antérieure, n’a pas de vie ultérieure ; elle n’a qu’un développement historique ; ce qu’on peut entendre par sa destinée ne saurait signifier relativement à elle ce que signifie le mot de destinée appliqué à l’homme. […] Une psychologie est toujours subordonnée à la dernière révélation qui a transformé l’homme ; nos psychologistes d’aujourd’hui demeurent, sans le savoir, sous l’influence de Jésus et des deux natures qu’il nous a révélées. Si nous devons enfin sortir de ce point de vue pour nous élever à une conception plus compréhensive, la psychologie est impuissante pour le savoir et pour nous le dire ; car elle suppose l’égalité essentielle des moi contemporains ; car elle opère sur un moi quelconque actuel ; et ce n’est jamais dans un moi quelconque que se découvre l’idée d’un progrès futur de l’humanité. […] Ce sont là des symptômes variables, des accidents nerveux qui doivent se produire beaucoup moins fréquemment aujourd’hui que la nature en est mieux connue ; car, on le sait, une des conditions principales pour que ces accidents se produisent, c’est qu’on en ignore la nature.
Joséphin Soulary, on vous répondra : « C’est l’auteur du sonnet des deux mères…, vous savez ? […] Je sais bien que, comme l’a théologalement démontré Théodore de Banville, on ne saurait faire de vers français sans chevilles. […] ce « certain je ne sais quoi », qui en effet n’est pas aisé à définir, M. […] Voulez-vous savoir ce que devient, torturé par ce poète de trop d’esprit, une idée toute simple comme celle-ci : « Si j’avais appris à compter quand j’étais enfant, je serais plus riche que je ne suis ? […] Il est dans notre siècle le représentant inattendu du gai savoir et de la poésie menue des cours d’amour.
je ne sais. […] Savez-vous un idéal plus antichrétien ? […] Elle consiste dans une foi absolue, imperturbable, à la suprématie physique et intellectuelle, à l’esprit à la beauté, à l’élégance, au « je ne sais quoi » des hommes et des femmes du faubourg Saint-Germain. […] Et comme, ayant pris la mieux reconnue des vanités, il a su l’égaler aux occupations qui passent pour les plus nobles, il nous fait aussi entendre par là que tout est vain. […] On ne sait ; et sans doute lui-même ne saurait plus, le dire.
L’instinct du sang ne saurait être aboli à ce point dans l’âme d’un fils par les plus graves fautes de son père. […] De sa vie, il n’a su le prix de l’argent. […] Rien de charmant comme cette volte-face subite : on ne saurait mettre plus de bonne grâce dans la déception et le renoncement. […] Il ne déshonore pas sans preuve, sans motif, avec une idée basse, sortie on ne sait d’où, un homme d’un honneur aussi éclatant que celui du comte. […] Les dames de sa sorte cachent mieux leur jeu ; elles savent draper leur coffre-fort et ganter leurs griffes.
Si un effet peut dériver de causes différentes, pour savoir ce qui le détermine dans un ensemble de circonstances données, il faudrait que l’expérience se fît dans des conditions d’isolement pratiquement irréalisables, surtout en sociologie. […] Mais si, au contraire, le lien causal a quelque chose d’intelligible, il ne saurait être à ce point indéterminé. […] Il ne saurait donc être sensiblement affecté par un phénomène aussi éloigné et d’un aussi faible retentissement. […] Cette cause commune, c’est l’affaiblissement du traditionalisme religieux qui renforce à la fois le besoin de savoir et le penchant au suicide. […] Sans doute, même ce seul parallélisme, s’il est constant, est déjà un fait considérable, mais il ne saurait, à lui seul, constituer une démonstration.
Maurras sait se retourner comme pas un. […] Qui sait ? […] Qu’en savez-vous ? […] André Metz, n’a pas su le parer. […] Cela n’a jamais été tenté, que je sache.
On ne saurait pousser plus loin les délicatesses de l’amitié. […] On a plaisir à savoir que Gide ne renie pas Flaubert, ni Mallarmé. […] Il a cédé à l’impulsion, parce que c’est un de ces malheureux qui ne savent qu’agir. […] Je ne sais si vraiment M. […] Avec lui, on ne sait jamais.
Il a ce beau don de jeunesse qui donne au talent les fermentations que peut-être il n’a qu’une fois, et, nous le disons en le félicitant, il n’a pas taché cette fraîche jeunesse de sa pensée, il a su en conserver la généreuse innocence. […] Nibelle, comme inspiration et comme forme, a goûté à cette candide coupe de lait écumant dans laquelle buvait Yorick… Lorsque la visée commune est la force, soit dans l’expression des caractères ou des passions, soit dans les situations dramatiques, à une époque de corruption et de décadence où l’on a transporté dans le langage, cette forme rationnelle de la pensée, la couleur torrentielle des peintres les plus éclatants, il faut savoir bon gré à un jeune homme d’avoir, dans ses premiers récits, été sobre et simple comme s’il avait eu l’expérience, et de ne s’être adressé qu’aux saintes naïvetés du cœur pour plaire et pour intéresser. […] Nibelle ne sait, sur les choses de l’Antiquité, que ce que nous en avons ramassé dans les mêmes livres. […] Nous ne disons pas du monde chrétien, car le chef-d’œuvre de Gœthe est peut-être son Divan, dont l’inspiration, comme on le sait, est orientale, et qui est un tour de force de cette impersonnalité des grands génies qui les fait s’incarner, par la pensée, dans l’âme la moins semblable à la leur. […] Mais tout cet archaïsme coûte plus qu’il ne vaut même à ceux qui savent y porter des facultés supérieures, et, malgré le succès de ses expériences, on sent la déperdition des forces colossales que le magnétisme du Génie doit employer, comme l’autre magnétisme, pour faire vivre ce qui ne vit plus.
Elles l’instruisirent clairement de ce qu’il désirait savoir. […] Il m’appartenait, vous le savez très-bien. […] Nul ne sait, hors Dieu et moi, où se trouve le trésor. […] On semble attendre je ne sais quoi dans le silence. […] Nos enfants le sauront.
Raymond le sait-il ? […] Reste à savoir s’il est bien triste d’être ainsi dupé. […] comme il a su quitter lestement son allure rampante et douce ! […] Je ne sais pas comment on a pu en empêcher si longtemps la représentation. […] Philarète Chasles, a su faire.
Tout cela demande, ainsi que nous le savons, un maximum de dix à douze minutes pour s’accomplir. […] La vérité ne saurait différer d’elle-même, et la vérité du savant ne saurait contredire la vérité de l’artiste. […] Quand nous savons que l’eau avec toutes ses propriétés résulte de la combinaison de l’oxygène et de l’hydrogène dans certaines proportions, et que nous connaissons la condition de cette combinaison, nous savons tout ce que nous pouvons savoir scientifiquement à ce sujet ; mais cela répond au comment et non au pourquoi des choses. Nous savons comment l’eau peut se faire ; mais pourquoi la combinaison d’un volume d’oxygène et de deux volumes d’hydrogène donne-t-elle de l’eau, nous n’en savons rien, nous ne pouvons pas le savoir, et nous ne devons pas le chercher. […] car ces deux questions sont étroitement liées et ne sauraient être séparées l’une de l’autre.
Aujourd’hui M. de Gournay a voulu résumer et recueillir ce qu’on sait de positif sur Malherbe, et graver de nouveau les traits de cette sèche, altière et maîtresse figure. […] Quand il eut perdu son protecteur en 1586, il habita tantôt la Normandie, tantôt la Provence, et l’on sait peu de chose de lui durant ces années de troubles civils. […] Au contraire, ce qui n’était que bon au lieu de son origine, il sait le rendre meilleur par le transport qu’il en fait. […] Cette observation de Balzac et de Godeau se peut résumer ainsi : Ronsard et son école ne savaient pas l’art d’imiter ; dans leur ardeur et leur inexpérience première, ils transportaient tout de l’antiquité, l’arbre et les racines : Malherbe le premier sut et enseigna l’art de greffer les beautés poétiques. […] Sans savoir où tomber, tombera quelque jour.
Daru a dit : « Je ne sais si cette manière de présenter les faits est prescrite par les convenances d’un éloge académique, mais il n’en est pas-moins certain que Sully chercha à tirer de ses charges le plus d’argent qu’il put ; ce sont ses expressions. » Et j’ajouterai : C’étaient les mœurs du temps, desquelles le personnage et le caractère de Sully ne sauraient se séparer. […] Je ne saurais certainement prétendre embrasser l’homme d’État ni l’administrateur des finances dans ce qu’il a de positif et de spécial ; ce sera assez si je parviens à saisir et à faire ressortir la forme générale de l’esprit et du mérite de Sully d’après l’ensemble des faits. […] Quand Tallemant des Réaux, par exemple, s’appuyant du manuscrit d’un ancien secrétaire de Du Plessis-Mornay, c’est-à-dire d’un témoignage ennemi, s’amuse à nous conter que tous les soirs, à l’Arsenal, jusqu’à la mort de Henri IV, Sully, déjà arrivé à la cinquantaine, continuait d’aimer si fort la danse « qu’il dansait tout seul avec je ne sais quel bonnet extravagant en tête, qu’il avait d’ordinaire quand il était dans son cabinet », une telle anecdote, qui n’a aucun rapport prochain ni éloigné avec les actes publics de Sully et qui ne saurait être contrôlée, est indigne d’être recueillie par un historien et n’est propre (fût-elle exacte à quelque degré) qu’à déjouer et à dérouter le jugement général, bien loin d’y rien apporter de nouveau. […] Il fut réveillé sur les trois heures du matin par les cris du peuple et par le tocsin : son gouverneur, le sieur de Saint-Julien, et son valet de chambre, qui s’étaient aussi réveillés au bruit, étant sortis du logis pour apprendre ce que c’était, n’y rentrèrent point, et il n’a jamais su depuis ce qu’ils étaient devenus. […] Je ne sais pourquoi l’on a dit que ces Mémoires de Sully en eux-mêmes « n’avaient aucune valeur littéraire » ; il ne s’agit, pour en saisir les parties vives et qui peignent, que d’en écarter un peu l’attirail, le manteau des scribes et leurs génuflexions.
Il en est de l’absence comme de la mémoire : on sait que lorsqu’on veut apprendre une leçon, il n’est rien de tel que de la lire et de la relire une ou deux fois le soir, au lit, avant de s’endormir ; le lendemain, au réveil, il se trouve qu’on la sait presque par cœur. […] Ils murmuraient doucement à de longs intervalles, surtout par des soirées tièdes, et quand il y avait dans l’air je ne sais quel épanouissement plus actif de sève nouvelle et de jeunesse. […] Fromentin, si j’ose dire, a fait là, à sa manière, la critique des procédés différents du sien ; il a fait de la critique indirecte, comme il n’est donné qu’à l’artiste d’en savoir le secret ; il l’a mise en image et en action. […] Ce Dominique, non plus, ne doit pas être content de lui, et il ne saurait nous être présenté, en définitive, comme une manière de sage qui a triomphé de sa passion. […] Voilà des descriptions comme les amoureux les savent faire ; ils ne disent que ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont senti, — l’impression pénétrante.
Sachons voir les hommes sans parti pris et par tous leurs aspects ; écoutons-les parler sur leur vrai ton. […] Canning, et vous savez tout ce que je sais. […] Il a fait un tel temps depuis quinze jours que je ne sais si les eaux m’ont fait du bien ou du mal. — Pauline37 a été mon seul plaisir. […] Le témoignage des Anglais d’alors bien informés ne saurait être indifférent à recueillir sur M. de Talleyrand. […] Mollien est d’une nature si bienveillante, si indulgente, que je ne sais pas, quoiqu’il me l’ait dit, s’il a été content de la réponse qu’il a reçue de M.
Et pourtant elle était dès lors la même ; mais sa nature morale, si complète, savait si bien se régler qu’elle ne semblait pas se contraindre. […] L’amitié seule n’en est que l’occasion, le prétexte, le voile frémissant et agité ; je ne sais quelle idée confuse et pudique est en jeu dans le lointain : « Cependant je ne suis pas toujours capable d’application. […] Mais, avant d’être coulé près d’elle, il avait su s’en faire aimer, et rien ne prouverait mieux au besoin qu’il n’y a dans l’amour que ce qu’on y met, et que l’objet de la flamme n’y est presque en réalité pour rien. […] De nos jours, les trois quarts des gens ne croient à rien après la tombe, et ne se doutent pas qu’ils sont athées pour cela ; ils font de la prose sans le savoir, en parfaite indifférence, et on ne le remarque guère. […] Mme Roland savait dessiner en perfection.
De là des divergences nécessaires et légitimes, une diversité infinie qui ne saurait être ramenée à l’unité. […] Sans savoir, en effet,, tout ce qu’est le beau, nous savons du moins qu’il est quelque chose qui se transforme et se renouvelle d’âge en âge ; l’art est une création perpétuelle ; l’œuvre, qui demain grossira le nombre des chefs-d’œuvre, sera précisément celle qui sera neuve et originale. […] on sait trop combien il est sujet à caution. […] Autant de nuances de supériorité sentimentale qu’il faut savoir distinguer. […] A-t-il su, à travers mille circuits, suivre une idée jusque dans ses dernières conséquences ?
» On ne savait rien sur elle, et cependant chacun l’aimait. […] » — « Je n’en sais rien », répond Marthe avec une simplicité profonde. […] Le mois de mai est revenu ; le poète le décrit comme tout poète méridional le saura toujours décrire. […] Un pécheur le fuit, il le sait, il le va chercher. […] Faut-il lui faire un mérite d’avoir su résister à toutes les tentations mauvaises qui n’ont pas été sans l’assiéger ?
Courier, en ces années 1814-1815, jouissait de la meilleure réputation dans le monde royaliste de son pays ; on lui savait gré de n’avoir jamais donné dans l’Empire. […] Ce sont là de ces contradictions qui savent très bien se loger, même dans d’excellents cerveaux. […] Cependant Courier écrivait de Paris à sa femme (juin 1821) : Je ne sais encore si je serai mis en jugement. […] Cette légère incohérence du rôle, et que toute l’habileté du jeu ne saurait couvrir, se retrouve un peu dans l’expression même, qui reste sensiblement artificielle et sans une complète fusion ; style de campagnard manié par un docte. […] Quant à savoir s’il a réussi à bien traduire son auteur, je le laisse à de plus doctes et ne dirai que mon impression.
On sait les détails touchants de ses premières et atroces infortunes par les Mémoires de sa sœur, la margrave de Bayreuth. […] Celui-ci a été pour Frédéric un initiateur, et le royal disciple lui en sait un gré infini. […] Frédéric à tout moment l’apaise et le modère le plus qu’il peut : La tendresse vous a mené la plume, et on sait qu’elle est aveugle comme la Fortune. — Je ne saurais finir cette lettre, lui écrit-il un jour, sans vous prier encore une fois bien sérieusement de ne me donner ni du grand ni du sublime dans vos lettres. […] Vous savez et enseignez si bien ce que c’est que l’éternité ! […] N’allons pas pourtant nous y méprendre ; sachons que c’est une note de Voltaire, alors occupé de son Pierre le Grand, que Frédéric se borne à transmettre à M. de Suhm.
Si donc l’art en venait à n’avoir plus d’autre fin que de charmer les yeux et les oreilles, il pourrait se réduire un jour à un système de règles techniques, à une question de savoir-faire, ou même de savoir pur et simple. […] Créer, c’est savoir être à la fois subtil comme la pensée et réel comme la vie. […] Sachez être assez subtil pour être et purement simplement vrai. […] Le personnage qui raisonne seulement et ne sent pas ne saurait nous émouvoir : nous voyons trop bien que sa supériorité ne repose sur rien de profond et d’organique, nous sentons qu’il ne vit pas ses idées. […] Pourtant, ce qui ne serait qu’individuel et n’exprimerait rien de typique ne saurait produire un intérêt durable.
Mais le mal ne s’arrête point-là, et l’on sait encore plus mal qu’on ne raisonne. […] Très certainement, nous l’aimons et nous estimons ses lumières, mais nous savons les regarder. […] Il ne sut pas prévoir ; il n’osa pas punir. […] On gagne à cela que l’histoire en tienne compte et le dise, mais on ne saurait l’effacer. […] Hurter sait beaucoup sans doute, mais jusqu’à la borne de son esprit, et on la trouve vite.
Évariste-Désiré De Forges163 de Parny naquit, comme on sait, à l’île Bourbon, le 6 février 1753. […] Parny sut se préserver mieux qu’aucun autre de la contagion, il sut s’en préserver à sa manière tout autant que Fontanes ; il ramena et observa suffisamment le goût et le naturel dans l’élégie, mais il ne créa pas le style : Or, il aurait fallu le retremper alors tout entier. […] Le début du Consulat s’ouvre dans une assez belle proportion encore d’ordre et de liberté, et on sait quelles œuvres brillantes ont honoré cette date glorieuse. […] M. de Feletz, dans un de ces articles ironiques du Journal des Débats comme il les savait faire, disait : « M. […] « Vous savez que je ne suis pas maître de mes idées ; quand elles arrivent, elles m’entraînent.
Seul, il a le dépôt de la tradition et il sait la rappeler à propos : il peut même parfois oublier de la rappeler, s’il lui convient. […] Les vivacités mêmes ont bientôt obtenu grâce, car on les savait sincères. […] Quelquefois les cartes se retournent, on ne sait comment. […] Le prix de poésie laisse plus à désirer, et c’est même une question de savoir s’il est bon de le maintenir sous cette forme. […] Elle sait le passé, elle est attentive au présent.
… tu n’as pas le cœur d’une épouse chrétienne, Tu ne sais pas aimer comme aime une Silva. […] Catulle Mendès lui-même a su rendre visibles, par la magie des mots, dans son beau poème d’Hespérus. […] Catulle Mendès (Justice), c’est la forme littéraire dont il a su la revêtir. […] Le lyrisme dispose d’effets sublimes dont notre époque s’est privée on ne sait pourquoi, par une vague crainte du ridicule qui a paralysé bien des écrivains. […] Mendès qu’il n’y ait point en sa Médée trop de « beaux vers », vous savez des alexandrins lapidaires (et si faciles !)
On sait maintenant qu’il y eut un double courant d’intrigue, l’un dans l’armée, déterminé et excité par les Orlof, l’autre dans la haute société et auprès des grands par l’initiative de la princesse Daschkoff. […] En cela est véritablement la tache indélébile, et je ne sais pas de réponse qui la puisse justifier sur ce point. En vain l’on dirait qu’elle n’y mettait pas grande importance, politiquement parlant ; que dans cette suite de favoris venant à la file, dont on sait les noms et le numéro d’ordre, depuis Soltikoff, depuis Orlof jusqu’à Zoubof, elle sut garder pour ministres investis de sa confiance les serviteurs habiles, fussent-ils même disgraciés à ses yeux à titre d’amants, et qu’elle ne prit, entre ceux-ci, pour serviteurs de l’État, que ceux qui en étaient réellement capables. […] Savez-vous que c’est lui qui m’a mise à la mode ? […] C’est à lui qu’elle écrivait dès 1771, après je ne sais quel événement qui marquait un retour de fanatisme : « En vérité, ce fameux xviiie siècle a bien de quoi se glorifier !
On fixe assez généralement l’ère des lois écrites, chez les Grecs, à Zaleucus, postérieur, comme on sait, de plusieurs siècles à Minos. […] Je sais tout ce qu’il y a d’inévitable dans la succession des idées, et, j’oserais le dire, tout ce qu’il y a de fatal dans les progrès de l’esprit humain. […] Ce qu’il y a de pernicieux pour la société, dans tous les temps, c’est le demi-savoir ou l’apparence du savoir. […] D’ailleurs, si nous savons à présent toutes les répugnances de Louis XIV pour accepter cet héritage, on l’ignorait dans le temps. […] Ainsi donc il s’agit de bien connaître l’opinion ; il faut savoir la diriger, et même lui résister lorsqu’elle s’égare.
La Société française pendant la Révolution13 Aux très jeunes gens l’audace est une grâce, — et quoiqu’elle soit moins fascinatrice en littérature qu’à la guerre, quand on la rencontre pourtant, même en littérature, il faut prendre garde, car elle a sa magie, car elle constitue, dès le premier abord, je ne sais quel brillant préjugé favorable, et fait croire — deux secondes ! […] Quant à savoir si cet écrivain ou ces écrivains acquerront jamais la haute aptitude exigée pour résumer une société morte, après l’avoir ressuscitée dans un volume de trois cents pages, c’est là une question qu’il est inutile de poser, car, pour cela, il faut du génie. […] Louis XIV, qui n’aimait pas la province, on sait pourquoi, l’insultait par ses écrivains ; mais MM. de Goncourt, dont le nom semble révéler une vieille origine provinciale, n’ont-ils jamais su, ou les traditions de la famille ne leur ont-elles jamais appris, que la province — et surtout la province d’avant la Révolution — gardait dans ses châteaux et dans ses grandes villes un exemplaire plus pur que Paris lui-même de ce qu’on appelait la société française, de ce mélange heureux et si admirablement réussi de lumière, d’élégance, d’amabilité et presque de vertus, qui faisait de la France l’aimant du monde ? […] Les paillettes de quelques anecdotes n’en sauraient couvrir le manque d’étoffe et de solidité. […] Il vous reste juste leur livre : des miettes historiques tombées de quelques corbeilles, de quelques pamphlets, de quelques journaux, — des miettes historiques, des atomes, de la poussière de documents qui en eux-mêmes ne sauraient changer le caractère jugé de la Révolution, mais que de grands artistes broieraient seulement dans les couleurs de leur palette pour donner plus d’éclat et plus de vie à cette grande fresque d’une histoire qu’on ne fera jamais au pointillé.
Pour qui sait voir, on retrouve la rage contre l’infâme de Voltaire, concentrée sous les formes pédantesques du Dr Strauss. Cette rage, vieille comme le monde et éternelle comme lui, et qui n’est, en fin de compte, que la révolte délirante de l’orgueil, sait se masquer avec la figure de chaque époque ; mais une pareille mascarade ne change pas le fond des choses, et le fond des choses, c’est le travail destructeur, latent ou visible, mais implacable, de la philosophie. […] Elle se sait de ce vieux xixe siècle, profondément et presque exclusivement historique, comme tous les vieillards, qui n’ont plus d’autre fonction dans le monde que de raconter le passé, et c’est la science historique, la science même du siècle, qu’elle vient dresser, dans la plus monstrueuse de ses négations, contre la divinité de Notre-Seigneur. […] L’artiste catholique note de pareils cris quand il les entend, et le penseur sait ce qu’ils contiennent… Les gravures du livre de l’abbé Brispot, au nombre de cent vingt-huit, représentent les scènes les plus solennelles et les plus pathétiques du passage du Fils de Dieu sur la terre. […] Qui sait ?
c’est le même qui au Théâtre Français, sait se plaire à Bérénice ? […] Je ne sais plus rien. […] Si l’Aiglon n’est pas une mauvaise pièce, et je ne veux pas le savoir, je sais que le lyrisme en est tout à fait détestable. […] On n’en saurait citer dix vers de suite. […] Tant pis pour ceux qui ne savent danser que sur un air de polka ou de valse.
Il faut tâcher de savoir en quoi elle consiste, comment nous la découvrons, où nous devons la chercher. […] En lui-même, ce changement m’est inconnu ; je ne sais de lui qu’un de ses effets, je ne le connais que par un signe. […] C’est pourquoi, tant que ces préalables nous manqueront, nous ne pourrons savoir la raison explicative. […] Il saura une loi qui sera inexplicable pour lui, comme telle loi physique ou chimique est inexplicable pour nous. […] Il reste à savoir si elle n’est pas encore autre chose.
Tu veux que ton ami, grand, mais sans se hausser, Sachant marcher son pas, sache aussi s’élancer. […] C’était en général à la diction que se bornait cette surveillance de l’aimable et fin aristarque ; on n’abordait pas dans ce temps les questions plus élevées et plus fondamentales de l’art, comme on dit ; quelques maximes générales, quelques préceptes de tradition suffisaient ; mais on savait alors en diction, en fait de vrai et légitime langage, mille particularités et nuances qui vont se perdant et s’oubliant chaque jour dans une confusion, inévitable peut-être, mais certainement fâcheuse. […] Il était érudit, studieux avec friandise, intimement versé dans Horace, dont il donnait d’agréables et familières traductions, sachant tant soit peu le grec, et par conséquent beaucoup mieux que les gens de lettres ne le savaient de son temps : car de son temps les gens de lettres ne le savaient pas du tout, et, quelques années plus tard, la génération littéraire suivante, dite littérature de l’Empire, et dont était M. de Jouy, sut à peine le latin. […] On sait le joli mot de M.
elle n’en savait rien. […] Vous m’avez assez souvent dit que je suis majeure, pour que je le sache. […] et je ne saurai pas qui ! […] je le voudrais bien, puisque cela peut vous être agréable, dit la mourante ; mais je ne saurais me lever. « — Pauvre mère, dit le tonnelier, tu ne sais pas combien je t’aime.
Néanmoins, comme on savait qu’il était de mes amis intimes, je ne pus m’empêcher de craindre ce qu’il pourrait m’en arriver. […] On sait seulement que le premier consul, en sortant de cet entretien, témoigna son étonnement du vide d’idées qu’il avait reconnu sous l’emphase de ce caractère. […] J’acceptai, car je ne savais pas alors que je pouvais nuire à une personne si étrangère à la politique, je la croyais à l’abri de tout, malgré la générosité de son caractère. […] Mais Bonaparte ne voulait qu’apprendre une chose aux Français, c’est qu’il pouvait tout, afin qu’ils lui sussent gré du mal qu’il ne faisait pas, comme à d’autres d’un bienfait. […] « Vous savez, madame, qu’il ne vous avait été permis de sortir de Coppet que parce que vous aviez exprimé le désir de passer en Amérique.
Chacun le sait et tout le monde l’oublie. […] Et l’on ne sait vraiment si c’est une femme qui a plus envie d’être à vous que de se moquer de vous. […] Le père d’un mien parent, lui avait dit : « Il faut que tu saches le latin, on peut se faire comprendre partout quand on sait le latin. […] Et qui sait si toutes nos impressions de choses extérieures ne viennent pas, non de ces choses, mais de nous. […] Je ne sais si c’est réel ou une imagination des sens, mais sans cesse il nous faut nous laver les mains.
On ne sait. […] On ne saurait le dire. […] Je ne saurais trop dire. […] Vraiment je n’en sais rien. […] Mais qui sait ?
On croit savoir de plus que Tite-Live se maria deux fois, et qu’il eut deux fils et quatre filles. […] On sait combien Tite-Live admirait le talent de Cicéron : il conseillait à son fils de lire avant tout Démosthène et Cicéron, et ensuite les autres auteurs « à proportion qu’ils ressemblaient le plus à l’un et à l’autre ». […] Taine a su rendre amusant, et même gai, un livre où sont traités des personnages en général fort graves, et où leur méthode pourtant est discutée, prise à partie et très gravement attaquée. […] On ne saurait s’en étonner ; partout où se rencontre M. […] Sa tête est comme un creuset ; il sait tirer des choses ce qu’il cherche, pour peu qu’il y en ait des éléments : il les concentre.
Il ne se contentait pas des connaissances superficielles, il voulait tout approfondir : sa curiosité était immense ; mais il savait la borner par la raison. Il avait un goût exquis pour les beaux-arts, l’éloquence, la poésie, la musique, la peinture… Il dessinait facilement et de génie ; il avait étudié la musique à fond, jusqu’à savoir la composition. […] Il en savait aussi long sur ces matières statistiques, géographiques, administratives et économiques, que de nos jours un M. […] A une telle maladie publique, dès qu’on sut que quelqu’un s’en inquiétait là-haut, chacun vite accourut proposant son remède, sa recette ; théoriciens, hommes pratiques, empiriques, tous à l’envi s’empressèrent : Vauban, Boisguilbert, Boulainvilliers, l’abbé de Saint-Pierre déjà en mouvement, Saint-Simon lui-même, l’un des premiers. […] Il serait à souhaiter sans doute que tous les sujets d’un royaume fussent vertueux, et l’on ne saurait prendre de trop justes mesures pour qu’une bonne éducation les rende tels ; mais il suffit qu’il s’y trouve autant d’hommes versés dans les sciences qu’il en faut pour remplir les places.
Il fit donc savoir à Wilde qu’il le recevrait à dîner au lieu habituel de ses agapes. […] Ce n’est que l’ébauche d’on ne sait quoi, un bégaiement. […] Brummel reste le vrai dandy qui sut s’imposer du regard. […] Ils ne savent ce que c’est. […] « Savez-vous, demandait-il un jour à André Gide, pourquoi Jésus n’aimait pas sa mère ?
Je sais des gens de goût qui ont pu ressentir l’amertume, mais qui l’ont dissimulée galamment : une grande fortune et une situation faite sont un excellent coussin dans la chute, pour parer aux contrecoups. […] si vous saviez avec quel zèle je l’ai servi ! Si vous saviez combien de fois il m’avait assuré que nous passerions notre vie ensemble, et que je n’avais pas au monde un meilleur ami que lui ! […] Un esprit bien fait, qui saura ces choses, et qui y joindra assez de latin pour goûter seulement Virgile, Horace et Tacite (je ne prends que ces trois-là), vaudra tout autant pour la société actuelle et prochaine que des esprits qui ne sauraient rien que par les livres, par les auteurs, et qui ne communiqueraient avec les choses réelles que par de belles citations littéraires. […] Je leur rappelle donc, pour qu’ils s’en méfient, ce qu’ils savent aussi bien que moi : De toutes les dispositions de l’esprit, l’ironie est la moins intelligente.
Il était chez lui, et, sans le savoir, il se jugeait lui-même. […] À l’hôtel de Rambouillet on dissertait ; chez Mme d’Épinay, on sut causer. […] Elle vola par toute l’Europe, et fit ce que vous savez. […] Tout le monde sait que M. […] Il y a de plus ici je ne sais quel vide emphatique et quel fracas maladroit de séminaire.
Dans les petits groupes ruraux, même dans les petites villes, on sait où sont les pauvres et qui ils sont. […] Mais le public, lui, veut savoir. […] Je ne saurais cependant l’affirmer. […] En sorte qu’on ne sait plus bien ce qu’on a devant les yeux. […] … Comme il sut écarter de sa maison les amis, les pauvres et les chiens !
Je trouve autant de saveur, à l’occasion, dans « le vers su par hasard d’un poète ignoré » que dans les plus illustres rimes. […] Or je n’ose plus savoir lequel des deux est mon préféré, quand heureusement M. […] Savez-vous que cette question est diablement difficile ? […] Mais pourquoi le feraient-ils, ceux qui, venus après tant d’expériences, savent que tout est vain, hors d’être humain en demeurant un artiste ? […] Savoir prendre l’ouvrage qui s’harmonise bien avec notre état d’esprit, là gît le secret de trouver agréable la lecture de poèmes divers.
Ainsi, à la lumière des principes développés dans le chapitre précédent, nous verrons apparaître un moi dont l’activité ne saurait être comparée à celle d’aucune autre force. […] Nous voulons savoir en vertu de quelle raison nous nous sommes décidés, et nous trouvons que nous nous sommes décidés sans raison, peut-être même contre toute raison. […] Mais si le moi, arrivé au point O, est déjà déterminé dans un sens, l’autre voie a beau demeurer ouverte, il ne saurait la prendre. […] La première de ces hypothèses doit être écartée, puisqu’il s’agit précisément de savoir si, les antécédents seuls étant donnés, Paul pourra prévoir l’acte final. […] Définira-t-on l’acte libre, « celui qu’on ne saurait prévoir, même quand on en connaît à l’avance toutes les conditions » ?
Aimables, je ne sais point. […] Vous savez tout ça. […] Dès qu’il a su penser, M. […] On le savait curieux, léger, sceptique. […] Nul ne sait au juste.
Vandal d’avoir su l’éviter. […] Il ne le sait pas encore. […] Paul Gautier sait conter et il sait peindre. […] Qui le sait ? […] Verlaine le sait et l’avoue volontiers.
Ce furent eux qui, à je ne sais plus quelle occasion, m’entraînèrent chez lui. […] On ne sait pas comment elle y est entrée. […] En amitié, il était susceptible des mêmes élans généreux, mais il savait aussi les transformer en sentiments durables. […] Désormais, je savais à quoi m’en tenir. […] On sait les origines scolaires de cette farce destinée à vilipender un professeur du lycée de Rennes.