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1412. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

C’est ainsi encore qu’elle dira, à propos des cabales de cour et de direction de conscience qui trouvaient moyen de s’immiscer autour du duc de Bourgogne jusque dans les camps et au milieu des plus grands périls : Qu’est-il question, madame, quand il s’agit d’un roi qu’on veut détrôner, d’un autre dont on veut abattre la puissance, enfin des plus grandes choses du monde, d’y mêler M. de Cambrai, les Jésuites, les libertins et les jansénistes ? […] M. de Silly, dont il est ici question, était l’officier envoyé par le maréchal de Berwick pour annoncer la victoire ; c’est le même (pour le dire en passant) que Mlle de Launay, l’auteur des agréables Mémoires, a tant aimé.

1413. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Dans sa Satire adressée à Molière, à qui il demande comment il fait pour trouver si aisément la rime, méfiez-vous, et ne prenez pas trop à la lettre cette question de métier. […] Placez-le encore en idée sous l’Empire, et adressez-vous la même question.

1414. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Au xviiie  siècle, dans chaque maison riche, il y avait l’abbé, personnage accessoire et pourtant comme indispensable, commode au maître, à la maîtresse de la maison, répondant aux questions des enfants et des mères, ayant l’œil sur le précepteur, instruit, actif, familier, assidu, amusant, un meuble nécessaire à la campagne. […] » et qu’à ces questions le suisse, sans s’étonner et croyant savoir naturellement de qui il s’agissait, ferait une réponse.

1415. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

I Rapport du plaisir et de la peine à la représentation Nous pouvons maintenant déterminer les rapports du plaisir et de la douleur avec l’intelligence et avec la volonté ; question importante, dont la solution sert à marquer la vraie fonction de l’esprit et, par cela même, sa véritable efficacité sur le cours des choses. […] Pour résoudre entièrement la question, il faudrait avoir pénétré l’énigme de la communication du mouvement, l’énigme de la force motrice et de la résistance, en un mot de l’être et de l’action mutuelle des êtres.

1416. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145

Fait, il est vrai, en plusieurs endroits, sur des articles qui furent comme les pierres d’attente de la pensée de leur auteur, le livre en question a été pensé à nouveau et inventé en beaucoup d’autres. […] Voilà la question.

1417. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

je ne demande pas à Lord Macaulay, le protestant anglais, et qui veut être conséquent en avant comme en arrière aux principes de la Constitution de 1688, d’avoir sur la souveraineté les opinions de Joseph de Maistre, mais pourtant il y a autre chose de plus noble et de plus chrétien, et, si nous sortons de l’ordre sentimental pour entrer dans l’ordre rationnel, de plus mâle et de plus profond à invoquer contre un Roi, même coupable, que la loi du talion et l’utilité, qui composent, à peu près, toute la morale de Lord Macaulay sur cette question et sur toutes les autres. […] Quand le sujet tourne à l’histoire, le talent de Macaulay entre dans l’ombre de ses préjugés d’Anglais, et il y disparaît comme sous une voûte ; mais quand il revient à un homme ou à une question de littérature, son talent reparaît comme par enchantement dans la lumière, et il a sa vraie vie alors ; car l’auteur des Œuvres diverses est fait non seulement par le fond de l’esprit, comme tout le monde, pour la lumière, mais il est fait pour elle par la forme extérieure de sa pensée.

1418. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

Nous extraire de l’âme la divinité de Jésus-Christ sans nous faire le moindre mal, toute la question est là pour Renan. […] À chaque bout de champ, je suis tenté d’adresser à cet insupportable rongeur, qui croit mettre fil à fil la meilleure et la plus forte trame historique en charpie, je suis tenté de lui adresser les questions suivantes : — Mais, monsieur, où avez-vous vu cela ?

1419. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

Toute la question pour eux était celle-ci : « Y a-t-il des hypocrites et des perfides ?  […] Question éternelle !

1420. (1900) La province dans le roman pp. 113-140

J’entends bien : Balzac, Flaubert, Maupassant ; ce sont de grands écrivains tous les trois et j’en conviens, mais tous les trois je les récuse dans la question, et voici pourquoi. […] Dans l’autre, qui comprend le Midi, la presse locale a une tout autre diffusion, et surtout une importance incomparablement plus grande, l’esprit est plus régionaliste, les conversations n’obéissent plus servilement à la direction parisienne, et, par exemple, s’il nous était donné d’entendre les propos échangés entre les convives d’un grand propriétaire de Montpellier ou de Béziers, nous constaterions qu’il n’est pas pour eux de question politique, littéraire ou mondaine qui puisse retenir longuement les esprits, tandis qu’on discutera à perte de vue celle des vendanges dernières, du plâtrage, du sucrage et des cours du vin rouge.

1421. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « I » pp. 1-8

— Le combat contre le ministère se mitonne sourdement sur la question des fonds secrets.

1422. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XI » pp. 39-46

L'un des traits les plus singuliers et les plus réguliers de la société de Paris, c’est que tous les quinze jours environ on a un sujet, un lieu commun de conversation nouveau, grand ou petit, comète ou révolution, tremblement de terre ou vente de charité, ou question d’Orient, ou Colomba, ou Lucrèce : on cause partout de la même chose, l’invention est rare, même pour les sujets de conversation ; chaque personne qui entre remet sur le tapis l’éternel dada.

1423. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

— La question religieuse, la seule sur le tapis, grossit toujours.

1424. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « SUR ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 497-504

Et puis, comme l’art a mille faces possibles, et qu’aucune n’est à supprimer quand elle correspond à la nature, il y aura toujours lieu à des talents et à des œuvres qui exprimeront des sentiments plus isolés, plus à part des questions flagrantes, et s’inquiéteront, en les exprimant, de la beauté calme et juste, de la perfection de la pensée et de l’excellence étudiée du langage : ce seront ceux de la même famille qu’André.

1425. (1874) Premiers lundis. Tome I « M.A. Thiers : Histoire de la Révolution française Ve et VIe volumes — I »

Désormais, en effet, la question révolutionnaire était nettement posée par le 2 juin : de politique, elle était devenue simplement militaire ; de la sphère des discussions et des principes, elle était transportée sur les champs de bataille et n’avait plus qu’une solution possible, la victoire.

1426. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Laurent (de l’Ardèche) : Réputation de l’histoire de France de l’abbé de Montgaillard  »

Osons avouer toutefois que, malgré le silence prolongé de ses adversaires, la querelle ne nous paraîtras définitivement vidée, qu’elle renaîtra probablement d’ici avant peu, moins prématurée et moins inégale, et qu’il en jaillira à coup sûr pour tout le monde de nouvelles et vives lumières sur les grandes questions sociales.

1427. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Écrivain, poëte, conteur avant tout, il a obéi, dans le cours de sa longue et laborieuse carrière, à une vocation facile, féconde, indépendante des questions flagrantes, étrangère aux luttes du présent, amoureuse des siècles passés, dont il fréquentait les ruines, dont il évoquait les ombres, y recherchant toute tradition pour la raviver et la rajeunir.

1428. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388

On voyait des écrivains saisir quelquefois, comme Achille, l’arme guerrière au milieu des ornements frivoles ; mais, en général, les livres ne traitaient point les questions vraiment importantes ; les hommes de lettres étaient relégués loin des intérêts actifs de la vie.

1429. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VI. De l’envie et de la vengeance. »

Il ne peut être question de bonheur positif obtenu par elle, puisqu’elle ne doit sa naissance qu’à une grande douleur, qu’on croit adoucir en la faisant partager à celui qui l’a causée ; mais il n’est personne qui, dans diverses circonstances de sa vie, n’ait ressenti l’impulsion de la vengeance ; elle dérive immédiatement de la justice, quoique ses effets y soient souvent si contraires : faire aux autres le mal qu’ils vous ont fait, se présente d’abord comme une maxime équitable ; mais ce qu’il y a de naturel dans cette passion ne rend ses conséquences ni plus heureuses, ni moins coupables ; c’est à combattre les mouvements involontaires qui entraînent vers un but condamnable, que la raison est particulièrement destinée ; car la réflexion est autant dans la nature que l’impulsion.

1430. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »

J’ai voulu fournir à de jeunes esprits l’occasion de réfléchir sur les moyens par lesquels ils pourront donner à leurs écrits la bonté qu’ils ont dû rêver souvent et désespérer d’atteindre, sur les meilleures et plus courtes voies par où ils pourront se diriger à leur but et nous y mener ; leur inspirer des doutes, des scrupules, des soupçons d’où leur méditation pourra tirer ensuite des principes et des certitudes, sur toutes les plus importantes questions que l’écrivain doit résoudre et résout, bon gré mal gré, sciemment ou non, par cela seul qu’il écrit d’une certaine façon ; donner le branle enfin à leur pensée, pour que, s’élevant au-dessus de l’empirisme, ils cherchent et conçoivent la nature et les lois générales de l’art d’écrire, pour qu’ils développent en eux le sens critique, et que, mettant la conscience à la place de l’instinct, ils arrivent à bien faire en le voulant et en le sachant.

1431. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »

  Il a commencé par aller visiter, à la file, ses cousins les empereurs et les rois (jusqu’au Grand Turc, qui n’y a rien compris), comme s’il sentait qu’au temps où nous sommes, les souverains que la démocratie n’a pas encore emportés ont des choses graves à se dire, des questions solennelles à débattre, une sorte d’examen de conscience royal à faire ensemble.

1432. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

« Candide s’approcha de lui avec politesse et lui dit : « — Veuillez m’excuser si ma question est indiscrète.

1433. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Bilan des dernières divulgations littéraires. » pp. 191-199

Mais il n’est question ici que de péchés.

1434. (1911) La valeur de la science « Introduction »

On me pardonnera donc d’être revenu une fois encore sur ces importantes questions.

1435. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VII. L’Histoire de la Physique mathématique. »

Telles sont les questions que nous sommes forcés de soulever, en abordant aujourd’hui notre enquête.

1436. (1887) Discours et conférences « Discours à l’Association des étudiants »

Les questions sociales sont-elles des impasses comme les essais manqués du XIVe et du XVe siècle, ou bien trouveront-elles des solutions applicables ?

1437. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VI, première guerre médique »

Cette question de lune était-elle le masque d’un odieux calcul ?

1438. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

Les Romains, excédés du fréquent récit des poësies de leur prince, le reconnoissoient aisément à ces vers, de même qu’à cet autre, cité par Sénéque, dans le premier livre de ses questions naturelles** : On voit briller le cou de l’oiseau de Cythère.

1439. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

Le pensionnaire se présente de la meilleur grace du monde, embrasse Rousseau, & répond, d’une manière vive & spirituelle, à toutes les questions qu’on lui fait.

1440. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »

La scène du déjeûné, les questions du seigneur, l’embarras de la jeune fille, l’étonnement respectueux du paysan affligé, tout cela est peint de main de maître.

1441. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

L’Église ne pouvait donc prendre, dans une question qui a partagé la terre, que le parti même qu’elle a pris : retenir ou lâcher les rênes, selon l’esprit des choses et des temps ; opposer la morale à l’abus que l’homme fait des lumières, et tâcher de lui conserver, pour son bonheur, un cœur simple et une humble pensée.

1442. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet art qu’après les françois et les flamands » pp. 464-478

D’ailleurs, je crois qu’il faudroit la commencer par une question préliminaire, dont la discussion seroit trop longue.

1443. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24

Je parle de cette hauteur qui consiste dans la noblesse des sentimens du coeur, et dans une élevation d’esprit, et qui fait mettre un juste prix aux avancemens où l’on peut aspirer, comme à la peine qu’il faut prendre pour y parvenir, sur tout quand il est question de les solliciter auprès de personnes qu’on ne croit pas être des juges compétens du mérite.

1444. (1818) Essai sur les institutions sociales « Préface » pp. 5-12

Je suis obligé de renvoyer de nouveau à l’ouvrage qui complète celui-ci, de même que pour la grande question sur les dynasties, qui se présente également, sous toutes les formes, dans l’Orphée, dans l’Homme sans nom, et à la fin du volume précédent.

1445. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Voilà la question.

1446. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

La question reste de savoir si les têtes principales du roman peintes là-dessus se détacheront mieux… L’idée du Blessé de Novare n’est pas une découverte.

1447. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Préface » pp. -

Questions dont la réponse est implicitement dans ce livre !

1448. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »

Quant au fond même de la question et de savoir si la France ne produit plus que des choux et des navets et si c’est une production insuffisante, je n’essaye même pas d’en donner mon sentiment.

1449. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »

Cochin, à qui je ne crains pas de m’associer en cette occasion — de s’inspirer dans les questions religieuses du principe supérieur de la tolérance… Je dis que sur ce point vous pouvez compter à la fois et sur la vigilance du gouvernement pour maintenir les droits de l’État, et sur l’esprit nouveau qui l’anime (Applaudissements répétés au centre et à droite)… Cet esprit nouveau, c’est l’esprit qui tend, dans une société aussi profondément troublée que celle-ci, à ramener tous les Français autour des idées de bon sens, de justice et de charité qui sont nécessaires à toute société qui veut vivre… » (Vifs applaudissements sur les mêmes bancs.

1450. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Le plus sage, voyez-vous, c’est encore de rire de tout cela, quitte à nous redire le soir, avant de nous rafraîchir dans cette mort qu’on nomme le sommeil, cet autre hémistiche du poète dont il a été question plus haut : Époque callipyge ! […] D’expulsions, de petit local, point n’en fut question au cours de mon éphémère dictature.. […] Il est question aujourd’hui, pour son âme immortelle, de prières solennelles dans un temple catholique. […] (Des fantaisistes n’allaient-ils pas jusqu’à mettre au nombre des établissements en question : Trousseau, spécial pour les enfants en bas âge ?) […] (D’ailleurs l’édition en question fut saisie à la requête même du soi-disant signataire de l’horreur dont s’agit.)

1451. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Mais je ne tiens pas à élargir ainsi la question. […] La question est oiseuse à débattre, puisque nous n’y pouvons rien. […] Car toutes les questions de jeu passionnaient les hommes de la cour. […] La question d’amour n’est pas entrée dans ses calculs. […] Non, c’est une question de fait que je discute avec lui.

1452. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Question d’euphonie ! […] J’ai donc lu : Questions d’art et de littérature. […] « Ménélas, lui dit Protée, pourquoi me faire ces questions ? […] Il y est question de Mme de Staël qui visitait alors l’Allemagne. […] Vous savez qu’il existe en Grèce une question linguistique fort intéressante.

1453. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Telle est la question que nous devons maintenant aborder, et dont la solution nous apprendra quelle est au juste la nature et la raison d’être de l’association des signes et des idées. […] Souvent aussi, ce qui s’intitule libre pensée n’est que la soumission aux idées d’une petite secte, indépendante à coup sûr par rapport aux groupes sociaux plus vastes qui l’entourent, mais hostile à tout individualisme, à toute indépendance intérieure ; la liberté de l’esprit ne s’est alors exercée qu’une fois, et sur une seule question, le choix d’une autorité. […] Bossuet, Logique, I, 3. — Ampère, sur cette question, cherche à être plus psychologue que Condillac ; mais sa pensée se dégage difficilement ; voir la Philosophie des deux Ampère, publiée par Barth. […] Voir sur cette question la brochure de Sylvestre de Sacy : Notice de l’ouvrage intitulé : Lettre à M.  […] Voir sur ces questions R.

1454. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Toutes ces questions sont bien faites pour irriter notre curiosité, et nous ne saurions encore répondre à aucune. […] Peu lui importe que ce soit ou non de bonne peinture : et pourtant, n’est-ce pas là toute la question ? […] Ce n’est qu’une question de degré. […] Au premier abord la question semble de mince importance. […] Toute la question, ce me semble, est de savoir s’il y peut réussir.

1455. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Essayons de répondre à l’une et à l’autre de ces deux questions. […] Ô les belles questions à se faire, par Dieu ! […] Aussi, jamais la dame en question n’était traitée que selon ses mérites. […] Mais ce n’est pas ici la question. […] La question est compliquée, et pourtant elle n’est pas d’une solution impossible.

1456. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Je laisse de côté la question d’hygiène. […] Le transformisme, qui a régné pendant soixante ans dans les sciences biologiques, n’est ainsi qu’un aspect local, le plus humble de tous, du problème de la vie et qu’une réponse à la question par la question. […] Ce côté de la question fut masqué par le fameux « struggle ». […] Ne me dites pas : « Mais les explosifs sont indispensables à l’industrie moderne… » ni « un autre les aurait inventés plus tard. » Ce serait répondre à la question par la question. […] cette question du fas et du nefas, dans tous les domaines, elle est dans Gœthe et elle est, après lui, dans Mistral et dans Mistral seulement.

1457. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Comment une question ne se poserait-elle pas devant celui qui constate ces résultats ? […] Une question s’était souvent posée au petit forçat du bagne Carpentier : « À quoi servent les études que je fais ici ?  […] La question reste sans réponse. […] … » Gautier, lui, ne paraît pas s’être posé cette question. […] Il ne répond pas à cette question, et il ne pouvait pas y répondre.

1458. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

» Et cette seconde question est autrement intéressante que la première. […] Il me semble, du reste, qu’on n’éprouve nullement le besoin de se poser une pareille question à leur sujet. — La question paraît un peu moins étrange quand il s’agit d’Alceste et de Polyeucte. […] C’est d’abord que la question qui préoccupe M.  […] De cette lutte, il n’est plus question. […] Sa sœur le presse de questions et lui arrache son secret.

1459. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Quant à la question, pour laquelle vous me promettez une si touchante discrétion, je vous dirai seulement : est-ce que, par hasard, vous me prenez pour la jeune harpiste ? […] Tous les peuples latins sont frères et il me serait doux de voir la France extirpant le dernier vestige de… dans le pays en question. […] Ceci m’amène à cette niaiserie de la question d’exposition que vous avez l’air d’envisager comme une impossibilité. […] Votre dernier article était intéressant et je voulais même à propos de jeune fille vous adresser une question raide. […] La jeune fille en question est du reste douée d’un orgueil qui fait que dans ses notes elle s’étale tout entière.

1460. (1896) Études et portraits littéraires

La question sort du cadre de cette étude. […] Souvent il est question de ses airs de bonté ou de malice. […] Brunetière posera, un jour, la question. […] La question est délicate, non subtile. […] Politique, religion, question sociale.

1461. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Les voix furent comptées dans une question de physique. […] Lorsqu’on lut, dans le consistoire, l’article en question, on crut entendre un Servet qui ne méritoit aucune grace. […] Ce ne peut être que par vos propres conjectures ou par le témoignage d’autrui, ou sur l’aveu des pasteurs en question. […] Quoi qu’on dise, voilà bien des questions finies. […] Mais une difficulté plus embarrassante est cette question.

1462. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Le chevalier a marqué assez bien lui-même le ton de ses lettres dans un endroit où il discute la question de savoir s’il faut écrire comme on parle et parler comme on écrit 32. […] Lui qui nous parle si souvent de Pétrone et de César, ces honnêtes gens de l’antiquité, il ne s’est peut-être jamais posé, dans toute sa portée morale, la question délicate et périlleuse : « A quel prix le goût se perfectionne-t-il ? […] Je m’en aperçus bien vite, parce qu’en s’informant de ce que je savois, elle me demanda si je savois lire ; et comme son mari trouvoit cette question fort plaisante de s’enquérir d’un docteur s’il savoit lire, et qu’il en rioit à ne s’en pouvoir apaiser : Il y a, dit-elle, plus de mystère à lire qu’on ne pense ; — et cela me fit bien connoître qu’elle s’y plaisoit et qu’elle avoit le sentiment délicat. […] Ménage, dans l’Épître dédicatoire de ses Observations sur la Langue françoise, disait à M. de Méré : « Je vous prie de vous souvenir que, lorsque nous fesions notre cour ensemble à une dame de grande qualité et de grand mérite, quelque passion que j’eusse pour cette illustre personne, je souffrois volontiers qu’elle vous aimât plus que moi, parce que je vous aimois aussi plus que moi-même. » C’est sur cette seule phrase que porte la supposition ; on n’a pas mis en doute qu’il ne fût question de Mme de Sévigné, comme si Ménage ne connaissait pas d’autres grandes dames à qui il eut l’honneur de faire sa cour avec passion (style du temps).

1463. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

« Ces questions d’authenticité et de fausseté des livres bibliques sont d’ailleurs bien étranges. […] Si on devait décider l’authenticité d’un écrit biblique par la question : Ce qui nous est transmis, est-il absolument la vérité ? […] Toujours assis dans son fauteuil, il répondait clairement et d’un ton amical aux questions qui lui étaient faites, questions que le médecin ne permettait que rarement, pour ne pas troubler par une trop grande excitation une fin qui dès lors paraissait inévitable.

1464. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Quant à savoir si ce cheval vu existe hors de la conscience dans un monde étendu, c’est une question que l’enfant ne pose pas, puisqu’il lui manque les idées nécessaires pour la poser. […] Les écossais et les éclectiques, suivant leur habitude, répondent à la question par la question, en invoquant comme axiome la stabilité et l’universalité des lois de la nature, qui, au lieu d’être le principe de l’induction, n’est qu’une conséquence de l’induction même. […] La question revient donc à savoir si le temps, à lui seul, exerce une influence.

1465. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Il y a là une question très importante de technique. […] Que le poète révèle ou ne révèle pas ses sources, la question essentielle, la seule question est de savoir comment il les a utilisées, s’il en a fait un centon ou une œuvre originale par l’unité d’inspiration. […] Je me pose cette question, quand j’entends rire les spectateurs, même dans la Ville-Lumière, à des passages d’où le comique est certainement absent.

1466. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Au milieu de ces revers, qui affectent si profondément l’honneur militaire et l’avenir de la monarchie, l’apathie de Louis XV est complète ; « Il n’y a pas d’exemple qu’on joue si gros jeu avec la même indifférence qu’on jouerait une partie de quadrille. » Le seul honneur de Bernis chargé de la partie politique, mais naturellement exclu des questions militaires, et qui n’a qu’un peu plus de faveur que les autres sans avoir plus d’autorité et d’influence aux heures décisives, est de comprendre le mal et d’en souffrir : « Sensible et, si j’ose le dire, sensé comme je suis, je meurs sur la roue, et mon martyre est inutile à l’État. » Il demande un gouvernement à tout prix, du nerf, de la suite, de la prévoyance : « Dieu veuille nous envoyer une volonté quelconque, ou quelqu’un qui en ait pour nous ! […] L’ensemble de cette correspondance, dont je n’ai pu offrir qu’une idée rapide, ne grandit point certainement Bernis ; elle donne et fixe sa mesure comme principal ministre, et répond à une question que je m’étais adressée précédemment, à son sujet : il n’avait pas la trempe de l’homme d’État, et, après l’entrain des premiers succès, son organisation, mise à une trop forte épreuve, a manifestement fléchi.

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