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1047. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

Bonhomme au reste, obligeant, généreux, tout plein de bons sentiments, bon fils, bon frère, bon père, bon mari même, à la fidélité près, bon ami, chaud de cœur, enthousiaste, toujours prêt à se donner et se dévouer : à condition seulement qu’il puisse s’épancher librement, toujours heureux de se mettre en avant, d’être d’une négociation, d’une affaire où il y ait à brûler de l’activité, à évaporer de la pensée en paroles. […] Non : car d’abord, chez Diderot, le choc n’est pas une émotion quelconque, un fait de son expérience, c’est le choc d’une pensée qui a essayé de se traduire par la parole ou l’art ; puis le détachement de la cause extérieure et de sa pensée interne ne se fait pas ; son œuvre, si vaste qu’elle soit, reste, si je puis dire, épinglée en marge du livre d’autrui ; Diderot est un étourdissant commentateur, plus intéressant souvent que son texte.

1048. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »

Anatole France Gautier, doux enchanteur à la parole fière, Habile à susciter les contours précieux Des apparitions qui flottaient dans tes yeux, Tu fis avec bonté ton œuvre de lumière. […] Sa parole de marbre et d’or avait le son Des clairons de l’été chassant les jours moroses ; Comme en Thrace Apollon banni des grands cieux roses, Il regardait du cœur l’Olympe, sa maison.

1049. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »

Il ne se contente pas d’offenser la grammaire et de noyer sa pensée dans un océan de paroles inutiles ; il néglige volontairement une qualité plus précieuse que la correction et la précision ; il ne respecte pas l’analogie des images. […] Georges Rodenbach Chaque fois qu’il a pris parole : soit sur la page blanche où tombaient ses poèmes spontanés ; soit à la tribune ; dans les rues, les jours de révolution ; à l’Académie, où son discours de réception souleva d’un élan toutes les questions du temps et de l’éternité, chaque fois, ce fut vraiment « un concert », une voix pins qu’humaine, une vaste musique rebelle aux subtilités, mais qui enveloppait toutes les âmes dans ses grands plis.

1050. (1842) Essai sur Adolphe

Il étudiera ses moindres paroles pour épargner à sa maîtresse la honte d’un regret ; il s’imposera l’enjouement et la sérénité par délicatesse. […] Le silence est une plainte, et la parole une querelle.

1051. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Ainsi le « Souffle de Dieu », dont il est souvent question dans l’Ancien Testament, est considéré comme un être à part, l’« Esprit-Saint. » De même, la « Sagesse de Dieu », la « Parole de Dieu » deviennent des personnes existantes par elles-mêmes. […] La théorie métaphysique du Verbe, telle qu’on la trouve dans les écrits de son contemporain Philon, dans les Targums chaldéens, et déjà dans le livre de la « Sagesse 719 », ne se laisse entrevoir ni dans les Logia de Matthieu, ni en général dans les synoptiques, interprètes si authentiques des paroles de Jésus.

1052. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Peut-être était-ce là une opinion tardive, produite vers la fin du premier siècle par l’âge avancé où Jean semble être parvenu, cet âge ayant donné occasion de croire que Dieu voulait le garder indéfiniment jusqu’au grand jour, afin de réaliser la parole de Jésus. […] Après la mort de Jean, ou du dernier survivant quel qu’il fût du groupe qui avait vu le maître, la parole de celui-ci était convaincue de mensonge 812.

1053. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Jésus prit enfin la parole, et, ne leur cachant plus ses pressentiments, il les entretint de sa fin prochaine 1041. […] Jésus adressa à Juda quelques paroles qui renfermaient un sanglant reproche, mais ne furent pas comprises des assistants.

1054. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

 » Ces paroles signifient : « Il y a trois ans, quand madame de Montespan vivait bien avec son mari, j’aurais consenti volontiers à élever ses enfants : ainsi qu’on ne croie pas que c’est l’orgueil ou l’ambition qui me font demander un ordre du roi ; qu’on croie encore moins que c’est le désir d’attirer sur moi les regards du prince. » Ici la précaution me semble d’autant plus marquée, que madame Scarron pouvait à bon droit trouver au-dessous d’elle l’éducation des enfants légitimes du marquis de Montespan, bien qu’ils fussent au-dessus des bâtards de la marquise. […] Le nouveau bienfait qu’elle recevait, la confiance et l’estime dont ce bienfait était le témoignage, ne durent pas affaiblir la reconnaissance qu’elle avait gardée du premier, et le roi n’eut pas besoin de donner à ses paroles un accent d’affection extraordinaire pour accroître ce tendre sentiment dans l’âme de madame Scarron.

1055. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »

Quand je verserai les libations funèbres, quelles paroles devrai-je prononcer ? […] Le Chœur entend sa pensée cachée et il y répond : — « Prie pour ceux qui aimèrent ton père… Pour toi et pour quiconque hait Égisthe… Souviens-toi d’Oreste… Parle des meurtriers… Souhaite qu’un vengeur arrive et les égorge à leur tour. » — La libation est empoisonnée, Électre peut la verser sur la tombe ; ses paroles l’imprègnent encore d’une mortelle amertume.

1056. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

C’est ainsi qu’il a dépensé continuellement les plus riches dons, sans être averti de les ménager, jusqu’à ce qu’il les ait dissipés à peu près tous, — oui, tous, excepté ce don de la parole qui semble chez lui intarissable, et dont il jouera jusqu’à la fin comme d’une flûte enchantée. […] Car enfin, qu’il tourne le dos à Rabelais, qu’il ait même l’air de mépriser Montaigne, je le conçois de la part d’une si platonique nature, et ces paroles de dédain ne signifient autre chose, sinon : Je ne leur ressemble en rien.

1057. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274

Il est aisé pourtant de conclure de quelques-unes de ses paroles que ce fut, dans de moindres proportions qu’après Moscou, une retraite également fatale et marquée par des extrémités du même genre : Est-ce là, a-t-il pu dire, cette armée qui semait l’effroi devant elle ? […] Je vous le donne pour un véritable chevalier français, et vous pouvez désormais le regarder comme un vieux colonel. » L’héroïque figure de Ney n’a cessé de remplir et de dominer la relation qu’on vient de parcourir ; c’est par une telle parole de lui qu’il y avait convenance et gloire, en effet, à la couronner.

1058. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289

» Que ces paroles devoient faire une impression profonde dans le cœur tendre & vertueux de l’auteur de Télémaque, lui dont l’imagination s’embrasoit par l’idée de la candeur & de la vertu, comme celle des autres s’enflamme par les passions ! […] Elle ne tint point sa parole.

1059. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Il voit avec raison les plus grands périls dans le défi porté par certains actes, certaines paroles, à la société moderne. […] Guizot adhère à cette parole, qui semble n’être sous une autre forme que sa propre doctrine, lorsqu’il nous dit que l’infini est objet de croyance, non de science ; mais il ne consent point à nommer instinct cette intuition de la réalité intérieure et extérieure qui est le fait primitif de la connaissance.

1060. (1761) Apologie de l’étude

Quoi qu’il en soit, ceux qui ont décrié la culture de l’esprit comme un grand mal, désiraient apparemment que leur zèle ne fût pas sans fruit, car ce serait perdre des paroles que de prêcher contre un abus qu’on n’espère pas de détruire : or, dans cette persuasion, je m’étonne qu’ils aient cru porter aux lettres la plus mortelle atteinte, en leur attribuant la dépravation des mœurs. […] J’ai donc ouvert un des deux cents journaux qu’on imprime tous les mois en Europe : ce journal faisait un grand éloge d’un livre nouveau qui ne m’était pas connu ; sur la parole du journaliste je me suis empressé de lire ce livre, qui m’est tombé des mains dès les premières pages.

1061. (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22

Les malheurs qui l’ont assailli dans ses dernières années ne l’excusent que trop de s’être manqué de parole à lui-même. […] Il fallut l’autorité de la parole de Boileau pour rappeler les ennemis de Furetière à la décence et à la charité.

1062. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

Faguet, mais de ce point de vue qui nous fait connaître comme un milieu de vérité transcendante le son purifié de la parole humaine. […] De là enfin l’effort du vers mal dit « libre » pour briser, ce qui était nécessaire, sous la poussée d’un rythme natif et frais, d’une parole élémentaire, les cadres consacrés du mètre.

1063. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une discussion dans les bureaux du Constitutionnel »

Nous croyons devoir entourer ces Appendices, qui contiennent des fragments importants, mais inachevés, de notes et commentaires explicatifs, qui nous obligent, à notre grand regret pour le public, à prendre quelquefois la parole.

1064. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de mademoiselle Bertin sur la reine Marie-Antoinette »

Tel était l’ascendant de sa beauté et de ses manières, qu’elle subjugua tous ceux qui l’entourèrent et la connurent : pour ses femmes de chambre, ses fournisseurs, et les hommes de cour, il n’y a rien que de simple ; mais le charme s’étendit plus loin : l’allier Mirabeau fut peut-être autant amolli par ses douces paroles que par cet acte impur qui pèse sur sa mémoire ; quelques heures de conversation au retour de Varennes lui conquirent à jamais Barnave ; un mot de sa bouche fit tomber à ses pieds Dumouriez en pleurs ; les femmes du 20 juin elles-mêmes furent émues quand elles la virent.

1065. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »

Après madame de Lambert, après Droz et Meister, il a là-dessus des paroles d’une douce justesse : « Entre un homme et une femme dont le cœur n’est plus accessible à l’amour, l’amitié prend une nuance particulière où viennent se fondre les différences essentielles de leurs organisations.

1066. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbier, Auguste (1805-1882) »

Gustave Planche Auguste Barbier occupe un rang glorieux dans la poésie contemporaine ; ce rang, il ne le doit qu’à ses œuvres, car la critique n’a pas eu besoin d’intervenir et d’expliquer à la foule le sens et la valeur des paroles du poète.

1067. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »

Pierre Quillard Écarter le voile d’ombre, rompre par des paroles de gloire le sépulcral silence où dort celui qui jugeait également futiles, en présence de l’éternité, l’ostentation de l’orgueil et la plainte lâche de l’ennui, quelle main l’oserait, et quelle voix profanatrice ?

1068. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhède (Raymond de la) = La Tailhède, Raymond de (1867-1938) »

Raymond de La Tailhède est froide, impassible, exprimant un art lent, aux expressions mesurées, pondérées comme les paroles d’un vieillard ; elle ne peut que nous faire regretter l’habile chanteur qu’elle nous cèle.

1069. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Préface »

Tandis que ce penseur s’est appliqué à rechercher les causes formatrices des grands hommes dans l’hérédité, l’influence de la race, du milieu, de l’habitat, nous laissons comme insoluble actuellement ce problème d’origine et c’est de l’ascendant des conducteurs spirituels de peuples que nous nous préoccupons, de la carrière de leurs idées et de leurs paroles, du fait et du sort de leur prestige.

1070. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre III. Partie historique de la Peinture chez les Modernes. »

L’école chrétienne a cherché un autre maître ; elle le reconnaît dans cet Artiste qui, pétrissant un peu de limon entre ses mains puissantes, prononça ces paroles : Faisons l’homme à notre image.

1071. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »

Plus une parole de mépris, de méfiance !

1072. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

J’ai osé d’abord avancer que le législateur du Parnasse français n’avait pu se garantir d’une erreur en appréciant notre plus grand comique ; et je vais le prouver en le prenant sur ses propres paroles […] Leurs actions et leurs paroles représentèrent abstractivement les mœurs et les caractères : c’est, selon nous, la troisième espèce de comédie. […] Tel fut à peu près le sens des paroles de Fabre d’Églantine ; sa leçon me parut si bonne, et si bien mise en pratique dans son Philinte, que je ne l’oubliai plus. […] En effet je trouve qu’il a raison : car, pourquoi vouloir, je vous prie, appliquer tous ses gestes et toutes ses paroles, et chercher à lui faire des affaires, en disant hautement, il joue un tel, lorsque ce sont des choses qui peuvent convenir à cent personnes ? […] L’avarice est soupçonneuse ; Harpagon frémit et tremble qu’on ne lui dérobe le trésor autour duquel il rode jour et nuit, et qu’on n’attrape son secret dans la moindre de ses paroles.

1073. (1888) Poètes et romanciers

Il descend sur la terre et le sanctifie de son exemple, de ses paroles, de son sang, de sa Croix. […] Les temps primitifs expriment leurs sentiments par la parole. […] La forêt, basse énorme, lui adresse la parole. […] Une main bienveillante touche la plaie, une parole attendrie la guérit. […] Sa parole, sa présence seule agissent trop comme le coup de la grâce.

1074. (1922) Gustave Flaubert

En tout cas, le vin une fois tiré, il le but courageusement, fidèle à l’amitié et à sa parole. […] Je voyais tout à travers le voile d’ennui dont cette déception m’avait enveloppé, et je me répétais l’inepte parole que tu m’envoies : À quoi bon ? […] Pourquoi la critique relève-t-elle aujourd’hui avec tant de scandale et d’ironie les erreurs volontaires des Confessions, des Mémoires d’outre-tombe, des Confidences, des Actes et Paroles ? […] Et, à la fenêtre de la mairie, Rodolphe développe à l’oreille d’Emma, sans y changer un mot, les vieilles paroles dites et redites des millions de fois, qui font toujours leur effet. […] Et quand Rodolphe dévide consciemment la série des paroles rituelles par lesquelles on séduit une femme telle qu’Emma, il semble un être général plutôt qu’un être individuel.

1075. (1902) Propos littéraires. Première série

Un droit est donc toujours constitué par une convention, par un contrat, par une parole échangée. […] Seulement il n’est plus un simple explicateur des gestes, paroles et sentiments non exprimés de ses personnages. […] Bourget cessaient brusquement d’agir, et quand c’était lui qui prenait la parole, on ne les sent plus du tout. […] Dire qu’elle créera la Justice, c’est une parole de bon augure, si l’on veut, mais c’est une parole aussi vaine que de dire qu’elle créera la charité, la fraternité, l’amour, ou la paix du cœur. […] Les personnages y semblent des êtres de rêve qui s’expriment par paroles sibyllines, sur une scène de nuages, dans un décor de crépuscule.

1076. (1898) Essai sur Goethe

C’est toujours là une vieille et bonne parole. […] Lotte, dans quel état était mon cœur à tes paroles, quand je savais que c’est la dernière fois que je te vois. […] » Je me rappelai sur-le-champ l’ode sublime qui était dans sa pensée, et je me plongeai dans le torrent d’émotions dont cette simple parole avait inondé mon cœur. […] Jamais on n’avait prononcé sur moi une plus grande, une plus glorieuse parole… Voilà comment on parlait dans la « Maison allemande », à Wetzlar, siège du tribunal de l’empire, vers l’an 1772. […] Aussi se heurtent-ils comme des éléments contraires, de leurs lèvres jaillissent naturellement les paroles qui se contredisent ; entre eux, la querelle éclate d’elle-même, au premier incident.

1077. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Il m’est défendu d’adresser la parole à personne, et il est plus sévèrement encore défendu de me parler. […] Émile Deschanel prodigue sa parole et ses écrits ; plusieurs générations d’hommes et de femmes lui doivent des notions précieuses ou des plaisirs délicats. […] Elle, de son côté, aussitôt qu’il lui adressa la parole, fut attentive et charmée. […] Lockroy, mis en goût par cette confession, prit la parole après M.  […] Regardez, derrière eux, une foule innombrable, les myriades de morts qui poussent ces hommes, commandent leurs gestes, dictent leurs paroles.

1078. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Daunou, dans laquelle ses paroles, si rapides et si empressées qu’il les fasse, sont encore devancées par les événements. […] Je tire ce passage d’une brochure anonyme de lui, publiée en 1792, lorsque déjà la conciliation était très-compromise ; on y recueille sa dernière parole aux approches du 10 août, et comme son dernier cri d’alarme. […] Au fond, son opinion est bien prise : sa parole extérieure demeure voilée. […] Il se méfiait de la parole vivante. […] Nul talent ne lui manqua davantage que celui d’improviser : si l’on excepte une ou deux occasions où il fut assez heureusement inspiré par ses affections vindicatives, tout ce qu’il a dit sans préparation n’a été que le plus insensé verbiage que l’on ait entendu sur la terre, depuis que des paroles et des phrases y sont proférées par des hommes et par des oiseaux : personne autant que lui n’a contribué à effacer parmi nous jusqu’à l’idée de la véritable éloquence des tribunes.

1079. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Et Marquise, alors, combattrait par de gentilles paroles, et par de doux regards et d’enjôleuses mines, le découragement du « cher maître », et aussi ses scrupules religieux. […] Le pasteur Kitelhaus, qui se trouve là, essaye de lui dire quelques bonnes paroles. […] La première fois qu’Alladine voit Palomides, elle ne lui adresse pas la parole ; mais elle se met à bavarder avec le vieux roi. […] On se met à table ; le père ordonne à Piotr de réciter la prière ; mais les rudes paroles hébraïques déchirent la gorge de l’apostat : il ne peut continuer, il pâlit, il va défaillir. […] Un personnage mystérieux, qu’on appelle « l’Apôtre », rend à Stella la raison et la parole à la fois par l’imposition des mains.

1080. (1894) Critique de combat

La vague approche, déferle, submerge ou brise tout, et elle gronde ces paroles : On me croit la marée et je suis le déluge ! […] Peints par eux-mêmes, nous dit d’avance l’auteur qui, pour plus de sûreté, ne prend jamais la parole et se borne à mettre bout à bout des lettres de ses personnages. […] Ce n’étaient pas là de vaines paroles. […] On s’y attendrira sur les pauvres ; on y prêchera l’action morale et la pitié ; on y pleurera de belles paroles sur la charité ; on y répétera : — Allons au peuple ! […] Plus de paroles doucereuses !

1081. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Hugo trouva certainement dans son cœur les paroles qui devaient suivre un semblable aveu, mais Sainte-Beuve disparut de sa maison. […] Parole déplorable, diplomatie équivoque, quand elle n’est pas qu’une simple et basse hypocrisie ! […] Confidences d’une foule végétale, elles procédaient par ondes rythmiques, elles s’élargissaient, s’étalaient, accaparant l’espace et l’inquiétude, et en Suzanne émue tout autant de paroles gémirent. […] Non seulement elle lançait de mon côté ce flot impétueux de paroles qui lui est habituel, mais à chaque instant elle m’adressait des espèces d’interrogations, des “N’est-ce pas ?” […] La Reine tint parole et inventa pour ses hôtes tous les jours des distractions nouvelles.

1082. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 2. Caractère de la race. »

César et Strabon nous font un portrait des Gaulois de leur temps, où certains traits nous permettent de nous reconnaître : le courage bouillant et inconsidéré, le manque de patience et de ténacité, la soudaineté et la mobilité des résolutions, l’amour de la nouveauté, un certain sens pratique, et la pente à se mêler des affaires d’autrui pour la justice, le goût de la parure et de l’ostentation, celui de la parole et de l’éloquence, tout cela est français, si l’on veut, autant que gaulois.

1083. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Madeleine, Jacques (1859-1941) »

Jacques Madeleine a pu, sans téméraire vanité, inscrire au-dessous du titre les paroles grecques du poète inconnu et entrelacer à ses strophes les textes mêmes qui les ont inspirées.

1084. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114

Notre but n'est pas d'empêcher qu'on ne l'admire, mais d'empêcher qu'on ne le croye toujours sur sa parole.

1085. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Voix intérieures » (1837) »

L’auteur a toujours pensé que la mission du poète était de fondre dans un même groupe de chants cette triple parole qui renferme un triple enseignement, car la première s’adresse plus particulièrement au cœur, la seconde à l’âme, la troisième à l’esprit.

1086. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »

Un vaisseau est prêt à périr : l’aumônier, par des paroles qui délient les âmes, remet à chacun la peine de ses fautes ; il adresse au ciel la prière qui, dans un tourbillon, envoie l’esprit du naufragé au Dieu des orages.

1087. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »

tandis qu’ils m’adorent sur le trône des enfers, ils savent peu combien je paie cher ces paroles superbes, combien je gémis intérieurement sous le fardeau de mes douleurs !

1088. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

Mais cet auteur, abondant en belles paroles, est stérile en réfléxions profondes.

1089. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment » pp. 221-226

Le bon larron regarde le ciel avec une confiance fondée sur les paroles de Jesus-Christ, et qui se fait remarquer à travers les douleurs du supplice.

1090. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

Voilà pourquoi les beaux chevaux antiques, même celui sur lequel Marc-Aurele est monté, et à qui Pierre De Cortonne adressoit la parole toutes les fois qu’il passoit dans la cour du Capitole, en lui disant par un entousiasme pittoresque.

1091. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 43, que le plaisir que nous avons au théatre n’est point produit par l’illusion » pp. 429-434

Des hommes ont souvent adressé la parole à des portraits, croïans parler à d’autres hommes.

1092. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Law »

Cochut cite, comme une opinion qu’il épouse, les paroles de Gautier sur Law dans l’Encyclopédie du Droit : « La conception de Law, malgré les vices originaires qui rendaient le succès impossible, malgré la témérité aveugle et les fautes graves qui rendirent sa chute si soudaine et si terrible, n’en atteste pas moins chez son auteur, outre un génie puissant et inventif, la perception distincte des trois sources les plus fécondes et jusque-là les plus ignorées de la grandeur des nations : le commerce maritime, le crédit et l’esprit d’association. » On a droit de s’inscrire en faux contre un tel jugement.

1093. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »

Il faut le considérer plus avant, le prendre à l’essence même dont il émane. » Que signifient ces fortes paroles, sinon qu’il est temps enfin de changer tous les points de départ philosophiques, tournés si obstinément du côté de l’homme, et de les renverser du côté de Dieu ?

1094. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Ses premières paroles ont ému les âmes attentives et bienveillantes au moment propice, ni trop tôt ni trop tard, à l’heure précise où il leur a plu de s’attendrir sur elles-mêmes, où la phtisie intellectuelle, les vagues langueurs et le goût dépravé d’une sorte de mysticisme mondain attendaient leur poète. […] Ma profonde admiration suppléera, je l’espère, à la faiblesse de mes paroles. […] Enfin, messieurs, à cette léthargie lyrique de deux siècles succède un retour irrésistible vers les sources de toute vraie poésie, vers le sentiment de la nature oubliée, dédaignée ou incomprise, vers la parfaite concordance de l’expression et de la pensée qui n’est elle-même qu’une parole intérieure, et la renaissance intellectuelle éclate et rend la vie à l’art suprême. […] Jamais Victor Hugo n’avait fait entendre sur la scène de plus majestueuses et de plus hautes paroles. […] Il croit puiser dans sa foi profonde en une puissance infinie, rémunératrice et clémente, la généreuse compassion qui l’anime pour les faibles, les déshérités, les misérables, les proscrits auxquels il offre si noblement un asile ; il lui doit, pense-t-il, de chanter en paroles sublimes la beauté, la grandeur et l’harmonie du monde visible, comme les splendeurs pacifiques de l’humanité future, et il ne veut pas reconnaître qu’il ne doit sa magnifique conception du beau qu’à son propre génie, comme ses élans de bonté et de vaste indulgence qu’à son propre cœur.

1095. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

* * * — Se trouver en hiver, dans un endroit ami, entre des murs familiers, au milieu de choses habituées au toucher distrait de vos doigts, sur un fauteuil fait à votre corps, dans la lumière voilée de la lampe, près de la chaleur apaisée d’une cheminée qui a brûlé tout le jour, et causer là, à l’heure où l’esprit échappe au travail et se sauve de la journée ; causer avec des personnes sympathiques, avec des hommes, des femmes souriant à ce que vous dites ; se livrer et se détendre ; écouter et répondre ; donner son attention aux autres ou la leur prendre ; les confesser ou se raconter ; toucher à tout ce qu’atteint la parole ; s’amuser du jour présent, juger le journal, remuer le passé, comme si l’on tisonnait l’histoire, faire jaillir au frottement de la contradiction adoucie d’un : Mon cher, l’étincelle, la flamme ou le rire des mots ; laisser gaminer un paradoxe, jouer sa raison, courir sa cervelle ; regarder se mêler ou se séparer, sous la discussion, le courant des natures et des tempéraments ; voir ses paroles passer sur l’expression des visages, et surprendre le nez en l’air d’une faiseuse de tapisserie, sentir son pouls s’élever comme sous une petite fièvre et l’animation légère d’un bien-être capiteux ; s’échapper de soi, s’abandonner, se répandre dans ce qu’on a de spirituel, de convaincu, de tendre, de caressant ou d’indigné ; avoir la sensation de cette communication électrique qui fait passer votre idée dans les idées, qui vous écoutent ; jouir des sympathies qui paraissent s’enlacer à vos paroles et pressent vos pensées, comme avec la chaleur d’une poignée de main ; s’épanouir dans cette expansion de tous, et devant cette ouverture du fond de chacun ; goûter ce plaisir enivrant de la fusion et de la mêlée des âmes dans la communion des esprits : la conversation, — c’est un des meilleurs bonheurs de la vie, le seul peut-être qui la fasse tout à fait oublier, qui suspende le temps et les heures de la nuit avec son charme pur et passionnant ! […] Bastide sorti de prison, ce voleur le rencontrant, le saluait, et Bastide lui adressait la parole, le prêchant un peu. […] Une parole vive, ardente, précipitée, où l’accent flamand a mis un ra vibrant. […] Sa mémoire vacillante, sa parole bégayante et à demi paralysée, cherchent à se rattacher à nous par d’aimables caresses de sa vieille pensée.

1096. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

— « Je le sais bien, moi », dit alors le mendiant qui n’avait pas encore pris la parole ; « c’est un lord anglais qui fait des livres, et dont les Anglais, résidant ou passant à Genève, vont visiter la maison de campagne près de la ville, sans jamais y entrer. […] Bientôt ma propre célébrité, quoique ce fût encore une célébrité sur parole, me les fit voir en masse dans les trois salons les plus aristocratiques, les plus politiques et les plus littéraires de Paris. […] Pasquier, esprit le plus facile et le plus habile aux transitions qui pût glisser avec grâce d’un gouvernement à l’autre, pourvu que ce fût un gouvernement ; Pozzo di Borgo, esprit grec au service des Russes, dont la belle tête, la physionomie et la parole transportaient l’imagination à Athènes, du temps d’Alcibiade ; le maréchal Marmont, toujours avec une ombre de tristesse sur le visage, cherchant à se soulager d’un souvenir dans la société des femmes et des poètes ; quelquefois le prince de Talleyrand, homme d’assez d’esprit pour représenter à lui seul trois siècles. […] Cette parole, parfaitement familière et appropriée à l’abandon de l’heure et du lieu, n’avait du reste ni prétention ni éloquence. […] … Oui, le prodige ; car celui-là avait tout créé en lui, jusqu’à la parole et au geste, ou plutôt il se passait du geste et de la voix à force de talent.

1097. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Des « traités » spéciaux viendront les fortifier : elles seront vérifiées en des « études » spéciales d’hommes et d’œuvres et en des conférences nouvelles sur les points où la parole peut être utile. — Ce n’est ici, je le répète, qu’un commentaire large et plein de sous-entendus. […] Si nous essayons de nous élever plus haut pour élargir le sens de ces syllabes : notion divine, au risque de les laisser flotter dans un peu d’incertitude, nous dirons, selon la parole miraculeuse de Goethe : « L’homme est le premier entretien de la nature avec Dieu », le point du monde où Dieu commence à prendre conscience de soi. […] Comme elle dispose de la parole et que son art est plus précis qu’aucun autre, plus immédiatement soumis à l’opération de la pensée, elle a retenu aussi la gloire de personnaliser en elle tous les efforts de l’esprit orienté vers le vrai à travers le beau. […] Le plus austère des deux s’est privé des charmes qui séduisent la tendresse humaine et font que les portes de l’infini, en roulant sur leurs gonds à la parole du prêtre, semblent ruisseler de douces larmes et laissent luire au fond de l’inconnu qu’elles dévoilent un sourire de consolation. […] Elle riait, toute épanouie dans son insouciance et sa beauté, et voilà que le divin passant l’arrête, la regarde, lui dit deux paroles et la courtisane jette ses fleurs, s’agenouille et pleure.

1098. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

La violence des héros ne connaissait qu’un seul frein : le respect de la parole. Une fois prononcée, la parole était pour eux sainte comme la religion, immuable comme le passé (fas, fatum, de fari). […] … Il fallait cette horrible fidélité à la parole dans ces temps de violence ; la faiblesse soumise à la force avait à craindre de moins ses caprices. — L’équité de cet âge n’est donc pas l’équité naturelle, mais l’équité civile ; elle est dans la jurisprudence ce que la raison d’état est en politique, un principe d’utilité, de conservation pour la société. La sagesse consiste alors dans un usage habile des paroles, dans l’application précise, dans l’appropriation du langage à un but d’intérêt. […] Combien il se félicita de n’avoir pas eu de maître dont les paroles fussent pour lui des lois ; combien il remercia la solitude de ses forêts, où il avait pu suivre une carrière toute indépendante !

1099. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Or comment juger par procuration et se prononcer sur parole, si les critiques ne se trouvaient là pour fournir des opinions raisonnées et au besoin des mots d’esprit ? […] En vain voudrait-il réfléchir, mûrir sa pensée, surveiller ses paroles. […] N’est-ce pas ce qu’il pourrait se dire à lui-même, à supposer qu’il s’appelle Monsieur quand il s’adresse la parole ? […] La vie seulement, non la parole. […] Il cite quelque part ces paroles de M. 

1100. (1891) Esquisses contemporaines

Je compris ce soir-là qu’il avait beaucoup plus que je ne l’aurais pensé, des manières de moi, des idées, des sensations pareilles aux miennes. » Paroles touchantes dont l’accent n’est pas sans charme ! […] Aucun apaisement ne s’était opéré dans l’âme du penseur, dont les dernières paroles s’éteignaient en une muette et suprême interrogation. […] Néanmoins les paroles que nous venons de citer, sonnent faux à notre oreille. […] » « Je n’avais réponse à rien, mais je n’ai jamais douté », parole touchante, dont il faut prendre garde de sourire ! […] Une polémique acerbe s’était engagée dans les journaux ; du haut des chaires on lançait l’anathème contre l’ancien professeur et l’on tenait les fidèles en garde contre le venin de sa parole.

1101. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

C’est Rembrandt, dont les nobles paroles avaient jadis, à Harlem, inspiré la vocation du jeune homme, qui sera l’artisan de son relèvement. […]        Et je t’adore, et je cherche en mon cœur        Des paroles qui soient,        Comme ta grâce et ta beauté divines. […] Il arrive à tout homme dans la vie quotidienne d’avoir à dénouer par des paroles une situation très grave. […] Est-ce que d’autres forces, d’autres paroles qu’on n’entend pas ne sont pas mises en jeu qui déterminent l’événement163 ? […] Depuis, Picard n’a point cessé, soit par la plume, soit par la parole, d’encourager les écrivains de langue française, ni de travailler lui-même à l’illustration d’une cause qui lui tient à cœur.

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