C’est pendant ce séjour en Orient, où il devait retourner, en 1897, suivre, pour le compte du journal l’Illustration, les opérations de la guerre gréco-turque, qu’il écrivit l’Errante, poème dialogué et qui fut représenté au Théâtre de l’Œuvre, en mai 1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images, si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ensemble orgueilleuse et désabusée.
Roumanille obtint ce succès du premier coup ; et comme, en toute occasion, il continua de chanter, ici un conte joyeux, là une élégie, comme il joignait d’ailleurs à cette œuvre de rénovation poétique un apostolat social et défendait les vieilles mœurs au milieu des fièvres de 1848, il devint bientôt le chef d’un travail d’esprit qui fut un véritable événement, pour la Provence, durant plusieurs années.
Dans cette œuvre malheureusement parcimonieuse, de rares beautés s’imposent, parterre de fleurs qui s’inclinent à mourir et regrettent parmi les marbres d’automne une terre ensoleillée qu’elles n’ont point connue.
Les professeurs furent brûlés vifs, et ce ne fut qu’au péril de leurs jours que des chrétiens parvinrent à sauver la peau de dragon, de cent vingt pieds de longueur, où les œuvres d’Homère étaient écrites en lettres d’or.
On a imprimé depuis un recueil de ses Lettres qui forme le onziéme volume de ses œuvres.
La nature donne tout cela parfois aux génies supérieurs dès leurs premières œuvres.
. — Ses œuvres. — Son genre d’esprit. — À quelle famille de philosophes il appartient […] Comparaison de la méthode d’induction et de la méthode de déduction. — Emploi ancien de la première. — Emploi moderne de la seconde. — Sciences qui réclament la première. — Sciences qui réclament la seconde. — Caractère positif de l’œuvre de Mill. — Lignée de ses prédécesseurs. […] Il se manifeste au dehors par une multitude indéfinie d’effets et de qualités, mais toutes ces manières d’être sont les suites ou les œuvres de sa nature intime. […] Ils ont aidé à la grande œuvre moderne, la découverte des lois applicables ; ils ont contribué, comme les savants spéciaux, à augmenter la puissance de l’homme. […] Tous les procédés de l’induction sont donc des moyens d’abstraire, et toutes les œuvres de l’induction sont donc des liaisons d’abstraits.
Comme ces œuvres sont fort oubliées, il faut, à l’exemple de M. […] Mariette mort, il fallait lui trouver un successeur digne de recueillir son héritage et de poursuivre son œuvre. […] Et puis, cet effort, semble-t-il, ne peut aboutir qu’à des œuvres éphémères et vite fanées. […] Qu’on le veuille ou non, cette découverte a notablement modifié notre façon de voir les choses, de considérer les hommes, d’apprécier les œuvres d’art. […] C’est ce qui fait l’unité et la beauté de son œuvre, malgré l’aspect disparate de ses écrits.
C’est que le poète travaille dans sa province, conçoit et exécute dans la retraite ses œuvres de conscience et d’émotion ; cela est bon pour la tragédie, pour le drame historique : « Les héros de l’histoire, a dit M.
qu’une belle et bonne œuvre serait la bienvenue, et que c’est misère à ceux qui le pourraient de laisser passer de tels moments uniques de la faveur et de l’avidité publiques !
Lebrun, l’auteur de Marie Stuart, vient de recueillir ses œuvres complètes : deux volumes ont paru, dont le premier contient les tragédies d’Ulysse, de Marie Stuart et le Cid d’Andalousie, imprimé pour la première fois ; le second volume contient le Poëme de la Grèce et des odes qui s’y rapportent, ainsi qu’un poëme sur Napoléon.
Ce fils de ses œuvres n’a jamais goûté, dans son enfance, les douceurs d’une éducation facile et ornée des grâces.
Leur pinceau est souvent ému, mais il n’oublie jamais de demeurer élégant, et leurs plus belles œuvres sont merveilleusement correctes et pures.
Par leurs facultés diverses, souvent opposées, les nations servent à l’oeuvre commune de la civilisation ; toutes apportent une note à ce grand concert de l’humanité, qui, en somme, est la plus haute réalité idéale que nous atteignions.
Comme ces deux morceaux ne sont point dans le Recueil des Œuvres de M. de Voltaire, on sera peut-être charmé d’en trouver ici quelques traits.
Ménage & Pelisson que nous sommes redevables du Recueil de ses Œuvres, qui, à beaucoup près, ne les renferme pas toutes.
Nous avons voulu ce tableau aussi complet que possible — l’expérience nous ayant appris que ce ne sont pas toujours « les petits prodiges » qui réalisent les œuvres les plus caractéristiques.
Une tragedie touche ceux qui connoissent le plus distinctement tous les ressorts que le génie du poëte et le talent du comédien mettent en oeuvre pour les émouvoir.
La nature physique accomplit cette œuvre par la destruction, et la nature morale par le sacrifice. […] Les rives du temps, qui s’est écoulé pendant que nous avons vécu, en sont couvertes ; mais si nous en avons sauvé l’harmonie intérieure de l’âme, nous pouvons encore entrer en communication avec les œuvres de la Divinité. […] Comment anéantir, par un caprice de sa volonté, et j’appelle ainsi tout ce qui n’est pas fondé sur un devoir, l’œuvre de Dieu dans nous-mêmes ? […] Le goût des écrivains allemands pour l’esprit de système se retrouve dans presque tous les rapports de la vie ; ils ne peuvent se résoudre à vouer toutes les forces de leur âme aux simples vérités déjà reconnues ; on dirait qu’ils veulent innover en fait de sentiment et de conduite comme dans une œuvre littéraire. […] Certes, notre imagination même peut concevoir mieux que cette terre, mais quand elle n’y parviendrait pas, est-ce à nous de considérer la Divinité comme un poète qui ne saurait créer une seconde œuvre plus belle que la première ?
Il lui commanda une œuvre de sculpture dont il décorait en ce moment la Logia de Lanzi, espèce d’amphithéâtre couvert, mais en plein air, où l’on exposait à perpétuité les œuvres immortelles des artistes toscans à l’admiration et à la gloire du peuple sur la place du Gouvernement. […] Il revint à Florence achever son Persée, œuvre désormais de sa vie. […] Nous citons ici, comme nous l’avons cité dans notre entretien sur Bernard de Palissy, le travail et l’anxiété de Benvenuto dans la fonte de cette œuvre divine en bronze. […] C’est la beauté, la colère et la victoire vengeresse fondues dans une même expression ; Cosme en fut ravi, et le peuple toscan le rangea dès le premier jour au rang de ces œuvres qui n’ont pas de secondes.
L’homme qui a une vocation sacrifie tout involontairement à sa maîtresse œuvre. […] L’œuvre se personnifie toujours pour elles en quelqu’un, et elles ont peine à trouver naturel qu’on ait combattu côte à côte sans se connaître ni s’aimer. […] Je ne comprenais que vaguement, déjà cependant j’entrevoyais que la beauté est un don tellement supérieur, que le talent, le génie, la vertu même, ne sont rien auprès d’elle, en sorte que la femme vraiment belle a le droit de tout dédaigner, puisqu’elle rassemble, non dans une œuvre hors d’elle, mais dans sa personne même, comme en un vase myrrhin, tout ce que le génie esquisse péniblement en traits faibles, au moyen d’une fatigante réflexion. […] La belle œuvre de M.
C’est l’œuvre d’un homme qui choisit, élague, combine. […] Ce n’est pas par des tirades prétentieuses, lourdes, mal écrites, disant peu de chose au sens moral, que Jésus a fondé son œuvre divine. […] Ce fait est l’œuvre de Jésus, de saint Paul, de saint Jean. […] Non ; mais on n’en aurait pas du moins la caricature : on aurait l’esprit général de l’œuvre, une des façons dont elle a pu exister.
Un de ces critiques ne disait-il pas à propos de La Faustin, que les devoirs de son métier l’avaient forcé, malgré lui, à jeter les yeux sur les œuvres du marquis de Sade ? […] Coquelin est tout à fait amusant par son enfantine admiration pour l’œuvre qu’il a couvée : « Vous verrez comme c’est fait… c’est ça du théâtre ! […] Oui, huit mois pendant lesquels il faut soulever tout un monde… puis au bout de cela, ne pas savoir, si ça y est ou si ça n’y est pas… Ne pas le savoir pendant bien longtemps… car il faut cinq ou six ans, pour avoir la certitude que le volume sorti de vous, prend décidément sa place dans votre œuvre. » Mercredi 19 avril Ce soir, au fumoir de la princesse, Augier raconte ceci : Il se trouvait à l’Académie, à côté de Villemain, son ennemi personnel. […] Vendredi 14 juillet Ayez une idée ; comme cette fondation que je veux faire d’une pension de 6000 francs à dix hommes de lettres, forcés de perdre leur temps et leur talent dans le travail d’un ministère où dans les œuvres basses du journalisme.
Il est homme de lettres aussi, celui que le feu de son imagination porte sans cesse vers des sujets nouveaux ; qui, doué de verve et de fécondité naturelle, n’a pas plus tôt fini d’une œuvre qu’il en recommence une autre ; qui se sent jeune encore pour la production à soixante ans comme à trente, qui veut jouir tant qu’il le peut de cette noble sensation créatrice et mener la vie active de l’intelligence dans toutes les saisons. […] elle a répondu avec ardeur, avec feu et sur tous les tons, à l’appel et au vœu des fondateurs du concours, non pas qu’il soit sorti de cette mêlée générale, où 251 concurrents étaient aux prises, une œuvre achevée, complète, et qui réunisse toutes les conditions que les législateurs d’autrefois en ces matières eussent exigées pour une parfaite couronne ; mais il y a nombre de pièces, et même parmi celles qu’on a eu le regret de devoir éloigner, où s’est montrée l’empreinte du talent, le signe distinctif du poète ; et quelques-unes enfin dans lesquelles, d’un bout à l’autre, un souffle heureux a circulé.
Son dix-septième volume, qui est peut-être le plus beau de tous, et qui est certainement le plus émouvant, le plus poignant d’intérêt pour tout cœur français, comprend les événements des deux derniers mois de 1813 et des quatre premiers de 1814 : il ne reste plus à l’auteur, pour clore entièrement son œuvre, qu’à écrire l’histoire des Cent-Jours, cette histoire pénible, où d’autres, avides de désastres, se sont jetés avant lui, où lui il n’arrive qu’à regret et comme par nécessité, et où, venant le dernier, il saura apporter, sur des points encore controversés, des lumières, à quelques égards nouvelles et peut-être décisives. […] Cette fibre nationale qu’on a senti vibrer dans l’œuvre de M.
Le général en chef Kellermann réclama pour son brave et utile officier qu’il voyait chaque jour à l’œuvre ; il le maintint à sa place, en attendant la réponse du Comité. […] Sans doute un homme, un guerrier mort à trente ans n’a pas donné sa mesure : il ne l’a pas donnée pour tous ses talents et ses mérites, pour tout ce qui s’acquiert par l’expérience ; mais comme génie, comme jet naturel, il s’est montré dans sa force d’essor, dans sa portée et sa visée première, s’il est à l’œuvre depuis déjà cinq ou six années.
Ici nous sommes au cœur en même temps qu’au sommet de l’œuvre de Bossuet. […] Il fallait bien, en effet, tout cela, tout ce sacrifice, toutes ces vertus, toutes ces croyances, pour que des pauvres et des souffrants trouvassent en eux la force d’entreprendre une telle œuvre que celle de sauver, de tirer des duretés et des cruautés, d’affranchir de l’esclavage, de régénérer enfin le monde, et pour faire faire à la masse de l’humanité un si grand pas que celui qui l’éleva de la morale du paganisme à la morale chrétienne.
Le Prince-Évêque de Liège aurait bien pu dire à Berquin et à Léonard : « Et vitula tu dignus et hic… Vous êtes dignes tous les deux de la tabatière. » Léonard, sur la fin de son séjour à Liège, dut connaître le jeune baron de Villenfagne qui aimait la littérature, qui se fit éditeur des œuvres choisies du baron de Walef (1779), et qui a depuis publié deux volumes de Mélanges (1788 et 1810) sur l’histoire et la littérature tant liégeoises que françaises. […] Le Prince-Évêque de Liège aurait bien pu dire à Berquin et à Léonard : « Et vitula tu dignus et hic… Vous êtes dignes tous les deux de la tabatière. » Léonard, sur la fin de son séjour à Liège, dut connaître le jeune baron de Villenfagne qui aimait la littérature, qui se fit éditeur des œuvres choisies du baron de Walef (1779), et qui a depuis publié deux volumes de Mélanges (1788 et 1810) sur l’histoire et la littérature tant liégeoises que françaises.
L’essayiste peut être, dans l’afflux multiple des trésors apportés par les tempéraments et les vocations dans une littérature, l’homme sage qui classe les richesses, définit les forces, clarifie les notions, dégage de leur gangue les trouvailles de l’instinct, précise la signification morale des œuvres, indique à l’humanité quels bienfaits nouveaux sont nés pour elle du labeur humain. […] Ce serait le rôle de l’Académie des sciences, ce rôle international si beau, appliqué aux œuvres françaises par un tribunal d’hommes sans préjugés étroits, véritables directeurs des évolutions de pensée.
Telles sont les influences extrascolaires ou postscolaires qui limitent ou même détruisent l’œuvre de l’école. […] Comme l’attention elle est l’œuvre de l’école.
L’auteur du traité contre les spectacles des anciens que nous avons dans les oeuvres de saint Cyprien, définit le pantomime, un monstre qui n’est ni homme ni femme, dont toutes les manieres et tous les mouvemens sont plus lascifs que ceux d’aucune courtisanne, et dont l’art consiste à prononcer avec son geste. […] Les romains étoient épris des spectacles, comme on le voit dans le traité de la musique qui est dans les oeuvres de Plutarque.
Ses Œuvres posthumes qu’il laisse sont également écrites en français.
Il arrivait bien quelquefois que tel élève, après avoir fait complaisamment la tâche d’un camarade paresseux, rendait compte lui-même de son œuvre et se critiquait aux dépens de son obligé : mais toutes les bonnes institutions ont leurs abus.
C’est à quoi j’en voulais venir : l’éditeur, chose toute simple, a étalé dans une préface officieuse toutes les preuves authentiques de la gloire et du génie du grand homme calomnié ; il nous a représenté son illustre client se composant une bibliothèque de toutes les éditions, traductions, imitations de ses œuvres bien-aimées, impénétrable rempart contre l’envie ; il a parlé du goût pur, universellement reconnu au vicomte par les étrangers, et a écrit en lettres italiques l’admiration de l’univers.
Puis, quand l’ancienne littérature est partout ; qu’elle occupe les places, les Commissions, les Académies ; que le gouvernement s’en rapporte à ses décisions en toute matière littéraire où il a besoin de s’éclairer ; quand, il y a quelques mois à peine, une pétition, signée de plusieurs auteurs classiques les plus influents, et tendant à obtenir pour eux le monopole du Théâtre-Français, est venue mourir au pied du trône ; n’y aurait-il pas, de la part du gouvernement du roi, peu de convenance et d’adresse à frapper d’interdiction la première œuvre dramatique composée depuis ce temps par un des hommes de la jeune littérature, une pièce avouée d’elle, réclamée par le public, et sur laquelle on veut bien fonder quelque espoir ?
La lettre que nous allons reproduire se rattache directement aux travaux qui précèdent, dans ce volume même, sur les Origines de notre langue et de notre littérature, et qui ont pour point de départ, dans l’Œuvre de M.
Le troisième acte devient admirable, lorsque, connaissant son mal et son sort, le lépreux attend dans la maison de son père le cortège funèbre qui va le conduire à la maison des morts, et l’impression finale est qu’on vient de jouir d’une œuvre entièrement originale et d’une parfaite harmonie.
Aujourd’hui que nous possédons les œuvres de ces quatre poètes, nous pouvons nous figurer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde, par la puissance de leurs talents divers, par le besoin de produire dont ils étaient pressés, par l’émulation qui naissait de leur concours, par la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus séduisantes et les plus voluptueuses de sa cour.
Replacer les tragédies et les comédies grecques dans le milieu qui les a produites, éclaircir et élargir leur étude en l’étendant sur monde antique, par les aperçus qui s’y rattachent et les rapprochements qu’elle suggère, soulever le masque de chaque dieu et de chaque personnage entrant sur la scène pour décrire sa physionomie religieuse ou son caractère légendaire ; commenter les quatre grands poètes d’Athènes, non point seulement par la lettre, mais par l’esprit de leurs œuvres et par le génie de leur temps ; tel est le plan que je me suis tracé et que j’ai tâché de remplir.
On fait une œuvre de démonstration négative et non pas de négation pure et simple, ce qui est bien différent et, de plus, le procédé de l’ignorance.
C’est exclusivement à ce socialisme de bonne foi que l’abbé Cadoret a voulu répondre dans son livre du Droit de César 15, et sa réponse, il l’a marquée de ce caractère de supériorité modeste et tranquille qu’aura toujours l’œuvre d’un prêtre quand il s’agira d’histoire, de doctrine et de tradition.
Il existe un objet idéal, l’objet en soi, l’œuvre de Dieu. […] L’imitateur est donc l’auteur d’une œuvre éloignée de la nature de trois degrés. […] Mais d’autre part il peut se contenter de cette demi-satisfaction esthétique que donne l’œuvre d’artiste surtout à l’artiste lui-même. […] Il veut même que de l’ensemble de l’œuvre se dégage et se démêle une belle conception morale, au moins une belle vision morale. […] Le devoir de l’artiste est de se plaire, de créer une œuvre dans laquelle il se plaise.
Aussi, on trouve de tout dans son œuvre. […] Et, par conséquent, « quelles couleurs une nation qui a une pareille langue peut-elle donner à ses propres œuvres ! […] Elle en a du genre épigrammatique, et à la vérité son œuvre est une épigramme quasi perpétuelle. […] Ces œuvres sont obscures. […] Les nations fortes sont celles où le citoyen méprise l’argent pour lui et ne l’estime que consacré à de grandes œuvres sociales (soit nationales, soit d’associations libres).
Le Français n’est pas l’homme des œuvres de longue haleine et des entreprises à long terme. […] Eux-mêmes semblent en avoir eu besoin pour leurs œuvres et non pour leurs cœurs. […] Cherche-t-on quelque lumière dans l’esprit général de l’œuvre ? […] De tous ceux qui s’attelaient à l’œuvre anticléricale, c’est lui qui avait l’œil le plus juste. […] Quant à la partie antireligieuse de la Chambre et du Sénat, elle saisit avec empressement l’occasion de recommencer l’œuvre traditionnelle, l’œuvre de la déchristianisation de la France.
« Rien ne vous appartient plus en propre que vos rêves ; rien n’est davantage votre œuvre. […] L’artiste est impersonnel en ce sens que sa personnalité volontaire n’entre pas et ne doit pas entrer dans son œuvre et parce que, comme le dit Nietzsche admirablement, « l’auteur doit se taire lorsque son œuvre se met à parler ». Il est personnel précisément parce que, de ce que, si sa personnalité volontaire n’intervient pas, sa personnalité sensible, sa personnalité de tempérament, remplit son œuvre. […] Si l’auteur a donné sa mesure extrême, l’œuvre agite le spectateur et l’effraye par sa tension. […] Le mot de Goethe est le vrai : « Je ne me suis jamais occupé des effets de mes œuvres d’art.
Les lettres de Ducis sont un peu partout ; ses Œuvres n’en contiennent qu’une faible partie ; la branche de correspondance avec Bernardin de Saint-Pierre est dans les Œuvres de ce dernier. […] Le texte de cette lettre, publiée d’abord dans la Huche d’Aquitaine, tome IV, page 301 (Bordeaux, 1819), n’est pas tout à fait le même que dans l’édition des Œuvres posthumes de Ducis (1826).
. — Elle est l’œuvre commune de la sensation présente, des souvenirs liés et des prévisions ordinaires. […] Baillarger, de l’hallucination proprement dite qui naît à l’improviste et sans le concours de la volonté, qui persiste malgré nous, qui se développe d’elle-même, irrégulièrement, hors de toute attente, et qui nous semble l’œuvre d’une force étrangère. — En soi, les deux événements sont pareils. […] Lire entre autres documents l’autobiographie de Bunyan, la Vita nuova de Dante et les œuvres de sainte Thérèse.
Voilà la fin de la société politique, voilà le plan de Dieu, voilà l’œuvre de la législation, voilà la dignité de l’homme ; voilà le spectacle que la Divinité créatrice se donne à elle-même, depuis qu’elle a daigné créer l’homme jusqu’à la consommation des temps. […] Au contraire, il se renoue, se recompose et se développe indéfiniment plus haut de vertu en vertu, de sainteté en sainteté, de grandeur en grandeur, dans une société toujours croissante et toujours multipliante, pour multiplier les adorations par les adorateurs, les forces par les facultés, les vertus par les œuvres, dans cette échelle ascendante par laquelle monta le Jacob symbolique, et qui rapproche du Dieu de vie ses hiérarchiques créations ! […] Sayous est là, pour le dire sans l’offenser, un statisticien moral, un fureteur de génie épiant et découvrant le beau et le bon dans tous ces recoins de l’Europe où de petits cénacles littéraires, français de langue et d’esprit, depuis Copenhague, Pétersbourg, Berlin, Dresde, jusqu’à Lausanne, Coppet, Ferney, Genève (il aurait pu y ajouter Turin et Chambéry, colonie des deux frères de Maistre, l’un naturel et arcadien, l’autre emphatique et olympien), devaient bientôt appeler l’attention sur leur nom et sur leurs œuvres.
Ceci n’est que l’ébauche d’une critique générale de l’œuvre sociale écrite au courant de la plume, et destinée à être revue et corrigée à loisir avant de permettre qu’on l’imprime. […] Ce mélange de la sainteté sacerdotale avec les œuvres industrielles ne me plaisait pas. […] Un homme de beaucoup d’esprit, M. de Lourdoueix, qui avait commencé sa carrière littéraire en 1825 par une œuvre satirique contre les excès et les ridicules du royalisme, le soutenait dans une illusion de bonne foi et rédigeait sous son inspiration la Gazette de France.
Ni Démosthène, ni Cicéron, ni Machiavel, ni Bossuet, ni Fénelon, ni Mirabeau, ni les premiers des écrivains ou des orateurs dans toutes les langues antiques ou modernes, qui ont essayé d’atteindre à cette perfection du langage humain, n’ont jamais pu y parvenir ; ils n’ont laissé après eux dans leurs œuvres que des débris de leurs tentatives, témoignage aussi de leur impuissance ; cela est plus remarquable encore dans les orateurs qui semblent se rapprocher davantage encore des poëtes par la force et par la soudaineté de la sensation ; aucun d’eux n’a pu dérober une strophe à Pindare ou dix vers à Homère, à Virgile, à Pétrarque, à Racine, à Hugo ; il semble qu’ils vont y atteindre ; mais, au dernier effort, la force leur manque, ils échouent, ils restent en arrière, ils ne peuvent pas, le pied leur glisse, ils se rejettent dans la prose, ils se sentent vaincus. […] Il n’y était pas pour les Américains, peuple qui n’a que la grandeur de l’espace et la philosophie du lucre ; peuple sans ancêtres, pour lequel le passé n’existe pas, peuple brutal qui ne croit qu’à ce qu’il touche ; mais il y était en germe dans l’immensité des œuvres de sa nature, non encore épousée par les hommes nouveaux. […] Ses bassesses, ses œuvres, ses vulgarités, ses colères, ses férocités, ses supplices même, dont il avait été témoin et victime par sa famille, et par son père, et par sa mère, morte innocente en prison, en punition d’être née noble, lui avaient donné un dégoût haineux contre les mœurs de cette race, qui ne sentait alors sa grandeur qu’en faisant sentir sa terreur.
C’est cette mode que Rabelais attaquait dans sa Chronique Gargantuine, le germe de cette œuvre étrange qui a fait sa gloire, qu’on ne peut pas estimer, et qu’on n’ose pas ne point admirer. […] Ce livre est le fruit de son humeur, et non l’œuvre fortement conçue de son jugement. […] C’est en premier lieu cette partie immonde de ses œuvres, que ne justifie même pas ce qui restait de grossièreté dans les mœurs de ce temps-là.
Lors à toi (à Ronsard) revenant, et croyant que la peine De t’oser imiter ne seroit pas si vaine Je te pris pour patron mais je pus moins encor Avec mes vers de cuivre égaler les tiens d’or…117 En effet, les œuvres de jeunesse de Bertaut sont imitées de Desportes ; celles de son âge mûr le sont de la partie sérieuse et savante des poésies de Ronsard. […] Élégie en tête d’une édition des œuvres de Desportes, 1611. […] L’Œuvre des six jours.
Quelques-uns affaiblissent en les développant, ou corrompent en les mêlant d’erreurs qui affectent la nouveauté, les vérités que ceux-ci ont exprimées d’autres, qui ont plus de fougue et d’audace, se retournent tout à la fois contre les vérités et les disciplines consacrées par les œuvres du génie, et attaquent le goût du public par impuissance de le contenter, Au xvie siècle, où les écrivains supérieurs laissent d’ailleurs beaucoup à perfectionner, les écrivains secondaires ont l’importance et l’originalité d’auxiliaires chargés de quelque partie plus facile de la tâche commune, et qui, dans certains ordres de vérités et de connaissances, poussent l’esprit français et la langue, et complètent les conquêtes du génie. […] Quoique ce soit l’œuvre d’érudits, le grief national qui les a inspirés est si vif et si profond, qu’ils en oublient jusqu’à l’érudition, et qu’aucune imitation de l’antiquité ne paraît dans cette explosion de la vraie France blessée dans sa foi, dans son indépendance nationale, dans sa raison. […] La sécularisation de la morale, c’est peut-être l’œuvre la plus originale du xvie siècle.
L’ordre même des représentations, à l’état normal, est tantôt senti comme notre œuvre, tantôt comme l’œuvre d’une force étrangère. […] A la fin de sa vie, Linné prenait plaisir à lire ses propres œuvres, et quand il était lancé dans cette lecture, oubliant qu’il était l’auteur, il s’écriait : « Que c’est beau !
Et les choses prenant un rôle plus grand que les êtres, — et l’amour, l’amour déjà un peu amoindri dans l’Œuvre de Balzac par l’argent, — l’amour cédant sa place à d’autres sources d’intérêt ; enfin le roman de l’avenir appelé à faire plus l’histoire des choses qui se passent dans la cervelle de l’humanité que des choses qui se passent dans son cœur. […] 19 octobre Étudié chez Niel, l’œuvre de Méryon, dans tous ses états, ses essais, et même une partie de ses dessins. […] Ce soir, dans une de ces fouilles qu’a provoquées la parole de l’un de nous, il nous fait un drolatique tableau de l’intérieur de Daumier, l’artiste, le grand artiste, nous dit-il, le plus indifférent au succès de son œuvre, qu’il ait rencontré dans sa vie.