« Toute autre colère disparue. » Et le centre de cette civilisation, le foyer de ce rayonnement, la capitale de cette nation étonnante, sera Paris. […] les grandes assises de la paix, cette réflexion littéralement prophétique et qu’il serait vulgaire de renouveler, que les expositions universelles desserviront toujours leurs initiateurs, en surtout tentant la cupidité, ou plutôt provoquant la jalousie des nations plus pauvres invitées à ces mirifiques déballages.
Frédéric Masson, il faut ajouter qu’à Sainte-Hélène Napoléon cesse d’appartenir à l’Histoire proprement dite, d’agir directement sur les annales des nations ; et sa captivité sur ce rocher ne relève plus que de la biographie, mais de la plus pathétique, de la plus saisissante qui fut jamais. […] Il est convaincu de la prééminence non seulement de l’Angleterre sur toutes les nations, mais de l’individu anglais sur tout individu d’une autre nationalité… Il est l’adorateur émerveillé de la hiérarchie dont il a franchi le premier degré et où, très haut, là où il n’atteindra jamais, planent les hommes et les femmes titrés ; il ne les envie ni ne les jalouse : il s’en pare et s’en glorifie… Tout ce qui est étranger lui est indifférent, il n’y attache aucune importance et n’y reconnaît aucune valeur. […] Les autres nations et les autres époques sont leurs tributaires ; ou si elles prétendent à une imprudente autonomie, à une application du principe des nationalités aux choses de l’esprit, elles tombent dans les singularités négligeables. […] Lavisse suppose que la conquête romaine n’a peut-être pas été un bien, puisque les nations qui y ont échappé sont aujourd’hui puissantes (depuis peu de temps). […] J’étais oisif, en proie à une sourde fièvre… Je devins un opéra fabuleux… N’oublions pas que cela est écrit en 1873… Mais à la dernière page, il conclut ainsi : Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie.
Nos opinions sur la Russie étaient déterminées par une de ces formules faciles qu’on affectionne en France et sous lesquelles on écrase un pays comme un individu : « Nation pourrie avant d’être mûre », disions-nous, et cela répondait à tout. […] Les nations d’Occident se sont développées dans des conditions bien autrement favorables ; après l’établissement barbare et le recul de l’Islam, elles ont eu une douzaine de siècles pour travailler sur elles-mêmes dans une paix relative ; les révolutions et les guerres ne les ont jamais jetées complètement hors de la voie où elles s’étaient engagées dès le début. […] On les chasse à leur tour ; enfin, la nation pourra respirer et regarder devant elle : de quel côté ? […] Un Russe qui voulait faire le bonheur de ses semblables sous l’empereur Nicolas n’avait pas le choix des moyens ; il devait entrer au service de l’État et gravir laborieusement les degrés de la hiérarchie administrative : depuis Pierre le Grand, ce mandarinat obligatoire aspire toutes les forces vives de la nation. […] Ainsi de la nation ; pour qui n’eût vu que la surface, — et qui voyait autre chose en Russie à cette époque ?
Vous connaissez le sujet d’Horace, tel qu’il nous a été transmis par l’histoire plus ou moins fabuleuse de Tite-Live : pour terminer une guerre entre Rome et Albe, on convient de choisir trois Romains et trois Albains qui lutteront ensemble, l’issue de la lutte décidera laquelle des deux nations doit obéir à l’autre. […] Ce n’est pas tout que cette réduction des trois Horaces en un, et des trois Curiaces en un : pour continuer ce système d’abstraction, la lutte même de ces deux hommes substitués aux six comme les six aux deux nations entières, cette lutte, déjà réduite à ce point, se passera-t-elle du moins en action ? […] En effet, un des Curiaces vient d’être fiancé à Camille, sœur du jeune Horace, lorsque la querelle de leurs nations, et l’honneur auquel ils sont appelés de représenter chacune d’elles, vient les forcer à combattre les uns contre les autres : péripétie analogue à celle que produit, dans le Cid, la querelle entre les pères des deux fiancés. […] En transportant sur la scène française les personnages romains et grecs, les auteurs sont forcés de les accommoder au goût de la nation et de la Cour, de les modifier volontairement et involontairement. […] Et alors combien son théâtre, le théâtre français tout entier, eussent été différents, plus appropriés à notre nation, plus sympathiques à nos moeurs, à nos sentiments, que les sujets grecs et romains !
comme si l’obscurité même qui les couvre encore n’était pas un soupçon d’ingratitude dont la nation a besoin de se laver !
Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue cèdent la place aux mœurs véritables de la nation et du temps, qui sont la couleur locale de la comédie.
Draghicesco, l’unité ethnique, l’unité nationale est encore une trop grande concession à la diversité ; il faut s’en tenir à l’unité humaine, à la fusion non seulement des individus au sein d’une même race ou d’une même nation, mais de tous les peuples au sein d’une même humanité socialisée sinon dans le passé, sinon même dans le présent, du moins dans l’avenir, grâce aux progrès de l’éducation et de la morale.
Déjà, d’ailleurs, des bourses de voyages et des places aux Représentations de Bayreuth, ont été données, en 1883 et en 1884, spécialement par l’Association, à des artistes et amateurs, de toutes les nations.
Ce n’est plus un cas particulier, c’est tout le bas d’une nation atteint de férocité dans l’amour.
Et ce sera la science qui vengera l’homme contre Dieu, en anéantissant Dieu même : Et les petits enfants des nations vengées, Ne sachant plus ton nom, riront dans leurs berceaux !
L’influence des acquisitions verbales sur les idées me semble le seul moyen d’expliquer l’unité des écoles littéraires, surtout de la romantique, l’unité même d’une nation formée d’éléments ethniques divers et notamment l’assimilation rapide des étrangers naturalisés.
Cette énorme composition est d’une bonne couleur, par morceaux, du moins ; nous y trouvons même la recherche de tons nouveaux ; de quelques-unes de ces belles femmes qui figurent les diverses nations, les attitudes sont élégantes et originales.
Il y a le plus souvent une certaine bassesse, ou même de la férocité, dans cette sagesse des nations, toute réaliste, qui a imaginé les contes de fées. […] Benda, les poètes « dont le génie fut, en partie, fait de leur amour pour leur nation », même s’ils se nomment Virgile, Dante, Pétrarque ou Victor Hugo, sont de ce seul fait essentiellement inférieurs à ceux qui ne doivent le leur qu’à la pure « union avec le beau et le divin, hors de tout attachement aux intérêts de la terre » ; et parmi ces élus il cite Lucrèce, Goethe, Keats, Shelley et Valéry. […] Ils l’opposaient opportunément à l’absolutisme d’après lequel la nation et le pays appartenaient en toute propriété au roi. […] On ne peut qu’être reconnaissant aux Jacobins de cette fière devise, conservatrice de notre nation, et d’avoir su victorieusement l’imposer. […] Après avoir copieusement affirmé l’inanité, le néant des rois ou des empereurs, des prétendus grands hommes ou dirigeants quelconques, et enseigné que Napoléon lui-même n’était pour rien dans tout ce qu’on lui attribue, Tolstoï ne s’avise-t-il pas de fulminer sur le ton d’un Juvénal contre ce monstre, chargé de crimes, et « bourreau des nations » ?
Imaginons que le cosmopolite appartienne à une nation moins fatiguée par un long héritage de pensées que la société aux mœurs de laquelle il s’initie. […] La tentative encore pour imprimer une forme nette à une nation puissante et chaotique ; et quoi d’étonnant si le premier espoir de cette race, comme amorphe et toute en virtualités inconscientes, s’est tourné vers l’Europe séculaire ? […] Aussi, quand la littérature d’une nation débute, que rencontrons-nous ? […] C’est seulement sur le tard de cette littérature et de cette nation que se développe le goût de la stricte analyse, que la minutie réaliste remplace l’invention opulente, et que les artistes préfèrent la laideur significative aux mensonges de l’embellissement « Voir clair dans ce qui est », cette formule de Stendhal est la devise même de l’école de l’observation. […] La preuve en est que toutes les nations du Nord n’ont fait, pendant cette période, que repenser des idées émises par nos écrivains.
Vous avez entendu là-dessus Voisenon, et, avant Voisenon, c’est ce qu’avait également dit, quoique en termes moins académiques, le critique de l’Année littéraire : Avouons, — écrivait Fréron, — avouons que nous avons perdu un poète qui faisait honneur à son art, à sa nation et à son siècle ; un homme d’autant plus grand qu’il avait une manière à lui, qu’il est le créateur d’une partie qui lui appartient en propre, et qui le distingue de tous ceux qui l’ont précédé ou suivi ; je veux dire cette terreur, peu connue du grand Corneille, absolument ignorée de Racine, et qui, selon moi, constitue la véritable tragédie.
Il y a peu, deux revues, l’une allemande, l’autre française interrogèrent des sociologues, des romanciers, des poètes appartenant aux deux nations sur la possibilité d’un rapprochement par où s’aboliraient des rancunes d’ordre politique. […] Il y apprend qu’un congrès doit s’ouvrir à Prague le 1er juin 1848, congrès où se réunissent des délégués de différentes nations slaves. […] Celui-ci qui fait allusion à la mise à plat ventre de la Grrrande Nation devant des navigateurs kalmouks : « La France n’a plus la mesure d’une nation bien portante. […] Enfin, sous le nom de Jules Claretie, j’ai léché dévotement les pieds d’un chef de Tartares venu chez nous, cette automne, pour mendier des millions, et que la nation accueillit comme un Manitou d’essence supérieure… Tout cela m’a rapporté beaucoup d’argent.
Nous apprenons alors que le maître a dans les veines du sang de trois nations : du sang français par ses grands-parents maternels, du sang italien par son grand-père paternel, du sang grec par la femme de ce grand-père. […] Loti ne se rappelle pas assez le précepte de la sagesse des nations : Il ne faut dire que la vérité, mais il ne faut pas dire toute la vérité. […] Prudhomme, pas plus que de la sagesse des nations passant par la bouche de Sancho. […] On récolte la tempête quand on a semé le vent, dit la sagesse des nations.
« Et, dit-il, l’hésitation n’étant pas permise, tous nos intérêts semblaient nous pousser vers l’Allemagne, il y avait là une évidence qui s’est imposé. » Très nettement il déclare que l’alliance allemande a ruiné les Italiens, que ces derniers n’étaient pas encore de taille à marcher de compagnie avec une si riche et si puissante personne et que c’est en vue de la guerre sans cesse prochaine, jugée inévitable, qu’ils souffraient si cruellement à cette heure de leurs budgets écrasants de grande nation. […] » Au surplus, la reconstitution de la Pologne comme nation souveraine ne saurait inspirer nulle inquiétude patriotique à la Russie, à l’Allemagne et à l’Autriche, le régime de la fédération devant succéder à celui de la concurrence. » L’empereur Guillaume n’est guère moins accommodant : « Pour entrer dans vos nobles vues, lesquelles existaient chez moi à l’état d’entrevisions, je demanderai à mon gouvernement de faire sanctionner la restitution de leur autonomie au duché de Posen, qui pourra contribuer, s’il lui plaît, à reformer l’ancienne Pologne ; au duché de Schleswig-Holstein, qui pourra redevenir danois ; au Hanovre, avec rattachement fédératif à mon empire ; à l’Alsace-Lorraine, enfin, que je voudrais indépendante, et où je désirerais que fût le champ d’évolution du fédéralisme européen dans tous les ordres : politique, commercial, artistique, militaire, etc., etc. […] Sous le narrateur, on retrouve souvent le peintre qu’était le général Lejeune, témoin ce tableau de l’armée de Napoléon à la veille de la campagne de Russie : « Notre armée, dit-il, était forte de cinq cent mille hommes et composée de presque toutes les nations de l’Europe. […] Mais il était écrit que la Révolution devait avoir à son actif la mort du meilleur de nos rois peut-être, et la plus grande sottise politique qu’il lui fût possible de commettre, sottise dont la France devait porter longtemps le poids et qui sert encore aujourd’hui de prétexte à l’isolement dans lequel la tiennent les autres nations.
Je connais une femme, amie intime de M. de Maupertuis, qui me disait que le chagrin avait avancé ses jours. » Au lieu de la Cour et d’un roi « philosophe ou philosophant », ; prêt à accueillir indistinctement les écrivains les plus contraires, l’auteur du livre de Y Esprit ou l’auteur d’Èmile, combien elle aimerait mieux voir celui-ci chez le fermier proposé par Hume, dans la forêt voisine de Richemond, au bord de la Tamise, « dans un pays où la liberté de penser est autorisée et par les lois et par le génie de la nation !
Delille, je sens tout le prix de la difficulté si heureusement surmontée, et je pense qu’on ne pouvait faire plus d’honneur à Virgile et à la nation.
Le mot est de Caton l’ancien, qui dit « Pleraque Gallia duas res industriosissime consequitur, rem militarem et argute loqui. » Nation belliqueuse et bien parleuse ; c’est à nous de juger (en tant qu’on peut se juger soit même) si le double trait s’est bien conservé à travers les siècle.
Pierre Mais certaines lois votées par la majorité de la nation peuvent déplaire à certaines provinces en particulier.
sans doute, si l’on voulait s’en donner la peine, on pourrait relever dans les comédies d’Aristophane, de Plaute et de Térence, de Shakespeare et de Caldéron, de Molière, d’Holberg et de Louis Tieck, un assez grand nombre de traits, d’expressions, de gestes, comiques pour toutes les époques et pour toutes les nations.
Volney, Tableau du climat et du sol des États-Unis d’Amérique Selon lui, le trait caractéristique du colon français comparé à ceux des autres nations, c’est le besoin de voisiner et de causer.
Vous qui dominiez autrefois sur toutes les nations, qui voyiez les rois à vos pieds, vous avez gémi sous un joug honteux ; et (ce qui met le comble à votre honte et à ma douleur) vos maîtres étaient des étrangers, des aventuriers.
Arrivées à ce point culminant de leur existence et de leur principe, les nations commencent à chanceler sur elles-mêmes avant de se précipiter dans la décadence, comme par un vertige de la prospérité ou par une loi de notre imparfaite nature.
C’est un citoyen passionné pour l’antique liberté que la Providence des nations vient de faire revivre à Turin, pour donner le ton aux murmures confus du Piémont abâtardi sous ses rois et sous ses prêtres !
Il ajouta que si Sa Sainteté leur prêtait plus de force par l’ambassade dont lui, Cacault, avait pris l’initiative, ambassade qui manifesterait la bonne volonté du Pontife, son estime pour la France, et l’intérêt qu’il prenait à rattacher de nouveau cette nation à l’Église, les choses s’arrangeraient, sans aucun doute, surtout si, par une marque de considération personnelle, on flattait le chef du gouvernement français.
Mais en attendant, qu’on se contente de suivre les préceptes wagnériens, et de chercher dans la nation elle-même et dans sa langue, non pas à l’étranger, les bases du nouveau drame.
Ajoutez des nations à ces peuples, à ces légions des phalanges : les Bactriens et les Scythes, les Parthes et les Sogdes, les Gandoriens et les Dadices, les Paricaniens et les Mares, les Paphlagoniens et les Pactyces, les Syriens et les Phrygiens, les Moschiens et les Macrons, les Alarodiens et les Saspires, les Mosynèces et les Tibarènes.
3 mars À un bal chez Michelet, où les femmes sont déguisées en nations opprimées, Pologne, Hongrie, Venise, etc., etc.
Je me demande, comment toutes les plumes, tous les talents, toutes les indignations ne sont pas soulevées contre cet axiome blasphématoire, comment toutes les idées de justice, semées dans le monde par les philosophies anciennes, le christianisme, la vieillesse du monde, n’ont pas protesté contre cette souveraine proclamation de l’injustice, comment il n’y a pas eu insurrection contre cette intrusion du darwinisme en la réglementation contemporaine, et peut-être future de l’humanité, comment enfin, toutes les langues de l’Europe ne se sont pas associées, dans un manifeste de la conscience humaine, contre ce nouveau code barbare des nations.
Le résultat final est la diminution de fécondité dans la nation vieillie310.
Que l’on considère qu’en l’un de ces livres, vingt ans de l’histoire de l’Europe figurent, vingt années qui sont tout le sanglant accouchement du monde moderne, que pour ce temps rendu par ses événements et ses personnages marquants, l’auteur entreprend de décrire toute l’existence sociale de sa nation, des paysans au czar, des enfants aux vieilles femmes, des jeunes filles aux soldats, qu’on y trouve le bivouac, le champ de bataille, la cour, le club, la famille, la hutte, le palais, les masses, les armées, les conseils, les sommités pensantes et isolées, les mariages, les adultères, les naissances, la vie surtout, la lente évolution de tous ces corps mous de jeunesse, s’endurcissant en l’âge mur, faiblissant de décrépitude, de toutes ces âmes légères, puis sérieuses, puis ternies et vacillantes, jusqu’à ce que vienne, tôt ou à son heure, sur la terre nue ou sur la douceur d’une couche, le terme suprême, la mort, ce mystérieux moment où, en dépit de l’horreur distraite des vivants, certains êtres existants comme ceux qui les contemplent, cessent étrangement d’être, problème et spectacle sur lequel aucun romancier n’a fixé un plus ferme et pénétrant regard que le comte Tolstoï.
Tandis qu’elle conviait à ses funérailles du premier juin toutes les nations ; elle ne fermait pas la Bourse et ne suspendait pas la vie commerciale et financière parce que le premier juin était jour d’échéance des effets de commerce et des coupons des valeurs publiques.
Roule libre et paisible entre tes larges rives, Rhin, Nil de l’Occident, coupe des nations, Et des peuples assis qui boivent tes eaux vives Emporte les défis et les ambitions.
Or, c’est de ces sortes de victoires que découlent la grandeur morale et l’importance géographique d’une nation.
On n’a excepté que : 1º tous les régents, membres et administrateurs de la justice qui ont séduit par des promesses ou effrayé par des menaces ; 2° ceux qui ont eu des correspondances non permises, unerlaubte ; 3° ceux qui ont attiré des troupes étrangères ou abusé du nom du souverain ; 4° ceux qui ont effrayé la nation par la fausse nouvelle d’une attaque de la part du roi de Prusse ; 5° ceux qui ont eu part au traité de 1786 ; 6° ceux qui ont guidé les mécontents et eu part à l’assemblée de 1787 ; 7° ceux qui, tant régents que bourgeois, ont participé à l’expulsion des magistrats ; 8° les chefs, commandants et secrétaires des corps francs ; 9° ceux qui ont menacé indécemment les magistrats ; 10° ceux qui ont voulu rompre les digues nonobstant l’ordre du magistrat ; 11º ceux qui ont résisté aux magistrats ; 12°ceux qui se sont emparés des portes ; 13°tous les ministres et ecclésiastiques qui ont suivi les corps francs ou participé à l’opposition des soi-disant, patriotes (pflichtvergessene Prediger) ; 14° les directeurs et écrivains des gazettes historiques, patriotiques, etc., etc., etc. ; 15° tous ceux qui se sont rendus coupables de meurtres, de violences ouvertes ou d’autres excès graves. » « J’ai retranché toutes les épithètes, et la pièce a perdu dans ma traduction beaucoup de beautés originales. […] Puissent les souverains de l’Europe (vous n’écrivez du moins jusqu’ici, à ce que je crois, que pour l’Europe et pour les nations favorisées), puissent, dis-je, les souverains de l’Europe s’éclairer en lisant vos feuilles et se conformer en partie à vos sages vues (je dis en partie, parce que, pour les dédommager d’être rois et princes, il faut bien leur laisser l’exercice de leur pouvoir et la jouissance de quelques-unes de leurs fautes) !
.) — La France est la première nation de l’Europe (puisque ce n’est pas la Belgique, laissez-moi déduire ma conclusion sans réclamer pour le royaume de Monaco ou un autre). — Paris est la capitale de France. — Le foyer de l’Opéra est le salon le plus choisi de Paris…… Ainsi voyez, mon cher Monsieur, quelle olive !! […] … n’est-ce pas là une chose curieuse, que de voir un des premiers écrivains d’une nation qui possède la meilleure littérature de l’Europe, se conformer au hasard d’un titre, au caprice d’un éditeur, pour renoncer à son libre arbitre de poète, à son inspiration de grand prosateur, et concevoir deux volumes exprès pour une étiquette ?
Que penser d’une nation qui, dans une époque restreinte, s’engoue de Victor Hugo et de Ponsard, de Béranger et de Barthélemy, de Barbier et d’Alfred de Musset, de Th. […] Cette année, le jury s’est montré avare de place à l’exposition universelle pour les jeunes peintres : l’hospitalité était si grande vis-à-vis des hommes acceptés de la France et des nations étrangères, que la jeunesse en a un peu souffert.
Ainsi, un égocentrisme à courtes vues décide les individus à l’individualisme, les nations au nationalisme. […] En effet, une nation dont la morale n’a cessé d’obéir au grand principe : un sou est un sou, comment n’aimerait-elle point à se rappeler qu’en un temps reconnu pour celui où s’exprima le mieux son génie, le peintre officiel des passions, admis à la cour du Grand Roi, dans la théorie des princesses, les unes, larmoyantes, les autres vindicatives, mais toutes uniformément chargées de falbalas, jamais ne reconnut par la bouche de leurs majestueux amants, que des objets de désir.
Nous avons, il est vrai, nations corrompues, Aux peuples anciens des beautés inconnues : Des visages rongés par les chancres du cœur, Et comme qui dirait des beautés de langueur ; Mais ces inventions de nos muses tardives N’empêcheront jamais les races maladives De rendre à la jeunesse un hommage profond, — À la sainte jeunesse, à l’air simple, aux doux front, À l’œil limpide et clair ainsi qu’une eau courante. […] Il a fait à l’Université de Genève, sur la psychologie des nations, des cours dont les plans mériteront peut-être un jour d’être publiés. […] C’est exact des individus, et c’est exact des nations.
On sait qu’à cette époque, vers 1750, il était fort négligé à Paris, où la nation était engouée de tragédie. […] Mais il serait aisé de suivre la piste de cette influence chez des nations dont la littérature est moins célèbre, et semble circonscrite au pays où se parle la langue qu’elle emploie. […] Ils auront beau dire et se moquer de la grande nation.
Elle porte toujours la charge sacrée, elle reste la plus dévouée, la plus inventive, et si quelque nation doit hériter d’elle, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette nation-là se fait beaucoup attendre. » « Le chrétien, dit-il encore, le chrétien suit un maître qui a porté un lourd fardeau ; il ne prétend pas aux dominations vaines, aux grandeurs temporelles ; il est l’homme de peine de la création. […] Ainsi nos bons maîtres ne calculaient pas ou calculaient mal et d’un commun accord secret ils enseignaient cette commode règle, (commode pour les maîtres), qui fait les enfants sages et les nations infécondes. Ni les uns ni les autres ne calculaient qu’elle fait les nations infécondes.
Quelle est, en effet, la mission d’une critique essentiellement littéraire, sinon : d’examiner à quel point l’écrivain a poussé les qualités de la nation dont il est et à laquelle il s’adresse ? […] J’y ai bien réfléchi ; j’ai lu attentivement l’histoire, l’état de tutelle est normal à l’esprit humain, et la vue fausse des esprits modernes, c’est d’admettre que cet état de tutelle est transitoire et que la gloire de la civilisation est de le finir. » Joseph de Maistre, ce génie de l’impertinence, avait écrit déjà : « Il appartient aux prélats, aux nobles, aux grands officiers de l’État, d’apprendre aux nations ce qui est mal et ce qui est bien, ce qui est vrai et ce qui est faux dans l’ordre moral et spirituel : les autres n’ont pas le droit de raisonner sur ces sortes de matières. […] II Il ne fait doute pour personne, monsieur le ministre, que dans un pays de suffrage universel, chez une nation où l’égalité politique est inscrite au frontispice de la loi, où tout le monde est vraiment citoyen, il y a nécessité pour le plus humble de s’instruire et de savoir ; les institutions l’ordonnent implicitement. […] Le débit de ces journaux est incroyable, inouï, prodigieux, on peut dire qu’ils ont maintenant la France entière in manu, ils sont les maîtres et seigneurs de la nation ; ils l’ont réduite, à la lettre, en servage intellectuel.
Toutes les nations, y compris l’Angleterre, ont les yeux fixés sur la France devenue le spectacle de l’univers, en même temps qu’elle est pour ses propres enfants, spectateurs eux-mêmes des phases du drame qui se déroule sous leurs yeux, le plus intéressant des théâtres. […] La France, cette nation héroïque, qui a un écho dans son cœur pour l’honneur et l’esprit de sacrifice, et qui jadis, pour Chimène, eut les yeux de Rodrigue, ne pouvait accueillir avec sympathie l’apothéose de l’amour du bien-être et la satire de la dévotion, de la fidélité au malheur et du dévouement. […] Il prévoyait le moment où les armées permanentes disparaîtraient et où la guerre, ce jouet féroce, serait brisé par les nations arrivées à leur maturité. […] Il s’est assis, je crois, jusqu’ici au foyer de quatre nations : Rome, Athènes, la Russie et l’Angleterre. […] Le corps serait tout, l’âme ne serait rien, et quand ce rien manque à ce tout, les nations se dissolvent et les civilisations s’en vont en poussière !
On sait que, dans cet effort d’ingénieuse appréhension de son moi, rencontrant, de façon inévitable et légitime, la collectivité au bout de son égotisme, il s’est arrêté à la Lorraine, puis à la nation dont cette Lorraine fait partie… C’est peut-être que les grands romantiques, Hugo, Michelet, Quinet (illisible aujourd’hui, mais qui avait eu sur les générations précédentes une action considérable) avaient usé le thème humanitaire. […] Les nations européennes ont senti, après une lutte atroce, les limitations de leur idéal nationaliste. […] Mais surtout les nations, les races plus éloignées, non occidentales, Égypte, Arabie, Syrie, le monde immense de la Chine, des Indes, de l’Indochine, qui naissent seulement à l’idée d’unité nationale et sociale !
L’Allemagne a l’honneur de posséder le plus fameux des humoristes ; mais les nations voisines ont le bon goût de ne pas trop nous envier Jean-Paul.
Je le prie tous les jours de me donner la grâce de persévérer ici, afin que je fasse honneur à toute la nation allemande, que je gagne quelque argent pour être en état de vous venir en aide, qu’en un mot nous nous réunissions tous les quatre, et que nous passions le reste de nos jours dans la paix et dans la joie. » XV Cette paix et cette joie, qu’il aimait à voir en perspective, se changèrent peu de jours après en larmes éternelles et en complet isolement : la seule joie de sa solitude, sa mère, malade de tristesse et d’exil, lui donnait de temps en temps des appréhensions sur sa santé ; il la soignait comme le souffle de ses lèvres, il passait seul les jours et les nuits à composer, à prier, à espérer et à désespérer à son chevet.
C’est pourquoi nous ne pouvons en avoir et nous n’en aurons pas jusqu’à ce qu’une nouvelle foi populaire s’élève dans le monde et prédispose les poètes à de nouveaux enthousiasmes et les nations à de nouvelles croyances.
Hermès inspire encore aux hérauts envoyés entre les nations, les transactions conciliantes qui terminent les guerres et qui renouent les alliances.
Cette règle s’applique même aux diverses races humaines, et aux divers représentants de ces races ; car les nations les moins avancées comme civilisation, et les individus les moins développés sous le rapport intellectuel, multiplient plus rapidement que les autres, ou plutôt comptent plus de naissances avec plus de morts, ce qui leur donne une vie moyenne moins élevée, et les soumet ainsi à une sélection naturelle plus rigoureuse.
Tout le monde se défiait de tout le monde, alors, marque certaine de la petitesse des âmes pour les nations comme pour les hommes, et personne ne se donnait ou ne se refusait à personne, parce que personne ne croyait aux autres ni même à soi !
., ce qui donne au spontané Shakespeare, le génie le plus genuine, comme dit sa nation, le plus jaillissant de la sombre profondeur humaine infinie, quelque chose de systématique et d’organisé très contraire à la libre production de cette merveilleuse pensée.
Plus la société romaine devint démocratique, plus les anciennes familles sénatoriales et consulaires fortifièrent leur influence, et plus aussi elles devinrent exclusives et tranchèrent sur le reste de la nation. […] Quant à l’action fort malpropre, mais nullement déshonorante du chiffonnier, lorsqu’il ramasse avec les dents le louis que M. de Camors a laissé rouler au ruisseau, elle s’explique fort naturellement, et je ne vois pas qu’elle calomnie en rien la fierté que les principes de 89 ont pu faire naître chez notre nation. […] Mais si la perfectibilité est un problème pour l’humanité, elle est une réalité pour les individus ; le progrès, qui peut si difficilement se mesurer chez les nations, se laisse parfaitement saisir dans la vie de chacun de nous, et de cette vérité banale M. […] Savez-vous bien que ce livre est de ceux qui font date non seulement dans une littérature, mais dans l’histoire morale d’une nation, parce qu’ils mettent fin à certaines influences longtemps souveraines et qu’en y mettant fin ils changent les conditions de l’optique et de l’hygiène de l’esprit public ? […] Nous le rencontrâmes un jour comme nous venions d’acheter Fromont jeune, et, nous trouvant ce livre à la main, notre conversation s’engagea sur nos nouveaux romanciers, et en particulier sur Alphonse Daudet, dont il loua le talent avec justesse. « C’est égal, me dit-il, en me quittant, le romancier qui sera pour la France ce que les grand romanciers anglais, Richardson et Fielding, ont été pour l’Angleterre, est encore à venir. » Ces deux noms expliquent d’eux-mêmes ce qu’il entendait par ce romancier à venir : il voulait parler d’un écrivain qui serait un peintre de la nature humaine éternelle, en même temps qu’un peintre de la nation française, et qui serait capable de faire apparaître une image de notre vie sociale tout entière dans le tableau de quelques existences individuelles.