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1511. (1874) Premiers lundis. Tome I « Bonaparte et les Grecs, par Madame Louise SW.-Belloc. »

Ainsi rien de plus étranger en apparence sous le rapport historique que l’homme de l’empire et les Hellènes ; et si le côté moral ou poétique semble plus fécond, il faut convenir que, sans l’appui de quelques faits, des pensées brillantes, mais nécessairement un peu vagues, ne suffiraient pas à un livre.

1512. (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »

Dupin, qui se trouvaient çà et là, n’ont paru rien prendre bien au vif : l’orateur, de son côté, n’a guère dit que l’indispensable dans sa fausse position.

1513. (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »

S’inquiète-t-on bien d’être en règle avec sa conscience, de se croire en sûreté de ce côté-là ?

1514. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

« Le monde d’alors est étroit, factice, conventionnel », la vie est triste, mesquine, limitée et comme emmurée de tous côtés.

1515. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

On voit ainsi qu’il était de toutes les inspirations du moment ; que, par tous les côtés, il s’était fait jour vers la jeune école.

1516. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »

Comme on le voit, c’est le côté noir de la vie, réfléchi dans l’âme d’un poète qui l’assombrit encore.

1517. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Pourtant ils sont tous tournés du même côté, ils reçoivent du même endroit la lumière, leur face à tous regarde l’Orient.

1518. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Mais ils les menaçoient d’un logement de soldats. » A peine Girac eut-il vu la sortie faite contre lui, qu’il en médita une plus violente, & ramassa de tous côtés de quoi déshonorer son adversaire, & le rendre modeste.

1519. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature ; que les Anciens n’avaient point de Poésie proprement dite descriptive. »

Or, voilà un côté immense que la religion chrétienne embrasse de plus que l’idolâtrie.

1520. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73

Une ligne d’exagération de plus, et vous auriez eu une assemblée de figures à Calot qui vous auroient fait tenir les côtés de rire.

1521. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « Préface »

pas intitulé son livre les Œuvres et les Hommes pour parler des œuvres et laisser les hommes de côté.

1522. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Méry »

Ce livre-ci nous donne la mesure du progrès accompli par cet esprit qui fait sa spirale éternelle, comme dit Gœthe, mais qui la fait en haut, du côté du ciel !

1523. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Pendant ce long trajet, les deux voyageurs eurent plus d’une occasion de voir l’agitation qui régnait de tous côtés. […] Le repas se faisait en commun sur le poêle, l’une placée d’un côté, l’autre de l’autre, et tous deux debout. […] monsieur David », répétait-on de tous côtés ; et il continuait. […] Cet atelier se trouvait pratiqué dans les combles de la partie du Louvre qui fait face au pont des Arts, et l’on y montait par l’escalier du guichet de ce même côté. […] Je veux essayer de mettre de côté ces mouvements, ces expressions de théâtre, auxquels les modernes ont donné le titre de peinture d’expression.

1524. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Ce qu’il connut bien vite, ce qu’il goûta et saisit aisément du xviiie  siècle, ce fut le côté mondain, la façon spirituelle, sceptique, convenable toujours, l’aperçu vif, court, net, délibéré, léger quelquefois, sensé en courant, moqueur avec grâce ; en un mot, M. […] Peut-être encore est-ce devoir de ne pas tout dire sur les grands écrivains, de voiler un côté faible, petit, inutile, humain, contraire à la statue. […] et presque en géomètres, d’en mesurer les côtés et toutes les lignes.

1525. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Les paons familiers, perchés dès l’aurore sur ces parapets pour attendre le réveil des habitants du château, jettent par intervalles leurs cris rauques et sauvages pour demander les miettes de pain qu’on leur jette du haut des fenêtres ; les hennissements des poulains dans le pré, les gloussements des poules dans les basses-cours, les joyeux aboiements des chiens enchaînés dans leurs niches aux deux côtés du seuil, leur répondent. […] Le seul charme de ce séjour, c’est son site : de quelque côté qu’on porte ses regards, aux quatre horizons de ce monticule, on s’égare, depuis le fond de la vallée jusqu’au ciel, sur des flancs de montagnes à pentes ardues, entrecoupés de forêts, de clairières, de genêts dorés, de ravines creuses, de hameaux suspendus aux pentes, de châtaigniers, d’eaux écumantes, d’écluses, de moulins, de vignes jaunes, de prés verts, de maïs cuivrés, de blé noir, d’épis ondoyants, de huttes basses de bûcherons et de chevriers, à peine discernables du rocher au dernier sommet des montagnes, habitations qui ne se révèlent que par leur fumée. […] Deux têtes d’hommes vêtus de noir apparurent derrière un rideau bas de noisetiers de l’autre côté du ravin.

1526. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

L’Algérie était certainement un bras de la France engagé à perpétuité avec cent millions et cent mille hommes de l’autre côté d’une mer qui n’est pas à nous ; diminution immense de nos forces actives, de nos budgets, de nos soldats, gage de dépendance donné à l’Angleterre toujours prête à nous dire : « Ou la paix servile, ou l’Algérie perdue, comme l’Égypte sous Napoléon, grâce à nos escadres et aux Arabes soulevés par nous contre votre naissante colonie !  […] Et pour moyen, l’équilibre ; L’équilibre, maintenu, autant que possible, par la force relative propre, ou par la force des alliances qui mettent le poids des petits États à côté des grands pour égaliser les systèmes. […] La France, de son côté, n’ose ni enclaver Venise dans sa paix ni l’en exclure.

1527. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

J’en ai besoin : nous avons un côté du cœur qui s’appuie sur ce qu’on aime ; l’amitié, c’est quelque chose qui se tient bras à bras. […] J’ai vécu comme dans un monastère ; aussi ma vie doit être incomplète du côté du monde. […] Ainsi nos salons tout blancs, sans glace ni trace de luxe aucun ; la salle à manger avec un buffet et des chaises, deux fenêtres donnant sur le bois du nord ; l’autre salon à côté avec un grand et large canapé ; au milieu une table ronde, des chaises de paille, un vieux fauteuil en tapisserie où s’asseyait mon frère, deux portes vitrées sur la terrasse ; cette terrasse sur un vallon vert où coule le ruisseau ! 

1528. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Ces adorateurs de la matière ont oublié qu’à côté et au-dessus de la matière il existe une puissance éternelle, la pensée, la pensée qu’ils reconnaissent en eux et qu’ils se refusent à reconnaître dans son divin principe, Dieu ! […] Il s’élance contre l’arbre auquel il prétend s’attacher, et le bois de la tige croît en s’appliquant, comme du plâtre à mouler, sur un des côtés du tronc qui lui sert de point d’appui. […] Ces bras étreignent le tronc de la victime, se rejoignent du côté opposé et se confondent.

1529. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

Je ne fis que traverser la ville, et je descendis à Saltochio, superbe villa antique qu’habitait le marquis de La Maisonfort, de l’autre côté de la plaine, sur la route des bains. […] Du mois, si leur vois si pure, Est trop vague pour nos sens, Leur âme en secret murmure De plus intimes accents ; Au fond des cœurs qui sommeillent, Leurs souvenirs qui s’éveillent Se pressent de tous côtés, Comme d’arides feuillages Que rapportent les orages Au tronc qui les a portés. […] Au-dessous, cinq ou six villas majestueuses sont assises sur des pelouses entourées de cyprès, précédées de colonnades de marbre entrevues derrière la fumée des jets d’eau ; elles dominent la plaine de Lucques d’un côté, et de l’autre elles s’adossent aux flancs ombragés des montagnes.

1530. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Rien n’a de substance ni de réalité ; toute chose est le rêve d’un rêve ; et la Vision de Brahma est un obscur poème qu’il faut lire sous le poids d’un grand soleil, quand la tête se vide, quand la mémoire fuit, quand la volonté se dissout, quand on reçoit des objets voisins des impressions si intenses qu’elles tuent la pensée, quand on sent sur soi de tous côtés la molle pesée de la vie universelle et que le moi y résiste à peine et voudrait s’y perdre tout entier, quand la vie arrive à n’être plus qu’une succession d’images sur lesquelles ne s’exerce plus le jugement et que l’on conserve juste assez de conscience pour souhaiter qu’elle s’évanouisse tout à fait, parce qu’alors il n’y aurait plus rien, plus même d’images, et que cela vaudrait mieux. […] Il pense comme Vigny, son maître le plus direct, qui avait fait dire à la Nature dans un langage superbe : Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis, les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre ; J’ignore en les portant les noms des nations. […] XI La forme des Poèmes antiques et des Poèmes barbares, on a pu le remarquer déjà, répond exactement au dessein que l’artiste a formé de ne voir et de ne peindre les choses que par le côté plastique.

1531. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Ce qu’on gagnera d’un côté, on le perdra par ailleurs. […] Tranquilles du côté matériel, distraits, par un travail manuel intéressant, de leur travail intellectuel, placés dans un site où les promenades et les sports les solliciteraient, nos jeunes écrivains, réunis ensemble, mais chacun parfaitement libre, bien entendu, pourraient aller passer là deux ou trois mois par an ou plus, et je crois que ce serait un des meilleurs moyens de leur venir réellement en aide. […] Je ne veux même pas parler des ravages du bas-bleuisme déchaînés par l’usage des prix côté des dames.

1532. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »

A côté de ces grandes idées sur les nouvelles destinées de la poésie et de la langue, le manifeste de Du Bellay remettait en honneur le travail, où Buffon a vu le secret du génie. […] A côté de lui, et par son impulsion, Baïf et Jodelle s’essayaient dans la tragédie et dans la comédie. […] La passion même excite la sagacité et, pendant que les admirateurs s’exagèrent les beaux côtés, les ennemis voient les défauts d’un œil d’autant plus sûr qu’il est plus intéressé.

1533. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Vis-à-vis, de l’autre côté de la rivière, était la charmante vallée du Tromeur, arrosée par une ancienne divonne ou fontaine sacrée, que le christianisme sanctifia en y rattachant le culte de la Vierge. […] Il y avait de ce côté de grandes portes cochères, toujours fermées, sur lesquelles nous tracions nos figures et nos calculs avec de la craie ; les traces s’en voient peut-être encore, car ces portes appartenaient à de grands couvents, et, dans ces sortes de maisons, l’on ne change jamais rien. […] Quand on le mettait le soir dans un berceau à côté d’elle, elle restait tranquille jusqu’au lendemain.

1534. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Les choses allaient, de l’autre côté du Rhin, non moins mal que de celui-ci, quand Richard Wagner, héritier de Bach et de Beethoven, de Gluck et de Weber, entra vaillamment en lice armé de sa personnalité et de sa persévérance. […] Le roi tâcha de le réconforter, mais n’y put réussir ; de son côté, Iseult se lamentait de tout son cœur et elle envoya Brangien, sa suivante, vers Tristan. […] — Porte-moi de l’autre côté, dit-elle.

1535. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Scherer s’est, lui aussi, lamenté sur « la déformation de la langue française », mais la langue française, de son côté, n’a pas toujours eu à se louer de ses rapports avec M.  […] C’est pourquoi je voudrais passer en revue presque toutes ces trois cents déformations et me rendre compte si, dans tous les cas, le déformateur est bien du côté que croit M.  […] Une langue ressemble à un jardin où il y a des fleurs et des fruits, des feuilles vertes et des feuilles tombées, où, à côté du définitif, il y a la vie, la croissance, le devenir.

1536. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »

Ce qui achève d’accréditer cette manière de voir, c’est que, le détail de la vie sociale débordant de tous les côtés la conscience, celle-ci n’en a pas une perception assez forte pour en sentir la réalité. […] C’est dire que ce côté n’est pas celui par où le savant peut aborder l’étude de la réalité sociale. […] Quand, donc, le sociologue entreprend d’explorer un ordre quelconque de faits sociaux, il doit s’efforcer de les considérer par un côté où ils se présentent isolés de leurs manifestations individuelles.

1537. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

La statuaire, cet art suprême des Anciens, avec sa nudité impassible et ses impudiques perfections, réprouvées par toute société spirituelle, est moins morte que la poésie de Pindare ; car la statuaire c’est de la nature humaine prise, il est vrai, et divinisée par son côté inférieur, mais c’est de la nature humaine, tandis qu’il n’y a plus que du convenu et de l’officiel dans les vers mythologiques de Pindare en l’honneur, qu’on me passe le mot, de boxeurs ou de basques grecs. […] Il lui accorde ce qu’il a, des qualités de poésie extérieure, l’harmonie et surtout le nombre, mais, malgré le prestige d’Ancien que Pindare devait exercer sur le contempteur de Perrault, le critique du xviie  siècle, dont le goût ferme est une lumière qui ne vacille jamais, ne voit pas dans Pindare le poète colossal que voit Villemain dans ce Grec évidé et sonore, dont se détourna si naturellement le génie de Racine, grec pourtant aussi par tant de côtés, mais qu’on ne prenait pas seulement avec des sons ! […] n’apprennent rien à personne et ne sortent, par aucun côté, de la médiocrité la plus accomplie.

1538. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »

« 2° Si l’on se place en dehors de la théorie de la Relativité, on conçoit très bien un personnage Pierre absolument immobile au point A, à côté d’un canon absolument immobile ; on conçoit aussi un personnage Paul, intérieur à un boulet qui est lancé loin de Pierre, se mouvant en ligne droite d’un mouvement uniforme absolu vers le point B et revenant ensuite, en ligne droite et d’un mouvement uniforme absolu encore, au point A. […] Mais alors, Paul est bien un être vivant et conscient à l’instant où il quitte Pierre ; il est bien encore un être vivant et conscient à l’instant où il revient à Pierre ; (il resterait même un être vivant et conscient dans l’intervalle si l’on convenait, pendant cet intervalle, de laisser de côté toute considération de mesure et plus spécialement toute physique relativiste) ; mais pour Pierre physicien, prenant des mesures et raisonnant sur des mesures, acceptant les lois de la perspective physico-mathématique, Paul une fois lancé dans l’espace n’est plus qu’une représentation de l’esprit, une image — ce que j’ai appelé un « fantôme » ou encore une « marionnette vide ». […] Nous laissons maintenant de côté la considération, qui nous avait occupés jusqu’à présent, du retard que l’horloge prendrait du seul fait de quitter son siège et d’y revenir.

1539. (1802) Études sur Molière pp. -355

cela sent mauvais et je suis tout gâté ; Nous sommes découverts, tirons de ce côté. […] Dans ce moment, se fait leur véritable mariage ; et cet acte imposant, cet acte… pour ainsi dire religieux… ne demande-t-il pas, d’un côté, beaucoup de respect, de l’autre, la plus grande modestie ? […] Mais un mot, un regard, lui rendent toute sa faiblesse ; plus enfant que celle qui le subjugue, il tombe à ses genoux, il veut, pour lui plaire, se souffleter et s’arracher un côté de cheveux. […] …………………… Il vient, le nez au vent, Les pieds en parenthèse, et l’épaule en avant, Sa perruque qui suit le côté qu’il avance, Plus pleine de lauriers qu’un jambon de Mayence, Les mains sur les côtés, d’un air peu négligé, La tête sur le dos, comme un mulet chargé, Les yeux fort égarés, puis débitant ses rôles, D’un hoquet éternel, sépare ses paroles. […] J’ai déjà dit quelque part, je pense, qu’un des grands moyens de Molière pour faire ressortir ses personnages, était de ne les rendre faibles que par le côté qu’il voulait attaquer.

1540. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Enfin, des deux côtés, les passions sont simples et violentes. […] J’ai la vue assez bonne, quoique les yeux gros ; je les ai bleus ; j’en ai un plus enfoncé que l’autre, du côté que je penche la tête. […] J’en ai perdu une et demie du côté gauche et deux et demie du côté droit, et deux un peu égrignées. […] Le côté russe est sombre, le côté français est jovial. […] Ils se rangent en bon ordre des deux côtés de la scène et ne bougent plus.

1541. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Il est trompé de tous les côtés. […] Des deux côtés, les sociétaires et pensionnaires de la Comédie-Française en triple rang d’oignons. […] Les esprits, à cette époque, ne sont évidemment pas tournés du côté des spéculations de la critique littéraire. […] C’est quelque chose encore que de ressembler à Racine, par quelque côté, et même par plus d’un côté. […] De quelque côté qu’on se tourne, on le voit.

1542. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Cousin, il est à côté : il déplace la question, et il ne prouve rien en disant qu’il n’a eu qu’à se louer du maître : lui, en effet, ne lui faisait pas concurrence, il était plus ou moins son disciple. […] Il vous dira à la fois de quel côté du Rhin doit naître le prochain grand homme, et combien il y, a de clous dans un canon. […] CXX Marchand, le fidèle serviteur de Napoléon, l’homme exact et véridique, me dit qu’on a un peu exagéré (et Thiers lui-même) le côté religieux de Napoléon mourant. […] Dubois me dit : « Maintenant vous savez écrire, et vous possédez votre instrument. » C’est vers ce temps-là (le 8 juillet 1826) que je rendis compte du Cinq-Mars de M. de Vigny, dont le côté historique si faux m’avait choqué, bien que je n’eusse point méconnu le talent de quelques scènes romanesques ; mais je ne m’y étais pas laissé séduire. […] Cet article nous amena des démarches du côté des amis de Chateaubriand.

1543. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

Quand notre bras se meut, il parcourt une étendue : mais nous n’évaluons la grandeur de ce parcours que par les deux facteurs qui la mesurent, d’un côté par la quantité de notre effort musculaire, de l’autre côté par la durée de nos sensations musculaires successives. […] Dès lors deux séries nouvelles de propriétés viennent s’ajouter à lui et parfaire son être. — D’un côté, nous remarquons qu’il est capable de tels changements précis sous telles conditions précises ; il peut changer de lieu, de figure, de grandeur, de consistance, de couleur, d’odeur, être divisé, devenir solide, liquide, gazeux, être échauffé, refroidi, etc. […] Ce qui est indépendant et permanent lui semble seul digne d’attention, et désormais, pour peupler la scène de l’être, il met au premier rang cette Possibilité et les autres semblables. — Par contrecoup, il écarte ou laisse de côté comme peu importantes les sensations fugitives ; à force de les omettre, il oublie que les propriétés, les pouvoirs et les forces n’en sont qu’un extrait.

1544. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Et tout à côté la poésie la plus magnifique foisonnait et fleurissait, comme en effet elle fleurit et elle foisonne au milieu de nos vulgarités. […] D’un côté était l’Océan, de l’autre une grande eau ; et la lune était pleine1540. » Arthur, sentant qu’il va mourir, lui dit de prendre son épée Excalibur ; car il l’a reçue des fées de la mer, et il ne faut pas qu’après lui homme mortel mette la main sur elle. […] Des deux côtés passent des maisons de campagne ; il y en a partout en Angleterre, au bord des lacs, sur le rivage des golfes, au sommet des collines, sur tous les points de vue pittoresques. […] S’il s’est trouvé à côté quelque vieille bâtisse, abbaye ou château, on l’a gardée.

1545. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

Quand on approche d’elles pour mesurer de l’œil la grandeur de leurs pis gonflés de lait, qu’on trait deux fois par jour sans tarir la source, elles relèvent leurs larges têtes, ornées plutôt qu’armées de leurs cornes que le joug n’humilie jamais ; elles laissent pendre, comme une draperie à festons redoublés sous leurs cous, leurs larges fanons jusqu’à leurs genoux luisants du poli de l’herbe sur les jointures ; elles ruminent lentement, par un mouvement horizontal et distrait de leurs mâchoires, la touffe d’herbe et de fleurs broyées dont les brins pendent des deux côtés de leur bouche, et elles vous regardent d’abord avec étonnement, puis avec familiarité, puis avec amour. […] XXXII Regardez ce premier tableau complet de Robert à côté du tableau de Corinne par Gérard : du premier coup d’œil vous vous sentez en pleine lumière comme en plein pathétique, comme en plein pittoresque, comme en pleine vérité. […] C’est d’abord, assis sur le même banc de rocher, à côté du poète, un jeune lazzarone de seize ans, qui se destine sans doute à la même profession, qui suit son maître comme l’ombre le corps, qui paraît fier de l’approcher de plus près que les autres, qui tourne sa tête de son côté, qui semble boire des yeux les vers et les sons, et qui contemple avec une admiration étonnée les merveilleuses inspirations du poète et du chanteur.

1546. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Je déclarai donc que si, de leur côté, ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas souscrire celui dont on était convenu, la séance allait être levée. […] Nonobstant cela, il ne me semble pas possible de prétendre que j’aie cherché à rompre du côté du Pape, dès qu’on s’est mis d’accord sur tous les articles, à la réserve d’un seul, pour lequel j’ai prié qu’on consultât le Saint-Père lui-même ; car ses propres commissaires n’ont pas rejeté cette proposition.” […] Les objurgations en vinrent à un tel point qu’il fallut toute la fermeté de ce caractère que l’Europe a depuis, et à son étonnement, admiré dans le Pape, pour le faire résister non moins aux efforts de la France afin de m’éloigner de ses côtés, qu’à mes prières elles-mêmes. […] Ayant parcouru le cercle de notre côté, il alla où se trouvaient les autres grands de l’empire, les ministres, et il sortit enfin des salons pour se rendre au théâtre.

1547. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Le corps auquel il appartenait guerroya, puis séjourna dans les Flandres et dans le Brabant ; le jeune soldat en sut profiter pour visiter les riches galeries de peinture dont la Belgique est remplie, et sa vocation allait se diriger tout entière de ce côté. […] Il parut passer du côté du destin représenté, à ses yeux, par l’homme de la force brutale. […] La température de cette pièce ranimait par sa très grande fraîcheur, un tapis couvrait le sol ; la couleur rouge du canapé et des chaises donnait de la gaieté à l’ameublement ; sur un côté était un piano, et aux murs étaient suspendus des dessins et des tableaux de genres divers et de différentes grandeurs. […] On avait écarté de chaque côté les rideaux verts qui le couvrent, il était parfaitement éclairé, et je me plus à le considérer tranquillement. « Oui, me dit alors Goethe, les anciens ne se contentaient pas d’avoir de belles idées ; chez eux, les belles idées produisaient de belles œuvres.

1548. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

Notre époque rappelle par plus d’un côté celle de la Restauration, — et la Restauration n’a duré qu’un temps. […] Je crois que l’aliment littéraire le plus riche gît dans les profondeurs de l’abîme que chacun de nous aperçoit à son côté — abîme individuel. — Tout ce qui remonte de là n’est pas propre à être mangé à la table commune. […] Je ne veux blesser personne en me lançant dans des comparaisons pénibles pour nos jeunes contemporains, mais en plaçant la littérature de côté, il me semble qu’un siècle qui a produit Pasteur, Wagner et Rodin, sans dresser une liste qui accaparerait un numéro entier des Marges, présente quelques titres à la suprématie intellectuelle dans le monde. […] Paul Souday les a corroborées d’une façon singulière dans l’article du Temps qu’il a publié en réponse à notre enquête : « Le moins qu’on puisse dire est que ce dernier venu des grands siècles n’a pas dégénéré et qu’il soutient n’importe quelle comparaison (le suprême ve  siècle athénien étant comme toujours mis à part) pour l’intrépidité de l’esprit critique et la variété des talents originaux. » Afin de donner à cette enquête plus d’ampleur et de poids nous avons tenu, à côté d’écrivains et de critiques représentatifs des générations présentes, à consulter quelques maîtres de l’enseignement supérieur.

1549. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Est-ce du côté du spectacle ? […] Il est vrai que je m’en dédommageais en me trouvant quelque ressemblance avec leurs bons côtés ; aussi la purgation n’était-elle pas complète. […] Il a d’abord contre lui la puissance publique ; il la tourne, il la surprend, et finit par la mettre de son côté. […] Or, à côté d’un Almaviva, il y a toujours une épouse négligée et languissante qui n’entend pas rester vertueuse pour ménager l’honneur mondain d’un mari infidèle, et qui ne se dérobe pas à la tentation.

1550. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Si Rousseau a ressemblé aux vilains côtés de son portrait, il n’a pas pu ressembler aux plus beaux. […] Ses descriptions ne sont pas des tableaux où l’auteur a concentré sur lui toute la lumière, et s’est placé de façon que de tous les côtés du paysage on n’aperçût que sa personne. […] A côté des fausses vues, des illusions, des subtilités de l’esprit d’utopie, il y a mille vérités de détail qui leur donnent des démentis ; à côté du moraliste arbitraire, qui façonne le cœur humain pour sa philosophie, et qui fait l’élève pour le maître, il y a le moraliste selon la morale universelle, qui glisse, comme en cachette de l’autre, quelques grains du plus pur froment dans l’ivraie de cette fausse philosophie.

1551. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

Nous voyons, par exemple, que tandis que Wagner faisait d’assez nombreux projets de poèmes, qu’il laissait ensuite de côté. n’en conservant que quelque conception générale pour un autre drame, il prenait au contraire telle mélodie notée pour un de ces drames restés à l’état de projet, et l’introduisait telle quelle dans une autre œuvre. […] Mais tandis que les uns étudiaient l’œuvre et l’homme, d’autres à côté se passionnaient pour l’œuvre et négligeaient l’homme ; d’autres enfin, pour des motifs quelconques, détestaient l’homme, sans d’ailleurs comprendre l’œuvre. […] Alfred Ernst est un des hommes qui connaît le mieux en France certains côtés de l’œuvre de Wagner ; son livre Richard Wagner et le Drame contemporain en témoigne suffisamment dans plusieurs chapitres, et j’en recommande vivement la lecture. Toutefois, le livre entier ne touche qu’à un côté de Wagner ; de l’homme il n’est point question, ni de l’idée fondamentale de son art, et c’est aussi un grand défaut que le point de vue superficiel de l’analyse musicale : on ne rehausse vraiment pas Wagner aux yeux des artistes en parlant du « thème de l’épieu de Wotan », etc.

1552. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Mac-Mahon, de son côté, avait résisté aux obsessions de Rouher et de Saint-Paul, qui voulaient le pousser en avant. […] Mardi 16 avril Moi, si besogneux d’affection, moi, pendant de longues années, si gâté de ce côté, je ne peux me satisfaire de la froide amitié et de la banale amitié des autres. […] Près de son lit, est dressé un guéridon, où le philosophe Caro mange à côté d’elle, et lui fait des conférences sur la Cité de Dieu. […] Lundi 10 juin Je suis, ce soir, au chemin de fer, à côté d’un ouvrier complètement saoul, qui répète à tout instant : « Non, je ne la foutrais pas, quand on me donnerait tout Paris… oui tout Paris, non je ne la foutrais pas ! 

1553. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Ici est le côté faible par où il penche vers le siècle et n’appartient plus tout à fait à l’âge des grands hommes. […] Une telle nuance de regret exprimée en chaire par l’orateur sacré me semble indiquer déjà toute une transition vers un autre siècle : les Fénelon et les Massillon furent des premiers en effet à incliner de ce côté et à former des vœux pour une royauté plus populaire et plus familière.

1554. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

C’était le langage du temps, et c’est parce qu’on croyait trop alors à ces anges répandus partout sur la terre qu’il y a eu tant de crimes possibles tout à côté. […] Je laisse de côté Marat, cet atroce et forcené calomniateur : mais Camille Desmoulins dans son journal (Révolutions de France et de Brabant) ne fait autre chose que travailler à détruire Bailly en le raillant sur sa livrée, sur ses meubles, en l’accusant de faste révoltant, que dis-je ?

1555. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

Ici il est faible, et c’est en le comparant avec Pascal que ce côté faible, et ce qui lui manque, va surtout éclater. […] Pascal n’a point un double rôle ; ce n’est point M. le théologal d’un côté, et le disciple de Sénèque ou de Montaigne de l’autre : en lui l’apologiste et l’homme ne font qu’un ; il y est tout entier, corps et âme.

1556. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Connaissait-on mieux la nature humaine au XVIIe siècle après la Fronde qu’au XVIIIe avant et après 89 ? »

Nisard à la troisième page du journal où il écrit, et il a bien voulu me nommer tout à côté dans une intention des plus bienveillantes : je l’en remercie, mais vraiment son étonnement m’a fait sourire. […] Est-ce à dire pourtant que l’avantage des lumières proprement dites soit du côté du xviie  siècle ?

1557. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite.) »

Dès la seconde scène, Dieu le Père y est montré sur son trône, entouré de ses Anges et présidant à un débat que se livrent ses divers attributs personnifiés en plusieurs Dames, d’un côté la Paix et la Miséricorde, de l’autre la Justice et la Vérité. […] Trouver à dire à l’innocence de l’antique Œdipe et préférer la situation d’un Judas né brutal, méchant, violent, d’un Judas tout d’une pièce, qui a mérité, si l’on peut dire, de tuer son père et d’épouser sa mère, c’est louer à côté et méconnaître la source la plus élevée de l’émotion.

1558. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Je ne puis pousser plus loin ces analyses sans m’oublier tout à fait, et sans oublier aussi que j’aurais, si la place m’était accordée ; à prendre plus souvent M. de Belloy à partie et à lui dire, sur sa propre traduction : « Ceci est bien, ceci est heureux et élégant ; mais, à côté, ne trouvez-vous pas… ?  […] C’est chez Théocrite qu’il faut lire ce brillant combat de Pollux : il est vrai que tout à côté, dans la même pièce, on se heurte à un exploit d’un genre tout différent, l’enlèvement des deux filles de Leucippe et le combat de Castor contre l’amant de l’une d’elles : car ces Grecs, semblables en cela à un autre peuple de notre connaissance, pouvaient être dits à la fois libertins et civilisateurs.

1559. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

La conquête littéraire véritable de Théophile Gautier est de ce côté, et je dois y insister. […] D’autres croupes bizarrement chiffonnées ressemblaient à ces étoffes des anciens tableaux, jaunes d’un côté et bleues de l’autre.

1560. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Plus tard, la place est occupée ; les affaires, les soucis, les soins de chaque jour la remplissent, et il n’y a plus guère moyen qu’avec un trop grand effort de repousser la vie présente qui nous envahit de tous côtés et qui nous déborde, pour aller se reporter en idée à trois mille ans en arrière19. […] Que l’admiration de nous à eux, des modernes aux vrais Anciens, à ceux qui ont le mieux connu le beau, s’entretienne de phare en phare, de colline en colline, et ne s’éteigne pas ; que l’enthousiasme de ce côté n’aille pas mourir, — ce serait une diminution du génie humain lui-même ; — non un enthousiasme crédule, aveugle et indigne d’eux comme de nous, mais un enthousiasme léger, clairvoyant, intelligent, divinateur et réparateur, qui n’est que l’émotion la plus délicate et la plus vive en face de tant de belles choses, accomplies une fois en leur juste cercle et à jamais disparues.

1561. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

C’est plaisir et soulagement, je l’avoue, au milieu des surcroîts et des surcharges de l’érudition contemporaine dont on profite tout en se sentant accablé parfois, de rencontrer un esprit, supérieur, habitué à généraliser et à simplifier, qui prend les choses littéraires par le côté principal et qui les offre comme il les voit, sans diminution, sans exagération non plus ni engouement, qui en sait ce qu’il faut en savoir, qui en ignore ce qui n’est bien souvent qu’inutile et incommode, et qui vous conduit vers le fruit d’une saine lecture par la large voie du bon sens. […] … Le système manque de tous les côtés et ne se soutient pas.

1562. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

Ainsi, pour le mot lyrique par exemple, dont le sens ne se borne plus à des pièces d’opéra, comme du temps de Quinault ou de M. de Jouy, mais qui comprend et embrasse, selon les meilleurs critiques, tout un vaste ensemble de poésie intime ou personnelle et d’épanchements de l’âme, en regard et à côté des genres épique et dramatique : il faudra, bon gré, mal gré, tenir compte de ces progrès de l’Esthétique, comme on dit. […] Les défenseurs des vieilles racines celtiques et indigènes peuvent garder un restant d’espoir de ce côté.

1563. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

Si l’on excepte quelques illustres incurables, auxquels les années n’ont guère rien appris, la plupart, d’un côté ou d’un autre, sont arrivés à un fonds commun ; ce que j’appelle les secondes phases du talent a tourné chez presque tous à l’expérience. […] De leur côté, enfin, il y a plutôt quelque chose qui favorise et rien qui gêne ; ils ont gardé chacun leur rang, et la place est laissée à d’autres qui tous ne sont pas venus.

1564. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Mérimée s’étonne à la fois et de la patience prolongée de l’Italie et de l’aveuglement de Rome ; il en retrouve plusieurs causes dans l’organisation politique, bien différente des deux côtés. […] Un de ses esclaves, auquel personne ne faisait attention, marchait à ses côtés.

1565. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Mais tandis que la maturité mélancolique de la comtesse et l’âcre précocité de Chérubin se rapprochent, tandis que la dépravation invétérée du comte le promène de tous côtés, parmi ces déviations et ces perversités, cet intrigant Figaro et sa gaillarde Suzanne représentent la robuste, la saine, la droite nature, ils courent honnêtement sur le grand chemin du mariage. […] Beaumarchais a mis tous ses instincts de révolte ; par la bouche de Figaro, il verse le ridicule sur tout ce qui soutenait l’ancien régime : noblesse, justice, autorité, diplomatie ; il fait une revendication insolente des libertés de penser, de parler et d’écrire, il réclame contre l’inégalité sociale ; d’un côté, la nullité et la jouissance ; de l’autre, le mérite et la peine. « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ; … vous vous êtes donné la peine de naître, rien de plus ; … tandis que moi, morbleu ! 

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