Un de ses meilleurs et derniers biographes, le baron Walckenaer raconte en ces termes un acte de charité de Montesquieu, devenu célèbre, et que le théâtre a même reproduit, d’après Fréron, sous le titre de : le Bienfait anonyme. » « Il allait souvent à Marseille, dit le baron Walckenaer dans la Biographie universelle, visiter madame d’Héricourt.
Nous sommes ici très loin de la manière de Gustave Flaubert, très loin de Mme Bovary, qui est, elle aussi, une nerveuse, mais dont le développement pervers est si logique, dont les actes et les sentiments sont constamment déterminés par ce qui les précède ou par les circonstances extérieures.
Le moindre acte de vertu, le moindre grain de talent, me paraissent infiniment supérieurs à toutes les richesses, à tous les succès du monde.
Si on peut le blâmer de quelque chose, c’est de n’avoir pas toujours mis dans l’amour toutes les fureurs tragiques dont il est susceptible, & d’avoir été foible dans presque tous ses derniers actes.
Conséquemment, la somme des changements constatés entre les fossiles enfouis dans deux formations consécutives ne peut être égale, et il s’ensuit que chaque formation ne représente pas un acte complet de la création, mais seulement une scène détachée au hasard dans ce drame perpétuel et lentement changeant.
Comme la somme des modifications subies dépend toujours jusqu’à certain point du temps écoulé et qu’il est évident que, pendant les oscillations du sol, les îles séparées de la terre ferme par des bras de mers peu profonds sont ; plus que d’autres, dans le cas d’avoir été récemment unies au continent, le rapport fréquent qui existe entre la profondeur de la mer et le degré d’affinité que les mammifères qui habitent les îles ont avec ceux du continent le plus voisin, n’a plus rien que de très naturel, tandis qu’une semblable connexion est inexplicable d’après la théorie des actes de création indépendants.
Songeons que l’épithète de très-bon est nécessairement attachée à celle de très-grand ; et c’est assez pour nous : nous comprendrons que sous l’empire de l’Être qui réunit ces deux qualités, tous les maux dont nous sommes les témoins ou les victimes ne peuvent être que des actes de justice ou des moyens de régénération également nécessaires. […] Et ici l’auteur invoquant les actes mêmes de la Convention après le 9 thermidor, démontre que ces émigrés par force majeure ne sont pas des émigrés.
D’après la théorie positive de l’Humanité, d’irrécusables démonstrations, appuyées sur l’immense expérience que possède maintenant notre espèce, détermineront exactement l’influence réelle, directe ou indirecte, privée et publique, propre à chaque acte, à chaque habitude, et à chaque penchant ou sentiment ; d’où résulteront naturellement, comme autant d’inévitables corollaires, les règles de conduite, soit générales, soit spéciales, les plus conformes à l’ordre universel, et qui, par suite, devront se trouver ordinairement les plus favorables au bonheur individuel. […] Depuis que l’action réelle de l’Humanité sur le monde extérieur a commencé, chez les modernes, à s’organiser spontanément, elle exige la combinaison continue de deux classes distinctes très inégales en nombre, mais également indispensables : d’une part, les entrepreneurs proprement dits, toujours peu nombreux, qui, possédant les divers matériaux convenables, y compris l’argent et le crédit dirigent l’ensemble de chaque opération, en assumant dès lors la principale responsabilité des résultats quelconques ; d’une autre part, les opérateurs directs, vivant d’un salaire périodique et formant l’immense majorité des travailleurs, qui exécutent, dans une sorte d’intention abstraite, chacun des actes élémentaires, sans se préoccuper spécialement de leur concours final.
Discuter de pareils vers serait faire acte d’une naïveté que le siècle a perdue. […] L’hymne primitif, en même temps qu’il est le premier acte d’adoration, est la première encyclopédie du savoir humain. […] Il faut lire la Réponse à un acte d’accusation. […] Mais quelle manie est-ce de chercher à un acte honorable un autre mobile que l’honneur ? […] Elles participent de la nature éphémère de ces sentiments : joie triomphante d’une élection heureuse, mouvement de colère contre un acte de rigueur, craintes et défiances du parti contraire.
Il faut anéantir la pensée de ce jour néfaste ; car cette pensée n’eut ni cause, ni motif ; elle fut une pensée stérile, incapable d’arriver à l’acte. » Quand toutefois l’absurdité s’obstina et que la foudre populaire se mêla du problème, M.
Asseoir les taxes, lever la milice, régler les corvées, actes serviles, œuvres de syndic. » — Il s’abstient donc, reste isolé dans son manoir, laisse à d’autres une besogne dont on l’exclut et qu’il dédaigne.
Qu’il s’agisse d’un corps, de nous-mêmes, d’un autre être animé, que l’opération s’appelle perception extérieure, acte de connaissance, souvenir, induction, conception pure, toujours notre opération est un bloc dont les molécules sont des sensations et des images jointes à des images, celles-ci agglutinées en groupes partiels qui s’évoquent mutuellement. — Un couple s’est formé par l’agrégation de deux molécules ; à celui-là s’est attaché un autre couple, à leur tout un autre tout, et ainsi de suite, tant qu’enfin ce vaste composé que nous appelons l’idée d’un individu, l’idée de cet arbre, de moi-même, de ce chien, de Pierre ou de Paul, s’est établi. — Soit une bille d’ivoire à deux pieds de nous.
Au bas est le fait momentané, absolument singulier et distinct qui est l’élément du reste ; chaque moment, acte, état ou fait est ainsi une donnée prodigieusement complexe, différente de toute autre, et qui a sa nuance propre.
L’âme est le principe de toute gloire durable dans les lettres comme dans les actes des vrais grands hommes.
Il lut bien les premiers actes, mais il lut avec tâtonnement du regard et avec hésitation de la voix.
Voici, Monsieur, à cet égard, les actes officiels sur lesquels nous demandons qu’on nous juge : * * * Le ministre des affaires étrangères à M. de Corcelles.
Nous la croyons, au contraire, une des âmes les plus subalternes, les plus égoïstes, âme comédienne du beau, âme hypocrite du bien, âme repliée en dedans autour de sa personnalité maladive et mesquine, au lieu d’une âme expansive se répandant, par le sacrifice, sur le monde pour s’immoler à l’amour de tous ; âme aride en vertu et fertile en phrases ; âme jouant les fantasmagories de la vertu, mais rongée de vices sous le sépulcre blanchi de l’ostentation ; âme qui, pour donner la contre-épreuve de sa nature, a les paroles belles et les actes pervers.
L’Amérique est le germe d’un grand peuple : il faut craindre d’en étouffer le germe en parlant trop rudement de ses actes d’hier et d’aujourd’hui.
Cet acte raconté sans blâme est en opposition flagrante avec la maxime : « Si on vous frappe à la joue, tendez l’autre joue. » Mais ici c’est l’Évangile impeccable, c’est l’universalité du pardon !
XXXIII Peu de temps avant mon départ de France pour mon poste à Florence, le plus grand, selon moi, de tous les poètes modernes, était mort en Grèce, tout jeune encore et dans le seul acte généreux, désintéressé, héroïque, qu’il eût tenté jusque-là pour racheter par la vertu les excentricités et les juvénilités peu sensées et peu louables de sa vie.
Mais pour cette mesure il fallait une délibération au moins de quelques membres du sénat, et pas un d’eux n’osait souscrire un tel acte.
Les plus anciens d’entre nous rapportaient qu’à la veille des nouveaux événements le prix de composition de rhétorique s’était débattu entre deux plaidoyers à la manière de Sénèque l’orateur en faveur de Brutus l’ancien et de Brutus le jeune… Le lauréat fut encouragé par l’intendant, félicité par le gouverneur, couronné par l’archevêque. » Des jeunes gens ainsi encouragés, félicités, couronnés, pour s’être montrés bons avocats des actes les plus farouches qu’ait inspirés aux Romains l’amour de la liberté, étaient tout disposés à transporter dans la société moderne les idées antiques dont ils étaient remplis.
Mardi 9 novembre On reprend aujourd’hui la scène entre le frère et la sœur du second acte, et de une heure et demie à cinq heures Porel fait mettre Cerny, plus de trente fois à genoux, pour la forcer à attraper le mouvement de s’agenouiller aux pieds de son frère, et de le faire virevolter sur lui-même, en le saisissant par les revers de sa redingote.
L’intelligence, la pensée, la volonté, la conscience, la moralité ou l’immoralité, le choix entre le bien et le mal, la liberté, la perversité ou la sainteté des actes, sont des phénomènes intellectuels de cet être appelé esprit ; phénomènes aussi inexplicables, mais aussi incontestables pour l’homme de bonne foi, que les phénomènes matériels le sont pour nos sens.
Gaston Paris et Gaston Raynaud, Paris, 1878 ; — Les Actes des Apôtres, de Simon et Arnoul Gréban, en 62 000 vers ; — Les Mystères de sainte Barbe, saint Denis, saint Laurent, saint Louis, etc. ; — Le Mystère du siège d’Orléans, publié par MM.
L’unité, nulle ; mais une foule de petites anecdotes intéressantes — un vaste panorama de cabaret ; — en général, ces sortes de décorations sont divisées en manière de compartiments ou d’actes, par un arbre, une grande montagne, une caverne, etc.
Entré dans cette voie d’une humble et assidue présence devant Dieu, le poëte, l’orateur des conciles et des cours n’était plus, ne voulait plus être qu’un fidèle qui prie : toutes ses pensées, dédaigneuses du monde, remontaient au Créateur ; tous les actes de sa vie ordinaire, toutes ses épreuves, tous ses regrets, toutes ses douleurs, n’étaient que des occasions de culte et d’actions de grâces.
Pour être conditionnés, déterminés, nos actes n’en ont pas moins une valeur morale, comme les ouvrages littéraires ont une valeur esthétique. […] Tel autre fut désavoué pour ses actes d’anticléricalisme persécuteur. […] Et l’on ne peut mieux faire le sien qu’en lui en donnant acte.
Shakp ou Shakspere » au bas d’un acte. […] M. le baron Marc de Villiers a retrouvé aux archives de Maine-et-Loire l’acte de baptême du garçon qu’il ne craint pas d’appeler « le héros de l’abbé Prévost ». […] Mais, à la base de cette philosophie et, plus dangereusement, à la base de cette science, il y a un acte de foi, un credo, un dogme. […] Le jeune homme songe, et ses paroles sont des actes qui se préparent : « La totale puissance des hommes, il me la faut. […] Nous parlerons, forts de mille et mille actes énergiques… Entre autres choses, nous avons fait la Marne et Verdun ; nos pères firent Sedan, puis y pensèrent sans en parler… Et nous saurons faire une paix comme vous avons mené la guerre. » Ainsi proclame sa volonté, son mépris, son orgueil une jeunesse exaltée.
Acte du Parlement sur les inclosures. […] Acte du Parlement, 1541. […] Shakspeare : Tempest, Measure for measure, Hamlet ; Beaumond and Flechter : Thierry and Theodoret, acte 4e.
Charles Chabot, décrivait, au lendemain de la mort8, avec un charme de simplicité attendrie tout à fait pénétrant, il y a un acte de volonté admirable, un trait de morale en action que je m’en voudrais de ne pas signaler, une fois de plus, devant ceux d’entre vous qui nous en ont gardé la tradition. […] Sachons ouvrir les yeux et voir les attitudes ou les actes sous leur vrai jour. […] Au deuxième acte, c’est encore la mélodie de la veille qu’il veut entendre : elle est bien autrement capable de charmer son tourment d’amour que l’expression cherchée de ces fioritures agitées et d’allure étourdie : « Allons, l’ami. » dit-il au fou que l’on est allé lui quérir, « la chanson que nous entendîmes hier… Écoutez-la bien, Cesario.
» C’est cet acte de scrupule et de réserve honorable qu’on a depuis voulu retourner contre lui.
La lettre qui contient le récit des premiers martyrs de Lyon, sous Marc-Aurèle (177), s’est conservée dans Eusèbe ; c’est une des pages les plus touchantes de l’Église primitive (Acta sincera), une de celles qui rejoignent le plus immédiatement par le ton, par la simplicité et la sublimité d’héroïsme évangélique, les Actes des apôtres.
« Les actes de conception et d’imagination19, dit très bien Dugald Stewart, sont toujours accompagnés d’une croyance (au moins momentanée) à l’existence réelle de l’objet qui les occupe… Il y a très peu d’hommes qui puissent regarder en bas du haut d’une tour très élevée sans éprouver un sentiment de crainte.
Aussi le dernier de ces littérateurs politiques, de Maistre, n’a-t-il pas reculé devant cette divinisation du glaive ; un cri d’horreur lui a en vain répondu du fond de toutes les consciences, il a ses disciples qui confessent sa foi, disciples qui maudissent à bon droit les philosophes démocratiques de l’échafaud et de la Convention, mais que la même logique conduirait fatalement aux mêmes crimes si leur nature ne s’interposait entre leurs théories et leurs actes.
XXXIV Les présages, langue divinatoire perdue aujourd’hui, qui annonçait, interprétait, solennisait tous les grands actes tragiques des citoyens ou des empires, avertirent et consternèrent, en abordant, les serviteurs de Cicéron.
Tu ris de ceux que le siècle exalte, parce qu’ils répètent les banalités et les sophismes convenus de leur époque ; tu plains ceux qui, comme toi, pensent leurs pensées à part de la foule, qui les écrivent ou qui les chantent, ou qui les convertissent en action, et qui, de leurs chants et de leurs actes, ne recueillent que l’envie ou le dédain.
Je sentis dès le début quelle immense difficulté j’éprouverais à prolonger pendant cinq actes, sans le secours d’aucun épisode, ces fluctuations de l’âme de Myrrha, si délicates à rendre.
C’est dans ce lieu que, pour la première fois, je vis, sous son vrai jour, toute la force de la tendresse paternelle chez les oiseaux ; c’est là que j’étudiai les mœurs du pewee ; c’est là que j’appris, de manière à ne plus l’oublier, que détruire le nid d’un oiseau ou lui arracher ses œufs et ses petits, c’est un acte d’une grande cruauté.
Puis, un matin, le facteur Rœdig passait aux Quatre-Vents, avec sa blouse et son petit sac de cuir ; il ouvrait la porte de la salle, et tendait un grand papier à la tante Grédel, qui restait toute saisie, Catherine debout derrière elle, pâle comme une morte : et c’était mon acte de décès qui venait d’arriver !
Elle a cent mille organes intérieurs pour se prouver à elle-même ces vérités, qu’on ne saurait lui démontrer ; elle fait ainsi ces actes de foi.
Est-ce comme actes de foi, ou seulement parce qu’il ne rougit pas d’avoir eu des aspirations chrétiennes, et peut-être aussi par tendresse d’auteur pour des pages brillantes ?
* * * — Un curieux mot de mère pieuse, de femme honnête à son gendre, lent à arriver à l’acte du mariage, mot que ne trouverait jamais une femme qui ne serait pas pieuse et pas honnête : « Mon cher Henry, c’est à vous à éveiller les petits sens de votre femme !
Vendredi 4 décembre Aujourd’hui, après avoir déclaré de Lindau à Chennevières, que je n’entendais nullement travailler pour sa commission, je trouve poli d’y faire acte de présence, pour lui rendre une visite.
Au seizième siècle, toutes les institutions du passé en sont là ; Rabelais s’empare de cette situation ; il la constate ; il prend acte de ce ventre qui est le monde.
La paix entr’eux fut signée, & l’acte rendu solemnel dans un repas qu’il leur donna & dont étoit madame de Staal.
Le pape, à la requête du cardinal d’York, frère du prétendant, avait séparé, par un acte de sa toute-puissance, la comtesse d’Albany de son mari.
On nie en vain aujourd’hui cette réaction exterminatrice contre tous les monuments bâtis ou écrits de l’antiquité littéraire ; elle éclate partout, non seulement dans les ruines d’Éphèse, de Delphes, d’Athènes, d’Alexandrie, dont la poussière est faite de statues mutilées ou de cendres de bibliothèques, mais dans les écrits des premiers chrétiens et dans les actes des conciles.
Les vérités les plus essentielles à l’humanité, celles qui lui ont permis d’ordonner sa conscience et ses actes, de prolonger son existence éphémère par la suite ininterrompue de la tradition, — ces vérités primordiales, c’est elle qui les a mises en circulation sous des formes indestructibles.
Mais nous avons mieux encore, aveu plus catégorique du disciple qui met ses pas dans les pas de ses maîtres, et, s’il se peut dire, proclame son acte de foi. […] Si la prédestination de la Femme, envisagée comme elle l’est par nos auteurs, à la façon d’une antique Fatalité, est bien de succomber dès l’instant qu’on l’attaque ; si toujours elle doit, en vertu de la faiblesse inhérente à son être, « comme le fruit mûr tomber sur la prairie », qui ne voit que du même coup s’affaisse le ressort d’intérêt qui nous attachait à ses actes ?
Ouvrons-les à la première page et lisons-y la dédicace à Théophile Gautier, dédicace significative et que Baudelaire eût voulu plus explicite encore qu’elle ne l’est dans la forme lapidaire que l’on sait, dédicace qui n’est pas seulement un acte d’amitié, mais un acte de doctrine et que nous avons le droit d’interpréter ainsi. […] J’ai son acte de baptême ; j’y vois qu’il était le fils de Gabriel-François de Régnier, brigadier des Chevau-Légers de la Garde ordinaire du Roi, Chevalier de Saint-Louis, et de Marguerite-Françoise de Villelongue2.
L’expression d’une simple préférence est encore un acte de foi, inconscient, si l’on veut, dans une certaine conception de l’art et de la vie. […] Pepa, marivaudage en trois actes signé Meilhac et Ganderax, contient ainsi côte à côte du comique d’opérette et des scènes d’un tissu frêle qui brille comme une dentelle de soie. […] Les héros des histoires qu’il nous conte ont aussi d’ordinaire des candeurs, des défaillances et des nervosités de jeunes filles ; ils sont timides, presque éthérés ; ce sont des âmes à peine vêtues d’un corps ; amoureux, ils sont plus souvent conquis que conquérants (voyez Hubert Liauran ou René Vincy) ; et même, quand ils ont l’air d’être forts, quand ils accomplissent un acte qui exige de l’énergie, comme André Cornélis ou le Disciple, ils apparaissent hésitants, inquiets, douloureusement ballottés au vent des circonstances, roseaux pensants bien plus que volontés vigoureuses et décidées.
Depuis que j’étais déchue de ma royauté et privée de la chère nourrice, toujours seule aimée, je devenais très dure pour moi-même, subissant stoïquement les conséquences de mes actes ; j’endurais les privations, et jusqu’à la souffrance physique sans me plaindre. […] Le sol du couvent même, ne pouvant pas se prêter à cet acte peu décent, on me faisait passer par le tour, puis descendre dans une cave, où on avait posé un baquet plein d’eau chaude, et, personne ne voulant être complice, on me laissait là toute seule, après m’avoir bien recommandé de ne pas ôter ma chemise et de la baigner avec moi. […] La mère Saint-Raphaël disait « que je me déguisais en ange pour mieux faire le diable… » Je tenais beaucoup, surtout, à quitter la classe sans permission, car cela me paraissait très humiliant de demander toujours à être autorisée, pour les actes les plus insignifiants.
Il n’est pas un de ses actes que nous n’ayons vu se préparer dans le mystère de cette âme éclairée par lui. […] Ce sont les dispositions exquises de notre esprit, si nous ne les appliquons pas à tous les actes de la vie sans exception, si nous savons nous en servir pour interpréter et non pour entraver l’action. » Car il ne s’agit pas de renoncer à tout le badinage. […] L’acte s’accomplit. […] Admirons principalement une grande individualité littéraire, qui a fait acte de désinvolture et qui s’épanouit toute seule ; mais dédaignons la singularité fausse. […] Et sa mère était la fille d’un « ancien militaire demeurant à Paris », comme il est dit dans l’acte de naissance de Caroline Archimbaut-Dufays.
Car toute énergie, physique ou psychique, demande à se développer ; de la puissance elle veut passer à l’acte. […] Un psychologue se ferait fort de montrer que le simple coup d’œil que nous jetons sur un objet pour en percevoir la forme est un acte fort complexe où toutes nos facultés interviennent, l’imagination aussi, et pour la plus grande part. […] L’image qu’il évoquera d’un premier acte de vision mentale, synthèse de toutes ses observations d’art et de nature, ne pourra manquer d’avoir déjà une certaine valeur esthétique ; en travaillant à la fixer dans l’œuvre matérielle, il lui donnera plus de netteté, la rectifiera, l’épurera encore. […] « S’il en fallait croire les anciens Actes des saints, remarque Émile Mâle, presque tous nos vieux évêques de France, et surtout les fondateurs des sièges épiscopaux, auraient eu à lutter contre des monstres.