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1756. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

Il suffit pourtant que les habitants d’une ville aient un avantage à ne pas faire un détour pour que l’on perce une rue et que l’on n’hésite pas à chasser des propriétaires de leurs demeures et à abattre celles-ci ; mais si toute la civilisation a intérêt à ne plus ignorer telle œuvre d’art ou de science, contre le propriétaire de ce texte inédit, dont il n’est pas l’auteur, personne ne peut rien, on n’ose pas sévir ; ce propriétaire-là, celui-là seul, a le droit de se conduire comme un fou, de déchirer le manuscrit en petits morceaux et de le manger. […] Jéhovah aurait épargné Sodome si la ville condamnée avait renfermé un seul Juste.

1757. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

L’un surtout avait une tête taillée à la serpe, la tête grossière et rude d’un carrier, avec des moustaches de sergent de ville, et des yeux durement brillants : « Quand nous sortons de l’école, a-t-il dit, nous sommes comme un fil de fer. […] — Je l’aimais. — Mais elle couchait dans le garni avec un sergent de ville !

1758. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

. — L’émigration italienne à Lyon ; — les grands Imprimeurs ; — la ville de transit. — Maurice Scève et ses sœurs ou cousines, Claudine et Sybille ; — Pernette du Guillet ; — et Louise Labé. — Témoignages de Billion et de Pasquier : « Suivant notre propos et en commençant à la ville de Lyon… il est notoire qu’elle se sent fière d’avoir produit… une singulière Marguerite du Bourg… et deux très vertueuses sœurs, appelées Claudine et Jane Scève, … et Claude Perronne… et Jeanne Gaillarde… et Pernette du Guillet » [Le Fort Inexpugnable de l’honneur féminin, Paris, 1555, Ian d’Allyer.

1759. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Je m’en plaignais à mon ami, et le soir, sous sa lampe, dans ce grand silence qui enveloppe là-bas une ville universitaire, nous en cherchions tous deux les raisons. […] La charmante ville sortait de la brume matinale aussi parée et aussi tranquille qu’un palais de fées, et sa robe de molle vapeur rose, semblable à une jupe ouvragée de la renaissance, était bossuée par une broderie de clochers, de cloîtres et de palais, chacun encadré dans sa verdure et dans ses fleurs.

1760. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Nommé député en 1848 par Pescia, sa ville natale, il n’a joué aucun rôle dans le parlement toscan. […] Seul, à minuit, sur une grande route, il frappe à la porte d’une cabane isolée et demande un guide pour atteindre la ville prochaine qui est à trois lieues de là. […] Mais il a résolu de se venger dans la huitaine, et, en effet, il rencontre sur la grande route, la nuit, à quelques lieues de la ville, le protecteur, sexagénaire très peu ingambe, qui périrait sans l’arrivée d’un détachement de cavalerie chargé d’arrêter Darvil. […] C’est un riche parti, toute la ville de Lyon connaît sa fortune ; mais il n’a plus de blason, et Pauline, fidèle aux leçons de sa mère, a résolu de n’épouser qu’un homme revêtu d’un titre éclatant. […] L’auteur nomme la ville de Padoue, mais sans ajouter un mot pour caractériser le lieu de la scène.

1761. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

La ville est en hiver tout autre que les champs ; Les charges à présent n’ont que trop de marchands, On n’en peut approcher… ». […] Sous le même habit de cour ou de ville, comme il fallait que l’on apprît à discerner l’être humain, individuel et particulier, il fallait qu’on apprît à démêler les nuances d’un même caractère, ses alternatives en un même sujet, et l’art de ramener à un même principe l’illogisme apparent de ses contradictions. […] Et sans doute il n’est pas inutile d’ajouter que ce témoignage étant de 1660, — c’est-à-dire de quinze ou seize ans, postérieur à Rodogune, — Corneille ici ne parle point dans la joie toute récente encore d’un glorieux enfantement, mais avec le sang-froid, le désintéressement relatif et l’autorité d’un vrai juge de lui-même… Nombre de contemporains ont partagé son avis, à la ville surtout ; et, sans nous embarrasser de tant de citations caractéristiques, c’est ce que suffisent à prouver quelques chiffres. […] Par exemple, vous ne voulez pas croire qu’un jour deux villes, Albe et Rome, aient remis le soin de vider en champ clos leur querelle à trois frères chacune, liés entre eux six d’une ancienne amitié ? […] Rappelez-vous plutôt ses débuts, sa rupture avec les siens, sa fuite de la maison paternelle, son Illustre Théâtre, la faillite, l’expatriation ou l’exil en province, pour le Parisien qu’il était, comme Boileau, bourgeois, fils de bourgeois, orgueilleux de sa grande ville.

1762. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

M. de Vigny, alors officier dans la garde, tantôt à Courbevoie, tantôt à Vincennes, mais toujours à portée de Paris et le plus souvent à la ville, essayait et caressait dans ce cercle ami ses prédilections poétiques.

1763. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

Le 4 août suivant, la ville de Douai accomplissait un devoir douloureux envers son cher poëte, et la population douaisienne remplissait l’église Notre-Dame, toute voisine de la maison de naissance de la défunte, pour assister à la messe solennelle qui était célébrée en sa mémoire avec le concours des diverses sociétés musicales du pays.

1764. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Un peu après Méléagre, immédiatement après lui en date, un Grec sorti précisément de la même ville, de Gadare, un poëte non moins délicat, et dont il serait agréable aussi de parler un jour, Philodème, vint à Rome, y vécut en épicurien poli ; on le trouve fort loué de Cicéron.

1765. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Il repose sur une donnée singulière et gracieuse : dans une certaine ville d’Allemagne, deux émigrés français, un jeune homme et une jeune fille, voisins l’un de l’autre, s’aiment sans s’être jamais vus.

1766. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

Voir ce qui est dit dans la Satyre même, ou du moins dans le Discours de l’imprimeur, contre les gens du lendemain : « J’en vois d’autres qui n’ont bougé de leurs maisons et de leurs aises, à déchirer le nom du roy et des princes du sang de France tant qu’ils ont pu, et qui, ne pouvant plus résister à la nécessité qui les pressoit, pour avoir eu deux ou trois jours devant la réduction de leur ville quelque bon soupir et sentiment de mieux faire, sont aujourd’hui néanmoins ceux qui parlent plus haut, etc., etc. » 236.

1767. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Jamais et nulle part ils ne l’ont été si habituellement et au même degré. « Pour un homme de science et de génie, dit un voyageur anglais, ici le principal plaisir est de régner dans le cercle brillant des gens à la mode456. » Tandis qu’en Angleterre ils s’enterrent morosement dans leurs livres, vivent entre eux et ne figurent dans la société qu’à la condition de « faire une corvée politique », celle de journaliste ou de pamphlétaire au service d’un parti, en France, tous les soirs, ils soupent en ville, et sont l’ornement, l’amusement des salons où ils vont causer457.

1768. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

. —  Pareillement, quand nous lisons une tragédie grecque, notre premier soin doit être de nous figurer des Grecs, c’est-à-dire des hommes qui vivent à demi nus, dans des gymnases ou sur des places publiques, sous un ciel éclatant, en face des plus fins et des plus nobles paysages, occupés à se faire un corps agile et fort, à converser, à discuter, à voter, à exécuter des pirateries patriotiques, du reste oisifs et sobres, ayant pour ameublement trois cruches dans leur maison, et pour provisions deux anchois dans une jarre d’huile, servis par des esclaves qui leur laissent le loisir de cultiver leur esprit et d’exercer leurs membres, sans autre souci que le désir d’avoir la plus belle ville, les plus belles processions, les plus belles idées et les plus beaux hommes.

1769. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

Aucun enthousiasme ne leur répondit, la ville resta muette.

1770. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Leur fille était née dans une atmosphère plus libre que celle de Genève, ville théologique où respire toujours le souffle contentieux de Calvin ; elle vivait depuis son enfance sur les genoux des philosophes, elle inclinait par sentiment comme par éducation vers la religion philosophique de son père.

1771. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

Les choses prenaient un vilain tour : l’évêque n’était pas disposé à lâcher le mauvais garçon, quand Louis XI, récemment sacré, passa près de Meung, donnant des lettres de rémission aux prisonniers dans toutes les villes où il s’arrêtait.

1772. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

C’est Napoléon Ier, invisible et présent sous le porche de l’Arc de Triomphe, qui reçut le czar à l’entrée de la bonne ville.

1773. (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33

Baudelaire, on savait qu’il existait quelque part, dans les entrailles fécondes de cette ville qui contiennent tant de germes pour l’avenir, un poète original, un esprit bien trempé, trop poète ou trop artiste selon quelques-uns, mais dont les qualités vivaces et surabondantes devaient faire diversion à l’ennui et à la médiocrité générale.

1774. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

[Dédicace] à monsieur SAINTE-BEUVE   HOMMAGE RESPECTUEUX DE L’AUTEUR Avant-propos Les Français sont en général peu curieux de l’étranger. C’est la nation qui voyage le moins (à part les expéditions militaires) et qui étudie le plus rarement les langues étrangères. « Tout le monde, disent-ils, apprend notre langue. Pourquoi nous donnerions-nous la peine d’apprendre la langue des autres ? » Néanmoins les Français, comme des harpes éoliennes très sensibles, répondent instinctivement au moindre vent qui souffle sur le monde de la civilisation, et se trouvent toujours au courant des influences intellectuelles que l’époque fait éclore de près ou de loin. Mais en les subissant ils leur impriment ce caractère définitif, ce dernier poli, ce cachet suprême d’élégance et de perfection dont ils semblent avoir dérobé le secret aux Athéniens ou aux Romains du siècle d’Auguste.

1775. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

— Au-delà du Jardin clair, il y a la morne Ville. […] La Ville lui apprit que les Champs, pour elle, constituent une ultima Thule et il chante les Champs avec l’accent d’un campagnard qui sait, plein de ruse, comment présenter aux citadins, pour les étonner, les simples fruits. […] L’un l’énerverait, lui ferait respirer sa capiteuse essence de parisine, l’autre le reposerait en un bain d’eau marine, parmi les senteurs du varech amer ; l’un serait la ville et l’autre la villégiature ; ou bien, si l’un l’assassinait, le tartarinait de rire à Tarascon ou sur les Alpes, l’autre, avec ses grands horizons et ses « légendes naïves », lui rendrait l’âme sereine, fraîche, — et de cette arrangement qui se fâcherait84 ? […] Harry Alis, dans un naturalisme relevé d’ironie, Petite ville est un roman irréprochable. — À part de tous, mettrai-je M.  […] Theuriet pour de jolis sentiments de nature, — aussi peut-être pour la calmante conception générale de ses œuvres qui sont les dialogues épiques de la Ville et des Champs : l’amoureux est rustique, l’amoureuse, citadine : de là les poignants drames d’amours empêchées ou troublées par le conflit des préférences.

1776. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

la femme du commerçant assise à son comptoir, ou la dame de nos petites villes de province ? […] Le lieutenant de police « de la ville et faubourgs de Lyon », M. de Seynas, reçoit un matin la lettre suivante : Monsieur, souffrez que j’aie l’honneur de m’adresser à vous. Un nommé Rigollet, espèce de libraire de votre ville, a envoyé un libelle affreux, imprimé par lui, à un nommé Bardin, libraire genevois. […] Cependant des soldats peu scrupuleux en tuèrent un ; cet assassinat fit grand bruit ; la ville et le sénat ordonnèrent les perquisitions les plus sévères. […] Aucun sujet bien déterminé, pas une action qui exige une composition réfléchie, expressive, particulièrement significative, nulle invention, aucune scène qui tranche sur l’uniformité de cette existence des champs et de la ville, plate, vulgaire, dénuée de passion, on pourrait dire de sentiments. » Ainsi, de l’une à l’autre extrémité de l’art, même absence de sujet, ou du moins même insignifîance, et ce sont des chefs-d’œuvre.

1777. (1888) Poètes et romanciers

Par quels beaux vers, ailés et enflammés, débute ce poème à Éva : Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie, Se traîne et se débat comme un aigle blessé, ……………………………………………… S’il ne bat qu’en saignant par sa plaie immortelle, S’il ne voit plus l’amour, son étoile fidèle, Éclairer pour lui seul l’horizon effacé ; ……………………………………………… Si ton corps frémissant des passions secrètes, S’indigne des regards, timide et palpitant ; S’il cherche à sa beauté de profondes retraites Pour la mieux dérober au profane insultant ; Si ta lèvre se sèche au poison des mensonges, Si ton beau front rougit de passer dans les songes D’un impur inconnu qui te voit et t’entend ; Pars courageusement, laisse toutes les villes ; Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin. […] Puis vient un épithalame brûlant, en l’honneur de ces fêtes de l’amour, célébrées sur les hauteurs et dans les solitudes… Rassurez-vous, et tournez la page, il s’agit de la Poésie que le poète emmène loin des villes, sur les sommets, et dont les chastes embrassements le rassurent contre les épouvantes de la Nature, sereine, ironique, glacée. — Éva ! […] À mesure qu’il s’éloigne des villes, qu’il s’élève et qu’il franchit les zones diverses du climat et de la flore des hauts lieux, il sent se former en lui, il voit apparaître divers ordres de sentiment et d’idées, une série de cultures morales et de végétations successives.

1778. (1908) Après le naturalisme

Si aujourd’hui les obscurs ouvriers des villes et des campagnes vivent sous le régime d’une constitution plus élevée en liberté et en justice, plus harmonieuse que les formes anciennes ; s’ils intéressent en tant que classe inférieure les élites de la pensée et du gouvernement, c’est ce que ces élites se sont pénétrées des conceptions jaillies du cerveau des philosophes et des écrivains. […] Pour beaucoup, dans le passé, elle fut comme si elle n’existait pas et même encore aujourd’hui, dans les villes et les campagnes, bien des gens en ignorent les principales œuvres.

1779. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Je vous importune de questions, mais les solitaires sont très-curieux ; et vous, quoique habitant de la ville, vous écrivez de longues et de jolies lettres. […] J’ai dit qu’il fit un long séjour en Italie, soit à Milan, soit à Florence et dans d’autres villes ; il arriva à Milan dans l’automne de 1823, et il n’était de retour en France qu’en novembre 1825. […] Milet, jusque-là la ville la plus riche et la plus florissante de cette belle contrée, fut entièrement ruinée ; elle cessa d’être le siége des écoles de philosophie.

1780. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

« Leurs déclamations à la ville et à la cour contre l’Encyclopédie avaient soulevé contre eux une classe d’hommes plus à craindre qu’on ne croit, celle des gens de lettres » ; et il ne faut jamais se faire des ennemis qui, « jouissant de l’avantage d’être lus d’un bout de l’Europe à l’autre, peuvent exercer d’un trait de plume une vengeance éclatante et durable !  […] VIII]. — Arrivé à Paris le 10 février, il descend à l’hôtel de Bernières ; — où dès le lendemain affluent la ville et la cour, — l’Académie et la Comédie ; — les musiciens et les philosophes ; — l’ancien et le nouveau monde. — Une lettre de Mme du Deffand : « Il est suivi dans les rues par le peuple, qui l’appelle l’Homme aux Calas » ; — et, à ce propos, qu’il y a peut-être quelque exagération dans ce trait ; — comme aussi bien dans la plupart des témoignages contemporains, — qui se plaisent à faire contraster l’enthousiasme de la ville avec la froideur de la cour [Cf. 

1781. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Il aurait fallu aussi dire quelques mots au sujet de l’influence des villes sur le développement du sentiment de la nature, car si paradoxale que la chose puisse paraître, il n’en est pas moins vrai que c’est en grande partie à la création des cités que nous devons le sentiment de la Nature. […] Mahaffy serait requis de s’exprimer d’une manière sympathique, quand il s’agit d’anciennes villes grecques aspirant à la liberté et à l’autonomie. […] Un certain Vénitien, haïssant un des Dix qui commit une injustice envers lui, et identifiant son ennemi avec Venise même, abandonne sa ville natale et fait vœu de vouer son âme à l’Enfer plutôt que de faire un geste pour Venise. […] Primavera58 Pendant le trimestre d’été, Oxford enseigne l’art exquis de la flânerie, une des choses les plus importantes que puisse enseigner une Université, et il vient de paraître dans cette aimable ville, un mignon et charmant volume, œuvre de quatre amis, qui peut-être forme les prémices de cette rêverie sous le cloître gris, dans le silencieux jardin, qui a pour effet de former ou de perdre un homme.

1782. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

. ; pour s’être complu à ce cadre de petite ville de province, où figurent des personnages assez gracieux, mais nullement héroïques, des fâcheux, des coquettes, des irrésolus, il fallait obéir à un tour d’esprit décidément original dans cet âge de jeunesse, à un sentiment prononcé des ridicules, des désaccords, des inconvénients : ainsi Despréaux débutait par une Satire sur les embarras de Paris.

1783. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

En cette ville, elle descend aux Filles de Sainte-Marie, et y visite le tombeau du duc de Montmorency, son oncle, dont la mort tragique l’avait tant touchée à cet âge encore pur de treize ans, et lui devenait d’une bien haute leçon, aujourd’hui qu’elle-même sortait vaincue des factions civiles.

1784. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Néanmoins, il s’introduit en secret dans la ville, obtient de Méphistophélès les moyens de délivrer Marguerite, et pénètre de nuit dans son cachot, dont il a dérobé les clefs.

1785. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Nos théâtres de province sont pour la plupart petits et incommodes, et même ceux des plus grandes villes comme Manchester et Liverpool n’ont jamais une troupe opératique à eux ; il s’ensuit que toute l’Angleterre dépend pour son drame musical de Londres, et puisque Cari Rosa est le seul imprésario qui ose jouer l’Opéra à Londres, toute l’Angleterre dépend de Cari Rosa.

1786. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Depuis cette époque, Lohengrin a été joué dans toutes les capitales d’Europe, et même en des villes de second et de troisième ordre — hors en France.

1787. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

— et, en place du chef-d’œuvre de bonne chère que méditait ce grand homme, il lui commande je ne sais quelle ignoble goguette de cuisine bourgeoise, tout empêtrée d’épinards et de pommes de terre, — le menu du rat des champs substitué au banquet du rat de ville, — si bien que l’artiste offre sa démission des deux mains, et s’enfuit de cette maison diffamée, en se voilant la tête de son tablier.

1788. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Il n’eût pas été, comme saint Jérôme, hanté du fantôme des femmes qu’il aurait laissées dans les villes, et dont les images, plus puissantes que la réalité, l’eussent fait se tordre de désirs et d’épouvante sur l’arène de sa caverne.

1789. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Par exemple, le mot d’une dame que l’astronome Cassini avait invitée à venir voir une éclipse de lune, et qui arriva en retard : « M. de Cassini voudra bien recommencer pour moi. » Ou encore cette exclamation d’un personnage de Gondinet, arrivant dans une ville et apprenant qu’il existe un volcan éteint aux environs : « Ils avaient un volcan, et ils l’ont laissé s’éteindre ! 

1790. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Le premier aspect de la ville m’avait transi de mélancolie. […] Nous convenons que, puisqu’il n’a rien à me dire, nous allons nous promener à travers la ville. […] La pluie avait cessé, et la ville, toute mouillée encore, resplendissait sous le soleil ; toujours le même silence, la même solitude des rues ; mais, grâce au soleil, la ville avait pris une calme gaieté de convalescence. […] Après dîner, attablés à la terrasse du plus grand café de la ville, — où nous étions seuls, — je tâchai d’amener la conversation sur le symbolisme. […] Ce qui était autrefois l’exception est devenu par la suite plus commun ; de même qu’il y a à présent trois mille cocus dans une ville qui n’en contenait autrefois qu’un !

1791. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Le roi, obligé de rentrer dans sa ville, laisse à Çakountala son anneau. […] Le sentiment qui la ramène, devenue illustre, dans sa ville natale, puis dans la maison paternelle, nous paraît naturel et touchant. […] Il a été avocat dans sa ville de province. […] Sans doute Hamlet, Oreste, Severo vengeaient leur père ou leur mère, et, de plus, vengeaient leur ville ; et certes une telle vengeance est un droit, mais non, peut-être, de ceux qu’on a le devoir absolu d’exercer, et sans ajournement. […] Mais comme il ne saurait être héroïque d’un côté sans être transfuge de l’autre (et, en effet, il en est réduit à dégainer contre ses sujets pour défendre ses compatriotes réfugiés dans sa ville), ce qu’il a de mieux à faire pour sortir de peine, c’est donc de mourir.

1792. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Qu’une ville de province soit pour l’âme poétique une source intarissable de dégoût, j’y consens. […] L’incendie de la ville du Cap, dès que les Français auraient mis le pied sur la terre d’Haïti. […] Que les jansénistes littéraires ne se récrient pas, que les petites-maîtresses ne se pâment pas d’effroi, l’incendie du Cap ne doit pas être raconté ; il faut qu’on le voie, il faut qu’on entende les toits se tordre sous la flamme qui les dévore, qu’on suive d’un œil éperdu les mères tremblantes qui emportent leurs enfants à travers les débris de la ville. […] Dans Paris même, dans cette ville prosaïque, l’inspiration poursuit le poète sans relâche, et c’est lui-même qui nous l’apprend. […] Quand le vieil aveugle de Milly lui parle des bruits sinistres venus de la grande ville, et lui demande s’il a repris l’œuvre sanglante de Robespierre et de Marat, il est trop facile de lui répondre.

1793. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Au premier acte, Glatigny, tout jeune, dans sa petite ville de Normandie, lit des poètes, surtout Hugo et Banville, prend les vers à la pipée et court après les jolies filles. […] Cependant Albert Glatigny voit passer par la petite ville une troupe de comédiens dépenaillés et miséreux qui l’intéresse par elle-même et surtout à cause de « l’amoureuse », la petite Lisane, qui est fort jolie. […] Femme aux tempes d’argent, vous avez été blonde ; Mes cheveux dénoués au vent, comme dans l’onde Les algues, et si longs qu’Eole les filait, Ont jadis dépeuplé d’amants pris au filet La ville d’Aspasie et son isthme aux cent voiles. […] Ce serait intéressant à démêler. » Et voici ce qu’il s’est répondu à lui-même : Maître Théodore Perraud est avocat dans sa petite ville.

1794. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Cassat, un ancien ami de Brune, un journaliste des premiers temps de la Révolution, le rédacteur du Journal de la ville et de la Cour, âgé de près de 90 ans et se trouvant depuis près de trois mois à l’agonie, comme suspendu au bord de la mort, disait à Olivier de Lausanne : « Mon pauvre Olivier, je n’ai pas le don de mourir. » CVIII Une grande aversion présente est souvent le seul signe d’un grand amour passé. […] Qui eût dit à ce poète au temps où sa muse rêveuse couvait ses hymnes dans le repli des vallées : « Un jour viendra où le forum sera trop désert, et l’enceinte des villes trop étroite pour l’agitation de ta voix ? 

1795. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Il est anxieux, hésitant ; ces deux destins contraires le hantent également, mais las de la vie artificielle, cérébrale et surchauffée des villes, il se décide pour la vie tranquille et contemplative. […] Un homme meurtri par la vie des villes, et malade de civilisation, s’efforce de retrouver le bonheur et la vérité en replongeant son être au sein de la nature.

1796. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Les Horaces et les Curiaces ne sont que des particuliers, de simples citoyens de deux petites villes ; mais la fortune de deux états est attachée à ces particuliers. L’une de ces deux petites villes a un grand nom, et porte toujours dans l’esprit une grande idée : il n’en faut pas davantage pour anoblir les Horaces et les Curiaces.

1797. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

La route qui mène à la ville est bien obligée de monter les côtes et de descendre les pentes, elle s’adapte aux accidents du terrain ; mais les accidents de terrain ne sont pas cause de la route et ne lui ont pas non plus imprimé sa direction. A chaque moment ils lui fournissent l’indispensable, le sol même sur lequel elle se pose ; mais si l’on considère le tout de la route et non plus chacune de ses parties, les accidents de terrain n’apparaissent plus que comme des empêchements ou des causes de retard, car la route visait simplement la ville et aurait voulu être une ligne droite.

1798. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Qu’est-ce l’Amérique tout entière auprès d’un rayon de cette gloire infinie dont brille en Italie une ville de second ou de troisième ordre, Florence, Pise, Sienne, Pérouse ? Avant de tenir dans l’échelle de la grandeur humaine un rang comparable à ces villes-là, New-York et Boston ont bien à faire, et je doute que ce soit par les sociétés légumistes et la propagation de la pure doctrine unitaire qu’elles arrivent à s’en approcher. » Si l’on se range à l’opinion professée par l’historien des Origines du Christianisme, l’exégèse artistique, appliquée à un groupe d’écrivains qui se piquaient d’être uniquement artistes, ne constitue donc pas seulement la recherche des côtés charmants et brillants d’une époque, mais aussi, mais plutôt l’examen d’une de ses fonctions nécessaires et vitales. […] La production s’augmente en raison directe de l’augmentation des consommateurs ; on fonde des bibliothèques jusque dans les moindres villages ; on expédie chaque jour des élucubrations politiques et des morceaux de feuilletons à travers les hameaux les plus reculés ; tant en province qu’à Paris, à la ville aussi bien qu’à la campagne, c’est par millions de kilogrammes que se débite annuellement le papier imprimé, et chaque auteur qui lance une œuvre nouvelle se trouve en présence, non plus comme jadis d’une académie de lettrés, mais d’une formidable armée d’amateurs, dont quelques-uns sont très cultivés, dont un grand nombre sont à peine dégrossis, et dont les autres enfin ne le sont pas du tout. […] C’était dans un portrait, dans la peinture d’un paysage, d’une ville ou d’un intérieur, dans l’expression d’une idée, d’une sensation ou d’un sentiment qu’il devait réunir ces notes violemment heurtées d’où jaillit chez le lecteur la curiosité et qui forcent son attention à s’émouvoir. […] Ils vivaient dans un amoncellement de bibelots et de dessins, ne se reposant guère de leur énorme labeur que par la conversation d’amis, peintres, romanciers et poètes, ou bien par des voyages aux principales galeries de tableaux des grandes villes d’Europe, ou bien encore par la lente confection de leur musée personnel, de cette maison qu’il ont décrite amoureusement comme une partie d’eux-mêmes, et dans laquelle le survivant des deux frères, avec une fière noblesse épicurienne, avoue qu’il se prépare « au milieu d’élégances, à accueillir la mort en délicat192 ».

1799. (1900) La culture des idées

Dans les basses classes des grandes villes, on est volontiers Égyptien sur ce point. […] Dans les grands centres, elle a créé des associations puissantes et dans beaucoup de petites villes de province des sections vivantes. […] De plus, dans chaque ville, des sociétés de lecture fournissent à leurs membres, à prix fort modérés, une foule de revues françaises très demandées. […] On se souvient que le conseil municipal de Rotterdam résolut, il y a quelques années, de supprimer l’étude du français dans les nouvelles écoles de la ville.

1800. (1921) Esquisses critiques. Première série

M. de Régnier rassemblait ses premiers poèmes à cette date, et c’est sur ce millésime fatidique que Moréas arrêtait la seconde série des siens ; Jules Renard publiait les Histoires Naturelles ; Jarry, Ubu-Roi ; Verhaeren, les Villes Tentaculaires ; Rodenbach, les Vies Encloses ; M.  […] Par une curiosité bien légitime, il se plaît à dépeindre des milieux qui pourraient être pittoresques, et dont la représentation doit amuser le public qui les ignore : le monde des coulisses dans le Masque, le monde des artistes peintres dans la Femme Nue, le personnel d’un hôtel meublé dans la Marche Nuptiale, le monde des villes d’eau dans le Scandale. […] C’est un alliage résultant de la confusion de cent métaux, c’est un marbre veiné de cent nuances diverses, une ville où cent peuplades étranges sont croisées.

1801. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Que la chose reproduite ait donc, autant que possible, une signification générale et ne soit pas un fait isolé, qu’elle soit l’expression réelle de tous les faits du même genre, ce que Champfleury a si bien dit dans cette phrase à propos de l’Enterrement d’Ornans de Courbet : « La pensée de l’enterrement est claire, saisissante pour tous ; elle est la représentation d’un enterrement dans une petite ville, et elle reproduit cependant les enterrements de toutes les petites villes. » J’ajouterai à cet exemple, celui du Convoi du pauvre, par Vigneron, qui est le contraire. […] … le réalisme est partout, à la ville comme à la campagne, au salon comme à l’écurie, dans la boutique comme à la bourse ; seulement nous voulons la vérité et bien peu de gens la cherchent.

1802. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, la Place où on m’envoyait avant le déjeuner, les mes où j’allais faire des courses, les chemins qu’on prenait si le temps était beau. […] Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé 10. […] Écoutez plutôt ce passage de Combray : Son appartement particulier [de la tante Léonie] donnait sur la rue Saint-Jacques qui aboutissait beaucoup plus loin au Grand-Pré (par opposition au Petit-Pré, verdoyant au milieu de la ville, entre trois rues), et qui, unie, grisâtre, avec les trois hautes marches de grès presque devant chaque porte, semblait comme un défilé pratiqué par un tailleur d’images gothiques à même la pierre où il eût sculpté une crèche ou un calvaire.

1803. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Pour le reste la paresse même : peu de promenades sans grande nécessité ; du jeu, de la conversation avec ses familiers, et tous les soirs un souper avec un très petit nombre, presque toujours le même, et si on étoit voisin de quelque ville, on avoit soin que le sexe y fût agréablement mêlé.

1804. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

XIX « En ce moment le tumulte lointain de la ville eut encore un grossissement subit.

1805. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Venaient avec eux les ministres d’État en grand uniforme, l’état-major général, les fonctionnaires de la cour, les conseillers privés, bien des étrangers de distinction, entre autres, l’ambassadeur de Turquie ; après eux suivaient les membres des deux assemblées des États, les hauts fonctionnaires publics, les officiers de l’état-major, les membres de l’Académie des sciences dont Humboldt était le doyen, les professeurs de l’Université conduits par le recteur Dove et le doyen en costume officiel, les membres de l’Académie des beaux-arts, l’ensemble du corps enseignant des écoles de Berlin, les magistrats et les conseillers municipaux, conduits par le premier bourgmestre Krausnick, le bourgmestre Raunyn, le commissaire Esse et le prince Radziwil, pour rendre les derniers honneurs au citoyen adoptif de la ville.

1806. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

La séve et le sang, toutes les formes du fait multiple, les actions et les idées, l’homme et l’humanité, les vivants et la vie, les solitudes, les villes, les religions, les diamants, les perles, les fumiers, les charniers, le flux et le reflux des êtres, le pas des allants et venants, tout cela est sur Shakespeare et dans Shakespeare, et, ce génie étant la terre, les morts en sortent.

1807. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Le Campagnard de Gillet de la Tessonnerie (1657) est une peinture satirique de la grossièreté provinciale, dont s’égaient la cour et la ville.

1808. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Il soutint le 25 janvier 1648 sa première thèse, devant le grand Condé, gouverneur de sa province natale, et protecteur de sa famille : puis il entre en licence en 1650 ; prêtre et docteur en 1652, il se rend à Metz, ville toute pleine de protestants et de Juifs, où les controverses sont ardentes.

1809. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Aussi la société moderne se manquerait-elle à elle-même, si Démosthène, défendant sa ville contre l’ambition de Philippe, la touchait plus que Pascal défendant les vérités de la morale, l’honneur chrétien, la vie humaine, au prix où l’a mise le christianisme, contre des sophistes qui autorisaient le vice, la calomnie et l’homicide.

/ 1907