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574. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »

… Assurément, quand on parcourt l’inventaire d’hommes et de choses que nous venons de traverser d’un regard, et qui forme la philosophie française au xixe  siècle, il faut bien avouer qu’un philosophe un peu carré de base n’a pas besoin de l’être beaucoup du sommet pour se faire à bon marché une très belle gloire, à plus forte raison quand il a les facultés de grande volée que l’abbé Gratry a montrées en ces deux volumes qui ne sont, nous le répétons, que les prodromes d’un système intégral arrêté et creusé depuis de longues années dans la pensée de son auteur. […] Historique par le but, comme on vient de voir, le traité de la Connaissance de Dieu est historique aussi par sa méthode.

575. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »

Ce verbiageur, que le Dictionnaire des Sciences naturelles, qu’il vient de lire, ravit et grise, ce pédant qui nous dégorge, ore profundo. […] Il dit que les langues viennent de l’organisation dans tous les êtres.

576. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Roger de Beauvoir. Colombes et Couleuvres. »

Roger de Beauvoir vient de l’affronter aujourd’hui, en jetant dans son mouvement impétueux un volume de poésies. […] Roger de Beauvoir vient de publier.

577. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

Nous venons de le voir pour André Chénier. […] Assurément, il n’est pas douteux qu’il y a ici, comme nous venons de le dire très haut, un fort poète, de facultés considérables, — mais d’une puissance qui n’est allée cependant nulle part jusqu’à ce quelque chose de pur et d’absolu qu’on appelle en poésie un chef-d’œuvre.

578. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

L’homme de lettres, aux travaux considérables, a intercepté le conteur ; mais aujourd’hui, ramené par Christian de l’érudition des livres à l’érudition du cœur, plus intéressante et plus amère, Francis Wey, s’il persévère dans la route où il vient de faire un nouveau pas, devra plus tard effacer l’homme de lettres sous le conteur, — le conteur, plus cher que tout dans les vieilles littératures ! […] Élevée au couvent, dans la communauté de Bérulle, elle y a laissé une amie d’enfance qui vient de prononcer ses vœux et qui incessamment lui rappelle dans ses lettres cette vie de cloître au sein de laquelle elle, Éliane, a passé les premières années de la sienne, et dont, âme pieuse et profonde, elle a emporté le regret.

579. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Il les accepte, comme jadis ce Shakespeare dont je viens de le rapprocher, comme plus tard Balzac. […] Encore, les trois écrivains dont je viens de citer les noms n’étaient-ils pas des amis pour les Goncourt. […] La pauvre femme vient de passer. […] Je viens de feuilleter les vieux volumes, aux pages jaunies. […] Les Allemands viennent de nous donner un effrayant exemple d’une de ces énormes aberrations nationales.

580. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Camille Benoît vient de donner une traduction du Faust de Goethe, et M.  […] Timmermans, qui vient de publier un volume bien curieux et très sérieux sur L’Argot parisien. […] Taine vient de nous quitter. […] Dans la première partie de l’ouvrage, il est ce que vous venez de voir. […] Delpit est venue de là. « Au moins, disaient leurs admirateurs, au moins ce n’est pas réel. » Et !

581. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IV » pp. 16-18

Chapuys-Montlaville, de la Chambre des députés, de la gauche, vient de faire une autre brochure panégyrique explicative de M. de Lamartine, avec images, gravures, illustrations.

582. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIV » pp. 337-339

Dans l’article qu’il vient de publier sur Desaugiers dans la Revue des Deux Mondes 55, M.

583. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Paul Chalon »

L’auteur était un jeune homme de beaucoup de cœur et d’esprit, qui avait su inspirer à notre cher directeur Eugène Yung une vive sympathie, et qui mourut peu après, à vingt-sept ans, Mme Paul Chalon vient de réunir en volume les essais de son mari.

584. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fuster, Charles (1866-1929) »

Charles Fuster qualifie : roman lyrique, l’ouvrage qu’il vient de publier sous le titre de Louise.

585. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mauclair, Camille (1872-1945) »

Maurice Beaubourg Camille Mauclair vient de publier Éleusis, notes d’esthétique parues chez l’éditeur Perrin.

586. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Renaud, Armand (1836-1895) »

Armand Renaud, qui venait de publier, chez Dentu, chez Sartorius et chez Hachette, des Poèmes de l’amour, des Caprices de boudoir et des Pensées tristes.

587. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 275-277

M. l’Abbé Bergier vient de publier un Ouvrage dans le même genre, mais plus étendu & beaucoup plus intéressant encore que la Certitude des Preuves du Christianisme : c’est un Traité historique & dogmatique de la vraie Religion, où l’on trouve tout ce qui est capable de raffermir la Foi des Fideles, & tout ce qui peut contribuer à faire triompher le Christianisme des attaques multipliées du mensonge & de l’incrédulité.

588. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 134-135

Fréron, vint de ce que le Journaliste rapporta, dans une de ses Feuilles, ce fragment d’une Lettre écrite de la Haye par J.

589. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Introduction »

En effet, les grands sociologues dont nous venons de rappeler les noms ne sont guère sortis des généralités sur la nature des sociétés, sur les rapports du règne social et du règne biologique, sur la marche générale du progrès ; même la volumineuse sociologie de M. 

590. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Le caractère sui generis de la négation vient de la superposition du premier au second. […] Et il aboutit ainsi, comme nous venons de le montrer, à trois espèces de représentations : 1º les qualités, 2º les formes ou essences, 3º les actes. […] Mais, puisque nous venons de décrire le mécanisme cinématographique de l’intelligence, il importe que nous montrions à quelle représentation du réel le jeu de ce mécanisme aboutit. […] L’accord entre les deux venait de ce que l’intelligence imposait sa forme à la matière. […] L’attraction puissante que l’évolutionnisme spencérien a exercée sur la pensée contemporaine vient de là.

591. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Notre cher et malheureux pays vient de passer par de terribles épreuves. […] Mauvais vouloirs, méchants tours, hostilités, tout vient de là. […] Mais ne craignez pas que je vous raconte ce que vous venez de lire ou que vous lirez demain. […] Jules Lemaître vient de publier la première série de ses Impressions de théâtre. […] Qu’il vient de tomber frappé d’une apoplexie foudroyante.

592. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Thomas Moore, Irlandais d’un grand talent aussi, venait de publier les Amours des anges et Lalla Rookh, poèmes indiens. […] Voici comment, dans le secret de son amour-propre, il le jugea lui-même le jour où il déposa la plume encore humide et chaude qui venait de l’écrire. […] Venez sur mes genoux tous deux, et écoutez-moi bien. — Vous allez dire à votre bonne petite mère que son cœur est simple, pur et véritablement chrétien ; mais qu’elle est plus enfant que vous dans sa conduite, qu’elle n’a pas assez réfléchi à ce qu’elle vient de vous ordonner, et que je la prie de considérer que rendre à un malheureux le cadeau qu’il a fait, c’est l’humilier et lui faire mesurer toute sa misère. […] je sais ce qui monte à la tête de votre seigneur et maître : c’est une querelle avec les ouvriers de sa fabrique. — Ils viennent de lui envoyer, de Norton à Londres, une députation pour demander la grâce d’un de leurs compagnons. […] Comme vous êtes quaker, je ne vous écoute pas, vous ; mais si je savais lequel de ceux-là vient de parler !

593. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Louis de Vignet avait reçu de la nature une âme de Werther qui se dévorait elle-même, une imagination ardente et fatiguée avant d’avoir produit, un dégoût qui venait de l’exquise exigence de son goût, un talent poétique et un style d’écrivain qui l’auraient égalé aux plus grands poètes et aux plus vigoureux prosateurs, mais une mélancolie âpre et maladive qui flétrissait en lui le fruit de son génie avant qu’il fût mûr. […] Il n’écrivait pas et il parlait peu ; mais c’est le seul orateur qui m’ait laissé l’impression de la souveraine éloquence, celle qui vient de l’âme, et qui va à l’âme parce qu’elle en vient. […] M. de Serres, tombé du ministère, venait de recevoir pour retraite cette ambassade. […] J’étais fier d’entendre dans la confidence du coin du feu cette âme qui venait de remplir la tribune et l’Europe entière de sa voix. […] Cependant il y a une lumière qui vient de l’esprit et une lumière qui vient de la conscience.

594. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pommier, Amédée (1804-1877) »

Jules Barbey d’Aurevilly Il est des poètes comme, par exemple, M. de Lamartine, dont je serais au désespoir de diminuer la grandeur, qui n’ont pour ainsi dire qu’une âme de profil ; mais celle du poète qui a osé écrire l’Enfer après Dante et qui vient de chanter Paris, est une âme de face, largement ouverte à toutes les émotions et à tous les contrastes, qui sait rire jusqu’aux lapines et pleurer jusqu’au rire, comme pas un de bous !

595. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 412-415

Son Histoire de l’Eglise a de la noblesse & de la simplicité, mais n’est pas exempte du défaut que nous venons de lui reprocher.

596. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 392-394

Les deux Ouvrages dont nous venons de parler, ont une marche libre, noble, qui prouve que l’Auteur a su se rendre maître des événemens, & les disposer de la façon la plus propre à faire effet.

597. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Contemplations » (1856-1859) — Préface (1859) »

Nous venons de le dire, c’est une âme qui se raconte dans ces deux volumes : Autrefois, Aujourd’hui.

598. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Errata Du Tome second. » pp. -

tomes in-4°. dont les derniers volumes viennent de paroître.

599. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Machy » pp. 174-175

Le péristile est à droite ; c’est sur cette partie que tombe la forte lumière qui vient de quelque point pris à gauche ; dans l’intérieur du tableau on ne voit que la colonnade.

600. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Il alla se reposer dans un endroit d’où une caravane venait de partir, et où elle avait laissé du feu, dont quelques étincelles, poussées par le vent, enflammaient un buisson dans lequel il y avait une couleuvre. […] Elle aperçut en ce moment cet homme dont nous venons de parler, et elle le pria de lui sauver la vie. […] Un jour La Fontaine qui lisait tout, « ceux du Nord, et ceux du Midi », tomba sur un très-médiocre livre, les Parallèles historiques que Cassandre, le pauvre auteur affamé, le traducteur de la rhétorique d’Aristote, venait de compiler et d’arranger, Dieu sait comment, prenant à droite, à gauche, racontant le combat des Horaces, et diverses choses aussi nouvelles, et se louant dans sa préface d’un style aussi impertinent que plat. […] quoique je sois obligé d’admirer vos oeuvres et tout ce qui vient de vous, néanmoins, s’il m’est permis de dire ce que je pense, je crois, moi, avoir quelque sujet de me plaindre. » (Toujours l’emphase qui tourne à la platitude. […] Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome.

601. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

Quand on ferme le livre, on croit fermer la porte sur le mystère un moment entrevu du ciel ; mais on se souvient de ce qu’on vient de voir, on emporte un rayon, un espoir, une joie, une paix. […] car tout désir ne vient pas de l’Esprit-Saint, quelque bon et juste qu’il paraisse à l’homme. […] La nature cherche à savoir les secrets et à entendre des nouvelles ; elle aime à se produire au dehors et à s’assurer de beaucoup de choses par le témoignage des sens ; elle désire d’être connue et de faire des choses qui puissent lui attirer des louanges et de l’admiration : mais la grâce ne se soucie point d’apprendre des choses nouvelles ou curieuses, parce que tout cela vient de la corruption du vieil homme ; n’y ayant rien de nouveau ni de durable sur la terre ; elle enseigne donc à réprimer les sens, à éviter la vaine complaisance et l’ostentation, à cacher avec humilité tout ce qui pourrait être loué et admiré, et à rechercher en toutes choses et dans toutes les sciences l’utilité qui en peut revenir, ainsi que l’honneur et la gloire de Dieu ; elle ne veut point qu’on parle avantageusement d’elle ni de ce qui la touche ; mais elle souhaite que Dieu soit béni dans tous ses dons, comme celui qui les répand tous par pure charité. […] Tout vient de ce Verbe unique : de lui procède toute parole, il en est le principe, et c’est lui qui parle au-dedans de nous. […] Rapportant à Dieu tout ce qu’ils ont reçu de bien, ils ne recherchent point la gloire que donnent les hommes, et ne veulent que celle qui vient de Dieu seul.

602. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

… Cette exclamation nous est inspirée par la mémoire d’un homme qui vient de chanter et de mourir comme un rossignol au printemps, ivre de mélodie, de rayons et de gouttes de rosée. […] La France, ou, selon l’expression du Tasse, qui venait de visiter la Touraine : … La terra dolce e ieve Simile a se gli habitator produce ! […] VIII Nous venons de relire, pour les comparer aux œuvres d’Alfred de Musset, les Mémoires du comte de Grammont. […] Je venais de recevoir d’elle peu de jours avant sa mort une lettre badine de trente pages, qui dort encore quelque part parmi mes papiers. […] Nous venons de voir que la première de ces conditions, un saint amour, un amour de Béatrice ou de Laure, avait malheureusement manqué à M. de Musset.

603. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Elle se détache, le visage à demi éclairé par les feux qui viennent de la rampe, et meurent sur sa gorge, au bouquet de rubans rouges de son corsage ; tout le reste, la jupe ballonnante et les jambes, flotte dans le demi-jour d’un blanc tiède à la Goya. […] Presque toutes les difficultés de la vie viennent de ce sentiment de l’homme qui ne veut pas se considérer comme un être fait pour le viager, mais qui se prend pour le propriétaire éternel des choses et des créatures. […] On a vu comme Michelet vient de nous traiter dans la préface de La Régence. […] Flaubert, qui vient de nous lire la fin de son voyage et son retour par la Grèce, veut encore lire, veut encore causer, et nous dit qu’à cette heure, il commence seulement à s’éveiller, et qu’il ne se coucherait qu’à six heures du matin, si nous n’avions pas envie de dormir. […] Quand vous décrivez du nu, ça lui paraît en quelque sorte de l’onanisme littéraire sous le prétexte de la ligne… Vous venez de le proclamer tout à l’heure, vous ne cherchez pas à mettre de la sensualité là-dedans.

604. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Maurice Bouchor est un autre poète nouveau qui vient de se révéler par un volume de Chansons joyeuses. […] Mais pourquoi les poètes que je viens de nommer sont-ils sympathiques ? […] Paul de Saint-Victor vient de réunir en volume des articles contemporains des deux sièges de Paris, et dont le principal sujet est la Prusse d’abord, puis la Commune. […] C’était aussi le secret de la poétique de Théophile Gautier, que les lettres viennent de perdre. […] Le tome second des œuvres de La Rochefoucauld vient de paraître25.

605. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Barbey d’Aurevilly vient de rendre à Dieu son âme généreuse et sonore de catholique, de chouan, de dandy, de romantique et de mousquetaire. […] Je viens de relire les Corbeaux. […] Je viens de feuilleter, ma chère cousine, le second volume de la correspondance de Gustave Flaubert. […] Un des meilleurs, et des mieux doués parmi ceux de mes amis qui sont plus jeunes que moi, Jules Tellier, vient de mourir. […] MA CHÈRE COUSINE, Je viens de lire le discours de M. de Vogüé et celui de M. 

606. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Son père était un ancien banqueroutier, venu de Béotie à Athènes, et sa mère fut marchande de légumes. […] J’ai que je viens de voir ici près une malheureuse jeune fille pleurer sa mère, qui est morte. […] Je viens de le relire. […] Orsino vient de dire de quelle façon fastueuse et galante il aime Olivia. […] si nous savions avant ce que je viens de savoir après !

607. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

. — Eh bien, répondit le sage, que tes oreilles, ô roi, entendent ce que vient de prononcer ta bouche. […] Je viens de lire un livre désenchanteur. […] Alfred Maury, qui vient de mourir, ne vivait que pour satisfaire l’insatiable curiosité de son esprit. […] Aulard vient de consacrer au culte de la Raison et à la fête de l’Être suprême. […] Pense qu’elle est venue de Saxe par les longues diligences, autrefois.

608. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Il ne sait point parler, ni raconter ce qu’il vient de voir. […] Le Rivarol profond venait de se montrer, l’autre ne tarda pas à reprendre son rôle. […] Charles Alexandre était venu de sa province, possédé par cet unique désir : voir Lamartine. « Lamartine ! […] L’avantage d’une telle disposition est cette mobilité charmante que nous venons de reconnaître chez Lamartine. […] Il était dix heures quand ils commencèrent de bavarder à propos des fleurs qu’ils venaient de voir.

609. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LVI » pp. 215-217

Il est devenu depuis inspecteur des beaux-arts ; il vient de manquer l’Académie des sciences morales où il était très-digne d’entrer.

610. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre IX. Du rapport des mots et des choses. — Ses conséquences pour l’invention »

Tout le travail que je viens de recommander deviendrait singulièrement facile, et l’invention recouvrerait une surprenante fécondité, si l’on prenait les mots pour ce qu’ils sont, pour des signes, et si l’on s’accoutumait à leur substituer toujours les choses signifiées.

611. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XII. Dernière et nécessaire opération, qui consiste à corriger ce que l’on a écrit »

Quand la prévention qu’on ne saurait manquer d’avoir pour ce qu’on fait, au moment où on le fait, est passée, quand la joie de produire, qui aveugle si facilement l’amour-propre, est apaisée, et qu’on peut regarder son travail avec le même détachement qu’on ferait celui d’un étranger, alors on peut se faire avec fruit le critique de soi-même : le moment est venu de corriger son œuvre.

612. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bertrand, Aloysius (1807-1841) »

, que l’idée m’est venue de tenter quelque chose d’analogue, et d’appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d’une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu’il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.

613. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fleury, Albert (1875-1911) »

Ainsi viennent de jeunes pâtres dont la voix est naturelle.

614. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gilkin, Iwan (1858-1924) »

Huysmans Je viens de lire les hymnes infernaux de votre Nuit.

615. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Valère (1867-1950) »

Valère Gille vient de publier pour la grande joie des lettrés.

616. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Goudeau, Émile (1849-1906) »

Je viens de vous lire et j’en suis tout ragaillardi, car — rare exception chez nos contemporains — vous êtes un poète gai.

617. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 111-114

Si ces loix, indispensables pour être bon Historien, ne s’accordent pas avec les principes qu’il s’est faits à lui-même, dans son Essai sur l’Histoire de Charles XII, dans celle du Czar Pierre I ; on ne peut conclure autre chose, sinon que les Ouvrages que nous venons de nommer ne sont pas des Histoires, & que celui du P.

618. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 459-462

Sa plus grande célébrité vient de sa maniere de penser & d’écrire.

619. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 548-551

Mais ses Sermons, qu’on vient de publier en deux volumes in-12, sont bien loin de justifier & la brillante réputation qu’ils lui ont faite dans le débit, & les éloges que leur ont prodigués les Journalistes depuis qu’ils sont imprimés.

620. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Chardin » pp. 220-221

On m’a dit que Greuze, montant au Salon, et apercevant le morceau de Chardin que je viens de décrire, le regarda et passa en poussant un profond soupir.

621. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Un soir qu’il revenait de la Comédie-Française où il avait vu débuter une actrice appelée Thénard, il dit en entrant chez Mme de Staël : « Je viens de voir une nouvelle actrice qui a joué admirablement. » — « Ah ! […] CLIII Décembre 1847. — Ce qui vient de se passer en Suisse contre les jésuites montre bien à nu, dans un exemple brut, comment procède la justice sociale. […] Tel j’étais dès mon arrivée, et ces idées que la nature m’avait données toutes faites, l’âge n’a fait que me les confirmer chaque jour. » En parlant de Corneille, il demande pardon à son ami Cousin qui vient de sortir : « … Mais mon ami Cousin, ajoute-t-il, dit souvent bien des folies ; il ferme les yeux, et il s’imagine qu’il voit des statues. […] CLX Thiers vient de soutenir à la Chambre la lutte de l’adresse […] Lorsqu’on exécuta les quatre sergents de la Rochelle, il habitait Brunoy et y venait de Paris presque tous les jours.

622. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Il termine par ce tercet un sonnet écrit dans le goût du jour : Entends-tu Fabio, ce que je viens de dire ? […] Quand la mode voulait qu’on brûlât de quelque belle passion, quand l’exemple en venait de la cour, ce n’était pas d’une vertu ordinaire de s’avouer peu sensible à l’amour. […] Il est vrai que nous ne le croyons pas d’abord ; nous goûtons plus les doctrines qui flattent cette autre liberté fausse, qui vient de l’humeur et des sens, et qui nous trompe sur ce que nous sommes. […] C’est le moment d’affermir les conquêtes que l’esprit français vient de faire sur le tour d’esprit contemporain, et de donner des lois à la poésie rentrée dans le devoir. […] Ne regardons pas les fautes : où le bien l’emporte, le mal vient de la faiblesse humaine ; de même, où le mal l’emporte, le bien est de hasard.

623. (1925) Dissociations

Pierpont Morgan, qui vient de mourir, rassasié d’ans et d’or, surtout d’or. […] Louis Weber, vient de publier un gros livre sur le progrès ou sur l’idée de progrès. […] Le mystère est impénétrable pour ceux qui ne savent pas que c’est un acte de piété de se faire enterrer là : on y vient de Rouen et des environs, on y vient jusque de Paris. […] Mais ce n’est rien auprès de la grande victoire qu’elle vient de remporter en Italie. […] Tel palais dans un beau quartier de Paris est plus scandaleux, à mon gré, que le gaspillage de millions auquel ils viennent de se livrer rue de la Convention.

624. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

(Ce mot doux est sans doute ici un peu ironique, car Desfontaines vient de reprocher à Duclos le style haché et les brèves sentences.) […] Je ne sais si on publiera jamais le travail de l’abbé Le Grand sur Louis XI comme on vient de publier celui de Tillemont sur saint Louis ; dans tous les cas le livre de Duclos, déjà mis de côté, n’en sera qu’assez obscurément écrasé et enterré : mais Saint-Simon, avec lequel Duclos s’est trop comporté comme s’il ne devait jamais être publié, a des revanches éclatantes et soudaines. […] Ce qu’on vient de voir permet de conjecturer que, Saint-Simon lui manquant, Duclos a profité, dans la même mesure, des autres secours manuscrits qu’il aura trouvés pour la suite de sa narration.

625. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Cette vivacité, telle que je la viens de décrire, n’est point d’un genre à accepter de ces termes bouillants et qui sentent l’enthousiasme. […] « Chacun, disait-il, a sa façon de s’exprimer qui vient de sa façon de sentir. — Ne serait-il pas plaisant que la finesse des pensées de cet auteur fût la cause du vice imaginaire dont on accuse son style ?  […] Elle se met donc à l’instant à s’en dépouiller ; mais elle s’en dépouille lentement, et, à mesure qu’elle avance, il lui vient des raisons pour retarder : elle est décidée à aller trouver le bon religieux qui l’a recommandée par mégarde au fourbe, et qui est son seul protecteur ; il faut qu’elle le voie à l’instant, et, pour cela, qu’elle garde sa robe, qu’elle reprenne même cette coiffe galante qui, se dit-elle, déposera à vue d’œil de l’intention perfide du corrupteur : enfin elle trouve bientôt un prétexte tout honnête et naturel pour reprendre au complet cet habit qu’elle venait de quitter et qu’il sera temps de rendre demain.

626. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

Cela vient de ce qu’il a du génie ; mais l’esprit s’est rétréci par l’habitude du bon air et de la courtisanerie, où il s’est adonné plutôt qu’à la lecture de l’histoire. […] Voilà tous les mouvements de son amour, cela lui remplit tout le cœur, qui doit être étroit ou extrêmement occupé des mouvements que je viens de dire. […] On suit bien chez d’Argenson la maladie qui précéda cette venue de Rousseau, le persiflage par bel air ou l’affectation fausse de sensibilité de la part de ceux qui en manquaient le plus : « On ne voit, dit-il énergiquement, que de ces gens aujourd’hui dont le cœur est bête comme un cochon, car ce siècle est tourné à cette paralysie du cœur ; cependant ils entendent dire qu’il est beau d’être sensible à l’amitié, à la vertu, au malheur ; ils jouent la sensibilité presque comme s’ils la sentaient. » Le grand mérite de Rousseau fut de sentir avec vérité ce qu’il exprima avec force et quelquefois avec emphase : car par lui on passa brusquement de la presque paralysie du cœur à une sorte d’anévrisme soudain et de gonflement impétueux.

627. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

— Je n’ai pas bien distingué, il faisait nuit. » — Un autre : « Il faut qu’il ait mis plus de six heures pour venir de Versailles. » — D’autres racontaient froidement quelques circonstances. […] Ce même homme qui vient de nous dire que la Révolution a été purement accidentelle dans son explosion, reconnaît qu’une fois enfantée, elle ouvre une ère entièrement nouvelle : La Révolution deviendra une époque nationale, comme la captivité de Babylone chez les juifs, et l’an de l’Hégire chez les arabes et les Turcs ; et une infinité de familles dateront de ce temps une illustration méritée par des services éclatants, ou un attachement héroïque à la monarchie, qui les rapprocheront des anciennes maisons. […] Que conclure de ce que je viens de vous dire, sinon que rien n’est durable dans le monde, et que les pensées et l’estime des hommes sont comme les flots de la mer qui se succèdent et disparaissent.

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