Elle alloit avoir des suites fâcheuses, lorsqu’un ami commun arrive, & les appaise tous deux.
Henri III, dans la suite, les autorisa, les pratiqua.
N’est-il pas plaisant de supposer que ce soit un effet nécessaire et une suite naturelle de la royauté, de n’avoir d’égard ni pour les choses ni pour les personnages ?
Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine.
On espérait mieux que de coucher sur le champ de bataille, on attendait la suite de l’élan, on espérait de la belle vie infusée au livre, au théâtre, bouleversant les caducités de l’art.
S’il n’avait le ton dur qu’avec ceux à qui il peut adresser l’injure impunément, ce serait une lâcheté dont je le crois incapable ; s’il le gardait indistinctement avec tout le monde, il ne tarderait pas à en éprouver des suites fâcheuses.
J’interromprai ici par quelques lignes la suite de mon discours, pour expliquer en quel sens j’ai dit que les theatres avoient été fermez dans Rome, suivant toutes les apparences, quand cette ville fut saccagée par Totila.
Des professeurs d’énergie, à la cervelle un peu légère et au verbe captieux, certains nerveux, quelque peu dégénérés de Stendhal, différents disciples de Loyola, mieux doués pour exprimer les pensées d’autrui en des phrases faisandées, toutes pourries d’archaïsme, que pour exprimer des idées originales avec quelque esprit de suite, toute sorte d’aimables personnes ne nous ont guère épargné leurs méthodes surannées. […] Il l’a bien prouvé par la suite, dès ses premiers débuts dans la presse, menant l’ardente campagne d’art que l’on sait, qui devait mettre en valeur le nom d’Édouard Manet. […] Originellement, un être contient donc un groupe défini de penchants, de sentiments et de désirs, lentement élaborés dans la suite des dégénérations ancestrales, il les contient en puissance, mais l’éducation, l’atmosphère morale, le milieu physique où sa vie s’accomplit, modifieront ses facultés premières, lui fourniront des circonstances favorables ou nuisibles à l’éclosion de ses aspirations latentes. […] Balzac, lui-même, malgré tout son génie, n’est jamais parvenu à cette Beauté simple, à ce pathétique naturel, que l’auteur des Rougon-Macquart et des Trois Villes devait atteindre par la suite, a vécu, malgré lui, dans le Romantisme, il en a, par tous ses pores, respiré le poison. […] * * * Noces des races, fêtes du travail, hymne de la matière glorieuse, l’épopée des Rougon-Macquart restera, dans la suite des temps, comme un des plus splendides monuments qui aient été bâtis dans la langue française.
Toujours profond et noble, on ne le confondit point avec ce désordre grossier de l’imagination et des sens, qui usurpe son nom et prétend vainement à l’intérêt qu’il inspire ; toujours combattu, souvent sacrifié au devoir, Louis XIV n’en put regarder la peinture comme une flatterie adressée à ses fautes, ni le public garder des doutes dangereux sur les suites toujours funestes d’un amour illégitime. […] Il lui donna protection, pensions, appui, contre ses originaux ; il lui donna l’hospitalité dans son palais ; il le fit de sa suite et de sa cour ; enfin, il lui apprêta une société à la vue de laquelle Molière pouvait s’écrier : « Je n’ai plus que faire d’étudier Plante et Térence, et d’éplucher les fragments de Ménandre : je n’ai qu’à étudier le monde. » § V. […] C’est cette suite de guerres heureuses et glorieuses qui se terminaient par la paix de Nimègue, et qui plaçaient en moins de dix ans la France à la tête de l’Europe. […] Louis XIV entendit prêcher Bourdaloue dix carêmes de suite, et cet esprit si droit, si capable de s’approprier les lumières d’autrui, apprit, dans ces profondes analyses de tous les états du péché, non seulement à se mieux connaître, mais à mieux connaître les autres. […] Cet évêché fut, avec quelques charges de cour dans la suite, toute la fortune que Louis XIV fit à Bossuet.
J’ai écrit à Lecour de venir chez moi et je lui ai dit : « Je voudrais avoir des pectoraux comme dans les bas-reliefs et des biceps hors ligne. » Lecour m’a un peu tubé comme ça… « Ce n’est pas impossible », m’a-t-il dit… Tous les jours, je me suis mis à manger cinq livres de mouton saignant, à boire trois bouteilles de vin de Bordeaux, à travailler avec Lecour deux heures de suite… J’avais une petite maîtresse en train de mourir de la poitrine. […] Et le voilà à lancer des idées fortes, mais sans lien ni suite ; le voilà à faire des charges, mais comme pour lui, au fond de sa gorge, et qu’on n’entend pas ; le voilà à vous accabler d’un tas de questions, mais sans jamais écouter vos réponses ; — à la longue vous hébétant, vous courbaturant, vous assommant de lui1. […] Il proclame l’histoire une suite d’accidents, à l’encontre de Renan et de Berthelot, qui soutiennent qu’il y a des lois des faits… À propos de la confiscation des biens des d’Orléans, Renan s’avance à dire que les idées de propriété sont trop absolues en ce temps-ci, une théorie que j’avais déjà rencontrée chez Sainte-Beuve… 15 septembre Je prends, dans une rue du quartier Latin, la description de la boutique d’un des derniers écrivains publics. […] Et Renan, l’imaginative échauffée, et cherchant l’esquisse colorée d’un tout vivant, après de profondes fouilles dans son cerveau, et à la suite d’un long silence prometteur d’un accouchement de génie ; Renan, le plus sérieusement et le plus religieusement du monde, arrive à comparer, devant la table béante son Dieu à lui… deviner à quoi… à une huître et à son existence végétative… Oh ! […] Il nous parle longuement du moderne qu’il veut faire d’après nature, du caractère sinistre qu’il y trouve, de l’aspect presque macabre qu’il a rencontré chez une cocotte, du nom de Clara Blume, à un lever de jour à la suite d’une nuit de pelotage et de jeu : — un tableau qu’il veut peindre, et pour lequel il a fait quatre-vingts études d’après des filles.
Le zoologiste et l’orateur travaillent par leurs énumérations et leurs groupements à nous donner une sensation finale ; il s’installe du premier coup dans cette sensation pour nous en développer les suites. […] Otons-lui les pieds. » Or trouvez-moi Chose par les humains à sa fin mieux conduite Quel autre art de penser Aristote et sa suite Enseignent-ils, par votre foi ? […] Il dit que du labeur des champs Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants, Parcourant sans cesser ce long cercle de peines Qui, revenant sur soi, ramène dans nos plaines Ce que Cérès nous donne et vend aux animaux ; Que cette suite de travaux Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes, Force coups, peu de gré ; puis, quand il était vieux, On croyait l’honorer chaque fois que les hommes Achetaient de son sang l’indulgence des dieux.
Fior d’Aliza (suite) Chapitre VI (suite) CLXXXII À ces mots, la jeune Maremmaise poussa son amant à gauche, dans un sentier qui menait à la mer ; quant à elle, elle saisit le tromblon, la poire à poudre, le sac à balles et le chapeau pointu du brigand, et, se jetant à gauche, sous les arbustes moins hauts que sa tête, elle se mit à tirer, de temps en temps, un coup de son arme à feu en l’air, pour que la détonation et la fumée attirassent les sbires tous de son côté, et laissassent à son compagnon le temps de descendre par où on ne l’attendait pas, vers la mer ; elle laissait voir à dessein son chapeau calabrais par-dessus les feuilles, pour faire croire aux gendarmes que c’était le brigand qui s’enfuyait en tirant sur eux. […] monsieur, le sommeil n’était pas venu une heure de suite sur nos yeux depuis le jour du malheur ; nous n’avions la nuit d’autre bruit dans la cabane que le bruit confus de nos sanglots, mal étouffés sur nos bouches, et de temps en temps les cris de douleur involontaires du petit chien, couché sur le pied de mon lit, quand sa jambe coupée, qui n’était pas encore guérie, lui faisait trop mal, et qu’il implorait ma main pour le retourner sur sa paille.
Fior d’Aliza (suite) Chapitre VII (suite) CCXVI — Oui, j’ai pensé en moi-même : ne disons rien ; qu’il nous suffise de soupçonner qu’elle est là ; que son cousin n’y est probablement pas loin d’elle ; que le bon Dieu, en permettant ce rapprochement, a peut-être un dessein de bonté sur le pauvre prisonnier comme sur vous-mêmes, et attendons que le mystère s’explique avant d’y mêler nos indiscrètes curiosités et nos mains moins adroites que celles de l’amour innocent ! […] CCXXXII Mais quand ce message muet eut été ainsi échangé entre nous, je ne pus contenir toute ma joie en moi-même, je saisis toute joyeuse la zampogne suspendue au dossier de mon lit ; sans y chercher aucun air de suite, je lui fis rendre en désordre toutes les notes éparses et bondissantes qui répondaient, comme un écho ivre, à l’ivresse désordonnée de ma propre joie : cela ressemblait à ces hymnes éclatantes que l’orgue de San Stefano jette, parfois, les jours de grande fête, à travers l’encens du chœur, et qui sont comme le Te Deum de l’amour !
On voit, dans la suite de la vie de Michel-Ange, que ce tombeau, conçu, commencé, interrompu, repris, abandonné, presque achevé, jamais fini, fut l’œuvre capitale et favorite du grand artiste, le rêve, le réveil, l’espoir et le désespoir de sa vie, poëme de marbre dont les vicissitudes du sort déchiraient les pages à mesure qu’il les avait composées et qu’il s’efforçait de les réunir. […] Quarante statues de marbre dessinées et taillées par Michel-Ange devaient personnifier, à la suite du Moïse, l’Ancien et le Nouveau Testament évoqués autour du tombeau du dernier pontife. […] Bramante pâlit de terreur ; Raphaël, qui s’était glissé dans la chapelle, confondu dans la suite du pape, oublia tout ce qu’il avait appris jusqu’à ce jour et comprit que la force faisait partie de la beauté, dans l’art comme dans la nature.
Elle est plus malaisée à saisir si le tissu sonore se complique, et pourtant elle me paraît demeurer parfaitement juste, car les suites d’accords les plus inextricables ne sont jamais formées que par la réunion et l’interpénétration de groupes harmoniques relativement simples. […] Il faudrait, pour qu’en art l’anarchie pût régner sans dommage, il faudrait que le sentiment de la consistance parfaite des formes, de l’Eurythmie, de l’élément objectif de l’art, se fût à ce point fortifié chez tous, que tous, sans le savoir, y obéissent par leur seule nature ; que, par exemple, sans avoir appris la musique, un artiste pût écrire des suites d’accords aux conclusions euphoniques. […] Mais il y a plus ; dans la musique proprement dite si l’on considère telle mélodie qu’on voudra, on aperçoit ceci : elle indique son ton et sa modalité, elle désigne en général son harmonie complémentaire naturelle qui peut être ensuite altérée et compliquée, mais subsiste toujours quant à sa racine ; enfin, en laissant de côté les notes de passage et appogiatures, indépendamment de tout accompagnement ou contrepoint, la mélodie forme elle-même, par ses intervalles, un accord ou une suite d’accords, complets ou incomplets, et indique la racine des autres.
Suite de l’histoire des pertes. — La tragédie au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs de Corneille et de Racine. — Le Manlius de Lafosse […] Suite de l’histoire des pertes. — La tragédie au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs de Corneille et de Racine. […] L’invention au théâtre ne doit être qu’une conjecture approuvée par la conscience du genre humain ; le plan, que la suite invincible des pensées et des actions, et comme la trace encore fraîche que les personnages ont laissée de leurs pas.
Chronique : Chronique musicale J’entendais le deuxième acte d’un opéra nouveau, — le Cid : une rue sombre, une scène de duel, un chœur, des récits, un requiem ; et les lieux communs des émotions insignifiantes défilaient en une suite de formules rabâchées ; un duel de pantins, un chœur de momies, des récits de Capitan-Matamore, un requiem de contrebandiers déguisés, et, finalement, la grande scène dramatique où l’éternelle « tragédienne lyrique » réitère les éternels bras crispés, yeux hagards, sanglots étouffés qui de toute antiquité expriment le désespoir… Et, sur les visages des spectateurs, parmi les flots d’applaudisseurs loués, l’invincible ennui… Puis, le décor changea ; ce fut un horizon élargi de paysages espagnols, dans un chatoiement d’ors et de lumières ; des cortèges passaient, puis les danseuses apparurent ; des rondes se nouaient, nouant les multiples évolutions des gracieuses et fugitives filles, tandis que les guidaient des sons très cadencés d’orchestres vifs, voluptueux. […] Aussi fit il, une fois seulement mais en une suite longuement enchaînée, s’enfler l’insatiable désir, de la timide confession, de la plus tendre attirance, au travers de l’hésitant soupirer, de l’espérer et du craindre, du lamenter et du souhaiter, du jouir et du souffrir, jusque le plus puissant pressement, la plus violente lassitude, pour trouver l’irruption qui au cœur ouvrît la voie en la mer de l’infinie joie d’amour. […] Motif 72 (p. 95, 98, 138). — « Der Wald wie bald antwortet er dem Ruf der neu ihm Lebenschuf stimmte au das süsse Lenzeslied » et « das hehre Liebeslied. » Motif 73 (p. 95, 97). — Suite du 72. « Es toent der Wald von holder Stimmen gemenge » et « geschwillt von neuen Gefühle ».
Il brûle une maison, rend folle une servante, fait marcher pendant deux jours une femme paralysée depuis dix-sept ans, refait aveugle la sœur de cette femme, qui avait recouvré la vue à la suite d’une opération de la cataracte. […] Enfin sa maladie de perdre les jeunes femmes est tellement connue, que son neveu, quelque insistance qu’y mette sa tante, ne permet jamais à sa femme d’y coucher, et quand elle lui propose une promenade, il met de suite ses gants, pour être en tiers entre elles deux. […] C’est ce Polonais étrange qui, après s’être manqué d’un coup de pistolet dans la bouche, est devenu peintre de Sa Hautesse, dans le palais duquel il a passé une fois cinq cents jours de suite, sans en pouvoir sortir une minute, occupé de l’éternelle et colossale mise en peinture des batailles, hantant la cervelle du Sultan : pauvre peintre qu’on faisait, lorsqu’il était malade, traverser les cours à cheval, en lui tenant les genoux, de peur qu’il ne tombât, qu’on asseyait sur une chaise, et qui devait quelquefois travailler douze heures sans manger.
Ces procédés expéditifs contre les financiers et traitants, intermédiaires entre le roi et le peuple, n’étaient pas neufs, et ils furent souvent renouvelés depuis : Sully les appliqua en toute rigueur avec art et avec suite, et y tint la main tout le temps qu’il fut maître. […] La suite du discours de Henri IV concernant Sillery et Villeroi est belle et montre bien la supériorité politique de celui qui parle, qui contrôle l’un par l’autre, et qui met chacun à son juste emploi ; mais c’est assez de nous tenir à Sully.
Ce qui perce surtout dans cet Essai, et ce qui sera l’esprit même de la méthode de Gibbon, c’est de ne jamais sacrifier un ordre de faits à un autre, de ne pas accorder plus d’autorité qu’il ne faut à un accident saillant, de se tenir également éloigné de la compilation qui coud des textes à la suite, et du système absolu qui y tranche à son gré […] C’est bien le même homme qui, se jugeant plus tard à l’âge de cinquante-quatre ans, presque au terme de sa carrière, disait de lui encore : « Le sol primitif a été considérablement amélioré par la culture ; mais on peut se demander si quelques fleurs d’illusion, quelques agréables erreurs n’ont pas été déracinées avec ces mauvaises herbes qu’on nomme préjugés. » Culture, suite, ordre, méthode, une belle intelligence, froide, fine, toujours exercée et aiguisée, des affections modérées, constantes, d’ailleurs l’étincelle sacrée absente, jamais le coup de tonnerre : c’est sous ces traits que Gibbon s’offre à nous en tout temps et dès sa jeunesse.
— La conversation continue ainsi par une suite de contre-vérités les plus piquantes, et dont chacune portait coup à Paris. […] Parny enfin a écrit un peu sur le même ton une suite de lettres adressées tant à son frère qu’à Bertin même, durant une traversée à l’île Bourbon, leur patrie commune : mais, dans ces lettres, il est devenu plus sérieux par la nature même des spectacles et par la force des choses.
Semblables à des somnambules qui parlent et qui marchent en dormant, ces derniers ne connaissent point cette suite impétueuse et féconde de pensées, qui forment un si vif sentiment dans le cœur des hommes profonds. […] Mirabeau, qui écrit à l’emporte-pièce, lui trouve en quelques endroits le style lâche ; le mot n’est pas poli ; nous le traduirons mieux en disant : c’est une suite, un enchaînement de raisons déduites avec largeur et un peu de complaisance, dans une langue riche, un peu traînante en effet, mais d’une belle plénitude morale, d’une élévation continue, et qui rencontre quelquefois des mouvements d’éloquence.
Une idée domine les différentes publications dont j’ai à parler : cette idée, c’est que la copie fidèle de la nature, sa reproduction exacte, sincère, convaincue, faite avec suite et menée à fin avec une entière bonne foi, fût-elle accompagnée de fautes, d’incorrections et de gaucheries, même visibles, a son prix inestimable, son attrait, je ne sais quel charme auprès des esprits et des cœurs droits et simples. […] Les collections en grand, et faites par des curieux, gens de savoir et de goût, ne sont autre, chose que les éléments de la science même, les données positives qui permettent, là où il y avait lacune, de combler les vides, d’asseoir des conjectures, d’établir des suites et des lois.
Eudore Soulié a mis dans ses recherches méthode, suite, un plan ingénieux qui, à travers bien des détours et même de petites embûches, l’a conduit à bonne fin sur quelques points et peut le conduire à mieux encore. […] Cette restitution ingénieuse, qu’on admirerait si elle s’appliquait à une maison romaine du temps d’Auguste ou de Trajan ou à un intérieur de châtelaine du Moyen-Âge, ne mérite pas moins d’éloge et d’estime, se rapportant au xviie siècle, qui est déjà pour nous une antiquité ; c’est un parfait tableau d’intérieur, digne en son genre de Mazois ou de Viollet-le-Duc ; on me saura gré de le donner ici : « Les époux Poquelin occupaient dans la maison de la rue Saint-Honoré une boutique avec salle à la suite servant de cuisine et probablement de salle à manger, et au-dessus de cette salle une soupente ; entre le rez-de-chaussée et le premier étage se trouvait une sorte d’entre-sol dans lequel étaient la chambre à coucher et un cabinet ; le premier étage était transformé en magasin.
Deux et trois mis à la suite et à la file, c’est trop. […] Pascal le premier fit non pas même un livre, mais un pamphlet, une suite de lettres qui fut dès le premier jour un événement, et qui devint au bout de l’année un monument.
Les suites étaient faites, comme il le disait, pour étonner un bon Français et lui donner à réfléchir. […] Non, dirai-je à mon tour en pensant à Saint-Simon et à tous ceux qui ont dénigré Villars, non, dirai-je à la suite d’un bon guide41, ce n’était pas un soudard fanfaron, un pur miles gloriosus, que l’homme qui a gagné la bataille de Friedlingen, qui a défendu en 1705 la vallée de la Moselle contre Marlborough, si plein d’estime pour un tel adversaire ; qui a gagné la première bataille de Hochstett en 1703, et qui forma alors ce grand projet de marcher sur Vienne par le Danube, pendant que Vendôme, débouchant d’Italie à travers les Alpes du Tyrol, viendrait le rejoindre sur l’Inn, projet que Bonaparte et Carnot reprirent en 1796-97, que Napoléon reprit en 1805 et exécuta en 1809.
Pour cela il l’attaqua par son faible : il lui proposa qu’au moment de la mort du roi, les ducs, — tous ceux qui seraient présents à la Cour, — allassent ensemble, en corps, à la suite du duc d’Orléans et des princes du sang et en se distinguant du reste de la noblesse, saluer le nouveau roi. […] Dans la suite, le temps épura son caractère sans corriger tous les défauts de son esprit.
Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) Lundi 11 août 1865. […] « Écoutez, consultez votre Conseil, mais décidez. » Toute cette suite d’avis et de vues, proposés d’abord par le maréchal de Noailles au roi en plusieurs Mémoires ou lettres développées, est à la fois fort sensée et fort noble, donnée dans un assez beau langage, qui a de l’ampleur et sent son Louis XIV.
Dans une suite de chapitres particuliers, M. […] Il discute, contrôle, chemine pas à pas, oppose témoignage à témoignage ; il construit autour de l’œuvre dont il fait le siège une suite d’excellents et solides chapitres comme autant de forts avancés qui la brident et qui l’entament ; il ne cesse, dans tout ce travail, de faire acte de bon et judicieux esprit, qui ne se laisse éblouir à aucun instant et qui ne s’écarte jamais des méthodes sévères.
La tradition de la plage où le vieillard aveugle fut enseveli se perdit malheureusement dans la suite des temps et dans les vicissitudes de l’île. […] Il lui apprend le patriotisme par le récit des exploits de ses héros, qui quittent leur royaume paternel, qui s’arrachent des bras de leurs mères et de leurs épouses pour aller sacrifier leur sang dans des expéditions nationales, comme la guerre de Troie, pour illustrer leur commune patrie ; il lui apprend les calamités de ces guerres dans les assauts et les incendies de Troie ; il lui apprend l’amitié dans Achille et Patrocle, la sagesse dans Mentor, la fidélité conjugale dans Andromaque ; la piété pour la vieillesse dans le vieux Priam, à qui Achille rend en pleurant le corps de son fils Hector ; l’horreur pour l’outrage des morts dans ce cadavre d’Hector traîné sept fois autour des murs de sa patrie ; la piété dans Astyanax, son fils, emmené en esclavage dans le sein de sa mère par les Grecs ; la vengeance des dieux dans la mort précoce d’Achille ; les suites de l’infidélité dans Hélène ; le mépris pour la trahison du foyer domestique dans Ménélas ; la sainteté des lois, l’utilité des métiers, l’invention et la beauté des arts ; partout, enfin, l’interprétation des images de la nature, contenant toutes un sens moral, révélé dans chacun de ses phénomènes sur la terre, sur la mer, dans le ciel ; sorte d’alphabet entre Dieu et l’homme, si complet, et si bien épelé dans les vers d’Homère, que le monde moral, le monde matériel, réfléchis l’un dans l’autre comme le firmament dans l’eau, semblent n’être plus qu’une seule pensée et ne parler qu’une seule et même langue à l’intelligence de l’aveugle divin !
Fior d’Aliza (suite) Chapitre IX (suite) CCLI J’entrai dans le préau et je courus dans la loge d’Hyeronimo ; le père Hilario y était déjà, il était venu lui annoncer que tout espoir de grâce était perdu par l’absence du prince qui voulait chasser le faisan en Bohême, et que le jour de la mort était fixé à trois jours de là pour le condamné ; il recevait sa dernière confession et la promesse de lui apporter le sacrement du mariage et le sacrement de l’eucharistie avec celui de l’extrême-onction, la veille de sa mort.
On s’est souvent préoccupé chez nous de l’incohérence, de la préparation et de la suite des métaphores : et la question ne laisse pas d’être embarrassante. […] si je la retourne en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus !
Et la suite de la scène offre encore une assez fine notation des mouvements de l’âme. […] Des scènes décousues qui défilent devant nous comme une collection d’images sous les yeux d’un enfant, nulle préoccupation des caractères, des sentiments et de la vie intérieure, une stricte déclaration des pensées précisément nécessaires pour rendre les actes intelligibles dans leur suite, mais non pas dans leur production, un courant facile et plat de style où sont semés des îlots de rondels, motets et chansons, certains raffinements d’art, et point de poésie : voilà ces Miracles de Notre-Dame.
Le recueil, complété par deux publications postérieures, forme comme une revue de l’histoire de l’humanité, saisie en ses principales (ou soi-disant telles) époques ; c’est une suite de larges tableaux ou de drames pathétiques, où s’expriment les croyances morales du poète. […] Il a en effet apporté dans l’expression des idées une netteté, dans la suite des raisonnements un ordre, dans l’exposition des doctrines une précision qu’on ne retrouverait pas ailleurs.
Cette innovation misérable et antipoétique ne pouvait avoir aucune suite. […] Dans la science des nombres, on peut multiplier les deux termes d’un rapport sans que le rapport change ; on a ainsi deux rapports égaux et une proportion ; et si on répète la même opération plusieurs fois, on obtient une suite de rapports, tous identiques, quoique sous des formes différentes, c’est-à-dire une progression, qui peut s’étendre à l’infini.
Mohl, est en mesure d’en donner la suite et la fin. […] Le livre se compose d’une suite d’épisodes sans lien étroit.
Ici, dans deux chapitres intitulés « Sous les grands chênes » et « Prière du soir », on a une suite de scènes délicieuses, délicates, et qui n’ont leur pendant ni leur modèle dans aucune idylle antique ou moderne. […] J’oubliais la suite de mon analyse, et je la finis en deux mots.
Moins peintre que La Bruyère, Vauvenargues a un plus grand dessein, un dessein plus philosophique : il ne veut pas simplement observer les hommes de la société dans leurs variétés, en donner des portraits, des médaillons finis, en faire le sujet d’une suite de remarques profondes et vives ; il envisage l’homme même, et voudrait atteindre au point où bien des maximes qu’on a crues contradictoires se rejoignent et se concilient. […] L’auteur y a amassé et enchaîné une suite de définitions si concises et qui sont le résultat d’une si longue réflexion, qu’on ne sait comment extraire et analyser, comment entamer ce qui est déjà un extrait si substantiel et si dense.
C’est ainsi qu’il faudra un jour, et bientôt, que la France publie les Œuvres de Napoléon, œuvres aujourd’hui dispersées, ramassées sans méthode et sans suite, non falsifiées, mais en général presque aussi négligemment imprimées que l’avaient été jusqu’ici celles de Frédéric. […] J’ai tout dit sur ces détails en quelque sorte extérieurs, et j’en viens au grand homme qu’on est heureux de pouvoir enfin étudier de près et avec certitude dans la suite de ses actes et de ses écrits.
Ils allèrent d’abord tous deux au jardin du Luxembourg, comme les séditieux de Rome se retiraient sur le mont Aventin ou sur le mont Sacré, et là ils décidèrent de ne plus retourner au collège qui leur était inutile, et d’étudier ensemble librement : Nous exécutâmes notre résolution, dit Perrault, et pendant trois ou quatre années de suite, M. […] Il fallait se débarrasser de ses suites.
La reine d’Espagne, forcée de quitter Madrid dans l’été de 1706 aux approches de l’ennemi, avait dû se séparer du gros des dames de sa suite : trois cents étaient restées à Madrid sans se soucier de l’accompagner, bien que plusieurs, avec un peu de bonne volonté, l’eussent pu faire ; et elles étaient bientôt sorties du palais pour s’en aller, les unes dans leurs familles, les autres dans des couvents, enfin partout où elles avaient quelque inclination ou quelque intérêt. […] C’est à dater de son retour que nous trouvons la suite de ses lettres à Mme de Maintenon, dans lesquelles nous aimons à l’entendre et à l’étudier.
Il se voit, je ne sais à propos de quel petit méfait, à la suite duquel il avait été sermonné par son précepteur, puis fouetté, puis privé de dîner, il se voit se promenant dans le jardin, et buvant, avec une espèce de plaisir amer, l’eau salée qui de ses yeux, le long de ses joues, lui tombait dans les coins de la bouche. […] moi, si j’avais des culottes, il me semble que je serais de suite partout, que je saurais tout.
On établirait aussi que telles suites de vers libres ne sont que des alexandrins décomposés ; on donnerait comme exemples, sinon comme preuves : Car vois | les marbres d’or aux cannelures fines | Sont riches du soleil qui décline, | versant Avec sa joie la soif des vins | qu’elle mûrit ; | fragment qui dans l’original forme cinq vers de 2, 10, 9, 10, 4 syllabes ; Oui c’est l’orfroi, | ce sont les pourpres constellées | Des rêves orgueilleux comme des nefs | s’inclinent | Ma gloire, à moi, | c’est d’embrasser tes deux genoux | Ramenant vers leur cou | leur tunique défaite, | Protégeant de leurs mains leurs regards aveuglés | Baissent la tête | autour de nous, | silencieux | Tu ris ! […] Ce vers latin, ce vers des séquences, presque sans rime, a un nombre variable de syllabes, d’accents ; comme il diffère de l’idée que nous pouvons nous faire d’un vers latin, français, ou allemand213, il faut bien lui donner un nom nouveau et admettre qu’à la suite du vers mélodique et en même temps que le vers syllabique il y eut en latin un vers libre.
Les suites qu’elle a euës l’ont renduë célebre. […] Dans la suite Monsieur Gerick bourg-maître de Magdebourg, et Monsieur Boyle trouverent la machine pneumatique, et d’autres inventerent ces instrumens qui marquent les differens changemens que les variations du temps apportent au poids de l’air.
. — Les fleuves ne remontent pas vers leur source ; les événements accomplis ne rentrent pas dans le néant. » Il disait à la Sorbonne : « A mesure que la réflexion retire la causalité que l’ignorance avait répandue sur les objets, les volontés locales, exilées du monde matériel, sont successivement rassemblées et concentrées par la raison en une volonté unique, source commune de toutes les volontés contingentes, cause première et nécessaire que la pensée de l’homme affirme sans la connaître, et dont elle égale le pouvoir à l’étendue, à la magnificence, à l’harmonie des effets qu’elle produit sous nos yeux. » Il invente des expressions superbes, qu’on n’oublie plus, images puissantes qui condensent sous un jet de lumière de longues suites d’abstractions obscures. […] Donc la perception extérieure est une représentation du dedans, projetée et réalisée dans le dehors. — De la nature de la perception extérieure, de ses précédents, de ses suites, de ses vérités, de ses erreurs, jaillit cette phrase dix fois répétée et dix fois démontrée : la connaissance sensible est la conscience d’un simulacre intérieur, lequel paraît extérieur, sorte d’hallucination naturelle, ordinairement correspondante à un objet réel, opération qui mène par l’illusion à la vérité, qui trompe l’homme pour l’instruire, et, par les fantômes du dedans, lui révèle les substances du dehors13.
Enfin, à ce mouvement expansif, finit tôt ou tard par en succéder un troisième qui en est comme la suite et le complément ; non-seulement la sensibilité se porte vers l’objet, mais elle tend à le ramener à elle, à se l’assimiler, s’il est possible. […] III Les suites du mal sont plus graves que le mal même ; manquant de précision comme M. de Biran, M.
On sait que dans la suite il eut des revers, et se laissa écraser par cet ennemi actif, dont la vigilance sombre et terrible, étendue à la fois sur les deux mondes, enchaînait l’Amérique, gouvernait l’Espagne et désolait l’Europe. […] Peut-être l’effet de ce discours ne se serait-il pas borné à une émotion passagère, peut-être par la suite aurait-il pu prévenir de nouvelles divisions et de nouveaux crimes.
En obéissant à son goût naturel et réfléchi, M. de Latena cependant ne s’y est point laissé aller comme un simple amateur ; il n’a pas jeté au hasard et sans suite les remarques que lui suggérait l’étude de l’homme ou le spectacle de la société, et, sans enchaîner précisément toutes ses notes et ses aperçus dans une combinaison de chapitres se succédant avec méthode et transition, il a tenu à y établir un ordre général qui maintient la liaison des principales parties ; il a fait et voulu faire un ouvraget ; il a eu tout le respect du sujet qu’il traitait.
Mais pourtant, il y a bien autre chose que la poésie des recueils dans Lucrèce, il y a de l’intérêt dramatique, de la suite, de l’unité, et, comme dit Ballanche, la sainte religion de la matrone romaine et l’inviolabilité du foyer domestique : n’est-ce donc là rien, n’est-ce pas nouveau ?
Note Tels sont ces articles sur Chateaubriand qui m’ont valu, par la suite, tant d’injures, et au nom desquels on m’a contesté le droit d’étudier plus à froid et de juger Chateaubriand mort à un point de vue toujours admiratif, mais moralement plus vrai et plus réel.
Je voudrais qu’un jour on tirât de ce volume, qu’on dégageât cette suite d’élégies-romances dont la forme est si assortie à la manière de Mme Valmore, et dans lesquelles son sentiment soutenu se produit quelquefois jusqu’au bout avec un parfait bonheur, sans les tourments plus ordinaires à l’alexandrin : Croyance, la Femme aimée, Aveu d’une Femme, Ne fuis pas encore, la Double Image, Fleur d’Enfance.
La poésie, en se faisant simple auxiliaire à la suite des idées philosophiques, avait perdu ses qualités éminentes les plus énergiques et les plus châtiées ; Voltaire, son dernier représentant illustre, avait été son plus grand corrupteur L’entreprise de Chénier fut une œuvre d’étude et de long silence, pleine de secrets labeurs au sein d’une vie de plaisirs, et animée d’un profond amour de cette France, qu’il voulait doter de palmes plus rares.
Nous attendons avec intérêt la suite de ces publications auxquelles nous désirons, non pas plus de goût ni de soin, mais des considérations parfois plus étendues et des points de vue éclairés par une littérature plus générale.
Une idée utile et toute pratique, une chaleureuse et patriotique étincelle, c’est ce que nous nous sommes plu à relever dans un discours, spirituel assurément, mais qui n’aurait pas été remarqué à ce degré s’il n’avait été l’expression de convictions senties, et s’il n’était venu à la suite et en compagnie d’actions nées du cœur.