Georges Rency Charles Bernard, un des nôtres, dont la Belle Douleur m’a charmé, nous donna jadis Et chanta la feuillée, poème exquis, suite de sensations merveilleuses et délicates, qui vivaient pour elles-mêmes, et que n’unissait le lien d’aucune idée.
. — Hérode, poème lyrique pour musique de William Chaumet (1886). — Paroles sans musique, avec une lettre d’Auguste Vitu (1889). — Le Trèfle à quatre feuilles (1890). — Mon ami chose (1893). — Le Portrait de Manon (1894). — Nurka (1896).
Si l’on admet qu’un sonnet sans défaut vaut seul un long poème, le livre de M.
Stuart Merrill Je voudrais citer des poèmes entiers où M.
Son volume est un jardin radieux tout fleuri de jolis vers et de beaux poèmes.
Tory, André [Bibliographie] Toi, poème (1894).
Un poème de l’ordre didactique le plus élevé, L’Astronomie, occupa ses derniers loisirs104 : il l’entreprit sur le conseil même de l’illustre Laplace, et s’appliqua à confier au rythme ami de la mémoire les principales vérités de la mécanique céleste, et même l’histoire de la science et des divers systèmes en vogue avant que l’explication newtonienne eût fixé le centre du monde. Quelques fragments, lus en séance publique, de ce poème exact, dont l’écueil à la longue est dans la monotonie, mais dont la versification ferme et serrée rappelle souvent les bonnes parties ordinaires de Lucrèce, inspirèrent assez d’estime à l’Académie des sciences pour qu’elle s’associât l’auteur comme membre libre en remplacement du comte Andréossi (27 octobre 1828). […] [NdA] Le poème ne fut publié qu’après sa mort, en 1830, et par les soins de M. de Pongerville, que l’estime et la confiance de M.
Quelques sonnets, un fragment de poème sacré et des stances en font témoignage. […] Lui-même nous a dévoilé tous les ingénieux secrets de sa manière dans son poème de l’Invention, et dans la seconde de ses épîtres, qui est, à la bien prendre, une admirable satire. […] Il nous semble, en un mot, et pour revenir à l’objet de cet article, que la touche de Regnier, par exemple, ne serait point, en beaucoup de cas, inutile pour accompagner, encadrer et faire saillir certaines analyses de cœurs ou certains poèmes de sentiment, à la manière d’André Chénier.
Nous avons tous rêvé d’admirables poèmes qui ne seront jamais parce qu’ils sont restés en nous. […] On conçoit un poème que le poète se réciterait du matin jusqu’au soir et qu’il tairait aux autres hommes. […] Le poème, le roman, l’essai repose imprimé dans le livre ; il est et ne sera pas davantage le jour où il aura dix, vingt mille, cent mille lecteurs. […] Ni un poème n’est nécessairement populaire, ni un roman, ni un essai. […] Elle y présenta des poèmes, comme la Gardienne d’Henri de Régnier, plus tard Un Jour de Francis Jammes, aussi peu faits pour le théâtre que poème peut l’être.
John-Antoine Nau, qui, sous ce titre banal, Au seuil de l’espoir, nous apporte un poème serré, massif et concis, infiniment plus près de la forme possible du roman en vers que celui de M.
Bersier Il y a, dans son Poème de la mort, au milieu de beaucoup d’enflure et de déclamation, quelques tableaux sincères et frappants, les uns par l’énergie, les autres par le genre.
Par eux, un poème fut « l’ode multiforme » que rêva Banville. […] Fernand Pradel un poème, la Nuit, qui est très beau ; M. […] Il stimule, il met en valeur les personnages de sa revue ou de son poème divinateur. […] Henri Van de Putte : Poèmes confiants. […] André Lebey : les Poèmes de l’Amour et de la Mort.
Je ne conçois pas un poème dramatique dont Toussaint est le héros sans l’incendie du Cap. […] Cependant il n’y a pas une strophe qui soit tirée littéralement du poème hébraïque. […] Hugo ne craint pas d’appeler du nom de poème dramatique. […] Mais ce qu’ils condamnent comme drame, ils l’approuvent, ils l’admirent, ils le vantent comme poème. […] Ces quatre poèmes, injustement appelés drames, ne sont que des odes dialoguées.
Ce mot reste en tête des poèmes le dernier vestige de la poésie des anciens jours. […] On ne serait pas plus fondé à voir dans le poème une arrière-pensée sociale. […] La scène de ce poème devait être à Paris, la ville appelée à devenir le centre de l’évolution sociale. […] C’est donc une erreur de croire que les poèmes se forment comme un rêve pendant le sommeil du poète. […] Peut-il y avoir de vrais poèmes en prose ?
Rodolphe Darzens Il débuta par une plaquette, l’Éternelle chanson (1884), qui contient des triolets d’une jeune et saine gaîté ; puis parurent les Horizontales (1884), recueil de parodies humoristiques ; enfin Pentecôte (1885), poème rustique plein de saveur.
Henri Degron Qu’ajouter, sinon dire de relire ses poèmes empreints du charme triste qui semble prédestiné à ceux qui vont partir, et ces pages d’une beauté sûre d’un écrivain déjà maître de sa langue, qui sont Un portrait du duc d’Albe, et les Trianons d’automne.
. — Intermèdes et poèmes ; Hommes du jour (1859)
Valabrègue, Antony (1844-1900) [Bibliographie] Les Petits Poèmes parisiens (1880). — Claude Gillot (1883). — La Chanson de l’Hiver (1890).
Platon, en Grèce ; Thomas Morus, en Angleterre ; Vico, en Italie ; Fénelon même, en France, dans son poème politique du Télémaque ; J. […] Et ainsi de tous les autres…, etc. » « Et si jamais, ajoute-t-il, un homme habile dans l’art d’exercer divers rôles venait dans notre République et voulait nous réciter ses poèmes, nous lui rendrions honneur comme à un être divin, privilégié, enchanteur ; mais nous lui dirions qu’il n’y a pas d’homme comme lui dans notre République, et, après avoir répandu des parfums sur sa tête et l’avoir couronné de fleurs, nous le proscririons de l’État. » Si cette division des facultés et des professions ne vient pas de l’Inde, par une servile imitation des castes, elle prélude à cette division moderne du travail, mutilation tout industrielle des facultés de l’homme, qui fait d’excellents ouvriers machines, et de détestables hommes pensants. […] Cette partie de la République semble avoir été la première esquisse du poème de Dante, empruntée originairement de Platon. […] Nous défions les utopistes d’inventer un plus beau et plus doux poème que celui-là ! […] Il bouleverse à l’instant ce divin poème de la maternité ; il défend à la mère de connaître son enfant, à l’enfant de se suspendre à la mamelle de sa mère ; il condamne celle-ci à subir les souffrances de la gestation et de l’enfantement, à faire tarir dans son sein le lait providentiel qui demande à couler ou qui reflue avec fièvre et danger de mort au cœur de la mère.
Gounod, avec une école d’exécutants aussi parfaitement modelés que possible au caractère des ouvrages à la mode, et plus généralement, dans un monde artistique encore possède de romantisme (oublieux de la tradition du réalisme racinien, curieux uniquement des contrastes à la Hugo et à la Berlioz), c’est une œuvre sérieuse que d’introduire Parsifal, Tristan, ces retours au poème psychologique et réaliste, que de constituer des musiciens pour les interpréter, un public pour les comprendre. […] MM. d’Indy et Chabrier ; et d’autres avec eux, par les théories et les œuvres Wagnériennes ont appris à répudier la loi du poème à forme fixe ; leur esprit s’est habitué à un développement libre des émotions ; et, en même temps qu’ils s’inspiraient de la forme dramatique Wagnérienne, ils s’inspiraient (justement), de la langue Wagnérienne. […] Il a dressé des poèmes passionnels incomparables, par le jeu symphoniques des tons et des formes. […] Puis il osa peindre de jolis poèmes sans nul sujet décrit, des jeux de nuances, délicates et larges. […] Un des plus importants est Frédéric Corder qui a traduit tous les poèmes du Maître en anglais et qui a écrit des analyses très lucides et très soignées de presque tous ses drames14.
Busquet, Alfred (1819-1883) [Bibliographie] Le Poème des heures (1854). — La Nuit de Noël (1861). — Représailles (1872). — Poésies posthumes (1884). — Le Triomphe de l’amour, drame en vers (1885).
Couronnée, il y a quelques années, par l’Académie, pour son poème la Sœur de charité, elle a recueilli, à la suite, ses pièces diverses, le tout sous le titre général de Caritas (1863) qui se justifie.
C’est un barde d’Armor, un trouvère de notre chère Bretagne, un nostalgique des landes… Ses poèmes, qu’il éparpilla, au hasard des revues, un joli trésor… Durocher est poète ; non pas seulement ciseleur de rimes, sertisseur de verbes, gonfleur de bulles irisées, mais très subtil orfèvre, sachant tailler de superbes châsses qu’il orne ensuite des plus précieuses pierreries, pour coucher, dans ces reliquaires, les reines pâles, les jolies reines de pensée et de poésie, vivantes toujours et palpitantes, figées pour ainsi dire dans l’immortalité des vers impérissables.
Et je détache, avec plaisir, des Poèmes de légende et d’amour, ces quelques vers : Et notre barque, aux flots menteurs de l’Avenir, Sous le ciel fastueux connue un dais de parade, Flottera, s’attardant et lente, vers la rade Où s’égrènent les chansons grêles des cigales, Où l’ombre des palmiers frêles, sur l’eau tranquille, Tisse au soir glorieux un manteau de silence Comme un rêve d’amour épandu sur les lies, Plein d’un chant nostalgique et doux de fiancées Dont les ailes du soir ont pris la douceur blanche.
Ginisty, Paul (1855-1932) [Bibliographie] Idylles parisiennes, poèmes (1878). — Manuel du parfait réserviste (1882). — La Fange (1882). — Les Rastaquouères (1883). — Paris à la loupe (1883). — La Seconde Nuit (1884). — Les Belles et les Bêtes (1884). — L’Amour à trois (1884). — Quand l’amour va, tout va, nouvelles (1885). — Le Dieu bibelot, articles (1888). — De Paris à Paris (1888). — L’Année littéraire (depuis 1885). — Crime et châtiment, drame, en collaboration avec Hugues Le Roux (1888). — De Paris au cap Nord (1892).
Toutefois, en quelques poèmes écrits sous la dictée du Souvenir, cette sensualité se tempère d’un sentiment exquis : ainsi dans ces Yeux de velours dont la tristesse mystérieuse enveloppe et fascine comme l’Antonia d’Hoffmann ou la Ligeia d’Edgar Poe.
Daniel Lantrac a écrit de vrais poèmes en prose, en un style qui a juste assez d’imperfection pour faire bien augurer de l’écrivain, et une richesse d’images qui, peu à peu, appartiendra mieux à l’auteur.
Rouger, Henri (1865-1912) [Bibliographie] Chants et poèmes (1895).
Dubus ait imité les Fleurs du mal ou les Fêtes galantes, mais il a repris quelques-uns de leurs motifs caractéristiques, et il en illustre ses poèmes madrigalesques.
Il se félicite aussi d’une initiative récente pour mieux faire connaître Browning en France : le Cahier Vert offre une excellente traduction de poèmes de Paul Alfassa et Gilbert de Voisins ainsi qu’un commentaire nourri de Mary Duclaux, même si Du Bos ne suit pas toujours cette dernière dans ses analyses. […] Le poème s’interrompt sur ce pathétique hémistiche : « Alors qu’est-ce que la vie ? […] Une qualité de cette espèce trouve dans le poème en prose son débouché le plus naturel, et elle est certainement au nombre de celles qui parvinrent à l’imposer comme genre littéraire distinct. En fonction d’un point de départ aussi quelconque que l’on voudra, recomposer en toute liberté, susciter une vision, ou plus exactement transmettre une émotion de l’ensemble de l’univers, — c’est presque la définition du poème en prose, en tout cas l’une des tâches pour lesquelles il se montre l’instrument le mieux adapté. […] Dans le poème en prose — poursuite par excellence des analogies — l’arbitraire même sert l’écrivain : il suffit alors que dans ce jeu de balles un tact naturel règle la succession bigarrée des images : tour à tour surgissent les damiers d’un fantastique manteau d’arlequin.
Alors, faute d’un Homère pour les composer, comment les poèmes homériques sont-ils venus au jour ? […] Nos opinions ne sont-elles pas nos poèmes les plus naïfs et, sur un ton qui n’est pas humble, nos aveux ? […] Vous lisez l’un de ses poèmes ; vous n’y comprenez pas grand-chose : et vous avez le sentiment de lire une traduction d’un poème étranger. […] Dans l’un de ses poèmes d’autrefois, quelqu’un lui demande : « Comment allez-vous, monsieur Jammes ? […] Il leur donne ce nom de poèmes.
sera-ce un poème ?) […] Werther est le livre et le poème de sa saison. […] Goethe revient en un autre endroit sur cette promesse mystérieuse qu’il n’a pas exécutée, d’inventer je ne sais quoi, je ne sais quel nouveau roman ou poème, qui, par un coup de son art, placerait les deux époux au-dessus de toutes les allusions et de tous les soupçons : « J’en ai la puissance, dit-il avec l’orgueil de celui qui est dans le secret des dieux et qui tient le sceptre de l’apothéose, mais ce n’est pas encore le temps. » — S’il ne réussit point tout à fait à entraîner avec lui Kestner dans cette marche en triomphe vers l’idéal, celui-ci, du moins, n’était pas indigne de sentir ce qu’il y avait d’élevé dans de telles paroles, et il répondait à ceux qui le questionnaient sur cet étrange et assez dangereux ami : « Vous ne vous imaginez pas comment il est. […] Et n’est-ce pas Goethe qui lui écrivait un jour sur la première page d’un poème de Goldsmith dont il lui faisait cadeau : « N’oublie pas celui qui de tout son cœur t’a aimé et a aimé avec toi » ?
L’Itinéraire appartient aux Martyrs : ce sont les notes du voyage entrepris par Chateaubriand pour se suggérer la vision précise des lieux où se passait l’action de son poème. […] Il multiplie les comparaisons livresques, tirées le plus souvent des poèmes homériques : tel Achille, etc. […] Tous les personnages secondaires de ses deux poèmes sont sommaires et conventionnels, étoffés à force de rhétorique, tout juste aussi vivants que des héros de Luce de Lancival ou de Legouvé le père. […] France, Lucile de Ch., ses contes, ses poèmes et ses lettres, 1894.
tout a sombré, et nous qui connaissons l’unique, l’incomparable langage du poème wagnérien, nous n’entendons plus qu’un vague flux de mots quelconques, déshonorés, depuis La Harpe, Campistron et Scribe, par tous les fabriquants d’opérette14. […] Wilder du succès obtenu par sa traduction, — ce n’est pas une petite affaire que de mouler le vers français sur les rythmes de cette musique — et constater une fois de plus que de tels travaux ont heureusement diffusé la connaissance des poèmes wagnériens. […] Ces traductions, par suite, ont obtenu beaucoup de succès auprès du public, qui ne fait plus désormais de différence entre le poème des Maîtres Chanteurs et celui du Trouvère ! […] A un ami français [Frédéric Villot] en guise de préface à une traduction en prose de mes poèmes d’opéra publiée en 1861, et qui résume toute sa pensée sur le lien entre les arts.
Aujourd’hui que l’auteur est mort, j’ajoute que ce charmant petit poème était d’André Gill, le grand caricaturiste, qui a laissé d’exquises poésies manuscrites.
Quand M. de Chateaubriand, bien autrement artiste que madame de Staël, voulait s’enfermer dans l’art pur, il composait son poème des Martyrs, qui ressemble si peu au monde dans lequel il vivait, qui se détache si complètement des affections et des sympathies contemporaines ; véritable épopée alexandrine, brillante, érudite, désintéressée ; hymne auguste né du loisir, de l’imagination, de l’étude, et consacrant un passé accompli ; groupe harmonieux en marbre de Carrare restitué par le plus savant ciseau moderne sur un monument des jours anciens. […] Puis, plus tard, quand ils sentirent que cet esprit de révolution était la vie même et l’avenir de l’humanité, ils se réconcilièrent avec lui, et ils espérèrent, ainsi que beaucoup de gens honnêtes à cette époque, que la dynastie restaurée ferait sa paix avec le jeune siècle ; qu’on touchait à une période de progrès paisible ; et que la Monarchie selon la Charte ne serait pas un poème de plus par l’illustre auteur des Martyrs.
On va jusqu’à trouver la Chanson de Roland « plus réaliste qu’Homère »… « C’est, dit-on, de la réalité toute crue », La Chanson de Roland est, certes, un beau poème, pour l’élan, le souffle, l’accent héroïque, le ton de vérité émouvante et de grandeur continue. […] Au surplus, si l’on veut connaître tout mon sentiment sur la Chanson de Roland, le voici tout net, pour clore la discussion : La Chanson de Roland est un poème sans vraisemblance, puéril, expéditif, mais remarquable comme progression et rapidité dramatiques.
— et telle l’idée de Victor Hugo, quand il a fait, dans son poème du Pape, son tintamarre de mots et de faux hoquets contre la Papauté, et qu’il y pleure sur elle et sur l’humanité avec la sensibilité d’un crocodile… Or, c’est cette idée-là dont M. de L’Épinois fait implicitement l’histoire. […] il a fallu l’accident d’un des derniers poèmes de Hugo, pour que j’allasse chercher dans son désert cet érudit musclé, qui est venu lui montrer, à lui, le grand verbeux, comment on brasse l’Histoire quand on se soucie peu de faire mousser la Renommée, cette vile écume !
Mais le bonheur de rencontrer un manuscrit, oublié et authentique, d’un grand homme, ne recommence pas tous les jours… Quand Chateaubriand nous donna ses quatre grandes pages sur Milton, il l’avait traduit où il allait le traduire, mais après Chateaubriand, le vieux lion littéraire qui essaya d’imprimer ses ongles sacrés sur le poème intraduisible de Milton, y aurait-il quelqu’un d’assez hardi pour vouloir casser les siens sur ce marbre ? […] Quand il arrivera à l’examen du Paradis perdu, il ne mettra pas, bon gré mal gré et de force, et en faussant tout autour de soi pour l’expliquer, toute l’Angleterre politique et sociale du temps de Milton dans ce poème, qui n’eut d’autre source que la Bible, entrée dans la tête d’un grand poète.
[Bibliographie] Corbeille ancienne, poème avec racontars préalables d’Adolphe Retté (1895).
Henry Bérenger En dehors et au-dessus des modes esthétiques actuelles, son imagination métaphysique, qui l’apparente à Shelley, lui suggéra des poèmes lyriques d’une noble et ferme tenue.
Maints passages de l’École de l’idéal et la plupart des poèmes des Horizons m’avaient déjà incité à dire, ici et ailleurs, que la langue et le talent de M.
— Des poèmes ! […] Racontez-moi en peu de mots le poème de Montanelli. […] Est-ce là le dénouement de son poème ? […] Alors que le poète nous est connu, le poème nous est expliqué. […] Aucun de ces poèmes n’a réalisé suffisamment son but.
Les poèmes de chevalerie tombent peu à peu dans le mépris ; bientôt on les mettra en prose, on mettra les chevaliers à pied. […] André Chénier, moins sévère, a dit : « Quoique le fond des choses soit détestable dans ce poème, il ne faut point le mépriser : la versification en est étonnante. […] « Strophe très belle, bien du ton de la lyre, s’écrie André Chénier, et qui termine parfaitement ce poème. […] Ce plan lui eût fourni un poème grand, noble, varié, plein d’âme et d’intérêt, et plus flatteur pour une jeune princesse, surtout s’il eût su lui parler de sa beauté moins longuement et d’une manière plus simple, plus vraie, plus naïve qu’il ne l’a fait. […] Sainte-Beuve a écrit ces mots : « Erreur et aberration de Turquety », sur une plate rapsodie de ce poëte, les Représentants en déroute, ou le deux décembre, poème en cinq chants (1852).
Cette idée de lui faire porter votre poème par son enfant adorée est d’une délicatesse exquise ; il ne peut manquer d’être fort touché.
. — Charles VII à Jumièges ; Édith, poèmes (1826). — Recueil d’élégies (1829). — Fables et méditations (1887). — Les Deux Âges du poète (1844). — Dernier amour (1852).
Il faut aussi qu’il se défie des poèmes traditionnels à forme fixe, dont l’on ne peut user qu’avec une souplesse de doigté, une virtuosité vaine que je suis heureux pour ma part de lui pouvoir dénier, car les poètes, aujourd’hui, ont mieux à faire que s’attarder à pareilles bagatelles.
Alphonse Germain Ses dons merveilleux d’artiste, il ne lui suffit point de les concrétiser en harmonies, il veut les faire servir à la gloire du Créateur des Harmonies, il médite des poèmes qui soient des doxologies.
. — Le Rêve de vivre, poèmes (1900).
Il a une idée, il conçoit un poème : le voilà parti pour l’accomplir et l’exécuter. […] Le poème paraît, les articles paraissent aussi. […] Il a une nouvelle idée, il va exécuter un autre poème, après quoi il nous reviendra de nouveau, aussi fidèlement. Turbidus est un poète dévoué… à son idée, à son poème. […] On l’a dit très spirituellement, s’il osait il écrirait poème épique en tête d’un sonnet.
Tel de ces courts poème la Dernière Écuelle, par exemple, — a des grâces évocatrices… Ailleurs, ce sont des mythes d’une étrangeté saisissante, comme la Légende du rouet, ou d’une ingénieuse fantaisie, comme le Petit Grégoire ou la Ballade de la vilaine.
On retrouvera sans doute quelque chose de ce charme dans les pages de prose si délicate et dans les exquis poèmes qu’il a laissés.
Il naquit à Montevideo, en avril 1846, et mourut âgé de 28 ans, ayant publié les Chants de Maldoror et des Poésies, Les Chants de Maldoror sont un long poème en prose, dont les six premiers chants seuls furent écrits.
Legrand, Marc (1865-1908) [Bibliographie] L’Âme antique, poèmes, avec une préface d’Emmanuel des Essarts et une lettre d’Émile Gebhart (1896).