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1340. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209

Dans sa correspondance de cette époque, il est un passage entre autres qui m’a frappé par le caractère de philosophie et d’élévation qui y est empreint. […] Aujourd’hui qu’on veut savoir de chaque époque toute chose mieux que les contemporains, on essaie de contredire la tradition sur ce point ; on objecte que Voiture a lui-même parlé de son père dans une lettre, et n’a pas craint de comparer sa naissance, pour la roture, à celle d’Horace ; qu’il a logé chez son père dans un passage de la cour à Amiens… Je répondrai que la lettre dans laquelle Voiture parle de son père est un billet à Costar, et que tout ce qui est censé adressé par Voiture à celui-ci est suspect d’arrangement.

1341. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206

À cette époque, il était amoureux fou de Mme de Buffon, la menant tous les jours promener en cabriolet, et le soir à tous les spectacles ; il ne pouvait donc s’occuper de complots ni de conspirations. […] À cette époque, le duc de Biron n’avait ni maison ni domicile à Paris ; il avait été dénoncé à l’armée par un des généraux révolutionnaires nommé Rossignol… Le duc, qu’on nommait alors le général Biron, était venu se disculper auprès du ministre de la guerre, et il logeait, pour le peu de temps qu’il devait rester à Paris dans cet hôtel garniu.

1342. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

J’ai même entendu dire, à cette époque, que quelques démarches avaient été faites pour la rappeler. » Mais de ce que Mme de Staël n’est pas restée à Paris dans les Cent-Jours, s’ensuit-il, comme prétend l’établir dans une longue et assez âpre discussion l’auteur de Coppet et Weimar, que M.  […] De ce qu’il a jeté comme un rayon d’espérance et de consolation à travers une époque morne et sombre, ce n’est pas une raison pour faire de lui un esprit entraîné et dupe de ses propres illusions, comme le voudraient bien d’autres historiens de rencontre, qui, pareils à l’orateur Drancès dans Virgile, se plaisent à exagérer les torts de Turnus et à retourner le fer dans les blessures de la patrie.

1343. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Cousin, qui traite avec tant de dédain les Relations d’Elie Benoît pour des époques antérieures, et qui, du haut de son esprit, a déclaré cet utile et modeste historien « une très-médiocre intelligence », serait obligé ici de convenir qu’il doit y avoir quelque chose de très-vrai dans ce fonds d’horreurs où un intéressé seul pouvait nous faire pénétrer77 : c’est chose si désagréable en effet que d’avoir à s’appesantir sur des atrocités ; cela même semble contraire au bon ton et au respect qu’on a pour soi et pour ses lecteurs. […] Les historiens de notre époque, qui voudront être complets et définitifs sur cette branche religieuse du règne de Louis XIV, auront ici souvent à consulter Foucault pour montrer par plusieurs faits qu’il constate, à quelles absurdités et à quelles, impossibilités, l’on est conduit, quand on veut tenir un royaume comme le curé d’une paroisse tient un catéchisme de persévérance.

1344. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »

Rousseau, revenant plus tard sur cette époque de sa vie et ressassant ses souvenirs, croyait voir à travers ces légèretés de Deleyre les trames et les noirceurs de Diderot. […] et dans quelles époques !

1345. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Chaque époque désire et appelle la forme d’écrivain philosophe qui lui convient. […] Renan, avec ses réserves qui font partie de sa force, me paraît être le champion philosophique le mieux approprié à cette seconde moitié du XIXe siècle, de cette époque dont le caractère est de ne point s’irriter ni se railler des grands résultats historiques, mais de les accepter et de les prendre à son compte, sauf explication.

1346. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Il est bien, en effet, un poète de transition et de l’époque intermédiaire, en ce sens qu’il unit en lui plus d’un ton de l’ancienne école et déjà de la nouvelle : tantôt, dans ses épîtres familières, il rappelle le bon Ducis, également touchant et familier ; tantôt, dans ses petites odes gracieuses, il semble se rattacher et donner la main à Fontanes finissant ; tantôt, dans ses stances méditatives ou ses effusions patriotiques, on dirait qu’il ne fait que côtoyer et doubler Lamartine qui prélude, ou Casimir Delavigne qui commence : tous ces accents divers, ces notes de plus d’un genre se rencontrent tour à tour et naturellement, sans disparate, dans les vers de M.  […] Lebrun, composés à cette époque, que d’avoir éclaté à temps et de n’avoir pas trop gardé la chambre.

1347. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

Il n’est pas donné à tout le monde d’arriver à une époque vierge, au sortir d’une barbarie relative, où l’on puisse être simple, grand et naïf. […] Je le vois encore tel qu’il était à cette date et à cette époque fortunée, dans toute la force et la superbe de la seconde jeunesse, dans toute l’ampleur et l’opulence de la virilité ; aspirant la vie à pleins poumons, à pleine poitrine ; ayant sa mise à lui, et, sur cette large poitrine dilatée, étalant pour gilet je ne sais quelle étoffe couleur de pourpre, une cuirasse pittoresque, de même que Balzac avait eu dans un temps sa canne à la pomme merveilleuse.

1348. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Eugène Véron ; lui, il a placé hardiment son idéal au berceau même de la Grèce, à l’époque printanière de cet épanouissement mythologique que les philosophes, avant et après Socrate, ont raillé, méconnu, blasphémé ou interprété à contre-sens, et qu’il prétend, au contraire, ressaisir plus intelligemment et pouvoir réhabiliter dans une large mesure. […] J’en ai dit assez pour montrer que, sur ces questions de l’Antiquité comparée et mise en face de l’esprit moderne, s’il ne se livre pas de combats réguliers comme à d’autres époques, il y a toujours deux camps.

1349. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Il en est du champ de l’humanité comme de celui de Sempach : « L’œuvre qu’un seul commence, un grand peuple l’achève. » Chacun des successeurs de Colomb a pu dire : « J’ai fait le même voyage. » C’est ce qui arriva à Rotrou après Corneille. » Pour apprécier ici la vérité et la beauté de l’image, il faut savoir son histoire suisse de l’époque héroïque et se rappeler ce qu’était et ce que fit ce Winkelried, lequel, à la journée de Sempach, s’avançant le premier contre le bataillon hérissé de fer des Autrichiens qu’on ne pouvait entamer, étendit les bras pour ramasser le plus de piques ennemies qu’il put contre sa poitrine, et qui, tombant transpercé, ménagea ainsi dans la redoutable phalange une trouée par où les Suisses vainqueurs pénétrèrent. […] Car ce n’est pas seulement le mauvais goût (défaut si fréquent dans les œuvres où il y a le plus de génie, quand ces œuvres appartiennent à des époques encore incultes), ce n’est pas, dis-je, le mauvais goût seulement qui nous choque ici, c’est la pauvreté dans l’invention, la maigreur et la sécheresse dans le développement des caractères, la froideur dans les passions, la lenteur et la gaucherie de l’action, et enfin l’absence presque totale d’intérêt.

1350. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Veuillot a dit en parlant de M. de Girardin à ce moment où il était si seul et à la tête de la résistance : « Ce fut sa belle époque, non-seulement honorable, mais glorieuse, et qu’il ne retrouvera pas. […] Je laisse les époques intermédiaires et misérables (fin de 1848, 1849, 1850, 1851) où les questions, se déplaçant chaque jour au souffle des partis, n’offraient aucune prise bien déterminée, et où la polémique, variant à chaque pas, s’engageait dans des sables mouvants ou sur un terrain miné et contre-miné en tous sens par l’intrigue : le dégoût prend, rien qu’à y repasser en idée.

1351. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

Jean-Bon fut comme la plupart des hommes de cette époque : son esprit qui était ferme et net, et non supérieur, s’excitant et s’enflammant au foyer du cœur et au souffle de la passion, marcha avec les événements sans les devancer de beaucoup, et il est de ceux qui auraient pu dire en toute vérité avec le moraliste : « Les occasions nous font connaître aux autres, et encore plus à nous-mêmes. » Le 30 avril 1789, à l’occasion de l’Édit de Louis XVI en faveur des Protestants et en vertu duquel il leur était permis de s’avouer tels désormais sans péril et sans crainte, de pratiquer leur culte, de contracter mariage selon les lois et de jouir des avantages et des droits de citoyens, Jean-Bon prononçait à titre et en qualité de pasteur, « devant quelques vrais serviteurs de Dieu et divers citoyens amis de la religion, de la tolérance, de la patrie et de l’humanité », un discours ou sermon où il se montrait pénétré de reconnaissance envers « le bienfaisant monarque », et d’une sensibilité autant que d’une modération qu’il n’a que trop tôt démenties : « Mais peut-on se le dissimuler ? […] Ce n’est point avec la froideur des années apaisées et régulières qu’il convient de juger les hommes et les produits d’une époque toute volcanique.

1352. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

sa vénérable mère dans cette mise antique et simple, avec cette physionomie forte et profonde, tendrement austère, qui me rappelait celle des mères de Port-Royal, et telle qu’à défaut d’un Philippe de Champagne, un peintre des plus délicats nous l’a rendue ; cette mère du temps des Cévennes, à laquelle il resta jusqu’à la fin le fils le plus déférent et le plus soumis, celle à laquelle, adolescent, il avait adressé une admirable lettre à l’époque de sa première communion dans la Suisse française20 ; je la crois voir encore en ce salon du ministre où elle ne faisait que passer, et où elle représentait la foi, la simplicité, les vertus subsistantes de la persécution et du désert : M.  […] C’est pourtant là ce qui serait, si toute foi au surnaturel s’éteignait dans les âmes, si les hommes n’avaient plus, dans l’ordre surnaturel, ni confiance ni espérance… « L’histoire naturelle, dit-il encore, est toute la science des époques matérialistes et, pour le dire en passant, c’est là que nous en sommes.

1353. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

J’acquérais ainsi l’habitude du travail, de la maturité dans mes idées ; je m’étais déjà exercé sur divers objets, j’avais vu différents pays, beaucoup d’hommes et de choses ; j’avais donc, dès cette époque, des opinions arrêtées sur les intérêts et les devoirs des hommes, sur la morale, sur l’administration, sur la politique. […] L’histoire de Malouet, à cette époque et depuis, se compose presque tout entière des abus, des iniquités dont il est témoin, contre lesquelles il lutte, même quand il en est en partie l’instrument ; des bons conseils qu’il donne et qu’on ne suit pas ; des utiles réformes qu’il propose, qu’il consigne dans des rapports et qui restent la plupart sur le papier.

1354. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Soit qu’il fit choix d’époques encore neuves à l’étude, soit qu’il se jetât sur des pays à mœurs franches et sauvages, soit même qu’il se tînt à des cas singuliers du cœur, toujours, en tout sujet, il se retranchait, pour ainsi dire, au début ; il mettait une portion de sa vigueur à ne pas sortir du cercle tracé ; il faisait comme le soldat romain qui, à chaque halte, avant toute chose, traçait le fossé et posait le camp. […] Ils tentèrent de s’échapper par un souterrain ; mais, ne l’ayant pu, ils ne voulurent pas laisser à leurs ennemis la joie de les voir mourir. « A cette époque, dit l’historien, la fureur des combats de gladiateurs avait fait inventer une espèce de suicide à deux.

1355. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Ce n’est pas d’ailleurs en différences et en contrastes que se passera toute cette comparaison : Regnier et Chénier ont cela de commun qu’ils sont un peu en dehors de leurs époques chronologiques, le premier plus en arrière, le second plus en avant, et qu’ils échappent par indépendance aux règles artificielles qu’on subit autour d’eux. […] Voici seulement une réflexion pratique qui découle naturellement de ce qui précède, et que nous lui soumettons : Regnier clôt une époque ; Chénier en ouvre une autre.

1356. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

Zola, à cette époque, fréquentait assidument sa clinique73. […] Dans l’exemple suivant, c’est la première hypothèse que nous adopterons : la théorie moderne de l’hérédité, même aux époques lointaines où M. 

1357. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Il y a quelque chose de lui peut-être dans le cinquième livre, qui parut seulement en 1562, à l’époque des polémiques sans mesure, quand déjà les passions s’armaient : mais dans l’ensemble, cette satire âpre, directe, lourde, si peu riante, est d’un autre homme et d’un autre temps. […] Car voilà le trait dominant et comme la source profonde de tout son génie : il a aimé la vie, plus largement, plus souverainement qu’aucun de ses ancêtres ou descendants intellectuels, comme on pouvait l’aimer seulement en ce siècle, et à cette époque du siècle, dans la première et magnifique expansion de l’humanité débridée, qui veut tout à la fois, et tout sans mesure, savoir, sentir, et agir.

1358. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

La coutume barbare de l’internat est une vieille institution, mais s’il y a là des épreuves communes à la jeunesse de tous les temps, il faut reconnaître qu’à aucune époque, l’enfance n’avait eu l’âme si impressionnable et ne s’en était montrée si douloureusement affectée. […] Il se sent impropre lui-même au commerce et à la finance, mais qu’il ne fasse pas même allusion à la carrière diffamée des lettres (car à l’époque, pour les gens, bohème et littérature c’est tout un) s’il ne veut pas encourir la malédiction paternelle et entendre sa mère s’écrier, dans un sursaut d’indignation et de révolte : Ah !

1359. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Dès cette époque, dans des Observations sur les maîtrises, sur les règlements, les privilèges et les prohibitions qui intéressent les progrès de l’industrie (1801), il se prononçait pour une liberté sage, non absolue ; il admettait quelques restrictions, sans rien d’exclusif, et il faisait preuve de connaissances pratiques et positives. […] Droz, du rivage élevé où il est assis, et avec la réflexion du sage, se plaît à nous indiquer du doigt quels eussent pu être ces moments fugitifs : mais qu’étaient-ils sans l’homme capable et supérieur qui, seul, eût pu en tirer parti, leur donner en quelque sorte l’existence historique, et en faire des époques véritables ?

1360. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459

J’ai eu le plaisir d’entendre, sur sa vie errante et sur la suite de ses dangers à cette époque désastreuse, un récit touchant de la bouche même de son fils (M. le comte Portalis) qui l’accompagna partout, jusqu’au seuil de la prison, et qui, par une piété aussi dévouée qu’ingénieuse, réussit à retarder l’instant de son jugement et à le sauver. […] Portalis faisait de cette affreuse époque de la veille un tableau vrai, avec des traits tirés de Tacite ; il ajoutait avec une observation fine qui n’était qu’à lui : On poursuivait les talents, on redoutait la science, on bannissait les arts ; la fortune, l’éducation, les qualités aimables, les manières douces, un tour heureux de physionomie, les grâces du corps, la culture de l’esprit, tous les dons de la nature, étaient autant de causes infaillibles de proscription… Par un genre d’hypocrisie inconnu jusqu’à nos jours, des hommes qui n’étaient pas vicieux se croyaient obligés de le paraître… On craignait même d’être soi ; on changeait de nom ; on se déguisait sous des costumes grossiers et dégoûtants ; chacun redoutait de se ressembler à lui-même.

1361. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Guizot, qui eut lieu à la suite de la révolution de Février, achève et clôt une belle et brillante époque, la plus belle qu’ait eue l’enseignement public en France. […] Guizot songe toujours à la politique d’à côté : Si j’appliquais aujourd’hui à ces études historiques de 1820, dit-il dans sa préface de 1851, tous les enseignements que, depuis cette époque, la vie politique m’a donnés, je modifierais peut-être quelques-unes des idées qui y sont exprimées sur quelques-unes des conditions et des formes du gouvernement représentatif.

1362. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Il paraît bien que, dans les premiers temps, son patron algérien l’employa tout simplement à ramer ; mais bientôta, ayant su que Regnard qui, dès cette époque sentimentale, avait déjà des dispositions pour la gastronomie, faisait très bien les ragoûts, il l’occupa dans sa cuisine. […] De telles témérités exprimées si nettement et sans aucun correctif du côté de la religion, si elles étaient venues un peu plus tard, auraient tiré à conséquence ; mais, à l’époque où écrivait Regnard et à cette fin de Louis XIV, elles ne passaient encore que pour les fusées d’un esprit qui s’amuse.

1363. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

La Fontaine est célèbre comme mari par ses oublis et ses inadvertances ; son père, à l’époque de ce mariage, lui avait transmis sa charge de maître des eaux et forêts, et La Fontaine n’y porta pas moins de négligence qu’à ses autres devoirs. […] Il fut bon pour La Fontaine que la faveur de Fouquet l’initiât à la vie du monde, et lui donnât toute sa politesse ; mais il lui fut bon aussi que ce cercle trop libre ne le retînt pas trop longtemps, et qu’après la chute de Fouquet il fût averti que l’époque devenait plus sérieuse et qu’il avait à s’observer davantage.

1364. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Il y a bien, dans l’édition complète3, un volume de drames joués à diverses époques et même postérieurement à Grandeur et servitude militaires, et dont nous n’avons pas à nous occuper. […] On n’appartient pas pour rien à une époque personnelle et poseuse, où toutes les vanités se mettent à la fenêtre de cinq à six volumes pour, de là, se raconter à ceux qui passent ; et, cela, depuis le ministre d’État jusqu’à l’apothicaire, depuis Chateaubriand jusqu’à Véron.

1365. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Paul Hervieu, en étudiant son époque, ne peut s’abstraire de son époque. […] … À notre époque, cela vaut mieux que de succéder à Salomon ! […] quelle chic époque ! […] … Ai-je besoin de te dire que Luberlu est mort… Qu’est-ce qu’il ferait dans cette époque si triste et si sceptique ? […] Elle est circonscrite dans une époque précise, dans un lieu déterminé.

1366. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

C’était la vie même de Rome, à cette époque. […] Il était, à cette époque, très antichrétien et très « satanique ». […] L’époque de la noblesse purement honorifique, purement honoraire, purement ad honores, commençait. […] On voit en lui la réalisation de cette « démocratie royale » qui fut, pendant une année ou deux, le rêve de l’époque. […] Cette période est en même temps, et par conséquent, l’époque des délations et « épurations ».

1367. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Philosophie du costume contemporain » pp. 154-161

À aucune époque, je crois, il n’a été si profondément différent de celui des femmes.

1368. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Cette comédie, ainsi faite avec tout le génie de l’auteur, n’eut aucun succès et ne devait en avoir aucun. — C’était une œuvre beaucoup trop avancée pour cette époque aux fermes et solides croyances. […] Il faut vous dire que pour donner à leur drame la couleur de cette brillante époque, les auteurs ont eu la malencontreuse idée de ressusciter Roquelaure, ce bouffon dont les Anas ont recueilli les gravelures ; l’on voit donc au troisième acte ce Roquelaure apocryphe qui s’amuse à jouer avec les dames de la cour, à parler de l’enfant que le roi a fait à la duchesse de Roquelaure : il est duc et père, et voilà sa chaussure couverte de terre d’Espagne ! […] un vieil arsenal de la lourde architecture française qui précède l’époque de François Ier . […] Bulwer se pouvait faire instruire de l’époque et des personnages de son drame. […] Certes le public anglais est trop versé dans les choses historiques et trop habitué à respecter la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque.

1369. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Il faudrait leur donner aussi l’esprit, la grâce, l’abandon, la politesse de ces belles époques ; hélas ! […] L’un et l’autre, ils obéissent à leur époque, à leur public, au génie de la langue qu’ils parlent si bien, chacun de son côté. […] Ce serait un beau livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque. […] Le poète nouveau, Regnard, faisait bien mieux que représenter les mœurs de son époque, il y avait, en son œuvre de démon, un certain pressentiment qui lui faisait deviner les mœurs d’une époque à venir, et cette époque était proche. […] Étudiez-le avec soin ; le théâtre est toujours un peu en avant de l’époque qu’il amuse, et voilà justement pourquoi c’est un grand art.

1370. (1887) George Sand

Un nouveau changement se fit à cette époque dans son esprit. […] Vers cette époque, la passion du théâtre, qui avait été très vive chez Mme Sand, se réveilla avec une force nouvelle. […] Ce sera peut-être l’occasion de revenir à George Sand, trop délaissée un instant par une époque exclusivement positive, amoureuse des faits plus que des idées, éprise de méthodes expérimentales là même où elles n’ont que faire, et défiante des belles chimères. […] À aucune époque sa plume, libre dans le domaine des idées, ne s’abaissa à la caricature ni à la parodie. […] À cette époque de sa vie, elle faisait au moins son petit roman tous les ans, avec une pièce de théâtre.

1371. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIV » pp. 247-253

J'ai tort, peut-être, de dire assez, car c’est beaucoup avec un homme comme lui, et après tout ce qu’il m’a dit du prince ; il m’en a fait un bel éloge… C'est l’homme du temps, a-t-il dit, c’est le véritable Roi de l’époque… Il a tout ce qu’il faut pour réussir… Les obstacles sont grands ; mais s’il y a une circonstance favorable, elle est certainement pour Henri V… Maintenant, lui ai-je dit, il faudrait faire fructifier ce voyage par une publication, comme autrefois le Conservateur.

1372. (1875) Premiers lundis. Tome III «  Chateaubriand »

L’auteur, en retraçant dans la figure de René son propre portrait de jeunesse, son portrait idéalisé, a par là même présenté comme un type de la maladie morale des imaginations à cette époque et pour les générations qui ont suivi.

1373. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »

Le long de ces provinces s’échelonnent, apportant une note plus originale, à mesure qu’elles sont plus excentriques, la Picardie ardente et subtile, l’ambitieuse et positive Normandie, hardie du bras et de la langue, le Poitou tenace, précis et délié, pays de gens qui voient et qui veulent, la molle et rieuse Touraine, enfin la terre des orateurs et des poètes des imaginations fortes ou séductrices, l’« aimable et vineuse Bourgogne », d’où sont parties, à diverses époques, « les voix les plus retentissantes » de la France.

1374. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Un grand voyageur de commerce »

, germes grâce auxquels, à une époque future, la civilisation et tous les bienfaits qui en découlent se substitueront à la barbarie. » On a envie de répondre amen.

1375. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222

Mais je sais que sa réputation est immense, et plus européenne encore que française ; qu’il est plein d’idées, fertile en inventions, et mécanicien et chimiste presque autant que chirurgien ; qu’il s’est élevé seul, en dehors des cadres officiels et des académies, et que son exemple est excellent à une époque où nous commençons à connaître mieux le prix de l’énergie individuelle et de ses œuvres.

1376. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Desbordes-Valmore, Marceline (1786-1859) »

Théodore de Banville Ne me demandez pas comment, née à une époque où la poésie s’était faite romance et chantait les hussards vêtus d’azur, — où les robes étaient, comme dans Marie, des « robes de bergère », cette muse, cette femme amoureuse et désolée, n’a pu être entachée par le ridicule environnant : ceci prouve seulement que le génie est une flamme pure, inextinguible, qui redonne à tout la splendeur native !

1377. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27

Marsolleau, levé, quittait sa pipe, et récitait d’une voix dolente des vers charmants : MOI J’ai dans mon sang le sang des époques hautaines, Je suis le petit-fils des marquises lointaines Et des trouvères blonds, de grâce revêtus, Qui passaient — de châteaux en châteaux attendus Par le rêve espérant des vierges amoureuses — Et puis disparaissaient par les routes ombreuses, Comme un chant qui s’éteint que l’on n’entendra plus.

1378. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Hartley »

Rappelons seulement que par sa théorie des vibrations, il s’est mis en opposition avec les hypothèses courantes de son époque.

1379. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre différents genres de naïveté.

1380. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »

Poison et potion ; on appelle doublets ces mots de forme différente et de souche unique  ; le second est venu doubler le premier soit à une époque assez ancienne, soit au cours des siècles ou tout récemment.

1381. (1887) La Terre. À Émile Zola (manifeste du Figaro)

Certes, la surprise fut pénible de voir Zola déserter, émigrer à Médan, consacrant les efforts — légers à cette époque —, qu’eût demandés un organe de lutte et d’affermissement, à des satisfactions d’un ordre infiniment moins esthétique.

1382. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308

Ce sac plus cruel dans toutes ses circonstances que les précedens, et qui fut la cause qu’on vit des femmes patriciennes mandier à la porte de leurs propres maisons, dont les barbares s’étoient rendus les maîtres, est la véritable époque de l’anéantissement presque total des lettres et des arts, que du moins on cultivoit toujours, quoique ce fut sans beaucoup de fruit.

1383. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre viii »

Jamais en France, à aucune époque de notre histoire, ni l’Église, ni surtout les ordres monastiques n’ont eu cette dévotion irraisonnée à la force que l’on voit aux prêtres et aux moines allemands.‌

1384. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341

Aussi la monarchie est-elle le gouvernement le plus conforme à la nature humaine, aux époques où la raison est le plus développée.

1385. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

On sait qu’à cette époque, vers 1750, il était fort négligé à Paris, où la nation était engouée de tragédie. […] Elle est bien vraisemblable tout au moins, car Molière s’est, plus d’une fois, dans le but de faire rire, servi du jargon de l’époque. […] On se retirait de l’amour juste à l’époque où nous venons d’y entrer. […] Ils sont loués par tous les esthéticiens de l’époque ; mais la pièce assomme tout le public, qui consent à l’admirer sur parole, mais qui se garde bien d’y venir. […] Sa jeunesse s’est passée dans les plaisirs et les voyages ; il a été à Rome, ce qui était, à cette époque, très rare et fort dispendieux.

1386. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Peut-être y a-t-il là une allusion à Alcibiade, exilé à cette époque, j’entends à l’époque où les Phéniciennes furent représentées… Etéocle survient. […] Le Braz, et voilà l’intérêt très grand de son livre, qui fera époque. […] Mounet-Sully à la même époque, ne m’a donné une sensation d’art pareille. […] quand à l’époque on avait contre soi la conscience littéraire du siècle ! […] C’était en 1822. 1822 est une époque qui nous fait l’effet d’être étrange.

1387. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Aussi, après s’être borné à faire donner à son fils les notions les plus élémentaires de l’instruction, il lui fit prendre part exclusivement à ses travaux jusqu’en 1637, époque à laquelle il obtint pour lui la survivance de sa charge, appointée de trois cents livres. […] À cette même époque le prince de Conti était relégué à son château de La Grange des Prés, près de Pézenas, et venait d’y installer une madame de Calvimont dont il s’était épris, et qui aimait encore plus la comédie que le prince. […] Il y avait à cette époque à Paris trois troupes : les Comédiens italiens, qui avaient naturellement accès auprès du premier ministre, le cardinal Mazarin ; la troupe des Comédiens du Roi, établie au Marais depuis longues années, et enfin la troupe Royale, dite de l’hôtel de Bourgogne. […] Rien n’était moins établi à cette époque que la propriété littéraire et les droits des théâtres. […] C’est à cette époque que Racine, qui avait formé le projet de se vouer au théâtre, arriva d’Uzès, où ses parents l’avaient envoyé pour embrasser l’état ecclésiastique.

1388. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Constatant que la dimension des corps des animaux terrestres a de beaucoup diminué depuis les premières époques du monde, M.  […] Notre confrère avait raison et ce titre rouge sang, sur lequel se profile un noir corbeau, indique assez sous quel point de vue l’auteur a envisagé l’époque accidentée que nous traversons. […] Mais là n’est pas l’intérêt de ces deux gros volumes, et, outre la justification du général Trochu, on y trouvera de nouveaux documents sur le siège de Paris, la Société, l’État et l’Armée à cette époque. […] Naturellement, son père, comme presque tous les gens de cette époque, embrassa avec ardeur les idées nouvelles, dépouilla sa famille de tous ses biens pour venir en aide à la République naissante. […] Sans parler des fêtes de la Cour, remarquables par la magnificence et la recherche propres à cette époque, les autres membres de la famille royale tinrent à fêter les voyageurs princiers.

1389. (1913) Poètes et critiques

À cette époque où l’on vit moins pour écrire qu’on n’écrit pour vivre, qui peut se flatter de durer tout entier ? […] C’est l’époque où, pour la première fois, il tourna vers l’école son regard de poète et de penseur. […] L’auteur y explique et y apprécie les mouvements d’idées de l’époque contemporaine. […] Des jeunes gens venaient d’en exalter l’ambitieuse activité ; il avoua que cette époque était un peu tumultueuse et trouble pour son goût. […] Mais d’autres l’ont connu jeune, vaillant, et à l’époque où cette foi faisait chaque jour des miracles.

1390. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Il fut heureux, mais nous avons peu de détails sur cette époque de sa vie, qui dura moins longtemps que ses jours agités ; il perdit par la mort cette femme, mère de ses deux enfants, avant qu’ils eussent l’âge de connaître leur mère. […] À cette époque, une fausse philosophie avait tellement usé l’erreur, que, pour être neuf, il ne restait plus à dire que la vérité, aussi vieille que le monde, qui donna tant de charmes aux méditations de M. de Saint-Pierre. […] C’était en même temps l’époque où les lettres, longtemps oubliées, renaissaient ; on les retrouvait faciles, élégantes, épistolaires, un peu maniérées, en prose et en vers, comme elles étaient mortes. […] C’était l’époque où Bernardin, à qui la mort avait enlevé sa première femme, mademoiselle Didot, choisissait la plus ravissante et la plus vertueuse de ses élèves pour se donner une compagne et pour léguer à ses enfants, après lui, une mère. […] Il ne veut pas se faire à lui-même l’injure de prouver un Dieu ; il dédaigne d’en appeler au spectacle de la nature: ce spectacle ne serait pas aperçu de ses adversaires, flétris par l’aspect de la société ; mais il espère les faire rougir de leur égarement, en les ramenant aux lois fugitives de cette époque.

1391. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Ce groupe tenait à cette époque les clefs de la fortune et de la renommée. […] Cependant Béranger les égala quelquefois, à force de travail caché, dans quelques chansons de cette époque épicurienne de sa vie, notamment dans la chanson du Roi d’Yvetot. […] On voit que le royalisme, résigné, sentiment presque unanime de cette époque, respirait à son insu dans ses vers : …………………………………… …………………………………… Lorsqu’ici nos cœurs émus Comptent des Français de plus,                Mes amis, mes amis,         Soyons de notre pays. […] « — Je pense sincèrement que vous avez eu tort à cette époque, lui dis-je, tort non pas de refaire une monarchie constitutionnelle pour terminer vite la guerre civile par une transaction prompte et souveraine entre tous les partis, mais tort d’avoir pris votre monarchie ailleurs qu’où elle était. […] si j’avais cru comme vous, en 1848, qu’il fallait rétablir une royauté, et si j’avais eu dans la main un enfant-roi, héritier légal d’un trône séculaire, un berceau aurait pu être à cette époque une politique !

1392. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Assez de gens se plaignent continuellement de la sécheresse de notre époque, pour que nous puissions, de temps à autre, leur rappeler qu’il existe chez nous des trésors à peu près méconnus de poésie délicate et rafraîchissante. […] Il ne peut pas faire abstraction de la vie sociale de son époque. […] Les horizons qui s’ouvrent à nous sont si beaux que je doute qu’à aucune époque l’homme ait eu plus de raisons de vivre d’une vie sublime : pas même en cette magnifique Renaissance dont on ne peut trop admirer le génie, pas même en ce siècle héroïque de Périclès, où les hommes nous paraissent ressembler à des dieux ! […] Cela dit, quels moyens un poète français, vivant à notre époque, peut-il avoir à sa disposition pour agir sur ses contemporains, et, s’il a l’ambition d’être un grand artiste, sur les générations futures ? […] Si maintenant on nous allègue qu’ils ne sont pas dans la tradition de la langue, je répondrai simplement par la proposition suivante, en demandant au contradicteur de l’approfondir : le rapport qui existe entre eux et les vers de La Fontaine est sensiblement égal au rapport qui existe entre le vers régulier de notre époque et le vers de Racine.

1393. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

C’est un rude métier que le sien : mais, mon bon Félix, nous n’avons pas de dot pour nos anges ; et la grâce, l’esprit, la sagesse, qu’est-ce que cela pour l’époque où nous sommes57 ?  […] « Je t’en écrirai les détails quand je respirerai du tumulte de tant de soins, et des terribles embarras d’argent où je tourne épouvantée. — L’avenir de notre chère Ondine est assuré et tout à fait convenable ; mais juge de cette époque pour sa pauvre famille si fière, si pauvre !  […] Richard de Rouen, mari de sa nièce ; la date en est de quelques mois auparavant, à l’époque des vacances (22 août 1847) : « Ondine a donné à notre tendresse vingt-quatre heures de ses vacances après un esclavage qui l’avait ahurie : puis elle est partie, il y a trois jours, pour Tarare, afin de dormir, de prendre l’air de la montagne tout son soûl.

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