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1304. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VII. Le Bovarysme essentiel de l’existence phénoménale »

La matière et le monde extérieur tout entier ne devraient-ils pas leur origine à cette même fantaisie intellectuelle par laquelle les premières sociétés humaines confèrent la divinité à des idoles taillées dans le bois par la hache de leurs artisans, idoles auxquelles elles attribuent un pouvoir souverain et auxquelles elles se soumettent ?

1305. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Préface »

Il faut croire qu’à diverses périodes, ces œuvres, et celles qui en ont été inspirées, ont mieux satisfait les penchants d’un nombre notable de lecteurs français que les œuvres véritablement du terroir ; qu’en d’autres termes la littérature nationale n’a jamais suffi, et aujourd’hui moins que jamais, à exprimer les sentiments dominants de notre société, que celle-ci s’est mieux reconnue et complue dans les productions de certains génies étrangers que dans celles des poètes et des conteurs qu’elle a fait naître.

1306. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Horace, et les mauvais écrivains du siècle d’Auguste. » pp. 63-68

D’être né d’un affranchi, le meilleur des pères, le seul qu’il eût pris, s’il avoit pu s’en choisir un ; d’éviter la société de ses confrères les auteurs, se réduisant à celle de quelques amis intimes & choisis, placés à la tête du gouvernement & de la littérature ; d’avoir pris la suite à la bataille de Philippe, jetté son bouclier, & protesté qu’il ne remanieroit plus les armes ; d’avoir été tribun militaire sans en avoir le mérite ; de s’être emparé de la confiance de Mécène ; de comparer son devancier Lucile à un fleuve qui roule quelques grains précieux d’or parmi beaucoup de boue ; enfin de ne se refuser à aucune raillerie sanglante, & de nommer chacun par son nom.

1307. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre III. Suite du précédent. — Seconde cause : les anciens ont épuisé tous les genres d’histoire, hors le genre chrétien. »

Jeune et brillante sous Hérodote, elle étala aux yeux de la Grèce la peinture de la naissance de la société et des mœurs primitives des hommes.

1308. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Mais la vraie solitude n’est point l’absence d’une société humaine. […] Seillière rapproche la morale virile de celle des sociétés antiques. […] Seillière voudrait que la société fît sur le sien. […] On a dit cent fois que le romantisme depuis Rousseau était l’insurrection, chez l’écrivain, du sens individuel contre la société. […] Le génie, lui, imite la nature lorsqu’il crée les êtres que la nature ou la société produisent elles-mêmes en série, amoureux ou avares, professeurs ou médecins, députés ou membres de plusieurs sociétés savantes.

1309. (1881) Le naturalisme au théatre

Un courant irrésistible emporte notre société à l’étude du vrai. […] Elle avait la force acquise, elle continuait d’ailleurs à être l’expression littéraire de la société du temps, et rien n’aurait pu la renverser, si la société elle-même n’avait pas disparu. […] La jeune société était dans le frisson de son enfantement. […] Le naturalisme découle de l’art classique, comme la société actuelle est basée sur les débris de la société ancienne. […] Je ne juge pas, je dis comment va la vie, j’expose notre société dans son travail, dans son fonctionnement réel.

1310. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Et la raison sans doute en paraîtra assez forte, si l’on se rend compte qu’il n’y aurait autrement ni société, ni langage, ni littérature, ni art. […] Cela ne veut pas dire précisément qu’elle nous apprend à vivre, mais qu’elle nous ouvre le spectacle de la vie. » Et encore : « Une société sans lettres serait une société sans lumière, sans morale, sans sociabilité et même sans religion. […] Veiller sur la langue, c’est veiller sur la société elle-même. […] Il comprendra que la nature toute seule peut bien faire des peintres ou des poètes, mais que c’est la société qui fait les auteurs dramatiques et les romanciers. […] C’est le sens profond des anciens mythes qui plaçaient l’éloquence à l’origine des civilisations ou des sociétés mêmes.

1311. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

C’est la société qui les pervertit. […] Un grand naïf, traversé par des aperceptions soudaines du comique humain et des sottises de la société. […] Une conquête, c’est-à-dire un acte brutal, serait ainsi l’origine de l’ancienne société française. […] Elle pèse encore sur notre société présente. […] Au remplacement de cette société polie (qui connaissait ses travers et en riait) par le grave et sentencieux salonnard.

1312. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Duval, Edmond About, François Coppée, Erckmann-Chatrian pêle-mêle avec tous les moniteurs de toutes les sociétés de gymnastique. […] Il aimait à diriger les consciences féminines et se plaisait dans la société des femmes, bien qu’il se défendit de les regarder. […] Les personnes de la « société » de Valence et d’Auxonne, chez qui le futur empereur avait essayé de danser, ne furent pas oubliées. […] Le soldat était encore un être à part, une sorte de spécialiste, cantonné en dehors de la société, assez mal vu par le pacifique bourgeois. […] C’est d’abord, dans les parties supérieures de la société, une certaine impuissance de se décider, une incapacité d’agir.

1313. (1774) Correspondance générale

Déshonoré dans une société, dira-t-on, je passerai dans une autre où je saurai bien me procurer les honneurs de la vertu : erreur. […] Il arriva comme je me disposais à aller dîner chez M. le baron d’Holbach, avec la société de tous ses amis et les miens. […] Si ce premier drame me procure l’avantage d’entrer avec vous, monsieur, en société de travail, je serai trop flatté pour ne pas la continuer. […] Aimée de cet homme, amoureux d’elle et fou comme trente-six fous, c’est son expression, il vous paraît bien de s’être assurée de sa société trois fois la semaine au Louvre ? […] Je présente mon respect à toute l’aimable et honnête société qui a la bonté de se ressouvenir de moi.

1314. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336

On dit qu’une société d’actionnaires composée de personnes considérables dans la littérature et la politique, et formée par les soins de M.

1315. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ch.-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat »

Dans le nord, en outre, les habitudes sont plus régulières, l’amour moins sensuel, l’éducation plus soignée ; et ces différences s’expliquent en partie par la prédominance des nuits et des hivers, et les rapports de société qui en résultent.

1316. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

Les cruautés indifférentes de la nature et de la société y palpitent.

1317. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Le père Bouhours, et Barbier d’Aucour. » pp. 290-296

C’est un de ceux qui ont fait le plus d’honneur à la société.

1318. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Law »

Et c’est aussi un petit livre, à l’adresse de cette société détournée des choses littéraires, qui se rue au gain avec une ardeur famélique, et qui ne lit plus, par suite d’affaires, comme dit si comiquement le vieux Turn-Penny dans le Redgauntlet.

1319. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375

Après avoir observé dans ce Livre comment les sociétés recommencent la même carrière, réfléchissons sur les nombreux rapprochements que nous présente cet ouvrage entre l’antiquité et les temps modernes, et nous y trouverons expliquée non plus l’histoire particulière et temporelle des lois et des faits des Romains ou des Grecs, mais l’histoire idéale des lois éternelles que suivent toutes les nations dans leurs commencements et leurs progrès, dans leur décadence et leur fin, et qu’elles suivraient toujours quand même (ce qui n’est point) des mondes infinis naîtraient successivement dans toute l’éternité.

1320. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Le lendemain, en m’éveillant, je disais : voilà la vraie vie, le vrai séjour de l’homme ; tous les prestiges de la société ne purent jamais en éteindre le goût. […] — Oui, l’abbé, le génie, et puis le bon choix des sujets, l’homme de nature opposé à l’homme civilisé, l’homme sous l’empire du despotisme, l’homme accablé sous le joug de la tyrannie, des pères, des mères, des époux, les liens les plus sacrés, les plus doux, les plus violens, les plus généraux, les maux de la société, la loi inévitable de la fatalité, les suites des grandes passions. […] Si l’on abandonne les actions des hommes à cette règle, le vicaire de st Roch, qui croit son culte très-essentiel au maintien de la société, tuera le philosophe, s’il n’est prévenu par celui-ci, qui regarde toute institution religieuse comme contraire au bonheur de l’homme. […] Des usages aussi monstrueux ne peuvent durer ; et puis s’il faut opter, être méchant homme ou bon citoyen, puisque je suis membre d’une société, je serai bon citoyen si je puis, mes bonnes actions seront à moi, c’est à la loi à répondre des mauvaises. […] La galerie, qui cherchait encore à les amuser à mes dépens, trouvait qu’avec la ressource dont j’étais dans la société, il ne fallait pas supporter plus longtemps ce goût effréné pour les montagnes et les forêts, qu’on y perdrait trop.

1321. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

L’honnête homme, en son large sens, c’était l’homme comme il faut, et le comme il faut , le quod decet , varie avec les goûts et les opinions de la société elle-même. […] Après avoir nommé les personnes les plus considérables qui étaient de l’intimité de M. de Méré, l’abbé Nadal continue en ces termes : « C’étoit là toute sa société, si on ose y ajouter encore une personne illustre dont le nom emporte toutes les idées les plus sublimes de l’esprit, de la vertu, de la grandeur d’âme et de tant d’autres qualités qui mettent encore-au-dessous d’elle tout ce que la fortune a de plus élevé et de plus éblouissant. […] Ce que j’entends par là, ce n’est pas être dégoûté comme un malade, mais juger bien de tout ce qui se présente, par je ne sais quel sentiment qui va plus vite, et quelquefois plus droit que les réflexions. » « Il faut, si l’on m’en croit, aller partout où mène le génie, sans autre division ni distinction que celle du bon sens. » « Celui qui croit que le personnage qu’il joue lui sied mal ne le saurait bien jouer, et qui se défie d’avoir de la grâce ne l’a jamais bonne. » « Pour bien faire une chose, il ne suffit pas de la savoir, il faut s’y plaire, et ne s’en pas ennuyer. » « Ce qui languit ne réjouit pas, et quand on n’est touché de rien, quoiqu’on ne soit pas mort, on fait toujours semblant de l’être. » « La plupart des gens avancés en âge aiment bien à dire qu’ils ne sont plus bons à rien, pour insinuer que leur jeunesse étoit quelque chose de rare. » Cet honnête homme que le chevalier veut former, et qui est comme un idéal qui le fuit (car l’ordre de société que ce soin suppose se dérobait dès lors à chaque instant), lui fournit pourtant une inépuisable matière à des observations nobles, délices, neuves, parfois singulières et philosophiques aussi. […] Pour se rendre compte de la grande réputation du personnage, et, en général, pour s’expliquer ces hommes qui laissent après eux des témoignages d’eux-mêmes si inférieurs à la vogue dont ils ont joui, il faut se dire que les contemporains, surtout, dans la société, s’attachent bien plus à la personne qu’aux œuvres du talent ; là où ils voient une source vive, volontiers ils l’adorent, tandis que la postérité, qui ne juge que par les effets, veut absolument, pour en faire cas, que la source soit devenue un grand fleuve. […] C’est sur tous ces points que notre siècle, notre société moyenne, moins raffinée, se rachète pourtant et retrouve en gros ses avantages.

1322. (1813) Réflexions sur le suicide

Dans les rapports de la société Vous ne mettez point à la gêne, par une roideur factice, l’esprit et l’âme de ceux qui Vous entourent. […] Il n’en est pas ainsi de ceux qui souffrent : la réflexion est leur plus sûr asile, et séparés par l’infortune des distractions de la société, ils s’examinent eux-mêmes et cherchent, comme un malade qui se retourne dans un lit de douleur, quelle est la position la moins pénible qu’ils puissent se procurer. […] Les revers de la fortune, telle que la société est combinée, causent une peine très vive, et qui se multiplie sous mille formes diverses. […] L’air qu’ils respirent leur fait aimer la vie, l’empire de l’opinion publique est moins absolu dans un pays où l’on a moins besoin de société, les jouissances d’une si belle nature suffisent aux grands comme au peuple, il y a dans le printemps de l’Italie de quoi distribuer du bonheur à tous les êtres. […] La société telle qu’elle est organisée de nos jours a rempli la plupart des esprits de frivolités et de vanités, et l’on n’a pas honte de vivre sans réfléchir, sans chercher à connaître les merveilles du monde qui sont faites pour instruire l’homme par des symboles éclatants et durables.

1323. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Les malveillants diraient : un vieux garçon mécontent des femmes et un littérateur mécontent de la société. […] Chacune de ses « histoires », chacune de ses « descriptions » — description d’un homme, d’une littérature, d’un art, d’une société, d’une époque, d’un pays — ressemblent à des constructions massives et serrées. […] Mais, comme il est académicien, qu’il mène forcément une vie plutôt artificielle et mondaine, la vie que son nom et sa condition lui imposent, et qu’il est, quoi qu’il fasse, sinon d’une coterie, au moins d’une société, avec qui qui sa pensée intime n’a presque rien ’ de commun, il semble, en quelque manière, exilé dans son monde. […] Il nous a fait concevoir de secrètes analogies entre cette vie-là et celle que mènent, à l’autre bout de la société, les « joyeux » et les « joyeuses » des boulevards extérieurs, qui sont des oisifs, eux aussi, mais moins polis, et pressés de nécessités qui ne leur permettent pas d’être inoffensifs. […] D’où, chez le général, un malaise et une angoisse, le sentiment d’une disconvenance croissante entre sa personne et son emploi, entre ses facultés et le milieu où elles ont à s’exercer, entre son idéal de vie et l’état politique de la société où il est condamné à vieillir.

1324. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Il reconnaît aussitôt à quelle classe de la société appartient le visiteur. […] Je pense, comme vous, que le souci de la vérité sociale, dans les œuvres d’imagination, s’impose avec force ; et, comme une littérature vivante ne peut être que l’expression de la vie réelle, d’une société donnée, tout ce qui est d’intérêt social doit occuper une grande place dans le roman contemporain, comme dans les préoccupations à la fois des penseurs et de la grande masse des hommes d’aujourd’hui. […] On obtiendrait facilement pour cette œuvre le concours soit de l’État, soit des sociétés d’éducation et de moralisation existantes, soit même de particuliers généreux. […] Il devrait y avoir naturellement autant de guides que de catégories de lecteurs, de classes bien tranchées dans la société. […] Et tandis que la société envoie au bagne des meurtriers vulgaires, elle comble de ses faveurs des écrivains (?)

1325. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Il ne doit point faire écrire des phrases de ce calibre, facile à reconnaître, en parlant de la Reine Élisabeth : « Cette marquise de Rambouillet qui avait pour ruelle l’alcôve impériale, cette femme savante ayant pour canif le glaive et le globe pour serre-papier, régnant non sur des cuisines, mais sur un empire, dirigeant non un ménage, mais une société, et donnant des ordres non pas à Martine, mais à tout un peuple. […] la famille, l’amour et le respect de la famille que l’on aime et que l’on respecte si peu à présent voilà l’inspiration du Coriolan et surtout du Roi Lear car dans le Coriolan il y a autre chose que de la famille, il y a de la société politique, mais dans le Roi Lear, la tragédie n’est faite uniquement que par les sentiments naturels. […] Ils diffèrent de société, de costume et de mœurs. […] Il a descendu cette misère royale de Lear dans une sphère de société moins haute que celle où plane Shakespeare ; une sphère non plus humaine, mais plus vulgaire, qui nous touche et nous prend de plus près. […] Moi qui crois que la nature humaine importait bien plus à Shakespeare que la politique et les sociétés, je suis persuadé que son Henri V — comme la plupart de ses personnages historiques — était bien plus la conception d’un caractère imaginé qu’une étude ou même qu’une divination de l’Histoire.

1326. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

On l’y verrait se développer lentement et soutenir une guerre presque permanente contre l’empire, lequel, arrivé à ce moment au plus haut degré de la perfection administrative et gouverné par des philosophes, combat dans la secte naissante une société secrète et théocratique, qui le nie obstinément et le mine sans cesse. […] On y verrait la savante construction des Antonins crouler, la décadence de la civilisation antique devenir irrévocable, le christianisme profiter de sa ruine, la Syrie conquérir tout l’Occident, et Jésus, en compagnie des dieux et des sages divinisés de l’Asie, prendre possession d’une société à laquelle la philosophie et l’État purement civil ne suffisent plus. […] Ouvrage couronné par la société de La Haye pour la défense de la religion chrétienne. […] C’est ainsi que Napoléon devint un libéral dans les souvenirs de ses compagnons d’exil, quand ceux-ci, après leur retour, se trouvèrent jetés au milieu de la société politique du temps.

1327. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Déjà renommé à Paris pour sa traduction des Lettres de Coxe, accueilli par le meilleur monde, devenu le guide de toute cette belle société qui se prenait d’amour pour la nature de Suisse et pour les glaciers, il attira nécessairement l’attention du cardinal prince de Rohan, évêque de Strasbourg, qui fut flatté de trouver dans un jeune Alsacien de si grands talents, et qui se fit un honneur de l’attacher à sa personne. […] Le célèbre charlatan qui se faisait appeler le comte de Cagliostro était arrivé à Strasbourg en septembre 1780, précédé d’une réputation extraordinaire pour les sciences occultes et pour les cures miraculeuses ; toute la haute société, la noblesse d’Alsace, donna le signal en sa faveur, et le cardinal de Rohan, avant de l’avoir vu, était déjà séduit.

1328. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319

Insistant sur cette nature première, toute de dévouement, qu’il se plaisait à contempler en elle et que la société, selon lui, méconnaissait en n’y voulant voir que désir de plaire et coquetterie, il lui disait encore : Vous étiez primitivement une Antigone, dont on a voulu, à toute force, faire une Armide. […] Si j’osais me permettre aujourd’hui une espèce de jugement sur une société à jamais regrettable, dont j’ai été, et dont l’auteur des Mémoires veut bien m’assurer que j’aurais pu être encore davantage, je dirais qu’en admettant qu’il y eût péril et inconvénient par quelque endroit dans ce monde gracieux, ce n’était pas du côté du goût ; il s’y maintenait pur, dans sa simplicité et sa finesse ; il s’y nourrissait de la fleur des choses : s’il y avait un danger à craindre, c’était le trop de complaisance et de charité ; la vérité en souffrait.

1329. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

Joubert était donc le héros désigné à l’avance et le sauveur attendu par toute une partie de la société parisienne. […] Ce qu’il y eut de brave, d’intrépide, d’honnête, d’individuel en lui, a dès longtemps pâli dans l’éloignement et serait déjà effacé par la distance : son caractère plus distinct, sa marque fatale et comme sacrée est dans ce qui le rattache au grand mouvement irrésistible qui se préparait, à l’ère de rénovation vers laquelle aspirait la société tout entière.

1330. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Mélanges scientifiques et littéraires, (suite et fin.) »

Il n’y trouvait de comparable et d’égal dans ses souvenirs que ces autres entretiens de la petite société d’Arcueil, groupée autour de Laplace et de Berthollet, et qui, active, régulière, ayant ses jours de réunion et son recueil à elle, tout armée pour le progrès scientifique le plus avancé, avait fini par inspirer quelque jalousie à l’Institut lui-même. […] Biot sur ce parfait isolement et cet aparté de la science, et je ne vois pas pourquoi, arrivés au sommet de leur ordre et à la plénitude de leur vie, les savants ne seraient point légitimement appelés et invités à concourir de leurs lumières à la chose publique, à résoudre tant de questions pratiques et utiles qui intéressent la bonne police des sociétés humaines, et sur lesquelles ils ont qualité, plus que personne, pour décider.

1331. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34

Ainsi la petite société de Boileau, Racine, La Fontaine et Molière vers 1664, à l’ouverture du grand siècle : voilà le groupe par excellence, — tous génies ! […] Les académies, les chaires oratoires sont plutôt destinées à montrer la société et la littérature par les côtés spécieux et par l’endroit ; il n’est pas indispensable ni peut-être même très-utile que ceux qui ont pour fonction de déployer et de faire valoir éloquemment les belles tentures et les tapisseries, les regardent et les connaissent trop par le dessous et par l’envers : cela les gênerait.

1332. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »

C’est par des associations que je puis imaginer l’ivresse de l’opium ou la société féodale du xiiie  siècle. […] Il y a ici moins qu’une identité ; de là des comparaisons trompeuses qui ont donné lieu à de fausses conclusions, comme l’assimilation de la société à la famille, ce qui tendrait à faire du souverain un tuteur ou un despote.

1333. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

La société humaine, et pour prendre un exemple plus net, la société française m’apparaît quelquefois comme un voyageur infatigable, qui fait son chemin et poursuit sa voie sous plus d’un costume, et en changeant de nom et d’habit bien souvent.

1334. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Saint Anselme, par M. de Rémusat. » pp. 362-377

Rester en France, y rentrer du moins dès qu’on le peut honorablement, et, pour cela, désirer simplement y revenir, y achever ou y entreprendre de ces œuvres d’esprit desquelles la politique distrait trop souvent et sans compensation suffisante ; s’adresser dans ces nobles études à la société française, qui est toujours prête à vous entendre, et jamais à cette métaphore changeante qu’on appelle le peuple français ; ne pas mêler à ces œuvres plus ou moins sérieuses ou agréables de ces traits qui ne sont là qu’à titre d’épigramme ou d’ironie, et pour constater qu’on est un vaincu ; s’élever sur les faits accomplis d’hier à un jugement historique, et par conséquent grave et respectueux ; tirer parti avec franchise, et sans arrière-pensée, d’une société pacifiée, mais tout industrielle et matérielle, pour y relever, avec un redoublement de zèle et avec une certaine appropriation au temps présent, les goûts de l’esprit, de la vérité littéraire et historique sous ses mille formes, de tout ce qui n’est incompatible avec un gouvernement ferme que s’il s’y mêle des idées hostiles.

1335. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

La Fontaine & quelques personnes de la même société s’imposoient pour peine d’en lire une certaine quantité, lorsqu’on avoit fait une faute contre le langage. […] Les journalistes soupçonnèrent Despréaux d’avoir eu part à des vers horribles faits contre la société, & qu’il soutenoit n’être point de lui.

1336. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428

Je pense qu’on devrait donner dans les écoles une idée de toutes les connaissances nécessaires à un citoyen, depuis la législation jusqu’aux arts mécaniques, qui ont tant contribué aux avantages et aux agréments de la société ; et dans ces arts mécaniques, je comprends les professions de la dernière classe des citoyens. Le spectacle de l’industrie humaine est en lui-même grand et satisfaisant : il est bon de connaître les différents rapports par lesquels chacun contribue aux avantages de la société.

1337. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Mme Colet se précipita, dès sa jeunesse, dans les idées de la Révolution, parce qu’elle n’était pas princesse et qu’une société où elle n’était pas princesse était nécessairement une détestable société.

1338. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Le culte est à la religion naturelle ce que l’art est à la beauté naturelle, ce que l’État est à la société primitive, ce que le monde de l’industrie est à celui de la nature. […] Toute parole est un acte de foi ; voilà pourquoi dans le berceau des sociétés la parole primitive est un hymne. […] Et il en a toujours été ainsi, plus ou moins, à toutes les époques des sociétés humaines. […] La religion joue dans notre vie et dans la société un rôle immense, mais il y a autre chose encore. […] Enfin, dans le troisième âge, l’homme sort du héros comme le héros est sorti du dieu, et la société civile arrive à sa forme indépendante.

1339. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VII » pp. 25-29

La vente qui a lieu depuis lundi dans les appartements du Palais-Royal, et qui finit aujourd’hui mercredi au profit de la Guadeloupe et sous les auspices de la reine, a mis en circulation dans la haute société un charmant recueil de nouvelles inédites, trois nouvelles, Marie-Madeleine, Une Vie heureuse et Résignation, composées par une jeune femme du monde12 pour elle seule et quelques amis ; mais la reine l’ayant su a désiré que ce fût imprimé à l’Imprimerie royale et vendu pour cette infortune extraordinaire : il a fallu obéir.

1340. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Début d’un article sur l’histoire de César »

Et cela, jusqu’à un certain point, est vrai : car, même avec tous ces défauts, avec toutes ces lacunes et ces creux qui se révèlent dans leurs pensées habituelles et dans la forme de leur caractère, la société ébranlée est encore trop heureuse de les avoir rencontrés un jour et de s’être ralliée à deux ou trois des qualités souveraines qui sont en eux : elle doit désirer de les conserver le plus longtemps possible, et tant qu’il porte et s’appuie sur leurs épaules même inégales, il semble que l’État dans son penchant ait encore trouvé son meilleur soutien.

1341. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »

L’art de sa composition est merveilleux sous ce point de vue : des réflexions générales, des portraits de société, des espiègleries bien innocences et bien drôles, lui ont rempli ses deux volumes de 400 pages, et l’ont insensiblement menée jusqu’à l’âge de trente ans environ, libre et pure de tout aveu un peu grave.

1342. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Armand Carrel Si Béranger n’était pas l’écrivain le plus populaire de l’époque, ce serait certainement l’un des plus ingénieux, des plus instruits, des plus attachants causeurs que l’on puisse rencontrer dans cette société qui l’a beaucoup recherché et qu’il a beaucoup fuie, lui préférant tantôt la retraite, tantôt l’amitié de quelques jeunes gens bons et généreux, enfants de ce peuple dont il est le peintre fidèle et le poète aimé.

1343. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé aux funérailles de M. Stanislas Guyard, Professeur au Collège de France »

Quand une société composée des arabisants les plus éminents de toute l’Europe se partagea le travail immense d’une édition complète du texte des Annales de Tabari, M. 

1344. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Il rêve, en pleurant de tendresse, d’une société bien faite et noblement circulaire où chacun restituerait en engrais matériel et moral les bonnes choses avalées par la bouche et par l’oreille.

1345. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 348-354

Il leur a reproché de corrompre le goût par des paradoxes & des exemples, les mœurs par des principes qui tendent à troubler & à renverser toute société.

1346. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »

Il est certain qu’on ne doit élever sur le cothurne que les personnages pris dans les hauts rangs de la société.

1347. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre II. Amour passionné. — Didon. »

Ignorée de l’artisan trop occupé, et du laboureur trop simple, cette passion n’existe que dans ces rangs de la société où l’oisiveté nous laisse surchargés du poids de notre cœur, avec son immense amour-propre et ses éternelles inquiétudes.

1348. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170

La société, c’est la maison de Bertin, un fat y prend le haut bout la première fois qu’il s’y présente, mais peu à peu il est repoussé par les survenans ; il fait le tour de la table, et il se trouve à la dernière place, au-dessus ou au-dessous de l’abbé De La Porte.

1349. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Cadoret »

Il faut bien le dire, malgré la propagande électrique du mal, tout le temps qu’une société ne sera pas complètement déchristianisée et recevra le baptême, des hommes comme Hegel et Proudhon resteront plus ou moins monstrueux.

1350. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

Il entassait comme des ballots tous ces livres de pacotille et d’imitation vaniteuse que l’Amérique, cette société démocratique et mercantile, qui se croit une littérature parce qu’elle fait de la production littéraire, a publiés depuis quelques années avec un redoublement d’ardeur, et, de cette plume éclatante, amoureuse du beau et trompée, qui se vengeait alors, il écrivait une méprisante étiquette sur toute cette marchandise littéraire destinée à s’avarier si vite sur le chemin de la postérité.

1351. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

À en croire le jeune commentateur, il y aurait tout un côté caricaturesque au Roman bourgeois, et il l’explique par une étude très substantielle, où les mots tiennent moins de place que les choses, sur la société du temps où Furetière écrivait.

1352. (1929) Amiel ou la part du rêve

Il fait perdre à une société le sentiment de sa propre valeur ; elle se vulgarise à ses propres yeux et arrive à douter de la gravité de sa tâche. Une société où l’on rit haut, que peut-elle avoir de commun avec l’idée de changer un pays ? […] Le jeune Amiel, lui, se trouve aussi un moment entre les mains des médecins, puisqu’il tombe malade en Suède, mais guérit vite, et le voilà dans la société des professeurs et des maîtres. […] Ses sœurs, qui ont fait de bons mariages dans la bonne société, sont naturellement sensibles aux travers quotidiens du professeur philosophe, qui, dans l’extérieur au moins de son caractère, manque parfois de philosophie. […] On songe à ce mot d’élevé qui prend un son spécial dans la société genevoise : lectures élevées, conversation élevée, et qui l’avait mieux encore ; au temps où les degrés de noblesse de Genève étaient les escaliers de sa ville haute.

1353. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Le dix-huitième siècle, en ouvrant la salle à manger hospitalière et le salon, a créé la société polie. […] Il ne croit pas être de la pièce que nous jouons en société. […] On en parle, on en écrit ; notre société tout entière en est occupée. […] Étude sur la chaire et la société française au quinzième siècle. […] Le cœur, tel que la douceur des mœurs et la paix des sociétés l’ont fait, est un conseiller de charité et d’amour.

1354. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Que le magistrat, le militaire, le marchand, le paysan, que toutes les conditions de la société, se voyant tour à tour dans l’idéalisme de leur dignité et de leur bassesse, apprennent, par la gloire et par la honte, à rectifier leurs idées, à corriger leurs mœurs et à perfectionner leurs institutions. […] C’est ainsi que l’on doit participer au mouvement de la société, le provoquer et le suivre. […] Nous ne savons pas ce qu’il meurt de génies inconnus qui ne savent se plier aux exigences de la société, qui ne peuvent dompter leur sauvagerie et qui se suicident dans les cachots cellulaires de la convention. […] Pour lui, l’idée de société prime toutes les autres, aussi croit-il à la politique et a l’archie qu’il réclame à cor et à cris, tandis que ceux qu’il encourage croient surtout à la liberté, à la personnalité et au travail, c’est-à-dire à la non-archie. […] Castille, l’idée de société est la négation de celle de liberté.

1355. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

La Terreur passée, Ducis eut comme la société un réveil, un rafraîchissement, et l’un des premiers il en donna le signal au théâtre. […] Je suis catholique, poète, républicain et solitaire : voilà les éléments qui me composent et qui ne peuvent s’arranger avec les hommes en société et avec les places. […] D’autres lettres fort belles, et quelques-unes capitales, sont dispersées dans des Catalogues d’autographes, dans des Mémoires de sociétés de province.

1356. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

conclut-elle, il n’y a que cela pour ordonner les affaire et pour rendre les peuples heureux. » A travers cette faiblesse et ce manque de science politique positive, percent à tout moment des vues fort justes et fort prévoyantes qui montrent qu’elle ne se faisait pourtant pas illusion sur l’état réel de la société. A propos d’un pamphlet de Lally-Tollendal, elle disait des hommes de sa couleur : « Ils flattent les passions des mécontents, ils séduisent les hommes légers, ils ébranlent les esprits faibles : ôtez tous ces êtres de la société, comptez la classe ignorante qu’ils influencent à leur manière, et voyez le peu qui reste de bons esprits, de personnes éclairées, pour résister au torrent et prêcher la vérité !  […] Mme Roland, de onze ans plus âgée, dut à l’avantage de son éducation bourgeoise d’échapper tout d’abord à bien des faux-brillants, au factice de la vanité et de la société.

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