On parle de tout, sauf de l’essentiel. […] Mais nous aimons mieux parler de la pluie et du beau temps. […] Nous parlons de Ceylan comme d’une banlieue. […] Tu parles trop ! […] Il y a d’autres moyens de te faire parler.
Je ne vous parlerai pas des comiques latins. […] Voilà parler comme un oracle. […] Parlons sérieusement. […] Messieurs, le moment est venu de parler de Legrand et du Roi de Cocagne. […] Guizot, ne parlait des Fourberies de Scapin qu’avec admiration, et ne parlait avec admiration que des Fourberies de Scapin.
Il vit en paix, entouré de ces objets dont chacun parle, qui tous ont une histoire. […] On n’en parla plus. […] Zola a le malheur de sortir du ton de congratulation et de ménagements qu’emploient volontiers les artistes, quand ils parlent publiquement les uns des autres. […] Qu’il boive et qu’il crève tout de suite, l’animal, et n’en parlons plus14 ! […] On croit qu’il veut ôter au style toute poésie et changer le français contre l’argot : il demande seulement que des personnages littéraires parlent comme parlent les personnages réels.
Il faut des paroles pour penser ses idées, comme il faut des idées pour parler et être entendu. La faculté de penser est native en nous, puisqu’elle est nous-mêmes, et qu’on ne peut concevoir un homme sans faculté de penser ; mais l’art de parler est acquis et nous vient des autres, puisqu’on voit des hommes qui ne parlent pas parce qu’ils n’entendent pas parler, et qu’on voit parler tous les hommes qui entendent parler les autres. […] Tenez, ce matin j’ai vu mon architecte ; il est venu me parler du temple de la Gloire. […] Il faut donc moins s’étonner de voir Fontanes parler tout autrement, sous l’empire, qu’on ne parlait sous la première révolution et qu’on ne devait parler sous la restauration ; et quand même on trouverait, ce qui est vrai, qu’il a souvent poussé au-delà du nécessaire les concessions de langage, ses actes restent ce qu’ils sont ! […] Les lieux parlaient d’eux-mêmes avant l’orateur.
Il parla peu. […] Ce n’est pas pour une autre raison que j’en ai parlé. […] Je parlais de progrès continu et de degré. […] Je ne dis pas que c’est bien parler, je dis que c’est bien sentir. […] J’ai parlé de ses accumulations de métaphores.
» C’est Gambetta qui parle. […] Il me parle d’une rêvasserie particulière à cette époque, et à ce sujet il me conte cette petite histoire. […] Et comme l’on parle d’un monsieur qui a fait sa fortune dans ce salon : « Oui, oui, le monsieur à l’amour contenu ! […] Les contes de fées ou les Robinson ne leur parlent plus. […] Elle parlait de son retour à Paris, et de sa marche de la gare du Nord au boulevard Haussmann, sans pouvoir trouver de voiture.
Chanteurs, point du tout ; ils parlent, c’est là leur fort, dans leurs poëmes comme dans leurs chroniques. […] Avec cet art involontaire d’apercevoir et d’isoler du premier coup et nettement chaque partie de chaque objet, on peut parler, même à vide et toujours. […] Personne n’a parlé si vite et si bien aux dames que les Français du continent, et ils n’ont point tout à fait oublié ce talent en s’établissant en Angleterre. […] Ils parlent du printemps et de l’amour, « du temps beau et joli » comme des trouvères, même comme des troubadours. […] Il a rêvé, il a imaginé une sorte de cérémonial élégant pour mieux parler aux seigneurs et aux dames, il a trouvé le code galant du petit Jehan de Saintré.
buvons un bock, et parlons d’autre chose ! […] … Mais, à propos d’Heredia, si nous parlions de Mistral ! […] … Mais ne parlerons-nous pas du vers libre, du vers classique et du vers… instrumental ? […] c’est la prose rythmée de Flaubert, et, à parler vrai, la prose n’existe pas. […] Entre leur prétendu « vers libre » et celui dont je parle il n’y a pas le moindre rapport.
Peut-être y a-t-il de belles choses et parmi les tableaux dont je ne vous ai point parlé, et parmi les sculptures dont je ne vous parle pas ; c’est qu’ils ont été muets et qu’ils ne m’ont rien dit.
Entre autres choses, on parlait de l’esclavage des nègres, et M. […] Ils ne parlent plus qu’en vers. […] — Ne m’en parle pas, ma chère, — une société d’économistes. […] — Parlez plus bas, interrompit M. […] … — Vous pouvez parler plus haut, dit M.
Ses derniers chants, non encore publiés et dont quelques amis ont entendu dès longtemps la confidence, sont, nous dit-on, dans le genre des Souvenirs du peuple : On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. ………………………………… Parlez-nous de lui, grand-mère, Parlez-nous de lui !
Mais M. de Dampmartin, par un scrupule assez rare et même louable en son principe, s’est interdit une si vaste perspective ; il n’a voulu parler que de ce qu’il a vu, et s’est imposé silence sur ce qu’il n’a fait qu’entendre des autres ; l’autorité des témoins les plus respectables n’a pu, nous dit-il, le faire déroger à cette loi. […] Sans avoir eu beaucoup à se louer de plusieurs de ses compagnons, M. de Dampmartin n’en parle pourtant jamais qu’avec un ton d’urbanité et de modération qui fait honneur à son esprit ; et c’est même le principal mérite de son livre. […] Il aime à y parler des littérateurs célèbres qu’il a connus, et ce qu’il dit lui-même de la mélancolie du piquant chevalier de Boufflers dans l’émigration, et de la triste fin du brillant Rivarol, porte l’empreinte d’un talent littéraire facile et pur.
C’était la première fois que ce parti parlait de modération et de fatigue ; Danton et ses chefs ne l’y avaient pas accoutumé ; jusqu’alors, pleins de passions et d’audace, ils n’avaient reculé devant aucune exagération, faibli devant aucune violence, s’ils l’avaient jugée nécessaire ; la morale, selon eux, se taisait dans les grandes affaires de la politique ; et récemment, sans haine personnelle contre les Girondins, ils avaient coopéré à leur ruine, parce que leur existence les gênait. […] C’est auprès d’elle sans doute qu’il puisa son retour à des idées meilleures ; mieux que Danton, elle avait le droit de lui parler de devoir et de vertu : « Qu’on le laisse remplir sa mission, répondit-elle un jour, à déjeuner, à des conseillers timides ; il doit sauver son pays ; ceux qui s’y opposent n’auront pas mon chocolat. » Le Vieux Cordelier fut donc un acte de courage et d’expiation. […] Mignet, en caractérisant ce journal, a dit que l’auteur y parle de la liberté avec le sens profond de Machiavel, et des hommes avec l’esprit de Voltaire.
Il ne parle que des choses les plus simples, les plus quotidiennes, les plus humbles, mais il en parle avec une grâce délicieuse, une émotion naïve, une exactitude qui les rend visibles et palpables. […] Il sait que, vus par lui, les paysages où il a vécu tressaillent sous son regard et que les chênes tout secoués parlent et que les rochers resplendissent comme des topazes.
Cependant il y a aujourd’hui dans la jeunesse artiste tant de vie, de puissance et pour ainsi dire de prédestination, que, dans nos écoles d’architecture en particulier, à l’heure qu’il est, les professeurs, qui sont détestables, font, non seulement à leur insu, mais même tout à fait malgré eux, des élèves qui sont excellents ; tout au rebours de ce potier dont parle Horace, lequel méditait des amphores et produisait des marmites. […] Et l’on ne parle pas ici seulement de ce qui se passe en province, mais de ce qui se fait à Paris, à notre porte, sous nos fenêtres, dans la grande ville, dans la ville lettrée, dans la cité de la presse, de la parole, de la pensée. […] On parle de raser l’admirable chapelle de Vincennes, pour faire avec les pierres je ne sais quelle fortification, dont Daumesnil n’avait pourtant pas eu besoin.
Au lieu de deux ailes qu’elle avait, il en a donc donné quatre à la Pensée… Eh bien, c’est sous cette forme concentrée et particulière appelée articles de Journal, par la Vulgarité qui déshonore tout, quand elle parle de quelque chose, que les divers chapitres de ce livre ont été écrits. […] pas intitulé son livre les Œuvres et les Hommes pour parler des œuvres et laisser les hommes de côté. […] Il a cru mieux faire et attirer sur son œuvre un intérêt plus grand, en commençant la publication qu’il prépare par l’examen des livres les plus actuels, quitte à se replier plus tard sur les plus anciens, les éditions nouvelles offrant une occasion toute naturelle d’en parler.
Mais, après Homère, et sans parler d’Anacréon trop connu, le poëte ancien qui a le mieux parlé du vin est peut-être Panyasis, de qui l’on n’a que des fragments. […] toi qui prolongeas la puissante vieillesse de Goethe, et qui rendis souvent une force surhumaine à la verve épuisée des plus grands artistes, pardonne si j’ai parlé des dangers de ton amour ! […] On ne sait rien d’ailleurs de précis ; il parlait peu de son passé et de ses aventures de jeunesse, ou du moins il n’en parlait qu’en courant, entre la coupe et les lèvres ; il en disait quelquefois : « J’écrirai tout cela un jour, quand je serai vieux ; » mais ce souvenir, chez lui, n’était qu’un éclair ; et l’abondance de la vie présente, le jet de chaque moment, recouvrait tout20. […] Mais l’originalité de Désaugiers et sa vraie veine doivent se chercher ailleurs ; laissons là ces prétendus succès d’estime, et qu’on me parle de son Dîner de Madelon ! […] J’ai parlé de ses belles et grandes chansons ; mais il y a celles de genre, les miniatures, le Palais-Royal d’alors, les rues d’alors, Paris à cinq heures du matin, à cinq heures du soir.
II Un si beau jour, dans un si beau lieu, est admirablement choisi pour parler du beau dans la littérature et dans l’art. […] Laissez-moi vous en parler à mon aise pendant cette matinée d’été, à l’ombre, où l’on n’a rien de mieux à faire qu’à causer en ouvrant nonchalamment son âme à toutes les brises qui traversent capricieusement le ciel, et qui font frissonner et miroiter les feuilles au-dessus de nos têtes. […] Et de quoi parle-t-il avec cette vive et douce animation qui colore les joues et qui enflamme le regard ? […] Fauvel ramassait ses pierres à Athènes, il me parlait souvent d’eux ; mais il levait les épaules au nom de M. de Chateaubriand visitant le Parthénon avec un chaudronnier de Smyrne qui lui servait de guide à quinze sous par jour. « Ne m’en parlez pas, me disait-il, celui-là n’est qu’un faux prêtre de notre culte pour le marbre ; il fouille du bout de sa canne à pomme d’or, qu’il appelle son bâton blanc, les cendres du foyer des terres dans l’Acropole ; mais il n’y cherche que des mots, des images, de la gloire, et non des collections sacrées comme ces vestiges. […] XLV Voici donc ce que moi, ignorant, j’écrivais de hasard sur cette littérature en pierre qui parle à nos yeux du haut du Parthénon.
Monte, mon garçon, par ces marches tant que l’escalier te portera, tu trouveras à droite, tout à fait en haut, une petite chambre, avec une lucarne grillée, par où la lune entre jusque sur le lit de celui qui est maintenant notre gendre, et tu dormiras à l’abri et en paix jusqu’à demain ; avant de t’en aller reprendre ton métier de musicien par les routes et par les rues, tu viendras déjeuner, et nous te parlerons, car nous aurons peut-être quelque chose à te dire. […] Je ramassai la zampogne avec regret et tendresse, comme si je lui avais fait un mal volontaire en la foulant sous mon pied ; je l’embrassai, je la serrai sous mon bras comme une personne vivante et sentante ; je lui parlai, je lui dis en pleurant : Veux-tu servir ceux qui t’ont faite ? […] Mais au moment où mes genoux touchaient terre, monsieur, voilà qu’un lourd bruit de chaînes qu’on remue monte d’en bas jusqu’à la lucarne, et qu’une faible voix, comme celle d’un mineur qui parle aux vivants du fond d’un puits, fait entendre distinctement, quoique bien bas, ces trois mots séparés par de longs intervalles : Fior d’Aliza, sei tu ? […] me dit-elle avec plus de bonté encore, et comme si elle avait parlé à un de ses fils (mais elle n’en avait jamais eu), eh bien ! […] Ils se taisaient, ou ils parlaient entre eux, ou ils chantaient, ou ils sifflaient tout le reste du jour.
S’il parle le jargon humanitaire de son temps, c’est sans y croire. […] Napoléon à Sainte-Hélène parlait de « ce pays qu’il avait tant aimé ». […] Je ne parle pas de son caractère, qui est connu ; mais ses œuvres répondent pour lui. […] Il est étrange de venir nous parler ici de « mauvaise foi ». […] Mais ils ne parlent qu’à l’esprit ; ils ne « chatouillent » pas, pour parler comme Boileau.
Je ne sais pas s’il lisait en entier les livres dont il parlait, mais comme il savait les feuilleter, les deviner, les respirer ! […] Je ne parle pas de Balzac ni de Théophile Gautier qui ont parfois besoin de nous faire voir le détail d’une maison ou son décor. […] Flaubert passa toute son existence à désapprendre à parler. […] Quand on les parle avec facilité, on se croit tout désigné pour une telle tâche. […] C’est ainsi que nous parle la voix mourante de l’ancien temps, mais où se trouve-t-il encore des oreilles pour l’entendre ?
Mais cette mélodie doit-elle être seulement chantée par les personnages indépendamment de l’orchestre, ou doit-elle être fournie par l’orchestre tandis que les personnages, surla scène, parlent et agissent ? […] Chanter les empêche de parler, surtout d’agir. Il faut seulement qu’ils parlent avec des intonations plus accentuées, pour que l’orchestre n’empêche point leurs paroles d’être entendues : et il faut que ces intonations ne forment pas une dissonance fâcheuse avec la musique, provenant de l’orchestre. […] Il ne pouvait parler une langue musicale, et c’est peut-être le vague sentiment de cette impuissance qui le faisait toujours et toujours chercher. […] Le mot signifie ; parlé, chanté, chant-parlé ; c’est-à-dire que le chant est une façon plus parfaite du parler ; une langue qui peut chanter devient mélodique, et comme le créateur du Hollandais volant, de Tannhaüser et de Lohengrin le raconte dans sa Communication à mes amis (IV, 396), il apprenait cette mélodie-parlée, ce parlé-mélodique, en entrant toujours plus profondément dans la compréhension de la langue que lui parlaient les héros de son monde idéal. « Le parler était à rendre de façon à ce que, non l’expression mélodique en elle-même, mais le sentiment exprimé impressionnât l’auditeur », il ne restait donc plus au Maître de cette nouvelle mélodie qu’à trouver « l’animation rythmique de la mélodie par sa justification du vers, de la langue » ; et il avait donné la solution de ce dernier problème formel par la réintroduction de la vieille allitération germanique.
D’abord elle s’est mêlée au nord avec des Mongols, puis avec les Nègres et les Malais au sud ; enfin les plus pures tribus de l’ancienne race sont venues en Europe, Parler d’une humanité européenne, c’est parler seulement de la race Aryenne : car en elle consiste la seule unité de ces peuples, promettant l’entente future. […] Ce n’est donc point du sang allemand, du sang de Factuelle nation allemande que nous parlons lorsque nous disons que le peuple franc de la Gaule est de race germanique. […] Certes la musique parle aux âmes des peuples Aryens un langage qui franchit les barrières géographiques et les idiomes divers des divers peuples ; un langage pouvant être compris par ceux qui ne renient pas leur sang Aryen. […] Il faut que Wagner lui-même parle aux Français, et non l’Opéra-Comique. […] Car il importe singulièrement que dans son chemin vers la fraternité idéale des nations, l’esprit Aryen ne parle plus seulement la langue de la littérature, mais qu’il s’exprime dans l’œuvre d’art vivante du drame, du drame musical.
Ils parlent comme les livres, comme les mauvais livres, et dès qu’ils ont à dire quelque chose de grave, c’est au moyen de la phraséologie de cette basse littérature morale et utilitaire dont on souille leurs cerveaux tendres et impressionnables. […] C’est un Dites, Ne dites pas dans toute la sécheresse brutale de ces sortes de manuels et intitulé avec fermeté : Si nous parlions français ? Il fallait peut-être plus de modération, car l’opinion de Malherbe sur l’excellence du parler de la place Maubert123 a toujours sa valeur, et il y a un usage obscur qui souvent sera l’usage universel, demain. […] Celui qui dit : des estampes et des estatues parle-t-il plus mal, en théorie, que celui qui dirait : des stampes et des statues ? […] On a suivi l’édition de 1662 : Remarques sur la langue française utiles à ceux qui veulent bien parler et bien escrire.
Nous avons parlé de désespoir, et le livre de M. […] Ferrari parle de fatalité, et c’est commode quand la loi qu’on cherche, on n’est pas capable de la trouver. […] On parle de ses lumières et de son amour pour la science. […] Tout le monde a parlé de cette Raison… qui n’est pas une raison. […] comme Montesquieu voulait qu’on s’assît pour parler mieux d’Alexandre !
Mais la physique rendrait service à la philosophie en abandonnant certaines manières de parler qui induisent le philosophe en erreur, et qui risquent de tromper le physicien lui-même sur la portée métaphysique de ses vues. […] Alors, quand on nous parle des « modifications subies par une horloge dans un champ de gravitation », s’agit-il de l’horloge réelle perçue dans le champ de gravitation par un observateur réel ? […] C’est ce qu’on oublie parfois quand on parle de la secousse ressentie par le voyageur dans le train. […] C’est ce qu’on fait quand on parle de la secousse — même réduite à ce qu’on en voit — comme d’un fait unique. […] C’est ce qu’il fait, au fond, quand il parle de « systèmes de référence en mouvement ».
» Ainsi au poète mélancolique, délicat, pur, élevé, noble, mais un peu désabusé, parlait l’ardent poète avec grandeur. […] Ne trouvez-vous pas qu’il y ait quelque chose qui parle au cœur dans une liaison commencée par deux Français malheureux loin de la patrie ? […] Il parlait sans cesse, dans l’intimité, de ce poëme qu’il avait fait, presque fait, disait-il ; — qu’il faisait toujours ! […] Insensiblement on parlait des choses publiques. […] Installé aux Tuileries, il songea à son absence ; il en parla.
Vous aurait-il parlé de moi ? […] Nous restâmes un moment sans parler. — Elle paraît souffrante ? […] — lui dis-je ; — j’ai entendu souvent parler de toi, frère. […] maître, ne parlons pas de cela, — me répondit-il d’un ton d’impatience […] Pourquoi leur en parler d’avance ?
On parlait un jour du courage à la guerre, et l’on demandait si les braves fuyaient jamais. […] Est-ce à vous que je parle ? […] Pictet parle de vous aussi avec beaucoup d’intérêt. […] Il avait cru prudent de ne point parler de ces dîners. […] J’ai cru y trouver aussi des inexactitudes de raisonnement et de fait ; j’en avais parlé avec modération, avec réserve, et j’aurais tâché de continuer à en parler de même.
Il parle de triomphes, de victoires, de lauriers. […] La vanité de Valmont est qu’on parle de lui. […] Pendant qu’il nous parlait, je le regardais. […] On parlait de Victor Hugo. […] Le sol d’Espagne lui parla peu.
Sénèque parle de ce fait comme un témoin oculaire. […] Non, mais de parler et d’écrire. […] Ce n’est plus de lui que j’ai parlé. […] L’étonnement, qui ôte à Sénèque sa promptitude à parler, prouve son ignorance. […] Est-il plus essentiel pour eux de bien parler que de bien faire ?
Qu’on parle ou qu’on ne parle pas de ses antres œuvres, Rouget ne sera jamais que l’auteur de la Marseillaise. […] Je n’ai que cette après-midi pour en parler, et d’un tel homme, en si peu de temps, je parlerai mal ; mais je ne saurais parler d’autre chose. […] Reste qu’on en parle, non seulement sans ménagements, mais avec tranquillité, comme la science doit toujours parler. […] Là c’est la réalité seule qui doit parler. […] Dieu sait si cela m’amuse d’en parler ainsi !
Et je ne parle, bien entendu, que pour moi. […] Vous voyez d’ici les divergences ; les critiques d’après la première n’ont parlé, n’ont pu parler que du dernier acte ; le reste leur semblait un prologue. […] Ils parlent par exclamation, et par points de suspension. […] Je ne parle pas (M. […] Je ne parle qu’en psychologue et je ne parle point en moraliste.
Pour moi, j’oserai le dire, quant à ce qui est tout à fait contemporain et d’hier, et qui demande une comparaison attentive, éveillée et de détail, un étranger, quelque instruit et sensé qu’il soit, ne peut, demeurant absent, porter qu’un jugement approximatif, incomplet, relatif, et, pour parler dans le style en usage sous Louis XIV, qu’un jugement grossier, comme le ferait le plus reculé des provinciaux qui voudrait être au fait de la littérature de la capitale. […] Dieu sait avec quelle horreur on parlait alors de Voltaire dans les honnêtes familles d’Angleterre, de Voltaire que l’auteur oppose à Jean-Jacques, comme un homme de génie à un fou. […] Quand une personne de principes et de croyance religieuse me parle contre un certain genre littéraire au nom de sa conscience, je m’incline et ne discute pas ; c’est de sa part un motif supérieur qui interdit un danger, un écueil ; il n’y a pas de comparaison à faire entre les avantages gracieux qu’on pourrait réclamer, et les inconvénients funestes qu’elle y croit voir. […] Le mariage, entre autres choses essentielles dans la vie, est de celles qui se respectent d’autant plus qu’on en parle moins et qu’on les prêche moins.
Dans cette langue dont il était plus maître que de son parler natal, Calvin donna à sa pensée toute son ampleur et toute sa force, et quand ensuite il la voulut forcer à revêtir la forme de notre pauvre et sec idiome, elle y porta une partie des qualités artistiques de la belle langue romaine. […] Calvin n’est pas poète : et l’on conçoit que le Bourguignon d’imagination chaude, de sensibilité vibrante, n’aime guère ce Picard au parler froid et précis, en qui la passion a plus de rigueur que de flamme. […] Qu’on lise ses Commentaires des Êpitres de saint Paul, on sera surpris, à travers tant de gravité dogmatique, de rencontrer un parler si familier, tant de rappels à la réalité commune, métaphores, comparaisons, apologues. […] Il parle en pasteur qui songe aux fruits lointains et durables de sa parole.
Mais la destinée de cet auteur, dont on a parlé si différemment, est aujourd’hui fixée. […] Au lieu de rougir de sa naissance, comme le poëte Rousseau, il étoit le premier à en parler*. […] Rollin fut blâmé pour avoir fait dire à Cicéron que l’orateur doit former son stile sur le goût de ceux devant lesquels il parle. […] Les orateurs anciens parloient autrement en plein sénat que devant le peuple.
Le mot d’âge signifie un temps trop court pour m’en servir ici, et d’ailleurs le monde est dans l’habitude de se servir du mot de siecle, quand il parle de ces temps heureux, où les arts et les sciences ont fleuri extraordinairement. […] Peut-on douter que les poëtes ne parlent souvent de mauvaise foi sur le mérite de leurs vers ? […] Or, toutes les loix du droit des gens, qui distinguent les combats des hommes des combats des bêtes féroces, s’observoient alors si religieusement, que les rhodiens aimerent mieux élever un bâtiment pour renfermer et pour cacher le trophée qu’Artemise avoit dressé dans leur ville après l’avoir prise, que de le renverser, s’il est permis de parler ainsi, d’un coup-de-pied. […] Enfin, les ouvrages des grands maîtres n’étoient point regardez, dans le temps dont je parle, comme des meubles ordinaires destinez pour embellir les appartemens d’un particulier.
J’entends dire que toutes les lettres sont du même ton, et que c’est toujours l’auteur qui parle et non pas les personnages : je n’ai point senti ce défaut ; les lettres de l’amant sont pleines de chaleur et de force, celles de Julie de tendresse et de raison. […] Peut-être n’en trouverait-on pas moins dans le jugement que je viens de porter de son livre ; je crois néanmoins pouvoir assurer que j’ai parlé d’après ce que j’ai senti. […] Cette différence se remarque surtout, je n’observe pas l’ordre des volumes, mais n’importe, dans les deux parties de la profession de foi du vicaire savoyard, il n’est guère que rhéteur quand il parle de l’existence de Dieu, de la vie à venir et de l’immortalité de l’âme ; quand il attaque ce qu’il appelle les mensonges que les hommes ont nommés religion, il est orateur et presque philosophe : ce morceau est peut-être celui de son livre qui a réuni le plus de suffrages. […] Ce trait, pour parler le langage de Montaigne, me semble bas de poil, pour une âme de votre trempe.
L’archéologie va prendre, s’il est permis de parler ainsi, rang parmi les sciences naturelles. […] Je ne veux parler que de la musique telle que nous la connaissons, parce qu’il paraît que la musique ancienne, celle qui opéra tant de prodiges, d’après le témoignage même des plus graves historiens ; celle qui pénétrait également tous les hommes et non point quelques hommes mieux organisés que d’autres ; celle qui agissait sur l’âme au lieu de n’ébranler que les sens ; il paraît, dis-je, que la musique des âges primitifs avait le secret d’une harmonie essentielle. […] Je pense que rien ne se fait sentir tout à coup ; et ce perfectionnement du système musical pourrait bien avoir une grande analogie avec le genre de perfectionnement dont parle Smith pour les langues. […] La nouvelle puissance de l’opinion, qui sort en effet d’un tel état de choses, et dont nous avons déjà parlé, cette puissance de l’opinion peut, au reste, fort bien être considérée comme une sorte de parole vivante, qui se renouvelle continuellement sans passer par les longs canaux des traditions.
Pour ne parler que de ces derniers temps, nous avons eu le livre sur Hugues de Lionne, par Valfrey, dans lequel tout est vague, excepté l’ennui qu’il inspire, — lequel est très précis. […] L’action diplomatique, quand elle est réelle et effective, tient si intimement à la personne, au corps qui parle au corps, — comme dirait Buffon ; elle tient tellement à des séductions subtiles et relatives et à d’inexprimables manières, que celui qui l’a exercée n’est pas capable de la raconter. […] Ils auraient été peut-être capables de jouer la grande partie contre la Révolution dont ils parlent à chaque page de leurs lettres, et qu’ils conseillèrent, mais en vain, de jouer, à leurs gouvernements. […] Mais quand tous les chefs de gouvernements pourront se parler de bouche à oreille, de tous les cabinets et de tous les coins du globe, pas de doute qu’ils ne fassent eux-mêmes leurs affaires et qu’ils ne suppriment ces intermédiaires d’envoyés et d’ambassadeurs, d’un faste si grand et si coûteux pour ce qu’ils ont d’utile !
Excepté Mercier et Linguet, dont il n’a pas assez longuement parlé, qui traînent aussi, dans cette peste de Jaffa de leur siècle, une pensée malade et aliénée, mais enfin une pensée, tous ces dédaignés et oubliés méritaient de l’être. […] », avec des airs pénétrants ; car, du moins, s’ils ne savent que cela, ils savent qu’ils parlent à un masque, tandis que ceux qui croient connaître Monselet ne se doutent même pas qu’il puisse en être un… Dupes de cette opinion publique qui, une fois faite, ne se modifie pas, de cette sourde qui rabâche toujours la même chose et qu’on voudrait bien souvent, pour ce qu’elle dit, autant muette, ils ne se doutent pas, ils ne se sont jamais doutés que ce dîneur maintenant légendaire de Monselet, qui a lui-même — il faut bien le lui reprocher ! […] Il parle de Chateaubriand avec un accent presque émané de Chateaubriand lui-même, avec une mélancolie prise à la source de la sienne et qui n’a rien de la mièvrerie des tristesses de crème fouettée que je trouve dans les élégies de son recueil du Plaisir et de l’Amour, ni de celle-là, moins noble encore, qui pourrait venir de l’estomac de ce dîneur, abîmé (comme il dit) de champagne ; et ce sentiment, si étrange ici sous cette plume légère qui n’a jamais aspiré qu’à la gloire d’être de bonne humeur : Entre les noms dont se contente, Avec grand’peine, maint rimeur, Il n’en est qu’un seul qui me tente : Poète de la bonne humeur ! […] Par exemple, il parle quelque part de la famille galonnée des Montesquieu et des Buffon.
Nous ne parlerons pas de l’Innocent III de Hurter, car Hurter est devenu catholique par la vertu de l’histoire, mais, puisque le docteur Hefele, de l’université de Tubingue, a publié un livre sur Ximénès, — le bienheureux père Ximénès, comme l’appellent les églises d’Espagne, — il faut qu’à une certaine hauteur d’histoire tous les historiens soient catholiques, en plus ou en moins. […] Il parlait peu, mais il ne disait jamais que ce qu’il voulait, avisé comme l’animal dont on aimait à lui donner le nom. […] Les deux morceaux qui ont le plus de valeur dans le livre que nous examinons sont le parallèle de Ximénès et de Richelieu, placé à la fin du volume, et celui d’Isabelle la Catholique et d’Élisabeth d’Angleterre, dont nous avons parlé plus haut. […] Quant au style de l’historien, nous n’avons pas à en parler.
Il fallait lui retourner, pour ses Mémoires du comte de Grammont par un Hamilton, les Mémoires d’un Hamilton par un comte de Grammont, et même je dispensais le Grammont en question de parler anglais ! […] C’est un Anglais inventé par un lettré ingénieux qui parle à des blasés, et qui a besoin d’une forme littéraire un peu neuve pour donner à ce qu’il va dire de l’inattendu et du piquant. […] II Cela dit brusquement à Wey, pour l’honneur d’une conception première qui me plaisait excessivement, mais qui supposait la chose la plus rare : l’impersonnalité, ou plutôt la personnalité caméléonesque d’un poète dramatique, je n’ai plus qu’à louer un livre vrai, spirituel, érudit, attentif à tout, et qui, sous prétexte de voyage, nous parle tour à tour politique, art, histoire, morale, société, avec une originalité qui n’a pas le profond, le mordant, la couleur étrange de l’originalité anglaise, mais qui, après tout, a la sienne. […] J’aurais tant aimé à vous en parler !
Eh bien, avec cette sympathie simiesque que nous ressentons tous pour les idées, les mœurs, les industries et même les productions intellectuelles américaines, n’est-il pas étonnant que personne n’ait parlé comme il convenait d’un livre américain très estimé en Amérique, et traduit et publié en français depuis 1861… déjà ? […] Mais Prescott est absolument muet à l’endroit des croyances religieuses… Il ne parle pas, mais il n’a rien à dire là-dessus. […] Sa manière détachée d’y parler des hommes va bien à cet Américain, dont, à chaque instant, on reconnaît et on salue la race, dans cette Histoire de Philippe II. […] Démocrate qui n’agite pas l’Histoire, c’est un de ces indifférents de la terre dont parle Shakespeare ; mais l’indifférence qui reçoit tout, c’est le papier blanc sur lequel on peut écrire des paroles de vérité.
Ce livre, qui porte le titre mélancolique et grandiose : Les Ruines de la Monarchie française, ne sera positivement que du carthaginois ou de l’algonquin pour les délicieuses intelligences françaises, qui ne s’y intéresseront pas plus qu’à l’histoire de l’An Mil, si on leur parlait de l’An Mil ! […] C’est moins une histoire — comme le dit, du reste, son sous-titre, — qu’un Cours tout entier philosophique et critique de l’histoire moderne ; c’est une démonstration en sens contraire de tous les problèmes agités, à cette heure, par l’esprit révolutionnaire, et dont la solution dernière serait, sous le nom imposteur de progrès, de faire rétrograder la civilisation du monde… Après avoir, dans ses premières pages, comme donné le dictionnaire de la langue qu’il va parler en fixant l’origine et en déterminant la grandeur de la Monarchie française, en traitant de « la providence des dynasties inamovibles », de la propriété, du droit divin, dont il dit : « La primogéniture, le droit successif, la légitimité, le droit divin, ne sont qu’une même expression, une même vérité, une loi de raison », le métaphysicien politique aborde vaillamment l’Histoire. […] Leur faiblesse avait fait sa force… Et je ne parle pas des pauvres Bourbons, qui n’osèrent rien contre qui avait tout osé contre eux ; je parle de l’homme qui paraissait le plus providentiellement créé pour être l’Hercule de cette Hydre et qui ne le fut point.
Le journalisme, ce tard venu, qui n’est pour ainsi parler que d’hier dans le monde, a l’ivresse de tout ce qui est très jeune, et les fautes qu’il a commises ne l’ont pas dégrisé. […] On ne se fait pas magistrat parce qu’on a une plume entre les doigts et qu’on parle de tout, — même quand on serait un honnête homme et qu’on aurait du talent. […] La superbe invention des annuaires des pontifes, à Rome, dans laquelle on reconnaît tout de suite la main d’un peuple politique, n’a pas fécondé sa réflexion davantage, à lui qui parlait, il n’y a qu’un instant, de magistrature ! […] Elle ne parle pas comme Guy Patin, que lui, Μ.
Il savait à qui il parlait. […] La décentralisation dont il parle aujourd’hui est peut-être, en sachant l’entendre, une vue qui a sa justesse, mais elle n’a, dans l’économie des postulations du publiciste, ni la grosseur, ni la toute-puissante efficacité qu’il lui attribue. […] Ventura parlait alors avait ce glorieux caractère) traduisait le Pater noster dans ses lois et le quatrième commandement, il serait en mesure suffisante contre les révolutions futures et pourrait marcher en bataille rangée contre elles. […] Ne parlait-il pas devant l’homme qui sait que le pouvoir est la vertu des rois et qui en a fait la sienne ?
Les journaux qui expriment ces espérances, et qui s’efforcent de les fomenter et de les grandir dans les esprits et dans les cœurs, n’en parleront pas. […] Seuls peut-être en parleront, avec l’insolence du triomphe, les indomptables ennemis de la royauté. Ce livre d’un royaliste, — quelle irrévérence et quel scandale si on en parlait ! […] Il parle quelque part dans son livre de son grand ancêtre, lequel disait que jusqu’à la conversion d’Henri IV il aurait été certainement un ligueur, et le descendant, à cette heure de l’histoire, n’est pas plus que l’aïeul partisan de ces manigances hypocrites ou basses que l’on appelle des transactions.
Il sera possible dans toutes les langues et quelle que soit celle dans laquelle il chante, — que ce soit une langue qu’on ne parle plus ou une langue qu’on parle mal encore, — que ce soit un idiome incertain ou usé ! […] Ils ont un cénacle là-bas… On l’imaginait assis sur du varech, ce Théocrite homérique qui « chante cette fille de la glèbe dont en dehors de la Craw il s’est peu parlé » et pas du tout, il fait partie d’un canapé dont il nous nomme les doctrinaires… Le mistral n’est plus qu’un vent coulis ! […] Les Lettrés, en effet, affirment qu’il faut de rigueur une langue à un poète, et, disent-ils, le provençal n’en est pas une, malgré les prétentions historiques de ceux qui le parlent ou l’écrivent.
En littérature, l’Italie ne dispense pas d’avoir du génie quand on parle d’elle, et quand il n’y a qu’elle dans un livre, elle ne saurait donner à ce livre l’intérêt que le talent créé, car le talent seul fa dà se ! […] Par parenthèse, c’est là qu’il parle, je crois, à propos d’un apothicaire, « du harnais de la thérapeutique », et voilà comme il porte, lui, le harnais de la légèreté, cet étrange faiseur de Décamérons ! […] Livre médiocre, pavoisé d’un titre qui se retourne contre le livre, car il est attirant comme une séduction et il vous dupe comme un mensonge, — livre médiocre, excepté pourtant en deux histoires dont j’ai parlé déjà, et qu’après mes sévérités de critique il est juste et doux de signaler. […] La passion y parle encore une langue brûlante, mais purifiée.
Ce général exhortant les troupes, et distingué des neuf autres, c’est Miltiade : il a sauvé la Grèce ; mais aussi il a obtenu ce prix de sa victoire. » — Peut-être dans le temps même qu’ils parlent, ils voient un Grec qui regardait ce même tableau en rêvant profondément. […] D’abord on frappait les yeux par un appareil imposant et auguste ; car chez tous les peuples, la première éloquence est celle qui parle aux sens. […] En donnant leur vie pour l’État, ils ont mérité la plus honorable des sépultures : je ne parle pas de celle où reposent leurs ossements, la gloire des grands hommes n’est pas renfermée sous le marbre qui les couvre : la terre entière est leur mausolée ; leur nom vit dans toutes les âmes : c’est là que leur mémoire habite éternellement, au lieu que les tombeaux élevés de la main des hommes sont détruits par le temps. […] On sait que, seul et sans secours, il fit trembler Philippe ; qu’il combattit successivement trois oppresseurs ; que, dans l’exil même, il fut plus grand que ses concitoyens n’étaient ingrats ; qu’il pensa, parla, vécut toujours pour la liberté de son pays, et travailla quarante années à ranimer la fierté d’un peuple devenu, par sa mollesse, le complice de ses tyrans.
Est-ce que Dieu n’a pas parlé ? […] Ils parlent la même. […] S’il doit nous parler ainsi, la vérité est qu’il ne nous parlera point. […] Autant dire que nous parlons plutôt que nous n’écrivons. […] Nos poètes ont enfin osé parler en leur nom.
Taine, Montégut et Schérer, pour ne parler que de ceux-là, ont épuisé le sujet en France. […] Je parle librement, parce qu’aujourd’hui plus que jamais, je suis persuadé du contraire. […] Un temps, les vers furent la langue universelle : tout homme cultivé la parla naturellement. […] Qui nous parle ainsi ? […] Cela me met à l’aise pour parler de lui.