La colère du suffète va en augmentant à mesure qu’il aperçoit les déprédations commises dans sa maison. […] Salammbô, avant de quitter sa maison, s’enlace au génie de sa famille, à la religion même de sa patrie en son symbole le plus antique. […] Je me rappelle que lorsqu’il revint de Rome avec l’abbé de Lamennais, étant allé leur faire visite dans la maison de la rue de Vaugirard où ils étaient logés, je vis d’abord, dans une chambre du rez-de-chaussée, M. de Lamennais qui s’exprimait sur ce qui s’était passé à Rome et sur le pape avec un laisser-aller qui m’étonna, puisqu’il venait de se soumettre ostensiblement ; il parlait du pape comme d’un de ces hommes qui sont destinés à amener les grands remèdes désespérés.
Ce même Saint-Simon, qui regrettait La Bruyère et qui avait plus d’une fois causé avec lui139, nous peint la maison de Condé et M. le Duc en particulier, l’élève du philosophe, en des traits qui réfléchissent sur l’existence intérieure de celui-ci. […] Du temps de La Bruyère, l’esprit y conservait une grande part ; car, comme dit encore Saint-Simon de Santeul, « M. le Prince l’avoit presque toujours à Chantilly quand il y alloit ; M. le Duc le mettoit de toutes ses parties, c’étoit de toute la maison de Condé à qui l’aimoit le mieux, et des assauts continuels avec lui de pièces d’esprit en prose et en vers, et de toutes sortes d’amusements, de badinages et de plaisanteries. » La Bruyère dut tirer un fruit inappréciable, comme observateur, d’être initié de près à cette famille si remarquable alors par ce mélange d’heureux dons, d’urbanité brillante, de férocité et de débauche141. […] Voltaire, à Sceaux, aurait pu questionner sur La Bruyère Malezieu, un des familiers de la maison de Condé, un peu le collègue de notre philosophe dans l’éducation de la duchesse du Maine et de ses frères, et qui avait lu le manuscrit des Caractères avant la publication ; mais Voltaire ne paraît pas s’en être soucié.
Je doute que Louis XVIII, à Hartwell, et Charles X, à Londres, eussent considéré comme des professions de foi à leur maison et à leurs malheurs l’éloge classique et cicéronien de la dynastie corse, et de l’impératrice, nièce de Marie-Antoinette, inauguré en pleine Académie par ce Bossuet de seconde dynastie. […] Son entrevue avec le roi, la reine, sa sœur, au Palais-Royal, eut pour objet, de sa part, de faire reconnaître Henri V et la régence, et, de la part de la maison d’Orléans, de le séduire et de le rendre complice de leur usurpation du trône ; son honneur s’indigna, il les quitta pour jamais, et s’enferma dans sa retraite ; mais il honora toutefois cette retraite par un acte mémorable et réfléchi, un noble adieu au monde, où il plaida la cause perdue des rois fugitifs. […] « Aux rayons de la lune, qui répand une si douce lueur dans ces régions asiatiques, aux derniers bruits que la mer apaisée jette sur la plage, les filles de Scio venaient, sur le banc de pierre dressé à la porte de leur maison, écouter les plaintes et les déclarations d’amour des jeunes hommes, quelquefois mêler leurs voix aux chants passionnés, au son du téorbe ou de la mandoline.
L’office fini, je rentrai, muet et mélancolique, à la maison, et je m’enfermai dans une chambre pour écrire ces vers tout faits dans ma tête. […] Les Bourbons, chefs de cette maison, ne pouvaient, sans déshonneur, voir la monarchie d’Espagne s’avilir et tomber, sans lui tendre la main. […] Il rallia par là l’armée française à la maison des Bourbons, et fit rentrer la gloire sous ses drapeaux.
Celui qui n’a que deux ouvrages dans sa maison a les fables de la Fontaine. […] Les plus avisés, ceux devant lesquels on ne dit rien impunément, vont plus loin ; ils savent saisir une première ressemblance entre les caractères des hommes et ceux des animaux : j’en sais qui ont cru voir telle de ces fables se jouer dans la maison paternelle. […] Enfin, averti que c’était au genre même qu’on en voulait, et que plus il était conforme aux préceptes d’Horace, moins il plaisait à M. le prévôt de Paris91, il entendit le reproche, et il y fit cette réponse qui absout ses intentions : « La gaieté des contes, dit-il, fait moins d’impression sur les âmes que la douce mélancolie des romans les plus chastes. » Je craindrais bien plutôt que la cajolerie Ne mît le feu dans la maison.
Parmi les élèves, il y en avait un qui, à raison de ses succès et de son avancement, occupait un rang à part dans la maison. […] Ce pauvre Flaubert ne put jamais comprendre ce que Sainte-Beuve raconte, dans son Port-Royal, de ces solitaires qui passaient leur vie dans la même maison en s’appelant monsieur jusqu’à la mort. […] Le déplacement d’un atome rompait la chaîne de faits fortuits qui, au fond de la Bretagne, me prépara pour une vie d’élite ; qui me fit venir de Bretagne à Paris, qui, à Paris, me conduisit dans la maison de France où l’on pouvait recevoir l’éducation la plus sérieuse ; qui, au sortir du séminaire, me fit éviter deux ou trois fautes mortelles, lesquelles m’auraient perdu : qui, en voyage, me tira de certains dangers où, selon les chances ordinaires, je devais succomber ; qui fit, en particulier, que le Dr Suquet put venir à Amschit me tirer des bras de la mort, où j’étais enserré.
Tels furent, bien qu’issus des maisons souveraines les plus illustres de l’Allemagne, Christian de Brunswick et même Bernard de Weymar. […] Ce Wallstein, à la vérité, ne porta jamais les armes que pour la maison d’Autriche ; mais l’armée qu’il commandait était à lui, réunie en son nom, payée par ses ordres, et avec les contributions qu’il levait sur l’Allemagne, de sa propre autorité. […] Elle est si loin de considérer comme une faute sa fuite de la maison paternelle, lorsqu’elle apprend que celui qu’elle aime a été tué, qu’elle croit au contraire accomplir un devoir.
Il avait l’amour de la maison, de la maison habitée par les ascendants, habitée un jour par nous, et qui sera ensuite habitée par une foule de nos successeurs, de nos héritiers, comme elle a été habitée par ceux qui sont partis. […] Dans le Voyage en Limousin, écrivant à Mlle de La Fontaine, il dira : « Cette maison était agréable, mais il y avait un peu trop d’enfants, et vous savez quels sont mes sentiments à l’égard de ce petit peuple. » Et je trouve cela un peu dur.
Son fils meurt, et c’est alors son neveu qu’elle retire du lycée pour avoir un prétexte à garder le précepteur à la maison. […] Enfant perdu de Paris, élevé par charité dans une famille d’ouvriers, il est, à quatorze ans, entré comme apprenti dans une maison d’horlogerie. Il s’est juré aussitôt d’épouser la fille de la maison et de faire fortune.
IV Il vivait dans une petite maison à Londres, ou à la campagne dans le comté de Buckingham, en face d’une haute colline verte, publiait son Histoire d’Angleterre, sa Logique, un Traité de la vraie religion et de l’hérésie, méditait son grand Traité de la doctrine chrétienne ; de toutes les consolations, le travail est la plus fortifiante et la plus saine, parce qu’il soulage l’homme, non en lui apportant des douceurs, mais en lui demandant des efforts. […] « Quand on bâtissait le temple du Seigneur, et que les uns fendaient les cèdres, les autres coupaient et équarrissaient le marbre, y avait-il des hommes assez déraisonnables pour oublier que les pierres et les poutres devaient subir mille séparations et divisions avant que la maison de Dieu fût bâtie ? […] Il loue la révolution, et sa louange semble un chant de trompette, sorti d’une poitrine d’airain. « Regardez maintenant cette vaste cité, une cité de refuge, la maison patrimoniale de la liberté, ceinte et entourée par la protection de Dieu. […] De sorte qu’on peut dire que sa religion maintenant n’est plus lui, qu’elle est un être séparé et mobile, qu’elle va et vient près de lui selon que ce brave docteur fréquente la maison. […] Sa maison fut brûlée dans le grand feu de Londres.
Les uns devenaient furieux, les autres s’affaissaient stupides, et l’incendie des maisons croulantes finissait par les brûler ou les engloutir. Onze ans plus tard, à Birmingham, ils saccagèrent et détruisirent les maisons des libéraux et des dissidents, et le lendemain on les trouva, par tas, ivres morts le long des chemins et dans les haies. […] Chacun sent que « sa maison est son château », et que la loi veille à sa porte. […] Le peuple d’Angleterre est fidèle à la maison de Hanovre, non parce qu’il préfère vainement une famille à une autre, mais parce qu’il est convaincu que l’établissement de cette famille était nécessaire au maintien de ses libertés civiles et religieuses. […] L’année d’après, le peuple de Birmingham allait détruire les maisons des jacobins anglais, et les mineurs de Wednesbury sortaient en corps de leurs houillères pour venir aussi au secours « du roi et de l’Église ».
Les choses religieuses n’intéressaient la maison que dans la mesure où une chapelle et un aumônier sont réglementaires dans un hôpital, comme une salle de dissection et des infirmiers. […] À partir de ce moment, la maison devient très sombre. […] Comme les Chevalier, les Le Poittevin, dans leur maison de la Grand-Rue, sont les voisins immédiats de l’hôpital. […] Elle aussi hait la poésie bourgeoise et l’art domestique, qui serait précisément le gouvernement de sa maison. […] Les Allemands logent dans sa maison de Croisset, qu’il a abandonnée pour se retirer à Rouen, mais respectent tous ses livres, se conduisent bien, ne dérobent rien.
Or la maison était déserte. […] D’Axa se réfugie dans une maison où un Juif à lunettes cloue des caisses et il prie qu’on le cache. […] le frapper la nuit, rentrant dans sa maison ! […] Fernand Gregh : La maison de l’enfance. — M. […] La maison de Maître Phantasm a clos ses volets.
Sa maison étoit le temple des muses & de la volupté.
Il a beau dire : c’est l’instant où Jupiter, s’apercevant qu’on lui a servi à manger l’enfant de la maison, le ressuscite, le rend à sa mère et condamne le père aux enfers… je lui répondrai toujours : ce sont trois instans et trois sujets très-distingués.
Suivant leur sentiment ce sont des hommes moins propres à joüer un rolle sur la scene, qu’à être reclus dans ces maisons où les nations polies renferment une partie de leurs fols.
Beaucoup d’entre eux étoient encore nez ou élevez dans les maisons que leur maître avoit dans les villes, et ce maître ne leur avoit pas plaint une éducation qui tournoit toujours à son profit, soit qu’il voulut vendre ou garder ces esclaves.
L’auteur pourrait être un ennemi de la maison. […] Tout va mal dans la maison de Philaminte, pourtant si intelligente. Les domestiques sont négligents, la maison mal tenue, tout le train est défectueux ; les enfants ont été mal élevés. […] Le juge veut toujours être au Palais, et l’on est forcé de le retenir de force, jour et nuit, dans sa maison. Le plaideur veut toujours être à solliciter auprès de son juge, et il faut l’expulser par la force de la maison de M.
Joliet a très bien joué un petit bout de rôle réaliste, un portier de bonne maison qui vient annoncer une mauvaise nouvelle. […] Au premier acte, nous sommes dans le cabinet du docteur dans la maison de santé qu’il dirige. […] Il n’en aura aucune.Cependant est racontée par les uns et par les autres l’histoire qui est arrivée dernièrement dans la maison. […] Elle ne manquait pas en ce temps-là un rendez-vous à la petite maison de la Villa Saïd. […] Très aimée dans la maison, du reste, et justement, elle a obtenu un vif succès.
Sans doute, la grâce aérienne de la maîtresse de la maison entrait pour quelque chose dans cet enchantement. […] Aucun n’a eu les agenouillements, les effusions de tendre rêverie qui se manifestent dans la Maison du berger. […] Tournez quelques pages du recueil et lisez maintenant la Colère de Samson, qui sert de contraste à la Maison du berger. […] Il a pu ainsi, de mémoire et sans notes, décrire le quartier de Paris par où s’échappe Jean Valjean dans les Misérables, et cette description est strictement exacte, rue par rue, maison par maison. […] Les bourgeois en face desquels il se trouve hors de sa maison ne font qu’augmenter ce froissement premier.
Le Souverain Pontife pour conserver la mémoire des faits, rédigeoit dans des tables tout ce qui se passoit chaque année de plus éclatant, & il les exposoit dans sa maison, afin que le peuple eût la liberté de les consulter. […] La haine ou la flatterie conduisent sa plume ; il fait paroître trop d’attachement pour sa nation & pour la maison de Médicis ; pensionnaire de Charles-Quint, il ne parle de ce Prince qu’avec la plus basse adulation. […] in-4°. ouvrage soigné & exact ; & M. d’Egli dans son Histoire des Deux-Siciles, de la maison de France, en quatre vol. […] On y voit trois maisons d’Anjou, dont l’une posséde le Royaume de Naples, l’autre a eu des droits sur le Trône, & la troisiéme y est assise aujourd’hui. […] Fréderic, aujourd’hui regnant, l’Achille & l’Homére de ses Etats, l’a traitée dans ses Mémoires pour servir à l’histoire de la maison de Brandebourg, dont le style est également noble, simple & précis.
» La brèche franchie, et une fois dans la place, sur un léger signe du commandant Bedeau, il s’enfonce avec son peloton dans une petite rue de la ville où il y a une barricade à enlever ; puis c’est une autre rue qu’il faut prendre maison par maison ; chaque nouvel assaut lui réussit ; pas même une blessure. […] La gaieté et l’entrain y sont d’ailleurs fréquemment coupés par la maladie, la gastrite et les accès de découragement. « Je ressemble à ces vieux chevaux de bonne maison qui, bien pansés, bien cirés, bien harnachés et un peu poussés d’avoine, redressent encore la tête et piaffent avec élégance ; mais plus de fond, plus de nerf… L’élan est toujours là, impétueux, terrible, mais il ne faut pas que la course soit longue. » Dans ce camp du Fondouck, dans ces commandements de misérables bicoques où l’on est relégué durant des saisons, il y a de longs intervalles d’ennui, d’attente, où l’on est visité par la fièvre ; on sent qu’on s’use et qu’on se mine sans profit : « Ah ! […] Il fait de ces déportés de Bone et de leur fureur d’énergumènes un tableau qui rappelle ceux d’une maison de fous.
Qu’il aille parmi son peuple bien loin faire sa cour à quelque jeune fille grecque ; mais qu’à nous la virginité et la maison de nos parents soient toujours chères ! […] Son cœur se précipitait à coups pressés d’au dedans de sa poitrine : comme un rayon de soleil, rejaillissant d’une eau qu’on vient de verser dans une chaudière ou dans un baquet, s’agite à travers la maison et va frapper tantôt ici, tantôt là, avec un tournoiement rapide, ainsi le cœur de la jeune fille se débattait dans son sein. […] Ma beauté commença à fondre ; je ne pensai plus à cette fête, et je ne sais comment je revins à la maison ; mais une maladie brûlante me ravagea ; je restai gisante sur ma couche dix jours et dix nuits. […] sois heureuse, ô Chalciope, et adieu toute la maison !
Meubles, intérieurs d’appartement, figures humaines ou animales, arbres, maisons, rues, paysages, ce sont des représentations de ce genre dont la série compose le courant ordinaire de notre pensée. […] À cela la nature a remédié par l’effacement que subissent les images66 et par la propriété qu’ont certaines images éminentes d’être les substituts abréviatifs du groupe où elles sont incluses. — Par exemple, ce matin, je suis allé dans telle rue et dans telle maison ; en ce moment, si je rappelle cette promenade, quantité de détails manquent ; beaucoup des sensations que j’ai eues ne renaissent plus. Je ne revois pas les différentes figures de maisons, de voitures, de passants que j’ai vues ; neuf sur dix se sont effacées définitivement et pour toujours ; de toutes ces impressions, il n’y a plus qu’un reliquat qui soit capable de renaître. […] Si je n’appuie pas, si je ne chasse pas les impressions et les distractions survenantes, si je ne laisse pas à mes souvenirs le temps de se préciser et de se compléter, ils restent presque tous à l’état latent ; ce qui survit et ce qui émerge, c’est un fragment sur dix mille, la représentation vague de ma marche à tel moment dans la rue, ou de mon arrivée dans la maison, ou de l’attitude de l’ami que je suis allé voir. — Mais cela suffit ; ce lambeau conservé me tient lieu du reste ; je sais par expérience que, en concentrant sur lui mon attention, j’en ressusciterais plusieurs semblables de la même série ; il est dorénavant pour moi la représentation sommaire du tout. — Il en est de même pour le déjeuner que j’ai fait auparavant, pour la lecture qui a employé les premières heures de ma matinée ; de sorte qu’avec trois substituts abréviatifs je remonte en un clin d’œil jusqu’à mon lever, c’est-à-dire jusqu’à un incident séparé par dix heures du moment où je suis.
Les électeurs et les princes de l’empire choisissent leur chef tantôt dans une maison, tantôt dans une autre ; le chef, l’empereur ainsi élu, reconnaît les limites de son autorité dans des lois grossières, mais religieusement observées, et surtout dans l’esprit électif qui n’était point alors un vain simulacre. […] L’Allemagne peut se soumettre dans l’ordre extérieur et politique mais elle ne peut obéir qu’à son propre génie dans l’ordre intellectuel et moral ; elle réclama quelque liberté de détail sur un point de médiocre importance : elle ne fut pas entendue ; elle résista donc, et l’énergie de la résistance appelant la violence de la répression, et celle-ci redoublant celle-là, ainsi éclata et se répandit cette réformation religieuse et politique qui brisa l’unité de l’Europe et arracha le sceptre de l’Allemagne à la maison d’Autriche et à la cour de Rome. […] Les discours de Luther minèrent le catholicisme ; l’épée de Gustave abattit la maison d’Autriche et émancipa l’Allemagne. […] Je juge, dit Kant, sans en avoir fait l’expérience, que si on ôte les fondemens de cette maison, elle tombera.
Enfin un architecte, ami de la maison, proposa pour maître un élève de David dont le mérite et la probité lui étaient connus. […] On eut encore recours à l’architecte qui avait introduit Godefroy dans la maison. […] C’était alors qu’autour de la table, pâle d’effroi, chacun faisait sa conjecture sur le numéro de la maison à la porte de laquelle on avait frappé. […] Je me jette dans une maison italienne à deux pas de là, j’y reste jusqu’à la nuit. […] Prodigue ou économe jusqu’à l’excès, il avait fait bâtir une fort grande maison dont l’intérieur n’a jamais été décoré ni même meublé.
Gandar, qui est un adorateur d’Homère (et j’appelle adorateurs ceux qui le sont par un vœu tout spécial et par une pratique fidèle), lui qui a fait le pèlerinage d’Ithaque, qui a visité le port de Phorcys et la grotte des nymphes, qui a reconnu le lieu certain des étables d’Eumée, et déterminé l’endroit probable de la maison d’Ulysse7, M. […] Michelet dans le dernier volume publié de son Histoire de France, où il traite de la Renaissance des lettres, a réengagé de plus belle le procès contre Ronsard : Dans une des tours du château de Meudon, dit-il, le cardinal de Lorraine, ce protecteur des lettres, logeait un maniaque enragé de travail, de frénétique orgueil, le capitaine Ronsard, ex-page de la maison de Guise.
Cette fleur idéale qui décora l’antique maison dans sa splendeur va se retrouver au déclin et sur une ruine. […] Le jeune couple habitait dans la rue du Cherche-Midi une petite maison, un pavillon dans un jardin, au n° 36.
Sa famille, originaire du pays de Vaud, était fixée depuis le xve siècle, à Genève ; mais son père avait fondé à Marseille une grande maison de commerce. […] La Révolution détermina le père de Favre à liquider sa maison de commerce et à quitter Marseille.
Cependant le capitaine Marolles avait quitté sa compagnie des Cent-Suisses et était passé au service de la maison de Nevers, en qualité de gouverneur du jeune duc de Rethelois. […] Il s’offrit, un jour, pour travailler à dresser un inventaire général de tous les titres de la maison de Nevers, comptant par là faire sa cour à la princesse Marie, et aussi découvrir toutes sortes de belles choses ignorées : « Je m’appliquai à cet ouvrage quatre ou cinq mois durant avec tant d’assiduité que j’en vins à bout, ayant sans mentir dicté les extraits et marqué de ma main plus de dix-neuf mille titres rédigés en six gros volumes, avec les tables d’une invention toute nouvelle : ce que j’aurais de la peine à croire d’un autre si je n’en avais moi-même fait l’expérience et si je ne voyais encore entre mes mains les marques d’un labeur si prodigieux, pour la seule satisfaction de ma curiosité, quoiqu’il a bien pu servir à des choses plus importantes. » C’est à Nevers qu’il était allé faire ce rude et, pour lui, délicieux travail : il y avait fait venir quelques personnes de son choix pour l’aider, entre autres le prieur d’une de ses abbayes.
Ce serait, jusque dans l’œuvre et la maison de Buffon, faire infraction et injure à ce fameux axiome ; « Le style, c’est l’homme même. » Car ces oiseaux sont d’une autre plume que la sienne : Le Paon est de Gueneau, Le Rossignol aussi ; Le Cygne, ce Cygne tant vanté, pourrait bien être du pur Bexon ; ce petit abbé l’a beaucoup peigné, en effet, avant qu’il passât sous la main du maître qui lui donna seulement son dernier lustre. […] Maison Hachette, rue Pierre Sarrazin, 14.
dans cette maison de silence et de paix, un jeune homme obscur, timide, que Lamennais, distrait par ses visions sociales apocalyptiques, ne distingua jamais des autres, à qui il ne supposait que des facultés très ordinaires, et qui dans ce même temps où le maître forgeait sur son enclume ces foudres qu’on appelle les Paroles d’un croyant, écrivait, — lui —, des pages intimes beaucoup plus naturelles, plus fraîches, — tranchons le mot, plus belles —, et faites pour toucher à jamais les âmes éprises de cette vie universelle qui s’exhale et se respire au sein des bois, au bord des mers. […] Que l’on se figure, à La Chênaie, qui s’appelait encore une maison sainte, le jour de Pâques de cette année 1833, le 7 avril, une matinée radieuse, et ce qui s’y passait une dernière fois de touchant.
Delécluze, — ou comme on l’a fait récemment dans le Journal des Débats, son journal et sa maison depuis quarante ans, c’est-à-dire avec un esprit de famille, d’affection, et sans le discuter ; — ou bien comme on le peut faire quand on voit en M. […] Il s’aperçut tout à la fois de combien on était en arrière dans la maison de ses parents sur la marche qu’avaient suivie les arts depuis dix ans, et pressentit tout ce qu’il fallait qu’il connût et qu’il étudiât pour rattraper le gros de l’armée dans laquelle il se trouvait enrégimenté tout à coup. » La remarque est juste, et l’expression aussi : voilà Étienne enrégimenté et enrôlé dans l’armée de David ; c’est là son premier groupe et son premier milieu ; c’est ce qu’il va entendre, embrasser, admirer et puis commenter à merveille : mais que les années s’écoulent, que de nouveaux courants s’élèvent dans l’air, que l’École de David, en se prolongeant, se fige comme toutes les écoles, qu’elle ait besoin d’être secouée, refondue, renouvelée, traversée d’influences rafraîchissantes et de rayons plus lumineux, lui, il ne voudra jamais en convenir ; il y est, il y a été élevé, nourri ; il y a pris son pli, le premier pli et le dernier ; il n’en sortira pas.
La maison du prince Edouard était une jolie miniature de Cour ; on était là avec le roi et la reine d’Angleterre, entourés de trois ou quatre chambellans ou dames d’honneur ; tout cela embelli par les charmes et la gaieté de la reine. […] Enfin l’abbesse vint à la grille lui déclarer que son épouse avait choisi cette maison pour asile, et qu’elle y restait sous la protection de Mme la grande-duchesse.
Celui-ci, interpellé soudainement sur un sujet aussi délicat, répondit avec un peu d’embarras qu’aucune instruction de sa Cour ne l’autorisait à traiter d’un mariage entre une princesse de Naples et le fils de l’Impératrice : « Il ne pouvait donc soumettre à la reine que ses opinions personnelles ; il lui semblait que, dans l’intérêt de sa maison et de ses peuples, elle devrait favoriser une semblable union ; Eugène de Beauharnais avait toute l’affection de l’Empereur, et de grandes destinées semblaient promises à ce jeune homme. » La reine demeura quelque temps sans répondre : un sourire amer parut un moment sur ses lèvres ; elle semblait agitée intérieurement par des réflexions pénibles ; enfin elle rompit le silence et dit, comme avec effort, qu’elle n’avait aucune objection à élever contre la personne du jeune Beauharnais : « Mais il n’avait pas encore de rang dans le monde ; si, plus tard, la Providence l’élevait à la dignité de prince, les obstacles qui s’opposaient aujourd’hui à une pareille alliance pourraient être écartés. » Le moment une fois manqué ne revint pas. […] Sa maison seule, qui est fort belle, ses escaliers ornés de statues d’un goût parfait, la beauté de ses tableaux, la profusion des dessins qu’on trouve jusque dans ses antichambres, et les raretés de toute espèce et de tous les siècles qu’on rencontre à chaque pas, auraient suffi pour m’apprendre que j’entrais chez le prince de la littérature allemande.
Le poëte raconte que le cherchant à son arrivée à Paris, lors d’un premier voyage en juin 1832, et étant allé l’attendre au seuil de sa maison pour le voir au passage, il avait appris que l’illustre écrivain venait d’être condamné, mis en prison ; de là tout un éclat à la Némésis. […] Il avait passé ce temps de proscription à Rennes, dans sa propre maison.
Sainte-Beuve est mort à Paris le 13 octobre 1869, à une heure et demie de l’après-midi, dans sa maison de la rue Montparnasse, n° 11. — Les personnes présentes au moment de sa mort, et qui l’entouraient dans son cabinet même, près du lit où il rendit le dernier soupir, étaient ses amis MM. le docteur Veyne, Paul Chéron (de la Bibliothèque impériale), son professeur de littérature grecque M. […] Le maître de la maison ne se considérait, disait-il lui-même, que « comme le maître du cabaret », où l’on avait, il est vrai, cet avantage de plus sur les autres cabarets, que l’on pouvait être bien sûr que personne n’écoutait aux portes.
Venu à Paris en 1796, placé dans la maison Mosselmann, puis agent de change pour son compte en société d’un de ses compatriotes, Rochat, il était en voie de faire son chemin dans les affaires, lorsque les premières campagnes de Bonaparte en Italie vinrent raviver toutes ses ardeurs et troubler son sommeil. […] Il y rentra un moment dans les affaires commerciales, comme intéressé dans une maison d’équipements militaires ; puis, poussé par ses impérieux instincts, il chercha du service actif dans l’armée.
M. de Sainte-Aulaire, en homme d’esprit et de ressource, ne manqua pas de le lui dire : « Pouvaient-elles mieux s’acquitter (les Lettres) de ce qu’elles devaient elles-mêmes à cette femme incomparable, dont le nom, qui s’est perdu dans votre maison, fut encore moins fameux par les grands hommes qui l’ont porté…, que par les deux chefs-d’œuvre immortels ? […] « Mais il me semble, répliqua M. d’Andilly un peu fièrement, qu’il n’avait pour cela qu’à parler la langue de sa maison. » A la modestie de M.
Laissez-moi croire que le bon Flaubert préféra ce mode si simple, mais rare, de guérison, parce qu’il avait horreur de la trachéotomie. »19 Il en coûte donc à l’artiste de sortir brusquement des spectacles expurgés de la rue ou de la maison, pour scruter sans délais des nudités douloureuses, écouter des plaintes voilées, rauques ou lointains, flairer des relents de cadavre, se pénétrer enfin de tout ce cortège lamentable et mesquin de la souffrance vulgaire ; toutes choses auprès desquelles, avons-nous dit, le professionnel ne peut rester indifférent que parce qu’il les regarde mais ne les voit pas 20. […] Il rêvait alors à son roman Un beau-frère, portant tout entier sur les fous, la folie, les maisons d’aliénés ; et dans son zèle il avait prié des confrères de la presse de lui envoyer tous les détraqués dont ils pourraient avoir connaissance « et Dieu sait ce qu’il s’en présenta : des inventeurs méconnus, des persécutés, des ratés ; les uns doux, les autres plus ou moins violents.
Dostoïevski (1821-1881) : Crime et Châtiment, 2 vol. in-18, tr. 1884 ; Souvenir de la maison des morts, 1 vol. in-18, tr. 1886 ; Krotkaïa, 1 vol. in-18, tr. 1886 ; les Possédés, 2 vol. in-18, tr. 1886. […] Henrik Ibsen (né en 1828) : les Revenants ; Maison de Poupée ; le Canard sauvage ; Rosmersholm ; Hedda Gabler : voilà les cinq pièces supérieures ; la Dame de la mer, un Ennemi du peuple, très intéressantes encore ; Solness le constructeur ; les Prétendants à la couronne ; les Guerriers à Helgoland ; les Soutiens de la société ; l’Union des Jeunes. — Édition : Savine, 7 vol. in-18, 1889 et suiv. — A consulter : A.
Les violences scandaleuses des papes, les disgrâces et la fin de la maison de Souabe, les crimes de Mainfroi, les cruautés de Charles d’Anjou, les funestes croisades de saint Louis et sa fin déplorable ; la terreur des armes musulmanes ; plus encore les calamités de l’Italie désolée par les guerres civiles et les barbaries des tyrans ; enfin les alarmes religieuses, l’ignorance et le faible de tous les esprits qui aimaient à se consterner pour des prédictions d’astrologie : voilà les traits qui donnent à ces temps une physionomie qui les distingue. […] Sa patrie lui éleva des monuments, et envoya, par décret du Sénat, une députation à un de ses petits-fils, qui refusa d’entrer dans la maison et les biens de son aïeul.
La maison sauta au moyen d’un baril de poudre qu’on avait introduit pour faire croire à un accident. […] Le crime eut de l’écho par-delà les mers : L’Hôpital, ce représentant de la conscience humaine en un siècle affreux, apprit, dans la retraite de sa maison des champs, l’égarement de celle dont il avait célébré le premier mariage et la grâce première ; il consacra son indignation par une nouvelle pièce de vers latins, dans laquelle il raconte les horreurs de cette nuit funèbre, et ne craint pas de désigner l’épouse et la jeune mère, meurtrière, hélas !
Dans la même maison est une étude de procureur, avec force clercs bruyants et libertins. […] L’auteur continue et dit : Ils arrivèrent ainsi, elle et lui, dans les parages de quelques maisons habitées ; tout dormait, excepté l’horloge et le coq, qui disent les heures aux étoiles.
Il a écrit un petit poëme, la Maison des champs, et aussi l’Enfant prodigue, espèce d’idylle biblique.
Le bon ermite, quoi qu’il en soit, lui a donné un peu de nourriture : il l’a remise dans son chemin, vers la maison de Symon, qui est un noble homme hospitalier.
Il apprend que la maison habitée jadis par Victor Hugo, et qu’il lui semblait convenable d’habiter à son tour, est occupée par une famille anglaise.
Eh bien, cela n’indigna personne dans les maisons où, pendant dix-huit mois, Vadius triomphant et pudibond, M.
L’Architecture moderne, ou l’art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes, tant pour les maisons des particuliers que pour les palais, deux volumes in-4°. 1728.
« Sakaye Macina, lui répondit le vieux, c’est moi le gardien de cette maison.
Nicole, Bourdaloue, Fénelon24 Les Petits traités de morale 25 de Nicole, que Sylvestre de Sacy a fait précéder d’une préface, referont-ils une popularité et une post-renommée à Nicole, à ce moraliste de Port-Royal, le plus froid, le plus gris, le plus plomb, le plus insupportable des ennuyeux de cette grande maison ennuyée ?
Qu’importe où nos camarades prennent leur force dont bénéficie la maison commune ?
Il a peur, il se cache dans ses maisons. […] Dans ce dessein, il lui propose pour mari un sien ami, également riche et de bonne maison. […] Mais nous voyons que Marco et Raphaël se sont retirés tout seuls, depuis six semaines, dans une petite maison du bois de Boulogne. […] … Tu vois bien que tu m’as perdue, puisque laissant la maison, je viens vers toi, la nuit ! […] C’est une femme de chambre entrée le matin même dans la maison. « Savez-vous que vous êtes gentille ?