Voilà donc, en quelques phrases, la doctrine complète, totale, absolue.
Chacun de ces deux professeurs fera, dans l’espace de deux ans, un cours complet des institutions de médecine, c’est-à-dire que la première année il enseignera la physiologie et l’hygiène ; la seconde année la pathologie, la phylactique93 et la thérapeutique générale.
jamais éclipse de bon sens — et de bon sens national — ne fut plus complète : Quand notre aveuglement sera mis en lumière, Nous serons indignés d’avoir pu le subir !
Pour nous, l’auteur n’est pas seulement un Blackstone français, — qui a la science, le coup d’œil, la raison dernière de telle disposition de loi politique et civile, et qui, contrairement au Blackstone anglais, bref et complet, atteste ainsi le génie de la langue qu’il parle et le génie de la législation qu’il commente, — il est de plus historien sans qu’il y pense et sans qu’il veuille l’être, et voilà pourquoi nous en parlons.
Car, pour comprendre le Moyen Âge, cette gestation laborieuse et profonde d’une société qui a fini par s’organiser dans la plus merveilleuse harmonie, il faut avoir de deux choses l’une ou la raison du grand historien qui voit l’entre-deux et le dessous des faits, qui en perçoit les causes et les détermine, ou la sensibilité du grand poète qui, par le sentiment et une transposition sublime de son être dans le passé, arrive à l’intuition complète du temps qui n’est plus.
Il n’est jamais de mal en bonne compagnie, a dit Voltaire, dans un conte peu honnête, avec cette fascinante légèreté qui fait passer pour spirituels les plus grands sophismes et les plus grandes bêtises de cet esprit pervers et dépravant ; car ce vers, si joli et si souvent cité, a le double caractère de l’erreur complète : il est à la fois bête et faux.
c’est un fou complet dont l’intelligence tout entière est dévorée par l’idée fixe et dont la maladie s’écoule en bavardages insensés et perpétuels.
Le schisme est menaçant, s’il n’est complet.
Il veut être ému, il veut sentir, connaître, rêver comme il aime ; il veut être complet ; il vous demande tous les jours son morceau d’art et de poésie, et vous le volez.
Pour ce qui est public aujourd’hui, il me semble inutile de le rappeler ; chacun sait qu’il eut pour père un philanthrope abolitionniste, qu’il fit les plus brillantes et les plus complètes études classiques, qu’à vingt-cinq ans son essai sur Milton le rendit célèbre, qu’à trente ans il entra au Parlement, et y marqua entre les premiers orateurs, qu’il alla dans l’Inde réformer la loi, et qu’au retour il fut nommé à de grandes places, qu’un jour, ses opinions libérales en matière de religion lui ôtèrent les voix de ses électeurs, qu’il fut réélu aux applaudissements universels, qu’il demeura le publiciste le plus célèbre et l’écrivain le plus accompli du parti whig, et qu’à ce titre, à la fin de sa vie, la reconnaissance de son parti et l’admiration publique le firent lord et pair d’Angleterre. — Ce sera une belle vie à raconter, honorée et heureuse, dévouée à de nobles idées et occupée par des entreprises viriles, littéraire par excellence, mais assez remplie d’action et assez mêlée aux affaires pour fournir la substance et la solidité à l’éloquence et au style, pour former l’observateur à côté de l’artiste, et le penseur à côté de l’écrivain. […] Elle est la véritable imitation de la nature ; elle est plus complète que la pure analyse ; elle ranime les êtres ; son élan et sa véhémence font partie de la science et de la vérité. […] Southey a complétement abandonné la narration, et essayé de traiter des questions morales et politiques, sa chute a été complète et ignominieuse. […] Il est tour à tour économiste, littérateur, publiciste, artiste, historien, biographe, conteur, philosophe même ; par cette diversité de rôles, il égale la diversité de la vie humaine, et présente aux yeux, au cœur, à l’esprit, à toutes les facultés de l’homme, l’histoire complète de la civilisation de son pays. […] Pour moi, ce que je trouve complet ici, c’est l’art de développer.
Je brûle d’impatience de lire ce commencement, sûr de la satisfaction la plus complète. […] Le troisième et dernier, le plus intéressant des trois, dont il aurait formé le couronnement, aurait présenté le tableau complet des provinces méridionales durant les siècles de renaissance et de culture : on retrouvera du moins la portion littéraire de ce tableau dans les volumes du cours sur l’Histoire de la Poésie provençale, qui s’impriment en ce moment87. […] La prochaine publication complète de son Cours fournira une base plus ample au débat. […] Ozanam, ne nous avait devancé dans cette tâche par un complet et pieux travail auquel on est heureux de renvoyer94. […] Ces derniers articles, de date récente, ont été relevés et enregistrés au complet par M.
L’invasion massive aurait continué sans arrêt après 1840, et abouti à cet épuisement presque complet de la sève littéraire proprement française dont nous sommes aujourd’hui témoins. […] Et c’est ce qui explique le complet échec de son premier et immortel roman : Le Rouge et le Noir, en 1831. […] Mais dans ses écoles, à lui, l’Etat républicain a voulu offrir, en outre des connaissances usuelles, une doctrine morale complète, capable de suffire à l’éducation de l’homme. […] S’il y eut cependant un des maîtres du groupe sur qui cette influence demeura sans prise et dont l’émancipation fut complète, ce fut Moussorgsky. […] Mozart, le plus complet et le plus achevé des génies de la musique, a tout eu.
dans ces actions si positives, si complètes, si conséquentes, vivent et se déploient toutes les inconséquences, tous les bizarres mélanges de la nature humaine. […] En 1623, Hemynge et Condell avaient publié la première édition complète de ses pièces, dont treize seulement avaient été imprimées de son vivant. […] Shakespeare y a réussi cependant ; dans Macbeth, Hamlet, Richard III, Roméo et Juliette, l’action, pour être vaste, ne cesse pas d’être une, rapide et complète. […] La représentation en est non seulement plus complète et plus vive, mais aussi plus véridique. […] L’édition la plus complète de ces poèmes est de 1580.
» il se rendait bien compte que celui-là était le plus complet, le plus aimable qu’il pût désirer ; et l’idée de le perdre l’épouvantait. […] Le désastre est complet. […] Je persiste à croire que j’ai raison dans le fond même des choses, et je livre aux œuvres complètes, c’est-à-dire au définitif, le drame tel qu’il a été composé. […] La Pléïade, me dit-il, s’y trouverait au complet, et un tout jeune homme, à peine sorti du collège Henri IV, devait y lire des vers. […] Comment faire quelque chose de complet, de serré et de coulant ?
Cela, c’est l’énergie politique, qui complète la détermination politique, et assure infailliblement son succès. […] Cependant qu’Aristote, la philosophie grecque en général, les moralistes latins, Saint Thomas et les scolastiques étaient tenus dans un mépris complet. […] J’ai connu quelques cas d’exaltation scientifique : ils étaient accompagnés d’une insensibilité absolue, d’une anesthésie morale complète. […] Les docteurs fols engendrent les primaires, auxquels il faut préférer, et de beaucoup, les illettrés complets. […] La pseudo-découverte de Broca, reprise par Charcot, étendue à une analyse (que l’on croyait complète) du langage articulé, tenait le monde scientifique.
La pratique du tour est pour Binet un plaisir en soi qui suffit à lui donner une raison complète de vivre. […] Complète, ce serait une des belles correspondances de notre littérature. […] Quand il nous annonce que ses études seront « d’une complète objectivité » et qu’il ne nous dira pas : « J’aime ou je n’aime pas ! […] Un des principes de cette méthode consiste dans une recherche aussi complète que possible des « sources » de chaque écrivain, de chaque livre. […] Un homme complet c’est un homme multiple, avec plusieurs comptes ouverts, plusieurs cordes à son arc, et par conséquent plusieurs langages.
Or, dans Eugénie Grandet, les qualités sont au complet, les défauts existent déjà, mais en germe : la morale est à peu près respectée ; le bon sens n’a presque rien à reprendre, et le bon goût ne peut qu’applaudir. […] Non ; chez M. de Balzac, le réalisme, le sentiment du réel et du vrai, a été constamment combattu et paralysé par un défaut complet d’équilibre dans les facultés de son cerveau. […] Le petit drame, — je ne dis pas la comédie, — qui se joue autour du Cours familier de littérature, se formule, d’une façon beaucoup moins tragique, dans la conjugaison complète du verbe, réfléchi ou non, s’abonner. — « Je m’abonne, tu t’abonnes, il s’abonne, nous nous abonnons, vous vous abonnez, ils s’abonnent » : impératif : « Abonnez-vous ! […] Cette preuve n’est pas complète, cet exemple n’est pas suffisant. […] Il en est un autre dont on peut faire son profit et qui complète la leçon.
Il y régnait cette liberté complète qui ne reconnaît de joug que la bienséance, que cette égalité affectueuse qui est la république du talent. […] On peut la lire aujourd’hui dans les œuvres complètes ; c’est une page qui ne déshonorerait certes pas Racine lui-même. […] Mon cœur était à la légitimité, mon esprit à la liberté ; je ne voulais manquer ni à mes souvenirs ni à la liberté complète de député indépendant.
J’en ai rendu compte dans la partie politique de mes œuvres complètes intitulée : Mémoires politiques. […] (Voyez Graziella, Œuvres complètes.) […] Aucun gouvernement ne pouvait offrir une liberté aussi complète, malgré les vices inhérents à cette nature de gouvernement, composé d’une monarchie sans hérédité, d’une démocratie sans représentation, d’une aristocratie étrangère sans patriotisme, et d’un sacerdoce sans responsabilité.
Un esprit s’exprime tout entier à la fois ; il est dans vingt pages comme dans tout un livre ; dans un livre comme dans une collection d’oeuvres complètes. […] La critique n’a guère été conçue jusqu’ici que comme une épreuve dissolvante, une analyse détruisant la vie ; d’un point de vue plus avancé on comprendra que la haute critique n’est possible qu’à la condition du jeu complet de la nature humaine et que, réciproquement, le haut amour et la grande admiration ne sont possibles qu’à la condition de la critique. […] Mais rien n’est supérieur à la science et à la grande civilisation purement humaine, et il n’y a qu’un esprit superficiel qui puisse comparer cette grande forme de la vie complète à ces siècles factices où l’on ne pouvait avoir un noble sentiment qu’avec une réminiscence de rhétorique, où l’on faisait venir un philosophe pour s’entendre lire une Consolation quand on avait perdu un être cher et où l’on tirait de sa poche en mourant un discours préparé pour la circonstance.
C’est bien dommage, lorsqu’un panneau est arrivé à la réussite complète, que la photographie n’en fasse pas survivre les colorations avec le dessin. […] Samedi 29 mars Dans le complet découragement où je suis, et qui tourne ma pensée vers une retraite absolue du monde et un enfermement dans mes jardins et mes bibelots, la tombée dans ma boîte d’un numéro du Sémaphore de Marseille, qui reproduit mon premier feuilleton avec éloge, et la visite du directeur de la Revue populaire, venu sans doute pour une reproduction dans sa feuille de Chérie : ces deux satisfactions bêtes mettent du rose dans le noir de mes pensées. […] Mardi 27 mai La Sapho de Daudet est le livre le plus complet, le plus humain, le plus beau qu’il ait fait… le livre méritant le nom de chef-d’œuvre.
Jeudi 11 février Pensez-vous à la grande machine de guerre, que ce serait en ce moment contre le régime actuel, une étude consciencieuse et observée de la jeune fille de la Libre pensée, de la jeune fille, grandie dans la capote d’un soldat, de la jeune fille ayant pour catéchisme un manuel de la génération, de la jeune fille dépouillée de toutes les délicatesses et de toutes les pudeurs de son sexe, de la jeune fille enfin, dans laquelle il y aurait une complète absence de féminilité. […] Et à ce qu’il paraît, le libertinage n’était pour rien dans la possession de ses malades : c’était seulement pour le docteur, un moyen d’arriver à la connaissance complète de l’être qu’il traitait. […] Aujourd’hui changement complet, on est à la confiance, à l’espérance.
XIV Il en est de cet instinct du progrès et du bonheur indéfinis de l’humanité sur la terre, comme il en est d’un autre instinct que Dieu a donné invinciblement à l’homme ; instinct que l’homme sait parfaitement illusoire ici-bas, et qui cependant le pousse invinciblement aussi à tendre toujours vers un but dont il ne se rapproche jamais : nous voulons parler de l’aspiration au bonheur complet et permanent sur la terre. […] Lui seul peut savoir si cela est ainsi, ou si cela est autrement. » XXIII Un autre de ces hymnes complète lyriquement cette définition par un cri répété de foi et de reconnaissance au Dieu unique créateur, et conservateur des êtres connus. […] XL Le dialogue suivant explique la théorie du bien pour le bien, du renoncement complet au fruit de la bonne action, de la vertu pour elle-même, des sacrifices.
Les deux Nouvelles que publie la Bibliothèque des chemins de fer laissent le regret que les œuvres complètes d’Edgar Poe n’aient pas rencontré un traducteur qui nous mît à même de juger l’auteur américain dans toute la variété de ses inspirations et chaque scintillement de son génie. […] avec l’enthousiasme connu de Charles Baudelaire pour son auteur et le dévouement qu’il montre à sa gloire, la personnalité humaine d’Edgar Poe n’est pas plus complète dans cette notice que sa personnalité littéraire dans ce premier volume d’œuvres choisies. […] Baudelaire, qui a pris possession du poète et du conteur américain par sa manière de le traduire, doit nous donner successivement, ses œuvres complètes : d’abord la suite des Contes dont nous avons le commencement, et qu’il fera précéder de l’analyse des opinions littéraires et philosophiques de l’auteur, puis le poème d’Eureka et le roman d’Arthur Gordon Pym, et enfin, pour le petit nombre d’esprits à qui la poésie est encore chère dans sa forme et dans son essence, des poésies individuelles.
En ces années où Bonstetten prend décidément son parti et où, faisant une bonne fois son deuil de tous les regrets, le rajeunissement pour lui commence, Genève offrait la réunion la plus complète d’esprits éclairés et distingués : Mme de Staël encore, qui allait trop tôt disparaître ; Dumont, l’interprète de Bentham, l’ancien ami de Mirabeau ; le médecin Butini ; l’illustre naturaliste de Candolle, « l’homme parfait, qui avait un aussi bon esprit pour les affaires du monde que pour les végétaux, et le cœur comme s’il n’avait que cela » ; les savants Pictet ; l’érudit Favre ; bientôt Rossi, dont l’esprit fin et l’habile carrière devaient aboutir à la grandeur ; Sismondi, droit, loyal, instruit, mais qui se trompait à coup sûr quand il croyait voir en Bonstetten « un débris de la secte de Voltaire » ; bien d’autres que j’omets, et jusqu’à cet aimable Diodati, qui m’a entretenu d’eux autrefois, et qui, le dernier de tous, vient tout récemment de mourir. […] On le retrouve plus au complet dans ses correspondances, peut-être aussi parce qu’on leur demande moins qu’à des livres proprement dits qui auraient eu besoin d’être plus composés.
Il y a quelques années, on eût été assez embarrassé de répondre ; et, à voir les contradictions à son sujet, les enchevêtrements inextricables de la légende et de l’histoire, il y avait tel savant espagnol qui en était venu à un scepticisme complet sur la vie et sur l’existence même du glorieux personnage. […] Hippolyte Lucas a réuni dans un petit volume (1860) les principaux Documents relatifs à l’histoire du Cid et les divers extraits, plus complets qu’on ne peut les donner ici.
Avec cela il aima vivement les Lettres et les alla prendre à leur source ; il aima et cultiva plusieurs des grands hommes de son temps en ce genre, Despréaux, Bayle, le président Bouhier, se fit estimer d’eux, leur fut des plus utiles comme auditeur plein de justesse et de savoir, comme informateur aussi et correspondant excellent ; il est si bien entré dans les intérêts de leur gloire et dans l’intelligence de leur esprit, qu’il est impossible de parler d’eux au complet, sans parler un peu de lui. […] Sans Mathieu Marais, Bayle n’est pas complet ; c’est l’Élisée d’Élie.
Il n’apporte d’ailleurs, dans cette agréable recherche, aucun engouement aveugle ; « Vous trouvez avec raison, écrit-il au président Bouhier (à l’occasion d’une édition nouvelle et plus complète du bonhomme), que notre ami La Fontaine a fait bien de mauvaises choses dans sa jeunesse. […] Mais qu’il soit complet, ou à peu près. — Je vais plus loin aujourd’hui : la partie qui contient la Correspondance du président Bouhier et de Marais serait à réimprimer en entier par respect pour tous deux.
Messieurs, il n’a pas fallu beaucoup de temps au rapporteur de votre Commission, même dans le petit nombre de séances où elle a pu se réunir, pour se convaincre que le Sénat, si, à son tour, il avait à se livrer à une discussion complète et approfondie de la loi, trouverait dans son sein des orateurs pleins de feu, des argumentateurs pressants et des jurisconsultes consommés, maîtres du sujet, qui maintiendraient le débat à la hauteur où il s’est élevé dans une autre assemblée. […] à ces guerriers noblement ambitieux qui auraient bien voulu entrer, enseignes déployées, dans une capitale conquise, mais qui, faute de ce complet triomphe, savent s’arrêter et signer la paix après une victoire.
Les libres jugements que j’v porte et sur mes contemporains et sur moi-même rendraient cette publication impraticable, quand même il serait dans mon goût de produire ma personne sur un théâtre littéraire quelconque, ce qui assurément n’est, pas. » Ainsi il y a de lui un livre commencé sur la Révolution de 1848 ; les Œuvres dites complètes aujourd’hui ne le sont que provisoirement : il restera encore beaucoup à y ajouter, et pour la Correspondance et pour les fragments d’histoire. […] Dans cette lettre caractéristique, nous faisons avec Tocqueville tout un voyage autour de ma chambre, une reconnaissance complète de son esprit : « Ce qui aurait le plus d’originalité et ce qui conviendrait le mieux à la nature et aux habitudes de mon intelligence, serait un ensemble de réflexions et d’aperçus sur le temps actuel, un libre jugement sur nos sociétés modernes et la prévision de leur avenir probable.
Mais, chez Rancé, le sacrifice fut complet ; le rayon d’en haut ne tomba point seulement, la foudre descendit et dévora l’holocauste ; le front du pénitent, sous la cendre, reste à jamais marqué des stigmates sacrés. […] S’il était permis, sans rien profaner, de saisir l’ensemble et de tout mettre en compte dans le tableau, nous dirions que cette heure de 1672 fut sans doute la plus complète d’un règne si merveilleux.
L’être complet dans la nature immense. […] Béranger appréciait surtout chez le vétéran d’Arcole l’intelligence ferme et lucide, les sentiments chauds et droits sans rien de factice, la vie naturelle ; l’homme du peuple au complet, dans une organisation perfectionnée.
L’âme, ainsi entendue, est la partie la plus divine, la plus complète, la plus sentante, et par là même la plus émue et la plus expressive de nos facultés pensantes. […] Aujourd’hui nous ne parlons que des lyriques hébreux, et principalement de David, le poète berger, le poète guerrier, le poète roi, le plus complet, le plus pathétique, le plus religieux de ces prophètes.
Sur l’éloquence en général, il complète, dégage, éclaircit en perfection la théorie des dialogues : il ramène l’éloquence au raisonnement ; mais il distingue le véritable ordre, naturel et efficace, des divisions scolastiques et sèches ; il enveloppe le raisonnement de passion : il montre la puissance de la sincérité et de la simplicité. […] Œuvres complètes, éd.
Au grand séminaire, la séquestration morale se complète : les pratiques pieuses, toujours plus nombreuses et plus longues, pétrissent l’âme, lentement et invinciblement. […] Mais le premier effet de la foi et de la profession de l’abbé Courbezon, c’est le dévouement complet, l’abandon entier de sa personne.
Je ne connais pas d’ouvrage plus tendu, si l’on peut se servir de cette expression comme d’un éloge ; pas un vers, pas un mot ne s’en pourrait retrancher ; chacun a sa place, chacun a sa destination, et cependant en apparence tout cela est simple, naturel, et l’art ne se révèle que par l’absence complète de tout ornement inutile. […] Je ne dirai rien de quelques poèmes, tels que les Frères bandits, Mazepa, le Cavalier de bronze, la Fontaine de Bakhtchisaraï, ayant hâte d’arriver au plus important des ouvrages de Pouchkine, à celui qui seul pourrait donner une idée complète de son génie et en montrer les différentes transformations.
Voilà une civilisation très critiquable assurément, mais parfaitement une et complète ; c’est une forme de l’humanité, comme telle autre. […] Peut-être même faudrait-il dépasser encore cet horizon trop étroit et ne chercher la justice, la grande paix, la solution définitive, la complète harmonie que dans un plus vaste ensemble, auquel l’humanité elle-même serait subordonnée, dans ce [en grec] mystérieux, qui sera encore quand l’humanité aura disparu.
Considérant que la collection de ces papiers et de ces lettres renferme toute ma correspondance confidentielle, qui remonte à 1812 ; que, pendant une portion considérable de cette période de temps, j’ai été employé au service de la Couronne, et que, quand je n’ai pas occupé de fonctions publiques, j’ai pris une part active aux affaires du Parlement ; qu’il est très probable que cette correspondance offrira de l’intérêt et sera de nature à apporter quelque lumière sur la conduite et le caractère des hommes aussi bien que des événements de cette époque, je donne à mes exécuteurs testamentaires tout pouvoir de choisir dans cette correspondance ce qui leur paraîtra devoir être publié ; je les laisse juges de l’opportunité de cette publication, ayant la conviction complète qu’ils y mettront une discrétion sans égale ; que toute confidence que j’aurais reçue et qui ne serait pas honorable, ne sera pas trahie, qu’aucuns sentiments privés ne seront froissés sans nécessité, et qu’aucun intérêt public ne sera compromis par une publicité indiscrète ou prématurée. […] J’autorise mes exécuteurs à publier ceux de ces documents qui leur paraîtront devoir intéresser le public, et même à les vendre, mais à la condition expresse de ne le faire qu’avec la discrétion la plus complète, et sans que les lois de la loyauté et de l’équité soient lésées, et aussi en donnant à cette discrétion assez de latitude pour que l’on puisse consulter ces documents, à titre purement gratuit, toutes les fois qu’ils le jugeront convenable et utile… C’est en vue de l’accomplissement de ces instructions que je désire que mes exécuteurs réunissent ces lettres et ces documents après ma mort, qu’ils les examinent en toute discrétion et sans contrôle.
Je n’ai voulu qu’ajouter quelques impressions de lecture à leur travail exact et suivi, aux développements si complets de l’un, et au, résumé si net de l’autre. […] Quand j’écrivais cette page, en effet, je ne connaissais le portrait que comme il avait été imprimé dans l’ancienne édition des Mémoires de Bussy, c’est-à-dire avec de nombreuses suppressions, et je n’avais pas lu le texte plus complet qui ne fut donné que dans le Supplément aux mêmes Mémoires.
Il montre que cette société, et toutes celles qui en dépendent, ces confréries usurpatrices, « se tenant toutes par la main, forment une sorte de chaîne électrique autour de la France » ; qu’elles forment un « État dans l’État » ; que « l’organisation de ces sociétés est le système le plus complet de désorganisation sociale qu’il y ait jamais eu sur la terre ». […] Mais, suivant moi, la plus belle (s’il fallait choisir), la plus complète des pièces d’André Chénier, est celle qu’il composa vers ce temps, et qui commence par cette strophe : Ô Versailles, ô bois, ô portiques !
Nous causons photographie et de la façon demoiselle, dont se colorient les figures dans la chambre noire, du contraste complet avec la manière de sentir et de reproduire des peintures. […] Il a un visage, moitié singe, moitié voyou de Londres, et une petite tête et un petit corps, où semblent germer tous les mauvais instincts d’un cocher de remise, d’une bonne de fille, d’un enfant de pauvre, enfin le type complet de l’emploi.
Peu d’hommes ont, — au complet, — cette grâce divine du cosmopolitisme ; mais tous peuvent l’acquérir à des degrés divers. […] Delacroix arrive à ce prodigieux résultat ; mais par l’ensemble, par l’accord profond, complet, entre sa couleur, son sujet, son dessin, et par la dramatique gesticulation de ses figures.
Le résumé de ce qui s’est dit à ce sujet dans plusieurs séances formerait assurément la critique littéraire la plus complète de la pièce, et l’auteur n’aurait pas à s’en plaindre puisque son ouvrage en est sorti triomphant.
Les autres portions historiques sont moins précises, moins complètes, quoique semées de vues sagaces et neuves.
Meineke pour la première fois en 1823 ; il donne aujourd’hui l’ouvrage refondu et plus complet.
La tache de notre propre cœur est comme le miroir du mal en nous : plus elle s’étend, et plus le miroir devient complet.
Les Conseils en permanence destituèrent Treilhard, parce qu’on s’aperçut alors pour la première fois qu’il n’y avait pas eu, suivant la lettre de la Constitution, un an complet révolu entre ses fonctions législatives et directoriales.
On était dans un siècle d’analyse et de destruction, on s’inquiétait bien moins d’opposer aux idées en décadence des systèmes complets, réfléchis, désintéressés, dans lesquels les idées nouvelles de philosophie, de religion, de morale et de politique s’édifiassent selon l’ordre le plus général et le plus vrai, que de combattre et de renverser ce dont on ne voulait plus, ce à quoi on ne croyait plus, et ce qui pourtant subsistait toujours.
Si l’on n’imagine pas dans la dernière précision, avec tout le détail et les moindres parties, aussi nettement que s’il était sur le papier et sous nos yeux, le dessin complet de l’œuvre qu’on doit exécuter, on se résignera à n’être pas un génie supérieur ; et l’on suppléera à l’intuition par la réflexion qui combine et note un plan mûrement, patiemment, longuement.
Claude (1873) ; Monsieur Alphonse (1873) ; l’Etrangère (1876) ; la Princesse de Bagdad (1881) ; Denise (1885) ; Francillon (1887).Edition :Théâtre complet, Calmann Lévy, 7 vol. in-18 ; Théâtre des autres (pièces refaites par M.
Mais il est à remarquer que Mont-Oriol est déjà un drame, non plus une biographie complète comme les deux premiers romans de l’auteur, et que déjà, vers la fin, il y montre plus d’émotion qu’il ne lui était arrivé jusque-là d’en trahir.
« La versification est l’art de choisir et d’adonner les mots de manière à en tirer une expression musicale qui en complète l’expression littérale.
Il y aura non seulement différence, mais parfois opposition complète des effets produits.