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1405. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « L’Abbé Prévost et Alexandre Dumas fils » pp. 287-303

Mais (pour nommer les plus acceptés et les plus célèbres) Sainte-Beuve, par exemple, ce sondeur, qui avait gardé pour la littérature son ancienne sonde de carabin ; — mais Gustave Planche, cet esprit difficile et dégoûté ; — mais le bon Janin, qui, dans ses plus jolies gaîtés, avait à l’œil, perlant de son eau bête, la larme éternelle d’un Prudhomme attendri sur les honnêtes gens et la littérature honnête !

1406. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

le bas-bleu est bien loin de la femme qui a écrit, par exemple, comme moi je l’écrirais : « Les femmes doivent tout ignorer pour tout apprendre, et tout sentir pour tout deviner. » Le bas-bleu est bien loin quand elle écrit, comme moi aussi je l’écrirais encore : « Le génie et le talent ne sont pas à l’usage des femmes.

1407. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

— autour de la pensée du romancier et presque toujours au moment où on le voudrait sérieux et sincère, — par exemple, quand il s’agit des détails de l’éducation religieuse de sa Mme Bovary, l’ouvrage n’offre à l’esprit qu’une aridité désolante, malgré le vif de sa douleur et de son style.

1408. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »

Avec lui nous avons admis que l’espace homogènes est une forme de notre sensibilité ; et nous entendons simplement par là que d’autres intelligences, celles des animaux par exemple, tout en apercevant des objets, ne les distinguent pas aussi nettement, ni les uns des autres, ni d’elles-mêmes.

1409. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

On rappellera, par exemple, l’ardeur de la querelle des classiques et des romantiques, les batailles qui troublèrent les premières représentations d’Hernani. […] Quand un poète né en France acquiert une grande célébrité qui n’est point parisienne d’abord, c’est qu’il n’a pas écrit en langue française, comme, par exemple, Mistral ; s’il a écrit en français, alors c’est un Belge ou un Suisse ; mais il n’y a plus de grand écrivain lyonnais ou bordelais. […] Le grand romancier, qui reçoit pour l’ouvrage 500 livres sterling, par exemple, en abandonne 200 à son… collaborateur anonyme, sans que sa conscience lui reproche rien, puisqu’il peut se dire qu’en vérité il a collaboré au succès de l’oeuvre par son nom. […] Où est l’homme assez courageux pour avouer aujourd’hui qu’il aime la peinture de Bouguereau, par exemple, ou qu’il n’aime pas la nature, ou qu’il préfère à tous les voyages le coin de son feu ? […] Et cette sérieuse souffrance que Flaubert éprouvait, se rendait-il bien compte qu’il pouvait lui-même la causer à d’autres, lorsque, par exemple, on faisait de vains efforts pour le convertir à l’adoration d’Alfred de Musset, ou des Misérables de Victor Hugo, qu’il goûtait peu ?

1410. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Par exemple, vous vous informez d’une jeune fille ; vous demandez : — « Est-elle jolie ?  […] Par exemple, si la dame a un petit chien, on s’adresse au petit chien. […] Par exemple, on trouve assez nature ! […] Par exemple, Nos Intimes commencent à la manière d’une comédie de sentiment, d’un marivaudage. […] par exemple, dans la dernière scène, ça ne se tient plus.

1411. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Le joueur de flûte, par exemple, vise uniquement à nous procurer du plaisir et ne se met point en peine d’autre chose. […] Ce sont par exemple les plaisirs esthétiques et les plaisirs moraux. […] Et tous les autres plaisirs du corps, croyez-vous qu’il les recherche, par exemple les beaux habits, les belles chaussures et les autres ornements de la chair ? […] Par exemple, nous venons de voir qu’à la cuisine, art faux, s’oppose l’hygiène, art vrai. […] Prenons la rhétorique par exemple.

1412. (1876) Romanciers contemporains

Lorsque Eugène Sue, par exemple, nous présente le hideux tableau de la mort de Fernand, atteint de nous ne savons quelle folie amoureuse, il a toute liberté de surcharger ses couleurs et d’exagérer l’horrible. […] Comme il y aurait, par exemple, à admirer le soin qu’a l’auteur d’approprier le ton du récit au personnage qui le fait sous forme de Mémoires ! […] Le superbe récit de la bataille de Waterloo, par exemple, occupe une place dix fois trop vaste dans les Misérables, étant données les proportions générales. […] Dans les Mémoires d’un médecin, par exemple, il a oublié les convenances au point de mettre en scène Louis XVI et Marie-Antoinette d’une façon aussi ignominieuse que fausse. […] Le plus souvent, dans le Dossier nº 113, par exemple, la première page du livre semble être un fait divers de journal.

1413. (1902) Propos littéraires. Première série

Par exemple, un jour, Mme Sauvigny reçoit une lettre du beau Saintis. […] Il était si facile d’imaginer une scène où le phtisique aurait surpris ce secret en écoutant, par exemple, sans être vu, une consultation de médecins ! […] Il est, par exemple, incroyable que M.  […] Remarquez que nous ne savons rien, par exemple, de l’âme d’Andromaque et de Britannicus. […] C’était par exemple (décembre 1871) quelques croquis sur la Corniche de la Rivière de Gênes.

1414. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Si j’avais, par exemple, à développer devant mon spirituel auditoire Une théorie ridicule sur la comédie, une critique absurde dans ses principes et dans ses conclusions, dont l’auteur, homme d’imagination d’ailleurs et parfois de jugement, se serait appuyé sur les plus étranges axiomes et sur les définitions les plus arbitraires, pour préparer et amener quelque jugement impertinent sur un grand poêle ; il ne me serait pas difficile de faire rire les gens d’esprit qui m’écouteraient ; je n’aurais qu’à reproduire fidèlement ces doctrines ridicules. […] De ce genre, qui était celui de Ménandre, sont aussi les franches comédies de son école, l’Aulularia de Plaute, par exemple, et L’École des femmes de Molière. […] Qu’y a-t-il, par exemple, de plus contraire à la gaieté, c’est-à-dire au comique, que ses attaques contre les médecins70 ?

1415. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Il n’a jamais été troublé le moins du monde de ce qui indignait si fort un Proudhon ou un Michelet et, par exemple, de ce que suppose d’arbitraire divin la théorie de la grâce. […] Car, pourquoi, je vous prie, la lutte serait-elle moins intéressante et moins tragique entre le scrupule religieux et la passion qu’entre la passion et, par exemple, les affections de famille ou le sentiment philosophique du devoir ? […] Vous seul êtes logique, c’est entendu : mais, par exemple, pourquoi avez-vous raillé si durement ces chrétiens qui, tout en partageant l’essentiel de vos croyances, en ont accommodé une partie à l’œuvre purement humaine, toujours défaite et toujours recommençante, de construction sociale qui se poursuivait autour d’eux ?

1416. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Un esprit « bien fait » (je sais d’ailleurs ce que cette épithète sous-entend de postulats et qu’on ne peut écrire une ligne sans affirmer quantité de choses) ne saurait prendre un plaisir complet et sans mélange à une pièce qui, par exemple, n’est pas harmonieuse et mêle deux genres distincts et contraires ; — à une pièce mal composée et qui, après l’exposition, s’en va visiblement au hasard ; — à une pièce sur la vérité et la qualité morale de laquelle l’auteur paraît s’être mépris ; — à une pièce où la prétention vertueuse du dénouement fait un contraste trop fort avec l’excitation sensuelle qu’elle nous a auparavant donnée ; — à une pièce encore où l’action est réduite à un tel minimum que les conditions essentielles et naturelles de l’art dramatique y semblent presque méconnues, etc. […] Il n’a pas la sereine et sûre distinction du bien et du mal, qui est une des marques, par exemple, de M.  […] Par exemple, dans l’une des scènes où Zaza est le plus torturée, Cascart lui ayant dit : « Tu souffres, hein ? 

1417. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Par exemple, examinant le prince sur les raisons qui l’auraient porté à éloigner de sa personne les sujets forts et distingués, Fénelon lui demande s’il n’a pas craint « qu’ils ne contredissent ses passions injustes, ses mauvais goûts, ses motifs bas et indécents. » A quel tribunal de la pénitence un roi se vit-il poursuivi de suppositions si violentes ? […] Le traité de l’Éducation des filles, par exemple, n’est pas un livre timide ; on n’y sent pas la contrainte ecclésiastique, ni le scrupule d’un auteur qui, n’ayant pas toujours pensé chastement sur ce sujet, craindrait de laisser échapper des vérités indiscrètes. […] Je ne veux point parler de certains principes de morale qui, pour n’avoir été clairement enseignés que par le christianisme, pouvaient se trouver au fond de quelqu’une des grandes âmes du monde païen, d’un Socrate par exemple.

1418. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Par exemple, une phrase qui est très longue en commençant, ne doit pas finir petitement, brusquement, à moins d’un effet. […] Et j’aime à me figurer que l’atelier de Rembrandt était au midi, et que par un système quelconque, un arrangement de rideaux, par exemple, il dirigeait un jour ensoleillé sur son modèle, l’amassait sur ce qu’il voulait, le dardait à sa volonté, peignant, en un mot, les choses et les êtres non plus éclairés par un jour des Limbes. […] Et puis quant à la nostalgie d’un pays se joint la nostalgie d’un temps… comme vous par exemple du xviiie  siècle… comme moi de la Venise de Casanova, avec embranchement sur Chypre, oh !

1419. (1925) La fin de l’art

Transmutation Les derniers alchimistes sont très fiers parce que la chimie moderne a repris quelques-uns de leurs thèmes, par exemple celui de la transmutation des métaux ; il y a beaucoup de différence entre les deux séries de recherches, mais il y a aussi une ressemblance, c’est qu’elles sont très capables, aujourd’hui comme hier, de ruiner leurs adeptes. […] Que l’on prenne par exemple le dernier volume de Guillaume Apollinaire. […] Historiettes Hier, j’ouvris par hasard un tome de la « Chronique scandaleuse » (qui ne l’est pas plus que les autres mémoires secrets du dix-huitième siècle) et, en ayant parcouru quelques pages, j’y retrouvai quelques-unes des histoires gaies qui ont fait la réputation de tels de nos contemporains, celle-ci, par exemple : « Un officier municipal, chargé de surveiller les concerts, fait un jour venir un musicien et le reprend sur sa néglicence : « Vous vous reposez trop souvent, pendant que les autres jouent.

1420. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

Tous les phénomènes de conscience ont leur expression intérieure, quand ils sont bien distincts, à moins que l’activité de l’âme ne soit trop grande et ne permette pas de tout exprimer : au milieu d’un discours, Socrate n’éprouvait sans doute qu’un sentiment ; mais dans la promenade solitaire, par exemple, il était naturel que le sentiment s’exprimât par une forme brève de langage analogue ou équivalente à un impératif203 ; expression d’un sentiment, cette parole devait être sur un ton assez élevé ; étant vive et subite, elle avait les caractères d’une voix étrangère, et, n’étant accompagnée d’aucun phénomène spatial, elle ne paraissait pas avoir un lieu d’origine distinct de l’âme même qui la percevait204. […] Par exemple par M.  […] Passage très intéressant quant aux formes de théâtralisation dans le monologue intérieur, par exemple chez Schnitzler dans le Lieutenant Gustel et surtout Mademoiselle Else.

1421. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

Le contraste est frappant dans bien des cas, par exemple quand des nations en guerre affirment l’une et l’autre avoir pour elles un dieu qui se trouve ainsi être le dieu national du paganisme, alors que le Dieu dont elles s’imaginent parler est un Dieu commun à tous les hommes, dont la seule vision par tous serait l’abolition immédiate de la guerre. […] La grande majorité des hommes pourra rester à peu près étrangère aux mathématiques, par exemple, tout en saluant le génie d’un Descartes ou d’un Newton. […] Il pensera par exemple à l’enthousiasme qui peut embraser une âme, consumer ce qui s’y trouve et occuper désormais toute la place.

1422. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

Scribe, par exemple, qui a tué la haute comédie, mais qui, grâce à tant de riens charmants, est l’homme qui a le plus amusé notre époque. […] Qui de vous, par exemple, voudrait courir après les saillies de Mercier ? […] Le printemps de 1837, par exemple, eh bien, il est tout aussi ridicule que l’a été l’automne de 1836. […] Par exemple, quel était, il y a mille années, ce M.  […] Les manches à gigot, par exemple, on en porte depuis quinze ans !

1423. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

. — Au premier abord, on devait s’attendre à quelqu’une de ces farces admirables par lesquelles le grand poète comique faisait soutenir ses chefs-d’œuvre, Le Malade imaginaire, par exemple, ou bien Le Bourgeois gentilhomme. […] Ainsi L’Amour médecin est une comédie-ballet ou un ballet-comédie à volonté ; une suite des Amours déguisés, par exemple ; Amours déguisés en forgerons, — Amours déguisés en compagnons de Proserpine, — même L’Amour déguisé en comtesse de Soissons ; à celui-là, certes, on pouvait dire : je te connais beau masque ! […] Voici, par exemple, le ballet du Bourgeois gentilhomme, dans lequel s’est rencontrée par bonheur, une adorable comédie ! […] Par exemple, on voyait arriver Lauzun et madame de Montespan ; madame de Montespan disait à Lauzun : « Je suis fatiguée de plaisirs, il me semble que la terre soit gazonnée d’écarlate, sans un seul coin vert. » Après quoi Lauzun disait à madame de Montespan : « Votre esprit est réellement un esprit de cour, assez lumineux pour échauffer et ne jamais brûler. […] Même ce jour-là, on eût joué une comédie inédite, un chef-d’œuvre heureusement retrouvé, par exemple, on eût annoncé ce drame immense et qui ne fut jamais fait, cette comédie de l’Ambitieux à laquelle songeait Molière quand il est mort, cette comédie qui eût été le pendant de Tartuffe, et que personne n’a osé écrire — elle n’eût pas amené, sous ces voûtes rajeunies, une plus belle réunion.

1424. (1914) Une année de critique

(Voyez, par exemple, quelques observations sur le rôle de Mlle Le Vasseur.) […] Je ne l’aime pas beaucoup quand il parle des poètes, de Baudelaire, par exemple, dont je crains qu’il n’ait pas assez subi l’émotion. […] Il faut comparer cet art à l’art grossier d’un Zola, pour bien apprécier dans Ragotte, par exemple, des pages pleines d’une pitié à laquelle on peut s’abandonner sans déchoir. […] Marcel Boulenger se mêle souvent d’affaires sérieuses, d’apparences d’affaires sérieuses : par exemple, il a écrit sur l’orthographe, cette apparence du style. […] Conçoit-on, en effet, qu’un philosophe ayant quelque chose à dire sur un point de psychologie par exemple (car en somme, la philosophie telle que l’entend M. 

1425. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Je serais presque tenté de le croire, car du moment qu’il y a un lien d’association comme dans l’Ordre de la franc-maçonnerie par exemple, oh ! […] Et, par exemple, pour éclairer ma pensée, je me permettrai ici une remarque critique.

1426. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Cela fait frémir… » Déjà, dans le monde, le rôle d’un ecclésiastique est difficile ; il semble qu’il y soit un pantin ou un plastron506. « Dès que nous y paraissons, dit l’un d’eux, on nous fait disputer ; on nous fait entreprendre, par exemple, de prouver l’utilité de la prière à un homme qui ne croit pas en Dieu, la nécessité du jeûne à un homme qui a nié toute sa vie l’immortalité de l’âme ; l’entreprise est laborieuse, et les rieurs ne sont pas pour nous. » — Bientôt le scandale prolongé des billets de confession et l’obstination des évêques à ne point souffrir qu’on taxe les biens ecclésiastiques soulèvent l’opinion contre le clergé et, par suite, contre la religion. « Il est à craindre, dit Barbier en 1751, que cela ne finisse sérieusement ; on pourrait voir un jour dans ce pays-ci une révolution pour embrasser la religion protestante507. » — « La haine contre les prêtres, écrit d’Argenson en 1753, va au dernier excès. […] Par exemple, le père de Marmont, gentilhomme, militaire, qui, ayant gagné à 28 ans la croix de Saint-Louis, quitte le service, parce que tout l’avancement est pour les gens de cour. — Retiré dans sa terre, il est libéral et enseigne à lire à son fils dans le Compte rendu de Necker.

1427. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

De plus, ces peuplades, de race et de religion semblables, telles que les Grecs, par exemple, ne sont pas contiguës les unes avec les autres sur la surface des territoires qu’elles occupent, de manière à former un noyau, une unité quelconque de peuple ; mais elles sont séparées par d’autres groupes de populations différentes qui interceptent les communications entre elles et qui leur sont antipathiques : en sorte que les populations supposées habiles à succéder aux Turcs forment une véritable mosaïque de peuples concassés, comme le granit sous le pilon, en véritable poussière d’hommes qui ne peut plus se conglomérer en masse imposante. Voyez, par exemple, la population grecque : elle existe dans le Péloponnèse, puis elle est interceptée du reste du territoire européen par des millions de Bulgares et de Serbes, véritables Helvétiens de la Turquie.

1428. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

Avec leur solidité morale inébranlable, ils étaient en tout le contraire de l’homme du Midi, du Napolitain, par exemple, pour qui tout brille et tout sonne. […] Pour ma part, j’ai peine à comprendre une école normale, par exemple, où le directeur ne puisse pas dire, sans s’expliquer davantage, aux sujets dénués de vocation : « Vous n’avez pas l’esprit de notre état ; en dehors de cela, vous devez avoir tous les mérites ; vous réussirez mieux ailleurs.

1429. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

., des journaux français spirituellement rédigés, la Revue wagnérienne, par exemple. […] Il en serait autrement dans une composition littéraire, où la pensée acquiert une précision sans rivale : une scène d’amour entre Héloïse et Abélard, par exemple, pourrait être heureusement traversée de querelles d’école et d’argumentations philosophiques.

1430. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

L’idée de l’évolution par exemple, appliquée avec succès dans certaines parties de l’histoire de la nature, se porte audacieusement, dans l’ardeur de sa fortune nouvelle, pour la loi unique, contenant l’explication universelle des phénomènes et la solution définitive de la grande énigme. […] Il veut par exemple, pour exprimer sa tentative poétique, Seul et loin de tout bord, intrépide et flottant.

1431. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

Il a collaboré aux Cahiers idéalistes français où il fait le compte rendu, par exemple, de Liluli de Romain Rolland (Les Cahiers idéalistes français, n° 35-36, décembre 1919-janvier 1920, p. 261-266). […] Il y évoque Baudelaire, écrivant : « Des études littéraires de Baudelaire, par exemple, de ses Réflexions sur mes contemporains, nous dirons qu’elles l’emportent en pénétration et en quasi-divination sur tout ce que la critique a écrit des mêmes auteurs.

1432. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Celui-ci, par exemple, était-il indigne d’être conservé ? […] Par exemple au duc de Choiseul, I, 41.

1433. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Le mysticisme chrétien, même si on le prend chez des esprits supérieurs, chez un Fénelon par exemple, en arrive toujours à l’abdication de la personne humaine. […] Nous trouvons que la psychologie, par exemple, exactement traitée par la méthode des sciences naturelles, court risque d’en rester à la surface des choses, et de ne point pénétrer dans l’intimité de la nature humaine, ouverte seulement à l’œil de la conscience.

1434. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

Ses oraisons funèbres, les plus lus de ses ouvrages oratoires, nous ont accoutumés à entendre surtout ses éclats et ses tonnerres, bien qu’il y ait telle de ces oraisons funèbres (celle de la princesse Palatine, par exemple) qui émeuve plus doucement et fasse pleurer ; mais en général la première chose qu’on se figure quand on songe de loin à l’éloquence de Bossuet, ce sont les foudres.

1435. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

À son arrivée dans ce monde sulpicien, il lui semblait, au contraire, se retrouver de nouveau dans son milieu de Bretagne ; entouré d’hommes graves, paisibles, de maîtres instruits (l’abbé Gosselin), quelques-uns profonds et très originaux (l’abbé Pinault, par exemple), il commença à développer lui-même sa propre originalité : « L’éducation ecclésiastique, a-t-il dit, qui a de graves inconvénients quand il s’agit de former le citoyen et l’homme pratique, a d’excellents effets pour réveiller et développer l’originalité de l’esprit.

1436. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

Et par exemple, M. 

1437. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »

Cet ancien ami, par exemple, dom De La Rue, à qui il écrivit une lettre si affectueuse, sur quel ton lui fit-il réponse ?

1438. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »

« Depuis son extrême jeunesse, il avait été torturé par d’inexplicables répulsions, par des frémissements qui lui glaçaient l’échine, lui contractaient les dents ; par exemple quand il voyait du linge mouillé qu’une bonne était en train de tordre. » D’intelligence précoce et vive, il « s’abreuvait » déjà de solitude.

1439. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94

Par exemple, la théorie d’une langue, celle du grec, suppose une foule de combinaisons abstraites fort au-dessus des connaissances métaphysiques que possédaient les écrivains, qui parlaient cependant cette langue avec tant de charme et de pureté ; mais le langage est l’instrument nécessaire pour acquérir tous les autres développements ; et, par une sorte de prodige, cet instrument existe, sans qu’à la même époque, aucun homme puisse atteindre, dans quelque autre sujet que ce soit, à la puissance d’abstraction qu’exige la composition d’une grammaire ; les auteurs grecs ne doivent point être considérés comme des penseurs aussi profonds que le ferait supposer la métaphysique de leur langue.

1440. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Il note très finement les caractères généraux que la race, le milieu, le moment déterminent ; il explique la nette opposition de l’art flamand et de l’art hollandais ; il voit dans chaque groupe les éléments communs, ce qui rapproche, par exemple, Paul Potter, Ruysdael et Rembrandt.

1441. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »

Par exemple, dans ces vers de Victor Hugo : A chaque porte un camp, et — pardieu !

1442. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « « L’amour » selon Michelet » pp. 47-66

Il dira, par exemple : « Chaque fois que la femme consent au désir de l’homme, elle accepte de mourir pour lui. » Cela est bien exagéré.

1443. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verlaine, Paul (1844-1896) »

On peut même prétendre que Verlaine est le seul Français ayant dans ses vers cette intimité profonde et émouvante que l’Allemand considère comme le signe particulier du lyrisme, comme elle se retrouve, par exemple, dans les chansons populaires ou les poésies lyriques de pur sentiment de Goethe.

1444. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Il allait en barque sur la rive orientale, à, Gergésa par exemple 409.

1445. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Les auteurs de livres apocryphes (de « Daniel », d’« Hénoch », par exemple), hommes si exaltés, commettaient pour leur cause, et bien certainement sans ombre de scrupule, un acte que nous appellerions un faux.

1446. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

Voir surtout les discussions rapportées par Jean, chapitre VIII par exemple ; il est vrai que l’authenticité de pareils morceaux n’est que relative.

1447. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

[NdA] Pour l’explication du conte du Bélier, par exemple, il faut lire les Mémoires de Saint-Simon, t. 

1448. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

Ainsi, par exemple, le jour de la représentation, au lieu de ces vers : J'ai ma sœur Maguelonne, une fort belle fille Qui danse dans la rue et qu’on trouve gentille.

1449. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »

Mais, si l’on dit que l’âme en soi nous est tout à fait inconnue, n’est-ce point par là donner gain de cause au scepticisme, et permettre toute hypothèse, par exemple celle du matérialisme aussi bien que celle du panthéisme ?

1450. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20

Je suppose, par exemple, que Thespis, ou quelque autre de ses successeurs, eût pris pour sujet, comme Homère, la colère d’Achille : je m’imagine, que son acteur, représentant le prêtre d’Apollon, venait dire que vainement il avait tâché de fléchir Agamemnon par des prières et des présents ; que ce roi inflexible s’était obstiné à ne lui pas rendre sa fille Chryséide ; que sur cela Chrysès implorait le secours du dieu pour se venger.

1451. (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »

Il nous traçait, par exemple, deux petits portraits de Sadolet et d’Érasme quand il nous donnait à confectionner une lettre d’Érasme à Sadolet.

1452. (1761) Apologie de l’étude

Pourquoi, par exemple, avez-vous imaginé qu’en feuilletant, étudiant, compilant des livres de métaphysique, vous y trouveriez des lumières sur tant de questions, moitié creuses, moitié sublimes, l’écueil éternel de tous les philosophes passés, présents et futurs ?

1453. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Voyez, par exemple, ce caractère, comme aurait dit La Bruyère, que Renée n’imite pas !

1454. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339

Ainsi il admire l’Hôpital et Coligny, ses héros d’opinion, et il admire avec autant de passion sincère le grand François de Guise, par exemple, qui est le héros de l’opinion opposée à la sienne, mais il ne jugera plus avec cette haute et radieuse libéralité les travaux du Concile de Trente, et quand il aura dit des Jésuites « qu’ils eurent le génie de la politique et la passion religieuse », cet écrivain généreux, quand il s’agit de tel homme historique, se croira quitte envers la justice et la vérité.

1455. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

On emporte un calepin, dans lequel on pointe avec exactitude tout ce qu’on voit, sans rien oublier, et les paysages, et les monuments, et les figures, et même les plus petits objets, — par exemple, une poule qui glousse au soleil ou un mulet trempé par la pluie.

1456. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Et c’est même la femme comme il faut qui confisque l’artiste quelquefois en elle (comme, par exemple, dans ce roman de l’Orpheline).

1457. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Il faut croire que cette première opinion est basée sur une foi intense, puisque les événements les plus terribles, ceux d’il y a vingt-sept ans, par exemple, n’ont pu réussir à l’ébranler.

1458. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »

Et elle peut avoir de grands avantages pour le philosophe, qui cherchera par exemple dans quelle mesure les Temps d’Einstein sont des Temps réels, et qui sera obligé pour cela de poster des observateurs en chair et en os, des êtres conscients, en tous les points du système de référence où il y a des « horloges ».

1459. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

C’est à cette place que l’on situerait par exemple, chez Corneille ou Victor Hugo, les discours sur le poème dramatique, ou William Shakespeare .

1460. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Il a trouvé des mots qui ne sont point dans Fanny, ni ailleurs, je crois ; celui-ci, par exemple : « Tu souffres de me partager ? […] Et, par exemple, ce n’est pas la faute de M.  […] Il se peut que Voiture, par exemple, en ait été un. […] Allons-nous-en à la campagne… à Robinson, par exemple. — Enfant ! […] Mais, par exemple, je serais bien embarrassée de dire pourquoi. » Et l’on sent que l’auteur aussi en serait bien embarrassé.

1461. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Voyez, par exemple, ce qu’il advint à don Quichotte pour avoir dévoré les quatre volumes d’Amadis de Gaule et une douzaine d’autres beaux romans. […] Ne trouvez-vous point fort agréable, par exemple, l’histoire de ce bon curé de village qui aimait tendrement son chien ? […] Voici, par exemple, un trait bien jeté : Notre avare est amoureux. […] Michel Bréal, par exemple. […] Que cela est vrai, par exemple, du latin !

1462. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Il a, quelquefois, des façons désagréables ; et il a, trop aisément, de mauvaises relations : il se lie, par exemple, sans vergogne avec les théories les plus détestables. […] Seulement, elle devait se borner à de petits problèmes où les « textes » n’abondent pas : la Grèce archaïque, par exemple, ou bien les annales des Mérovingiens. […] Ernest Psichari, par exemple, a beaucoup de mauvaises pages, à peine écrites. […] Ceci me troublait, par exemple : comment mon grand-père, qui professait, à l’endroit des énergumènes, une si vive hostilité, possédait-il le portrait de celui-là ? […] Les critiques antérieurs voulaient remonter beaucoup plus haut, jusqu’au dixième siècle, par exemple, ou même au-delà.

1463. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

je sais bien qu’il y a des exceptions et que pour Alexandre Dumas, par exemple, les choses se sont passées tout autrement ! […] Voici, par exemple, un des épisodes du nouveau livre qu’édite Charpentier. […] C’est là ce qui fait que notre corporation ne peut pas être rendue responsable d’actes individuels, comme celle d’un cercle par exemple, qui n’a reçu le voleur qu’elle chasse pour tricherie, que sur la présentation de membres très honorables, devant un comité trié sur le volet. […] Mais ces exceptions honteuses ne se rencontrent-elles pas aussi dans les autres professions, et toute la compagnie des notaires, par exemple, se sentirait-elle atteinte parce qu’un des siens, un notaire, aurait mérité le bagne ? […] Voici, par exemple, un portrait du père du héros du roman : C’était un excellent homme, très honnête et très doux, et qui avait la manie de tuer.

1464. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Il dira par exemple, mettant en scène le laboureur qui plonge ses mains dans les sacs de blé après la moisson : …… Que leur joie est pure, qu’elle est sainte Devant ce tas de blé qui leur semble un autel ! […] Je serais ravi, par exemple, d’échapper à la tyrannie de l’État, cette chose organisée, incommode et même hostile aux individus : qui s’immisce partout : ici des entrées interdites, là des examens ! […] Je prends, par exemple, la Chanson du Vent. […] Tel morceau, comme par exemple la Bossue, qui se trouve vibrer sur la « première corde », pourrait aussi bien vibrer sur la seconde ou sur la troisième. […] Voulant, par exemple, dépeindre la dépravation d’un homme du monde qui adore une danseuse, M. 

1465. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Mais il a pourtant des strophes assez réussies dans leur genre, et pas trop éloignées de leur modèle ; celle-ci, par exemple : Là, l’hirondelle voltigeante, Rasant les flots clairs et polis, Y vient avec cent petits cris Baiser son image naissante. […] Ulysse, par exemple, parle simplement à cette fille, et cette fille lui répond avec naïveté. […] Et quels figurants, par exemple, eussent bien rendu l’attitude marquée par ces deux vers : Mais ceux qui de la cour ont un plus long usage Sur les yeux de César composent leur visage ? […] Cela est même plus simple de style que, par exemple, le couplet d’Alceste jaloux au quatrième acte du Misanthrope. […] Cela ne peut même se transposer, ni s’assimiler, par exemple, à la mise en religion d’une princesse dans un intérêt politique… J’ai beau songer cette contradiction trop forte entre l’action et le langage ou les façons me gâte cette magnifique Iphigénie. » Oh !

1466. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

En n’ignorant rien, par exemple… pas une de tes trahisons, de tes folies. […] voici par exemple une scène d’attente qui n’est que trop vraie : La journée du jeudi parut longue à André. […] Puisque le public est affamé des choses du jour, voici par exemple une actualité s’il en fut. […] Par exemple, ce pardon accordé si généreusement, elle l’avertit qu’il n’eût pas à y compter s’il renouvelait l’outrage. […] » Pas si bêtes, puisqu’à bien regarder les ablutions (par exemple) des Juifs et le carême des Chrétiens ont été institués pour des raisons hygiéniques indiscutables.

1467. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Il y a des personnes que j’ai vues chez Daudet une seule fois et qui sont cependant restées bien vivantes devant mes yeux, Leconte de Lisle, par exemple, qui ne se dérangeait pas souvent et ne sortait pas volontiers le soir. […] Il faisait preuve de clairvoyance, quand il déclarait, par exemple, que tous les défauts que l’on peut reprocher au grand romancier réaliste n’arriveront pas à diminuer sa réputation. […] Ainsi, par exemple, quand j’ai une indigestion, il n’y a qu’une chose qui me remette l’estomac d’aplomb  : c’est de manger une boîte de homard. » Il n’y avait rien à répliquer. […] Moi je suis le bègue amateur. » Il fallait voir l’effet que produisaient certaines suspensions de syllabes, quand il prononçait, par exemple, des phrases comme celle-ci  : — Comment ! […] François Coppée, par exemple, ou que M. 

1468. (1802) Études sur Molière pp. -355

Par exemple, dans la scène vi, acte Ier, Ergaste dit à son maître, en parlant du tuteur d’Isabelle : Il nous observe, ôtons-nous de ses yeux. […] va-t-on s’écrier, minutieuse, oui, pour les spectateurs qui n’ont que des yeux ; est-il indifférent, par exemple, qu’Arnolphe porte une perruque ou non, lorsque, pour attendrir Agnès, il lui dit : Veux-tu que je m’arrache un côté de cheveux ? […] Par exemple, dans l’acte V, scène iv, Dorine, quoique très applaudie, a un tort, deux torts, trois torts, en prenant Loyal par le haut de la tête et par le bas de son menton, en lui tournant le visage sur les épaules, pour le considérer plus à son aise, et en lui disant, d’un ton moitié plaisant, moitié dédaigneux : Ce monsieur Loyal porte un air bien déloyal. […] Par exemple, Euclion ne redoute pas, comme Harpagon, d’être volé par ses enfants ; il ne force pas son fils à puiser dans la bourse des usuriers ; il ne l’exhorte pas à placer, au denier douze, l’argent qu’il gagne au jeu ; il n’est pas lui-même un usurier. […] Un jour que je lisais cet article à l’Institut, un de mes collègues crut devoir opposer à mon enthousiasme pour Molière une lettre écrite par Fénelon à l’Académie française ; la voici : Molière, en pensant bien, parle souvent mal, il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles ; j’aime bien mieux sa prose que ses vers : par exemple, L’Avare est moins mal écrit que les pièces qui sont en vers.

1469. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Dans la conversation, il emploie à tout propos un grand nombre de termes français, comme par exemple : — Mais c’est impayable ! […] Ainsi, par exemple, un jour, en traversant un de nos villages, il y a bien de cela, … comment vous dirai-je sans mentir ? […] Connaissez-vous, par exemple, les jouissances que l’on éprouve lorsqu’on part pour la chasse, avant le lever du soleil, par une belle journée de printemps ?

1470. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

Au milieu de l’exposition de sa vie de travail et de privation d’amour, dans le sens élevé du mot, Taine est interrompu par Gautier qui jette : « Tout cela est une théorie du renoncement stupide… La femme, prise comme purgation physique ne vous débarrasse pas de l’aspiration idéale… Plus on se dépense, plus on acquiert… Moi, par exemple, j’ai fait faire une bifurcation à l’école du romantisme, à l’école de la pâleur et des crevés… Je n’étais pas fort du tout. […] On n’avait pas eu encore le loisir dans ce temps, de faire la comparaison avec la domesticité des gens de petite bourgeoisie ou de peuple auprès d’une influence, auprès d’un monsieur qui peut servir à leur carrière, par exemple d’un artiste comme *** auprès d’un surintendant des Beaux-Arts. […] Il avait des amis, comme un particulier, Kisseleff, par exemple, qui entrait à toute heure, familièrement, dans la chambre de l’Impératrice.

1471. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »

Soit, par exemple, un point lumineux P dont les rayons agissent sur les différents points a, b, c, de la rétine. […] Sans doute je dispose encore de la même quantité et de la même qualité de mouvements dans l’espace ; mais ces mouvements ne peuvent plus être coordonnés à des impressions visuelles ; ils devront désormais suivre des impressions tactiles, par exemple, et il se dessinera sans doute dans le cerveau un nouvel arrangement ; les expansions protoplasmiques des éléments nerveux moteurs, dans l’écorce, seront en rapport avec un nombre beaucoup moins grand, cette fois, de ces éléments nerveux qu’on appelle sensoriels. […] Pour parler avec plus de précision, il est difficile d’admettre que l’électrisation de la langue, par exemple, n’occasionne pas des modifications chimiques ; or ce sont ces modifications que nous appelons, dans tous les cas, des saveurs.

1472. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Il était donc destiné à une réputation modérée, à celle que son Solyman, par exemple, valut à l’abbé Abeille, vers les mêmes années. […] Aujourd’hui, par exemple, il y a des pierres de touche : Verlaine, Mallarmé, Rodin, Monet, Nietzsche. […] Par exemple (Lettre IVe) : « Béni soyez-vous, mon père, qui justifiez ainsi les gens ! […] Par exemple, quelles sont les qualités les plus estimées des jeunes filles et dans quel ordre ? […] La philosophie universitaire, par exemple, ayant secoué la tradition de l’éclectisme, explique depuis cela le catéchisme de Kœnigsberg et récuse toute idée nouvelle.

1473. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Tels de ces souvenirs ont conservé pour lui un charme que nous avons même quelque peine à nous expliquer ; celui, par exemple, d’un jour où il confectionna, avec ses petits amis, une belle omelette aux mouches. […] A l’occasion, il relève chez les auteurs trop peu familiers avec les exercices du culte des fautes contre le rituel ; il note, par exemple, « qu’on ne donne pas l’absoute aux enterrements des petits enfants ». […] Par exemple, M.  […] On le trouve à travers toute la littérature du second Empire, et, par exemple, chez tous les raisonneurs de théâtre. […] Ohnet par exemple, d’une sévérité toute voisine de la cruauté.

1474. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

La Provence et toute cette bande de terre heureuse, ourlée par la Méditerranée, honneur du liquide élément, avait bercé l’âme lyonnaise avec le doux chant des troubadours ; d’un Arnaud Daniel, par exemple, d’un Pierre Vidal, ou de ce Geofroi Rudel, seigneur de Blaye, dont Amour causa la mort par le voyage qu’il lui fit faire sur mer. […] Par exemple, sa comédie d’Eugène « fut faite en quatre traites ». […] Ce dialogue bref, par exemple : ÆTEOCLE Qu’un brave parle haut ! […] Il paraît même qu’il se sentait fort malheureux de ce que les Druides par exemple ou les Gymnosophistes n’avaient rien laissé par écrit. […] Ce rapport, dans la sécheresse de son tour, fait songer à certaines pages anglaises, d’un humour glacial, celles, par exemple, sur les derniers jours de Kant.

1475. (1925) Proses datées

Quelque chose comme la rue de Richelieu ou la rue Vivienne par exemple. […] M. de Chateaubriand, par exemple, ne pensait-il pas ainsi ? […] N’y observons-nous pas, par exemple, combien le danger aiguise l’énergie individuelle, et la force et l’ingéniosité qu’il communique au corps et à l’esprit. […] Nous y voyons, par exemple, que ce fut le Fermier général qui révéla à Paris la symphonie allemande de l’école de Mannheim. […] C’est ainsi qu’en constatant, par exemple, que la liberté et la licence régnaient souverainement à Venise, vous n’y remarquez guère d’inconvénients, puisque ce relâchement des morales publiques et privées fait justement de Venise la plus tranquille des villes.

1476. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Combien, par exemple, la tâche est plus douce pour M.  […] Si vous croyez, par exemple, que l’on connaît Renan, que l’on se fait une idée juste de sa personne et de son caractère ? […] Je trouve, sans bien savoir pourquoi, ces combats entre deux hommes beaucoup plus intéressants que les luttes entre l’homme et l’animal (par exemple, les courses de taureaux). […] Et, par exemple, saturé comme je l’étais de toutes les danses du ventre et même de la danse ardente et brutale des gitanes, j’ai eu l’autre soir un plaisir inattendu à revoir, dans un café-concert des Champs-Élysées, le « quadrille naturaliste » qui est notre danse nationale à nous. […] Il semble dès lors que, même parmi les besognes de la politique active, vous deviez conserver quelque chose de ce caractère et répudier, par exemple, dans vos façons de solliciter les suffrages des électeurs, certains procédés un peu … voyants.

1477. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Il faudrait, s’il est de Genève, par exemple, qu’il fît comme s’il n’en était pas, comme s’il n’était que d’une simple province ; il faudrait qu’il fût tout bonnement de la langue de Paris, en ne puisant autour de lui, et comme dans des souvenirs, que ce qu’il y trouverait de couleur locale. […] Sur l’importance de bien choisir son bâton d’encre de Chine, ce compagnon, cet ami fidèle qui doit vivre autant et plus que nous, il y a, par exemple, des pages bien délicates et sensibles, dont je veux extraire ici quelque chose, d’autant plus qu’elles ne seront pas reproduites dans l’édition de Paris.

1478. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Les harangues du Parlement, prononcées à l’époque de la Fronde, celles par exemple de l’avocat général Talon, ont la marche et le style des plaidoyers ; on sent que ceux qui parlent ont pour principale et ordinaire fonction l’administration de la justice. […] Fléchier est un admirable rhéteur, d’une souveraine élégance de forme, d’une rare délicatesse d’oreille : sa prose est merveilleuse de rythme, et telle page des oraisons funèbres, l’exorde par exemple de celle de Turenne, donne la sensation d’un chant.

1479. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Ou bien, si je parle, par exemple, de l’art du Moyen-Âge et du Christianisme, et que l’on m’objecte la Renaissance, l’école de Ronsard, ou celle de Racine et de Boileau, il faudra bien que je montre comment ces écoles se détachent du Moyen-Âge, et perdent à la fois le sens moderne et l’originalité pour l’imitation. […] Nous pouvons prendre un plaisir infini à leurs ouvrages, comme nous en prenons à la lecture d’un drame indien, de Sacontala, par exemple, et même ils ont avec nous un rapport de parenté que n’aurait pas le drame indien ; mais ils ne peuvent faire autorité dans la question qui nous occupe.

1480. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Quant à la science, même celle qui a pour objet de rendre la vie meilleure, de quel fruit est-elle, par exemple, pour les pauvres, pour les malades atteints à mort ? […] Par exemple, vers 1658, pour faire l’historique de la question de la roulette.

1481. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Les enfants, par exemple, doivent aimer leurs parents et les respecter sans s’inquiéter de savoir s’ils sont dignes d’affection et de respect. « Celui qui respecte son père parce qu’il est respectable, a-t-on dit, celui-là ne respecte pas vraiment son père. » De même les parents « doivent » aimer leurs enfants même ingrats et même tarés ; ils doivent les aimer tous également, paraît-il, quelle que soit la différence de leurs natures. […] Et l’on pourrait, sur le même sujet, dire bien des choses encore ; rechercher, par exemple, le rapport de l’obligation morale avec les formes primitives de la religion et de l’état, analyser les prescriptions et les interdictions religieuses, le tabou, etc.

1482. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

N’y a-t-il point, par exemple, de quoi faire sourire un historien moderne, tel que Montesquieu, quand il voit le grave Tite-Live terminer l’histoire de la seconde guerre punique par un parallèle entre Alexandre, Annibal et Scipion, comme si l’issue de cette terrible lutte avait été simplement une question de supériorité militaire entre les chefs ? […] Si cette science nouvelle en est restée avec Vico à des vues fort incomplètes, comme par exemple la loi des ricorsi, qui fait tourner l’humanité dans un même cercle, au lieu d’en montrer le développement progressif à travers la série de cercles analogues qu’elle parcourt, c’est que son érudition n’est encore ni assez étendue ni assez exacte.

1483. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120

Louis XIV, dans l’esprit qui lui dicta cette fondation, à cette date qui est à la fois celle de sa maladie et de son mariage secret, eut-il dessein, revenant sur les fautes de son passé, de réparer ce qu’il avait fait de tort à certaines nobles demoiselles de son royaume, telles que La Vallière, par exemple, et voulut-il, par une sorte d’expiation, mettre à jamais toute une élite pauvre à l’abri des tentations et des périls sous l’aile de la religion et de la vertu ?

1484. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

J’ai parlé précédemment des deux premiers, et dans des articles insérés au Moniteur 58 j’ai cherché à marquer de quel secours pouvaient être les faits purement extérieurs, recueillis par Dangeau, et de quelle utilité à l’éclaircissement de certaines questions toutes morales et politiques, et par exemple à celle de la révocation de l’Édit de Nantes.

1485. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

Gilbert a rassemblé à ce propos différents passages de ses maximes et de ses caractères, qui se rapportent évidemment à cette situation personnelle ; on le soupçonnait auparavant, on en est sûr désormais : et par exemple dans ce portrait de Clazomène qui est tout lui : « Quand la fortune a paru se lasser de le poursuivre, quand l’espérance trop lente commençait à flatter sa peine, la mort s’est offerte à sa vue ; elle l’a surpris dans le plus grand désordre de sa fortune ; il a eu la douleur amère de ne pas laisser assez de bien pour payer ses dettes, et n’a pu sauver sa vertu de cette tache. » L’amitié si tendre, si familière, que nous voyons établie entre Vauvenargues et Saint-Vincens nous permet de nous figurer en la personne de ce dernier un de ces amis dont La Fontaine avait vu des exemples autre part encore qu’au Monomotapa : Qu’un ami véritable est une douce chose !

1486. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

Il fera dire, par exemple, à Adolphe, racontant et définissant ses rapports avec son père, ce père qui était timide même avec son fils : Je ne savais pas alors ce que c’était que la timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l’âge le plus avancé, qui refoule sur notre cœur les impressions les plus profondes, qui glace nos paroles, qui dénature dans notre bouche tout ce que nous essayons de dire, et ne nous permet de nous exprimer que par des mots vagues ou une ironie plus ou moins amère, comme si nous voulions nous venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que nous éprouvons à ne pouvoir les faire connaître.

1487. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

Il n’avait pas eu jusque-là beaucoup de souplesse ; il n’avait jamais pu, par exemple (n’y ayant jamais été forcé), faire d’article de journal ou même de revue ; les articles qu’il commençait, il nous le dit, devenaient peu à peu sous sa plume des chapitres.

1488. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

et y a-t-il un milieu entre un écrivain catholique distingué, délicat, élevé, aristocratique et sans aucune action, comme le prince Albert de Broglie, par exemple, ou, dans un genre plus neutre, M. de Carné, et un défenseur à feu et à sang comme M. 

1489. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

Par exemple il voudrait qu’il n’y eût qu’une seule Coutume, un seul Code civil pour toute la France, un seul système de Poids et mesures.

1490. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Tout ce qu’il dit, il le dit avec une douceur, avec un agrément qui n’est qu’à lui. » Prenons-le dans quelques passages faciles, ouverts, et où il n’y ait qu’à l’aborder de plain-pied, pour ainsi dire, sans grand effort d’analyse ni débrouillement d’intrigue, — dans quelqu’une de ses expositions, par exemple.

1491. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte. »

Je le soupçonnerai, si l’on veut, d’avoir eu une ou deux qualités de trop pour la pratique de la vie, trop de franchise, par exemple, d’ouverture ou de hauteur de cœur, trop de confiance en soi ou dans les autres.

1492. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Et, par exemple, un jour qu’Eugénie de Guérin visite le Nivernais (à quelques années de là), pour rendre son impression, elle dira : « Il fait bon courir, dans cette nature enchanteuse, parmi fleurs, oiseaux et verdure, sous ce ciel large et bleu du Nivernais.

1493. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Après cela, que sur certains points délicats et réservés elle n’ait pas tout dit : que, par exemple, ses amours à la Bastille avec le chevalier de Menil aient été poussés encore un peu plus loin qu’elle n’en convient, il n’y a rien là que d’assez vraisemblable, et raisonnablement on ne saurait demander à une femme, sur ce chapitre, d’être plus sincère, sans la forcer à devenir inconvenante.

1494. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »

Dans tous les accidents du sentiment, dans l’amour par exemple, le poète aperçoit les conditions de l’être éphémère et borné.

1495. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Gaston Paris n’expose que des idées générales, de celle qu’il consacre, par exemple, aux Origines de la littérature française ?

1496. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Pour bien entendre, par exemple, ce qu’était Mme de Maintenon auprès de Louis XIV, ou Mme de Sévigné auprès de sa fille, et quel genre de sentiment ou de passion elles y apportaient, il faut s'être posé sur la jeunesse de ces deux femmes plusieurs questions, ou plus simplement il faut s’en être posé une, la première et presque la seule toujours qu’on ait à se faire en parlant d’une femme : A-t-elle aimé ?

1497. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Il va se heurter par moments, s’aheurter (c’est son mot) aux écueils qu’il est plus sage à la raison, et même à la foi, de tourner que de découvrir et de dénoncer à nu ; il dira, par exemple, des prophéties citées dans l’Évangile : « Vous croyez qu’elles sont rapportées pour vous faire croire.

1498. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Il a de ces anachronismes de ton qu’on ne sait comment s’expliquer ; lorsqu’il dira, par exemple, à propos de Mme de Maintenon entrant dans le monde à cette date brillante de sa jeunesse : « Ce qu’on appelle le monde, le beau monde, est un Diorama. » Je ne sais si Mme de Maintenon, exacte et stricte comme elle est, lui aura pardonné ces discordances ; mais je suis bien sûr que Mme de Sévigné n’y regarde pas de si près avec un tel ami, avec un d’Hacqueville si serviable et si nécessaire.

1499. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

L’école anglaise a excellemment montré comment le désir d’un objet comme tel (de l’or, par exemple) peut se substituer au désir des plaisirs qu’il donne122.

1500. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Alfred de Vigny, lui-même, ce cygne, s’abattit un instant, sur cette mare… Avec une vanité littéraire qui ressemblait à de l’hystérie, Mme Louise Colet, ce bas-bleu putipharéen, aux Joseph récalcitrants parmi les faiseurs d’articles — comme Sainte-Beuve, par exemple, qui n’entendit jamais à rien et qui lui jeta, à cette lamproie, son secrétaire, Octave Lacroix, pour s’en débarrasser, Mme Colet avait trop d’impétuosité dans l’amour-propre pour être habile ; mais elle n’en était pas moins intrigante au profit du talent qu’elle croyait avoir ; dévouée, corps et âme, à sa fortune littéraire et à des besoins de publicité dont aucune femme n’eut la rage au même degré qu’elle… Son ambition était d’être poëte, encore plus qu’écrivain…, mais cette femme du pays de la poésie facile, cette Phocéenne plus de Marseille que de Phocée, était, en poésie, à ses compatriotes Barthélémy et Méry, ce qu’un sureau vidé est à des flûtes.

1501. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

Georges Rodenbach, par exemple, qui, exaltant le pouvoir de « la vieille chanson qui berçait l’Humanité », ne craint pas d’annoncer un retour de l’humanité aux antiques « credo ».

1502. (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71

Delacroix a choisi pour exposer la « théorie » de Stendhal une méthode analytique qui fausserait son sujet s’il s’agissait par exemple de Rousseau, mais qui ici, ayant pour effet de ramener l’exposé de Stendhal à celui de ses maîtres ou demi-maîtres, les idéologues, s’accepte parfaitement.

1503. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

Ces inscriptions n’eurent pas lieu : je parle de celle de la place Vendôme, où il est dit, par exemple, que Louis XIV ne fit la guerre que malgré lui.

1504. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Le poète des mélancolies et des langueurs a, dès qu’il lui plaît, des vers « forts », des sentences robustes et concises, à la façon de Corneille ; et c’est alors comme une pluie retentissante de médailles d’airain… Voyez, par exemple, dans les Premières Méditations, une pièce que le poète y ajouta en 1842 : Ressouvenir du lac Léman. […] Or, il est certain que Victor Hugo, par exemple  comme Lucain, comme Juvénal, comme Claudien, encore qu’avec beaucoup plus de génie  fatigue assez souvent et accable l’esprit par un éclat trop dur, par des saillies trop vigoureusement éclairées, par trop de perfection dans l’agencement du style, trop de justesse dans les jointures des phrases, trop d’exactitude dans les comparaisons, trop d’ordre et de symétrie dans la composition des morceaux, trop de « beautés » d’un caractère un peu étroitement « littéraire » et prévu par les Traités de rhétorique ; et qu’enfin, il y a trop de Boileau dans Victor Hugo, même dans le prodigieux versificateur des Contemplations et de la Légende des siècles. […] ton nom seul me soulage… Vous sentez bien qu’il crie ici : « Jéhovah » comme ses lointains ancêtres eussent crié: « Vishnou », et que les deux cris ont le même sens  Et, par exemple, vous trouverez le même souffle, le même mouvement, les mêmes images, le même son et, j’y reviens, la même « ivresse » dans l’Hymne de Cutsa (vous savez que Cutsa est le nom de l’Aurore) et dans l’Hymne du matin :     Ô Dieu, vois dans les airs ! […] Voici, par exemple, des vers, dont je n’ose dire qu’ils sont les plus mauvais du livre, car je les prends au hasard :     Au-dessus de la grotte un lierre enraciné, Laissant flotter en bas ses festons et ses nappes, Étend comme un rideau ses feuilles et ses grappes, Et, se tressant en grille et croisant ses barreaux, Sur la fenêtre oblongue épaissit ses réseaux. […] Et, par exemple, dans la « Première Vision », la description du corps de Daïdha endormie n’a pas moins de soixante-dix vers ; chacune des parties de ce corps  les bras, le cou, les mains, les doigts, les épaules, les cheveux, le sein, la hanche, le visage, les yeux, les paupières, le nez, la bouche, etc.  

1505. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Philoxène Boyer, par exemple, ou donner pour aïeul à M.  […] Outre que l’art aura fait un pas immense dans la voie de la vérité, les honnêtes gens y gagneront cet avantage de rompre avec les habitudes d’une sotte hypocrisie. — Par exemple, les écrivains ne seront plus obligés de refaire en tête de leurs préfaces cet éternel mensonge : « Chers lecteurs et belles lectrices » ; les bourgeois ne seront plus forcés de trouver leurs femmes charmantes, nécessité misérable qui dure depuis des siècles. […] Aussi bien, la faute en est-elle à nous autres hommes, et à notre vanité, si toutes ont fini par donner dans ce travers. — Quand nous sommes au spectacle, par exemple, et qu’on nous déroule les aventures et les fautes mignonnes d’une très jolie femme — il n’y en a jamais d’autres — que faisons-nous ? […] Il. n’appartient qu’au vrai talent d’entrer si carrément dans la peau de ses personnages, et je connais peu d’écrivains de qui l’on puisse dire, à la lecture d’une histoire de vol ou de meurtre : — Cet homme est un assassin, ou cet homme est un voleur. — Le génie seul m’avait semblé jusqu’ici posséder le privilège de ces miracles d’illusion ; j’avoue, par exemple, qu’au récit des forfaits de Richard III, je me demandai souvent avec terreur si l’âme de Glocester n’habitait pas la poitrine du poète. […] Il y a, par exemple, un fort beau portrait de Laëmlein, une scène délicieuse d’Armand Leleux, une étude de jeune fille très vigoureusement brossée, de Marcel Verdier… Mais, pour quatre ou cinq ouvrages d’un vrai talent, que d’abominables croûtes !

1506. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Chercher, par exemple, comme le veut M.  […] Lisez par exemple le délicieux Eventail de mademoiselle Mallarmé. […] Par exemple il parle, bizarrement si l’on veut, de cette jupe des ecclésiastiques « portée avec l’apparence qu’on est tout pour soi, même sa femme100 ». […] L’idée ne lui viendrait pas de chercher à un fait une raison dans le temps, de se dire par exemple que la robe médiévale témoigne dans l’Église de l’habitude conservatrice et de la prépondérance des vieillards : autant vaudrait pour lui écrire en style banal. […] « L’enfantillage de la littérature jusqu’iciaété de croire, par exemple, que choisir un certain nombre de pierres précieuses et en mettre les noms sur le papier, même très bien, c’était faire des pierres précieuses.

1507. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Vers 1820, un très-jeune homme qui était reçu chez M. de Maistre, et qui s’effrayait de lui voir entre les mains quelque tome tout grec de Pindare ou de Platon, fut un jour fort étonné de lui entendre chanter de sa voix la plus joviale et la plus fausse quelques couplets du vieux temps, la Tentation de saint Antoine, par exemple. […] adoucies, plus d’un trait relatif à Bossuet, par exemple. […] C’est bien là l’effet, par exemple, que devait produire Garat, le faiseur disert de préfaces et de programmes, à son cours des anciennes Écoles normales : il trouva moyen de mettre hors des gonds l’excellent Saint-Martin, l’un des élèves, lequel, tout pacifique qu’il était, l’attaqua sur ses prétentions baconiennes avec chaleur et, qui plus est, netteté, mais en rendant tout respect à Bacon214. — Beaucoup des paradoxes et des sorties de M. de Maistre sont ainsi (faut-il le répéter ?) […] Croirait-on bien, par exemple, à lire ces assertions positives, qu’il s’agit du même fait que l’historien de la Révolution française a résumé si couramment avec son agréable vivacité ?

1508. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Il faudrait pouvoir insister ici sur le dommage que subit son art quand la difficile harmonie entre les moyens est rompue, et lorsque, par exemple, l’insuffisance de l’ouvrage, de la mainmise du poète incite tel ou tel, metteur en scène, décorateur, comédien, à travailler isolément, pour son propre compte. […] La doctrine, par exemple, qui se dégage de la Dévotion à la Croix, du Damné par manque de foi, du Truand Béatifié ferait chez nous un peu scandale, bien que nombre de nos mystères l’illustrent explicitement : le bandit racheté par un acte de foi, le saint damné pour un moment de doute. […] Prenons une scène au hasard, par exemple la première du Médecin malgré lui. […] On le dira trop libéré des conventions établies et par exemple de la coupe en actes ?

1509. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

J’ai déjà cité le théâtre de Becque ; mais, dans celui même d’Émile Augier, par exemple, les choses de l’argent, de l’ambition et de la politique tiennent autant de place pour le moins que les choses de l’amour. […] L’âme d’un Vincent de Paul, par exemple, même en dehors de la foi catholique et de la chaste discipline où ce grand miséricordieux fut nourri, et toutes les âmes de la même famille, on ne les conçoit même pas amoureuses. […] J’avoue qu’il a raison sur les points particuliers qu’il discute et que, par exemple, j’avais un peu trop excusé le duc de Septmonts. […] Il a même deux ou trois scènes, par exemple la conversation entre le membre spiritualiste de l’Institut et la petite cocotte ou bien encore la première scène de brouille entre Verrier et la baronne, qui sont d’une bien jolie observation ironique. […] Elle a des mots délicieux, celui-ci par exemple : « Tu n’es pas heureuse ?

1510. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Il s’extasiait, par exemple, sur certains « raccourcis d’abîme » qui proviennent d’une mauvaise lecture. […] Y a-t-il, par exemple, rien de plus exquis que ces deux quatrains sur l’enfant Jésus à Bethléem ? […] Par exemple les deux généalogies de saint Matthieu et de saint Luc. […] Çà et là, il est exquis, comme, par exemple, dans le petit poème que voici, et qui s’entend fort bien de lui-même. […] Morel-Fatio, par exemple, n’en connaisse l’original.

1511. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Voici par exemple un discours, imprimé par M.  […] Sa description des Écoles d’Athènes et d’Alexandrie, par exemple, est extrêmement intéressante. […] Chez les Grecs, par exemple, ils étaient tout à fait inconnus. […] L’Essai sur le poker, par exemple, est écrit avec beaucoup de verve et d’agrément. […] Nous dire, par exemple que le vers de M. 

1512. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Rappelez-vous, par exemple, ces vers célèbres, mais si diversement sentis et appréciés : Ibo. […] A Jersey, par exemple, où ce touriste est resté dix-sept ans il n’a pas senti la sublimité de l’océan ; et il ne l’a pas rendue, ni dans les Contemplations, ni dans les Travailleurs de la mer. […] Voyez, par exemple, le cri de Vive l’Empereur poussé dans les Misérables à la face du ciel étoile, et certaines pages de Quatre-vingt-treize sur la Révolution. — « Il y a, disait Hippocrate, l’inconnu, le mystérieux, le divin des maladies, quid divinum. » Ce qu’il disait des maladies.

1513. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Plusieurs revues publient à cette occasion un numéro d’hommage, par exemple l’« Hommage à Moréas pour le dixième anniversaire de sa mort » de la Revue critique des idées et des livres, t.  […] En 1920, elle participe activement aux activités de Dada, publiant par exemple « Méditations du saladier » dans la revue Projecteur lancée le 21 mai 1920 par Céline Arnauld. […] Dans le premier poème du recueil, « La paix de l’abîme », Brunet écrit par exemple : Vous qui êtes entrés dans l’immortalité En râlant par milliers dans la boue et le sang (Gabriel Brunet, Par-delà les tombeaux, Paris, Eugène Figuière & Cie éditeurs, [s. d.], p. 15) Dans « L’aube sur le sang », il écrit encore : Dormez donc magnifiquement, Reposez donc divinement, Ô grands Morts à jamais vivants !

1514. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Mais, par exemple, « il le mène à la baguette, il est très-sévère », — c’était un avis amical donné par l’oncle à son neveu. — On conduisit le jeune Sainte-Beuve chez ce professeur, qui avait en effet le ton rude et autoritaire (comme on dirait aujourd’hui) des anciens jours. […] Il marquait, en courant, la date d’un fait historique qu’il lui importait de se rappeler, tel que celui-ci par exemple : « Pie VI mourut ou, pour mieux dire, s’endormit à Valence le 19 août 1799 (le 2 fructidor an VII). » — Quelquefois c’est un vers d’Horace, le plus souvent un vers de Virgile, mais nous y reviendrons.

1515. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Mme de Choisy, par exemple, avait prodigieusement d’esprit naturel, en conversation ou par lettres, mais pas même d’orthographe. […] Les mots à la Despréaux qu’on a retenus d’elle sont nombreux : nous en avons cité beaucoup, auxquels il faut en ajouter encore ; par exemple : « Celui qui se met au-dessus des autres, quelque esprit « qu’il ait, se met au-dessous de son esprit. » Boileau, causant un jour avec d’Olivet, disait : « Savez-vous pourquoi les anciens ont si peu d’admirateurs ?

1516. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Çà et là, dans les Mémoires, on voit passer quelques-unes de ces étranges figures surannées, par exemple, en Bourgogne, « des gentilshommes chasseurs, en guêtres, en souliers ferrés, portant sous le bras une vieille épée rouillée, mourant de faim et refusant de travailler64 » ; ailleurs, « M. de Pérignan, en habit, perruque et figure rousses, faisant travailler à des murs de pierre sèche dans sa terre, et s’enivrant avec le maréchal-ferrant du lieu » ; parent du cardinal Fleury, on fit de lui le premier duc de Fleury  Tout contribue à cette décadence, la loi, les mœurs, et d’abord le droit d’aînesse. […] Quantité de cahiers de la noblesse demandent pour les nobles, hommes et femmes, une marque distinctive honorifique, par exemple une croix ou un cordon qui les fasse reconnaître.

1517. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Ainsi, par exemple, cette opération de l’esprit par laquelle l’intelligence se dit : « Il n’y a pas d’effet sans cause, et, puisque j’aperçois une multitude d’effets, il y a donc une cause suprême ; c’est-à-dire il y a donc un Dieu !  […] « Et les choses abstraites qui ne sont pas du domaine des sens, par exemple, le sentiment du juste, du bien, du beau, est-ce par l’intermédiaire du corps que vous les percevez ?

1518. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Il risque des scènes crues, violentes, scabreuses, par exemple dans Théodore, vierge et martyre. […] Cherchez par exemple en ce temps-là des livres où l’on examine et discute les principes ou les actes du gouvernement.

1519. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Une action contemplée, un combat par exemple, cela était pour eux une série de sensations déjà plus vive, plus intéressante, par un certain reculement et une élimination des sensations étrangères au combat, par l’accumulation des sensations suivies du combat et leur prépondérance ; mais ce beau spectacle d’un combat, si le combat était réel, n’était-il pas, en tant que spectacle, atténué par l’éparsement sensationnel inhérent à sa réalité même ? […] Remémorons les premiers actes ; le premier acte en majeure partie musical (l’éclosion d’une adolescence, les rappels d’anciennes émotions), avec les addendas de faits positifs et de secrets de forge dévoilés ; le second acte très incertain, incessamment et au cours de chaque scène oscillant entre la symphonie et le spectacle, des efforts à tout rendre à l’orchestre et des chutes soudaines (par exemple, lorsque c’est par des mots qu’est dénouée une scène musicale), enfin la très noble magnificence de cette mort d’âme exprimée dans la mort du bon Fafner, une des stupéfiantes pages de l’œuvre de Wagner ; depuis longtemps je désirais interpréter cette scène ; qu’on me le permette.

1520. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Mais en même temps je soutiens que le plus admiré de tous les croquetons de Meissonier, tout grand dessinateur incontestable qu’il est, ne pourrait tenir, à côté d’un dessin de Gabriel de Saint-Aubin, par exemple la vignette de L’Intérêt personnel, que justement je regardais chez moi ce matin. […] Je parle, par exemple, du japonisme, et ils ne croient exister de cet art, que quelques bibelots ridicules, qu’on leur a dit être le comble du mauvais goût et du manque de dessin.

1521. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

Il en serait des êtres comme des nombres, comme des fractions par exemple, qui, selon le hasard de deux facteurs primitifs, tantôt s’étalent, tantôt ne s’étalent pas en périodes régulières249. » Les formules de Taine sont bien supérieures à celles de M.  […] Voyez, par exemple, dans l’Alternative de M. 

1522. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

XVI Nous savons bien, nous le répétons encore, qu’en dehors de cette supériorité ou de cette infériorité relative des genres dans la poésie, il y a la supériorité ou l’infériorité des poètes, qui dément souvent cette classification par la souveraine exception du talent ; que tel poète épique, comme Homère, par exemple, est égal ou supérieur à tel poète lyrique, comme Orphée ; que tel poète dramatique, comme Shakespeare, par exemple, dépasse tous les poètes épiques des temps modernes, et contient, dans son océan personnel de facultés poétiques, l’hymne, l’ode, le récit, le drame, la tragédie, la comédie, l’élégie, tout ce qui vibre, tout ce qui pense, tout ce qui chante, tout ce qui agit, tout ce qui pleure, tout ce qui rit dans le cœur de l’homme aux prises avec la nature.

1523. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

Par exemple, prenez cette proposition : ce meurtre qui vient d’avoir lieu suppose un meurtrier ; quels sont les élémens dont se compose cette proposition évidente par elle-même ? […] Comme la matière de la connaissance n’entre dans la connaissance réelle que par la forme, de même l’objectif ne nous est connu que dans et par le subjectif : on ne prouve point le principe par l’objet auquel il s’applique ; on ne part pas de Dieu, par exemple, pour arriver au principe de causalité ; c’est au contraire le principe de causalité qui nous fait parvenir à l’idée de la cause du monde ; d’où il suit que, pour procéder logiquement, il faut partir de la pensée, de la forme, du subjectif, et non de l’objectif et de l’être.

1524. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Michelet (la mort de la princesse de Lamballe, dans l’Histoire de la révolution, par exemple), qui sont aussi criminelles que tout ce qui peut sortir d’une plume. […] Michelet, pour cet hagiographe de la Révolution française, les saintes de la Révolution ne sont pas toutes à la même place dans le ciel, et les très grandes saintes, comme sainte Olympe de Gouges, sainte Rose Lacombe, sainte Théroigne de Méricourt, sainte Roland, sainte Duplay, y sont bien au-dessus, par exemple, de sainte Condorcet et de sainte de Staël.

1525. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Si je voulais, par exemple, comparer quelque chose aux chants rêveurs du mélancolique Cowper, dans sa vie de contemplatif et de pénitent, à ses hymnes d’Olney, je relirais les poésies du solitaire retiré au village d’Arianze, et j’y trouverais, non pas la magnificence, mais la douce gravité du génie lyrique. […] Tel est, par exemple, ce chant où, dans l’hexamètre de l’Hymne à Jupiter du philosophe Cléanthe, Grégoire énonce la vérité sublime et touchante, et, comme disait un Père de l’Église, la tendresse intérieure renfermée dans le théisme chrétien.

1526. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

[NdA] Ce n’est pas sans dessein que j’indique la littérature grecque, car Töpffer était helléniste ; il a même donné une édition des Harangues de Démosthène, et il se souvient évidemment du grec dans cette phrase de ses Voyages en zigzag, par exemple : C’est là mieux qu’ailleurs (dans une excursion en commun du maître avec ses élèves) qu’il dépend de lui, s’il veut bien profiter amicalement des événements, des impressions, des spectacles et des vicissitudes, de fonder de saines notions dans les esprits, de fortifier dans les cœurs les sentiments aimables et bons, tout comme d’y combattre, d’y ruiner à l’improviste, et sur le rasoir de l’occasion, tel penchant disgracieux ou mauvais.

1527. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

Ce sont les expressions les plus simples de la langue ; les mots de tendresse, de charme, de langueur, y reviennent souvent et ont sous la plume de l’abbé Prévost une douceur et une légèreté de première venue qu’ils semblent n’avoir qu’une fois : par exemple, au moment où, au sortir de sa captivité, Des Grieux revoit Manon et où, accompagné de son libérateur, M. de T., il s’empresse d’aller pour la délivrer à son tour : « … Elle comprit que j’étais à la porte.

1528. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

Villehardouin, par exemple, pour nous en tenir à lui, possédait à un haut degré le don de la parole et l’art d’insinuer les conseils que d’ordinaire la prudence lui dictait : c’est un témoignage qu’ont rendu de lui ses contemporains, et c’est ce qui ressort et s’entrevoit aussi d’après l’Histoire qu’il a laissée.

1529. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18

Un grand portrait de lui, un portrait en pied, serait à faire, et, si on le traitait de la même manière qu’il a traité les autres, Monge par exemple, et pas plus délicatement, il s’y peindrait tant bien que mal tout entier.

1530. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443

En ces moments, il s’en faut de bien peu que Léopold Robert ne sorte de sa théorie, qui consiste à copier obstinément la nature, et qu’il ne s’élève à l’idée pure et dominante qu’une imagination grandiose peut trouver dans sa conception même ou dans celle des génies créateurs, dans Homère, par exemple, ou dans les Prophètes.

1531. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

On y découvrirait pourtant quelques notes avant-courrières d’un lointain printemps, par exemple : Je suis seul, mécontent, au sein de la nature ; Quand tout chante l’amour, à mes sens moins émus Tout est muet, et l’onde, et l’ombre, et la verdure ; Avec le monde, hélas !

1532. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Vers le temps où Monseigneur prend cette résolution, on remarque chez Dangeau une phrase qui revient presque constamment chaque jour, par exemple : « Monseigneur se promena à pied dans les jardins avec Mme la princesse de Conti et les filles. — Mme la Dauphine passa l’après-dînée chez Mlle Bezzola ; elle y va les jours que Mlle Bezzola n’a point eu la fièvre. » Mlle Bezzola était une femme que la Dauphine avait amenée d’Allemagne, son intime confidente, et à laquelle elle était très attachée.

1533. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172

Masséna, par exemple, hésitait fort à s’engager dans cette expédition de Portugal ; il sentait qu’il n’avait pas assez de forces, et que les Anglais en avaient plus qu’on n’en accusait.

1534. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

On l’eût retrouvé, par exemple, au suprême degré dans le salon de la princesse de Poix, un de ses derniers asiles.

1535. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Villars n’est pas seulement brave et brillant, il a les instincts de la grande stratégie, de celle dont notre siècle a vu les développements et les merveilles : en deux ou trois occasions, s’il avait été maître de ses mouvements, il frappait au cœur de l’Allemagne de ces coups agressifs auxquels on n’était pas accoutumé alors ; il se lançait, par exemple, jusqu’aux portes de Vienne, et très probablement il y entrait.

1536. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284

Est-ce à dire, parce que Tite-Live est éloquent par nature et cherche des sujets riches et féconds, des sujets propices au développement des talents qu’il a en lui, qu’il soit orateur en tout et partout dans son histoire, orateur au pied de la lettre, et orateur en quelque sorte dépaysé quand il fait autre chose que des discours, tellement que lorsqu’il peint, par exemple, des caractères, Annibal, Fabius, Scipion, Caton, Paul-Émile, s’il les conçoit d’une façon un peu plus noble et un peu plus adoucie qu’un autre ne les eût présentés, tout ce qu’on peut louer ou blâmer dans cette manière de traiter les portraits soit l’effet de l’esprit oratoire, un effet rigoureux, nécessaire, découlant de là directement comme un corollaire d’un principe ?

1537. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

C’est joli, mais il me semble que la vraie mesure n’est pas où la met cet homme d’esprit, et de doctrine un peu trop idéale : Racine, par exemple, était un génie religieux et croyant, et nul n’a été plus que lui sensible et susceptible ; il était un amour-propre plus vulnérable que Molière ou Shakespeare.

1538. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Qu’un certain docteur, Justin Martyr, par exemple, ait dit une chose sans y avoir pensé, elle n’en vaut pas moins pour cela, et il ne faut pas désespérer qu’elle fasse fortune.

1539. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

Il est quelques portraits de femmes heureusement touchés et qui témoignent d’une souplesse inaccoutumée de ton, le portrait de la comtesse de Castellane, par exemple.

1540. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Essai sur l’Histoire générale des sciences pendant la Révolution française. »

Biot, de belles pages et dignes d’être recueillies textuellement par l’histoire ; celle-ci, par exemple : « La France touchait à sa perte ; Landrecies, le Quesnoy, Condé, Valenciennes, étaient au pouvoir de l’ennemi ; Toulon s’était livré aux Anglais : des flottes nombreuses tenaient la mer et effectuaient des débarquements.

1541. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Hippolyte Passy, par exemple.

1542. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Cuvillier-Fleury, par exemple.

1543. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Auguste Widal, professeur à la Faculté de Douai (seconde édition, chez Hachette), un livre intéressant, d’une bonne et agréable critique, assez ample et abondante, mais pas assez décisive sur certains points : et, par exemple, l’auteur cite à un endroit M. 

1544. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

Dans les parties sérieuses, lorsqu’il fait parler le chanoine, par exemple, on le voit tenté presque d’entreprendre contre les folles et extravagantes comédies du temps une levée de boucliers du même genre que celle qu’il est en train de mettre à exécution contre les mauvais romans.

1545. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

On remarquera pourtant dans son poëme En Médoc une veine poétique amoureuse assez délicate, un talent de description harmonieux et nuancé ; voulez-vous, par exemple, une charmante aurore ?

1546. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Le poëte vieillissant a mis ses goûts à la raison ; il s’efforce d’accepter la loi du temps, de s’y soumettre sans murmure ; lui si fier de sa chevelure de jais, si épris dans sa jeunesse de la beauté réelle et sensuelle, il en est venu aux délicatesses morales, aux subtilités mortifiées ; il célèbre, il a l’air d’aimer les cheveux blancs ; il dira, par exemple : L’AMOUR PUR.

1547. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »

Sainte-Beuve disait à un ami en face de lui, dans une de ces conversations familières qui le prenaient parfois après une forte journée de travail : « Je ne me serais pas cru libre dans un journal qui porte un emblème en tête (il montrait le Journal officiel) ; il faut trop se ranger, quand on marche sous une bannière ; on a peur de marcher sur le pied de son voisin ; on se gêne ou l’on gêne ; on n’est plus là pour discuter, mais pour suivre ; on est enrôlé ; allez donc discuter les affaires de Rome, par exemple, comme on les sent, dans un journal qui épouse tant là légitimité que cela ; qui semble voué à la reine Marie-Antoinette ; oh il est sans cesse question d’elle !

1548. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Si l’on se reporte au xvie  siècle, et en choisissant ce qu’il y a de mieux, on a, par exemple, les Mémoires ou Commentaires de Montluc que Henri IV appelait « la Bible du soldat. » Les maximes et préceptes qu’en y trouve ne sont que de détail, et applicables seulement à la guerre de partisan, de pures recettes de stratagèmes : rien qui atteigne l’ensemble des opérations.

1549. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

A quel point, par exemple, Etzel est-il Attila, et Dietrich Théodoric ?

1550. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

Daguesseau et Racine fils par exemple.

1551. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »

Comme il a manqué, par exemple, ce beau sujet d’Eschyle désertant Athènes qui lui préfère un rival !

1552. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre II »

Nous devons donc, pour trouver un sincère emploi de cette méthode, reculer à des temps moins avertis : jusqu’à Shakespeare, par exemple, le protagoniste parfait de ce procédé superbe.

1553. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »

Néanmoins on peut estimer que la taille prélève en moyenne, surtout quand elle s’attaque au paysan petit propriétaire, dépourvu de protection et de crédit, un sixième du revenu net, soit 16 fr. 66 c. sur 100 fr  Par exemple, d’après les déclarations des assemblées provinciales, en Champagne elle prélève 3 sous et 2/3 de denier par livre, ou 15 fr. 28 c. sur 100 ; dans l’Ile-de-France, 35 livres 14 sous sur 240 livres ou 14 fr. 87 sur 100 ; en Auvergne, 4 sous par livre du revenu net, c’est-à-dire 20 pour 100.

1554. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336

Admettons que le sentiment amour, par exemple, corresponde à un mouvement en spirale dextre des molécules du cerveau, et le sentiment haine à un mouvement en spirale senestre.

1555. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »

Son rôle a donc été fort analogue à celui de Malherbe : en face de la strophe oratoire préparée par celui-ci, il a construit la période éloquente, et Boileau avait le droit d’écrire : « On peut dire que personne n’a jamais mieux su sa langue que lui, et n’a mieux entendu la propriété des mots et la juste mesure des périodes. » Et vraiment, quand on lit certaines pages de Balzac, dans le Socrate chrétien par exemple, on sent que la forme de Bossuet est trouvée.

1556. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre I. La lutte philosophique »

Le parti encyclopédiste était assez vaste pour englober les tendances individuelles les plus inconciliables, Mably par exemple et Turgot.

1557. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

Lazare repousse cette définition : « Un miracle est tout phénomène qui sort des lois que nous connaissons actuellement », parce qu’elle donnerait un caractère surnaturel à, par exemple, la production par Franklin de phénomènes électriques.

1558. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »

La Rochefoucauld lui-même semble nous inviter à faire cette substitution, lorsque, dans telle de ses maximes, la dixième, par exemple, il remplace, dès la deuxième édition, toujours par l’expression atténuante presque toujours.

1559. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

On trouve, par exemple, ces vers sur l’union du pouvoir spirituel et temporel, au seizième Chant du Purgatoire : De la terre et du ciel les intérêts divers Avaient donné longtemps deux chefs à l’univers ; Rome alors florissait dans une paix profonde, Deux soleils éclairaient cette reine du monde : Mais sa gloire a passé quand l’absolu pouvoir A mis aux mêmes mains le sceptre et l’encensoir3.

1560. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

Par exemple, au lieu de nommer tout simplement Achille ou Agamemnon, on dira : Ceux qui sont autour d’Achille ou d’Agamemnon, tant on est loin de concevoir le personnage isolé et sans son cortège !

1561. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Dans son Roméo et Juliette, par exemple, comme si la matière de Shakespeare ne lui suffisait pas, il trouvait moyen de faire entrer le célèbre épisode de Dante, où l’on voit Ugolin enfermé dans sa tour et réduit (selon l’interprétation qui prévalait alors) à dévorer ses enfants.

1562. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

On la dirait imitée d’une tempête de l’Énéide, et faite de seconde main ; par exemple : Cependant l’horizon se chargeait au loin de vapeurs ardentes et sombres ; le soleil commençait à pâlir ; la surface des eaux, unie et sans mouvement, se couvrait de couleurs lugubres dont les teintes variaient sans cesse, etc.

1563. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »

C’est ainsi de même que la classe des mammifèresune fois constituée, ne peut plus donner naissance, par exemple, à la classe oiseaux, et marque de ce fait un pouvoir d’évolution inférieur à celui du poisson, classe souche des vertébrés, de laquelle sont dérivées, en même temps que la classe des mammifères, celles des batraciens, des reptileset des oiseaux.

1564. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »

Cet homme connaît le réel ; certaines de ses observations, celle par exemple sur la façon dont les femmes boivent le vin, sont aussi précises et oiseuses que certaines constatations détaillées des réalistes français.

1565. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

Regardez bien ce tableau, Monsieur De La Grenée ; et lorsque je vous disais : donnez de la profondeur à votre scène ; réservez-vous sur le devant un grand espace de rivage ; que ce soit sur cet espace que l’on présente à César la tête de Pompée ; qu’on voie d’un côté, un genou fléchi, l’esclave qui porte la tête ; un peu plus sur le fond et vers la droite, Théodote, ses compagnons, sa suite ; autour et par derrière, les vases, les étoffes, et les autres présens ; à droite, le César entouré de ses principaux officiers ; que le fond soit occupé par les deux barques et d’autres bâtimens, les uns arrivant d’égypte, les autres de la suite de César ; que ces barques forment une espèce d’amphithéâtre couvert des spectateurs de la scène ; que les attitudes, les expressions, les actions de ces spectateurs soient variées en tant de manières qu’il vous plaira ; que sur le bord de la barque la plus à gauche il y ait, par exemple, une femme assise, les pieds pendans vers la mer, vue par le dos, la tête tournée, et allaitant son enfant ; car tout cela se peut, puisque j’imagine votre toile devant moi, et que sur cette toile j’y vois la scène peinte comme je vous la décris ; et convenez que lorsque je vous l’ordonnais ainsi, vous aviez tort de m’objecter les limites de votre espace.

1566. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212

Ils peuvent tout au plus introduire dans leur action, qui doit toujours imiter la verité historique, quelques figures allegoriques de celles qui sont convenables au sujet, comme seroit, par exemple, la foi répresentée à côté d’un saint qui feroit un miracle.

1567. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Plaçons-nous donc d’abord au point de vue idéaliste, et considérons par exemple la perception des objets qui occupent, à un moment donné, le champ visuel.

1568. (1913) Poètes et critiques

Je serais bien étonné, par exemple, que Hugo, qui a tant lu et tant retenu, n’eût pas tiré de Rabelais, lui aussi, son dénouement d’Eviradnus : « Hé ! […] Par exemple le récit qu’Anders, au milieu d’un cercle de Lapons, accroupis près de lui et en ripaille, fait d’une terrible chasse aux loups et de sa lutte avec le plus grand de la bande : « Sans le clair de lune, le loup eût échappé ! […] Dans le Pierre Loti, par exemple, la recherche des origines, des impressions premières produites sur l’imagination du petit écolier par la mélancolique gravité du milieu huguenot, par une solitude pénétrante, par le spectacle suggestif et nostalgique de la mer, forme une partie essentielle de l’étude, et s’il en est ainsi, l’on voit tout de suite pourquoi : M.  […] Ce qu’il y a chez lui de dandysme, par exemple, l’y retrouverions-nous aujourd’hui, si, à l’âge où l’on est de cire pour recevoir les impressions et en garder la marque indélébile, Paul Bourget n’avait pas admiré de loin, puis abordé avec beaucoup de révérence, puis fréquenté assidûment, et très fidèlement aimé jusqu’à la mort l’auteur de l’Ensorcelée, du Chevalier des Touches, des Diaboliques ? […] Verlaine avait à sa disposition des calques à demi exacts, celui de Guizot par exemple.

1569. (1887) Essais sur l’école romantique

Pourquoi, par exemple, tout ce travail d’équivalents pour donner un faux air de jeunesse et de nouveauté aux vieilles choses qu’on va lire ? […] Pourquoi pas alors, à la place de l’immortalité de l’âme, un sujet plaisant, par exemple ? […] Il est tout simple, par exemple, qu’une école qui s’établit ne renie aucun de ses amis. […] Le poète racontait, par exemple, qu’il lui était arrivé une fois de passer la nuit à veiller un mort et qu’il n’avait pas frissonné de se trouver, toute une nuit silencieuse et longue, seul auprès d’un cadavre, à voir une forme humaine se dessiner sous un linceul. […] Cette synonymie appliquée, par exemple, aux hommes et aux choses de la campagne, fait que les hommes ressemblent aux Colins d’opéra, qui ont des souliers mignons et des chemises de batiste, et que les choses ne ressemblent à rien, et, en outre, que pour nous ôter l’odeur du fumier et de la mare, on nous ôte celle du loin, si bonne aux gens des villes, et celle des moissons, si douce et si réveillante.

1570. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Par exemple, ses jugements sur les tragédies de Racine ne sont que les débris d’un éloge académique, et, par conséquent, des déclamations. […] mais serais-je fâché que Bajazet, par exemple, eût quelquefois un peu plus de sublime ?  […] Par exemple, nous n’osons assigner les rangs aux tragédies de Racine, nous nous bornons à les admirer : eh bien ! […] Le roi de Lydie, par exemple, envoyait un bel-esprit au roi d’Égypte ; ce bel-esprit proposait des logogriphes à deviner, demandait qu’on exécutât des choses extraordinaires, comme de bâtir une ville en l’air. […] Qu’y a-t-il, par exemple, de plus grossier que cette fable de l’Âne du Jardinier fleuriste, qu’Ésope débite à sa maîtresse pour lui faire sentir le prix de la vertu ?

1571. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Il la méprise, par exemple, chez Musset, et hardiment. […] Les autres arts, celui du peintre, par exemple, ou du sculpteur ou la musique, évitent cette confusion. […] Le poète d’Éloa, il ne l’a point abordé directement et comme, par exemple, Victor Hugo : il l’a lentement approché, avec mille précautions. […] Et sur Quintilien, par exemple, on n’écrirait pas un livre plus grave, austère, moins souriant que celui-ci. […] Par exemple, dans L’Air des cimes, il a peint le vieux Juste-Agénor de Baraglioul, son père.

1572. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Par exemple personne encore, pas même Dumas, n’avait songé à réclamer pour l’exactitude des reconstitutions historiques de la Dame de Montsoreau ou du Vicomte de Bragelonne. […] Il est des traits auxquels on reconnaît la science française, et, par exemple, en voici un dont l’œuvre de Pasteur témoigne avec éclat : comme on lui demandait pourquoi il ne tirait pas de ses découvertes un profit bien légitime. […] Il y a des publics criminels, ceux par exemple qui, par leur pression, amènent un gouvernement à prendre des mesures oppressives ou ceux qui, par leurs excitations, déchaînent une foule criminelle. […] Dans Andromaque, par exemple, il y a un meurtre, celui de Pyrrhus, et deux suicides, ceux d’Oreste et d’Hermione. […] Mais, par exemple, elle se glisse toujours dans sa pensée inquiète.

1573. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Si j’avançais, par exemple, que « l’herbe est verte », aussitôt un chœur ironique ou furibond s’écriait : « Entendez-vous ? […] Il est un des modes d’expression de notre espèce au même titre que la science par exemple. […] Quels sens par exemple ? […] Par exemple, si l’on parle de l’incendie qui réduisit en cendres quelques Pharisiens et un plus grand nombre de Pharisiennes au bazar de la Charité, et si l’on s’émeut sur le triste destin de ces Notoriétés, je m’écrie : « C’est vraiment dommage que cet incendie ait eu lieu par hasard, plutôt que d’être allumé par des Prolétaires — ingrats. » Cette proposition répand un léger froid sur l’assistance. […] Lesquelles, par exemple ?

1574. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Il n’est jamais plus satisfait que quand il peut revêtir sa propre pensée de l’expression de quelque ancien sage ; et, par exemple, il tire à lui et détourne ici à son objet, en l’accommodant quelque peu, ce beau mot du philosophe Charron traitant de Dieu même : « Le plus expédient est que l’âme s’élève par-dessus tout comme en un vide vague et infini, avec un silence profond et chaste et une admiration toute pleine de craintive humilité. […] On me dira qu’il l’a trop organisée, que les choses ne se sont point passées en fait avec une telle régularité ; que, par exemple, cette distinction de deux cas conservés dans la langue des xiie et xiiie  siècles n’était pas aussi universelle et aussi sensible qu’il le dit ; que c’était plutôt une intention et un soupçon qu’une règle adoptée et régnante ; que rattacher le progrès ou le déclin de cette langue intermédiaire du siècle de Philippe-Anguste et de saint Louis à l’observance ou à l’oubli d’un pareil détail, c’est mettre trop d’importance à une curiosité, etc, etc.

1575. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Les ministres conclurent en annonçant que, dans notre lettre, nous pouvions très bien affirmer que nous n’avions pas comploté, que nous n’étions pas coupables de rébellion et d’autres actes semblables ; mais que nous ne devions pas expliquer le motif de notre abstention, c’est-à-dire qu’il importait de ne pas revenir sur la non-intervention du Pape dans l’affaire, car cette non-intervention était ce qui irritait le plus et ce qui donnait lieu aux conséquences tirées contre le nouveau mariage et la descendance future ; que dans cette lettre, il fallait arguer d’un motif indifférent, par exemple la maladie, la difficulté d’arriver à temps à cause de la foule, ou une autre excuse banale. […] Par exemple, on sépara les cardinaux Saluzzo et Pignatelli, qui vivaient ensemble depuis plus de trois ans, les cardinaux Mattei et Litta, Gabrielli et Brancadoro qui habitaient sous le même toit depuis quelques mois.

1576. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Tous les romans, par exemple, semblent sortis du même moule. […] Il en est plus d’une autre ; par exemple, cette vieille qui scandalise si fort Gerson ; j’y reconnais la Macette de Regnier, comme j’ai reconnu dans Faux-Semblant le Tartufe de Molière.

1577. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Par exemple, un jeune prince comme le prince d’Espagne aime de la même façon qu’un étudiant de l’université de Salamanque ; mais l’étudiant n’a pas pour entremetteur un ministre qui prépare de cette façon sa fortune auprès de l’héritier du trône, ni un Gil Blas qui trouve son compte à servir le ministre dans ses complaisances ambitieuses. […] Sans compter que Voltaire s’est plus d’une fois trompé à la qualité des plats, par exemple, quand son sens voluptueux préfère le Tasse à Homère, et qu’il se soulève devant « la mesquinerie des draperies dans Raphaël. » D’Alembert, à son tour, du droit que s’était arrogé l’esprit philosophique d’analyser tous nos plaisirs, décidait vers le même temps que le goût est proprement « le talent de démêler dans les ouvrages de l’art ce qui doit plaire aux âmes sensibles et ce qui doit les blesser », comme si nous ne savions pas bien que les âmes sensibles d’alors ne sont que les auteurs et les lecteurs de l’Encyclopédie !

1578. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Je m’étonne qu’on ait eu le courage de remarquer dans les sermons de Bossuet le manque d’une certaine correction extérieure, comme celle de Fléchier par exemple, chez qui la propriété du langage est sacrifiée à l’euphonie, et le génie de la langue à la grammaire. […] Voici, par exemple, un homme qui professe, entre autres maximes, « qu’on ne gagne point les hommes sans les tromper ; que l’honneur est la chimère des fous, qu’il y a peu de sciences certaines ; que l’homme du monde le plus digne d’envie est celui qui a le plus d’empire sur l’esprit d’autrui ; que l’homme le plus heureux et le plus libre est celui qui a le moins de préjugés et de devoirs. » Quel est au juste ce personnage ?

1579. (1909) De la poésie scientifique

En écho en sourdine à certaines propositions de « l’Instrumentation », par exemple, M.  […] Dans En méthode nous avons montré, par exemple, comment le principe de « lutte pour l’existence » ne doit point être pris pour Fin de l’énergie, tandis qu’il n’en est qu’un Moyen : d’où la non acceptation des conclusions de Spencer et de Nietsche.

1580. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

C’est très commode, je me promène, je sors de chez vous par exemple : crac ! […] Par exemple, sur vingt-cinq personnes qui entrent ici, il n’y en a pas trois qui discernent la couleur du papier !

1581. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235

Cette tristesse, Michelet l’attribue à la complexité des idées modernes, à l’embarras du choix entre tant de voies nouvelles de l’esprit, au tiraillement des études en sens divers, et, pour ainsi dire, à la multiplication des horizons autour de notre cerveau : « Moi, par exemple, ajoute-t-il, vers les trente ans, j’avais d’horribles migraines. […] Par exemple, le petit jour l’éveille et la voit trôlant dans sa chambre ou cousant dans son lit.

1582. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

» — Et cependant, monsieur Sainte-Beuve, si j’ai voulu exprimer que le ciel était jaune de la nuance jaune rosée d’une rose thé, d’une gloire de Dijon par exemple, et n’était pas du tout du rosé de la nuance de la rose ordinaire ? […] Pas d’émotion, une fois l’action engagée, mais avant, par exemple, aux premiers coups de fusil qui se tirent sur les lignes d’un camp, quand on est couché encore, alors un sentiment de compression de la poitrine, avec, au fond de soi, une sorte de tristesse.

1583. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Geffroy m’amène Raffaëlli, qui a demandé à voir mes dessins, et l’on cause critique d’art, quand soudain Raffaëlli s’écrie : « Par exemple, en fait de jugement d’une peinture, ce que vous avez dit à Geffroy à propos de mon exposition de la rue de Sèze, de l’année dernière, ça m’a renversé, bouleversé, fait croire que vous étiez un vrai voyant en tableaux. » Voici l’histoire : L’année dernière à un dîner chez les Daudet, qui fut un peu une chamaillade avec Zola, depuis le commencement jusqu’à la fin, la bataille avait commencé à propos d’une discussion sur Raffaëlli, que je louais, et j’ajoutais devant Geffroy qui se trouvait là : « Il y a chez Raffaëlli, dans ces dernières années, une blondeur, un attendrissement tout particulier, il a dû se passer quelque chose dans sa vie. […] Par exemple, à propos du repas nocturne des bohémiens, au bord de la Seine, l’ouverture des Frères Zemganno, et où se trouve la description d’un saule, que je fais gris, sur une note prise d’après nature, il dit : « On sait que le vert devient noir la nuit. » N’en déplaise aux mânes de l’écrivain russe, mon frère et moi étions plus peintres que lui, témoin les très médiocres peintures et les horribles objets d’art qui l’entouraient, et j’affirme que le saule décrit par moi, était gris et pas du tout noir.

1584. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Les vers des comédies modernes par exemple, ou de Molière, n’ont rien de poétique ni ceux de la plupart des poèmes didactiques, des fables, de plusieurs épopées. […] Bovary par exemple, et le Frédéric Moreau de L’Éducation sentimentale, peuvent paraître plus vraisemblables, d’une sorte de vérité banale mieux saisie que les comtesses d’Octave Feuillet ; mais ces dernières ont pu fort bien être faites et très exactement d’après nature, comme ont été peintes de même les vierges de Raphaël, les bacchantes de Rubens et les vieilles mères de Rembrandt.

1585. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272

. — Le genre de Mme Geoffrin était, par exemple, une espèce de police pour le goût, comme la maréchale de Luxembourg pour le ton et l’usage du monde.

1586. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

On y trouve des beautés, mais de plus en plus régulières et prévues dans leur expansion même ; c’est le talent habituel de Massillon, moins le mouvement et l’action qu’il imprimait à ces sortes de développements dans ses discours, comme, par exemple, lorsqu’il paraphrasait si puissamment le De profundis dans le sermon de Lazare.

1587. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

[NdA] Par exemple à la page 134 de ces Nouvelles lettres : « Le temps est venu où, comme dit la sainte Écriture, sept femmes, etc. »

1588. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Daru se retrouvait ici poète par un coin : Ce serait un triste emploi de l’érudition, disait-il, de ne la faire servir qu’à répandre des doutes sur l’histoire et à détruire ces traditions nationales qui entretiennent chez les peuples l’amour de la gloire et de la patrie… Et que peut-il y avoir d’utile, par exemple, dans les efforts de je ne sais quel érudit qui a entrepris de prouver aux Suisses que Guillaume Tell n’a jamais existé ?

1589. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

Elle se moque d’une de ces critiques qui porte à la fois sur la conduite d’Hélénus, d’Hector et de Diomède, qu’Homère donne pour sages et qui, au moment même, se seraient emportés comme des imprudents : « Voilà un beau coup de filet pour M. de La Motte, dit-elle assez gaiement, d’avoir pris en faute trois héros d’Homère tout à la fois. » Quand elle en vient au travestissement en vers qu’il a donné de l’Iliade, elle en fait ressortir tout le chétif et l’indignité ; elle montre très bien, par exemple, que les obsèques d’Hector, exposé sur un lit dans la cour du palais, avec l’entourage lugubre des chanteurs et les gémissements de tout un peuple de femmes qui y répondent, sont devenues chez M. de La Motte quelque chose de sec et de convenu : « On croit voir, dit-elle, un enterrement à sa paroisse. » Mais ces traits d’esprit, que Mme Dacier oppose à ceux de l’adversaire, se mêlent trop d’images, de comparaisons et de citations qui juraient avec le goût moderne.

1590. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

En relisant l’article du « Chien », à propos des espèces, soit animales, soit végétales, que l’homme s’est appropriées tout entières, et qu’il a transformées par l’art à force de les travailler, j’y trouve ce beau passage sur le blé, cette plante tout humaine : Le blé, par exemple, est une plante que l’homme a changée au point qu’elle n’existe nulle part dans l’état de nature : on voit bien qu’il a quelque rapport avec l’ivraie, avec les gramens, les chiendents et quelques autres herbes des prairies, mais on ignore à laquelle de ces herbes on doit le rapporter ; et comme il se renouvelle tous les ans, et que, servant de nourriture à l’homme, il est de toutes les plantes celle qu’il a le plus travaillée, il est aussi de toutes celle dont la nature est le plus altérée.

1591. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — II. (Fin.) » pp. 198-216

Par exemple, on ouvre les volumes, et on trouve tout d’abord, l’un après l’autre, quatre sermons ou projets de sermons sur la Fête de tous les saints.

1592. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Maucroix jeune, et encore avocat, a fait ce qu’on appelait des airs, des chansons ou stances qui devaient charmer sous la régence d’Anne d’Autriche, et qui se chantaient sur le luth ; par exemple : Amants, connaissez les belles, Si vous voulez être heureux : Elles ne font les cruelles Que pour allumer vos feux.

1593. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421

Si M. de La Rochefoucauld avait voulu former un jeune homme à qui il se serait intéressé, le jeune duc de Longueville, à son entrée dans le monde, par exemple, il aurait pu lui faire lire ces pages pleines de conseils et de recommandations adroites, fondées sur la connaissance parfaite des esprits.

1594. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

Pour la fontaine du coin de la rue Saint-Séverin, par exemple, tout au bas de la rue Saint-Jacques, il avait fait cette inscription gracieuse : Dum scandunt juga montis anhelo pectore Nymphae,     Hic una e sociis, vallis amore, sedet.

1595. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

Il y avait de ces jeunes malins jésuites, espiègles déjà comme le sera Gresset, qui, pour s’assurer si le repentir de Santeul était bien sincère, se déguisaient en jansénistes dans des lettres qu’ils lui écrivaient ; ils signaient, au bas le nom de quelque curé respectable, du curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, par exemple : « Quoi !

1596. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75

Le poète y introduit le dieu Protée, par la bouche duquel il fait dire à la noble reine toutes sortes de belles et flatteuses choses, et même des prophéties très sensées, par exemple : N’offensez point par arme ni par noise, Si m’en croyez, la province françoise ; Car, bien qu’il fût destiné par les cieux Qu’un temps seriez d’elle victorieux, Le même ciel pour elle a voulu faire Autre destin, au vôtre tout contraire.

1597. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Comment, quand il s’agit de Mme de Maintenon, par exemple, qui évite de prendre hautement parti, qui s’abstient volontiers et se renferme dans une réserve prudente, comment venir nous dire : « Sûre d’elle-même, elle ne l’était pas autant des personnes qui recherchaient sa recommandation ; elle craignait les causeries et les commentaires de salon…, et tout ce bruyant désordre d’actes et de paroles que sa présence avouée dans tel ou tel camp aurait occasionné, et qu’une neutralité, qui n’était autre chose que le sage isolement d’une mystérieuse spontanéité, pouvait seule empêcher ? 

1598. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Quoi qu’il en soit de ces distinctions qui m’échappent un peu, Bonstetten resta toujours, en tant qu’écrivain français, vif, rapide, naturel, un causeur qui trouve son expression et qui ne la cherche jamais : en quoi il diffère du tout au tout des autres écrivains bernois, du respectable et savant Stapfer, par exemple, qui ne put jamais désenchevêtrer sa phrase française, et qui, avant d’écrire une seule ligne, se demandait toujours dans un embarras inextricable : N’est-ce pas un germanisme ?

1599. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Il prend, par exemple, le groupe de Léda : il lutte avec le marbre par la pureté, la blancheur, la rondeur.

1600. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Bonstetten, par exemple, un véritable homme d’esprit et un fin juge, disait de la critique impartiale qu’il trouvait à Coppet, et en particulier de celle dont il était redevable à Mme de Staël : « Elle est si libre de préjugés, si claire, que je vois mes tableaux dans son âme comme dans un miroir. » Il disait encore, dans une lettre à une poétique amie qu’il avait en Danemark : « Je vois Mme de Staël très souvent, et si je ne dîne chez elle qu’une fois par semaine, j’ai la guerre.

1601. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Je prendrai, par exemple, la plus célèbre de ses phrases s’il fallait en choisir une, celle dans laquelle on a résumé sa vie : « J’ai toujours été la même, vive et triste ; j’ai aimé Dieu, mon père et la liberté. » C’est ému, cela fait rêver, mais c’est elliptique.

1602. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Par exemple, en terminant une Histoire de Port-Royal où le grand Racine aurait rempli toute la place qu’il doit tenir, et où l’on aurait montré l’esprit religieux de cette sainte maison s’exprimant par sa bouche avec un caractère unique de tendresse, de mélodie et de grandeur, dans l’œuvre d’Athalie et surtout dans celle d’Esther on ajouterait quelque chose comme ceci : « Il est un autre Racine que l’on aurait aimé à y joindre, ce Racine fils qui n’a pas été tout à fait sans doute le poète tendre, plaintif, l’élégiaque chrétien, le Cowper janséniste qu’on aurait souhaité à Port-Royal expiré, mais qui en a eu quelques accents ; ce Racine fils qui offre le modèle de la manière la plus honorable de porter un nom illustre quand on est engagé dans la même carrière ; car si le crime d’une mère est un pesant fardeau, la gloire d’un père n’en est pas un moins grand, et Racine fils n’a cessé de le sentir en même temps qu’il a suffi dignement encore à ce rôle difficile.

1603. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

Par exemple, si l’on marche la nuit dans l’obscurité ou à la simple clarté des étoiles, on ne devrait pas décrire minutieusement des pierres bleues sur lesquelles on marche, ou des taches jaunes au poitrail d’un cheval, puisque personne ne les voit.

1604. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »

Pourquoi, par exemple, est-il possible aujourd’hui à M. 

1605. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

1815, par exemple, et ce qui suivit immédiatement la tempête des Cent-Jours, qui nous en rendra le vif sentiment ?

1606. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »

« Cher Deleyre, lui disait-il, sans être votre ami, j’ai de l’amitié pour vous. » Et moyennant cette distinction à demi bourrue, à demi obligeante, il lui donnait parfois de bons conseils ; un jour, par exemple, que Deleyre s’était refait journaliste et polémiste à l’étranger : « Cher Deleyre, lui écrivait Rousseau, défiez-vous de votre esprit satirique ; surtout apprenez à respecter la religion : l’humanité seule exige ce respect.

1607. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Ce Ménédème, par exemple, tout en restant parfaitement naturel, a déjà quelque chose du principe chrétien ou, si l’on aime mieux, du principe religieux en général qui aboutit à l’ascétisme.

1608. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Contre la puissance et le Vaisseau de l’Angleterre, par exemple, en 1808, le disciple et l’héritier de Malherbe s’écriait énergiquement Je vois, aux plaines de Neptune, Un vaisseau brillant de beauté, Qui, dans sa superbe fortune, Va d’un pôle à l’autre porté : De voiles au loin ondoyantes, De banderoles éclatantes, Il se couronne dans les airs, Et seul sur l’humide domaine, Avec orgueil il se promène, Et dit : « Je suis le roi des mers. » Mais voici la belle strophe, celle de l’invective et de la menace, tout à fait à la Malherbe, et un peu dans son style légèrement vieilli : Il n’a pas lu dans les étoiles Les malheurs qui vont advenir ; Il n’aperçoit pas que ses voiles Ne savent plus quels airs tenir ; Que le ciel est devenu sombre, Que des vents s’est accru le nombre, Que la mer gronde sourdement, Et que, messager de tempête, L’alcyon passe sur sa tête Avec un long gémissement.

1609. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Par exemple, dans une odelette galante intitulée les Parisiennes : Jupin croyait, quand il nous eut pétris, Donner aux dieux leurs plus belles étrennes ; Il dut rougir quand l’Amour et les Ris Eurent formé les Parisiennes.

1610. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Ainsi sur Corneille : certes il mérite pour nous le nom de grand ; mais, lorsqu’il arrive, couronné de ce titre, aux yeux des Allemands, par exemple, lorsqu’un éminent critique, Lessing, s’attendant à trouver en lui, sur la foi de sa renommée, quelqu’un de rude, mais de sublime et de simple, vient à l’ouvrir à une page d’avance indiquée, que trouve-t-il ?

1611. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

M. de Bonald, par exemple, que je viens de nommer, était un esprit éminent et ingénieux, mais absolu, qui, vivement frappé de tout ce que la Révolution avait supprimé de fondamental et de vital en détruisant l’ancien régime, désirait un retour en arrière, et qui, la Restauration venue, aurait voulu voir rétablir purement et simplement, et par des moyens d’autorité directe, tout ce qu’on pouvait ramener de cet ancien régime à moitié ressuscité.

1612. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Et, par exemple, il n’était pas pour l’affranchissement des noirs, à l’exemple des philosophes, et en même temps il demandait assez d’adoucissements à cet odieux état de l’esclavage pour paraître aux yeux des colons un ami des noirs, un négrophile : il ne contentait personne.

1613. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’Académie française. M. Étienne. »

Je faisais plus d’une de ces réflexions, à part moi, durant ce riche discours tout semé et comme tissu de poésie, et je me demandais tout bas, par exemple, ce que penserait l’élégance un peu effacée du défunt en s’entendant louer par l’élégance si tranchée de son successeur.

1614. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Si les questions de politique, par exemple, pouvaient jamais arriver à un degré d’évidence tel que la grande majorité des hommes y donnât son assentiment comme aux vérités de calcul, combien le bonheur et le repos du genre humain n’y gagneraient-ils pas ?

1615. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

Considérons un animal quelconque, un chat par exemple.

1616. (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206

Mais il est vrai que ces œuvres lui sont un peu supérieures, et ce que nous y voyons aujourd’hui de défectueux et de mort, fut nécessaire alors pour établir la communication entre elles et le public : c’est par ces formes passagères et fragiles que le monde abordait, par exemple, Bajazet, ou Phèdre, et s’élevait de là aux essentielles et solides beautés du poème.

1617. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

La véritable éloquence politique de ce temps doit se chercher dans les écrits : dans tous ces petits libelles par lesquels Voltaire, par exemple, excite l’opinion publique, dans toutes ces déclarations virulentes que, sous un titre ou sous un autre, Rousseau, Diderol, Raynal lancent contre les institutions de l’ancien régime.

1618. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

C’est l’intérêt philosophique des idées qui a donné accès à quelques écrits scientifiques auprès des hommes que la chimie ou l’histoire naturelle n’intéressent pas par elles-mêmes ; telles pages924, par exemple, qui précisent sur certains points la conception qu’un homme de notre âge peut se former de l’univers, ou telles discussions sur le darwinisme925, d’où nous sortons mieux renseignés sur la valeur générale de la doctrine.

1619. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »

J’en trouve tout autant qu’il m’en faut, et j’y trouve celle qui y devait être  « Mais que ne dites-vous, par exemple, que Pierre Loti procède de Musset et de Flaubert ?

1620. (1890) L’avenir de la science « XVI »

Prenons une famille de langues, qui renferme plusieurs dialectes, la famille sémitique par exemple.

1621. (1886) De la littérature comparée

Comparez ensemble les grands artistes du nord et ceux du midi, par exemple, pour prendre peu de noms et les plus frappants, d’un côté Shakespeare et Goethe, de l’autre, Le Tasse et Racine, vous trouverez que, tandis que chez les seconds l’assimilation des qualités antiques est complète, elle n’est jamais que très partielle chez les autres.

1622. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

On peut dire, par exemple, de ces orgies d’Anet ou du Temple chez les Vendôme, et de l’esprit qui s’y dépensait, ce que La Bruyère a dit de Rabelais : C’est un monstrueux assemblage d’une morale fine et ingénieuse et d’une sale corruption : ou il est mauvais, il passe bien loin au-delà du pire, c’est le charme de la canaille ; où il est bon, il va jusqu’à l’exquis et à l’excellent, il peut être le mets des plus délicats.

1623. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Cigongne, par exemple, qui possède le plus complet et le plus beau cabinet en fait d’ancienne poésie française.

1624. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Par exemple, l’été à Saint-Leu, chacun de ses élèves avait un petit jardin, qu’ils cultivaient eux-mêmes, et le jardinier qui les dirigeait ne leur parlait qu’allemand.

1625. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

Mirabeau, par exemple, avait auprès de lui un homme d’un vrai mérite, Pellenc, dont il tirait grand parti, et qui, après sa mort, passa au comte de Mercy-Argenteau, puis à M. 

1626. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Parlant de la dévastation de Saint-Germain-l’Auxerrois, du sac de l’Archevêché, signalant la faiblesse de conduite et de langage des organes de la force publique, il en déplorait l’abaissement : Pour calmer l’émeute, disait-il, on s’humilie devant elle… Une république fondée sur les lois, la république du Consulat, par exemple, ne s’accommoderait pas du désordre, et l’étrange monarchie conçue par les centres de la Chambre, la monarchie attendant des lois et n’osant en faire, s’arrange de ces déplorables scènes

1627. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Il porte son illusion jusqu’au physique ; il ne veut point, par exemple, que Mme de Longueville, d’assez bonne heure, ait dépéri, qu’elle ait été peut-être un peu maigre : L’embonpoint, dit-il, et ses avantages ne lui manquaient pas.

1628. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

On a, chemin faisant, de jolis tableaux flamands qu’elle rend à ravir : à Mons, par exemple, à ce festin de gala où la belle comtesse de Lalain (née Marguerite de Ligne), dont la beauté et le riche costume sont décrits si particulièrement, se fait apporter son enfant au maillot et lui donne à téter devant toute la compagnie, « ce qui eût été tenu à incivilité à quelque autre, dit Marguerite ; mais elle le faisait avec tant de grâce et de naïveté, comme toutes ses actions en étaient accompagnées, qu’elle en reçut autant de louanges que la compagnie de plaisir ».

1629. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Racine, par exemple, y dit à Cavois : On le voit aisément, vous vivez à la Cour, Où la grâce et l’esprit ont fixé leur séjour ; Vous nous en retracez l’exquise politesse, Et cet art de louer avec délicatesse.

1630. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

Certains économistes, même libéraux, Sismondi, par exemple, ont pu le contester, au moins pour la France, et soutenir que la révolution a plutôt nui qu’aidé au bien-être des populations ouvrières.

1631. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Qui aurait jamais supposé, par exemple, que les bifurcations du nerf principal, près du grand ganglion central d’un insecte, fussent variables dans une même espèce ?

1632. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Qui veut apprendre à connaître réellement quelque chose de nouveau, que ce soit un homme, un événement, un livre, fait bien d’adopter cette nouveauté avec tout l’amour possible, de détourner résolument sa vue de ce qu’il y trouve d’hostile, de choquant, de faux, même de l’oublier, si bien qu’à l’auteur d’un livre, par exemple, on donne la plus grande avance et que, d’abord, comme dans une course, on souhaite, le cœur palpitant, qu’il atteigne son but.

1633. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »

Dans l’histoire, parlant aux hommes, qui peuvent tout lire, il est athée hardi et sonore, comme il le fut, par exemple, dans son Histoire de la Révolution, quand il se rangea, contre le Dieu du trop religieux Robespierre, du côté de la Nature de Chaumette, Marat et Danton.

1634. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Il ne le fut pas comme tant de poètes, — comme Byron, par exemple, ou comme Lamartine, qui a fait même une Méditation intitulée : Le Désespoir, pour les besoins de sa poésie.

1635. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Quelques-uns des principes de Ruskin sont d’une incontestable fausseté ; par exemple, celui-ci : « Le meilleur tableau, écrit-il33, est celui qui renferme le plus d’idées et les idées les plus hautes » A quoi il ajoute comme commentaire, que « les plus hautes idées sont celles qui tiennent le moins à la forme qui les revêt, et que la dignité d’une peinture, comme l’honneur dont elle est digne, s’élèvent exactement dans la même mesure où les conceptions qu’elle traduit en images sont indépendantes de la langue des images.

1636. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

Lire, par exemple, la deuxième et la troisième leçon, et en regard, Beyle, Lettres, tome II, p. 81.

1637. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

(Lire, par exemple, Quatrefages, Revue des Deux-Mondes, les Métamorphoses et la généagenèse, 1er et 15 avril 1855 ; 1 er et 15 juin, 1er juillet 1856.)

1638. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Elle en possédera un, par exemple, le jour où elle aura prouvé que la perception extérieure est une hallucination vraie.

1639. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Travail insensible qui, au cours des siècles, avait mué, par exemple, en homme, le plesiadapis de l’étage sparnacien. […] La poésie a évolué, comme évoluait la sensibilité, base des mœurs, mais le génie poétique, par exemple d’Homère à Victor Hugo, est demeuré fixe : ni progrès ni déchéance ; constance absolue. […] c ’est l’automatisme qui nous permet de faire plusieurs choses, à la fois, par exemple marcher, fumer, causer, surveiller un enfant, regarder le paysage, éviter les accidents du chemin, et tout cela dans la même seconde et pendant un temps assez long. […] Dans un état de civilisation beaucoup plus avancé, chez les Gréco-Romains, par exemple, il y eut parfois renversement de ces attributions. […] On y mettrait, par exemple, Edouard Fournier, l’érudit paradoxal qui prétendait que si les Anciens, n’avaient pas construit de chemins de fer, c’était par dédain : « A quoi bon la vapeur et ses forces à ce monde où les bras esclaves ne manquaient nulle part et ne coûtaient presque rien ? 

1640. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

L’école de Calvin, par exemple, n’est pas très remarquable par sa politesse, elle s’en tient à l’honnêteté. […] En fait de sensibilité, par exemple, nous faisons presque toujours de notre mesure la mesure de celle d’autrui. […] Essayez, par exemple, de porter un homme à une certaine action par un sentiment d’honneur. […] Faudra-t-il, par exemple, sacrifier la loi de la justice aux barbares coutumes, aux préjugés cruels d’une nation ? […] Dans notre patriotisme, par exemple, que d’occasions de reconnaître un égoïsme raffiné !

1641. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Il conte, par exemple, qu’un article de lui sur le Mont Carmel, a rapporté aux religieux 700 000 francs. […] Il affirmait que ses livres du Sahara et du Sahel avaient été écrits dans la réapparition de choses, qu’il croyait ne pas avoir vues, que chez lui c’est toujours de la vérité sans aucune exactitude, que par exemple la caravane du chef avec ses chiens, il l’a vue, mais point du tout en la localité où il l’a mise, et non dans le voyage décrit. […] Dans Giboyer par exemple, son type vivant a été Jean Macé, avant qu’il fût un homme rangé.

1642. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Je ne voyais pas comment je pourrais m’intéresser à des personnages énigmatiques à ce point qu’on ne sait jamais, par exemple, si c’est Virgile ou la raison, Béatrice ou la théologie, qui parlent. […] Par exemple, si nous considérons le lieu et le moment où la Comédie se produit, hésiterons-nous à donner au xive  siècle italien l’épithète de catholique ? […] Ainsi, par exemple, l’apostrophe de Sordello : Ahi serva Italia, di dolore ostello. […] Tout ce passage a fort scandalisé les commentateurs français, d’autant que l’erreur de Dante, volontaire ou involontaire, se retrouve ailleurs, dans les poésies de Villon par exemple, dans un ouvrage d’Agrippa, etc. […] Albert le Grand, par exemple, un disciple d’Avicenne, un docteur dans toutes les sciences licites et illicites, comme on écrit alors !

1643. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Nous pouvons regretter, par exemple, que le xviieº siècle, malgré toutes ses richesses d’art et ses beautés littéraires, ait, comme le disait Boileau à Brossette, « coupé la gorge à la poésie », ou tout au moins étroitement muré le lyrisme dans des règles étouffantes. […] Il existe, par exemple, une grande différence entre l’auteur de Nana et l’auteur de Germinal. […] Prenons par exemple cette pièce intitulée Regards. […] Dans La Belle Thérence, par exemple, l’élément fixe, formé de cinq syllabes, est au premier hémistiche.

1644. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Il ne l’a pas montré, par exemple, ce qu’on pourrait faire, d’abord romantique sous l’influence de Shakespeare, de Rousseau et de la cathédrale de Strasbourg ; puis classique, sous l’influence de l’Italie ; puis revenant au romantisme plus large et comme fécondé par le commerce et le culte de l’antiquité. […] Quelqu’un, son ami Bouilliet, par exemple, le lui aura peut-être fait remarquer. […] Par exemple, Renan a été très sincère quand il nous a dit qu’il avait passé un an de sa vie à éteindre, à amortir les couleurs trop éclatantes de la Vie de Jésus, telle qu’elle était au premier manuscrit. […] Dans un tel peuple donner, par exemple, des lois à faire à celui qui ne sait faire que des souliers est imprudent ; c’est dire à un animal supérieur de penser avec ses pieds. […] Bergeret des inconstances de son cœur et des méprises de son intelligence, et, par exemple, ne peut pas souffrir M. 

1645. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Comment, par exemple, ne pas gémir de voir une nation éclairée, et qui compte parmi ses critiques les Pope et les Addison, de la voir s’extasier sur le portrait de l’apothicaire dans Roméo et Juliette. […] De plus nous n’avons eu garde de dire que le christianisme détruit le charme des fables mythologiques ; nous avons cherché à prouver au contraire que tout ce qu’il y a de beau dans la mythologie, tel, par exemple, que les allégories morales, peut être encore employé par un poète chrétien, et que la véritable religion n’a privé les muses que des fictions médiocres ou dégoûtantes du paganisme. […] Saint Luc, par exemple, en donnant la généalogie du Christ, remonte jusqu’à la naissance du monde. […] Il soutient, par exemple, qu’il existe un degré de civilisation qui exclut le despotisme et le rend impossible ; qu’il y aurait trop de lumières à éteindre ; qu’il n’y a point de despotisme où l’on crie au despote, etc. […] Les Voyages, par exemple, qui tiennent à la fois de la poésie et de l’histoire, comme celui que nous annonçons, peuvent être écrits sans péril.

1646. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Il s’est avisé, par exemple, qu’en plaçant l’épisode de Polynice après celui de Créon, Sophocle s’était fortement trompé, car enfin (n’est-ce pas ?) […] Par exemple, il a inventé « une voix » qui appelle Œdipe, qui répète « Œdipe ! […] Jules Gastambide, par exemple encore, dépouille Œdipe de ses haillons au moment de le mener à la mort et les remplace par les habits royaux de Thésée, qui les lui prête. […] Les Bretons ne sont pas, par exemple, si tristes que l’on a dit. […] Certaines scènes sont faites de main d’ouvrier, celle par exemple de la séduction renouvelée de Hulot par Mme Marneffe, lorsque Hulot a appris que la Marneffe est la maîtresse de Crevel en même temps qu’elle est la sienne, et lorsque la Marneffe avoue et tire de son aveu même une puissance nouvelle de séduction sur Hulot.

1647. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

déjà — beaucoup d’allusions, dans les Châtiments, par exemple, sont obscures ou même parfaitement inintelligibles à ceux qui n’ont pas eu, comme nous, le désavantage d’avoir vécu sous le second Empire. […] Il mettra, par exemple, en parallèle ces deux dialogues de les Deux Gentilshommes de Vérone et de les Caprices de Marianne ; « Protéo : Ainsi, à t’entendre, je ne suis qu’un fou ? […] Il lui a emprunté des choses meilleures, et par exemple son délicieux instinct féerique. […] On sait que quand on reprend les pièces de Barrière, par exemple, encore qu’elles aient du mérite, il y a quelque différence. […] Il est telle de ses femmes, Mme de Simerose par exemple, qu’on peut reprendre et creuser dix fois sans l’épuiser, tant se prolongent dans d’insondables profondeurs les fils croisés et entrelacés, les ressorts déliés et frêles de cette âme complexe et fuyante, et toujours vraie pourtant, d’enfant malade.

1648. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233

Par exemple, il dira en un endroit, d’un des serviteurs infidèles du roi Antoine de Navarre : « François d’Escars, homme qui se vendait à tout le monde pour de l’argent, hormis à son maître… » J’avais noté bien d’autres remarques à faire sur les divers caractères et mérites de cette Histoire, mais il faut se borner et laisser quelque chose à ceux qui prendront le même chemin.

1649. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Par exemple, vous pourrez bien vous en dire le père nourricier.

1650. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

Appliquant cette idée aux dernières époques historiques, il montre que le xvie  siècle, par exemple, fut un siècle de troubles et de divisions, d’abaissement de l’autorité royale et de rébellions à main armée, tellement que ces guerres et rivalités de princes et de grands seigneurs sous forme de religion étaient devenues le régime presque habituel : Comme il y avait beaucoup de chemins différents pour la fortune, et des moyens de se faire valoir, l’esprit et la hardiesse personnelle furent d’un grand usage, et il fut permis d’avoir le cœur haut et de le sentir.

1651. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

Le début, à parler vrai, ne nous agrée plus guère ; ce mélange de vers et de prose, ces enfilades de rimes redoublées pouvaient sembler neuves alors ; aujourd’hui, c’est usé, et quand on lit au xviiie  siècle les lettres de Voltaire, par exemple, on est souvent étonné que cette même plume qui vient de dire très gentiment les choses en prose se mette tout d’un coup à les redire moins bien en assez mauvaises rimes.

1652. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Et l’amoureux, par exemple, Cowper ne croit pas que la solitude lui soit bonne et lui convienne.

1653. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

Et, par exemple, s’agit-il des gouverneurs et sous-gouverneurs qu’on place auprès des ducs d’Anjou et de Bourgogne, Saint-Simon n’a pas dit (t.

1654. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

Ces diverses nouvelles que Frédéric écrit à sa sœur ne sont que des accidents de leur correspondance : le fond est plutôt de leurs sentiments, de leurs pensées, de questions morales ou métaphysiques que la sœur propose au frère et que celui-ci s’applique à résoudre, par exemple : « De la différence qu’il y a entre la constance en estime et la constance en amour. » Elle a du loisir à Bareith, et ce ne sont que les sujets et les vis-à-vis qui lui manquent pour y fonder à sa manière un petit hôtel de Brancas ou de Rambouillet.

1655. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Qu’est-ce que c’est que cette profession de foi du vicaire savoyard de Jean-Jacques, par exemple ? 

1656. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — I » pp. 249-267

Par exemple, ses théories pour ou contre les points de vue de montagnes, il les a distribuées en dialogues ; il a un voisin de table, un raisonneur obstiné « qui met ses impressions en formules, et qui professe les mathématiques du paysage » ; il le fait causer, il lui donne la réplique et l’occasion de le contredire.

1657. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

Mirabeau, par exemple, voit plus clair sur Versailles que Vauvenargues, et quand il lui écrit de là qu’il faut agir, mais que ce ne peut être du côté de la fortune, ce qui veut dire, dans sa bouche, du côté de la grande ambition ; que les avenues en sont fermées, et qu’il faut alors, de guerre lasse, se retourner et se rejeter, quand on a de la vertu (c’est-à-dire de la force et de la générosité), dans une voie qui soit noble encore et à la portée de celui qui la tente, il a raison : Un homme de qualité ne doit pas s’enterrer ; il se doit à l’État.

1658. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

Les historiens spéciaux de l’administration de la guerre (Audouin, par exemple), en lui accordant d’avoir été le plus grand administrateur militaire, en le proclamant « créateur d’un système d’approvisionnements, auteur des règlements de discipline et d’avancement, fondateur d’une école de cadets et de l’hôtel des Invalides », n’expliquaient pas avec détail en quoi consistaient toutes ces créations et n’insistaient guère que sur le chapitre des vivres et subsistances : le reste ne figure qu’en abrégé, et le peu qu’on en dit n’est pas d’une entière exactitude.

1659. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

Que de lettres historiques, par exemple, prêtées en ces siècles alexandrins, à des anciens, à des hommes célèbres qui ne les ont jamais écrites !

1660. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »

Il y en a de bien des sortes en tout pays, de gaies, de gaillardes, de grivoises, de crues et de grossières (le peuple n’est pas toujours délicat), de légères aussi, de mélancoliques et de tendres : celle-ci par exemple, qui se chante dans le Bourbonnais, mais qui, par sa douceur et le nom de la rivière qui y est nommée, sent aussi bien son Berry ou sa Touraine ; j’y laisse les liaisons contraires à l’orthographe que la prononciation villageoise y a semées : que n’y puis-je noter la tendresse du chant, qui y infuse une ravissante et mélancolique langueur !   

1661. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »

Ce n’est pas que je ne distingue entre ses jugements ; quand il parle de Fléchier, par exemple, qu’il n’avait pas entendu, je ne m’y fie pas aveuglément à lui ; et lorsqu’il prétend caractériser cet aimable prélat dans ces termes étranges : « M. 

1662. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

Si je voulais suivre, par exemple, la jeunesse entière de Molière durant ses courses en province et dans ces douze années d’apprentissage, je n’aurais qu’à me confier à M. 

1663. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni (suite et fin.) »

» Joconde ou Philibert le mauvais sujet, par exemple, ne doivent pas vieillir comme René, comme Werther ou le vaporeux Raphaël34.

1664. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Les Vieux de la Vieille, par exemple, souvenir de la rentrée des Cendres de Napoléon, sont une des pièces où le calme du dilettante s’est le plus démenti et où le sourire est le plus près des pleurs.

1665. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

. — Plus tard, quand Louvois voulut établir le règlement militaire, la discipline et l’uniforme, on vit de bons officiers, mais récalcitrants, un marquis de Coetquen par exemple, se faire casser à la tête de leur régiment. — Ici, d’excellents auteurs résistent dans leurs châteaux à la Montaigne, retranchés et crénelés dans leurs fautes de français, dans leurs à peu près d’exactitude et dans leurs inélégances.

1666. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Il s’y détache comme des profils nettement tranchés, celui de l’homme de guerre, par exemple, tel qu’il apparaissait à nu et se dessinait au lendemain du premier Empire : « L’homme qui a toujours vécu dans les camps réduit toutes les questions de morale au mot d’honneur, tous les devoirs à l’observation de la discipline, et la vertu à la bravoure.

1667. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

… » Elle a de ces débuts de lettres d’automne qui respirent en plein la vendange et qui sentent leur fruit ; ceci encore, par exemple : « Eh !

1668. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »

Être accablé des bienfaits du roi, par exemple, comme M. de B.

1669. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

En marche, par exemple, lorsque le vent souffle, un voyageur ne peut suivre la trace des pas de son compagnon, si ce dernier le devance de quelques mètres seulement.

1670. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Chéruel semble admettre qu’en plusieurs circonstances Saint-Simon, pour mieux arranger le tableau, a sciemment altéré la vérité, — par exemple, dans le récit qu’il a fait de certaine scène célèbre au Parlement, dans laquelle il a joué un rôle : on lui oppose des récits contradictoires de témoins oculaires ou des procès-verbaux d’une teneur différente.

1671. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Si j’avais besoin d’apologie, je me confierais bien à vous ; de bonne foi j’en avouerai plus que vous n’en dites ; par exemple, mes goûts ne sont pas les mêmes que ceux du roi, qui n’a que ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques.

1672. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La comédie de J. de La Bruyère : par M. Édouard Fournier. »

., sont permises en des choses plus graves, sinon plus sérieuses, par exemple en épigraphie — cet âge de pierre — de l’archéologie, — et Dieu sait si l’on y abuse de la faculté de voir, par la raison qu’on ne saurait voir mieux !

1673. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

D’ailleurs les rédacteurs de ses statuts avaient conçu à ce sujet, pour ne rien dire de plus, une étrange idée : non seulement ils voulaient (ce qui était raisonnable) marier, pour ainsi dire, chaque art mécanique à la science dont cet art peut tirer des lumières, comme l’horlogerie à l’astronomie, la fabrique des lunettes à l’optique ; mais ils prétendaient encore, qu’on nous passe cette expression, accoler chacun de ces arts à la partie des belles-lettres qu’ils s’imaginaient y avoir plus de rapport : par exemple, disaient-ils, le brodeur à l’historien, le teinturier au poëte, et ainsi des autres.

1674. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Comme ce n’est point de l’histoire sévère que j’écris en ce moment, et que je ne vise qu’à mettre en lumière quelques traits essentiels d’un haut et curieux personnage, je veux marquer encore par un contraste sensible ce qu’il avait de supérieur en son genre et en quoi, par exemple, il l’emportait incomparablement pour la tenue, pour le secret, l’esprit de conduite et une dignité naturelle sur des acolytes, gens de beaucoup d’esprit, mais légers, intempérants, et qui ne venaient que bien loin à sa suite dans l’ordre de la politique et de l’intrigue.

1675. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86

Nous demandons aux provinces qui ont le mieux conservé leur cachet antique, à notre Bretagne, par exemple, tout ce qu’elle recèle de poésie à elle, et nous regrettons de ne rien trouver de contemporain.

1676. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Ce salon n’a guère eu d’influence, sans doute, qu’une influence passagère, immédiate, et celle-là, il l’a eue incontestable par M. de Chateaubriand, qui en était comme le représentant politique ; mais il a peu agi et laissé peu de traces pour ce qui a suivi, bien moins, par exemple, que les salons doctrinaires dont nous parlions, et qui étaient un centre de prédication et une école.

1677. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

non plus à ses goûts anciens, à ses gracieux amours de jeune fille, à ses lectures chéries (tout cela était trop insuffisant et dès longtemps flétri pour elle), mais à des sentiments plus mâles et plus profonds, comme à des ressources désespérées, — à son culte de la patrie, par exemple.

1678. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »

Ces qualités que nous avons trouvées déjà dans les fabliaux de Gautier le Long, et dans certains développements dialogués de Jean de Meung, apparaissent aussi dans le satirique Miroir de Mariage d’Eustache Deschamps, où il ne serait pas difficile de signaler les esquisses d’une expression synthétique de certains états moraux, où, par exemple, le thème moral de Georges Dandin est indiqué, sans mélange d’action ou d’intrigue dramatique.

1679. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »

Importance donnée à la santé de François Ier, de Louis XIV, pour l’explication de la politique française ; interprétation du sens historique des œuvres littéraires du xviie  siècle (l’Amphitryon par exemple), etc.

1680. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »

27 Et pourtant, bien que ce soit immense, audacieux, et que les détails y soient d’un caprice abondant, cela ne paraît pas, après tout, si hardi, si touffu, si fou que la cathédrale de Rouen, par exemple, ou celle de Chartres.

1681. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

Que représente, par exemple, cette peinture du journalisme vénal faisant de la politique un métier et une marchandise ?

1682. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331

Par exemple, on a beaucoup parlé, sous le précédent régime constitutionnel, du pays légal : « Le pays légal est pour nous, nous avons le pays légal. » Où cela a-t-il mené ?

1683. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370

Et qu’est-ce que Consuelo, par exemple, sinon Lélia éclairée et meilleure ?

1684. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21

Parlant de certaines familiarités et de certaines caresses que fait, selon lui, le Père céleste aux âmes redevenues petites et simples, Fénelon, par exemple, dira : « Il faut être enfant, ô mon Dieu, et jouer sur vos genoux pour les mériter. » Des théologiens ont cherché querelle à ces expressions et à d’autres pareilles, au point de vue de la doctrine ; un bon goût sévère suffirait pour les proscrire.

1685. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

En ce qui touche ses amours, par exemple, les amours qu’il a inspirés et les caprices ardents qu’il a ressentis (car il n’a guère jamais ressenti autre chose), il est très discret, par soi-disant bon goût, par chevalerie, par convenance demi-mondaine, demi-religieuse, parce qu’aussi, écrivant ses Mémoires sous l’influence et le regard de celle qu’il nommait Béatrix et qui devait y avoir la place d’honneur, de Mme Récamier, il était censé ne plus aimer qu’elle et n’avoir jamais eu auparavant que des attachements d’un ordre moindre et très inégal ou inférieur.

1686. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

En 1738, par exemple, au moment où Mme de Graffigny tomba à Cirey, Voltaire était dans une de ces crises et de ces quintes littéraires qui « altéraient tout à fait la douceur charmante de ses mœurs ».

1687. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97

Il n’a pas cette incroyable dureté (une dureté toute féodale vraiment) et ces inadvertances de cœur en parlant de ses père et mère, par exemple.

1688. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

En Montluc, par exemple, nous trouvons un capitaine héroïque, ardent, infatigable, fanatique pour son Dieu et son roi, un croisé du xvie  siècle.

1689. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Dans le chapitre « Des menteurs », par exemple, après s’être étendu en commençant sur son défaut de mémoire, et avoir déduit les raisons diverses qu’il a de s’en consoler, il ajoutera tout à coup cette raison jeune et charmante : « D’autre part (grâce à cette faculté d’oubli), les lieux et les livres que je revois me rient toujours d’une fraîche nouvelleté. » C’est ainsi que, sur tous les propos qu’il touche, il recommence sans cesse, et fait jaillir des sources de fraîcheur.

1690. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Le trait malin, proverbial, les alliances heureuses de noms et d’idées, la concision élégante, tout ce qui constitue le genre moral tempéré et en fait l’ornement, s’y trouve placé avec art, et il n’y manque vraiment qu’un souffle poétique moins sec et plus coloré, quand l’auteur tente de s’élever et de nous peindre, par exemple, le temple de l’Opinion promené dans les airs sur les nuages : c’est ici que l’on sent le défaut d’ailes et d’imagination véritable, l’absente de mollesse, de fraîcheur et de charme, comme dans toute la poésie de ce temps-là.

1691. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Ces deux femmes célèbres sont belles, à certains moments, chacune dans son rôle, et il est telle lettre de Mme de Maintenon (celle du 23 décembre 1708, par exemple), dans laquelle elle expose son sentiment religieux et résigné avec une justesse, une fermeté et une noblesse de ton si imposante qu’elle arrache un cri d’admiration à celle même qui la contredit.

1692. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Les scènes mélodramatiques de la fin et les airs de mélancolie, répandus çà et là dans l’ouvrage, sont la marque du temps ; ce qui est bien déjà à Mme Gay, c’est le style net, courant et généralement pur, quelques remarques fines du premier volume ; par exemple, lorsque Laure dit qu’en se retirant du monde pour vivre à la campagne, partagée entre les familles des deux châteaux voisins, elle avait cru se soustraire aux soins, aux tracas, aux passions, et qu’elle ajoute : « Eh bien !

1693. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

[NdA] Voici, par exemple, une phrase obscure de la conclusion : « Or, entre les principes proclamés par la Révolution (d’Angleterre), il fallait distinguer ceux pour lesquels elle avait entrepris de créer des faits, et ceux qui n’étaient que l’expression de faits plus anciens qu’eux.

1694. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

Sur le soleil, entre autres énormités étonnantes, il vous dira sans sourciller, par exemple : S’il était permis à un être aussi borné que moi d’oser étendre ses spéculations sur un astre que je n’ai pas eu même le bonheur de voir dans le télescope, je dirais que sa matière doit être de l’or, d’abord parce que l’or est la plus pesante de toutes les matières que nous connaissons : ce qui convient au soleil placé au centre de notre univers… Cette lecture des Harmonies, si on la prolonge, est d’un effet singulier, et que je ne puis mieux rendre qu’en disant qu’il est efféminant et qu’il écœure.

1695. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Il y a, par exemple, à Vérone un antiquaire appelé Muselli, qui a une médaille d’un certain petit roi peu connu, que Barthélemy convoite pour le Cabinet du roi et dont le possesseur ne veut pas se défaire.

1696. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Montaigne, qui d’ailleurs fait grand cas d’elle, n’a pu s’empêcher de noter, par exemple, sa singulière réflexion au sujet d’un jeune et grand prince dont elle raconte l’histoire en ses Nouvelles, et qui a tout l’air d’être François Ier.

1697. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495

De Znaïm, par exemple, il écrira : « Les maisons ont toutes ici des toits plats à l’italienne ; les rues sont fort malpropres, les montagnes âpres, les vignes fréquentes, les hommes sots, les femmes laides, et les ânons très communs.

1698. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Au milieu de son speach, une allusion à l’église de Montmartre lui fait dire : « Moi, vous savez depuis longtemps mon idée, je voudrais un liseur par village, pour faire contrepoids au curé, je voudrais un homme qui lirait, le matin, les actes officiels, les journaux ; qui lirait, le soir, des livres. » Il s’interrompt : « Donnez-moi à boire, non pas du vin supérieur que boivent ces messieurs — il fait allusion à une bouteille de Saint-Estèphe — mais du vin ordinaire, quand il est sincère, c’est celui que je préfère, non pas du Bourgogne, par exemple : ça donne la goutte à ceux qui ne l’ont pas, ça la triple à ceux qui l’ont… Les vins des environs de Paris, on est injuste pour eux, ils étaient estimés autrefois, on les a laissé dégénérer… ce vin de Suresnes sans eau, ce n’est vraiment pas mauvais… Tenez, monsieur de Goncourt, il y a longtemps de cela, mon frère Abel, en sa qualité de lorrain et de Hugo, était très hospitalier.

1699. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Quelques autres exceptions sont admissibles, par exemple pour les monosyllabes, de, ne, je, etc., — mais seulement s’ils précèdent ou suivent une voyelle atone ; si deux de ces monosyllabes se suivent l’une des muettes disparaît : je le veux.

1700. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

Cela est tellement probable que, pour certaines misères, celle par exemple des orphelins que tourmente une marâtre, ils sont pleins d’une pitié attendrie, comme le montrent les nombreux contes imaginés sur ce thème.

1701. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

. — En vain du Méril épuise-t-il toutes les ressources du génie de la recherche et du renseignement sur les pays qui sont placés le plus loin de nous, comme, par exemple, la Chine et l’Inde, il écrit bien moins l’histoire de leurs théâtres que l’histoire des impossibilités d’avoir un théâtre chez ces nations immobiles, stupéfiées par des états sociaux monstrueux… J’ai parlé plus haut d’historien humain retrouvé dans l’historien des mots, dans l’anatomiste des langues.

1702. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Si nous n’aimons pas tout ce qu’il aimait, si nous nous soucions assez peu, par exemple, de ses sentiments féodaux, de son duché, de sa pairie, des ducs à brevet ou sans brevet, de l’affaire du bonnet qui fut la grande affaire de toute sa vie, par ce côté, il faut le dire, sérieusement et idéalement grotesque, si même nous taillons des comédies dans tout cela, des comédies où la dignité de l’homme qui nous amuse à ses propres dépens reste à plat, nous haïssons au moins ce qu’il a haï, et il a pour lui tous les préjugés actuels (et ils sont nombreux) contre la personne ou le gouvernement de Louis XIV.

1703. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Il aurait donc pu nous donner, dans ses confidences épistolaires, du fond de cette maison où il a toujours vécu, le dessous de cartes de l’Empire, à nous qui n’en connaissions que les dessus… S’il y avait eu, dans cette tête de Mérimée que jusqu’ici on pouvait croire sagace, quelque chose de la pénétration d’un Commines, par exemple, nous aurions actuellement le livre intéressant sur lequel on a compté trop vite.

1704. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Par exemple, il serait absurde ou contradictoire que la résolution ayant contracté le muscle une première fois, elle ne pût le contracter une seconde fois, toutes les circonstances étant exactement semblables.

1705. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Et surtout (du reste encore pour corriger ces mêmes travers), elle avertit les honnêtes gens des périls où ces travers les engagent, des ennemis, par exemple, qui se rendront maîtres des honnêtes gens en exploitant habilement leurs défauts. […] Ce qui paraît irréfutable à Voltaire : l’horloge qui n’aurait pas d’horloger, par exemple, paraît à Diderot, sinon tout à fait un enfantillage, du moins une de ces choses qu’on démolit d’un tournemain en argumentation métaphysique ou qui se volatilisent entre des doigts philosophiques. […] Par exemple, elle prétendait forcer les curés à marier des gens qui n’étaient pas baptisés, qui ne s’étaient pas confessés, qui avaient divorcé, qui étaient prêtres. […] Ce n’est pas, par exemple, à un futur saint-cyrien ou polytechnicien, ou à son père, qu’il faudrait venir dire que France ou Allemagne c’est indifférent et que l’on doit avoir des objets de préoccupation plus considérables. […] Par exemple (art. 35), si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte « tend à soulever ou armer une partie des citoyens contre les autres », le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans.

1706. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Pour Lasserre, comme pour Leconte de Lisle et Flaubert par exemple, le Romantisme est d’abord coupable d’un manque de virilité qu’il dénonce déjà chez Rousseau (cf. […] Après son départ de L’Action française, il semble devenir moins intransigeant : il soutient par exemple la séparation de l’Eglise et de l’Etat même s’il est favorable à ce qu’on enseigne au moins « l’idée de Dieu » à l’école (Des romantiques à nous, p. 127). […] On est, par exemple, monarchiste, comme Chateaubriand, et on avoue à la démocratie n’aimer qu’elle. […] Analysant lui-même avec beaucoup de perspicacité, dans une page de Raphaël, les contradictions du caractère prêté à Mme de Warens par l’auteur des Confessions, il en est si déconcerté qu’il les attribue à un « mystère dans la main égarée du poète », Mais ce mystère, c’est-à-dire l’avis de son propre caprice substitué à celui de la nature, égare sa main aussi ; et, par exemple, le portrait de Brissot dans l’Histoire des Girondins n’est pas plus absurde que tous les autres portraits de Lamartine. […] C’est un plaisir, par exemple, pour l’homme de goût, de chercher jusque dans les romans les plus forcés de la période romantique de G.

1707. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

À quoi sert un moraliste comme La Rochefoucauld, par exemple ? […] Mais, est-ce que sa mauvaise humeur doit s’exprimer avec la même vivacité grognonne que quand il est en proie, par exemple, au pédant Carétidès ou au faiseur de projets Ormin. […] Ces deux personnages avaient sans doute pour les contemporains la saveur qu’ont pour nous, par exemple, les caricatures de Prudhomme, le maître d’écriture, et du pharmacien Homais. […] Si Dandin est grotesque en soi, grotesque comme le sont par exemple les personnages de Regnard, grotesque simplement parce que sa fonction est d’être grotesque, que nous importent ses mésaventures ? […] Tartuffe, par exemple, et Alceste, et Célimène.

1708. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Par exemple, son Philaster blesse sa maîtresse sur le théâtre ; son Berger commet deux fois la même brutalité698. » Nulle part il ne garde aux rois la dignité royale. […] Ici les disparates abondent, et Dryden en est si peu choqué qu’il les importe ailleurs, dans ses poëmes théologiques, par exemple, représentant l’Église catholique par une biche et les hérésies par diverses bêtes, qui disputent entre elles aussi longuement et aussi savamment que des gradués d’Oxford783. […] Par exemple dans son Chant du Cirque.

1709. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

Le reste du temps, les petites passions anglaises, l’orgueil du rang par exemple, la vanité du dandy, le mettaient hors des gonds : il ne parlait de Brummel « qu’avec un frémissement de jalousie et d’admiration. » Mais, petite ou grande, la passion présente s’abattait sur son esprit comme une tempête, le soulevait, l’emportait jusqu’à l’imprudence et jusqu’au génie. […] Croyez-vous que les grands sentiments, ceux de Childe Harold par exemple, soient la trame ordinaire de sa vie1315 ? […] Par exemple : As weeping Beauty’s cheek at Sorrow’s tale.

1710. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Et, par exemple, je demanderai à mon maître si tout n’est que lourd artifice, et de parti pris, dans les dédicaces, placets et remerciements de Corneille… J’ai relu son discours de réception à l’Académie. […] Il conçut que la notion même du péché peut devenir un élément de volupté ; il entrevit de loin, je le crois, les perversions du sentiment religieux où devaient se complaire certains néo-catholiques de nos jours, et, par exemple, un Barbey d’Aurevilly, pour ne citer que celui-là. […] Ce sont inventions du même goût que la clef de Barbe-Bleue, par exemple, ou la pantoufle de vair de Cendrillon. […] Et il y aurait aussi, dans ce drame, un coulissier et un journaliste, il y aurait une névrosée, et il y aurait, naturellement, quelque prince d’Aurec… Mais, par exemple, je n’ai plus le temps de chercher ce qui pourrait bien se passer entre tous ces gens-là… Enfin, vous me pardonnerez, une fois de plus, d’avoir écrit au hasard, et comme on songe. […] Sardou par le contenu de leurs œuvres, mais on pourrait dire de lui qu’il est « le théâtre même », — un peu, et malgré l’énorme différence des objets, au sens spécial où l’on dit, par exemple, que Lamartine n’est pas un poète, mais « la poésie ».

1711. (1910) Rousseau contre Molière

Par exemple, il a des colères qui sont puériles et dont précisément son « caractère âpre et dur » devrait « l’éloigner ». […] Dans Tartuffe, par exemple, c’est très net : du moment que c’est Orgon qui est ridicule, c’est Cléante qui est l’honnête homme ; dans le Misanthrope, où c’est moins net, si le spectateur trouve Alceste ridicule, l’honnête homme sera pour lui Philinte, et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la bouche d’Alceste, Molière se moque assez rudement, l’honnête homme sera pour lui Alceste. […] Dans l’Avare, Molière a eu pour but — s’il en a eu un autre que de peindre vrai — de montrer qu’un vice quel qu’il soit, conservateur même, disloque, ruine et détruit toute une famille, que l’avarice d’un père, par exemple, fait un fils prodigue, insolent et indélicat, une fille insolente et assez près d’être dévergondée. […] Son sujet, par exemple, est la bêtise d’Orgon, Tartuffe est son instrument pour mettre en mouvement et pour étaler dans toute son ampleur la bêtise d’Orgon ; et remarquez que les défauts ainsi livrés à notre risée sont des défauts naturels, innés, auxquels par conséquent on pourrait pardonner, dont ne sont guère responsables ceux qui les ont ; tandis que les vices des vicieux sont des vices de caractère (méchanceté, perfidie) qui dépendent de la volonté de ceux qui les ont et qui sont donc infiniment plus haïssables. […] N’a-t-il pas, par exemple, ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde et qui, le dos tourné, font galanterie de se déchirer l’un l’autre ?

1712. (1924) Critiques et romanciers

Il n’a pas vécu très longtemps en Angleterre avant de voir que les Français — lui, par exemple, — ignoraient leurs voisins de l’île autant que les Anglais le continent. […] Les passages relatifs à Flaubert et à Maupassant, par exemple, sont empruntés aux chapitres Flaubert et Maupassant des premières séries des Contemporains. […] Paul Bourget considère alors que l’ancienne critique, celle qui était rigoureusement fidèle à son étymologie d’un « jugement », celle de l’abbé Morellet par exemple ou de notre Gustave Planche, avait passé de mode. […] Par exemple, Bruxelles lui a déplu : et alors ! […] Vous pouvez aussi rêver là-dessus et, par exemple, vous dire que de très intelligents animaux ont, par malheur, la vie courte et meurent vieux à l’âge d’un enfant, d’un adolescent.

1713. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

Par exemple, Harcourt en Normandie et Brienne en Champagne sont deux des châteaux les mieux habités. « Il y vient de Paris des personnes considérables, des hommes de lettres distingués, et la noblesse du canton y fait une cour assidue217. » Il n’y a pas de résidence où des volées de beau monde ne viennent s’abattre à demeure pour dîner, danser, chasser, causer, parfiler, jouer la comédie. […] Par exemple, l’Almanach de Versailles de 1775 compte seulement 335 hommes dans les écuries, et l’on voit qu’effectivement le nombre était quadruple ou quintuple. — « Avant toutes les réformes, dit un témoin, je crois que le nombre des chevaux du roi allait bien à 3 000. » (Comte d’Hézecques, Souvenirs d’ un page de Louis XVI, 121.)

1714. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Par exemple la fameuse doctrine de la divinité du Christ a été reçue universellement par toutes les communions chrétiennes, depuis la condamnation de l’Arianisme, sous Constantin et ses successeurs ; les efforts des Sociniens sont donc vains et inexcusables puisqu’ils ne pourront jamais établir leurs propres croyances et ne parviendront qu’à exciter des doutes et des désordres dans le monde. […] Par exemple, 20  deniers pour un quart d’ale (au lieu de 2)41, etc… Pour moi qui ai une bonne boutique pleine de drap, j’échangerai avec mes voisins marchandises pour marchandises, plutôt que de prendre le mauvais cuivre de M. 

1715. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Soit par exemple la vue. […] Dans l’évolution de la faculté visuelle, par exemple, il se produit une aptitude toujours croissante à distinguer les diverses intensités des couleurs, les teintes intermédiaires, les teintes de lumière et d’ombre.

1716. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Des gens d’esprit même, Racine, par exemple, s’en sont quelquefois amusés. […] On se trouve un peu surpris, & Perse le seroit peut-être plus qu’un autre, de voir, par exemple, dans ses satyres, l’éloge du grand Bossuet, Evêque de Meaux.

1717. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Il le fut si bien, qu’à dater de la publication de Μ. de Cassagnac, les écrivains révolutionnaires, comme Michelet, par exemple, renoncèrent à la poésie et à la vertu de leurs grands hommes et se rabattirent sur un héros plus vague, — le Peuple anonyme et collectif. […] On y rencontrait, par exemple, un Louis XVI qui n’était peut-être pas exactement le Louis XVI de la réalité ; mais, d’un autre côté, il y débordait un si grand nombre de vérités qu’elles y faisaient fleuve et emportaient tout ce qui n’était pas rigoureusement la vérité même, et qu’on resta frappé, presque à l’égal de ces vérités qui révélaient une réelle histoire, du double talent de moraliste et de peintre qui révélait un véritable historien.

1718. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Idée commune, d’ailleurs, à tous les esprits sans véritable profondeur, qui croient que la sensibilité dans les arts ou dans l’expression littéraire des sentiments est la même que la sensibilité dans la vie, et qui fait, par exemple, s’éprendre de tant de poètes secs, tant de pauvres filles par trop tendres ! […] pour avoir gardé incorruptible et ferme, comme l’a fait François Hugo, cette pure notion de Jeanne d’Arc, que les hommes auxquels il se fie le plus peut-être, que Michelet, par exemple, auquel il dédie ce volume, que Henri Martin, auquel il en dédiera peut-être un autre, ont dégradée par des explications grossières ; car il n’y a que nous, qui croyons hardiment au surnaturel, qui pouvons expliquer la surnaturelle personnalité de Jeanne d’Arc !

1719. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Surtout, ils doivent agir sur une matière, servir d’armes de chasse ou de pêche, par exemple ; le groupe dont il est membre aura jeté son dévolu sur une forêt, un lac, une rivière ; et cette place, à son tour, un autre groupe pourra juger plus commode de s’y installer que de chercher ailleurs. […] Bornons-nous à dire, pour ne parler que de ce qui nous semble le mieux établi, que si l’on met en doute la réalité des « manifestations télépathiques » par exemple, après les milliers de dépositions concordantes recueillies sur elles, c’est le témoignage humain en général qu’il faudra déclarer inexistant aux yeux de la science : que deviendra l’histoire ?

1720. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

En ce qui est de l’harmonie, je ferai remarquer ce que d’autres ont déjà remarqué avant moi : il y a de temps en temps chez Bernis, et par exemple dès la fin de cette première pièce, ou encore dans celle du Soir ou dans celle de La Nuit, quatre ou cinq vers de suite qui, à l’oreille, donnent déjà le sentiment de la stance de Lamartine : L’ombre descend, le jour s’efface ; Le char du soleil qui s’enfuit Se joue en vain sur la surface De l’onde qui le reproduit.

1721. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Il y a des parties plus graves et qui font penser : par exemple, l’histoire de l’évêque Guillaume de Paris, interrogé par ce maître en théologie qui a des doutes sur le sacrement de l’autel et qui en pleure de douleur, et la réponse du prélat pour le consoler, son apologue des deux châteaux, l’un à la frontière et toujours menacé, qui a le mérite de résister, et l’autre, qui est le château de Montlhéry, paisible et en sûreté, mais sans gloire, au centre du royaume, la comparaison de ces deux châteaux avec les cœurs tentés ou tranquilles ; tout cela est spirituel, élevé et de tous les temps.

1722. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61

Mais comme il est dans le tempérament de Madame et dans son humeur d’outrer tout, même ses bonnes qualités, et d’y introduire quelque incohérence, elle va fort au-delà du but lorsqu’elle exprime le vœu de voir aux galères à la place des innocents ceux qu’elle suppose les persécuteurs, ou même d’autres moines quelconques, par exemple les moines espagnols qui furent les derniers à résister dans Barcelone à l’établissement du petit-fils de Louis XIV : « Ils ont prêché dans toutes les rues qu’il ne fallait pas se rendre ; si l’on suivait mon avis, on mettrait ces coquins aux galères, au lieu des pauvres réformés qui y pâtissent. » Voilà bien Madame dans sa bonté de cœur et dans ses excès de paroles, dans sa religion franche, sincère, mêlée de quelque bigarrure.

1723. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

Tous les mois, par exemple, et peut-être plus souvent, les meilleurs élèves de rhétorique, de seconde et de troisième, se réunissaient en présence des professeurs, des autres écoliers, et devant aussi quelques invités de la ville, et là, dans une véritable petite séance académique, ils faisaient lecture de quelques pièces de leur composition en prose ou en vers latins et surtout français.

1724. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

En voici une, par exemple : Le rossignol et le ver luisant Un rossignol qui, tout le long du jour, avait réjoui le village de son chant et n’avait suspendu ses notes ni au crépuscule ni même lorsque la soirée fut finie, commença à ressentir autant qu’il le pouvait les appels aigus de la faim ; lorsque, regardant avidement à l’entour, il avisa tout à coup au loin sur la terre quelque chose qui brillait dans l’ombre, et il reconnut le ver luisant à son étincelle.

1725. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

C’est sans doute à une faute de ce genre qu’il faut attribuer cet étrange passage sur l’abbé de Bernis à ses débuts, « qui continuait, dit-on (p. 209), à faire des vers quelquefois obscènes, et toujours trop abondants… » Je suis persuadé, d’après le courant de la phrase et du sens, qu’au lieu de ce vilain mot, que ne justifient point les poésies légères de l’abbé de Bernis, il faut lire un tout autre mot plus simple, et par exemple : « Des vers quelquefois agréables, et toujours trop abondants. » Dans l’histoire des troubles du Parlement, il y a un exil et un retour qui sont racontés par le président avec assez d’intérêt.

1726. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Par exemple, il y avait un chapitre ainsi conçu : « Que M. 

1727. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Marie-Joseph Chénier continuait de tout admirer de Voltaire, et l’épître qu’il lui adressa put devenir le programme brillant du peuple des voltairiens : mais les gens de goût et dont en même temps l’esprit s’ouvrait à des aperçus d’un ordre plus élevé, des hommes tels que M. de Fontanes, par exemple, savaient fort bien concilier ce que méritait en Voltaire l’auteur charmant, et ce qui était dû au satirique indécent, au philosophe imprudent, inexcusable.

1728. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323

Par exemple : dans un ouvrage qu’il vient de publier sur La Connaissance de l’âme (1857), le Père Gratry s’est vivement et habilement emparé de ces pensées de Maine de Biran pour dire aux philosophes de l’école de M. 

1729. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Nous savons, par exemple, qu’à l’âge de trente-sept ans on ne lui en donnait que trente et qu’elle avait la fraîcheur d’une personne de vingt.

1730. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Voici, par exemple, l’idée d’une Pyramide qu’on proposait d’élever au prélat dans la cour même de l’archevêché, avec une inscription dont je ne donne que les lignes principales : À l’unique et l’incomparable seigneur Messire François de Champvallon, archevêque de Paris, duc de Saint-Cloud ; Proviseur des collèges de La Marche et de Sorbonne ; Fondateur du Saint-Bourbier47 ; Visiteur de l’île Notre-Dame48 ; Damoiseau de Conflans49 ; Toujours jeune, toujours souriant, de qui l’on voit le mérite dès qu’on arrive dans son antichambre ; si patient qu’au milieu de cette ville on l’a volé, sans qu’il s’en soit plaint50 ; si vigilant qu’à deux heures après minuit on l’a trouvé dans les rues ; si obligeant qu’il accorde toutes les dispenses qu’on veut ; Le Tout-Puissant ; L’Infaillible ; de qui l’on n’appelle point ; qu’on ne peut déposer ; Grand maître des lettres de cachet ; Arrondisseur de la Couronne ; Intrépide amplificateur de la Régale ; Président perpétuel des Assemblées Du Clergé ; Souverain dominateur de L’Église gallicane ; plus aimable que M. de Pierrepont ; Plus diligent que feu M. le Maréchal De La Meilleraye51 ; dont la sacrée pantoufle est à Andelys, et le cordon d’or à Pontoise52 ; que sa dignité a fait recevoir dans L’Académie ; qui parle comme il écrit et qui écrit Comme il parle ; prélat des plus qualifiés ; prélat Harlay-Quint.

1731. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Si elle le voyait, par exemple, engoué à première vue de Benjamin Constant et tout disposé à lui donner cœur pour cœur, âme pour âme, elle l’avertissait et lui disait : « Tu vas me trouver pis que ridicule, mon Charles, si je me mêle encore de te donner des avis sur Constant.

1732. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

L’histoire sévère se détend un peu et se diversifie, la libre curiosité commence dans les recherches que je vois faire depuis quelque temps au comte Hector de Laferrière : il trouve ou on lui communique, par exemple, un livre de dépenses de Marguerite, reine de Navarre, la sœur de François Ier, et il en profite pour nous donner une Étude ingénieuse et plus précise qu’on ne l’avait fait encore sur les dernières années de cette bonne et estimable princesse44.

1733. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Par exemple, à Aïn-Mahdy, la ville sainte, il s’abstiendra d’entrer dans la mosquée.

1734. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Un professeur d’art militaire, tel par exemple que M. de La Barre Duparcq qui a tracé un si juste portrait de Catinat, pourrait faire, j’imagine, du thème de ces deux batailles un sujet d’exercice pour les jeunes théoriciens.

1735. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Toutes les fois qu’une vertu morale éclate dans les camps, un désintéressement parfait, une abnégation simple — et, par exemple, ce qu’on a vu de nos jours, un général en chef remplacé et servant avec dévouement, avec joie, sous son successeur ; — toutes les fois que le guerrier, heureux ou malheureux, pensera plus à son pays qu’à lui-même et qu’il s’oubliera en servant, on dit et l’on dira par une appellation bien méritée et toute française : C’est du Catinat 86.

1736. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

C’est ainsi, disait-il, que, dans nos assemblées politiques, à la Chambre des députés, par exemple, la forme théâtrale de la salle, cette tribune au centre, sur laquelle il faut monter de huit à dix marches, après avoir parcouru l’enceinte, ne permettent plus de faire une réflexion simple, pratique et judicieuse, mais forcent à prononcer un discours, à se guinder à la hauteur de l’appareil, à être déclamatoire et pompeux, au grand préjudice du bon sens et du temps.

1737. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Par exemple, sur le célèbre chanteur Garat : « (1er juillet 1821).

1738. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

L’Empereur, qui aimait assez à affubler chacun d’une spécialité, à le coiffer d’un sobriquet une fois pour toutes ; — et par exemple, à dire à Garat en chaque rencontre : Comment va l’idéologie ?

1739. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »

Par exemple, je me suis dit : Est-ce qu’il ne serait pas permis de manger de la chair humaine ?

1740. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

Les rimes sont partout réduites à leur minimum, griser et lévrier par exemple, Danaé et tombé : le poëte en cela a trouvé moyen de renchérir sur Voltaire.

1741. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « QUELQUES VÉRITÉS SUR LA SITUATION EN LITTÉRATURE. » pp. 415-441

Par exemple, n’en est-il pas aujourd’hui de certaines époques historiques comme du parc de Maisons ?

1742. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Gresset, par exemple, dont Votre Majesté me parle, a deux emplois qui lui rendent deux mille écus ; il faut ajouter à cela une des plus jolies femmes de Paris pour maîtresse. » Frédéric espérait Gresset à Berlin et ne l’eut pas.

1743. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Le premier amour, celui de dix-huit ans, par exemple, en le supposant aussi vif et aussi avancé que possible, en l’environnant des combinaisons les plus favorables à son cours, ne se prolonge jamais jusqu’à vingt-quatre ans ; et il se trouve là un intervalle, un sommeil du cœur, entrecoupé d’élancements vers l’avenir, et durant lequel de nouvelles passions se préparent, des désirs définitifs s’amoncellent.

1744. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

On n’a cessé, par exemple, de nous présenter au théâtre la conduite immorale des hommes envers les femmes, avec l’intention de se moquer des femmes trompées.

1745. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »

Par exemple, le remords de la jeune fille dans l’Irréparable, la jalousie d’Hubert dans Cruelle énigme, me semblent un peu bien longuement analysés, et sans que l’étalage de ces investigations soit justifié par aucune trouvaille d’importance.

1746. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

Vous vous servez de deux mots, par exemple, dont, pour ma part, je ne me sers jamais, spiritualisme et matérialisme.

1747. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Par exemple, une mère est chez eux une femme Dont la maternité ne fait qu’étendre l’Ame : Elle ne lui prend rien de son premier bonheur Et le double, au contraire, en lui doublant le cœur.

1748. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Qu’il soit vierge, par exemple, comme sa mère le dit ou le laisse entendre, cela fait sourire.

1749. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

Je n’irai pas jusqu’à dire que sur tous les points il en soit ainsi ; il est des branches de cette histoire impériale pour lesquelles il n’a pas tout fait, la diplomatie par exemple.

1750. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Il entre beaucoup de hasard dans ses vues littéraires, et encore plus dans ses aperçus physiologiques ; il y a beaucoup de tâtonnements, même dans ses considérations politiques, lorsqu’il sort de ce qu’il sait le mieux, et qu’étendant son regard au-delà de l’horizon intérieur, il aborde, par exemple, les questions de relations étrangères.

1751. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142

Nous n’en avons pas seulement pour garant Mlle de Lespinasse, mais les moins sujets à s’engouer parmi les contemporains ; l’abbé Galiani, par exemple, qui, apprenant à Naples la mort de M. de Mora, écrivait à Mme d’Épinay (18 juin 1774) : « Je n’ose parler de Mora.

1752. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

Mme Geoffrin, douée au plus haut degré de cette sorte d’esprit, différait tout à fait en cela de Mme du Châtelet par exemple, laquelle aimait à suivre et à épuiser un raisonnement.

1753. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

Aussi presque tous ceux qui lui sont favorables (et tous le sont plus ou moins dans le procès de réhabilitation) s’attachent-ils à croire et à faire croire qu’elle ne s’est jamais donnée que comme destinée à un rôle très particulier, par exemple à faire lever le siège d’Orléans et à conduire le roi à Reims, rien de plus.

1754. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Vien, par exemple, qui a fait une Psyché tenant sa lampe à la main, et venant surprendre l’Amour endormi : Oh !

1755. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Pour quelques traits vraiment jolis et fins qu’on rencontre dans ces lettres, on en trouverait par centaines qui seraient du pur Mascarille ; et par exemple : « L’amour est le revenu de la beauté, et qui voit la beauté sans amour lui retient son revenu d’une manière qui crie vengeance. » Après cet amour qui est proprement le revenu et la rente de la beauté, vient tout un détail de l’acquittement en style de notaire : « Vous savez que, quand on paye, on est bien aise d’en tirer quittance ou de prendre acte comme on a payé.

1756. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

On est tout surpris, en voyant ce simple tableau, d’être involontairement reporté en souvenir à d’autres tableaux bien expressifs des anciens, et de Théocrite par exemple.

1757. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Alors, quantité de définitions et de sentences d’or apparaissent : par exemple, cette définition de l’homme, que d’autres avant lui avaient trouvée, mais qu’il a réinventée et mise en honneur de nouveau : « L’homme est une intelligence servie par des organes. » Voici quelques-unes encore de ces belles pensées, et qui sentent le moderne Pythagore : En morale, toute doctrine moderne, et qui n’est pas aussi ancienne que l’homme, est une erreur.

1758. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

De loin en loin il s’élève quelques hommes d’État supérieurs aux événements qu’ils savent prévoir, préparer et conduire (Frédéric le Grand, Franklin, par exemple) ; mais la routine ou la nécessité gouvernent ordinairement le monde, et la vieille Europe renferme malheureusement plus d’ouvriers que d’architectes.

1759. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Notice historique sur M. Raynouard, par M. Walckenaer. » pp. 1-22

Si, par exemple, il accordait tant à la constitution municipale des vieilles cités, s’il croyait à la perpétuité de cette constitution depuis les Romains et à travers les diverses conquêtes, s’il en faisait le pivot de sa théorie politique, c’est que cela s’était passé ainsi à Brignoles et aux environs, dans la Provence ; il transportait involontairement au reste de la France cette forme permanente et latente de constitution dont la tradition locale avait tout d’abord frappé son esprit, l’avait imbu et comme affecté d’un premier amour.

1760. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

J’ai voulu glisser cette réserve parce que j’admire toujours à quel point les natures étroites et négatives sont empressées de dire à tout génie supérieur : « Tu n’as fait que ceci dans ta vie jusqu’à présent ; la fortune t’a empêché de t’essayer dans une plus large et plus ouverte carrière, donc tu n’aurais pu faire autre chose. » Ces gens-là ont besoin, de temps en temps, de recevoir quelques démentis comme celui que leur donne, par exemple, un Dumouriez aux défilés de l’Argonne.

1761. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Voulant dire, par exemple, que les rois ne voient jamais le mal et le danger qu’à la dernière extrémité, et qu’on le leur déguise au travers de mille nuages : « La Vérité, dit-elle, que les poètes et les peintres représentent toute nue, est-toujours devant eux habillée de mille façons ; et jamais mondaine n’a si souvent changé de mode que celle-là en change quand elle va dans les palais des rois. » À propos du chapeau de cardinal qu’on avait promis depuis des années à l’abbé de La Rivière, favori de Monsieur, et que réclamait tout à coup le prince de Condé pour son frère le prince de Conti, elle dira que « la Discorde vint jeter une pomme vermeille dans le cabinet ».

1762. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Un lecteur attentif de Courier me fait remarquer combien il y a de vers tout faits mêlés à sa prose, par exemple dès les premières lignes du Discours sur Chambord : Nos chemins réparés, nos pauvres soulagés… Notre église d’abord, car Dieu passe avant tout… De notre superflu, lorsque nous en aurons… Mais d’acheter Chambord pour le duc de Bordeaux, Je n’en suis pas d’avis et ne le voudrais pas… Et en tournant le feuillet : Mais quoi !

1763. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Il avait la bonhomie de croire qu’il avait négligé de faire la fortune de son nom et l’illustration de sa maison : « J’avoue, disait-il, que j’ai trop de vanité pour souhaiter que mes enfants fassent un jour une grande fortune ; ce ne serait qu’à force de raison qu’ils pourraient soutenir l’idée de moi ; ils auraient besoin de toute leur vertu pour m’avouer. » Ainsi il croyait, par exemple, que si l’un de ses enfants devenait ministre, chancelier, ou quelque chose de tel, ce serait un embarras à un personnage si considérable que d’avoir un père ou un aïeul comme lui qui n’aurait fait que des livres, Ceci même est un excès de modestie ou un reste de préjugé qu’on a peine à comprendre.

1764. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Il n’est pas obligé de comprendre la chevalerie par exemple, et il ne se donne non plus aucune peine pour cela.

1765. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »

L’application de ce principe à la musique, par exemple, ou à un poème comme la Divine Comédie serait malaisée.

1766. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Il nous dit par exemple « qu’il n’y a pas d’écrivain qui ait eu plus souvent et plus naturellement raison.

1767. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Il ne veut pas, par exemple, qu’on emploie le pathétique dans le Barreau ; il en fait un caractère distinctif de l’éloquence des sophistes.

1768. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

Qui reconnaîtrait, par exemple, l’hyène grotesque et couarde des fables dans le chef des hyènes du conte de « Binanmbé » ou bien encore dans celui du conte intitulé « D’où vient le solei.

1769. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »

Émile Saisset, par exemple.

1770. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Par exemple, comme Rivarol, il fut un grand et étincelant causeur.

1771. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre I. La demi-relativité »

Mesurée du bateau, la vitesse v′ du voyageur est équation , si l’on appelle par exemple x′ la longueur que le voyageur trouve au bateau (longueur pour lui invariable, puisque le bateau est toujours pour lui au repos) et t’ le temps qu’il met à la parcourir, c’est-à-dire la différence entre les heures que marquent à son départ et à son arrivée deux horloges placées respectivement à la poupe et à la proue (nous supposons un bateau immensément long dont les horloges n’auraient pu être accordées entre elles que par des signaux transmis à distance).

1772. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Il est possible que la critique historique laisse intactes peu de parties de cette œuvre de Michelet, mais plusieurs passages, la prise de la Bastille, la fête de la fédération, par exemple, ont la beauté durable des grandes créations littéraires. […] Il ne frappe pas notre esprit, comme d’autres grands poètes, comme Victor Hugo par exemple, par des couleurs et par des sons, mais par le mouvement, les sentiments et la vie dont il anime tout ce dont il parle. […] Quelquefois ce rythme un peu monotone produit encore de très beaux effets ; par exemple, dans cette page de la Sorcière : « C’est aussi véritablement une cruelle invention d’avoir tiré la fête des Morts du printemps où l’antiquité la plaçait, pour la mettre en novembre. […] Les Français, d’ordinaire, n’ont rien de l’enfant ; d’autres peuples au contraire, les races germaniques par exemple, en conservent toujours quelque chose ; aussi gardent-ils bien plus la fraîcheur des sentiments, la jeunesse du cœur et l’intelligence des choses simples qui sont si souvent en même temps les choses profondes. […] À Spolète, par exemple, on en compte deux.

1773. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Il en est de plus sérieux dans d’autres œuvres, par exemple, cette pensée d’Aristote d’après laquelle une sorte de tristesse semblerait être le privilège du génie. […] Enfin, c’est ainsi qu’à son tour, Werther venait troubler les imaginations françaises, et revivait, par exemple, dans le jeune d’Olban. […] Elle analyse, par exemple, avec une finesse remarquable, la singulière disposition de Rousseau que j’ai rappelée, de ne pouvoir se passionner que pour des illusions. […] » La même affectation se retrouve dans certaines habitudes sociales, par exemple dans le costume. […] Par exemple, à Sténio qui lui demande l’explication de son attitude à la fois hautaine et pieuse dans une église, elle répond : « Que t’importe cela, jeune poète ?

1774. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

J’ai tâché, au contraire, de pratiquer plus particulièrement les auteurs dont la forme est la plus éloignée de la sienne, Voltaire, par exemple. […] Plus d’une fois, entendant Berryer et surpris de ne l’écouter que d’une oreille distraite, je m’imaginais sa doctrine aux mains d’un penseur, d’un Royer-Collard, par exemple. […] Prenons un type plus accessible, celui par exemple, qu’avec un sentiment si juste de l’éloquence politique, Fénelon a esquissé en ses aimables dialogues, que vous savez par cœur. […] Est-il impossible, par exemple, d’améliorer le régime du travail ? […] Dans quels mémoires contemporains, sur quelle toile de peintre, par exemple, Dufaure est-il plus en pied, plus parlant, plus Dufaure, qu’au moment où interpellé « sur sa résolution de fonder la République » il fait, dit M. 

1775. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

On regarde à la table des volumes qui doivent être les plus clairs, l’Histoire de la Révolution française, par exemple, et l’on y lit ces titres de chapitres : « Idéaux réalisés — Viatique — Astræa redux — Pétitions en hiéroglyphes — Outres — Mercure de Brézé — Broglie le dieu de la guerre. » On se demande quelles liaisons il peut y avoir entre ces charades et les événements si nets que nous connaissons tous. […] Carlyle est profondément germain, plus voisin de la souche primitive qu’aucun de ses contemporains, étrange et énorme dans ses fantaisies et dans ses plaisanteries ; il s’appelle lui-même « un taureau sauvage embourbé dans les forêts de la Germanie1402. » Par exemple, son premier livre, Sartor resartus, qui est une philosophie du costume, contient, à propos des tabliers et des culottes, une métaphysique, une politique, une psychologie. […] Par exemple, les théologiens1423, ayant voulu se représenter avec une netteté et une certitude entière les personnages du Nouveau Testament, ont supprimé l’auréole et la brume dans lesquelles l’éloignement les enveloppait ; ils se les sont figurés avec leurs vêtements, leurs gestes, leur accent, avec toutes les nuances d’émotion que leur style a notées, avec le genre d’imagination que leur siècle leur a imposé, parmi les paysages qu’ils ont regardés, parmi les monuments devant lesquels ils ont parlé, avec toutes les circonstances physiques ou morales que l’érudition et les voyages peuvent rendre sensibles, avec tous les rapprochements que la physiologie et la psychologie modernes peuvent suggérer ; ils nous en ont donné l’idée précise et prouvée, colorée et figurative1424 ; ils les ont vus non pas à travers des idées et comme des mythes, mais face à face et comme des hommes.

1776. (1896) Le livre des masques

Les seules corrections visibles du second au premier texte d’Axël, par exemple, consistent en l’adjonction de mots d’une spéciale désinence, tels que, afin d’évoquer un milieu ecclésiastique et conventuel : proditoire, prémonitoire, satisfactoire ; et : fruition, collaudation, etc. […] Dès que l’on veut, par exemple, traduire en une langue nouvelle les relations des sexes, on est immoral parce que, fatalement, l’on fait voir des actes, qui, traités par les ordinaires procédés, demeureraient inaperçus, perdus dans le brouillard des lieux communs. […] Dire, par exemple, joue en fruit, parce que l’on dit une joue en fleur, pour vermeille.

1777. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Ces divers ouvrages, que je suis bien loin de mettre tous sur la même ligne, et dont le dernier, par exemple, est digne d’une très médiocre estime, ont cela de commun qu’ils s’appuient à chaque instant sur des pièces émanées de Bernis, et que leur texte en mainte page en est presque tout formé.

1778. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Les médecins, par exemple, commencèrent à écrire certaines de leurs ordonnances en français.

1779. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

Par exemple, il fait de Roederer un fructidorien, tandis que, au contraire, il s’en fallut de peu alors, comme on l’a vu, que son nom ne fût inscrit parmi ceux des fructidorisés.

1780. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

Causant vers ce temps-là (novembre 1736) avec le maréchal de Noailles qui revenait de l’armée d’Italie, et entendant ce maréchal se plaindre de n’avoir pas été aidé du côté de Versailles, à ce terrible mot M. d’Argenson s’empressait de tourner court et de parler d’autre chose, par exemple, de matières de droit public et des biens allodiaux de la Toscane ; « car les bruits sont grands aujourd’hui, disait-il, de brigues contre le premier ministre » ; et la seule idée d’en être informé l’effrayait : À propos de cet article, dit-il, je donnerai avis à mes enfants de ne se jamais fourrer dans toutes ces intrigues de cour.

1781. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

Par exemple, dénier que Voltaire et Montesquieu aient donné le ton à leur siècle, c’est une absurdité ; cependant, au total, il me paraît qu’il (le journaliste) vous loue honnêtement, et dans le second extrait il dit qu’il ne connaît pas de meilleur livre depuis La Bruyère.

1782. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Là où je verrais une contradiction et une séparation tranchée, ce serait si l’on comparait cette vie nouvelle qui s’essaie en tous sens à ce qu’étaient les vieilles femmes spirituelles du dernier grand monde avant l’ouverture du siècle et avant la renaissance de 1800, Mme Du Deffand, Mme de Créqui par exemple ; il y avait là goût parfait, jugement net, mais sécheresse ; rien au-delà.

1783. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Le nom de Drouot52, par exemple, peut en donner la meilleure idée.

1784. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Est-il amoureux, par exemple, souffre-t-il : au lieu de se plaindre, de gémir, de se répandre en larmes et en sanglots, de presser et de tordre son cœur au su et vu de tous, ce qui lui paraît peu digne, — car il ne sied pas, selon lui, que le poète geigne en public, — il se contient, il a recours à quelque image comme à un voile, il met à son sentiment nu une enveloppe transparente et figurée ; il dira : LE POT DE FLEURS Parfois un enfant trouve une petite graine, Et tout d’abord, charmé de ses vives couleurs, Pour la planter, il prend un pot de porcelaine Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs.

1785. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »

Platon est resté fidèle à son grand goût jusque dans la grâce de ses épigrammes ; par exemple : Laïs consacre son miroir à Vénus.

1786. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Joséphine de Saxe dauphine de France. (Suite et fin.) »

On a, par exemple, le menu du dîner de noces, un festin de Gargantua, les inscriptions mêlées aux illuminations des palais, les devises latines pédantesques et d’un goût équivoque, tout le programme des magnificences.

1787. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [V] »

Il en est que Jomini raconte d’original et qu’il doit à son expérience personnelle, comme par exemple, au chapitre des Guerres nationales, les deux faits qui se rapportent au temps où il était chef d’état-major de Ney en Espagne, et qui prouvent que les conditions habituelles de la guerre sont tout à fait changées et les précautions ordinaires en défaut, quand on a tout un pays contre soi69.

1788. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »

Les secondes Méditations en offrent assez de preuves, les Étoiles, les Préludes par exemple.

1789. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Je n’exagère pas ; il y avait des formules de tendresse, des manières adolescentes et pastorales de se nommer ; aux femmes, par exemple, on ne disait madamequ’en vers ; c’étaient des noms galants comme dans Clélie .

1790. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Ainsi encore, par exemple : Celui qui dès sa naissance Fut soumis à la puissance Du Dieu du sacré vallon, Des combats fuyant la gloire, Aux fastes de la victoire N’ira point graver son nom.

1791. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. CHARLES MAGNIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) » pp. 387-414

Ainsi fait, par exemple, dans son cours de Littérature dramatique, le grand critique Guillaume Schlegel, exclusif et majestueux.

1792. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Il est bien dur, par exemple, de venir dire, en parlant de Diderot : le talent dont il a donné quelques indices… Je ne saurais non plus accorder que la plaisanterie de Bayle soit presque toujours lourde et vulgaire.

1793. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »

 » Une de ces pensées, par exemple, qui s’inscrivaient toutes seules sur les arbres, sur quelque vieux tronc bien chenu, tandis qu’il se promenait par les bois un livre à la main, la voulez-vous savoir ?

1794. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Par exemple, j’ai raconté une visite de Mme de Krüdner à Saint-Lazare, l’effet que la prêcheuse éloquente produisit sur ces pauvres pécheresses, la promesse qu’elle leur fit de les revoir, et aussi son oubli d’y revenir.

1795. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

Par exemple.

1796. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

Il faut en le lisant bien définir les mots dont il se sert, et l’on verra, par exemple, quand il trouve du sublime dans une phrase assez vulgaire d’Hérodote, ou quand Ménage en trouve dans la satire des Embarras de Paris, on verra que pour Boileau et pour Ménage, pour les gens de ce temps-là, le sublime répond à peu près à ce que nous appelons l’intensité expressive du langage.

1797. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »

Dans leur œuvre laborieuse, ils ont réussi surtout à exprimer certains types de détraqués et de déclassés, gens de lettres, artistes, acrobates ; ils ont rendu avec une singulière originalité les formes d’âmes les plus factices qu’une civilisation trop raffinée fait éclore, la jeune fille du grand monde parisien, par exemple, dans ce roman de Renée Mauperin, qui demeurera, je pense, l’une des œuvres caractéristiques de notre temps.

1798. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

Quand La Bruyère s’occupe des grands, par exemple, leurs avantages d’abord le touchent.

1799. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

La gymnastique, par exemple, est considérée par plusieurs comme une utile diversion au travail inférieur.

1800. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Vous avez donné, par exemple, votre première récompense, deux mille cinq cents francs, à une personne admirable, qui a pris pour tâche d’aller chercher le mal sous ses formes les plus répugnantes et de faire renaître la conscience dans les pauvres êtres où elle est le plus effacée.

1801. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

Au temps de Boileau, par exemple, il est admis que l’élégie, l’ode, la comédie, la tragédie ont chacune leur existence individuelle et leurs règles spéciales.

1802. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Qu’on voie, par exemple, les deux numéros de la Revue qui ont précédé la représentation de Lohengrin !

1803. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Pour Manzoni, par exemple, qu’il ne connaissait nullement, quand Le Comte de Carmagnola lui tomba entre les mains, le voilà qui s’éprend, qui s’enfonce dans l’étude de cette pièce, y découvrant mille intentions, mille beautés, et un jour, dans son recueil périodique (Sur l’art et l’Antiquité), où il déversait le trop-plein de ses pensées, il annonce Manzoni à l’Europe.

1804. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

Envieux par exemple, et ennuyeux, ce n’est pas là l’impression que de loin il me fait.

1805. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Il y a le commencement et le pressentiment d’un grand écrivain novateur tel que Chateaubriand a paru depuis, d’un grand critique et poète tel qu’André Chénier s’est révélé : par exemple, il critique Delille tout à fait comme André Chénier devait le sentir.

1806. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

Jamais, par exemple, à son propos on n’oubliera ces vers de l’Apologie de Gilbert, lorsque ce poète de verve et d’avenir, se justifiant de nommer les masques par leur nom, s’écriait : Si j’évoque jamais du fond de son journal Des sophistes du temps l’adulateur banal ; Lorsque son nom suffit pour exciter le rire, Dois-je, au lieu de La Harpe, obscurément écrire : C’est ce petit rimeur de tant de prix enflé, Qui sifflé pour ses vers, pour sa prose sifflé, Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique, Tomba de chute en chute au trône académique ?

1807. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127

Mais ce qui est plus fait pour nous intéresser dans ces six premiers mois de la collaboration de Carrel au National, ce sont les articles de variétés et de littérature qu’on ne s’attendrait pas à trouver sous sa plume : par exemple sur l’Othello de M. de Vigny (22 février), sur Hernani de M. 

1808. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Parmi les études qu’il conseille non pas dans son Traité, mais dans les lettres qu’il écrivait à ceux qui le consultaient, Rollin, si timide à tant d’égards, n’excluait pourtant ni la physique, ni les arts, ni l’agriculture : Je désire fort, par exemple, disait-il, qu’on apprenne aux enfants mille choses curieuses pour la nature et pour les arts, ce qui regarde les métaux, les minéraux, les plantes, les arbres, les fourmis, les abeilles, etc.

1809. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Et par exemple, c’était lui-même qui racontait comment il fut nommé évêque par le cardinal Mazarin à l’âge de vingt-quatre ans, au sortir d’un sermon où il avait réussi.

1810. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126

Il lui donne d’excellents conseils littéraires sur la méthode à suivre dans une semblable entreprise, mais il ne tarde pas à y mêler des conseils plus généraux et d’un autre ordre ; par exemple : « Pendant la guerre des parlements et des évêques, les gens raisonnables ont beau jeu, et vous aurez le loisir de farcir l’Encyclopédie de vérités qu’on n’eût pas osé dire il y a vingt ans ; quand les pédants se battent, les philosophes triomphent. » Les tracasseries commencent.

1811. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

Tel sentiment est plus vraiment nous que ce qu’on est habitué à appeler notre personne ; il est le cœur qui anime nos membres, et ce qu’il faut avant tout sauver dans la vie, c’est son propre cœur12. » Voilà pourquoi le savant, par exemple, fait tout naturellement « la science humaine avec sa vie ».

1812. (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »

Et, le déterminisme des économistes anglais et des statisticiens paraissant à tort plus facilement applicable aux peuples qu’aux individus, on arriva aux conceptions de Buckleeg, chez qui la guerre, par exemple, se fait sans généraux, sans stratégie, sans discipline, sans influence d’armement ou de tactique, par le hasard et le vague instinct des bandes.

1813. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

Un curieux genre pudibond tend à prévaloir ; nous rougissons de la façon grossière dont les grenadiers se font tuer ; la rhétorique a pour les héros des feuilles de vigne qu’on appelle périphrases ; il est convenu que le bivouac parle comme le couvent, les propos de corps de garde sont une calomnie ; un vétéran baisse les yeux au souvenir de Waterloo, on donne la croix d’honneur à ces yeux baissés ; de certains mots qui sont dans l’histoire n’ont pas droit à l’histoire, et il est bien entendu, par exemple, que le gendarme qui tira un coup de pistolet sur Robespierre à l’Hôtel-de-Ville se nommait La-garde-meurt-et-ne-se-rend-pas.

1814. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »

Il y a de formidables tours de cathédrales, comme, par exemple, la giralda de Séville, qui semblent faites tout entières, avec leurs spirales, leurs escaliers, leurs sculptures, leurs caves, leurs cœcums, leurs cellules aériennes, leurs chambres sonores, leurs cloches, leur plainte, et leur masse, et leur flèche, et toute leur énormité, pour porter un ange ouvrant sur leur cime ses ailes dorées.

1815. (1694) Des ouvrages de l’esprit

Un auteur moderne prouve ordinairement que les anciens nous sont inférieurs en deux manières, par raison et par exemple : il tire la raison de son goût particulier, et l’exemple de ses ouvrages.

1816. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

Il avouoit, par exemple, que l’auteur avoit approuvé plusieurs expressions qui avoient vieilli ; qu’il en avoit condamné d’autres qui s’étoient introduites, & que nos meilleurs écrivains emploient.

1817. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

Par exemple, si un magistrat avait acquis toutes les connaissances primitives ou accessoires à son état, en suivant le cours de l’éducation publique jusqu’à sa fin, il renverrait moins fréquemment les affaires par devant des experts et jugerait plus sainement de la bonne ou mauvaise foi de ceux-ci.

1818. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274

Ici, par exemple, vous avez évité l’un de ces défauts sans tomber dans l’autre, et le vieux Berghem aurait souri à vos animaux.

1819. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Mais, par exemple, il est plus qu’homme de France au courant des généalogies les plus embrouillées ; il les déviderait toutes sans une hésitation.

1820. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Comme le rappelle par exemple André Billy (« Apollinaire vivant », Les Écrits nouveaux, 3e année, n° 11, novembre 1920, p. 8), Apollinaire aimait à laisser croire que son père était un prélat.

1821. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

En scandant, par exemple, les vers hexamètres, nous nous arrêtons sur la dernière syllabe des dactyles ; cependant cette dernière syllabe est une brève ; c’est comme si dans une mesure composée d’une noire et de deux croches, on s’arrêtait et on appuyait sur la dernière croche ; on scande nos vers comme si les dactyles au lieu d’être une longue suivie de deux brèves, étaient deux brèves suivies d’une longue.

1822. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Par exemple, l’État libre dans une confédération d’États libres, emprunté à Proudhon et à Girardin ; une apothéose du juste-milieu, comme l’entendait Victor Cousin dès 1828.

1823. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Sa manière sert de transition entre la caricature telle que la concevait celui-ci et la caricature plus moderne de Charlet, par exemple, dont j’aurai à parler tout à l’heure.

1824. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Des raisons de différent ordre peuvent expliquer cette fécondation de l’individu par lui-même, par exemple de graves imperfections physiques du sujet, l’influence d’un milieu puritain ou idéaliste, l’habitude de travaux spécialement intellectuels pervertissant la vie corporelle.

1825. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Ce qui fut neuf en son temps est devenu cliché, et qu’on pense par exemple à l’effort qu’il faut et que bien peu font, pour nettoyer de ce noir du temps le songe d’Athalie !

1826. (1888) Impressions de théâtre. Première série

À moins de faire dire, par exemple, à Pauline : Arrête un moment : je ne veux qu’te Dire un mot, mon cher Polyeucte… Donc, au xviiie  siècle, Polyeucte déplaît également, pour d’autres raisons Il déplaît, parce qu’il n’est pas du tout « philosophe ». […] Et, par exemple, que ce soit l’orgueil et une sorte de cruauté de conquérant (Lovelace), ou la curiosité, ou la passion de je ne sais quel idéal qui domine chez don Juan tel que nous le concevons le plus volontiers, l’impiété n’est nullement essentielle à son caractère. […] Ces vers de Beppo, par exemple :                                                               Ô Fideline, Quand les beaux soirs de juin parfument la colline Et qu’on voit sur le lac les étoiles trembler, Ne sentez-vous donc pas votre cœur se troubler ? […] Il faut pour cela qu’elle soit douloureuse ; il faut, par exemple, qu’elle exige le sacrifice du plus ardent et du plus bel amour et que, ce sacrifice, elle soit obligée de le cacher et qu’elle ne puisse donner ses raisons sans déshonorer une mère… Et M.  […] Et j’aimerais, par exemple, que, en même temps que Brichanteau s’éprend pour sa pupille d’une tendresse croissante, il fût épouvanté des embarras, des dérangements de toute sorte que cette petite fille apporte dans sa vie si commode et si bien organisée d’égoïste raffiné.

1827. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Par exemple, la fin du premier acte nous a laissés sous l’impression des redoutables confidences que Joad vient de faire à Josabeth. […] Cette variété, image de la diversité des caractères et des passions, échappe à plus d’un esprit trop prévenu pour certaines qualités particulières du style, pour la force, par exemple, ou pour l’éclat des figures.

1828. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Voilà la société que Gay mit en scène ; à son avis, elle valait la grande ; on avait peine à l’en distinguer : manières, esprit, conduite, morale, dans l’une et l’autre, tout est semblable. « En fait de vices à la mode, on ne peut dire si les gentilshommes du grand chemin imitent les gentilshommes à la mode, ou si les gentilshommes à la mode imitent les gentilshommes du grand chemin807. » En quoi, par exemple, Peachum diffère-t-il d’un grand ministre ? […] II Ce n’étaient là que des dehors, et les bons observateurs, Voltaire par exemple, ne s’y sont point trompés. […] On n’a jamais vu en Angleterre une plus copieuse et une plus véhémente analyse, une si pénétrante et si infatigable décomposition d’une idée en toutes ses parties, une logique plus puissante, qui enserre plus rigoureusement dans un réseau unique tous les fils d’un même sujet : Quoiqu’il ne puisse arriver à Dieu ni bien ni avantage qui augmente sa félicité naturelle et inaltérable, ni mal ou dommage qui la diminue (car il ne peut être réellement plus ou moins riche, ou glorieux, ou heureux qu’il ne l’est, et nos désirs ou nos craintes, nos plaisirs ou nos peines, nos projets ou nos efforts n’y peuvent rien et n’y contribuent en rien), cependant il a déclaré qu’il y a certains objets et intérêts que par pure bonté et condescendance il affectionne et poursuit comme les siens propres, et comme si effectivement il recevait un avantage de leur bon succès ou souffrait un tort de leur mauvaise issue ; qu’il désire sérieusement certaines choses et s’en réjouit grandement, qu’il désapprouve certaines autres choses et en est grièvement offensé, par exemple qu’il porte une affection paternelle à ses créatures et souhaite sérieusement leur bien-être, et se plaît à les voir jouir des biens qu’il leur a préparés ; que pareillement il est fâché du contraire, qu’il a pitié de leur misère, qu’il s’en afflige, que par conséquent il est très-satisfait lorsque la piété, la paix, l’ordre, la justice, qui sont les principaux moyens de notre bien-être, sont florissants ; qu’il est fâché lorsque l’impiété, l’injustice, la dissension, le désordre, qui sont pour nous des sources certaines de malheur, règnent et dominent ; qu’il est content lorsque nous lui rendons l’obéissance, l’honneur et le respect qui lui sont dus ; qu’il est hautement offensé lorsque notre conduite à son égard est injurieuse et irrévérencieuse par les péchés que nous commettons et par la violation que nous faisons de ses plus justes et plus saints commandements, de sorte que nous ne manquons point de matière suffisante pour témoigner à la fois par nos sentiments et nos actions notre bon vouloir envers lui, et nous nous trouvons capables non-seulement de lui souhaiter du bien, mais encore en quelque façon de lui en faire en concourant avec lui à l’accomplissement des choses qu’il approuve et dont il se réjouit831.

1829. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Quand l’hyperbole, interprète de la colère, se sert du langage ordinaire, comme dans Juvénal, par exemple, elle est forcée d’envahir successivement tous les éléments de la pensée. […] Barbier réunît autour d’une pensée centrale toutes les pensées successives que nous avons essayé de caractériser ; il eût fallu, par exemple, que l’industrie gouvernât toutes ces pensées comme l’essieu gouverne les rayons d’une roue. […] Ainsi, par exemple, il lui arrive de dire, en parlant d’un personnage de son livre : Il était apparemment généreux, au lieu de : Il était généreux en apparence. […] Ainsi, par exemple, il accuse la philosophie du xviiie  siècle d’avoir mis en doute l’existence de Dieu, l’existence même de l’homme, et ne balance pas à expliquer ces doutes affligeants par la tendance constante de cette philosophie, c’est-à-dire par le sensualisme. […] En effet, si le peintre, en composant un paysage, se propose de lutter avec la réalité qu’il a sous les yeux ; s’il veut, par exemple, copier toutes les nervures d’une feuille, toutes les fibres d’une fleur, il est évident qu’il sera vaincu.

1830. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

La musique, par exemple, s’efforcera de se faire descriptive, concrète, exacte dans l’expression — impossible pour elle — des formes et des attitudes, tandis que la peinture ou la statuaire, suivant des errements semblables, se laisseront dévier de leur destination primitive, et abandonneront le simple culte de la ligne pour se tourner vers les études de mœurs ou les symboles philosophiques. […] Par exemple, dans mon roman carthaginois, je veux faire quoique chose pourpre. […] Leconte de Lisle ait ainsi rencontré Dieu, dans le sens ordinaire où nous entendons le mot, l’affirmation est peut-être contestable ; sauf en quelques cas très exceptionnels — quand il écrivit, par exemple, son Chemin de la Croix 217 — la religiosité ne semble l’avoir absorbé ni très longtemps ni très profondément. […] Elle va même jusqu’à offrir une singularité rare dans les invocations des poètes du désespoir, — chez Chateaubriand ou chez Alfred de Musset, par exemple : — elle regarde en avant plutôt qu’en arrière ; elle cherche le soulagement de nos douleurs mentales, non pas dans un retour chimérique vers le passé, mais dans une marche ascendante vers les champs illimités que nous ouvre l’avenir. […] La différence des époques est tranchée d’une manière encore plus sensible, si l’on rapproche un tableau de la Renaissance, les Noces de Cana par exemple, de telle autre toile d’un maître contemporain, ou les tragédies de Corneille des drames de Victor Hugo ; chez les artistes d’aujourd’hui on découvre perpétuellement un souci des objets ambiants, de la nature et des circonstances extérieures, du décor et de l’entourage matériels qui n’était certes pas connu jadis et qui se répète avec trop de fréquence pour qu’on ne soit pas obligé d’y voir la marque d’une transformation psychologique générale.

1831. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Par exemple, que dites-vous de ceci ? […] Par exemple, que dites-vous de ce vers… Mais non, ne creusons pas ces choses-là en plein midi, — il est vrai que le soir ce serait encore plus dangereux, n’est-ce pas ? […] Arrêtons-nous un instant à une de ces scènes d’enfance de son livre et prenons par exemple celle où l’auteur raconte comment un soir son petit héros, Poil-de-Carotte, reçoit l’ordre d’aller fermer le poulailler. […] « Il y a des hommes de grand talent, qui ne peuvent pas se faire à l’idée que leurs œuvres soient relativement impopulaires ; Rosny, par exemple. […] Il a montré que l’existence ne dépend nullement des influences extérieures, de l’atmosphère et de la température générale par exemple, mais du milieu intérieur, c’est-à-dire du sang· et des autres liquides qui pénètrent dans les tissus et les nourrissent.

1832. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Étienne Enault, par exemple, fût embarrassé de venger la langue française insultée. […] Cela ne s’accorde-t-il pas avec sa répulsion pour les poètes passionnés, comme Byron et Musset, par exemple ? […] Tout individu qui apporte une notion nouvelle (la liberté de conscience, par exemple) crée un conflit, dérange l’immobilité sacrée, trouble l’ordre primordial, commet le crime de lèse-société, — et doit être supprimé par l’Église, érigée en comité de salut public permanent. […] Le Père Lacordaire, par exemple, avec ses tendresses pour le progrès et la société moderne, lui paraît d’une orthodoxie bien chancelante : il le voit déjà sur la pente au bas de laquelle M.  […] La tragédie racinienne, par exemple, a-t-elle été suffisamment traitée de genre artificiel !

1833. (1903) Propos de théâtre. Première série

Croyez-vous, par exemple, que j’aie été fâché, moi qui me pique parfois de « savoir le théâtre », d’apprendre l’existence d’une certaine Alceste espagnole, La Fuerza latimosa, qui se dévoue à la mort pour que son mari puisse épouser l’infante qu’il a séduite ? […] C’est pour cela, par exemple, qu’ils ne connaissent pas l’usage d’une longueur moyenne pour une pièce de théâtre. […] Tel est par exemple tout son chapitre sur le Rapport de la tragédie cornélienne avec la vie. […] Il s’est servi, par exemple, avec beaucoup d’intelligence, de cette Lettre sur l’Imposteur qui parut quinze jours après l’interdiction de Tartuffe, et qui est assez généralement attribuée à Molière lui-même, quoique ce ne soit pas mon avis qu’elle soit de lui. […] Par exemple, il aurait pu tenir grand compte du commencement de cette grande scène du IV, qui est la « scène de coquetterie » d’Elmire, pour montrer à quel point Elmire est loin d’être une coquette.

1834. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121

Il s’engage donc dans le récit de quelques particularités singulières qui eurent lieu hors du champ de bataille et aux alentours, par exemple l’aventure d’un chevalier français et celle d’un écuyer de Picardie, qu’on poursuivait, et qui sur le point d’être pris, par un coup de fortune et d’adresse, firent prisonnier chacun son poursuivant.

1835. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

J’estime fort, par exemple, ces thèses que l’on voit se produire chaque année sur des sujets spéciaux, et où l’auteur a souvent cherché à creuser plus avant qu’on ne l’avait fait, à ajouter quelque chose à ce qu’on savait déjà ; je m’y instruis ; vous en ferez vous-mêmes bientôt, messieurs, et de bonnes, et même de neuves, j’espère.

1836. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

Il est d’autres cas encore où, même sans disposition formelle de sa part, le mari auteur sera présumé avoir enlevé à la femme cette survivance de ses droits : Par exemple, si la femme, lors du décès, a vu prononcer contre elle la séparation de corps, et si cette séparation n’a pas été éteinte par réconciliation.

1837. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

La publication des Provinciales, par exemple, est une de ces dates, de ces époques mémorables (1656, 1657).

1838. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Un jour, par exemple, qu’il était allé se promener avec son fusil sur un terrain alors inhabité, derrière l’église de Notre-Dame, se proposant de tirer quelque oiseau au passage, il fut atteint dans l’acier de sa gibecière d’une balle qu’on lui lâcha de l’autre côté de la rivière ; la boucle amortit le coup.

1839. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

Un académicien-poëte, à qui Béranger, encore inconnu, parlait un jour de ses idylles et du soin qu’il y prenait de nommer chaque objet par son nom sans le secours de la Fable, lui objectait : « Mais la mer, par exemple, la mer, comment direz-vous ?

1840. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

Au lieu de dire, par exemple : il y va de la vie, de la fortune, il ne manque pas de dire : il s’y en va de la vie.

1841. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381

Par exemple la chanson sur l’abbé Testu.

1842. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Ce contrôle journalier de Boileau eût été funeste assurément à un auteur de libre génie, de verve impétueuse ou de grâce nonchalante, à Molière, à La Fontaine, par exemple ; il ne put être que profitable à Racine, qui, avant de connaître Boileau, et sauf quelques pointes à l’italienne, suivait déjà cette voie de correction et d’élégance continue, où celui-ci le maintint et l’affermit.

1843. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

A son avis, ce n’était qu’un centon maladroit et intempestif que le président du Sénat avait jeté dans la discussion, comme il aurait dit, dans un autre moment, et avec aussi peu d’à-propos, s’il s’était agi par exemple de censurer un auteur dramatique : C’est un droit qu’à la porte on achète en entrant.

1844. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

Dans le canton de Berne, par exemple, on a remarqué que tous les dix ans il y avait à peu près la même quantité de divorces ; il y a des villes d’Italie où l’on calcule avec exactitude combien d’assassinats se commettent régulièrement tous les ans ; ainsi les événements qui tiennent à une multitude de combinaisons diverses ont un retour périodique, une proportion fixe, quand les observations sont le résultat d’un grand nombre de chances.

1845. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Même dans l’églogue il n’accorde guère de place à l’élément descriptif et champêtre, et c’est toujours à la peinture des sentiments humains, à celle, par exemple, des plaisirs de l’amour, qu’il ramène le poète : la psychologie règne jusque dans le genre pastoral.

1846. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Au xvc siècle, les représentations profanes sont, elles aussi, données par des bourgeois momentanément associés, et l’on voit par exemple cinq ou six artisans passer contrat par-devant notaire pour monter ensemble une moralité qui leur plaît.

1847. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

Ce n’est pas qu’ils aient mis dans leurs vers ce que la poésie proprement dite ne comporte point : l’analyse aiguë de Stendhal, par exemple, ou l’ironie nuancée de Renan.

1848. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Par exemple, on forme de tous les traits qui appartiennent aux plus grands poètes un type de poésie ; en regard de ce type, on place tel poète qui, pour être au-dessous, n’en a pas moins des traits du grand poète, et on lui en refuse le nom.

1849. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

Mais je fais pour vous ce que je ne fais pas pour ce que j’ai de plus cher au monde, ma sœur, par exemple, à qui hier j’ai expédié une lettre d’un quart de page, tant je suis accablé de travail.

1850. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Si, par exemple, devenu tout-à-coup Philosophe, je m’avisois de dire : La liberté est un présent du Ciel, & chaque individu de la même espece a le droit d’en jouir aussi-tôt qu’il jouit de sa raison Encyclopédie, article Autorité.

1851. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

L'exposition du systême de Spinosa, par exemple, ne se trouve point dans leurs Ecrits.

1852. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

On m’a dit qu’à l’article Cependant, par exemple, il y avait deux traits, l’un contre Dieu, l’autre contre moi.

1853. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Par exemple, dans ses Mémoires, il a l’air de dire qu’il ne comptait pas en 1814 sur l’étranger ; qu’il espérait toujours en un mouvement national qui eût dispensé les Alliés d’entrer à Paris et qui eût délivré les Français par leurs propres mains.

1854. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

Par exemple : Les hommes qui auront toujours vécu sans reproche, porteront une écharpe blanche à soixante ans.

1855. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Nous, dans un duel par exemple, quand nous ne voyons pas notre mort, nous voyons la mort de notre adversaire, la prison qu’il faudra faire, la pension qu’il faudra payer à la famille !

1856. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Par exemple dans mon roman carthaginois, je veux faire quelque chose pourpre.

1857. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

… C’est ma bataille des Thermopyles… Je ferai un voyage en Grèce… Je veux écrire cela sans me servir de vocables techniques, sans employer par exemple le mot cnémides… Je vois dans ces guerriers, une troupe de dévoués à la mort, y allant d’une manière gaie et ironique… Ce livre, il faut que ce soit, pour les peuples, une Marseillaise d’un ordre plus élevé.

1858. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Le clergé grec, par exemple, ayant cette maxime : « Qui pourrait nous faire juges « de ceux qui sont nos maîtres ? 

1859. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

Par exemple, dans un des premiers chapitres, il montre que le trait fondamental de la démocratie américaine est l’absence totale de centralisation administrative, et dans le dernier livre de son ouvrage il soutient que cette sorte de centralisation est le plus grand mal des démocraties.

1860. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Il en a supprimé quelques-uns, par exemple, dans le Livre neuviéme où la pudeur n’est point assez ménagée lorsque le Poëte fait la peinture des plaisirs que les premieres atteintes de la concupiscence font chercher à Adam & Eve après leur chûte.

1861. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Nous voyons bien à Jérusalem une classe spéciale, les prophètes et quelques autres hommes, deux rois, par exemple, qui, sans appartenir à la tribu sacerdotale, composent des poésies, des histoires, des sentences ; mais la nature de leurs écrits, presque tous religieux, et le soin qu’ils prennent de les déposer dans la bibliothèque du temple, soit comme un hommage, soit comme une garantie de durée, indiquent assez la subordination.

1862. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

Elle quittait parfois sa terrasse et sa tourelle du Cayla, et s’enfermait une huitaine à ce Rayssac, par exemple, qu’elle nous a peint en trois coups, à la manière noire de son frère : « Rayssac, montagnes aux croupes de chameau, au front hérissé de forêts et de rochers, nature agreste et sauvage » Elle avait même ailleurs que dans son voisinage des amies épistolaires, qui devinrent plus tard des amies complètes, et c’est ici que nous touchons au grand événement et au seul bonheur, très vif, de cette existence que Dieu s’était, à ce qu’il semblait, particulièrement réservée : nous voulons dire au voyage à Paris de la bergère du Cayla et au mariage de son frère.

1863. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Les vieux tacticiens du parti (et par exemple Renaudel) croient fermement à l’utilité de l’union, et s’efforcent de la maintenir.

1864. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

La vie élégante, par exemple, qui pourrait parfaitement être le sujet d’un roman populaire, est presque toujours étudiée dans le but exclusif de plaire à ceux qu’on nomme les gens du monde.

1865. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

Nous donne-t-il, par exemple, comme échantillon pindarique, la douzième olympique, l’ode à la Fortune, cette hymne courte et sublime, chantée à l’occasion de la victoire, qu’est venu chercher dans les fêtes des grandes cités de la Grèce un Crétois, chassé par une faction de Gnosse, sa patrie, où il avait langui longtemps dans les querelles obscures d’une petite démocratie, il se garde bien d’être simple et uni comme le poëte grec : il ne nomme pas ce coq guerroyant au logis, auquel Pindare compare son jeune héros, avant qu’il eut été délivré par l’exil et jeté par ce coup du sort en Sicile, pour y devenir citoyen paisible de la ville opulente d’Himère, et de là, vainqueur à Olympie : « Je n’ai osé, dit-il, me servir de ce mot de coq3, qui produirait un mauvais effet en français, et qui suffirait pour gâter la plus belle ode du monde.

1866. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

L’envie de rabaisser Corneille aveugle Voltaire au point de lui faire oublier qu’il a lui-même imité ce qu’il critique : par exemple, il blâme la conversion de Pauline : « Ce miracle si soudain, dit-il, a révolté beaucoup de gens ; quodcumque ostendis mihi sic, incredulus odi . » Il convient cependant que ce prodige doit intéresser le parterre ; mais il ne fait point de grâce à la conversion de Félix : « Quand on pardonnerait, dit-il, la conversion incroyable de ce lâche Félix, on n’en serait pas touché, parce qu’on ne s’intéresse pas à lui comme à Pauline, et qu’il est même odieux. » Je pourrais ici dire à Voltaire : Ex ore tuo te judico  : vous venez de prononcer votre arrêt. […] Dans la Mort de Pompée, par exemple, l’amour de César et de Cléopâtre est-il digne de la tragédie ? […] On vante, par exemple, comme un mérite exclusif, la vérité de ses caractères : c’est un préjugé reçu, que Corneille est un fidèle observateur des mœurs étrangères, et prête à chacun de ses personnages le langage de son pays, tandis que Racine fait des Français de tous ses héros. […] Regnard, par exemple, nous avait montré le Joueur du côté comique ; il avait égayé la scène des désordres d’un jeune homme aimable, qui perd au jeu repos, santé, fortune, maîtresse ; c’était assez : les autres malheurs que cette passion entraîne ne sont plus du ressort de Thalie. […] Par exemple, il est impossible et contradictoire qu’un homme orgueilleux, vindicatif et cruel, se laisse longtemps insulter par un vil esclave, et qu’assassiné par cet esclave, il lui pardonne et lui cède sa femme, comme dans Alzire ; il est impossible et contradictoire qu’un caractère fier, généreux et franc, descende à la plus basse dissimulation envers une femme qu’il respecte et qu’il adore, comme dans Zaïre ; il est impossible et contradictoire qu’un brave guerrier, qu’un noble chevalier français, tel que Vendôme, veuille faire assassiner son propre frère, comme dans Adélaïde du Guesclin ; il est impossible et contradictoire qu’un amant qui se croit outragé ne s’éclaircisse pas, qu’une amante accusée ne se justifie pas, quand ils le peuvent et le doivent l’un et l’autre, comme dans Tancrède.

1867. (1922) Gustave Flaubert

J’en suis là… Le bourgeois par exemple est pour moi quelque chose d’infini. » Il est bien sur le chemin où il trouva Emma Bovary et Homais, où il avait déjà trouvé la première Éducation sentimentale. […] Voici, dans une lettre à Louise Colet, la première de ces phrases qui reviendront maintenant sans cesse : « Aujourd’hui, par exemple, j’ai employé huit heures à corriger cinq pages, et je trouve que j’ai bien travaillé ; juge du reste, c’est pitoyable. […] Dans ce moment-ci, par exemple, je me sens fort en train, les phrases m’arrivent… Mais je connais ces bals masqués de l’imagination d’où l’on revient avec la mort au cœur, épuisé, ennuyé, n’ayant vu que du faux et débité que des sottises. […] Jamais par exemple je ne me fais la barbe sans rire, tant cela me paraît bête. » Ce comique est d’ailleurs aussi relatif que le comique théâtral, et son espèce est la même. […] Evidemment, ce ne serait pas sans un artifice qu’on appliquerait cette vérité générale à tous les personnages d’un roman, et par exemple à Charles Bovary.

1868. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Par exemple, tout ce qu’on répétait à la maîtrise, tout ce qu’on chantait au chœur, tout ce qu’on y faisait, le bel et noble habit des chanoines, les chasubles des prêtres, les mitres des chantres, la figure des musiciens, un vieux charpentier boiteux qui jouait de la contrebasse, un petit abbé blondin qui jouait du violon, le lambeau de soutane qu’après avoir posé son épée, M. le Maître endossait par-dessus son habit laïque, et le beau surplis fin dont il en couvrait les loques pour aller au chœur ; l’orgueil avec lequel j’allais, tenant une petite flûte à bec, m’établir dans la tribune pour un petit bout de récit que M. le Maître avait fait exprès pour moi ; le bon dîner qui nous attendait ensuite ; le bon appétit qu’on y portait ; ce concours d’objets vivement retracé m’a cent fois charmé dans ma mémoire, autant et plus que dans la réalité. […] Le lieu-commun de Rousseau (l’innocence de l’état de nature opposée aux vices de la civilisation) était déjà un peu partout (dans les Lettres Persanes par exemple, deuxième partie de l’Histoire des Troglodytes, ou dans Marivaux : L’Ile des Esclaves, l’Ile de la Raison), et ne tirait pas autrement à conséquence. […] — Par exemple, dans sa réponse à Stanislas : Ce n’est pas des sciences, me dit-on, c’est du sein des richesses que sont nés de tout temps la noblesse et le luxe. […] Par exemple, après son aventure avec madame de Larnage (l’unique aventure agréable de sa vie), il avait promis d’aller rejoindre cette dame chez elle à Saint-Andiol. […] En réalité, il ne convient complètement qu’à des peuples à la fois très petits et encore jeunes, et qui peuvent encore supporter un législateur à la manière antique : la Corse, par exemple.

1869. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Seulement une monture moins classique nous eût convenu davantage, l’hippogriffe de l’Arioste, par exemple. […] Par exemple il ne fallait pas trop faire les grands bras, de peur de se heurter le poing à la pente du lambris. […] On ne connaissait pas, par exemple, sa Desdemona, mais à coup sûr il n’avait pas d’Iago, car il était très aimé dans la bande. […] S’il s’était servi d’une belle périphrase, on aurait été poli ; par exemple :                                              — l’heure Atteindra bientôt sa dernière demeure. […] Qui ne les a pas vus ensemble, dans le Joueur par exemple, dans Pueblo, ou le Jardinier de Valence, n’a rien vu ; il ne connaît ni tout Frédérick, ni toute madame Dorval.

1870. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Que le roi donne, par exemple, cinquante ou cent mille livres à quelqu’un, ou que quelque somme aussi bonne lui vienne d’autre part, il l’emploie en moins de quinze jours. […] Leur langue a beaucoup de ces périphrases, comme, par exemple encore, pour dire: un homme réduit à la mendicité, ils disent: gouch negui micoret (khouchenéguy mykhoréd), il mange sa faim.

1871. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Et, il faut bien le dire, on le lit trop comme un auteur des chemins de fer, comme un Richepin ou un Hector Malot, par exemple. […] Comme nous sommes loin, en sa compagnie, de la verve anecdotique de nos petits-maîtres réalistes, de l’art frivole, fantaisiste, attendri des Goncourt, par exemple.

1872. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Par exemple dans une agonie, c’est un geste sans raison, un rien vague qui n’est pas logique, un rien qui est un symptôme inattendu d’humanité. […] Et cependant, prenez, dans le tas de ces deux humanités, un échantillon de chacune, l’intelligence personnelle sera presque toujours du côté du Latin, de l’Italien par exemple.

1873. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Sans adopter tout à fait cette façon singulière d’admirer madame de Girardin, on peut se demander si, dans les œuvres d’art, dans le roman et le drame par exemple, cette poésie de convention, cette élégance de marqueterie, cette intervention perpétuelle d’une femme d’infiniment d’esprit derrière ses personnages, sont bien favorables à l’illusion, à l’émotion, à l’entraînement pathétique et sincère, et finalement au succès. […] Le groupe romantique n’existait plus, et son triomphe ressemblait un peu à ces victoires douteuses, Eylau ou Malplaquet par exemple, où les vainqueurs laissent sur le champ de bataille autant de morts que les vaincus. […] Il n’était pas très facile, par exemple, d’expliquer, à propos de M.  […] Qu’un homme, comme Saint-Martin par exemple, ignoré ou perdu pour la foule, malgré de belles pages et de magnifiques éclairs, a pris çà et là des proportions excessives sous des plumes hardies, fines, paradoxales, lesquelles, à peu près sûres de n’être pas contredites, ont réclamé pour l’auteur du Ministère de l’Homme-Esprit, de l’Esprit des choses et du Crocodile, un rang parmi les instituteurs et les bienfaiteurs de l’humanité. […] Eugène Sue eût débaptisé son roman le plus célèbre ; qu’il l’eût appelé, par exemple, les Vertus du Chourineur et l’innocente de la Goualeuse, certes, ce titre était bien beau encore ; et pourtant quelle différence !

1874. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Arrivé par exemple à la fin de son livre, M.  […] Il y a parfois bien de l’amertume dans les supériorités dont il la comble ; ses éloges grondent ; un levain fermente au fond de son âme, et il lui échappe contre l’argent deux ou trois traits de satire très douloureux dans leur tranquillité, comme, par exemple, le mot de Tuvache à la vieille femme des comices. […] Que veut dire, par exemple, « un soleil noyé dans son sang qui se fige » ? […] L’affaire scabreuse de la comtesse de Saignes, par exemple, est une de celles dont il se repaît avec le plus de complaisance. […] C’est ce qui arrive, par exemple, à cette fille du Lyonnais, « fille d’esprit et de cœur », qui a commis par quelque fatalité un crime digne de mort.

1875. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Elle ne m’est jamais venue à l’esprit sans me donner envie d’aimer quelqu’un. — Qui, par exemple ? […] Ils ont pu, par exemple, au moyen de la téléphotographie, prendre des « vues » détaillées de ce qui se passe dans les autres planètes du système solaire. […] Mais, par exemple, je serais bien embarrassée de dire pourquoi !  […] Il y a un Zola épris de mélodrame, qui s’est toujours complu au même genre d’horreurs qu’Eugène Sue, par exemple, ou M.  […] Ne pouvait-on supposer, par exemple, qu’Anna de Grécourt a cherché à ravoir ses filles et qu’elle y a renoncé plutôt que de se soumettre aux conditions humiliantes que lui faisait son mari ?

1876. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Ouvrez par exemple un livre, marqué d’ailleurs à l’empreinte d’un magnifique talent, et qui a eu la prétention de résumer les idées philosophiques et religieuses de notre génération ; ouvrez Lélia. […] À quoi tendait le Saint-Simonisme, par exemple, en proclamant la réhabilitation de la chair et la suppression du vieil antagonisme de l’esprit et de la matière, sinon à effacer le devoir, à abolir la loi, à rendre à la nature humaine la pleine liberté ou plutôt la pleine licence de ses appétits et de ses passions ? […] Ouvrez par exemple un petit roman intitulé Le Contrat de Mariage, vous y trouverez la thèse philosophique discutée entre deux amis, et les théories de la Physiologie du Mariage développées ex professo par l’un d’eux, Henri de Marsay. […] Voyez par exemple ce qu’il y a sous leurs dévouements les plus beaux. […] C’est l’esprit par exemple d’une farce qui a eu un grand succès, Les Saltimbanques : à travers des lazzi inoffensifs, l’ignoble y domine comme moyen d’exciter le rire ; les sentiments de famille, le respect filial, y sont l’objet d’indécentes pasquinades.

1877. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Qu’on se figure un peintre auquel on ne donnerait pour représenter les monuments, les plantes, les animaux et l’homme, que deux ou trois couleurs, un peintre de grisailles par exemple, que pourrait-il produire de complet à côté d’un autre peintre, d’un talent égal, qui jouirait de toutes les richesses de la palette ! […] Ce n’est pas que ses paysans soient de véritables photographies, comme ceux de Gotthelf, par exemple. […] Chez Hebel, telle pièce, l’Escarboucle par exemple, touche les cordes les plus élevées de l’émotion dramatique, sans que la scène cesse d’offrir tous les caractères de la vraisemblance. […] À peine daigna-t-il abaisser son vol dans quelques œuvres familières, telles par exemple que le roman-poème de Jocelyn. […] Il ne s’agit donc point de fermer au théâtre les sources abondantes de l’histoire, de le reléguer, par exemple, dans une époque plutôt que dans une autre, de ne lui donner pour aliment que l’antiquité païenne, comme les classiques, ou que le moyen âge, comme les romantiques.

1878. (1927) Approximations. Deuxième série

Il regrette par exemple que les héroïnes l’emportent toujours sur les héros, voués quant à eux à la médiocrité. […] Gardez-vous d’attacher à cette phrase les concomitants spirituels et moraux qu’elle impliquerait chez un Romain Rolland ; prenez-la au contraire dans l’acception quasi-scientifique où l’entendrait « un botaniste des esprits » comme Sainte-Beuve, tel qu’il apparaît dans le Lundi sur Fontenelle par exemple, ce Fontenelle cher à Lytton Strachey qui offre avec lui plus d´une affinité. […] Il fallait que la victorian complacency vînt à être battue en brèche, et qu’il en résultât cette désagrégation que fait subir aux données l’analyse d’un Butler par exemple. […] Sans doute par la dignité qu’il leur confère, ce nervosisme cosmique sauve dans une certaine mesure jusqu’à ses ouvrages les moins bien venus : dans L’Éventail de crêpe et dans L’Incertaine dz par exemple, la veulerie est évitée à la faveur de je ne sais quelle sourde résonnance métaphysique qui — telle une basse continue — accompagne la stupeur consciente, le vertige lucide dont les personnages sont saisis. […] Notre ami, lui, ne restait jamais en deçà, — allant parfois (mais ce n’était que la rançon de sa valeureuse intégrité) jusqu’à vivre certaines de ses idées (je pense, par exemple, à ses vues sur le XIXe siècle) au-delà peut-être de ce que rigoureusement elles eussent exigé.

1879. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Linguet, par exemple, représentait d’Alembert comme un homme diabolique, comme le Vieux de la Montagne. […] Dès septembre 1808, et aussitôt qu’il avait été nommé Grand-Maître, Fontanes avait songé à faire de l’Université l’asile de bien des hommes honorables et instruits, battus par la Révolution, soit membres du clergé, soit débris des anciens Ordres, des Oratoriens, par exemple, pour lesquels il avait conservé une haute idée et une profonde reconnaissance. […] Elle prit soin, par exemple, de citer un vers du Jour des Morts au liv. 

1880. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Vous voyez les charretiers par gaieté et vivacité s’asséner des taloches ; telle est à peu près la conversation des seigneurs et des dames qui veulent plaisanter, par exemple celle de Béatrice et de Bénédict228, personnes fort bien élevées pour le temps, ayant une grande renommée d’esprit et de politesse, et dont les jolies répliques font la joie des assistants. « Ces escarmouches d’esprit » consistent à se dire en termes clairs : Vous êtes un poltron, un glouton, un imbécile, un bouffon, un libertin, une brute ! […] Son Caliban, par exemple, sorte de sauvage difforme, nourri de racines, gronde comme une bête sous la main de Prospero, qui l’a dompté. […] Lui une fois par terre, et mon discours d’insultes achevé sur son corps… Puis quand mon appétit se sera soûlé sur elle (et, comme je le dis, j’exécuterai la chose avec les habits qu’elle louait tant), je la ramènerai à coups de poing à la cour et à coups de pied à la maison236. » — D’autres ne sont que des radoteurs ; par exemple Polonius, le grave conseiller sans cervelle, « vieil enfant qui n’est pas encore hors des langes », nigaud solennel qui déverse sur les gens une pluie de conseils, de compliments et de maximes, sorte de porte-voix de cour pouvant servir dans les cérémonies d’apparat, ayant l’air de penser, et ne faisant que réciter des mots. —  Mais le plus complet de tous les caractères est celui de la nourrice237, bavarde, sale en propos, vrai pilier de cuisine, sentant la marmite et les vieilles savates, bête, impudente, immorale, du reste bonne femme et affectionnée à son enfant.

1881. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Les critiques seront par exemple Jules Janin, l’inévitable, soit qu’on lise quelque chose, soit qu’on aille quelque part ; Gustave Planche, qui est fort sale ; Capot de Feuillide qui est fort brutal ; Nisard, l’inventeur, comme vous savez, de la littérature difficile (à lire), puis enfin MM.  […] Baour-Lormian, le traducteur d’Ossian, par exemple, n’était plus, et où M.  […] Dumas, par exemple, et je lirai un peu plus ce qu’il écrivait autrefois.

1882. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

Rathery, par exemple, serait le Monmerqué tout trouvé d’une semblable collection.

1883. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

Delangle, par exemple, il fallait le voir plein de honte et d’effroi pour cette intimité forcée, quand il les rencontrait par hasard et qu’il courait risque d’être surpris en leur présence.

1884. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

. — Par exemple, vos craintes de vivre entre des habitudes perdues et d’autres à refaire, par ce mouvement incessant vers des demeures nouvelles, c’est ma vie.

1885. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Il voulait, aux approches du jour de l’an de 1560, envoyer à ses amis d’ingénieuses étrennes, et, selon le goût du temps, selon le goût aussi des Anciens qui ont souvent joué sur les noms (nomen omen), il composa en distiques latins une suite d’Allusions 115, dans lesquelles, prenant successivement chaque nom propre des contemporains célèbres, il en tirait, bon gré mal gré, un sens plus ou moins analogue au talent et au caractère du personnage : par exemple, Michel de l’Hôpital semblait avoir reçu son nom tout exprès, puisqu’il était l’hospice des Muses, auxquelles sa maison était toujours ouverte.

1886. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

En lisant l’Essai, on y voit quelles connaissances nombreuses, indigestes, avait su amasser le jeune émigré ; quelle curiosité érudite et historique le poussait à la fois sur tous les sujets qu’il a repris dans la suite ; quelle préoccupation littéraire était la sienne ; quel souci de style, et d’exprimer avec saillie, avec éclat, tout ce qui en sens divers était éloquemment exprimable ; quel respect empressé pour tout ce qui avait nom d’homme de lettres, pour Flins, par exemple, qu’il cite entre Simonide et Sanchoniaton.

1887. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Nous trouverons seulement qu’il s’est quelquefois exagéré la gravité et la noblesse du genre biographique, lorsque, par exemple, il rejette expressément hors du texte et dans une note des citations de lettres qui ne lui font l’effet que d’une causerie légère et piquante (tome I, page 378) : il faudrait donc à ce taux imprimer toutes les lettres de Mme de Sévigné en notes, comme indignes de la majesté d’un texte.

1888. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Ses invectives sur Garat, par exemple, sont d’une grande dureté, et ne laissent pas jour aux qualités secondaires de cet homme de talent, de sensibilité même, aimable, disert, aussi bon et aussi sincère qu’on peut l’être n’étant que sophiste brillant et sans la trempe de la vertu : pourtant, après avoir relu l’apologie de Garat lui-même en ses Mémoires, je trouve que, malgré les dénégations de l’écrivain et ses explications ingénieuses, analytiques, élégantes, les jugements de Mme Roland subsistent au fond et restent debout contre lui.

1889. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Par exemple, au lieu de ce genre de sentences familières à l’auteur de l’Art poétique : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, etc.

1890. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

Par exemple, les étamines et les autres parties de la fleur qui sont des pétales enrayés dans le cours de leur développement.

1891. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Pantagruel et Panurge n’ont-ils pas un digne compagnon, par exemple, dans frère Jean des Entomeures ?

1892. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Par exemple s’il y a de l’excès à supposer le duc de Mayenne se vantant ouvertement et mots découverts de sa lâcheté, de son avarice et de tous ses manques de foi, il n’est que vraisemblable de lui faire dire qu’il n’a jamais voulu engager son armée contre le Béarnais, pour se réserver, ni le serrer de trop près, de peur d’être excommunié.

1893. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Il s’est vu des délicats, Fénelon, par exemple, à qui l’art du Misanthrope et du Tartufe a laissé des scrupules.

1894. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

Il se rappellera que tout sentiment, tout acte n’est bon ou mauvais que dans des circonstances précises et que sa valeur dépend de ces circonstances ; que le meurtre, par exemple, est quelquefois moralement supérieur à la pitié.

1895. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

., 1878, 100), et le sommeil de Kundry, d’où elle se réveille sans force, est analogue à celui de Brunnhilde ; Klingsor, qui se mutile pour s’approcher du Gral et qui devient ainsi la cause efficiente du drame, est évidemment conçu d’après le prototype Alberich, qui « maudit l’amour » pour se saisir de l’Or du Rhin … Connaissant cette intention, on pourrait poursuivre ces analogies sans crainte d’aller trop loin : la lance, par exemple, qui a donné tant de mal aux savants critiques, parce qu’ils ne la retrouvaient pas (sous cette forme) dans les poèmes qui racontent les légendes de Parsifal et du Gral, cette lance que Parsifal conquiert par la chasteté on l’aurait trouvée, si on avait songé à la « sainte lance » de Wotan, taillée dans le bois de « l’arbre du monde » … Nous expliquerons la raison de cette intention poétique ; pour le moment, il nous suffît d’avoir établi par quelques indications précises, l’existence dans Parsifal d’une parenté, ou antithèse, voulue avec le Ring39.

1896. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Wagner, par contre, parle volontiers à tout propos ce langage ; on le retrouvera même dans ses écrits politiques (par exemple, VIII, 32).

1897. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Il omet, par exemple, le plaisir et la peine qui sont les éléments inséparables de toute sensation, et déterminent toute action.

1898. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

L’école réaliste par exemple, dont un roman nouveau vient remettre en cause les étranges prétentions, cette école assez bruyante, et qui proclame si fièrement son indépendance, sait-elle bien d’où elle vient ?

1899. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Il disait du printemps, par exemple, qu’il représentait sous la figure d’un jeune enfant : De ses chiots teints de pourpre, il touche en souriant Le frêle abricotier, l’amandier qui sommeille, Le pêcher frissonnant sous sa robe vermeille.

1900. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Par exemple : La nature, en nous accablant de tant de misère et en nous donnant un attachement invincible pour la vie, semble en avoir agi avec l’homme comme un incendiaire qui mettrait le feu à notre maison, après avoir posé des sentinelles à notre porte.

1901. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Si par exemple, le défunt avait laissé un fils et une fille, la loi autorisait le mariage entre le frère et la sœur, pourvu qu’ils ne fussent pas nés de la même mère.

1902. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Passionnée pour monter à cheval, pour conduire un panier, elle se trouve mal à la vue d’une goutte de sang, a la terreur enfantine du vendredi, du nombre treize, possède tout l’assemblage des superstitions et des faiblesses humaines et aimables chez une femme : faiblesses mêlées à d’originales coquetteries, celle du pied par exemple qu’elle a le plus petit du monde, et qu’elle porte toujours chaussé d’un soulier découvert à talon… Mal jugée et décriée par les femmes et les petites âmes qui ont l’horreur de la franchise d’une nature, elle est faite pour être aimée d’une amitié amoureuse par des contempteurs comme nous des âmes viles et hypocrites du monde.

1903. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Nous pourrions citer tel poète contemporain, par exemple M. 

1904. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Essayez, par exemple, en fait d’étonnements et de surprises, d’aller plus loin que La Tour de Nesle et les drames de M. 

1905. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Le Pere Bouhours, par exemple, est plus circonspect que les autres historiens de St.

1906. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

J’ai retranché, par exemple, une assez longue scène entre les généraux, après un festin durant lequel Tersky leur a fait signer l’engagement de rester fidèles à Wallstein, contre la volonté même de la cour.

1907. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

elles en souffrent, et c’est le sentiment des masses, palpitant sympathiquement dans les âmes d’une forte disposition religieuse, comme Pusey, par exemple, Newman et tant d’autres, qui a produit ce grand mouvement vers la Vérité par la Science, ce retour au catholicisme par l’étude de ses développements dans la doctrine et dans l’histoire.

1908. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Les occupations mêmes de certains personnages de Dominique restent vagues, et, par exemple, je défie bien qu’on sache au juste comment ce patient, raisonnable et robuste Augustin, s’est élevé à cette haute position, d’ailleurs indéterminée, qu’il occupe à la fin du volume.

1909. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

Tels sont, par exemple, ces graves accents redits par saint Justin, et qu’Eusèbe, avec quelques variantes, tirait des livres du Juif Aristobule adressés au second Ptolémée : « Je parlerai pour ceux qui ont le droit d’entendre150.

1910. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Voltaire, par exemple, ne voyait pas combien c’était un spectacle comique qu’un jeune poète, très caustique et très vindicatif, faisant ainsi la chattemite et le bon apôtre pour tromper un vieux jésuite. […] Par exemple, avec l’envie la plus sincère d’admirer Alzire, je conviens que je ne comprends rien à la construction de cette pièce ; je ne sais pas même quel est le lieu de la scène. […] Pourquoi, par exemple, faire pressentir a la marquise qu’on pourrait blâmer une dédicace adressée à une femme de son espèce ? […] Par exemple, le marquis dit à Mélanide : … N’attribuez qu’à ma confusion Si j’ai paru rester dans l’indécision.

1911. (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150

Il faudrait l’assimiler à l’antique révolution que fut, par exemple, aux temps immémoriaux du sublime Prométhée, le passage de la vie nomade à la vie sédentaire, nécessité par l’édification du premier foyer. […] Un autre génie, Goethe, par exemple, créera les acteurs de ses romans : il les investira de son langage et de ses manières, leur prêtera sa sensibilité, sa science et ses idées.

1912. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Nos artistes n’ont pas cette espèce de tendresse, qui porte les artistes de l’Orient, à dessiner, à sculpter, amoureusement, la bête, et toutes les bêtes : les plus viles, les plus humbles, les plus méprisées, le crapaud par exemple. […] Ah par exemple, s’écrie Daudet, la chère petite femme ne dépensait rien, mais rien du tout pour elle… nous avons encore nos petits livres de compte de ce temps-là, où à côté d’un louis pris par moi ou par un autre, il y a, çà et là, de temps en temps, seulement pour elle : omnibus, 30 centimes.

1913. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Il y a des articles de Vinet, ceux, par exemple, qu’il a écrits sur Jocelyn ou sur la Divine Épopée, qui sont quelque peu théologiques et qui sentent la dissertation ; il y en a d’autres, ceux, par exemple, où il juge le Prométhée de Quinet, dans lesquels il a peut-être employé de bien gros mots : « Le panthéisme n’est-il pas ici avec ses conséquences les plus extrêmes et son aspect le plus hideux ?  […] De ce nombre sont quelques vers des Pensées d’Août, ceux-ci, par exemple : Bocagère et facile il se montrait la gloire83… Chemin creux sous des bois dans le torrent d’exil84. […] De là une position contradictoire et fausse ; de là la nécessité, finalement obéie, d’une transaction ; ainsi par exemple, l’âme, déplacée d’un poste qu’elle n’a pas su défendre, l’abandonne, et va concentrer, exagérer ses forces sur un point différent, qu’elle a choisi sous l’inspiration du caractère ou même des circonstances.

1914. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

C’est lui, par exemple, qui créera cette variété de l’adultère : la prostitution dans l’adultère. […] La pauvreté, par exemple, ce n’est rien par soi-même que de pénible et de morose ; même, et cela est particulièrement affligeant, l’effet ordinaire de la pauvreté est d’entamer jusqu’aux cœurs, d’humilier et de rabaisser les caractères, d’en émousser la délicatesse avec la fierté. […] Il nous dira, par exemple, que Charlotte de Camp-vallon « était grande, blonde, avec des yeux profonds, un peu à l’ombre sous l’arc proéminent de ses sourcils presque noirs. […] Par exemple, sur vingt-cinq personnes qui passent ici, il n’y en a peut-être pas deux qui voient la couleur du papier. […] Mais jamais, tant qu’il y aura une langue française, il ne sera permis d’écrire, par exemple : « Notre tête, toute notre vie, a le doigt sur le pouls de notre cœur. » Je prends cet exemple entre cent.

1915. (1898) La cité antique

Si, par exemple, le défunt avait laissé un fils et une fille, la loi autorisait le mariage entre le frère et la sœur, pourvu qu’ils ne fussent pas nés de la même mère. […] Par exemple, le père avait le droit d’exclure le fils de sa famille, mais il savait bien que s’il le faisait, la famille courait risque de s’éteindre et les mânes de ses ancêtres de tomber dans l’éternel oubli. […] On s’appelait, par exemple, Publius Cornélius Scipio. […] À Thèbes, par exemple, le premier magistrat fut appelé de ce nom ; mais ce que Plutarque dit de cette magistrature montre qu’elle différait peu d’un sacerdoce. […] S’agissait-il, par exemple, d’une obligation à contracter, l’un devait dire : Dari spondes ?

1916. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

S’il monte au sommet d’un mont, et qu’il veuille en s’asseyant bénir Dieu au bout du pèlerinage, il fera, par exemple, le sonnet suivant auquel il donnera pour titre : REPOSEZ-VOUS ET REMERCIEZ.

1917. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Plus tard, dans d’admirables biographies, telles que celle de Fénelon déjà et celle de Byron enfin, dans ses cours animés d’intéressantes et nombreuses figures, dans ses deux leçons, par exemple, sur Bernardin de Saint-Pierre, M.

1918. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Je trouve, en effet, sans sortir du résidu que nous possédons, les diverses manières des trois prétendus portefeuilles : par exemple, l’idylle intitulée la Liberté s’y trouve d’abord dans un simple canevas de prose, puis en vers, avec la date précise du jour et de l’heure où elle fut commencée et achevée.

1919. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Le tranchant, par exemple, et la pointe de ce glaive de volonté et de pensée pénétrante dont nous avons parlé, se réfléchissent assez peu et tiennent dans l’intelligence contemplative moins de place qu’ils n’ont réellement de valeur et d’effet dans le progrès commun.

1920. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

C’est une taxe « sur toutes les farines qui sont et se consomment sur leur terroir » ; par exemple, sur 254 897 livres que dépense Toulon, le piquet en fournit 233 405.

1921. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Dans la soirée il dit, en secouant la tête, comme un homme qui se ravise, qu’au fond le petit Didier, quoique un peu trop bon garçon, avait toute son estime comme excellent ouvrier ; qu’il faisait au besoin l’ouvrage de tout le monde ; qu’il était trop grand pour rester à jamais toucheur ; que la Jumelle ne pouvait épouser un enfant qui piquait encore les bœufs au labour comme une fille, mais que, si sa condition se relevait un peu au château avec ses gages, et que, si par exemple on le faisait garçon de charrue en titre avec cent vingt francs par an, deux paires de sabots, une paire de souliers et six chemises de toile de chanvre, on pourrait penser à sa proposition, l’autoriser à courtiser la Jumelle, et que, toute belle et toute recherchée qu’elle était, sa fille pourrait rencontrer pis que le fils de la veuve.

1922. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

XVII Une autre catégorie de philosophes, Buckle, par exemple, ont voulu voir dans la végétation luxuriante de la forêt primitive la cause qui doit empêcher la civilisation d’y prendre pied : dans une pareille région on ne parvient que par une excessive dépense de travail et d’énergie à lutter contre les milliers de germes végétaux qui disputent à l’homme la jouissance du sol.

1923. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral.

1924. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

La musique des Arabes, par exemple, nous serait incompréhensible : certains rythmes présentent, pour les Arabes, des significations émotionnelles contraires à leurs significations dans la musique européenne.

1925. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Le poète, par exemple, dit de son âme élancée vers la matière : Ce fut la nef que nul récif ne désempare, Et dont on adorna la coque de métal.

1926. (1904) En méthode à l’œuvre

Par exemple, la prononciation du son « r », pour Socrate, à une analogie avec l’idée de mouvement.

1927. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

mon Dieu, c’est tout simple… il y a dans un pays une somme quelconque d’injures à dire par an, vingt mille… par exemple !

1928. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

Ce qu’il y a de suprêmement défunt, par exemple, c’est le type de l’ancienne femme du monde parisienne.

1929. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

Dans la capitale de la Bretagne, par exemple, j’ai vu les élèves de droit recevoir du directeur du spectacle une vingtaine de places au parterre, qui leur étaient distribuées à tour de rôle par leur prévôt, chaque jour de représentation.

1930. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

C’est ainsi, par exemple, que s’il peint un lapin de clapier, il n’oublie pas « l’urine qui jaunit les pattes de derrière », et que s’il fait saigner un cochon, il montre coquettement Désirée, rouge de plaisir, tapant sur le ventre ballonné de ce cochon pendant qu’on l’égorge.

1931. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Son triste roman d’aujourd’hui, moins inventé et moins intrigué que les romans les plus tombés, que Caroline de Lichtefield, par exemple, devait avoir, pour être quelque chose, ou de la passion, ou des caractères, ou un grand langage, et tout cela lui a triplement manqué !

1932. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »

Supposons un univers superficiel réduit au plan P, et considérons dans ce plan un mobile M qui décrit une ligne quelconque, par exemple une circonférence, à partir d’un certain point que nous prendrons pour origine.

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