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1366. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 364

Tourneux, [Nicolas le] Chanoine de la Sainte-Chapelle, né à Rouen en 1640, mort à Paris en 1689.

1367. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « À Monsieur P. Bottin-Desylles »

Paris, 1877.

1368. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

À Paris il en va autrement. […] Non moins finement rendu, le sentiment complexe, fait de mépris et d’émerveillement, qu’inspire à l’Américain Jerry ce futile Paris, ville de joie et capitale du plaisir. […] Votre neveu a secrètement, à Paris, une maîtresse et un enfant. […] Mais elle n’est pas sans inquiétude : Dufresne est souvent appelé à Paris pour ses affaires, et sera prochainement obligé de partir pour l’Amérique. […] Dufresne n’est pas riche, et puis il a un ménage à Paris. » Zaza répond : « J’y vais. » Et elle y va.

1369. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lantoine, Albert (1869-1949) »

Et, dans les maisons, on entendit les vierges se plaindre comme des tourterelles. » [Écho de Paris (1896).]

1370. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 138-139

Amelot de la Houssaye, [Abraham-Nicolas] né à Orléans en 1634, mort à Paris en 1706.

1371. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 145-146

Anquetil, [Louis-Pierre] Chanoine Régulier de Sainte Geneviéve, Correspondant de l’Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 17….

1372. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 239-240

Beau, [Charles le] Professeur d’Eloquence au Collége Royal, Secrétaire de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, mort à Paris en 1778.

1373. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 305

Bleterie, [Jean-Philippe-René de la] Abbé, Professeur d’Eloquence au Collége Royal, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Rennes, mort à Paris en 1772, connu par une Vie de Julien, très-bien écrite, quoi qu’en disent MM. de Voltaire & Condorcet, qui n’ont pu sans doute lui pardonner de n’avoir pas fait grace aux bizarreries de cet Empereur apostat, en rendant d’ailleurs justice aux bonnes qualités qu’il avoit.

1374. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 325

Boivin, [Jean] Professeur Royal en Langue Grecque, Garde de la Bibliotheque du Roi, né à Montreuil d’Argilé, mort à Paris en 1726, âgé de 64 ans.

1375. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 364

Boursault, [Edme] né à Mussi-l’Evêque, en 1638, mort à Paris en 1701.

1376. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 439-440

Marquis de] Colonel au service de Pologne, né à Paris en 17..

1377. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 461-462

Caylus, [Philippe-Claude-Anne de Tubieres, Comte de] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1692, mort dans la même ville en 1765.

1378. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 504

Choisi, [François-Timoléon de] Doyen de la Cathédrale de Bayeux, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1644, mort dans la même ville en 1724.

1379. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 509

Clément, [Denis-Xavier] Prédicateur du Roi, Abbé de Macheroux, né à Dijon en 1706, mort à Paris en 1771, est un des Orateurs Chrétiens de nos jours qui a le moins sacrifié au goût du siecle, & dont l’éloquence mâle & vigoureuse seroit plus propre à faire impression, si la plupart de ses Discours étoient moins diffus & moins négligés.

1380. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 270-271

FELIBIEN, [André] également connu sous le nom de des Avaux, Historiographe du Roi, de ses Bâtimens, des Arts & des Manufactures de France, Membre des l’Académie des Inscriptions, né à Chartres en 1619, mort à Paris en 1695.

1381. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 324

FORCE, [Charlotte-Rose de Caumont, Demoiselle de la] née en Guienne en 1650, morte à Paris en 1724.

1382. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 69-70

LANCELOT, [Dom Claude] Bénédictin, né à Paris en 1615, mort en 1695 ; un de ces Littérateurs, qui, sans avoir une réputation brillante, n’en ont pas moins rendu aux Lettres des services très-intéressans.

1383. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 175

MAIMBOURG, [Louis] Jésuite, né à Nancy en 1610, mort à Paris en 1686.

1384. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 198

MALLET, [Edme] Chanoine de Verdun, ancien Professeur de Théologie au Collége de Navarre, né à Melun en 1713, mort à Paris en 1755.

1385. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 211-212

MARÉCHAL, [Pierre-Sylvain] Avocat en Parlement, né à Paris en 1750.

1386. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 258-259

MASSIEU, [Guillaume] Abbé, Professeur en Langue Grecque au Collége Royal, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Caen en 1665, mort à Paris en 1722.

1387. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 326-327

MOINE, [Pierre le] Jésuité, né à Chaumont, Capitale du Bassigni, dans la Champagne, en 1602, mort à Paris en 1672.

1388. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 395

MURET, [Marc-Antoine] Professeur au Collége du Cardinal le Moine, à Paris, né à Muret, près de Limoges, en 1526, mort à Rome en 1585.

1389. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 498-499

PESSELIER, [Charles-Antoine] des Académies de Nancy, d’Amiens, d’Angers & de Rome, né à Paris en 1712, mort en 1763.

1390. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 563-564

PUISIEUX, [Madeleine Darsant de] femme du précédent, née à Paris en 1719, n’a pas traduit comme son mari, mais n’a pas eu aussi le bonheur de faire des Ouvrages qu’on puisse traduire.

1391. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 81-82

née à Paris en 17..

1392. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 218

Saint-Pavin, [Denis Sanguin de] Abbé de Livri, né à Paris, mort en 1670 ; un de ces Poëtes légers, ingénieux & faciles, tels que le Siecle de Louis XIV en a produit un si grand nombre.

1393. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 299-300

Soret, [Jean] Avocat au Parlement, de l'Académie de Nancy, né à Paris en 17..

1394. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 349-350

Tillemont, [Louis-Sébastien le Nain de] Prêtre de l'Oratoire, né à Paris en 1637, mort en 1698 ; Eleve de Nicole, & plus savant que son Maître, quoique moins célebre.

1395. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 402-403

Vallier, [François-Charles] Comte du Saussay, ancien Colonel d'Infanterie, des Académies d'Amiens & de Nanci, né à Paris, mort en 1778.

1396. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Bug-Jargal » (1826-1832) — Préface de 1832 »

Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 371-372.

1397. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1822 »

Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 5-6.

1398. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Pour des gens de bon sens et d’un goût sain, Le Morne au diable vaut mieux que ses Mystères de Paris. […] J’accorde en effet que ce livre classe M. de Lamartine encore au-dessus de l’auteur des Mystères de Paris. […] Lorsqu’on exécuta les quatre sergents de la Rochelle, il habitait Brunoy et y venait de Paris presque tous les jours. […] Son pamphlet publié à Paris a dû avoir un contrecoup et faire un effet épouvantable à Rennes où il habitait. […] Je n’ai nullement quitté Paris après février.

1399. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

Qninton, L’eau de mer milieu organique, Paris, 1904, p. 435). […] Lacombe,De l’histoire considérée comme science, Paris, 1894. […] Gordon,Paris, 1890, et La fécondation des Orchidées par les Insectes trad. Rérolle, Paris, 1892. […] Fabre, Souvenirs entomologiques, 3e série, Paris, 1890, pp. 1-69.

1400. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Sa veuve vient demeurer à Paris, dans le quartier de Port-Royal. […] Sans doute par son cousin Antoine Vitart, qui était alors à Paris, au collège d’Harcourt. […] Non, il ne s’ennuyait pas à Paris. […] Et Racine rentra à Paris en 1663, sans doute soulagé au fond. […] Tout Paris le crut à la Conciergerie le lendemain.

1401. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

La Double Méprise et le Vase étrusque ont Paris pour cadre. […] Dans le collège de Paris où j’achevais mes études, nous sortions tous les dimanches. […] Il a pris Paris pour la France, et pas même, mais, dans Paris, quelques coteries où l’apparent raffinement d’esprit dissimule mal l’indigence foncière. […] À peine son internat fini, nous le trouvons à Paris dans le laboratoire de hasard installé rue Christine par Cornil et Ranvier. […] Les cent treize télégrammes précédents se sont échangés entre Londres, Saint-Pétersbourg, Berlin, Paris, Rome.

1402. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bruant, Aristide (1851-1925) »

Celui-là, c’est Montmartre, Montmartre tout entier qui prend le frais à sa porte, c’est Aristide Bruant, l’auteur de Saint-Lazare , né à Courtenay (Loiret), le 6 mai 1851. » [Cité dans Les Chansonniers de Paris (1895).]

1403. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Q — Quellien, Narcisse (1848-1902) »

. — Bretons de Paris (1893). — Breiz, poésies bretonnes (1898). — Contes et nouvelles (1898).

1404. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Truffier, Jules (1856-1943 ; acteur) »

Alphonse Lemerre Jules Truffier est né à Paris, le 25 février 1856 ; le poète Léon Valade nous apprend en quel endroit : Si tu n’es pas bourré de prose Et de raison comme un greffier, Tête d’un rayon bleu férue, C’est pour être né dans la rue De la Lune, ô pâle Truffier !

1405. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 232-233

Baudouri, [Joseph] Jésuite, né à Vannes en 1710, mort à Paris en 1749.

1406. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 280-281

Bernard, [Pierre-Joseph] Garde des Livres du Cabinet du Roi à Choisy, né en Dauphiné, mort à Paris en 1775, nommé par excellence Gentil Bernard, pour les agrémens de ses petites Poésies.

1407. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 291-292

Le Journal de Trévoux perdit en lui un bon Littérateur, & Paris un homme de bien.

1408. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 306-307

Blin de Sainmore, [Adrien-Michel-Hyacinthe] né à Paris en 17….

1409. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 396-397

Brun de Granville, [Jean-Etienne le] né à Paris, mort en 1765, âgé de 27 ans.

1410. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 398-399

Brun, [Denis le] Secrétaire des Commandemens du Prince de Conty, de l’Académie de la Rochelle, frere du précédent, né à Paris en 17..

1411. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 18-19

COMMIRE, [Jean] Jésuite, né à Amboise, petite ville de Touraine, en 1625, mort à Paris en 1702 ; Poëte latin qu’on peut placer parmi les Modernes, entre Santeuil & la Rue.

1412. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 64

COULANGES, [Philippe-Emmanuel de] Maître des Requêtes, né à Paris en 1631, mort dans la même ville en 1716 ; l’Anacréon du siecle dernier, & l’agrément des Sociétés de son temps, par la vivacité de son esprit & la gaieté de son caractere.

1413. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 214-215

DUGUET, [Jacques-Joseph] Oratorien, né à Montbrison en 1649, mort à Paris en 1733.

1414. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 435-436

GRAFFIGNY, [Françoise d’Happoncourt de] née à Nancy en 1696, morte à Paris en 17 8.

1415. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 95-96

LAUGIER, [Marc-Antoine] Abbé, ci-devant Jésuite, Associé des Académies d’Angers, de Marseille & de Lyon, né à Manosque, dans le Diocese de Sisteron, en 1713, mort à Paris en 1769.

1416. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 221-222

MARIVAUX, [Pierre Carlet de] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1688, mort dans la même ville en 1763.

1417. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 275-276

MAUPERTUIS, [Pierre-Louis Moreau de] de l’Académie Françoise, & de celle des Sciences de Paris & de Berlin, né à Saint-Malo en 1697, mort à Bâle en 1759.

1418. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 186-187

Saint-Aulaire, [François-Joseph de Beaupoil, Marquis de] de l’Académie Françoise, né dans le Limousin, mort à Paris en 1742, âgé de 98 ans.

1419. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 228-229

de la Curne de] de l’Académie Françoise, de celle des Inscriptions, de Nancy, de Dijon, &c. né à Auxerre en 1697, mort à Paris en 1781.

1420. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 264-265

Scarron, [Paul] né à Paris en 1610, & non en 1598 ou 1601, comme plusieurs Auteurs l'ont avancé, mort en 1660.

1421. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 281

Serment, [Louise-Anastasie] née à Grenoble, morte à Paris en 1692.

1422. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194

Grâce à cet ordre inusité, les vivres abondent dans le camp d’Amiens, les munitions ne manquent jamais ; Rosny y a fait organiser un hôpital pour les malades et les blessés, et l’on y est si bien que les gens de qualité eux-mêmes s’y font traiter plutôt que de venir à Paris. […] Rosny se hâte d’arriver à Paris pour la recevoir « avec beau bruit d’artillerie ». […] Ces conversations du roi et de son ministre dans la grande allée du jardin de l’Arsenal, à l’extrémité de laquelle était l’espèce de balcon d’où l’on voyait tout Paris, ou dans les grandes halles du côté de la Bastille, entre des rangées de cent canons, durant des heures entières d’horloge, sont reproduites d’une manière substantielle.

1423. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

Dévoré de désir de se consacrer à Dieu et contrarié sans doute par les desseins de sa famille qui le voulait engager dans l’état paternel, il se déroba par la fuite, vint à Paris sans l’aveu de ses parents, et se jeta dans le noviciat des Jésuites. Son père ne fut pas plus tôt instruit du lieu de sa retraite, qu’il accourut en poste à Paris et ramena son fils à Bourges. […] Après avoir prêché avec éclat dans diverses villes de province, et y avoir achevé son apprentissage de la parole publique, Bourdaloue revint à Paris en 1669, et y parut dans l’église de la maison professe des Jésuites, où la foule venait l’entendre : il y débuta en orateur consommé.

1424. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

On se rappelle une page de Fontenelle récemment citée98, où, faisant l’éloge de M. d’Argenson, l’habile académicien a si parfaitement défini la multitude et la variété des soins que devait prendre à cette époque un bon lieutenant de police dans une ville telle que Paris : Cuvier, en esquissant aussi à grands traits en quoi consiste l’administration d’une armée en campagne, la multitude des soins, leur précision impérieuse, les difficultés qui se rencontrent dans les choses et dans les hommes, et en nommant à la fin M.  […] Daru prescrivait aux intendants sous ses ordres d’envoyer au Jardin des plantes de Paris les catalogues du Jardin de Berlin et des plantes de la Poméranie, avec des échantillons de graines ; il en adressait aussi qui lui avaient été demandés pour le parc de la Malmaison, et, dans une lettre à l’impératrice Joséphine, il terminait cet envoi par des vers gracieux :         L’humble ruisseau de Malmaison Roulait paisiblement ses ondes fortunées, Lorsque de belles mains, au sceptre destinées, Prirent soin d’embellir son modeste vallon, etc. […] au moment où je vais commencer une scène, une danseuse vient me demander un pantalon, des souliers brodés ou une jupe de crêpe, quoique nos règlements proscrivent le crêpe ; un chanteur me fait dire qu’il est enrhumé, et il faut aller le flatter ou le menacer, si je ne veux pas que Paris manque d’opéra.

1425. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Votre ami (Voltaire) qui l’aime beaucoup veut lui faire avoir ses entrées à la Comédie pour Sémiramis… C’est un homme de condition de ce pays-ci, mais qui n’est pas riche, qui meurt d’envie d’aller à Paris, et à qui ses entrées à la Comédie feront une grande différence dans sa dépense. […] Il vint à Paris, y vit la bonne compagnie, eut son logement à l’hôtel de Beauvau, gardant un pied en Lorraine tant que vécut le roi Stanislas. […] Durant cette dernière moitié de sa vie, il passait la belle saison dans la vallée de Montmorency, à Eaubonne, à Sannois, et ses hivers à Paris dans le monde des Beauvau, tant qu’ils vécurent, et de leur fille la princesse de Poix.

1426. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237

Mme de Choiseul a été saisie et crayonnée par Horace Walpole en quelques traits qui sont bien d’un peintre compatriote de Spencer et de Shakespeare : Ma dernière nouvelle passion, et aussi, je pense, la plus forte, écrivait-il pendant un séjour à Paris (janvier 1766), est la duchesse de Choiseul. […] — Mme du Deffand, dans une lettre, lui avait parlé de gens de Versailles qu’elle voyait à Paris ; elle lui promettait de la faire souper avec eux à son prochain voyage ; voici la réponse : Faites-moi grâce, ma chère enfant, des gens de Versailles ; il y a, comme vous dites fort bien, cinq mois que j’y suis ; j’y croirais être encore… Plus vous aurez de monde, plus je serai distraite du plaisir de vous voir ; on me distrait à présent du plaisir de vous écrire, et l’on me désespère. […] Elle veut que je continue : « Je n’en ferai rien, madame ; je ne serai pas assez mon ennemie pour me priver du plaisir de vous voir et de vous entendre… » Enfin elle est partie ; reprenons ma lettre ; mais on vient me dire que le courrier de Paris va partir : « Il demande si madame n’a rien à lui ordonner. » — « Et si fait, vraiment !

1427. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »

Reinhold Dezeimeris, fils de l’ancien bibliothécaire de l’École de médecine de Paris, a trouvé la conjecture de M.  […] Il commence par comparer Rome, la neuve, celle du beau monde, avec Paris qu’il aimait beaucoup ; mais il n’insiste pas sur cette comparaison, et il remet et laisse bientôt Rome à son rang unique. […] Reinhold Dezeimeris, Paris, 1861, chez Aubry, rue Dauphine, 16.

1428. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »

On croit saisir une de ces chansons au vol, on la prend par le bout de l’aile, et l’on se trouve n’avoir ramené qu’un oiseau envolé de Paris, ou encore le couplet d’un bel esprit de l’endroit. […] Dalègre, en devenant curieux à l’excès, est devenu par là même avare, jaloux, rusé, hypocrite ; il joue serré avec son ami de Paris, il se cache de lui et le trompe : c’est un rival en faïence. […] Recherches sur les origines et les variations de la Légende du Bonhomme Misère ; une brochure, in-8° Paris 1861 (Poulet-Malassis).

1429. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

Né a Paris aux galeries du Louvre, où logeait son père, le 30 juin 1789, dans une bien chaude année, il fut élevé un peu au hasard et ne reçut pas, littérairement du moins, d’instruction première. […] Mais, assistant à des spectacles militaires avec des goûts si prononcés, il s’imbut de l’esprit de ces dernières années de l’Empire ; quand les revers survinrent, et mirent à nu la fibre patriotique, il sentit aussi fortement qu’aucun les douleurs de l’humiliation et de là défaite : garde national zélé, militaire amateur exemplaire, il mérita la croix en 1814 pour les services qu’il avait rendus dans la défense de Paris. […] Parmi ses tableaux non populaires de ce temps-là, les connaisseurs m’ont paru mettre au premier rang un portrait équestre du duc d’Angoulême (1824), où le cheval est d’une vie et d’une nuance de robe admirable ; l’Anglais Lawrence arrivait vers ce moment à Paris, et son succès piquait d’honneur Horace : il fut coloriste ce jour-là.

1430. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Qu’on lise plutôt ce qu’il a écrit de charmant, d’aimable et d’expansif au sujet d’Un Caprice d’Alfred de Musset, lorsqu’on représenta pour la première fois à Paris ce petit acte si délicat (novembre 1847). […] Au moment de se quitter, le baron se décide tout à coup à les suivre, à profiter de leur offre et de leur chariot pour aller jusqu’à Paris. […] Je laisse la série des aventures ; elles se multiplient surtout et se compliquent après l’arrivée à Paris.

1431. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Le duc Pompée a donc rompu avec Paris ; il y a fait un vide en disparaissant subitement après une dernière soirée de triomphe et de fête ; l’éclipse a été aussi brusque que complète, nul n’a suivi sa trace : pour lui, il a trouvé bientôt dans sa vie nouvelle un rajeunissement inespéré ; il s’est épris d’une idéale et sensible Allemande, mademoiselle de Blümenthal et l’a épousée ; il est heureux, il se croit converti, il est père d’un charmant petit Georges. Cependant, et si entière qu’ait pu sembler d’abord la métamorphose, le vieil homme commence à remuer en lui : franchement, il ne peut enterrer sa vie à Dusseldorf, il veut revenir en France, à Paris, y passer l’hiver, et il se fait arranger un hôtel dans le faubourg Saint-Honoré. […] Pompéa elle-même ne compte pas rester, comme bien l’on pense ; mais elle fait plus, elle annonce qu’elle quitte Paris et qu’elle doit partir à la fin du mois pour Pétersbourg où elle est engagée, dit-elle, pour trois ans.

1432. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat. »

Né (1637) d’une famille de robe originaire du Perche, qui se rattachait depuis deux générations au Parlement de Paris, l’un des cadets de seize enfants, il avait commencé, dit-on, par l’étude du droit et le barreau. […] Le célèbre abbé Pucelle, conseiller clerc au Parlement de Paris, une des hautes vertus, une vertu proverbiale de son temps, et le modèle des magistrats parlementaires, que les Jansénites ont appelé cet homme incomparable, était par sa mère un propre neveu de Catinat. […] Catinat, enfant de Paris, élevé dans une obscure maison de la rue de Sorbonne, aimait sa ville natale, son quartier, l’approbation de ses voisins et proches ; nourri dans ces besoins et ces habitudes d’estime, il porta au milieu des camps un principe d’honnêteté, de rectitude et de scrupule que rien n’altéra jamais.

1433. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

Duveyrier, et qui s’est même laissé décider par lui à venir à Paris en 1862, accompagné de deux de ses disciples. […] Othman fait d’abord trois voyages en Algérie, et, entre chacun de ces trois voyages, il conduit des explorateurs français dans son pays ; enfin, pour couronner ses efforts, tendant à des ouvertures de relations, il vient en 1862 à Paris, ville où jamais un Targui n’avait mis les pieds… Homme d’une haute intelligence et d’un grand sens pratique, Othman a surtout remarqué en France ce qui contraste avec le désert : le nombre considérable des habitants, l’abondance des eaux, la richesse et la variété de la végétation, la rapidité et la sécurité des communications, enfin la généreuse hospitalité qu’il y a reçue. […] À Paris, on ne put obtenir du plus éclairé d’entre eux, le cheik Othman, qu’il se dévoilât devant le miroir d’un appareil pour livrer ses traits à la photographie.

1434. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Mme de Duras fut ramenée en 1813 et comme fixée davantage à Paris par le mariage de sa fille aînée, mariage qui l’occupait beaucoup ; car elle portait l’entraînement jusque dans les maternelles tendresses. […] Sa société pourtant, grâce à ce séjour plus habituel à Paris, s’augmenta et s’embellit de plus en plus. […] Presque séparée du monde alors, entourée des soins les plus constamment pieux par sa fille Mme la duchesse de Rauzan, tantôt à Paris, tantôt à Saint-Germain, finalement à Nice, où elle mourut en janvier 1829, elle fut toute aux pensées graves et immortelles qu’accompagnaient et nourrissaient encore des soins assidus de bienfaisance.

1435. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre II. Les privilèges. »

Les maisons religieuses à vendre dans la seule ville de Paris étaient estimées cent cinquante millions. […] Arthur Young, visitant un château de Seine-et-Marne, écrit : « J’ai interrogé Mme de Guerchy ; il résulte de cette conversation que pour habiter un château comme celui-ci, avec six domestiques mâles, cinq servantes, huit chevaux, entretenir un jardin, etc., tenir table ouverte, recevoir quelque société, sans jamais aller à Paris, il faut environ 1 000 louis de revenu ; il en faudrait 2 000 en Angleterre ». […] « Selon mes amis du Rouergue, dit-il encore, je pourrais vivre à Milhau avec ma famille dans la plus grande abondance pour 100 louis ; il y a là des familles nobles vivant d’un revenu de 50 et même de 25 louis. » Aujourd’hui à Milhau les prix sont triplés et même quadruplés. — À Paris, telle maison dans la rue Saint-Honoré, louée 6 000 francs en 1789, est louée 16 000 fr. aujourd’hui.

1436. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Joubert, dans sa jeunesse, venu de sa province du Périgord à Paris, en 1778, à l’âge de vingt-quatre ans, y trouva ce qu’on n’y trouve plus aujourd’hui ; il y vécut comme on vivait alors : il causa. […] Quand M. de Chateaubriand, arrivé à Paris, lui eut été présenté, elle reconnut aussitôt ce mérite sous sa forme la plus séduisante de poésie, et elle l’adora. […] Il y avait les salons du monde proprement dit, d’une composition plus variée et plus diverse, le salon de Mme de La Briche, celui de Mme de Vergennes, où se distinguait sa fille, Mme de Rémusat, celui de Mme de Pastoret, de Mme de Staël quand elle était à Paris, et d’autres encore, dont chacun avait son ton dominant et sa nuance.

1437. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

Dans les rangs opposés, on comptait Roederer au Journal de Paris ; M.  […] La Terreur passée, il revint à Paris ; il entra dans l’institution Hix. […] Un soi-disant provincial, membre de l’Académie de Châlons, rend compte, par la voie du journal, à un sien cousin dont il ne sait l’adresse, de tout ce qu’il voit de curieux à Paris.

1438. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. » pp. 432-452

Mais quand il vint à Paris pour la première fois, de 1788 à 1791, c’est-à-dire de vingt à vingt-trois ans, il ne l’avait pas encore démêlé nettement en lui, et il courait risque d’entrer dans les lettres par l’imitation. […] Et après un portrait au physique et au moral des plus vivants : Sa voix était flexible, ajoutait-il, ses modulations suivaient les mouvements de son âme ; mais, dans les derniers temps de mon séjour à Paris, elle avait pris de l’aspérité, et on y démêlait l’accent agité et impérieux des factions. […] La vraie critique à Paris se fait en causant : c’est en allant au scrutin de toutes les opinions, et en dépouillant ce scrutin avec intelligence, que le critique composerait son résultat le plus complet et le plus juste.

1439. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

Placée dans un couvent à Niort, puis à Paris, élevée par charité, la jeune d’Aubigné, devenue tout à fait orpheline, connut à chaque instant tout le poids de la dépendance. […] Cependant la jeune personne commençait dans ses voyages à Paris à voir le monde, et ses premiers pas furent des succès. […] Il la recommandait à la duchesse de Lesdiguières, qui voyageait, comme d’une grande ressource pour l’agrément : « Elle est douce, reconnaissante, secrète, fidèle, modeste, intelligente, et, pour comble d’agrément, elle n’use de son esprit que pour divertir ou pour se faire aimer. » Quand Mlle d’Aubigné, de retour en Poitou, écrivait à ses jeunes amies de Paris, ses lettres circulaient comme des chefs-d’œuvre et venaient à l’appui de sa réputation naissante.

1440. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Il s’appliqua, suivant la nature de son esprit observateur, à tout deviner, à tout démêler dans cet événement extraordinaire, et il en fit, à son retour à Paris, des récits qui charmèrent la société. […] Rulhière, de retour de ses voyages dans le Nord, vivait donc à Paris sur le meilleur pied, très goûté pour des opuscules qu’on regardait comme une faveur de pouvoir entendre, pour de jolis vers tels que L’À-propos, Le Don du contre-temps, qu’il récitait avec des applaudissements sûrs, pour des épigrammes très mordantes qu’il laissait courir et qu’il n’avouait pas, mais dont il avait tout l’honneur. […] Il mourut à temps, et subitement, à Paris, le 30 janvier 1791, à l’âge de cinquante-six ans et demi, disent les uns, de soixante ans passés, disent les autres, et, dans tous les cas, ne paraissant pas son âge.

1441. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Et en même temps Mlle Anne-Marie de La Trémoille, par sa mère, était presque bourgeoise, une bourgeoise de Paris ; sa mère, Aubry de son nom, appartenait à une ancienne famille de robe et de finances. […] Arrivée à Paris le 4 janvier 1705, visitée à l’instant par ce qu’il y avait de plus considérable, elle alla huit jours après à Versailles, et, dès le premier entretien qu’elle eut avec Louis XIV, il fut manifeste par la façon dont il la traita que ce n’était plus une accusée qui venait rendre compte de sa conduite, mais une victorieuse qui avait raison de ses ennemis. […] Les lettres qu’elle écrit à Mme de Maintenon, et qui commencent aussitôt après son départ de Paris, ne nous rendent pas son esprit tout entier dans son vif et son brillant, elles nous le font du moins deviner par endroits ; et elles nous donnent bien les lignes principales de son caractère.

1442. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

À travers ce philtre chéri et cet agréable poison que buvait avidement sa nature toute préparée, le jeune d’Antin faisait de bonnes études successivement aux Jésuites de Moulins, au collège des Oratoriens de Juilly, et enfin au collège de Louis-le-Grand à Paris. Pendant ce temps de ses études tant à Paris qu’à Juilly, il ne vit Mme de Montespan que deux ou trois fois, et toujours en cachette ; il sentait bien qu’il était comme proscrit, selon son expression : mais il avait bonne confiance dans son étoile ; toutes les personnes qui le rencontraient lui témoignaient par leur air de considération qu’elles n’y comptaient pas moins que lui, et il se flattait toujours. […] — J’ai pensé qu’on ne lirait pas sans intérêt cette analyse imprévue que nous a permis de faire de son caractère intime et de sa nature si particulière, le plus assidu, le plus raffiné courtisan de Louis XIV, celui qui, par une convenance heureuse, a mérité de laisser son nom au plus élégant des quartiers de Paris.

1443. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Mme Sophie Gay, morte à Paris le 5 mars dernier, a été une personne de trop d’esprit et trop distinguée dans les Lettres pour être ensevelie en silence. […] Marie-Françoise-Sophie Nichault de Lavalette, née à Paris, le 1er juillet 1776, d’un père homme de finances, attaché à la maison de Monsieur (depuis Louis XVIII), et d’une mère très belle, dont la ressemblance avec Mlle Contat était frappante, reçut une très bonne éducation, une instruction très soignée, et se fit remarquer tout enfant par la gaieté piquante et la promptitude de ses reparties. […] Gay, qui devint receveur général du département de la Roer, elle habita durant près de dix ans, tantôt à Aix-la-Chapelle, tantôt à Paris, et vécut pleinement de cette vie d’un monde alors si riche, si éclatant, si enivré.

1444. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Près d’un siècle avant, le Voyage de Charlemagne avait amusé Paris et l’Ile-de-France ; c’est un poème, presque parodique, d’une belle langue et d’une versification sûre : douze syllabes et la césure médiale : Trancherai les halbers | et les helmes gemez Aux mêmes époques, un vers latin était fort usité par les poètes de cloître ou de grand chemin : Plena meridie | lux solis radiat. […] On peut facilement jouir d’une représentation modeste de cet art antique et « intégral », un soir, dans une rue calme du vieux Paris. […] Schubiger ; Paris, 1865.

1445. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

À Paris, la triste nouvelle ne s’étant répandue que vers quatre heures du soir, peu de personnes ont pu partir à temps pour se rendre à Croissy. […] À l’issue de ce service, le corps sera transporté à Paris et déposé dans une chapelle à l’église de la Trinité. […] Il voulait que son fils fût aussi avocat et, en 1838, il le fit entrer chez un avoué de Paris, Me Masson.

1446. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Le pere Mersenne minime de Paris, dont le nom est si célebre parmi les philosophes de ce temps-là, en fut informé par des lettres d’Italie dès mil six cens quarante-quatre, et il la divulgua par toute la France. […] Dans l’école de médecine de l’université de Paris, on soutenoit encore des theses contre la circulation du sang en cette année-là. […] Il y a soixante ans qu’aucun professeur de l’université de Paris n’osoit enseigner ce systême.

1447. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « X » pp. 37-38

Sandeau, dans la Revue de Paris, a été mieux et il a dit avec bonne grâce et sagesse ce qu’il pensait : Bonnaire s’était cette fois presque insurgé contre Buloz et a voulu être juste ! 

1448. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Marsolleau, Louis (1864-1935) »

. — Les Grimaces de Paris, revue en 3 actes, avec Courteline (1894)

1449. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 295-296

Bignicourt, [Simon de] ancien Conseiller au Présidial de Reims, sa patrie, né en 1709, mort à Paris en 1775.

1450. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 404-405

Budé, [Guillaume] né à Paris en 1467, mort dans la même ville en 1540.

1451. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 73-74

LANOUE, [Jean Sauvé de] Comédien, né à Meaux en 1701, mort à Paris en 1761.

1452. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 176-177

MAIRAN, [Jean-Jacques Dortous de] ancien Secrétaire de l’Académie des Sciences, Membre de l’Académie Françoise, de la Société Royale de Londres, d’Edimbourg, d’Upsal, de l’Institut de Bologne, & c. né à Besiers en 1678, mort à Paris en 1771.

1453. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 178-179

MAIRET, [Jean] né à Besançon, mort à Paris en 1660, dans un âge fort avancé.

1454. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 203-204

MANGENOT, [Louis] Chanoine du Temple, né à Paris en 1694, mort dans la même ville en 1768.

1455. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 338-339

MONCRIF, [François-Augustin Paradis de] Lecteur de la Reine, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1687, mort dans la même ville en 1770.

1456. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 417-418

NOLLET, [Jean-Antoine] Abbé, Professeur Royal de Physique au Collége de Navarre, de l’Académie des Sciences, de la Société Royale de Londres, de l’Institut de Bologne, &c. né à Pimpré, dans le Diocese de Noyon, en 1700, mort à Paris en 1770.

1457. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 500-501

PETAU, [Denis] Jésuite, né à Orléans en 1583, mort à Paris en 1652 ; homme dont les Ouvrages tiennent autant du génie que de l’érudition.

1458. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 517-518

PIN, [Louis Ellies du] Docteur de Sorbonne, & Professeur de Philosophie au Collége Royal, né à Paris en 1657, mort dans la même ville en 1719, a été un des Auteurs les plus féconds du Siecle dernier.

1459. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 552-553

PRADON, [Nicolas] né à Rouen, mort à Paris en 1698.

1460. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 566-567

QUERLON, [Anne-Marie Meusnier de] né à Nantes en 1702, mort à Paris en 1780.

1461. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 76-77

Retz, [Jean-François-Paul de Gondi, Cardinal de] Archevêque de Paris, né en 1613, mort à Paris en 1679.

1462. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 290-291

Sirmond, [Jacques] Jésuite, Confesseur de Louis XIII, né à Riom en Auvergne, en 1559, mort à Paris, âgé de 93 ans, est peut-être celui de tous ses Confreres qui a rendu les plus grands services à l'Histoire de l'Eglise, par les profonds Ouvrages dont il l'a enrichie.

1463. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Avant-propos » pp. -

C’est faire apprécier au lecteur l’ensemble de toutes les tentatives, dans lesquelles les auteurs se sont essayé à voir avec des yeux autres que ceux de tout le monde ; à mettre en relief les grâces et l’originalité des arts mis au ban par les Académies et les Instituts ; à découvrir le caractère (la beauté) d’un paysage de la banlieue de Paris ; — à apporter à une figure d’imagination la vie vraie, donnée par dix ans d’observations sur un être vivant (Renée Mauperin, Germinie Lacerteux) ; à ne plus faire éternellement tourner le roman autour d’une amourette ; à hausser le roman moderne à une sérieuse étude de l’amitié fraternelle, (Les Frères Zemganno) ou à une psychologie de la religiosité chez la femme (Madame Gervaisais) ; — à introduire au théâtre une langue littéraire parlée ; — à utiliser en histoire des matériaux historiques, restés sans emploi avant eux, (les lettres autographes, les tableaux, les gravures, l’objet mobilier) ; — tentatives enfin, où les deux frères ont cherché à faire du neuf, ont fait leurs efforts pour doter les diverses branches de la littérature de quelque chose, que n’avaient point songé à trouver leurs prédécesseurs.

1464. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 48, des estampes et des poëmes en prose » pp. 484-485

On voit de Paris par le secours d’une estampe, les plus grandes beautez que Raphaël ait peintes sur les murs du vatican.

1465. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Je remarque un certain nombre de papeteries et de miroiteries, où, aux photographies de toutes les actrices de Paris, sont jointes des peintures à l’huile anacréontiques, représentant de petites femmes nues, et qui coûtent de 5 à 6 francs. […] La maison n’a plus le sourire d’autrefois, son plâtre a vieilli, des persiennes fermées disent des appartements sans locataires, et dans une boutique du rez-de-chaussée, semblant avoir fait faillite, on lit sur une immense bande de toile, qui a l’air d’une ironie au-dessus du local vide : Cabaret de la Folie : Tout Paris voudra voir les bandits corses. […] Les parents ont loué un appartement à Paris, où on va les caserner. […] Daudet. — Non, on partirait de Paris… On irait lentement… je vois trois journées jusqu’au Vieux Garçon… Tout d’abord, le voyage dans cette banlieue de canailles, que sont les paysans des environs de Paris… Et je ne manquerai pas de rappeler ce fait… une potée de fumier jetée à ma femme bien mise, par un enfant… reconnaissant que ce ne sont pas des saltimbanques dans la voiture. […] … » Ma pièce, ainsi qu’elle est faite, et avec l’apeurement produit par la presse dans la gent bourgeoise, ne peut vivre que par la curiosité sympathique du Paris lettré.

1466. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Paris semble avoir été dépeuplé par une peste. […] Ma tante se trouvait être, en ces années, une des quatre ou cinq personnes de Paris, énamourées de vieilleries, du beau des siècles passés, des verres de Venise, des ivoires sculptés, des meubles de marqueterie, des velours de Gênes, des points d’Alençon, des porcelaines de Saxe. […] Et il se trouvait, que le père de Jean Lorrain, abominait la littérature, et ne voulait pas admettre que son fils en fît un jour, tandis que sa mère, portée vers les choses de l’intelligence avait mis tout son cœur et un peu de son orgueil en lui, si bien que son père jaloux de cette tendresse, l’avait fourré dans un collège à Paris, d’où il ne sortait qu’au Jour de l’An, et aux vacances. […] Était-ce la greffe d’un peu de sa peau prêtée par un mari à sa femme, à la suite de la brûlure de ses mains qui me l’inspirait, je ne sais… Mon article, c’était la fuite du bacille du vomito negro, d’un tube de chez Pasteur, et sa recherche dans les endroits excentriques de Paris par les membres de l’Académie de médecine : une poursuite moliéresque. […] Salles, me citait un mot bien caractéristique du contremaître, lui rendant visite à Paris, et lui disant sur un ton intraduisible de dégoût : « Oh, ça sent le bois chez vous ! 

1467. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jasmin, Jacques (1798-1864) »

Armand de Pontmartin Tant qu’il s’est agi de Jasmin tout seul, on a dit : Jasmin a du génie, ce qui est rare, mais ce qui peut arriver à un Gascon et à un coiffeur, tout comme à un enfant de Mâcon ou de Paris.

1468. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 203-204

Barbier d’ Aucour, [Jean] Avocat au Parlement de Paris, de l’Académie Françoise, né à Langres, mort en 1694.

1469. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 263-264

Belloy, [Pierre-Laurent Buiret, dit de] de l’Académie Françoise, né en Auvergne, mort à Paris en 1775, âgé de 45 ans, Poëte Tragique, qui prouve qu’on peut avoir de grands succès, sans avoir de grands talens.

1470. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 316-317

Boindin, [Nicolas] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1676, mort dans la même ville en 1751.

1471. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 322-323

Boissi, [Louis de] de l’Académie Françoise, né à Vic en Auvergne en 1694, mort à Paris en 1758 ; Poëte comique, dont un grand nombre de Pieces sont restées au Théatre.

1472. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 434-435

François de Sales, né à Paris en 1582, mort dans la même ville en 1652.

1473. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 60-61

COTIN, [Charles] Abbé, de l’Académie Françoise, né à Paris, mort dans la même ville en 1682.

1474. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 294-295

FERRAND, [Antoine] Conseiller à la Cour des Aides de Paris, sa patrie, mort en 1719, âgé de 42 ans.

1475. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 309-310

FLEURY, Avocat au Parlement de Paris, sa patrie.

1476. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 311-312

FONCEMAGNE, [Etienne Laureault de] de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Orléans, mort à Paris en 1779.

1477. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 16-17

LADVOCAT, [Jean-Baptiste] Docteur, Bibliothécaire & Professeur de Sorbonne, né à Vaucouleurs, dans le Diocese de Toul, en 1709, mort à Paris en 1765.

1478. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 52-53

LAINEZ, [Alexandre] né à Chimai en Hainault en 1650, mort à Paris en 1710.

1479. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 92-93

LATTAIGNANT, [Gabriel-Charles de] Chanoine de Reims, né à Paris au commencement de ce siecle, mort dans la même ville en 1778.

1480. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 156-157

LONGUEVAL, [Jacques] Jésuite, né près de Péronne en 1680, mort à Paris en 1735.

1481. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 295-296

MERCIER, [Louis-Sébastien] né à Paris en 1740.

1482. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 405-406

NICÉRON, [Jean-Pierre] Barnabite, né à Paris en 1645, mort dans la même ville en 1738.

1483. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 530-531

POLIGNAC, [Melchior de] Cardinal, de l’Académie Françoise, né au Puy-en-Velay en 1661, mort à Paris en 1741.

1484. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 130-131

Pendant le cours d'une maladie contagieuse qui régnoit dans sa Patrie, où il étoit Lieutenant Civil, il résista aux sollicitations de ses amis, qui le pressoient de se soustraire au danger & de revenîr à Paris.

1485. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 159-160

Michel, de l’Académie des Inscriptions, né à Paris en 1683, mort en 1763 ; Poëte de nos jours qui a eu du succès à l'Opéra, ce qui suppose dans lui un certain degré de talent.

1486. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 225

de Galtier de] Avocat au Parlement de Paris, né à S.

1487. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 357-358

Touche, [Claude Guymond de la] né en 1726, mort à Paris en 1760.

1488. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 417-418

Vauvenargues, [N.ABCD Marquis de] Capitaine au Régiment du Roi, mort à Paris en 1747, agé de 28 ans.

1489. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre I. Malherbe »

Le « courtisan », c’était sans doute la forme exquise de la langue que le peuple de Paris offrait à l’état brut et non raffiné : les crocheteurs de la Grève devaient fournir l’étoffe, et la cour y mettre la façon ; mais il n’est pas au pouvoir de la cour, ni même du roi, de faire français ce qui n’est pas du français de Paris.

1490. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Tallemant des Réaux »

Mais, s’il ne l’a pas, Paris ne devrait-il pas l’avoir, lui ? […] Selon nous qui venons de le relire, c’est un écrivain sans vue et sans style, et nous défions Paris lui-même de citer de lui une page ou une phrase qui soit timbrée de cette marque indéniable et si facile à reconnaître qu’on appelle (quelle qu’en soit la force ou la faiblesse) le génie de l’écrivain.

1491. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

Il mourra rêvant Rambouillet, lui qui, s’il en eût pu voir seulement la porte, serait peut-être entré dans le fameux salon bleu comme ce jeune romantique, fort connu à Paris, qui entra un jour, nageant d’admiration, dans le salon de Hugo ! […] Elle faisait venir d’Italie la délicatesse et la galanterie, inconnues totalement à Paris, et d’Espagne la noblesse et la gravité, non moins inconnues, et elle les acclimatait.

1492. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

Il n’est point pédant comme les philosophes qu’il combat, et dont quelquefois il se moque avec une bonhomie meurtrière… Du fond de sa province, où il est peut-être resté toute sa vie, — comme Rocaché, le grand médecin des Landes, cet immense praticien, plus haut que la fortune et que la gloire, inconnu à Paris, mais regardé comme un dieu de Bordeaux à Barcelone, où il régna cinquante ans sur la santé et sur la maladie, — le Dr Athanase Renard, dont j’ignore la valeur comme médecin, apparaît dans son livre comme un robuste penseur solitaire, et ce qui étonne davantage, comme un homme de la compétence la plus éclairée sur toutes les questions d’enseignement, de méthodes et de classifications de ce temps, et comme s’il avait vécu dans le milieu philosophique où ces questions s’agitent le plus… Par ce côté, il ressemble encore à Saint-Bonnet, le grand esprit métaphysique dont le rayonnement finira un jour par tout percer, et qui aussi vivait au loin de ce que les flatteurs ou les fats de Paris appellent insolemment la Ville-lumière.

1493. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

Ce que l’on faisait à Paris en 1817. […] Il soulevait et soutenait parfois d’énormes poids sur son dos, et remplaçait dans l’occasion cet instrument qu’on appelle cric et qu’on appelait jadis orgueil, d’où a pris nom, soit dit en passant, la rue Montorgueil près des halles de Paris. […] Un personnage tout à fait fantastique, un agent de la police, nommé Javert, homme droit comme l’éclair dans son but, serpentant comme lui dans ses moyens, ferme dans son devoir comme la conscience, ancien garde-chiourme, chasseur de bêtes fauves pour en défendre la société, a cru reconnaître dans Valjean, qu’on lui a signalé, un ancien forçat de sa connaissance à Toulon ; il le dénonce à Paris, à l’autorité protectrice des honnêtes gens. […] C’est le tiroir épique, c’est la bataille de Waterloo : qu’a-t-elle à faire dans cette épopée de petites misères d’un forçat et de quatre filles dans le bourbier du bagne ou des mauvais lieux de Paris : à moins que ce ne soit pour exciter la pitié sur ces quatre-vingt mille malheureux soldats de vingt ans, hier heureux laboureurs, arrachés à leur famille par un conquérant, pour les pousser sur quatre lieues de carnage ? […] Charras, mâcher et remâcher cette journée, revanche des vaincus au jeu des batailles, et nous disons : Il est plus beau d’accepter une défaite et de s’en relever, que de se révolter sans cesse contre la triste vérité, surtout devant sa capitale conquise, son empereur à Sainte-Hélène, son pays rançonné, et de soutenir au monde qu’on a marché de victoire en victoire, de Madrid à Toulon, de Moscou au Rhin, de Leipsik à Mayence, de Waterloo à Paris, à la suite d’un homme infaillible qui n’a pas fait un faux pas dans sa vie.

1494. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Un titre pris du lieu où ils habitaient, de Paris, par exemple, en eût dit trop peu. Paris, en fait de langue, c’est plus que les provinces ; mais la France, c’est plus que Paris. Ils allaient plus loin que Malherbe qui s’était borné à opposer la langue de Paris au patois des provinces. […] Vaugelas annonçait ainsi cette Rhétorique : « Quant aux beautés de l’élocution, la gloire d’en traiter est réservée tout entière à une personne qui médite depuis longtemps notre Rhétorique, et à qui rien ne manque pour exécuter ce grand dessein ; car on peut dire qu’il a été élevé et nourri dans Athènes et dans Rome comme dans Paris, et que tout ce qu’il y a d’excellents hommes dans ces trois fameuses villes a formé son éloquence65. » Cette Rhétorique ne parut point ; elle fut plus habile que la Pucelle.

1495. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Moi je suis à Paris depuis dix ans. […] fuyons Paris ! […] Enfin en 1854, parut, dans la Revue de Paris, sa profession de foi. […] Paris, 10 février 1857. […] À Paris, les petits journaux fourmillent de nègres pareils.

1496. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Il fallait que Voltaire fût sorcier et qu’il eût le diable au corps, pour faire admirer à Paris, au centre des lumières, cet amas de folies burlesques, plus comiques que tragiques. […] Le comédien, transporté d’admiration, à ce qu’il dit, profita de cette leçon sublime ; et, de retour à Paris, il la mit en pratique la première fois qu’il joua Gengiskan. […] L’auteur de cette flatteuse épître ne tarda pas à s’apercevoir qu’à Paris on le prenait au mot, que ses éloges y étaient regardés comme des jugements littéraires ; ses compliments de cour passaient pour de la bonne monnaie. […] Avant de pouvoir décider entre Euripide et Racine, il faudrait décider entre Athènes et Paris ; il faudrait avoir comparé les mœurs des Grecs avec les mœurs des Français, et juger quelles sont les meilleures. […] Le grand point est d’émouvoir et de faire verser des larmes ; on a pleuré à Vérone et à Paris ; voilà une grande réponse aux critiques.

1497. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barthélemy, Auguste (1796-1867) »

Édouard Fournier L’Épître à M. de Chalabre, administrateur des jeux à Paris, nous fait une confidence.

1498. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 472-473

Chapelain, [Jean] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1595, mort dans la même ville en 1674 ; Poëte justement estimé, tant qu’il se borna au genre qui lui convenoit.

1499. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 490-491

Chaulieu, [Guillaume Anfrie de] Abbé d’Aumale, né au Château de Fontenai, dans le Vexin-Normand, en 1639, mort à Paris en 1720.

1500. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 80-81

CRÉBILLON, [Claude-Prosper Jolyot de] fils du précédent, né à Paris en 1707, mort dans la même ville en 1777.

1501. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 208-209

DUFRESNOY, [Charles-Alphonse] né à Paris en 1611.

1502. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 256-257

FAGAN, [Christophe-Barthelemi] né à Paris en 1702, mort en 1755.

1503. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

JARDIN, [Benigne du] ancien Maître des Requêtes, né à Paris en 17..

1504. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 230-231

MAROLLES, [Michel de] Abbé de Villeloin, né en 1600, mort à Paris en 1681 ; Traducteur peu estimé, mais digne d’éloge à beaucoup d’égards.

1505. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 427-428

OLIVET, [Joseph Thoulier d’] Abbé, de l’Académie Françoise, né à Salins en 1682, mort à Paris en 1768.

1506. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438

PALAPRAT, [Jean] Secrétaire des Commandemens de M. de Vendôme, de l’Académie des Jeux Floraux, né à Toulouse en 1650, mort à Paris en 1721.

1507. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 570-571

QUILLET, [Claude] né à Chinon en Touraine en 1602, mort à Paris en 1661.

1508. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 120-121

Rollin, [Charles] Recteur de l'Université, Professeur d'Eloquence au Collége Royal, de l'Académie des Inscriptions, né à Paris en 1661, mort dans la même ville en 1741 ; le plus grand Littérateur, & un des meilleurs Ecrivains qu'ait produits l'Université.

1509. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 176-177

Sacy, [Louis de] Avocat au Parlement de Paris, sa patrie, de l'Académie Françoise, mort en 1727, âgé de 73 ans.

1510. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1853 »

Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 33-34.

1511. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Ce n’est pas ma faute, messieurs, si je n’ai pu nommer Paris. […] À Fez et à Maroc, on dissertait et on compilait, comme à Paris, de nos jours. […] Un bourgeois de Paris, obligé de partir pour Amiens, faisait son testament. […] Quelle cause donner à cette préférence pour Paris ? […] On venait donc à Paris étudier la scolastique et la théologie.

1512. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guiraud, Alexandre (1788-1847) »

Mais le public, sans méconnaître ses autres titres çà la renommée, s’est pris d’une affection particulière pour son premier ouvrage ; lui aussi il a eu sa Pauvre Fille : l’Élégie des petits Savoyards… Trois courtes pièces de vers : Le Départ, Paris, le Retour, forment, si le mot n’est pas trop ambitieux, une trilogie touchante.

1513. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Braz, Anatole (1859-1926) »

Anatole Le Braz, fut entendue à Paris, malgré le brouhaha de nos cohues, je sais des gens qui ont dit : Enfin !

1514. (1894) Propos de littérature « Bibliographie » pp. 144-146

Diptyque (le Porcher, Eurythmie), Paris, mars 1891, sans nom d’éditeur.

1515. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194

Baillet, [Adrien] né dans un village voisin de Beauvais, en 1649, mort à Paris en 1706, est un des Auteurs que les Encyclopédistes ont mis le plus à contribution.

1516. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 52-53

Ses Discours Latins, couronnés par l’Université de Paris, prouvent qu’il est très-versé dans la Langue que son état l’oblige d’enseigner ; deux autres Discours François prouvent encore qu’il sait écrire dans la sienne.

1517. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 102-104

DANCHET, [Antoine] de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Riom en Auvergne, en 1671, mort à Paris en 1748 ; est, parmi les Poëtes, ce qu’est dans un Régiment un Lieutenant qui a beaucoup de Soldats au dessous de lui, & plusieurs Officiers au dessus.

1518. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 401-402

] né à Fontenoy-le-Château, près de Nancy, en 1750, mort à Paris en 1780.

1519. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 433-434

GOURNAY, [Marie Jars de] morte à Paris en 1645, âgée de 80 ans, fut en haute considération parmi nos premiers Académiciens.

1520. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 214-216

MARIGNY, [Jacques Charpentier de] né à Nevers, mort à Paris en 1670.

1521. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 520-522

PIRON, [Alexis] né à Dijon en 1689 mort à Paris en 1773.

1522. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542

PORÉE, [Charles] Jésuite, né près de Caen en 1675, mort à Paris en 1741.

1523. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 174-175

Sabliere, [Antoine Rambouillet de la] Secrétaire du Roi, né à Paris en 1615, mort dans la même ville en 1680.

1524. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 316-318

Tencin, [Claudine-Alexandrine Guerin de] sœur du Cardinal de ce nom, née à Grenoble, morte à Paris en 1749.

1525. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Bug-Jargal » (1826-1832) — Préface de 1826 »

Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 373.

1526. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre V. Sculpture. »

La statue de Moïse, par Michel-Ange, à Rome ; Adam et Ève, par Baccio, à Florence ; le groupe du vœu de Louis XIII, par Coustou, à Paris ; le saint Denis, du même ; le tombeau du cardinal de Richelieu, ouvrage du double génie de Lebrun et de Girardon ; le monument de Colbert, exécuté d’après le dessin de Lebrun, par Coyzevox et Tuby ; le Christ, la Mère de Pitié, les huit Apôtres de Bouchardon, et plusieurs autres statues du genre pieux, montrent que le christianisme ne saurait pas moins animer le marbre que la toile.

1527. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Carpentier, chef d’institution à Paris, qui cherche de brillants sujets pour en faire des bêtes à concours. […] Il a écrit, pendant le siège, un volume entier sur Gœthe et contre Gœthe, « Les Allemands bombardent Paris », disait-il, « je le leur rends. […] C’est pénétré de leur esprit, qu’après plusieurs alternatives de séjour entre Saint-Sauveur et Paris, il se sépara définitivement de sa famille et vint s’établir à Paris, aux environs de 1836. […] Émile Bergerat, son gendre : Théophile Gautier, Souvenirs, Correspondance et Souvenirs d’un enfant de Paris. […] La vicomtesse ne peut s’accoutumer à Paris, au ton de la société dans laquelle il lui faut vivre.

1528. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Moréas, extrêmement plastique, devint, après quelques années de séjour à Paris, un Français presque excessif. […] Au scepticisme de M. Gaston Paris […] Paris, A. […] Par Pons-Augustin Alletz ; Paris, Saugrain, 1770. […] Paris, Delagrave, gr. in-4°.

1529. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 175-177

Aubert, [Jean-Louis] Abbé, Professeur de Langue Françoise au Collége Royal, né à Paris en 1731.

1530. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 475-476

Denis, en 1624, mort à Paris en 1689, étoit fils naturel de François Luillier, Maître des Comptes, qui le légitima en 1642.

1531. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 259-261

FAVART, [Charles-Simon] né à Paris en 17..

1532. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 89-91

LARUE, [Charles de] Jésuite, né à Paris en 1643, mort en 1725.

1533. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 113-114

LELONG, [Jacques] Bibliothécaire & Prêtre de la Maison de l’Oratoire, né à Paris en 1665, mort en 1721 ; Auteur laborieux & utile, à qui nous devons deux Bibliotheques, l’une sacrée, écrite en Latin, l’autre historique & écrite en François, dans laquelle il a rassemblé tous les Ouvrages qui ont rapport à notre Histoire.

1534. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 200-202

MALLEVILLE, [Claude de] né à Paris en 1597, mort en 1647, un des premiers reçus à l’Académie Françoise.

1535. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 361-363

MONTREUL ou MONTEREUL, [Mathieu de] Abbé, né à Paris en 1620, mort à Aix en Provence en 1692 ; Poëte assez agréable, qu’il ne faut pas confondre avec Jean Montereul, son frere, qui n’a rien fait imprimer, quoiqu’il fût de l’Académie Françoise.

1536. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 319-320

Terrasson, [Jean] de l'Académie Françoise, de celle des Sciences, &c. né à Lyon en 1670, mort à Paris en 1750.

1537. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 406-407

Valois, [Henri De] Historiographe de France, né à Paris en 1603, mort dans la même ville en 1676 ; Savant habile, & un des meilleurs Critiques du Siecle dernier.

1538. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 444-446

Villon, [François Cordeuil, surnommé] né à Paris en 1431.

1539. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

C’était une sorte de vaste confrérie où se démenait en hurlant la basse plèbe monacale, tenue en haleine par les curés de Paris et les prédicateurs populaires. […] Toutes les provinces, à l’exception de Paris et de son entourage, les villes et les campagnes que les Réformés enrichissaient de leur labeur, furent livrées aux bandits de l’uniforme, à ces « missionnaires bottés » qui se chargèrent de démontrer à tous, par le raffinement des supplices qu’ils inventèrent, quelle était l’incontestable supériorité du dogme catholique sur l’« hérésie ». […] Mais comme la confiscation ne peut avoir lieu que quand il sera condamné, il faut attendre qu’il ayt esté rendu un jugement contre luy ; après quoy, je le proposerai au Roy, selon vos instructions. »‌ Autre document :‌ Note extraite des mémoires d’un augustin déchaussé, Léonard de Sainte-Catherine de Sienne :‌ « De Paris, ce 5 juillet 1699. […] Le Parlement de Paris, quelques intendants parmi lesquels d’Aguesseau, un prélat même, l’évêque d’Oléron, l’honnête Vauban, ainsi que de nombreux catholiques étaient absolument opposés aux persécutions. […] L’archevêque de Paris, Harlai, n’était peut-être pas en suffisante estime, à cause de ses mœurs.

1540. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Croce s’étend d’ailleurs au-delà des monts ; je lui connais des lecteurs enthousiastes en plus d’une ville d’Allemagne, et à Paris, et à Zurich ; c’est qu’il joint à une grande science quelques qualités trop rares chez les savants : une pensée toujours originale, libérée de toutes les vieilles formules, le bon sens lumineux, la compréhension de l’art et surtout le respect des individualités. […] Le Saint Sébastien, annoncé à coups de tam-tam, et joué récemment à Paris, est peut-être la plus agaçante et la plus grotesque de ces duperies. […] Ce jugement paraîtra sévère ; j’ai dit ailleurs ce que le drame moderne a de bon et de grand à nos yeux ; je dirai plus loin quelle est sa conquête durable, comparé à la tragédie du xviie  siècle ; et j’ajoute que, à Paris, mes soirées se passent presque toutes au théâtre, dans une joie toujours nouvelle ; mais ici je me suis placé au point de vue de la technique, des conventions ; il fallait protester contre certains préjugés ou certaines illusions, et protester surtout contre la louange à jet continu d’une critique dramatique bien dégénérée depuis la mort de Francisque Sarcey et la retraite de Jules Lemaître. […] L’Étrangère (1876) a cinq actes, dont quatre se passent dans le même salon de la duchesse de Septmonts, et le troisième chez mistress Clarkson (à Paris aussi ; unité presque stricte). […] La Princesse de Bagdad (1881) a trois actes qui se passent à Paris, dans deux maisons diverses (unité relative).

1541. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Charles Magnin, mort le 8 octobre 1862, à l’âge de soixante-neuf ans, naquit à Paris le 4 novembre 1793, à quelques pas de la bibliothèque de l’Arsenal, où son père avait un emploi, et où son grand-père maternel, M.  […] Quoique tout à fait Parisien de mœurs, de ton et d’éducation, Charles Magnin considéra toujours Salins comme le lieu de son origine ; il y possédait quelque bien, des vignes dont le vin lui plaisait et qu’il aimait à faire goûter à ses amis ; il y retournait chaque année passer une partie des vacances ; il accueillait à Paris tous les jeunes Salinois sur le pied de compatriotes, et il a testé finalement, en faveur de la ville de Salins, où il a voulu que ses restes fussent transportés pour y reposer dans le terroir paternel. […] Desclozeaux, si en fonds de doctrine, mais déjà absorbé par les affaires et par le palais ; et pour un bon nombre des représentations que donnèrent les acteurs anglais à Paris en 1827-1828, il suffit à cette tâche délicate et neuve de feuilletoniste de Shakespeare : ce fut pour lui une très active et très honorable campagne. […] M. Paulin Paris, dans le très-bienveillant, discours qu’il a prononcé aux funérailles de M. 

1542. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Figurez-vous qu’en ce moment j’ai sous les yeux un véritable jardin de deux lieues de large et de quatre de long, arrosé par une grande rivière et entouré de coteaux boisés, où, grâce aux abris du nord, le printemps se montre trois semaines plus tôt qu’à Paris, et où maintenant tout est verdure et fleurs. […] Les personnes de la famille étaient seules admises dans la chambre, mais le salon voisin ne désemplissait pas : « Il y avait là l’élite de la société de Paris. […] Vous me rapprenez Paris, que j’avais complètement oublié. […] N’est-ce point plutôt à une autre amie particulière, à une correspondante habituellement résidante à Paris (telle que la princesse de Vaudemont, par exemple), que la lettre était adressée ?

1543. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

V Je suis sûr que vous avez rencontré souvent, soit à Paris sur vos boulevards ou dans vos théâtres, soit parmi la foule dans vos expositions de tableaux et de sculptures, soit en Italie aux pieds du Colisée ou de Saint-Pierre de Rome, soit à Londres dans les salles du musée Britannique, soit en Grèce sur les marches du temple de Thésée, ou sur les sentiers pierreux de l’Acropole, un jeune homme dont vous n’avez jamais su le nom, mais dont la physionomie, semblable à une pensée ambulante, vous a frappé à votre insu d’une sorte d’empreinte indélébile, et vous le reconnaîtriez entre mille si vous veniez à le rencontrer une seconde fois. […] Pourquoi ai-je quitté moi-même les coteaux vineux de mon pays, comme la poussière quitte le sillon, pour aller chercher du bruit, de la vanité, de la popularité plus venteuse que le vent sur la mer ondoyante des opinions humaines, à Paris, à Londres, à Stamboul, à Rome, à Athènes, et pour errer, à la fin de mes jours, exilé par ma faute de la porte fermée de mon propre foyer natal ? […] XXXIII C’est pour cette fouille savante et silencieuse, œuvre de sa vie mystérieusement active, quoique d’une activité sans bruit, comme celle des monastères contemplatifs du mont Athos ou du mont Jura, qu’il s’enferme pendant la moitié des années dans le donjon aux fenêtres fermées de Saint-Lupicin, qu’il voyage modestement le sac sur le dos en Attique, en Thessalie, en Arcadie, en Italie, en Angleterre, qu’il a recueilli et emporté les os de marbre de Phidias, et qu’il vient passer ses mois de loisir et d’hiver à Paris, caché non loin de moi et de ceux qu’il aime, dans une mansarde à grand horizon de l’avenue de Saint-Cloud, près l’arc de l’Étoile, mansarde élégante quoique modeste, véritable cellule d’un chartreux de l’art, toute tapissée de plâtres et de dessins, toute jonchée, sur les tapis, de livres de poésies et de sciences, toute poudreuse de poussière antique des fragments de marbre qu’il a recueillis. […] Qu’on l’adore à Paris, mais non à Smyrne. » Et les jolies filles grecques, nièces de M. 

1544. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Toutes leurs paroles me semblaient des oracles ; j’avais un tel respect pour eux, que je n’eus jamais un doute sur ce qu’ils me dirent avant l’âge de seize ans, quand je vins à Paris. […] Depuis que je suis dans ce Paris, il y a des choses que je n‘ose plus dire… Ces nobles de campagne étaient si respectés ! […] Ils n’admettent que leur Paris ; je les trouve bornés au fond… Non, on ne peut plus comprendre combien ces vieux nobles de campagne étaient respectés, quoiqu’ils fussent pauvres. » Elle s’arrêta quelque temps, puis reprit III « Te souviens-tu de la petite commune de Trédarzec, dont on voyait le clocher de la tourelle de notre maison ? […] On ne comprendrait plus cela maintenant à Paris, où l’église signifie peu de chose.

1545. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

L’instruction obligatoire a fait du français, dans les bas-fonds de Paris, une langue morte, une langue de parade que le peuple ne parle jamais et qu’il finira par ne plus comprendre ; il aime l’argot qu’il a appris tout seul, en liberté ; il hait le français qui n’est plus pour lui que la langue de ses maîtres et de ses oppresseurs. […] On entend à Paris des gens ornés de gants et peut-être de rubans violets dire : sette sous, cinque francs : le malheureux sait l’orthographe, hélas ! […] Cette corruption curieuse est aujourd’hui répandue à Paris, où le peuple dit le levier. […] Lescolle de ceste doctrine n’est point es auditoires des professeurs hébreux, grecs et latins en l’Université de Paris : elle est au Louvre, au Palais, aux Halles, en Grève, à la place Maubert. » (Cité par J.

1546. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LV » pp. 213-214

— Le discours de l’archevêque de Paris au roi, à l’occasion de la fête du 1er mai, a donné lieu à une réplique un peu sévère.

1547. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Vavasseur, Gustave (1819-1896) »

[La Vie à Paris (1896).]

1548. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Trimouillat, Pierre (1858-1929) »

[Le Parisien de Paris (novembre 1897).]

1549. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 105-106

D’une cinquantaine de Pieces qu’il a composées, on n’en joue plus guere à Paris que sept ou huit, parmi lesquelles les Bourgeoises à la mode, les Vendanges de Surêne, le Moulin de Javelle, les Curieux de Compiegne, reparoissent le plus souvent.

1550. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 371-373

GAMACHES, [Etienne-Simon] Chanoine Régulier de Sainte-Croix de la Bretonnerie, de l’Académie des Siences, né à Meulan en 1672, mort à Paris en 1756.

1551. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 430-432

GOULU, [Jean] Général de l’Ordre des Feuillans, né à Paris en 1576, mort dans la même ville en 1629.

1552. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 128-130

LENGLET DUFRESNOY, [Nicolas] Abbé, né à Beauvais en 1674, mort à Paris en 1755.

1553. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 78-80

Reyrac, [François-Philippe de] Censeur Royal, de l'Académie de Caen, Associé Correspondant de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris, né en Limousin en 1734.

1554. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Châtiments » (1853-1870) — Préface de 1853 »

Poésie, tome IV, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 3-4.

1555. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Né à Caen en 1555 d’un père magistrat, d’une famille plus noble que riche, l’aîné de neuf enfants, ayant fait d’ailleurs des études assez variées et de gentilhomme sous la conduite d’un précepteur, tantôt à Caen, tantôt à Paris, et pendant deux ans aux universités d’Allemagne, il quitta tout à fait la maison paternelle à vingt et un ans pour s’attacher au service du duc d’Angoulême, fils naturel de Henri II, et grand prieur de France. […] Jeune, il avait été attaché comme secrétaire à la reine Marguerite, la première femme de Henri IV, lorsqu’elle vint dans les derniers temps habiter à Paris. […] Il passe ses instants de loisir à polir durant des années des épigrammes de toutes sortes qu’il emprunte à Martial, à Catulle ou à de moins dignes, à correspondre avec les académiciens en renom, avec son voisin Balzac, « l’incomparable ermite de la Charente », avec les illustres de Paris, Chapelain, Gomberville et autres : il leur prodigue les louanges pour qu’ils les lui rendent ; il cherche à se rattacher à ceux qui vivent, et à ce qu’on dise de lui le moins possible feu Maynard.

1556. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Les amis de son père n’eurent rien de plus pressé que de la servir ; elle vint habiter à Paris l’année qui suivit sa mort, et le docte Huet, sous-précepteur du Dauphin, lui donna une part et une tâche à remplir dans les éditions d’anciens auteurs qui se faisaient ad usum Delphini : Si je m’en souviens bien, dit Bayle, Mlle Le Fèvre surpassa tous les autres en diligence et gagna le pas à je ne sais combien d’hommes qui tendaient au même but. […] M. et Mme Dacier, pour donner à leur démarche un caractère de maturité et d’entière réflexion, quittèrent Paris au commencement de 1684 et se retirèrent à Castres, patrie de M.  […] Mme Dacier est de ces derniers ; vivant à Paris, elle garde jusque dans son style noble de ces expressions un peu basses dont Bayle, à l’étranger, ne se défit jamais.

1557. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Hénault naquit à Paris, le 8 février 1685, d’un père fermier général, homme riche, qui aimait les lettres, et même assez particulièrement pour prendre le parti de Corneille contre Racine, et pour se mêler à cette petite guerre que soutinrent Thomas Corneille et Fontenelle. […] Hénault avait quinze ans au moment des débuts de Massillon à Paris et de son premier éclat dans les chaires : ce fut son premier enthousiasme ; l’ambition de l’éloquence le saisit, et il voulut entrer à l’oratoire. […] Le président eut le prix en 1707, à l’âge de vingt-deux ans, pour un discours sur ce sujet proposé par l’Académie, « qu’il ne peut y avoir de véritable bonheur pour l’homme que dans la pratique des vertus chrétiennes. » En 1709 il n’eut qu’un accessit sur cet autre sujet, « que rien ne rend l’homme plus véritablement grand que la crainte de Dieu. » Les approbateurs, qui sont le théologal de Paris et le curé de Saint-Eustache, ne peuvent contenir leur admiration pour ce discours, « que la piété et l’éloquence, est-il dit, semblent avoir formé de concert ».

1558. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Le prince Henri vint deux fois à Paris : la première en 1784, du vivant de Frédéric, la seconde en 1788-1789, après la mort de son frère. […] Le prince Henri, de retour à Rheinsberg, après son premier voyage de France, eut l’occasion d’y recevoir un Français des plus distingués, qu’il avait déjà vu à Paris, le marquis de Bouillé. […] Pendant tout le séjour qu’il a fait à Paris, il venait constamment à mes soirées musicales, ne redoutait point la présence des premiers virtuoses, et je ne l’ai jamais vu refuser de faire sa partie dans un quatuor à côté de Viotti, qui jouait le premier violon.

1559. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

Venu à Paris où il se fixa vers l’âge de vingt-six ou vingt-huit ans, introduit dans le monde littéraire sous les auspices de Conrart, il composa pour sa bienvenue, sous forme de lettre à un ami, cette relation ou Histoire de l’Académie française qu’il fut admis à lire devant elle en pleine assemblée. […] Mais un jour, un ordre précis arrive de Ruel où était le cardinal, à tous ceux qui font partie de l’Académie, d’avoir à opter dans trois jours ou d’y donner leurs soins et leurs assistances régulières, lorsqu’ils seront à Paris et qu’ils ne seront point malades, ou de faire place à beaucoup de personnes de considération qui demandent à y entrer : Et cet ordre sérieux, et témoigné par Mme la duchesse d’Aiguillon qui y était présente, a eu un tel effet, nous dit Chapelain, que notre homme (Voiture) s’est résolu de contraindre son libertinage et de venir plutôt à l’Assemblée en enrageant que de la négliger comme il l’avait fait, de peur d’attirer sur lui l’indignation de celui qui peut toutes choses. […] Elle n’aura pas grand-peine à surpasser en mérite celle de Paris, qui n’est maintenant composée, à deux ou trois hommes près, que de gens du plus vulgaire mérite, et qui ne sont grands que dans leur propre imagination.

1560. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Il est du Comtat ; il fit ou termina ses études à Paris, au collège Saint-Louis. […] Après la révolution de 1830, M. de Pontmartin retourna passer quelques années dans son pays d’Avignon, avant de venir chercher la réputation littéraire à Paris. […] Quand je le vis arriver à Paris et s’adresser pour ses premiers essais critiques à la Revue des Deux Mondes où un compatriote de Castil Blaze avait naturellement accès, c’était un homme qui n’était plus de la première jeunesse, spirituel, aimable, liant, point du tout intolérant, quoique dans la nuance légitimiste.

1561. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Du premier jour, pourtant, Dominique s’y fait un ami d’un jeune gentilhomme du nom d’Olivier d’Orsel, venu récemment de Paris, qui en a déjà respiré le souffle, qui n’a rien de provincial ni de scolaire, et qui n’est et ne sera jamais qu’un charmant mauvais écolier, puis un charmant mauvais sujet fort aimable et naturel. […] D’un autre côté, Augustin, l’ancien précepteur, jeune lui-même, établi à Paris où il lutte contre les difficultés d’un début, est un auteur pur, un publiciste acharné, un ambitieux d’idées et de principes. […] Consterné d’abord du mariage de Madeleine qui se fait peu après, Dominique, ayant terminé vers le même temps ses classes, vient à Paris, et là une nouvelle vie commence.

1562. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

À un moment, cette reine fière, sensible, élégante, bonne au fond et d’un cœur bienfaisant, s’aperçut avec douleur, avec indignation, qu’elle était méconnue, calomniée, outragée même du peuple de Paris ; qu’elle était impopulaire : Versailles était alors bien loin de Paris, et tout ce qu’on en racontait en mal était accueilli avidement et grossi à l’envi par la crédulité ou par la haine. […] À Paris, on est plus malheureux encore, et pour les fêtes du 30 mai ce sont d’horribles accidents qu’on a à enregistrer.

1563. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

Feuillet de Conches, et si abondante en révélations de tout genre, avait confirmé le fait et l’avait déplus en plus précisé, en rapportant au voyage de l’empereur Joseph II à Paris un changement notable dû aux conseils de ce prince et à son intervention dans cette singularité matrimoniale. […] On nous épluche trop pour ne pas être toujours sur ses gardes. (2 juin 1775.) » A propos de parure, il y a une histoire de bracelets qui préoccupe avec raison la très-sage souveraine : « Toutes les nouvelles de Paris annoncent que vous avez fait un achat de bracelets de 250 mille livres ; que, pour cet effet, vous avez dérangé vos finances et vous êtes chargée de dettes, et que vous avez, pour y remédier, donné de vos diamants à très-bas prix ; on suppose après que vous entraînez le roi à tant de profusions inutiles, qui depuis quelque temps augmentent de nouveau et mettent l’État dans la détresse où il se trouve. […] Un vol. in-8°, Vienne ; et Paris, Jung-Treuttel, rue de Lille, 19.

1564. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

Étienne Pivert de Sénancour, né à Paris, en novembre 1770, d’un père contrôleur des rentes, semble avoir eu une enfance maladive, casanière, ennuyée. « Une prudence étroite et pusillanime dans ceux de qui le sort m’a fait dépendre a perdu mes premières années, et je crois bien qu’elle m’a nui pour toujours. » Et ailleurs : « Vous le savez, j’ai le malheur de ne pouvoir être jeune. […] En cette crise décisive, il prit, d’accord avec sa mère, un parti extrême, et quitta Paris le 14 août 89, roulant un dessein qu’il n’a jamais confié, et que des obstacles rompirent. […] Il s’exposa, à diverses reprises, en passant les frontières pour venir visiter sa mère, restée à Paris.

1565. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Qu’il nous suffise de dire que la fermeté amicale de Mlle de Liron tient en échec Ernest ce jour-là et le suivant ; que le mot vous n’êtes qu’un enfant, à propos jeté à l’amour-propre du jeune cousin, achève de le décider ; que M. de Thiézac, qui arrive en litière avec son projet de contrat de mariage et un brevet de nomination pour Ernest, est accueilli fort convenablement, et que celui-ci annonce bien haut, avec l’orgueil d’une résolution soudaine, qu’il part le lendemain de grand matin pour Paris. […] Ernest, secrétaire d’ambassade à Rome, a reçu un ordre de retour ; il part demain pour Paris ; de là il courra à Chamalières. […] Ces événements étaient déjà accomplis, lorsqu’une amie de Mme de Ferriol, Mme de Calandrini de Genève, vint à Paris, et s’y lia d’une étroite amitié avec Mlle Aïssé.

1566. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Ce n’est ni la pieuse et sublime mélancolie du Penseroso s’égarant de nuit, tout en larmes, sous les cloîtres gothiques et les arceaux solitaires ; ni une charge vigoureuse dans le ton de Regnier sur les orgies nocturnes, les allées obscures et les escaliers en limaçon de la Cité ; ni une douce et onctueuse poésie de famille et de coin du feu, comme en ont su faire La Fontaine et Ducis ; c’est Damon, ce grand auteur, qui fait ses adieux à la ville, d’après Juvénal ; c’est une autre satire sur les embarras des rues de Paris ; c’est encore une raillerie fine et saine des mauvais rimeurs qui fourmillaient alors et avaient usurpé une grande réputation à la ville et à la cour. […] Racine lui écrivait du camp près de Namur : « La vérité est que notre tranchée est quelque chose de prodigieux, embrassant à la fois plusieurs montagnes et plusieurs vallées avec une infinité de tours et de retours, autant presque qu’il y a de rues à Paris. » Boileau répondait d’Auteuil, en parlant de la Satire des Femmes qui l’occupait alors : « C’est un ouvrage qui me tue par la multitude des transitions, qui sont, à mon sens, le plus difficile chef-d’œuvre de la poésie. » Boileau faisait le vers à la Vauban ; les transitions valent les circonvallations ; la grande guerre n’était pas encore inventée. […] Cet article fut le premier du premier numéro de la Revue de Paris qui naissait (avril 1829) ; il parut sous la rubrique assez légère de Littérature ancienne, que le spirituel directeur (M.

1567. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Nos faunes les plus Convaincus ont des rechutes, reviennent à Paris, se laissent reprendre à l’attrait malfaisant des plaisirs artificiels, des curiosités inutiles, de la vie inquiète. […] Adèle, ambitieuse et sèche, épouse un vieux pour sa fortune, la dévore en quelques années et, après toutes sortes d’intrigues malpropres pour pousser son mari, se retrouve veuve et sans un sou, et se réfugie à Paris, où nous savons bien ce qu’elle deviendra. […] M. Gaston Paris, on arrive à se composer, sous prétexte de « vieil françoys », un jargon aimable, mais hétéroclite, où se mêlent la syntaxe et le vocabulaire de trois ou quatre époques différentes.

1568. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

On aurait cru qu’il parlerait de Foulon et de Bertier, de l’état de Paris, de la nécessité de réprimer les meurtres. […] Mais il crut peu à l’efficacité de ses paroles ; il quitta Paris avant l’époque indiquée par Mme Campan ; il ne s’y trouvait plus dès les premiers jours de janvier 1792, et il était retourné dans ses foyers. […] Barnave fut transféré des prisons du Dauphiné à Paris, en novembre 93 ; pendant le trajet, et prévoyant le terme prochain, il écrivait de Dijon à l’une de ses sœurs une lettre qui est comme le testament de cette âme grave, noble et stoïquement tendre : Je suis encore dans la jeunesse, écrivait-il, et cependant j’ai déjà connu, j’ai déjà éprouvé tous les biens et tous les maux dont se forme la vie humaine ; doué d’une imagination vive, j’ai cru longtemps aux chimères ; mais je m’en suis désabusé, et, au moment où je me vois près de quitter la vie, les seuls biens que je regrette sont l’amitié (personne plus que moi ne pouvait se flatter d’en goûter les douceurs), et la culture de l’esprit, dont l’habitude a souvent rempli mes journées d’une manière délicieuse.

1569. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

Mme d’Épinay, si compromise par les incidents de sa vie première, si calomniée par ses anciens amis, était en voie de devenir meilleure dans le temps même où on la noircissait le plus ; et elle put répondre un jour, d’une manière aussi spirituelle que touchante, à un homme venu de Paris qui l’allait voir à Genève, et qui s’étonnait un peu gauchement devant elle de la trouver si différente de l’idée qu’on lui en avait voulu donner : « Sachez, monsieur, que je vaux moins que ma réputation de Genève, mais mieux que ma réputation de Paris. » Grimm avait trente-trois ans quand il la connut, et, durant vingt-sept années que dura leur liaison, son attachement pour elle ne se démentit pas un seul jour. […] Quand il était obligé de quitter Paris, c’était elle qui tenait la plume à sa place, et qui, sous la direction de Diderot, continuait sa Correspondance littéraire avec les souverains du Nord.

1570. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Il étudia d’abord chez les Jésuites de sa ville natale, lesquels l’auraient bien voulu retenir ; puis son père le mit à Paris au collège d’Harcourt. Au sortir de là, il vécut dans ce Paris d’alors (1733-1743) de la vie de jeune homme, aux expédients, essayant de maint état sans se décider pour aucun, prenant de la besogne de toute main, lisant, étudiant, dévorant avec avidité toute chose, donnant des leçons de mathématiques qu’il apprenait chemin faisant ; se promenant au Luxembourg en été, « en redingote de pluche grise, avec la manchette déchirée et les bas de laine noire recousus par derrière avec du fil blanc » ; entrant chez Mlle Babuti, la jolie libraire du quai des Augustins (qui devint plus tard Mme Greuze), avec cet air vif, ardent et fou qu’il avait alors, et lui disant : « Mademoiselle, les Contes de La Fontaine, s’il vous plaît, un Pétrone… », et le reste. […] Le président de Brosses, dans des lettres écrites de Paris (1754), raconte comment il fit la connaissance de Diderot par l’entremise de Buffon : « Je veux connaître, disait-il, cette furieuse tête métaphysique » ; et quand il l’a vu, il ajoute : « C’est un gentil garçon, bien doux, bien aimable, grand philosophe, fort raisonneur, mais faiseur de digressions perpétuelles.

1571. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Il vint faire ses études dans une pension à Paris, puis à Juilly chez les Oratoriens. […] Le livre de Bonald, introduit en France et expédié de Constance à Paris, fut en grande partie saisi et mis au pilon par ordre du gouvernement : il n’eut donc pas d’effet et fut alors comme non avenu53. […] Cette phrase de M. de Bonald peut se lire au tome X des Œuvres in-8º, qui est le tome premier des Mélanges littéraires, politiques et philosophiques (Paris, 1819), p. 258.

1572. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470

Ce livre fait beaucoup d’honneur à M. de Blignières, qui est professeur de rhétorique dans l’un de nos collèges de Paris (Stanislas) ; la science dont il fait preuve n’est pas la seule chose qui plaise en lui ; son affection pour Amyot décèle ses mœurs, une âme qui aime les lettres, et qui les aime avec cette humanité d’autrefois, avec cette chaleur communicative qui est propre à gagner la jeunesse, et que possédaient les vieux maîtres. […] Bien jeune, il vint à Paris continuer comme il put ses études de grammaire ; il servait en même temps de domestique à quelques écoliers. […] Que l’on se figure, si l’on peut, le précepteur d’un fils de roi, depuis Bossuet jusqu’au digne et docte précepteur de M. le comte de Paris, s’avisant d’égayer par une publication de ce genre les travaux de son grave préceptorat.

1573. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Parlant de celles des Romains : « Nous tirons cet avantage, disait-il, de la médiocrité de nos fortunes, qu’elles sont plus sûres : nous ne valons pas la peine qu’on nous ravisse nos biens. » Montesquieu ne concevait pas qu’il y eût un jour possible, un jour prochain, où le clergé en masse serait dépossédé, où la noblesse le serait en grande partie, où les premières têtes du parlement de Paris monteraient en ordre sur l’échafaud : un 1793, cela ne se devine pas. […] Dans les années qui précédèrent, et quand il n’était pas à son château de La Brède, il vivait à Paris, fort répandu dans le grand monde, particulièrement dans le cercle de la duchesse d’Aiguillon, de Mme Du Deffand, et fort désiré partout, fort souhaité ; simple, bonhomme même, payant de sa personne sans chercher à briller. […] Montesquieu mourut à Paris le 10 février 1755.

1574. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

La subtilité en tout genre la choque et lui est antipathique ; et dernièrement, à propos des écrits fort vantés d’une femme d’esprit, mais alambiquée, mais subtile et étrangement mystique, elle se refusait à comprendre qu’il fallût être aussi parfaite pour bien vivre et bien mourir : « L’un, disait-elle, est facile à faire avec un bon cœur et de la droiture, l’autre avec la résignation et la confiance. » La princesse Mathilde passe régulièrement une moitié de l’année à Paris, et l’autre moitié à la campagne, au château de Saint-Gratien. […] Sa bonté envers les malheureux est connue ; son nom, sa personne, sont populaires : elle a visité à Paris tous les asiles de la misère et de la souffrance en ce qui est de son sexe.

1575. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

Adner, « si, de 1836 à 1866, il a été publié en France cent volumes de grec, on peut hardiment affirmer que Dübner, pour sa part, en a revu au moins quatre-vingt-dix. » — Né dans le duché de Saxe-Cobourg-Gotha, le 21 décembre 1802, sorti de l’Université de Gœttingue, élève et ami des Mitscherlich et des Jacobs, il fut appelé à Paris dès 1832, pour y travailler au Thesaurus entrepris par M.  […] Mais le grand philologue de Leyde, qui était son véritable ami, qui entretenait avec lui un commerce de lettres, qui se plaisait à être son hôte dans ses voyages à Paris, saurait dire mieux que personne et dans leur juste mesure les qualités précises et multiples de celui qu’il distinguait et estimait entre tous.

1576. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217

C’est avec des faiblesses traînardes ce qu’a essayé Vigny, avec une finesse un peu courte Mérimée, avec sa verve et son imagination sans loisir de regarder Victor Hugo, l’Hugo charmant de Notre-Dame de Paris, pas le feuilletonnier ténor de Quatre-vingt-treize. […] Il court en France, à la Commune de Paris, est fait prisonnier, déporté, et approche la mort de misère.

1577. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1854 » pp. 59-74

* * * — Je ne passe jamais à Paris devant un magasin de produits algériens, sans me sentir revenir au mois le plus heureux de ma vie, à mes jours d’Alger. […] … Et marchant devant moi, je revois derrière la rue sale de Paris où je vais et que je ne vois plus, quelque ruelle écaillée de chaux vive, avec son escalier rompu et déchaussé, avec le serpent noir d’un tronc de figuier rampant tordu au-dessus d’une terrasse… Et assis dans un café ; je revois la cave blanchie, les arceaux, la table où tournent lentement les poissons rouges dans la lueur du bocal, les deux grandes veilleuses endormies avec leurs sursauts de lumières qui sillonnent dans les fonds, une seconde, d’impassibles immobilités d’Arabes.

1578. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé d’Aubignac, avec Ménage, Pierre Corneille, Mademoiselle de Scudéri et Richelet. » pp. 217-236

La protection déclarée d’un grand ministre, & son propre mérite, procurèrent à l’abbé d’Aubignac l’entrée des meilleures maisons de Paris. […] D’Aubignac est mort à Nemours en 1676, & Richelet à Paris, le 29 novembre 1698.

1579. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

« La dernière fois qu’elle joua ce grand rôle avant son départ, elle obéissait à une demande collective que les collèges de Paris lui adressaient, chaque année, le jour de Saint-Charlemagne, et jamais elle ni Talma, n’avaient rien refusé à la pétition qui commençait assez souvent, par cette phrase à grand orchestre. — “Madame (ou Monsieur) vous qui avez vu, à vos pieds, un parterre de rois !” […] la voici : « Une coutume s’est introduite dans les théâtres de Paris, qui nous paraît une coutume stupide.

1580. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Paris, Palais de l’Institut M.  […] mais tu démasquerais ces prétendus misanthropes qui refusent les emplois qu’on ne leur accorde pas, ces indépendants qui sollicitent sans cesse, et ces philosophes disgraciés, qui se retirent à deux lieues de Paris, pour éviter la ville, le monde et la cour.

1581. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387

puisque lui-même s’en vante… puisque ce berger Guillot d’avocat écrit, non pas sur son chapeau ou sur sa toque, mais sur la couverture de son livre, qu’il est un avocat, et de Paris encore, et fier de l’être comme le postillon de Longjumeau était fier d’être postillon ! […] C’est donc un biographe exceptionnel que Louis Vian, — ce qui vaut mieux que d’être avocat à la cour de Paris et ce qui le fait oublier.

1582. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

On se le rappelle, quand l’auteur de Rouge et Noir et De l’amour avait produit quelque chef-d’œuvre, il décampait de Paris comme s’il avait craint l’explosion d’un pétard. […] Il était un diplomate-né… Quand, en Russie, il se rasait, le matin, comme à Paris, dans les horreurs de cette retraite où les hommes, — des héros ! 

1583. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

Tout le xviiie  siècle a retenti de l’amitié de Madame Geoffrin, cette bourgeoise de Paris, et du brillant Roi de Pologne. […] Quand, jeune, il menait à Paris cette vie de prince de la bohème encore plus que de prince polonais qui pendant quelque temps fut la sienne, Madame Geoffrin le sauva du Clichy d’alors, qui ne badinait pas !

1584. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328

Partout dans ses Conférences de Notre-Dame de Paris, à côté du metteur en œuvre, de l’orateur, de l’artiste, et les dominant, apparaissent le théologien et le moraliste, l’un avec son autorité et l’autre avec sa profondeur. […] Les Conférences de Notre-Dame de Paris sont un magnifique traité de dogme et de morale dressé contre la philosophie du xixe  siècle, et répondant à ses erreurs.

1585. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »

Elles en diffèrent essentiellement, et par leur forme extérieure, — brillante et solide, — et même par leur fond littéraire très exceptionnel ; car Lemerre est peut-être le seul éditeur de Paris qui publie spécialement des poètes. […] Tous les autres éditeurs de Paris se convulsent, avec des mines d’épouvante comique, quand on leur propose un volume de vers.

1586. (1888) Portraits de maîtres

Il arbore réellement à sa date le signe spécial de Paris où naquit Béranger. […] Il se réjouit d’entrer à la Revue de Paris et d’être payé 200 francs la feuille. […] À Paris des citoyens de tout âge et de tout état se prêtent cordialement à cette transmission du savoir. […] Bonjour, Paris salut, rue où fut mon berceau ! […] Comment ramener le Paris de la civilisation moderne au Paris de Chilpéric ?

1587. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

M. Paris l’a traduite. […] Pourquoi, de toutes les capitales, Paris l’ignorerait-il seul ? […] Son père, un Provençal intelligent et lettré, était venu chercher fortune à Paris. […] Seul à Paris, La Reine Ulfra était toute sa fortune. […] Car cette tête m’a été donnée pour celle de la plus jolie femme de Paris.

1588. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

À Paris, la mort est un accident. […] Villon, après le vol, s’éloigna de Paris, à tout hasard. […] Elle est en wagon, revenant à Paris ; elle rêve, et très vaguement. […] La marquise Gianelli a quitté Rome pour Paris. […] Soudain, nous rentrons à Paris.

1589. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XV » pp. 61-63

— Les deux feuilletons des Débats sur Cécily des Mystères de Paris ont révolté unanimement la morale publique.

1590. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIII » pp. 291-293

— On ne fait que parler aussi (car on trouve moyen à Paris de parler de bien des choses) d’une symphonie d’un jeune compositeur nouveau, M.

1591. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Buloz et le Messager de Paris. »

Buloz et le Messager de Paris.

1592. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boschot, Adolphe (1871-1955) »

[Revue de Paris (1900) Gustave Lanson M. 

1593. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Châtillon, Auguste de (1808-1881) »

[La Vie à Paris (1896).]

1594. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Croisset, Francis de (1877-1937) »

[La Revue de Paris (1898).]

1595. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Désaugiers, Marc-Antoine-Madeleine (1772-1827) »

[Revue de Paris (1850).]

1596. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Renaud, Armand (1836-1895) »

[La Vie à Paris (1895).]

1597. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rouquès, Amédée (1873-1935) »

[Revue de Paris (15 avril 1897).]

1598. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 227-229

Batteux, [Charles] Abbé, Professeur de Philosophie au Collége Royal, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né dans le Diocese de Reims, mort à Paris en 1780.

1599. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247

Beaumelle, [Laurent Angliviel de la] né à Valleraugue, Diocese d’Alais, en 1727, mort à Paris en 1773.

1600. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 266-268

Benserade, [Isaac de] de l’Académie Françoise, né à Lyons, petite ville de la Haute-Normandie, en 1612, mort à Paris en 1691.

1601. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 344-346

Bougeant, [Guillaume-Hyacinthe] Jésuite, né à Quimpert en 1690, mort à Paris en 1743.

1602. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 418-420

Le Prince de Clermont, de l’Académie de Montauban, sa patrie, & de celle de Berlin, mort à Paris en 1759.

1603. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 88-90

Dacier, née à Saumur en 1651, morte à Paris en 1720, a été la femme la plus savante ou la plus érudite que la France & peut-être les autres pays aient produite.

1604. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 134-135

DESFONTAINES, [Pierre-François Guyot] né à Rouen en 1685, mort à Paris en 1745 ; le Boileau de notre siecle, qui auroit arrêté la décadence de la Littérature Françoise, si Pergama dextrâ defendi posset.

1605. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 397-399

Les Ouvrages qu’il a publiés ont été fort loués par les Journalistes, & sont encore très-vantés dans l’Université de Paris.

1606. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 378-380

MOTHE LE VAYER, [François de la] Précepteur du Duc d’Orléans frere de Louis XIV, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1588, mort en 1672.

1607. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 408-410

NICOLE, [Pierre] parent du précédent, né à Chartres en 1625, mort à Paris en 1695 ; savant Théologien, habile Controversiste, bon Moraliste, Critique partial.

1608. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 430-432

ORLÉANS, [Pierre-Joseph d’] Jésuite, né à Bourges en 1641, mort à Paris en 1698 ; un des Ecrivains du Siecle dernier, qui ont montré le plus de talent pour écrire l’Histoire.

1609. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 502-504

PETIS DE LA CROIX, [François] Secrétaire Interprete du Roi pour les Langues Orientales, Professeur en Arabe au Collége Royal, mort à Paris en 1713.

1610. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 84-86

Richelieu, [Jean-Armand Duplessis, Duc de] Cardinal & Ministre d'Etat, né à Paris en 1585, mort en 1642.

1611. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Saint-Pierre, [Charles-Irénée Castel de] Abbé, né en Normandie en 1658, mort à Paris en 1743.

1612. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255

Saurin, [Bernard-Joseph] Avocat, de l'Académie Françoise, né à Paris en 17..

1613. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 346-348

Thou, [Jacques-Auguste de] Président au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1553, mort en 1617.

1614. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 353-355

Titon du Tillet, [Evrard] Commissaire Provincial des Guerres, de plusieurs Académies de Province & des Pays étrangers, né à Paris en 1677, mort dans la même ville en 1762.

1615. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface de janvier 1823 »

Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 5-6.

1616. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Orientales » (1829) — Préface de février 1829 »

Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 621-622.

1617. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Mystères. » pp. 35-37

Ces pèlerins, allant par troupes et s’arrêtant dans les places publiques, où ils chantaient, le bourdon à la main, le chapeau et le mantelet chargés de coquilles et d’images peintes de différentes couleurs, faisaient une espèce de spectacle qui plut, et qui excita quelques bourgeois de Paris à former des fonds pour élever un théâtre où l’on représenterait ces moralités les jours de fêtes, autant pour l’instruction du peuple que pour son divertissement.

1618. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Dumont le Romain  » pp. 115-116

À gauche de celui qui regarde, la Paix qui descend du ciel et qui présente au monarque une branche d’olivier qu’il reçoit et qu’il remet à la femme symbolique de la ville de Paris ; d’un côté la générosité qui verse des dons ; de l’autre un génie armé d’un glaive qui menace la Discorde terrassée sous les pieds du monarque ; les rivières de Seine et de Marne étonnées et satisfaites.

1619. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Il profite de ce qu’il nous a transportés à Paris pour nous décrire les sombres quartiers du vieux Paris. […] Paris fut le théâtre de l’effet, Aix le théâtre de la cause. […] Le voilà à Paris. […] Lui, le grand homme de Paris, se trouve isolé en province. […] Paris, 1886.

1620. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Est-ce le moment de mal parler des Français, quand les flammes de Moscou menacent Paris ? […] Paris a pour ceux qui l’amusent des trésors de sympathie. […] Il n’aurait pas mieux demandé que de se fixer tout de suite à Paris. […] Il entreprit d’étonner Paris. C’était le Paris de la monarchie de Juillet, bourgeois, voltairien et constitutionnel.

1621. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Le succès de l’Assommoir donna un regain d’actualité aux œuvres antérieures les Rougon Macquart, la Curée, le Ventre de Paris. […] C’est ainsi qu’on passera de toute la filière des Rougon à la Curée, de la Curée au Ventre de Paris, du Ventre de Paris à l’Assommoir et de l’Assommoir à Nana. […] C’est peut-être dans le Ventre de Paris qu’il a outré le plus sa rage descriptive. […] Zola a prétendu qu’en intitulant son roman le Ventre de Paris, il avait voulu mettre en regard les gras et les maigres de notre société dite civilisée, c’est-à-dire les repus et les faméliques. […] En plein Paris, comme partout ailleurs, il existe des milliers d’affamés sans autre complication que la misère.

1622. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Van Bever À Paris, il se lia avec de nombreux artistes, et, en 1873, collabora, sous le pseudonyme de Tristan, à La Vie parisienne.

1623. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soulié, Frédéric (1800-1847) »

Michaud Frédéric Soulié avait consacré ses loisirs à la composition de quelques essais poétiques qu’il publia à Paris sous le titre d’Amours françaises.

1624. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — X — Xanrof, Léon (1867-1953) »

[La Vie à Paris (1895).]

1625. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Léon Dequillebec » pp. 165-167

Peu après, il quitta Paris pour Cannes que lui conseillaient les médecins.

1626. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 484-486

Charron, [Pierre] Théologal de la Cathédrale de Condom, né à Paris en 1541, mort subitement dans une rue de la même ville, en 1603 ; génie profond & facile qui tenoit de celui de Montagne, son ami.

1627. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 340-342

FRANÇOIS, [Louis] Avocat au Parlement de Paris, des Académies de Nancy, de Lyon, de Marseille & de Dijon, né à Neuf-Château en 1752.

1628. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 380-382

GASSENDI, [Pierre] Chanoine de Digne en Provence, Professeur de Mathématiques au Collége Royal, né à Chantiersier, Bourg du Diocese de Digne, en 1592, mort à Paris en 1656 ; un des hommes les plus éclairés de son temps, & celui qui, après Descartes, occupe le premier rang parmi les Philosophes François.

1629. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 115-117

Rochon de Chabannes, [N.ABCD] né à Paris en 17..

1630. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268

Scudery, [George de] Gouverneur de Notre-Dame de la Garde, de l'Académie Françoise, né au Havre de Grace en 1603, mort à Paris en 1667, est celui à qui Boileau adressoit autrefois ces Vers : Bienheureux Scudery, dont la fertile plume, Peut tous les mois, sans peine, enfanter un volume.

1631. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Contemplations » (1856-1859) — Préface (1859) »

Poésie, tome III, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1905, p. 1-2.

1632. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

De plus il était pauvre, il avait le goût du luxe et du plaisir ; il lui fallait grossir (il l’avoue lui-même) son modique revenu par le prix de ses vers ; le public de Rome, comme celui de Paris, achetait avec plus de faveur les livres d’opposition que les livres dictés par les triumvirs ; l’ami de Mécène et d’Auguste commença donc par être le poète badin de l’opposition républicaine. […] On leur donnait une éducation beaucoup plus soignée qu’aux femmes libres ; les arts dans lesquels on les perfectionnait, tels que la musique, la déclamation, la danse, la poésie, étaient des moyens de séduction ; elles étaient les seules lettrées de leur sexe ; elles recevaient seules librement les hommes de tout âge dans leurs cercles ; elles y charmaient même les sages comme Périclès, Socrate, Caton, par l’agrément de leur conversation ; elles rappelaient complétement, aux mœurs près, ce qu’on a appelé de nos jours, à Londres et à Paris, les femmes de lettres, les maîtresses de maison, centre de réunions élégantes dans les capitales de l’Europe. […] Recherché par elles pour sa jeunesse, récompensé pour son talent, redouté pour ses épigrammes, il était le modèle et l’envie des jeunes débauchés de Rome, une espèce d’Alcibiade latin, un Voltaire dans sa jeunesse, à l’époque où Voltaire, étourdi, satiriste et libertin, vivait dans la société des Vendôme, des Ninon de l’Enclos, des Chaulieu et des abbés Courtin, ces épicuriens du Temple à Paris. […] Le médecin d’Auguste l’envoyait tantôt passer l’été aux bains froids de la Sabine, tantôt aux bains chauds de la Campanie ; on voit par ses épîtres que l’hydrothérapie était inventée à Rome comme à Paris dès ce temps-là. […] Il fit sa fortune par les produits de son talent, par les souscriptions à la Henriade en Angleterre et par quelques entreprises heureuses dans les vivres de l’armée, sous les auspices des fournisseurs les frères Paris ; puis il se retira, non dans sa médiocrité comme Horace, mais dans son opulence rurale, pour vivre magnifiquement et pour penser librement au bord d’un lac plus beau que les cascades d’Horace à Tibur.

1633. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Roland, qui est occupé au siège de Paris, près de son oncle Charlemagne, gémit nuit et jour sur la destinée inconnue d’Angélique. […] Le lecteur, incertain du sort d’Isabelle, de Zerbin, de Bradamante, de Roger, d’Angélique, est transporté au siège de Paris. […] XIV Après avoir déridé ainsi ses lecteurs, l’Arioste revient à Roger ; il le conduit à Paris, auprès de Charlemagne. […] Paris, 28 août 1860. […] La nouvelle de cet événement parvint à Paris deux jours plus tard.

1634. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Paris, tel qu’il est, lui plaît beaucoup. […] Puis il vint à Paris. […] M. Gaston Paris, disait un jour, dans un banquet, à M.  […] Elle voyage sans cesse allant de Nice à Rome, de Rome à Paris, de Paris à Pétersbourg, à Vienne et à Berlin. […] Alors elle serait unique à Paris.

1635. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Cette nouvelle, répandue avec toute la rapidité des mauvaises nouvelles, a causé dans Paris une véritable stupeur ; Paris si distrait, si affairé, si frivole, s’est arrêté un instant pour s’enquérir de cette mort. […] La pièce avait à Jaën le même succès qu’à Paris : et certes ils connaissent en intrigues et en surprises de théâtre, ces compatriotes d’Alarcón, de Lope de Vega et de Calderón. […] On voit que son observation a sondé profondément la vie, et pour cela une ville comme Paris lui offrait les meilleures occasions.” […] Il a peint beaucoup aux environs d’Aumale, dont la nature lui plaisait, et c’est là qu’il est mort, quoique sa dépouille ait été ramenée à Paris pour être descendue au tombeau de famille. […] Il joua dans le Paris de M. 

1636. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Quand l’article revient, ayant paru tout cru en tête de la Liberté, stupeur et éclat de rire de tout Paris : il est en vers ! […] » — Pour toutes ces raisons, il faut que Marèze à la scène « paraisse cinquante ans », comme on dit à Paris. […] Tout à coup le prince Grégoire, qui était je ne sais où, à Vienne, je crois, tombe à Paris. […] Elle a continué ses relations avec lui à Paris. […] Le mari de Christiane est resté à Paris pour cause de campagne électorale.

1637. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXV » pp. 97-99

La mystification des Mystères de Paris continue : hier, dans les Débats, un avocat du roi, M…, invoque ce livre comme autorité.

1638. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bertrand, Aloysius (1807-1841) »

. — Réimprimé à Paris par le Mercure de France (1895).

1639. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Croix, Camille de (1859-1915) »

Ce n’est point pour lui une fonction, une de ces places de jurés-experts comme l’entendent messieurs les critiques ; il ne sent là qu’une occasion de dire, au hasard de l’actualité, ce qu’il voit « dans les faits journaliers de la vie des lettres de Paris ».

1640. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soumet, Alexandre (1788-1845) »

. — Les Embellissements de Paris, poème (1812). — La Découverte de la vaccine, poème (1815). — Les derniers moments de Bayard (1815). — Oraison funèbre de Louis XVI (1817). — Cléopâtre, tragédie (1824). — Jeanne d’Arc (1825). — Pharamond, opéra (1825)

1641. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 285-288

Berruyer, [Isaac-Joseph] né à Rouen en 1681, mort à Paris en 1758, seroit sans contredit le meilleur de nos Historiens, si les Histoires qu’il a écrites portoient un autre titre que celui de Peuple de Dieu.

1642. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 76-79

CRÉBILLON, [Prosper Jolyot de ] de l’Académie Françoise, né à Dijon en 1674, mort à Paris en 1762.

1643. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 111-114

DANIEL, [Gabriel] Jésuite, Historiographe de France, né à Rouen en 1649, mort à Paris en 1728.

1644. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213

DUFRESNY, [Charles Riviere] Valet-de-Chambre de Louis XIV, & Contrôleur de ses Jardins, né à Paris en 1648, mort dans la même ville en 1724.

1645. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 367-370

GALLOIS, [Jean] Professeur en Grec au Collége Royal, de l’Académie Françoise & de celle des Sciences, né à Paris en 1632, mort dans la même ville en 1707.

1646. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 472-474

de Voltaire, pour servir de suite à ses Ouvrages, & de Mémoires à l’Histoire de sa Vie, à Paris, chez le Jay, Libraire, rue S.

1647. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 459-462

PASCAL, [Blaise] né à Clermont en Auvergne, en 1623, mort à Paris en 1662, Génie qui a su allier l’énergie des pensées avec l’élégance & la pureté du langage, ce qui le place, sans contredit, parmi les meilleurs Ecrivains du Siecle de Louis XIV.

1648. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 474-476

PAULET, [Jean-Jacques] Docteur en Médecine de la Faculté de Paris & de celle de Montpellier, né à Anduse, dans le Bas-Languedoc, en 1740.

1649. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 480-482

PELISSON, [Paul] de l’Académie Françoise, né à Beziers en 1624, mort à Paris en 1693.

1650. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 544-547

POSTEL, [Guillaume] né à Baranton dans la Basse-Normandie, mort à Paris, âgé de 107 ans, en 1581, & non en 1582, comme l’ont assuré plusieurs Auteurs.

1651. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 453-456

Voiture, [Vincent] de l’Académie Françoise, né à Amiens en 1598, mort à Paris en 1648.

1652. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1823 »

Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 7-10.

1653. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Chants du crépuscule » (1835) »

Poésie, tome II, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1909, p. 177-179.

1654. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre I. Des Livres qui traitent de la Chronologie & de la maniere d’écrire l’Histoire. » pp. 2-4

Mais il faut donner la préférence à l’édition de Paris 1770., chez le Jai, rue St.

1655. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

En France nous avons des Académies florissantes en tout genre, tant à Paris que dans d’autres villes. […] L’Université de Paris, composée de particuliers qui ne forment d’ailleurs entre eux aucun corps régulier ni ecclésiastique, aura moins de peine à secouer le joug des préjugés dont les écoles sont encore pleines. […] Je dois, au reste, avouer ici que l’Université de Paris est très circonspecte et très réservée sur la versification française, et je ne saurais l’en blâmer. […] C’est ce qu’on commence à faire dans l’Université de Paris : on y tient cependant encore au latin par préférence ; mais enfin on commence à y enseigner le français. […] Nous observerons d’abord qu’un dictionnaire de langue est ou de la langue qu’on parle dans le pays où le dictionnaire se fait, par exemple, de la langue française à Paris, ou de la langue étrangère vivante, ou de la langue morte.

1656. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

D’Aubigné, en son Histoire, donne à cet écrit une origine moins patriotique et plus personnelle ; il suppose que l’idée en est venue à l’auteur dans un voyage à Paris. […] (Paris, Firmin Didot, 1853.) […] Du moins l’éditeur de 1833, M. de Lamennais, a eu le mérite de la franchise ; il a fait sa préface et l’a dirigée contre qui de droit, absolument comme si l’on vivait sous Tibère : « La Terreur a régné en Europe il y a quarante ans, disait-il : il serait curieux de voir aujourd’hui sur une couronne le bonnet rouge de Marat. » L’année suivante (1836), on réimprimait le même traité de La Servitude volontaire, transcrit en langage moderne pour être plus à la portée d’un chacun, voire des moins aisés, par Adolphe Rechastelet, anagramme de Charles Teste (Bruxelles et Paris).

1657. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Né à Paris sur la paroisse de Saint-Gervais, le 4 février 1688, d’un père financier et dans l’aisance, d’une famille originaire de Normandie qui avait tenu au parlement de la province, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux reçut une bonne éducation, ce qui ne veut pas dire qu’il fit de fortes études ; il n’apprit nullement le grec et sut le latin assez légèrement, ce semble ; son éducation, plutôt mondaine que classique, et particulièrement son tour d’esprit neuf, observateur, et qui prenait la société comme le meilleur des livres, le disposaient naturellement à être du parti dont avait été feu Perrault, et dont, après lui, Fontenelle et La Motte devenaient les chefs, le parti des modernes contre les anciens. […] Cette sœur est venue à Paris pour recueillir un héritage et y a conduit Marianne, âgée de quinze ans ; elle y tombe malade et meurt bientôt en apprenant la mort ou l’apoplexie du curé son frère, et voilà Marianne seule, sans ressources, sur le pavé de Paris, avec un comptant des plus minces et son joli visage.

1658. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

C’est ainsi que parlant plus tard du général de division Legrand sous lequel il a servi et dont il estime les sérieux talents, joints à la bienveillance pour ses inférieurs : « C’est avec vénération, dit-il, que je vais, lorsque je suis à Paris, visiter sa tombe au Panthéon. […] Général de brigade en 1813, Pelleport fait les campagnes de Saxe et de France dans le corps de Marmont ; ses jugements, quoique toujours prudents et sobres, font sentir à quoi tint surtout l’issue fatale dans cette lutte héroïque, dès l’abord si disproportionnée. « L’armée fut toujours digne d’elle-même, mais elle était trop jeune. » — Et puis, à propos des graves résolutions militaires qui signalèrent le milieu de cette campagne, après la bataille de Dresde : « On pensait généralement que Napoléon se déciderait enfin à abandonner la ligne de l’Elbe et à se rapprocher du Rhin : les vieux de l’armée ne furent pas écoutés. » Il est blessé à Leipsick ; il est blessé à la défense du pont de Meaux ; il l’est surtout grièvement sur les hauteurs de Paris, à la butte Saint-Chaumont. […] Transporté à Paris sur un brancard par deux sapeurs, personne ne voulut me recevoir dans la capitale.

1659. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

À cet âge de première jeunesse, c’était un grand jeune homme long et même assez fluet, le front assez beau et spécieux, la nuque très-mince ; toujours les mains dans ses poches ; vous accostant dès qu’il vous rencontrait et ne vous lâchant plus, fussiez-vous allé par un temps de pluie d’un bout de Paris à l’autre. […] Horace Vernet, qui avait à peindre le siège et la prise d’assaut de Constantine, partit de Paris (fin d’octobre) quinze jours après l’affaire, pour voir les lieux, les débris encore fumants, et il espérait bien arriver à temps pour assister à quelque petite fusillade. […] Mais il est arrivé à Bone ; il est logé, installé chez Yusuf, lequel, en légère disgrâce, est pendant ce temps-là à Paris ; il voit les amis d’Yusuf, la première Mlle Yusuf, une musulmane aux longs yeux pleins de douceur et de mélancolie, et qui lui a cédé la maison ; il s’inquiète d’abord de l’avenir de son ami, et donne de bons avis sur les hommes, sur les gouverneurs présents et passés, des jugements qui ne seraient pas tous à reproduire ici.

1660. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »

Bouchu se trouvait dans la chambre du roi au moment où Louis XIV, dans son cabinet, déclara les nouveaux maréchaux, et les personnes qui étaient dans la chambre, c’est-à-dire dans la pièce voisine, en eurent la première nouvelle : ce fut l’archevêque de Paris, M. de Harlay, qui, sortant du cabinet, le dit à Bouchu, et le pria de mander à Catinat cette circonstance que le roi, en lisant au Père de La Chaise et à lui archevêque la liste des sept nouveaux maréchaux, avait dit, en répétant le nom de Catinat : « C’est bien la vertu couronnée !  […] Alceste paraît avoir été un Philinte auprès de ce Rubentel qu’on ne put garder au service malgré son mérite et qui s’en alla vivre et mourir seul à Paris, disgracié, irrité, pestant contre les humains et gardant une dent contre quiconque était plus heureux que lui. […] Les discours à Paris ne tarissaient pas ; d’honnêtes gens blâmaient sans rien y entendre ; M. de Pomponne, parent de Feuquières, parlait plus qu’il n’était séant à un homme si sage et si ignorant de la matière.

1661. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »

Il avait vingt-cinq ans en septembre 92 : il s’enrôla à Paris au chant de la Marseillaise, au chant du Départ, et il entra en qualité de sous-lieutenant au 9e bataillon de Paris, compagnie des Arts. » Ses premiers services, aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse, le firent remarquer de ses chefs, les généraux Debelle et Kléber, qui le proposèrent à l’avancement dans l’arme de l’artillerie à laquelle il était d’abord attaché. […] Traditions et Souvenirs, ou Mémoires touchant le temps et la vie du général Auguste Colbert (1703-1809) ; Paris, Didot, rue Jacob, 56. — Trois volumes sont publiés.

1662. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

À la suite de ces discussions contradictoires, Jomini profita d’une absence du maréchal en congé à Paris, pour écrire et lui adresser un mémoire confidentiel, à la date du 15 septembre 1806 : Observations sur la probabilité d’une guerre avec la Prusse, et sur les opérations militaires qui auront probablement lieu. […] Il y arriva le 28 septembre 1806, au moment même où les cloches à toutes volées saluaient Napoléon arrivant de Paris : il courut au palais de l’archevêque devenu palais impérial, fut introduit dans le cabinet de l’Empereur, où se trouvaient les maréchaux Augereau et Kellermann, et il attendit son tour dans l’embrasure d’une croisée. […] J’ai souvent admiré comment, en arrivant le soir dans une misérable cabane, le cuisinier trouvait moyen, au bout de deux heures, de nous donner un excellent dîner de Paris.

1663. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

En 1805, l’enfant revint à Paris avec sa mère, qui se logea dans la rue de Clichy. […] En 1812, comme les événements devenaient menaçants à l’horizon, et que les trônes groupés autour de l’Empire craquaient de toutes parts, Mme Hugo ramena à Paris ses deux fils cadets, Eugène et Victor ; l’aîné, déjà sous-lieutenant, demeura avec son père. […] Nodier : le manuscrit vendu n’a pas été publié ; Le troisième volume d’Odes, publié en octobre 1826 ; Cromwell, publié en décembre 1827 ; Les Orientales, publiées en décembre 1828 ; Le Dernier Jour d’un Condamné, publié en janvier 1829 : cette même année, il fait Marion Delorme en juin, et Hernani en septembre ; Hernani, joué le 26 février 1830 ; Une Préface aux Poésies de Dovalle ; Notre-Dame de Paris, publiée le 15 mars 1831.

1664. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes décadents » pp. 63-99

Baju, né dans la Charente, était venu depuis peu à Paris, poussé par l’ambition de s’y faire un nom. […] » Baju ne tarda pas à quitter Saint-Denis pour Paris. […] Henry Fouquier se plaint, dans l’Écho de Paris, d’allusions à la corruptibilité de sa critique.

1665. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Connaissez-vous rien de plus triste que cette plaine de mesquine misère et de désolation sans poésie, que l’on traverse en sortant de Paris pour se rendre à Versailles par la rive gauche, cet amas sans ordre apparent de constructions qui ne sont plus urbaines et ne sont pas encore rustiques, ces chaumières (quelles chaumières ! […] Paula Yvor demeure à Paris, et nous avons probablement quelquefois rencontrée dans le dédale des petites rues qui entourent le chevet de l’église Saint-Germain des Prés. […] Qui nous fera un jour le tableau du bien à Paris ?

1666. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IX. La littérature et le droit » pp. 231-249

Les mâles de la même espèce se font la guerre pour des femelles comme Ménélas et Paris. […] Beaumarchais, le futur père du formaliste Bridoyson, commence sa renommée par le combat épique qu’il soutient contre des juges vendus qui le « blâment » et qui sont blâmés à leur tour par l’élite du Paris d’alors. […] Les mystères de Paris.

1667. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

Bref, l’époque est française, très française ; ses grands hommes sont pour la plupart du cœur de la France, de Paris, de la Champagne, du bassin de la Seine et de la Marne ; on imprime même alors un caractère national aux choses qui paraissent le comporter le moins. […] (Revue de Paris, 15 janvier 1900). […] Emile Krantz, Paris, 1882, Germer-Baillère.

1668. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Il leur en demeura à jamais reconnaissant ; il garda avec eux de tout temps tous ses liens : et vieux, affaibli de corps, ce fut chez eux à Paris, dans leur maison de la rue Saint-Antoine, qu’il voulut achever de vieillir et qu’il vint mourir. […] Huet désire quelquefois visiter Paris et Ménage ; quel plaisir alors de chômer la fête avec son ami par quelque petit repas frugal, où l’esprit seul fasse la débauche ! […] Huet, vieux, infirme, dégoûté de son évêché d’Avranches, dont il se démit, se retira à la maison des Jésuites de Paris, rue Saint-Antoine15.

1669. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Biographie de Camille Desmoulins, par M. Éd. Fleury. (1850.) » pp. 98-122

Maury est chassé par son hôte ; d’Éprémesnil hué jusque par ses laquais ; le garde des Sceaux honni, conspué au milieu de ses masses ; l’archevêque de Paris lapidé ; un Condé, un Conti, un d’Artois, sont publiquement dévoués aux dieux infernaux. […] La nation sera purgée, et les étrangers, les mauvais citoyens, tous ceux qui préfèrent leur intérêt particulier au bien général, en seront exterminés… Camille ajoute, il est vrai, aussitôt après : « Mais détournons nos regards de ces horreurs. » Il les en détourne néanmoins si peu, que, dans une note de sa brochure, il s’arrête avec complaisance sur l’exécution sommaire des malheureux de Launay, Flesselles, Foulon et Berthier : « Quelle leçon pour leurs pareils, s’écrie-t-il, que l’intendant de Paris rencontrant au bout d’un manche à balai la tête de son beau-père ; et, une heure après, que sa tête à lui-même, ou plutôt les lambeaux de sa tête, au bout d’une pique !  […] Il ne s’agit, selon lui, pour que Paris ressemble tout à fait à Athènes et que les forts du Port-au-Blé soient aussi polis que les vendeuses d’herbes du Pirée, il ne s’agit que de supprimer toute police et de laisser les colporteurs crier les journaux en plein vent.

1670. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Voilà une reine d’Égypte bien au fait des grandes phrases de nos gens de lettres de Paris. […] Elle prit la plume dans son Courrier de Paris, et fit la chronique, la police des salons. […] Si on laisse de côté certains traits lancés à satiété et sans bonne grâce contre les gens qu’elle a pris en déplaisance (contre une certaine dame des sept petites chaises, par exemple, qui revenait sans cesse comme souffre-douleur et comme victime), le feuilleton créé par Mme de Girardin, en 1836, sous le titre de Courrier de Paris, était piquant, léger, gai, paradoxal et pas toujours faux.

1671. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450

., naquit à Paris, en 1644, d’une de ces hautes familles bourgeoises qui avaient le privilège de fournir à l’ancienne monarchie ses meilleurs secrétaires d’État, ses conseillers et ministres les plus laborieux et les plus fidèles. […] Je le vois encore à Besançon, au début d’une cérémonie pontificale, dans toute sa splendeur d’ornements et presque d’atours, lançant au passage une œillade riante et coquette, parce qu’on lui avait dit que quelques personnes, arrivées de Paris la veille, y assistaient. […] Choisy dut s’en excuser auprès du roi, qui lui dit pour toute parole : Cela suffit, et qui lui tourna brusquement le dos : « Je crus qu’il fallait laisser passer l’orage, ajoute le pauvre mortifié, et je m’en allai à Paris m’enfermer dans mon séminaire, où une demi-heure d’oraison devant le Saint-Sacrement me fit bientôt oublier tout ce qui venait de m’arriver. » Il ne fallait pas moins que cette oraison devant le Saint-Sacrement pour soulager l’abbé courtisan de la douleur d’avoir pu déplaire un instant à son maître, — à son autre maître.

1672. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Ayant perdu son oncle, elle hésitait entre Rouen et Paris ; mais son frère, qui prenait rang alors parmi les auteurs dramatiques et dont les pièces réussissaient à l’hôtel de Bourgogne, la décida à venir s’établir dans la capitale. […] » Pour bien comprendre le succès de Mlle de Scudéry et la direction qu’elle donna à son talent, il faut se représenter la haute société de Paris telle qu’elle était avant l’établissement de Louis XIV. […] Conrart est devenu Cléodamas, et il a, près d’Agrigente, une jolie maison de campagne qu’on nous décrit au long, et qui n’est autre que celle d’Athis, près de Paris.

1673. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

À la veille du 13 Vendémiaire, il a mérité d’être cité dans les Mémoires de Napoléon en tête des orateurs les plus virulents qui occupaient les tribunes des quarante-huit sections de Paris et qui chauffaient l’insurrection royaliste. […] Quand La Harpe était à Paris, il ne résistait pas au monde qui le reprenait, et, en homme qui se gouvernait peu lui-même, il se laissait aller à ses goûts, à son faible pour la table, sauf ensuite à se repentir de ses rechutes. […] Toute une histoire avait été préparée pour motiver une intrusion aussi imprévue : « On arrivait de Paris, on avait un service pressant à demander, on n’avait pu se décider à attendre au lendemain, etc. » Bref, M. de La Harpe, le soir, se retire du salon et monte dans son appartement.

1674. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

Sa famille profita de ce passage à Paris pour le marier ; on le prit comme au vol.  […] Bonneval, en quittant Paris, retourne à l’armée de Hongrie et rentre en campagne sous les murs de Belgrade. […] Bonneval, se voyant au pied du mur et prêt à être livré à ses ennemis, avait chargé son domestique de lui amener un Turc instruit pour lui expliquer ce qu’il avait à faire et la sainte formule qui devait le protéger : Lamira (c’était le domestique), m’ayant lu cet écrit, me dit : « Monsieur le comte, ces Turcs ne sont pas si sots qu’on le dit à Vienne, à Rome et à Paris… » Je lui répondis que je sentais un mouvement de grâce turque intérieur, et que ce mouvement consistait dans la ferme espérance de donner sur les oreilles au prince Eugène, quand je commanderais quelques bataillons turcs.

1675. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Hennin, d’aller à pied de Paris à Versailles et d’en revenir de même, en choisissant à l’avance la lune qui quelquefois le trahit, a des paroles dignes d’un sage de l’Orient ou d’un ancien : Enfin j’ai cherché de l’eau dans mon puits ; depuis six ans j’ai jeté sur le papier beaucoup d’idées qui demandent à être mises en ordre. […] J’étais à Paris hier, monsieur et ancien ami, lorsque la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 11 est arrivée ici. […] Dites-moi, je vous prie, pourquoi vous voulez, dans une chose établie, intervertir l’ordre reçu, pourquoi vous ne regardez pas une note de gratification arrêtée par le roi dans la forme ministérielle comme un titre suffisant, pourquoi vous voulez surcharger le ministre de Paris de lettres de notifications pour des objets minimes, enfin pourquoi vous vous choquez de ce qui oblige les autres ?

1676. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

Olavidez, jeune magistrat de la ville de Lima dans le Pérou, avait occupé Paris de ses luttes contre l’Inquisition dans les deux mondes, de ses disgrâces et des efforts heureux de son active industrie. […] Ainsi, à l’époque où fut délibéré en France le rappel, par transaction amiable, des restes glorieux de Napoléon, lorsque cette idée, aussi peu politique qu’elle était peu poétique, occupa le gouvernement et les assemblées législatives de notre patrie, dans le torrent de louanges et d’apothéoses qui par des modes différents ramenaient le culte toujours dangereux de la force, dona Gomez fit entendre ce noble avis d’une bouche étrangère : À la France, sur la translation des restes de Napoléon à Paris. […] Sans cortège, enfermé seul, qu’il dorme sur son roc stérile et sombre, le roi sans dynastie, et qu’il ne vienne pas, enterré à l’étroit dans le Panthéon, entendre, ô Paris !

1677. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

D’abord, il s’est fixé à Paris où il a voulu prendre et où il a pris l’accent du pays. […] Ô la jolie variété dramatique qui ne pouvait naître et fleurir qu’à Paris ! […] Il a le courage, toujours rare à Paris, de prendre le parti du bon sens contre l’esprit. […] Ganderax est trop de Paris pour ignorer que la raison ne doit s’y présenter que parée, en toilette, presque déguisée. […] Paris, Calmann Lévy, 1888.

1678. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Olin, paraissait depuis près de deux ans, publiant et les Aînés et les nouveaux Poètes, attentive au mouvement qui venait de Paris. […] (J’avais vu longuement Emile Verhaeren en mai 87 à Paris, et c’est lui qui avait été l’intermédiaire entre Deman et moi). […] Je venais d’arriver à Paris. […] (« Echo de Paris », 15 Février 91.) […] Absent de Paris en ce moment, c’est par la presse, des lettres ensuite, que m’arriva la nouvelle.

1679. (1885) L’Art romantique

Mais celui-ci était alors loin de Paris. […] Méryon a récemment détruit les planches de son album Paris. […] La première : Première invasion du choléra à Paris, au bal de l’Opéra. […] Comme Paris aime surtout à entendre parler de Paris, la foule se complaît dans les miroirs où elle se voit. […] Mais, à Paris plus qu’ailleurs, il est impossible d’arrêter une plume qui se croit amusante.

1680. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Qu’une exposition universelle ait lieu à Paris, universelle par son objet, le serait-elle par ses résultats, si les journaux ne lui ouvraient leurs colonnes ? […] Il fait mieux que de les protéger de tout son pouvoir, il les cultive de cette main qui a signé les traités de Paris et de Villa-Franca. […] Ils veulent le costume qu’ils ont accoutumé de voir et non point la défroque empanachée de Riquet-à-la-houppe ; ils veulent les maisons de leur quartier et non plus les palais fabriqués par la féerie ; ils veulent Paris, en un mot, mais un Paris que Perrault se serait bien gardé d’inventer, un Paris à trappes, à doubles fonds, prestiges, un Paris bourré de brigands comme la Calabre d’Anne Radcliffe, criblé d’oubliettes, hérissé de poignards, humide de poison, noir de sang, inondé de larmes ; un Paris qui n’est nulle part. […] Les Mariages de Paris ont eu en librairie une vente énorme. […] Enlevé au tourbillon de Paris et devenu propriétaire d’un grand domaine rural, il se mit à gérer ses terres lui-même.

1681. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXX » pp. 126-128

Janin, dans la Revue de Paris, a écrit sur ou contre ; Old-Nick, dans le National, a fait deux grands articles comme s’il s’agissait des fortifications ; et voilà la Revue des Deux Mondes qui met son Lagenevais27 en campagne, son homme armé et masqué des jours de secrète justice.

1682. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

Ces volumes de Critiques et Portraits renferment du moins tout ce que j’ai fourni d’un peu complet dans ma collaboration à la Revue de Paris d’abord, et ensuite à la Revue des Deux Mondes, ma patrie depuis déjà longtemps.

1683. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

La seconde place vacante à l’Académie par la mort de M. l’archevêque de Paris a suscité jusqu’ici peu de compétiteurs : il semble qu’on ait senti qu’une haute décence venait ici se mêler à la littérature et la dominer en quelque sorte, pour restreindre les choix.

1684. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Arène, Paul (1843-1896) »

. — Paris ingénu (1883). — Vingt jours en Tunisie (1884). — La Chèvre d’or, roman (1889)

1685. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chateaubriand, François René de (1768-1848) »

. — Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). — De Buonaparte et des Bourbons (1814). — Réflexions politiques (1814). — Mélanges de politique (1816). — De la Monarchie selon la Charte (1816). — La Vie et la mort du duc de Berry (1820). — De la Restauration (1831). — Du bannissement de Charles X (1831). — Sur la captivité de la duchesse de Berry (1833). — Les Natchez (dans les Œuvres complètes de 1826-1831). — Aventures du dernier des Abencérages (dans les Œuvres complètes de 1826-1831)

1686. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Meurice, Paul (1818-1905) »

. — Paris, drame en cinq actes (1855). — Fanfan la Tulipe, drame en cinq actes (1858).

1687. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 163-165

Arnaud de Bacculard, [François-Thomas-Marie] d’] originaire du Comtat Venaissin, de plusieurs Académies, né à Paris en 17..

1688. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 179-182

Aubignac, [François Hedelin, d’] Abbé, né à Paris en 1604, mort à Nemours en 1676.

1689. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 465-468

GUERET, [Gabriel] Avocat au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1641, mort dans la même ville en 1688.

1690. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103

LAURÉS, [Antoine , Chevalier de] né à Gignac, dans le Diocese de Montpellier, mort à Paris en 1778.

1691. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492

PERRAULT, [Charles] de l’Académie Françoise, de celle des Sciences, de celle des Inscriptions, né à Paris en 1633, mort dans la même ville en 1723.

1692. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 66-69

Regnard, [Jean-François] né à Paris en 1647, mort en 1709 ; le meilleur de nos Poëtes Comiques, après Moliere, en ce qu'il a le plus approché du génie de ce Grand Homme.

1693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165

Rozoi, [N.ABCD] Correspondant de l'Académie des Sciences de Toulouse, né à Paris en 1745 ; Poëte qui, avec des talens au dessous du médiocre, n'a pas craint de s'attacher à ce qu'il y a de plus difficile.

1694. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Réponse à une lettre de M. Grimm » pp. 205-206

C’était à Rome comme à Paris et pour la friponnerie des brocanteurs, et pour la folie des hommes opulens.

1695. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

On s’en chargea pour elle, et on les envoya à Paris, où le libraire Louis les imprima en 1818. […] Mme Valmore est morte à Paris le 23 juillet 1859, après deux années d’une maladie cruelle. […] Au milieu de sa fatale maladie, elle était encore agitée du désir de placer mon cher Valmore à Paris. — Mon bon Félix, je t’en prie, dis une prière pour cette femme presque divine. […] … « Je n’ai aucune force morale en ce moment, et j’ai l’effroi d’écrire surtout à ceux que j’aime ; car, pour ne pas mentir, c’est bien triste à raconter. » « (13 août 1853)… Enfin, nous n’accomplissons en rien notre volonté ; une force cachée nous soumet à tous les sacrifices, et cette force est irrésistible. » « (13 août 1853)… Paris, qui a dévoré toutes nos ressources et nos espérances, devient de plus en plus inhabitable pour nous, et quelque coin de la province nous paraît déjà souhaitable pour cacher nos ruines et reposer tant de travail inutile.

1696. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

Depuis deux ans, je ne suis pas sorti et je ne peux marcher, et j’ai toutes les nuits une insomnie qui me condamne à compter tous les coups de ma pendule… » Et, tandis que des cousines pieuses multiplient autour de lui « les amulettes, les médailles de la Vierge immaculée, et même de saintes amoureuses comme Mme de Chantal », et que « le pauvre archevêque de Paris » vient le voir, et aussi l’évêque d’Orléans, « au milieu des empressements exagérés de tant de monde… de médecins tout neufs qui ont fait des miracles, et de petits abbés qui en ont vu plusieurs dans la semaine », le comte de Vigny, convenable, souriant à ces zèles pieux, respectueux de tous les rites, mourait, sans croire à rien, avec une tranquillité farouche. […] Derrière Paris, ou dans Paris même, Lavedan nous montre la province, c’est-à-dire, derrière ceux qui s’agitent dans le vide du présent, ceux qui vivent de la foi du passé. […] Toutefois, venu à Paris, il continue de gaspiller ses jours et les présents des fées : mais une femme — sa femme — le recueille, l’apaise à la fois et le fortifie, et, en apportant à ce tzigane l’ordre et la paix du foyer, le fait capable de tâches sérieuses et de beaux livres.

1697. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

À Paris, les arts et la poésie sont un sujet de discussion au lieu d’être un amour ; il n’y a pas de pays où l’on en parle plus et où l’on en jouisse moins. […] Et pourtant la gloire est plus belle en France que partout ailleurs ; et tous les grands hommes étrangers recherchent les suffrages de Paris, comme, dans les temps antiques, on recherchait les suffrages des Athéniens. […] Toute l’Europe savante et poétique est sous la domination de Shakespeare traduit dans toutes les langues ; il ne lui manque plus que vingt toises carrées, à Paris, au coin de la rue Saint-Honoré et de celle de Richelieu ; elles ne peuvent plus lui manquer longtemps. […] Chênedollé, mais que les beaux et grands vers du Génie de l’homme sont restés dans la mémoire des gens de goût ; enfin, nous dirons avec tout Paris, qu’on ne fait pas des vers plus colorés, ni plus fortement trempés que ceux de MM. 

1698. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. »

Campaux, un poëte aussi, un disciple de Villon, disciple sérieux, ennoblissant, qui relève en l’imitant le vieil écolier de Paris tout étonné d’être un maître, et que l’Académie, j’espère, va se charger de distinguer48 ? […] Un beau volume imprimé à Lyon par Louis Perrin ; Paris, librairie de Didier ; 1865.

1699. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Mme Pierson, durant toute cette première situation attachante, est une personne à part, à la fois campagnarde et dame, qui a été rosière et qui sait le piano, un peu sœur de charité et dévote, un peu sensible et tendre autant que Mlle de Liron ou que Caliste : « Elle était allée l’hiver à Paris ; de temps en temps elle effleurait le monde ; ce qu’elle en voyait servait de thème, et le reste était deviné. » Ou encore : « Je ne sais quoi vous disait que la douce sérénité de son front n’était pas venue de ce monde, mais qu’elle l’avait reçue de Dieu et qu’elle la lui rapporterait fidèlement, malgré les hommes, sans en rien perdre ; et il y avait des moments où l’on se rappelait la ménagère qui, lorsque le vent souffle, met la main devant son flambeau76. » Pour bien apprécier et connaître cette charmante Mme Pierson, il faudrait, après avoir lu la veille les deux premières parties de la Confession, s’arrêter là exactement, et le lendemain matin, au réveil, commencer à la troisième partie, et s’y arrêter juste sans entamer la quatrième : on aurait ainsi une image bien nuancée et distincte dans sa fraîche légèreté. […] Dans les dernières scènes entre Octave et Brigitte, après l’arrivée à Paris ; dans ce conflit pénible, fatigué, tantôt sourd et tantôt convulsif, d’une jalousie fantasque et d’un amour épuisé, j’ai été frappé d’un inconvénient.

1700. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

Ici, et à cinquante lieues alentour de Paris, la beauté manque, mais l’intelligence brille, non pas la verve pétulante et la gaieté bavarde des méridionaux, mais l’esprit leste, juste, avisé, malin, prompt à l’ironie, qui trouve son amusement dans les mécomptes d’autrui. […] Une société d’anthropologie vient de se fonder à Paris, par les soins de plusieurs anatomistes et physiologistes éminents, MM. 

1701. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67

Paris, Perrin et Cie. […] Paris, Société d’éditions scientifiques, 1896.

1702. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IV. La littérature et le milieu psycho-physiologique » pp. 126-137

Comment suivre de nos jours, dans ce Paris cosmopolite où se fondent tant d’éléments originaires des quatre coins du monde, ce qui est purement français ? […] Paris avait vu des milliers d’êtres humains emportés par une maladie inconnue et foudroyante ; des rues entières dépeuplées, au point que les fabricants de cercueils ne suffisaient plus à la consommation ; des cadavres empilés nus, pêle-mêle, à ciel ouvert, dans des charrettes quelconques ; des terreurs paniques, où la foule avait mis en pièces des hommes accusés d’empoisonner le vin et les fontaines ; le plaisir côtoyant la mort ; des mascarades plus folles que jamais ; et dans les théâtres mêmes des sachets de camphre, des seaux d’eau chlorurée destinés à conjurer le péril toujours invisible et présent.

1703. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

En 1594, la France était pacifiée par la reddition de Paris et de Rouen, et par l’anéantissement de la Ligue. […] Paris alors était plein d’architectes italiens qui, depuis Catherine de Médicis, bâtissaient avec goût et magnificence.

1704. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »

Installé à Paris à partir de 1860, il entre à la rédaction du Temps, puis devient une figure importante de la vie intellectuelle française protestante, comme en témoignent ces lignes combatives de Zola, publiées dans Le Figaro en 1881 : « c’est notre République surtout qui est menacée d’une invasion de protestants. […] Alfred Mézières (1826-1915) : originaire de Moselle, ce professeur de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Paris, co-fondateur du journal Le Temps, membre de l’Institut, puis de l’Académie française (1874), a notamment consacré des études à la littérature européenne (Pétrarque, Shakespeare, Goethe).

1705. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

Littérature dramatique Il n’y a pas beaucoup de littérature dans les pièces qui se jouent chaque soir à Paris et il y a peu de jeunes auteurs joués, ce qui explique la brièveté de ce chapitre. […] Lugné-Poë a offert à Paris trois œuvres de manières différentes, de nature éminemment originales, mais toutes trois exubérantes de la jeune et régénératrice sève : la foi en l’idéalité des formes parallèles à l’idéalisme des pensées.

1706. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

« A Paris, diriez-vous cela ? […] Sénèque prétend encore qu’il est indifférent qu’on ensemence une vaste étendue de terre, qu’on jouisse de grands revenus, qu’on reçoive les hommages d’un cortège nombreux, qu’on boive des liqueurs délicieuses dans de brillants cristaux… Cela serait à souhaiter ; mais cela n’était pas plus à Rome de son temps, que cela n’est à Paris du nôtre. […] Je crois qu’il serait plus difficile d’être stoïcien à Paris, qu’il ne le fut à Rome ou dans Athènes. […] Dans l’année où les seigneurs d’Angleterre avaient accompagné à Westminster, parmi la sépulture des rois, à côté de l’urne de Newton, les cendres de Garrick, acteur qui devait sa célébrité à sa manière de rendre les poëmes de Shakespeare, on refusait à Paris une poignée de terre, un coin de cimetière, à l’émule de Corneille et de Racine.

1707. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Qui n’a encore présents à l’esprit tant d’effroyables personnages de Mathilde, des Mystères de Paris, du Juif errant, de vingt autres ouvrages trop connus ? […] Telle est cette pièce qui a fait courir tout Paris, je ne dis pas le Paris des faubourgs, mais ce Paris même qui se pique de goût et de délicatesse ; pièce dont les représentations ont été innombrables, et que l’ordre seul de la police a pu faire disparaître du théâtre. […] Cette tactique se montre à découvert dans le passage suivant des Mystères de Paris. […] Partout, et surtout à Paris, les théâtres se sont multipliés ; le nombre des spectacles a augmenté. […] Elle a dévoré les pages sinistres de la Gazette des Tribunaux, avec la même passion qu’elle dévorait les pages fantastiques des Mystères de Paris.

1708. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIII » pp. 244-246

— Le critique de la Revue de Paris, H.

1709. (1874) Premiers lundis. Tome II « Achille du Clésieux. L’âme et la solitude. »

M. du Clésieux, nous dit-on, après de bonnes études, et quelques années passées à Paris dans sa première jeunesse, s’est bientôt retiré, et comme enfui dans sa Bretagne ; les plaisirs l’avaient effleuré un moment, et il s’y dérobait avec une sorte d’effroi.

1710. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Houssaye, Arsène (1815-1896) »

[La Vie à Paris (1896).]

1711. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 311-314

Boileau, [Gilles] Contrôleur de l’Argenterie du Roi, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1631, mort dans la même ville en 1669.

1712. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 358-361

Bourette, [Charlotte Renyer] ci-devant Madame Curé, plus connue sous le nom de Muse Limonadiere, née à Paris en 1714.

1713. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

COLLÉ, [Charles] Secrétaire ordinaire & Lecteur de M. le Duc d’Orléans, premier Prince du Sang, né à Paris en 1709.

1714. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 69-73

COUTEL, [Antoine] né à Paris en 1622, mort à Blois, où il avoit passé la plus grande partie de sa vie ; Poëte oublié, dont le Recueil de Poésies a pour titre : Promenades de Messire Antoine Coutel.

1715. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 264-267

FAYE, [Jean-François Leriguet de la] de l’Académie Françoise, né à Vienne en Dauphiné en 1674, mort à Paris en 1731.

1716. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 5-9

LACOMBE, [Jacques] Avocat, puis Libraire, né à Paris en 1724.

1717. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 364-367

MORAND, [Pierre de] Avocat au Parlement d’Aix, né à Arles en 1701, mort à Paris en 1757, exerça ses talens poétiques sur les trois Théatres de la Capitale, & eut quelques succès dans le genre tragique & comique.

1718. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 451-455

PANARD, [Charles-François] né à Couville près de Chartres en 1690, mort à Paris en 1765.

1719. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 555-559

PRÉVOT D’EXILES, [Antoine-François] Aumônier & Secrétaire du Prince de Conti, né à Hesdin en Artois, en 1697, mort à Paris en 1763.

1720. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49

Rancé, [Dom Armand-Jean le Bouthillier de] Chanoine de Notre-Dame, puis Abbé de la Trappe de l’Ordre de Cîteaux, né à Paris en 1626, mort à la Trappe en 1700.

1721. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIII. Des Livres de Médecine, de Botanique, de Chymie, d’Anatomie, de Chirurgie, &c. » pp. 325-328

Les Mémoires de l’Académie de Chirurgie de Paris : collection beaucoup plus utile que tous les recueils de prose traînante & de vers boursouflés, dont d’insipides compilateurs ont inondé le public depuis quelques années.

1722. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Brenet » p. 257

J’arrive à Paris.

1723. (1929) Dialogues critiques

Il dit que ce n’est pas à la portée de tout le monde d’avoir un salon littéraire ; que les dames qui en ont un, à Paris, on les compte sur les dix doigts… M.  […] Pierre À Paris, tout se sait. […] Pierre Aussi suis-je resté à Paris. […] Je mets en fait que si le tsar Nicolas et Lénine avaient été pareillement assassinés à Paris à quelques années de distance, les deux assassins auraient également bénéficié de verdicts négatifs sur toutes les questions. […] Notre ami Thibaudet, dans la Revue de Paris… M. 

1724. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

On y compte plus de deux cents poëtes ou rimeurs, quoique l’attention des esprits cultivés fût tournée vers la théologie et la scholastique, dont le siège était à Paris. […] Il organisa l’Université, il fonda une bibliothèque et des archives, il attira les poëtes à Paris, et il commença ainsi la destruction des dialectes féodaux. […] Villon écrit le français du peuple de Paris ; il tire sa langue du cœur même de la nation. […] Pauvres et riches, sages et fous, nobles et vilains, dames de la cour « Mort saisit tout sans exception » ; Et meure Paris ou Hélène, Quiconques meurt, meurt à douleur. […] Il s’ébahit « vu que c’est le meilleur poëte parisien qui se trouve, comment les imprimeurs de Paris et les enfants de la ville n’en ont eu plus grand soin. » II veut que les jeunes gens « cueillent ses sentences comme belles fleurs ; qu’ils contemplent l’esprit qu’il avait ; que de lui ils apprennent proprement à décrire. » Il l’estime « de tel artifice, tant plein de bonne doctrine, et tellement peinct de mille couleurs », que très-souvent il lui en fait des emprunts, et qu’il se paye, en le copiant, du soin de l’avoir édité.

1725. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Mais on espère trouver facilement, au moyen d’une représentation dans un théâtre de Paris, ou par toute autre voie, le complément nécessaire, à peu près 2 000 francs. » Et l’on me priait de hâter, autant qu’il était en mon pouvoir, l’édification du monument. […] Un amusant causeur sur les voleurs, sur les voleurs de la société, dont il dit qu’il y en a tant dans les rues de Paris, qu’il habite la campagne, pour ne pas les y rencontrer. […] Elle dit que c’est presque une réunion de famille, que les cinq cents personnes, qu’on rencontre partout à Paris, se donnent rendez-vous là, et qu’entre ce monde, il s’établit des courants curieux sur les choses qui se disent, sur les jugements qui se produisent. […] « Intitulez : “Journal de ma vie” ou “Documents sur Paris” ou comme vous voudrez. […] Et il me dit son bonheur de se coucher maintenant, à deux heures du matin, revenant à ces années de vie commune avec sa danseuse de corde où il se couchait à cinq heures, forcé de s’installer avec elle, après la représentation, chez Riche jusqu’à une heure du matin, puis de déménager avec elle chez Hill, où ils demeuraient jusqu’à trois heures, puis de passer encore une heure dans un bar, en face, où se réunissaient tous les saltimbanques de Paris, l’homme qui marchait sur un doigt de la main, etc., etc., etc.

1726. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Audin, Paris, L.  […] C’est à Paris qu’Audin fut libraire. […] Il ne voit pas même ce qu’il y a de vrai et de révélateur sur l’état exaspéré des partis en 1572 dans les lettres de Charles IX à ses gouverneurs et aux Ligues : « C’est un accident advenu ces jours passés dans la ville de Paris à la suite d’une querelle particulière arrivée à telle rage, etc. » Et cependant il cite ces paroles à la fin de son volume, mais il les cite comme des justifications après l’évènement. […] Revenu à Paris en 1850, lassé et toujours plus souffrant, il partit pour Rome, la cité de tous les repos, mais où les bibliothèques de cette ville, la tête du monde, attiraient encore ses mains mourantes infatigables. […] Il fut lié aussi avec monseigneur Sibour, alors évêque de Digne, depuis archevêque de Paris, et monseigneur Pavy, évêque d’Alger, lequel a trouvé un mot caractéristique en l’appelant dans sa lettre sur Henri VIII « l’apologiste domestique de l’Église ».

1727. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Eh bien, soit. » Elle retrouve Beaucourt à Paris. […] Elle s’ennuie à la campagne et regrette les divertissements de Paris ? […] Et Cécile, fille de Paris, avoue son trouble. « Oh ! […] Il est sûr enfin que le Paris de Meilhac n’est pas même Paris entier, et que Paris n’est pas le monde. […] Angèle a fait jadis une faute ; chassée par son père « à cause du monde », elle mène à Paris la vie galante.

1728. (1905) Propos littéraires. Troisième série

La Revue de Paris crut devoir couper le fiacre. […] Il est probable que ceci est une faute de la Revue de Paris toute seule. […] Il n’y a pas de lieu en Europe où l’on parle le français plus mal qu’à Paris. Page 386 : « Charles suffoquait comme un adolescent sous les vagues effluves amoureux qui gonflaient son cœur de chagrin. » — Bien entendu, le texte de la Revue de Paris portait : « Effluves amoureuses. » — Il est probable, ici encore, que c’est l’opinion de la Revue de Paris et non la première opinion de Gustave Flaubert. […] Pendant une quinzaine d’années de leur vie commune, de 1843 à 1860 environ, ils ont fouillé toutes les boutiques de curiosités de Paris et de la France et tous les marchands de curiosités de l’histoire.

1729. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Il n’était pas plus protestant que catholique, et s’il avait été brûlé à Genève ou à Paris ç’eût été par suite d’un fâcheux malentendu. […] Pour moi, ils faisaient partie tous quatre des monuments de Paris, comme les statues du pont d’Iéna. […] À peine est-il à Paris qu’il a mis David dans ses intérêts et gagné les membres du Comité de salut public. […] Ils résolurent d’en faire un avocat et l’envoyèrent étudier le droit à Paris. […] Son portrait, dessiné par Collin de Plancy, fut approuvé par l’archevêque de Paris.

1730. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

À peine les presses de Paris, de Bruxelles, de Londres, de Madrid, suffirent-elles à en multiplier les exemplaires et les traductions pour l’impatience des lecteurs. […] Je n’avais fait confidence de ces vers à personne ; j’étais à cent vingt lieues de Paris ; l’imprimeur seul à qui j’avais adressé le manuscrit du poème connaissait ces vers. […] À mon retour à Paris, je crus devoir m’abstenir de le voir, malgré de pressantes et nombreuses avances de sa part pour provoquer mon retour au Palais-Royal ; je m’y refusai obstinément pendant plusieurs mois, croyant à mon tour que je pouvais me sentir offensé par le ton et par la divulgation de sa menace. […] Reproduites dans les trois cents journaux de Paris et des départements, ces lettres rallièrent, la veille de la session, une majorité égarée, muette, mais patriotique, qui renversa M.  […] Le parterre de Paris vaut mieux aussi que le parterre d’Athènes : vous en êtes la preuve, vous et vos jeunes amis, puisque la fausse apparence seulement d’une raillerie mal comprise m’a valu, de la part de cette jeunesse si délicate et si généreuse, une protestation qui honore son cœur et relève le mien !

1731. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Glatigny, Albert (1839-1873) »

Cependant, comme les hasards nécessaires arrivent toujours, les pérégrinations du comédien errant l’amenèrent à Alençon, où Malassis, l’éditeur artiste qui à ce moment-là n’habitait pas encore Paris, lui donna un recueil de vers quelconque d’un poète contemporain.

1732. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XX. Conclusion » pp. 499-500

Paris, Savine, éditeur, 1888.

1733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 234-238

Baudrand, [Michel-Antoine] Abbé, né à Paris en 1633, mort dans la même ville en 1700, connu par un mauvais Dictionnaire Géographique in-folio, qui n’a pas laissé d’être utile à ceux qui en ont composé de meilleurs.

1734. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 343-347

FRERET, [Nicolas] de l’Académie des Inscriptions, né à Paris en 1688, mort dans la même ville en 1749, Ecrivain également célebre & par l’étendue & par l’abus du savoir.

1735. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500

HÉNAULT, d’autres écrivent HESNAULT, [Jean] né à Paris, mort en 1682.

1736. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 104-107

LAUS DE BOISSY, [Louis] fils d’un Epicier, des Académies de Rome & de Madrid, de celle des Ricovrati de Padoue, Correspondant de celle de Montpellier, & Lieutenant Particulier du Siége de la Connétablie & Maréchaussée, né à Paris en 1747, est un ancien soi-disant Secrétaire du Parnasse, qui fut bientôt réprouvé de cette fonction, parce qu’il faut du jugement & du goût pour la remplir.

1737. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 285-289

MÉNAGE, [Gilles] de l’Académie Della Crusca, né à Angers en 1613, mort à Paris en 1692 ; un des plus célebres Littérateurs du Siecle dernier.

1738. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 236-239

Victor, né à Paris en 1630, mort à Dijon en 1697 ; Poëte Latin qui auroit contribué, par ses talens, à la gloire du Siecle d’Auguste, comme il a illustré le Siecle de Louis XIV.

1739. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Préface »

Paris, 19 mais 1872.

1740. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Né et élevé à Dijon, il fut envoyé à Paris l’année même où Richelieu y venait de son voyage dans le Languedoc. […] C’est en 1659 qu’il se fit pour la première fois entendre dans la chaire, à Paris. […] Pour Racine, j’ai dit qu’il avait prêté à l’archevêque de Paris une plume que guidait certainement la plus pure conviction. Presque tout le public éclairé se rangeait du côté de Bossuet, à Paris comme dans les provinces. […] A Rome, on se disputait les juges par des traités ex professo écrits en latin ; à Paris, on se disputait les lecteurs par des attaques et des répliques en français.

1741. (1886) Le naturalisme

Il se plaît surtout à étudier les types rares et originaux, les mœurs étranges et pittoresques qui se dessinent un moment comme des moues rapides sur la physionomie changeante et cosmopolite de Paris. […] Émile Zola naquit à Paris en 1840. […] Voyez l’étrange femme honnête de Pot-Bouille, et le héros imbécile du Ventre de Paris ! […] Bien qu’il soit allé à Paris, comme presque tout le monde y est allé, un étranger peut difficilement se rendre compte si les mœurs françaises sont aussi mauvaises. […] Et cependant, il y a des romans comme le Juif-Errant ou les Mystères de Paris qui, par leur caractère anti-social et anti-religieux, ne sont pas moins immoraux que Nana.

1742. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Véron.] » pp. 530-531

Les gens de lettres, comme vous le dites, lui doivent de la reconnaissance pour cette fondation de la Revue de Paris en 1829 : il leur offrait de la place, et une belle place, élégante, en lumière, et un prix honorable qui n’existait pas auparavant et qui ne s’est pas élevé depuis, du moins pour ce cadre des revues qu’on a fait au contraire de plus en plus compact et dévorant. — Et puis n’est-ce donc rien que la vie sociale et les qualités qui en font l’agrément ?

1743. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [« Pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes »] » pp. 439-440

. — Les scènes que Mme de Staël n’épargnait pas vers ce temps à Benjamin Constant, la honte qu’elle lui faisait de ce mariage, l’idée qu’elle supposait à l’Europe et à l’univers lorsqu’on apprendrait cet éclatant divorce de leurs célèbres personnalités, tout cela était tel et agissait si fort sur la tête nerveuse de Benjamin Constant, qu’il y avait des moments où il s’estimait un monstre aux yeux de la terre : « Quand je rentre dans Paris, disait-il sérieusement, je lève les glaces de ma voiture, de peur d’être montré au doigt. » Mais le scepticisme reprenait vite le dessus. — Cependant Mme de Staël avait bien ses distractions aussi, son cercle d’adorateurs, M. de Schlegel, M. de Sabran, M. de Barante… ; elle aimait beaucoup ce dernier, dont elle avait mis quelques traits et quelques situations dans Oswald ; mais il dérivait un peu vers Mme Récamier… En mourant, elle ne témoigna aucun retour vif à Benjamin Constant qu’elle voyait pourtant tous les jours.

1744. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Table »

VI — 8 Juillet Chronique (Lohengrin et les œuvres de Wagner à Paris ; les opéras et les drames de Wagner).

1745. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 157-161

Arnaud, [Antoine] vingtieme fils de l’Avocat qui plaida contre les Jésuites, Docteur de Sorbonne, né à Paris en 1612, mort à Bruxelles en 1694.

1746. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 424-428

L’idiome Languedocien n’est autre chose que la Langue Romance ou Romaine, que parloient les François avant que leurs Rois eussent fixé leur sejour à Paris.

1747. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 94-98

Rigoley de juvigny, [Jean-Antoine] Conseiller Honoraire du Parlement de Metz, né à Paris en 17.

1748. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84

À Paris, lord Charlemont revit Montesquieu, et fut surtout frappé de le trouver la galanterie même auprès des dames. — Enfin, le naturaliste genevois Trembley, ayant rencontré Montesquieu en Angleterre, fut invité par lui à le visiter en France dans sa terre de La Brède.

1749. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -

Donc, notre effort a été de chercher à faire revivre auprès de la postérité nos contemporains dans leur ressemblance animée, à les faire revivre par la sténographie ardente d’une conversation, par la surprise physiologique d’un geste, par ces riens de la passion où se révèle une personnalité, par ce je ne sais quoi qui donne l’intensité de la vie, — par la notation enfin d’un peu de cette fièvre qui est le propre de l’existence capiteuse de Paris.

1750. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176

Donc, notre effort a été de chercher à faire revivre auprès de la postérité nos contemporains dans leur ressemblance animée, à les faire revivre par la sténographie ardente d’une conversation, par la surprise physiologique d’un geste, par ces riens de la passion où se révèle une personnalité, par ce je ne sais quoi qui donne l’intensité de la vie, — par la notation enfin d’un peu de cette fièvre qui est le propre de l’existence capiteuse de Paris.

1751. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface de 1833 »

Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 14-16.

1752. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Taisez-vous, vous auriez fait des contes du sérail, des contes turcs, des contes chinois, des contes de fées, si vous n’étiez pas venu après Notre-Dame de Paris. […] Champfleury est, en grande partie, pris d’un long article publié dans la Revue de Paris et intitulé : l’Aventurier Challes. […] Taisez-vous, vous auriez fait des contes du sérail, des contes turcs, des contes chinois, des contes de fées, si vous n’étiez pas venu après Notre-Dame de Paris. […] Millaud avait acheté la Presse, plusieurs écrivains ont été consternés et ont parcouru tout Paris en criant : « M. de Girardin comprenait si bien la littérature ! […] Cette Revue de Paris est le vrai pays de Cocagne des images.

1753. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Retenons ce mot : La vraie critique de Paris se fait en causant. […] Aux facultés de l’Université de Paris, au Collège de France, il n’existe, comme au moyen-âge, que des lectures ou des explications de textes pour les étudiants. […] Ce sont les honnêtes gens de Paris et les journaux. […] Le premier marchand de brioches qui s’installa rue du Croissant écrivit sur sa boutique : Aux meilleures brioches de Paris ! […] Hugo avait écrit en partie sur ce thème Notre-Dame de Paris.

1754. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Elle ne pouvait donc s’embarrasser d’un enfant, et je fus mise en nourrice, dans la banlieue de Paris. […] Avec eux, venait souvent une dame, qui, elle, était de Paris. […] Il venait sans doute aussi dans les environs de Paris, chez l’abbé de Montesquiou, au château de Maupertuis, près de Coulommiers. […] Elle me donnait l’adresse de son correspondant à Paris, rue des Jeûneurs. […] Ce jour-là même, ma mère allait à Paris et nous raccompagnâmes à la gare.

1755. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Il regagne Paris où il achève, en six semaines, ces admirables Parents pauvres, auxquels il survivra deux ans à peine. […] Plus près de nous, Balzac suppose de même le Paris et la province de la Restauration et de Louis-Philippe. […] Romanet, un capitaine Barbier, de la garde municipale de Paris. […] Le professeur d’Aix-en-Provence pourrait, riche de ces premières impressions, rentrer à Paris et les monnayer en articles ou en récits. […] Augustin Cochin se présentait comme député à Paris, contre Jules Ferry, qui fut nommé.

1756. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Schoebel, La légende du Juif Errant, Paris, 1877. […] Dans l’édition donnée à Paris en 1824 par la Société des Bibliophiles, ce conte porte le n° XX. […] Garcin de Tassy (Paris, Leroux, 1876), p. 351. […] Loiseleur-Deslongchamps (Paris, 1838), p. 448. […] Méon, Paris, MDCCCVIII, p. 142.

1757. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

On apprit qu’il avait à Paris des amis puissants et des admirateurs : on admira aussi, sans bien comprendre. […] Cela s’est passé à Paris, au cours du dix-neuvième siècle, et cela dure encore. […] On lui supprima son traitement et on l’écoula vers Paris. […] A Paris, le chat n’a pas un maître et une maîtresse, il a un père et une mère. […] Mémoire sur l’industrie primitive et les arts à leur origine ; Paris, 1864, 3 vol, in-8.

1758. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Il y avait l’émigré frivole, qui tenait avant toutes choses à ne pas perdre le ton de Paris. Paris chantait la Marseillaise et la Carmagnole. […] Te voir à Paris, bientôt, me sera plus doux que mes affaires ne me seront embêtantes. […] Mon homme regardait ce coin de Paris au lieu de regarder les tableaux : — « Vous lorgnez une jolie fille ? […] Il dénombrera le personnel administratif, tant à Paris qu’en province.

1759. (1888) Poètes et romanciers

Comment donc comprendre cette fuite obstinée au désert, en plein Paris ? […] Bientôt il lui fallut rejoindre son père à Paris et l’aider dans ses opérations de Bourse, qui lui causaient un profond dégoût. […] J’admets qu’elle disparaisse subitement de Paris, effrayée du scepticisme de Raoul. […] Feuillet est un de nos écrivains les plus parisiens, et il passe les trois quarts de sa vie hors de Paris. […] On sent, à des signes presque infaillibles, que l’auteur prend son idée à Paris, mais qu’il la cultive dans la retraite.

1760. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Victor Hugo, à trente ans, imite Walter Scott, et il écrit Notre-Dame de Paris. […] Bourget regrette la décision de Taine et croit qu’il aurait réussi dans le roman : « Qui pouvait mieux que lui, dit-il, traiter ce thème ; l’histoire de la sensibilité d’un grand intellectuel dans le Paris d’après 1850 ?  […] Le Français, surtout s’il vit à Paris, possède une faculté d’observation critique et de psychologie remarquable : ce genre de roman moyen fournit à cette capacité de psychologie son domaine naturel. […] Quand le livre parut débité en tranches minces dans la Revue de Paris, comme d’Otrante à Cadix, les lecteurs partis trente au premier numéro se trouvèrent à peine dix au dernier. […] Ce livre qui a paru si bizarre à tant de lecteurs de la Revue de Paris, j’imagine une humanité où il représenterait le seul mode de littérature possible.

1761. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXVIII » pp. 113-116

C'est juste le contraire de Paris, où l’on est percé à jour en tous sens, à chaque heure, par l’idée du voisin. — A Rome, chacun choisit son idée et y habite éternellement.

1762. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Schwob, Marcel (1867-1905) »

[L’Écho de Paris (1892).]

1763. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 34-39

CORDEMOI, [Gérault de] de l’Académie Françoise, né à Paris, mort en 1684.

1764. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1828 »

Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 29-32.

1765. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 17, de l’étenduë des climats plus propres aux arts et aux sciences que les autres. Des changemens qui surviennent dans ces climats » pp. 290-294

Memphis, ajoutera-t-on est plus près du soleil que Paris de dix-huit dégrez, et cependant les arts et les sciences ont fleuri dans ces deux villes.

1766. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Voici l’état où j’étais le 20 septembre dernier, et pour me consoler, le même jour une lettre de Paris m’annonçait les difficultés inattendues d’un ami qui s’était engagé à payer pour moi pendant cet été une soixantaine de mille francs qu’il devait verser à mon imprimeur, pour que mon journal de littérature ne fît pas défaut à mes généreux amis et abonnés. […] Le malheur veut, que cette année, l’époque de ce réabonnement coïncide avec la malheureuse crise de l’épidémie de Paris et qu’on m’écrive que presque tous mes abonnés sont absents et que je ne puis pas compter de deux à trois mois sur eux. […] Enfin la maison de commerce de Paris, avec laquelle j’avais contracté un marché de dix ans, m’écrit qu’elle désire résilier son contrat. […] Je ne puis pas vous donner un sou ; attendez, je vais à Paris, et je vous rapporterai en mars ce que j’aurai pu récolter de tant de peines et de travaux.

1767. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Ils préconisèrent jusqu’au fanatisme du plagiat cette monarchie parlementaire importée de Londres à Paris, qui les éleva et qui les précipita deux fois avec elle. […] L’engouement britannique possédait Paris. […] Après avoir animé par un reflux fatal mais naturel l’invasion étrangère dans les murs de Paris, après avoir traité libre encore de sa personne à Fontainebleau, après avoir abdiqué et résigné le trône aux Bourbons, se servir dès armes d’honneur qu’on lui avait laissées dans son asile pour violer la foi jurée, les traités, la paix du monde, descendre avec des troupes et du canon sur le rivage de la patrie, embaucher l’armée, corrompre les généraux, déchirer la constitution, chasser du trône le roi nécessaire et réconciliateur, pour ramener par un nouveau défi l’Europe entière au cœur de la France, et pour lui faire perdre à Waterloo les dernières gouttes de son sang, certes il n’y avait d’excuse à un pareil acte que l’ennui personnel de l’empire perdu, et l’impatience d’une ambition qui comptait le monde pour rien devant un caprice de domination ou de gloire. […] La seconde restauration lui rendait Paris, le gouvernement représentatif, la liberté de la pensée, l’influence de la parole, la faveur de Louis XVIII, la fortune de M. 

1768. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

Si on vous disait : « Pendant le siège de Mons, la jeune noblesse en quittant Paris laissa bien des aventures galantes et des liaisons de cœur ; il y eut de belles affligées qui bientôt se consolèrent ; on s’écrivait des billets avant et après le siège, mais le retour pour plusieurs ne fut point aussi heureux que l’avait été le départ » ; si on vous disait cela, on ne vous apprendrait rien qui ne soit facile à supposer et qui n’ait dû être ; mais si l’on ajoutait : « Il existe une trentaine de lettres écrites par l’un de ces cavaliers de l’état-major du roi à une jeune dame de la Cour, qui fut persuadée, touchée, tendre à son égard, puis volage », on voudrait lire ces lettres : eh bien, le marquis de Lassay nous les a conservées. […] À quatre-vingt-six ans, arrivé au terme, il écrivait : « Je sens que je suis usé : je tombe avec le soleil ; le soir je me trouve dans un état misérable ; le sommeil me redonne des forces, et le matin, en m’éveillant, je me porte bien. » — M. de Lassay mourut à Paris, le 21 février 1738. […] M. Paulin Paris, ne sauraient s’appliquer qu’à Lassay fils.

1769. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Sa destinée errante, qui l’avait jetée et ramenée plus d’une fois de Rotten à Bruxelles, de Bruxelles à Rouen, puis à Lyon, à Bordeaux, sauf quelques stations d’assez courte durée à Paris, eut un dernier et notable épisode en 1838. […] Depuis cette excursion la plus lointaine qu’elle ait tentée (après le voyage aux Antilles), Mme Valmore, revenue avec sa famille à Paris, y vécut habituellement, et si elle y fut errante, ce ne fut plus que de quartier en quartier, et dans les logements divers d’où les gênes domestiques la chassaient trop souvent. […] Au milieu de sa fatale maladie, elle était encore agitée du désir de placer mon cher Valmore à Paris. — Mon bon Félix, je t’en prie, dis une prière pour cette femme presque divine.

1770. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Chateaubriand, Vie de Rancé « Mon premier ouvrage a été fait à Londres en 1797, mon dernier à Paris en 1844 : entre ces deux dates, il n’y a pas moins de quarante-sept ans ; trois fois l’espace que Tacite appelle une longue partie de la vie humaine : Quindecim annos, grande mortalis ævi spatium. » Cette pensée s’élève inévitablement dans l’esprit du lecteur qui ouvre le volume, quand l’auteur ne l’aurait pas fait remarquer. […] Ce n’était là qu’un commencement, et le grand expiateur, comme M. de Chateaubriand l’appelle, s’essayait à peine, lorsqu’il fut encore retardé dans son ardeur et obligé par obéissance de se rendre à Paris à une assemblée de son Ordre, puis député à Rome pour y soutenir les intérêts communs. […] Arrivé à Lyon, il y fut atteint par des lettres de Rome et de Paris qui le blâmaient également de sa précipitation.

1771. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Son succès académique amena naturellement M ignet à Paris en juillet 1821, et M hiers l’y suivit deux mois après. […] Dès 1821, on offrait au jeune écrivain de faire une Histoire de la Révolution française ; on lui proposait aussi de donner un cours à l’Athénée de Paris, et il y professa une année sur la Réformation et le xvie  siècle, une autre année sur la Révolution et la Restauration d’Angleterre. […] Lui et M hiers, d’ailleurs, ils arrivaient à Paris avec une pensée arrêtée en politique, avec une opinion déjà faite, qui aidait beaucoup à la résolution de leur marche et qui simplifiait leur conduite.

1772. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381

Un vieil ami que j’ai dans le canton de Vaud, vrai connaisseur en poésie, un homme qui a vu André Chénier en 89, et qui faisait alors lui-même, à Paris, un journal très en vogue ; qui depuis s’est enfermé dans les vieux livres, et qui sait son La Fontaine mieux qu’éditeur au monde, M. […] Vivant dans ses diocèses, à Lavaur, à Nîmes, c’est-à-dire en province, il regrettait quelque peu le monde de Paris et les belles compagnies lettrées ; il était d’autant mieux resté sur le premier goût de sa jeunesse. […] Pour celle de Paris, continuez à faire arrêter les lettres de Mons.

1773. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Il quitta Port-Royal après trois ans de séjour, et vint faire sa logique au collège d’Harcourt à Paris. […] Le poëte est déjà tellement habitué au tracas de Paris, qu’il se considère à Chevreuse comme en exil ; il y date ses lettres de Babylone ; il raconte qu’il va au cabaret deux ou trois fois le jour, payant à chacun son pourboire, et qu’une dame l’a pris pour un sergent ; puis il ajoute : « Je lis des vers, je tâche d’en faire ; je lis les aventures de l’Arioste, et je ne suis pas moi-même sans aventures. » Tous ses amis de Port-Royal, sa tante, ses maîtres, le voyant ainsi en pleine voie de perdition, s’entendirent pour l’en tirer. […] Cependant son noviciat ne s’acheva pas : il s’ennuya d’attendre un bénéfice qu’on lui promettait toujours ; et, laissant là les chanoines et la province, il revint à Paris, où son ode de la Renommée aux Muses lui valut une nouvelle gratification, son entrée à la cour, et d’être connu de Despréaux et de Molière.

1774. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Racine, dans sa préface d’Iphigénie, remarquait avec plaisir que ses spectateurs avaient été émus des mêmes choses qui ont mis autrefois en larmes le plus savant peuple de la Grèce, et que le goût de Paris s’était trouvé conforme à celui d’Athènes : c’est que « le bon sens et la raison étaient les mêmes dans tous les siècles », et le même objet, en deux images également fidèles, ne pouvait que produire mêmes impressions. […] On ne s’apercevrait guère, à lire l’Art poétique, qu’il a fait un Repas ridicule ou des Embarras de Paris. […] Il attribue une valeur absolue à des choses toutes relatives, et s’imagine trop facilement que la vérité et le naturel d’Athènes seront aussi vérité et naturel à Paris.

1775. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

La part des clercs et de l’esprit clérical dans la littérature française devient de plus en plus grande, à mesure que la bourgeoisie prend de l’importance, réfléchit, s’éclaire, à mesure aussi que les écoles, et l’Université de Paris surtout, définitivement organisée au commencement du xiiie  siècle, jettent dans le monde et comme sur le pavé une foule de clercs qui ne sont plus ou sont à peine d’Église : ces clercs sans mission ni fonction répandront hors des écoles et des couvents, hors de la langue latine aussi, les idées, les connaissances, les habitudes intellectuelles, les procédés logiques du monde qui les a formés. […] Michel, Paris, Didot, 2 vol. in-12, réimpr. 1872. — À consulter : E. Langlois, Origines et sources du Roman de la Rose, Paris, in-8, 1891.

1776. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

Vous êtes trop grands l’un et l’autre pour vous haïr. » — Sur la mort de Mme de Girardin : Elle s’en est allée… La foule ne comprend pas les grandes âmes… Je voudrais m’en aller aussi  Je rêve aux morts ; je les vois  Je méprise la haine et la calomnie  Idem  Je travaille : le travail est bon  Je suis las ; mais quelqu’un dans la nuit me dit : Va   Je rentrerai, comme Voltaire, dans mon grand Paris. […]   C’est donc l’écrivain populaire qu’on célèbre par des rites réservés et particulièrement solennels   Oui, le peuple a lu quelque peu Notre-Dame de Paris, et les Misérables, malgré les longueurs et le fatras. […] Il eut la chance de survivre à l’Empire, de revenir de l’exil et, à partir de ce moment, d’être l’interprète des sentiments et des passions du Paris révolutionnaire.

1777. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Henriette Charasson au Rappel, et par occasion Georges Le Cardonnel dans des organes de province qui malheureusement sont ignorés à Paris. […] Le lendemain, des articles en première page du Temps et de ses émules informeront de votre manifestation Paris et l’univers. […] Henriette Charasson au Rappel, et par occasion Georges Le Cardonnel dans des organes de province qui, malheureusement, sont ignorés à Paris.

1778. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »

Il termina ses premières études à Paris, sous Mathurin Cordier, habile et savant professeur. […] Il était alors à Paris, où il travaillait au progrès des idées nouvelles. […] Quant à Calvin, il s’échappa de Paris sous l’habit d’un vigneron, et se réfugia auprès de la reine de Navarre.

1779. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Quand Frédéric II de Prusse avait battu à Rosbach ou ailleurs ceux que Voltaire appelait les blanc-poudrés, c’est-à-dire les soldats de Sa Majesté Louis XV, on faisait à Paris des chansons sur leur retraite précipitée. […] Dangereuse peut-être pour les enfants d’une petite ville encore à demi puritaine, parce qu’elle leur offrait des tableaux voluptueux de couleur assez chaude, la peinture de la passion qui brûle Julie et Saint-Preux devenait inoffensive, voire même bienfaisante à Paris, parce qu’elle ramenait la société frivole et débauchée de la grande ville à voir dans l’amour, non plus un passe-temps, non plus « la bagatelle », selon l’expression significative du moment, mais un sentiment grave et fort où le cœur a plus de part que les sens. […] On n’a pas oublié la fièvre de maternité qui fit éruption dans le beau monde de Paris, quand Rousseau eut dénoncé comme de mauvaises mères les femmes qui livraient leurs enfants à des nourrices ; jusque dans les couloirs de l’Opéra, on put rencontrer des enfants à la mamelle que leurs jeunes et pimpantes mamans venaient allaiter durant les entr’actes.

1780. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Pendant l’exil des Parlemens, un autre Philosophe s’exprimoit ainsi sur celui de Paris : Les Assassins de la Barre ont été punis, & leurs Confreres, qui ont eu la lâcheté de souffrir ces monstres au milieu d’eux, ont justement partagé leur punition. […] Helvetius naquit à Paris, qu’il y fut élevé, qu’il y fit, tout le temps de sa vie, son séjour ordinaire, & l’Auteur de l’Ouvrage posthume déclare n’y avoir séjourné qu’un certain nombre d’années. […] I, dix ans à Paris ; l’esprit de bigoterie & de fanatisme n’y régnoit point encore.

1781. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

Voyageant en Suisse dans l’été de l’année 1792, à l’époque, je crois, du 20 juin, il entra un matin à Lausanne chez une de ses parentes (la marquise d’Aguesseau) qui s’y trouvait alors et qu’il visitait tous les jours : « Je pars pour Paris », dit-il […] Fréron, hors de lui, écrivait à ce censeur dont il ne savait pas le nom ; il s’adressait en dernier ressort à M. de Malesherbes : C’est bien la moindre des choses que je réponde par une gaieté à un homme qui m’appelle fripon, coquin, impudent… J’ai recours à votre équité, monsieur ; on imprime tous les jours à Paris cent horreurs ; je me flatte que vous voudrez bien me permettre un badinage. […] — C’est au sortir de ces jeux d’enfants que le généreux vieillard s’en revint exprès à Paris pour être à son poste à l’heure du danger.

1782. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

: Sumite materiam vestris, qui scribitis, æquam Viribus, et versate diu quid ferre recusent, Quid valeant humeri ; cui lecta potenter erit res, Nec facundia deseret hunc, nec lucidus ordo ; [Horace, Art poétique, v. 38-41 (dans l’édition des Epîtres, Paris, Les Belles Lettres, 1995, p. 204) : « Prenez, vous qui écrivez, un sujet égal à vos forces et pesez longuement ce que vos épaules refusent, ce qu’elles acceptent de porter. […] Un exemple récent prouve que, même aujourd’hui et dans notre langue, si réfractaire au néologisme, la chose n’est pas impossible : par son livre sur Les maîtres d’autrefois Eugène Fromentin [Référence précise : Eugène Fromentin, Les Maîtres d’autrefois, Belgique-Hollande, Paris, 1877] a « notablement accru les ressources expressives de la langue française » (Ed. […] Robert Garapon, « Classiques Garnier », Paris, Bordas, 1990, p. 304.]

1783. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Il y a eu, vers 1640 environ, il y a eu une négresse très jolie qui a fait l’admiration de tout Paris et qui a été chantée par plusieurs poètes. […] Or, les quatre amis se disposent, après avoir admiré les constructions, nouvelles alors, du palais de Versailles, se décident à revenir à Paris, après des réflexions sur les principaux endroits de l’ouvrage, de Psyché elle-même : « Ne voyez-vous pas, dit Ariste, qui est le raisonneur de l’affaire, que ce qui vous a donné le plus de plaisir, ce sont les endroits où Polyphile a tâché d’exciter en vous la compassion. […] On lui donna le loisir de considérer les dernières beautés du jour, puis la lune étant en son plein, nos voyageurs et le cocher qui les conduisait la voulurent bien pour leur guide. » Ainsi se termine cette histoire de curiosité et d’amour, cette jolie histoire mythologique, par Acante, c’est-à-dire par Racine (et peut-être par La Fontaine) en extase devant un beau coucher de soleil ; puis revenant de Versailles à Paris par des paysages délicieux, sous la douce clarté de la lune.

1784. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Une foule d’écrivains s’y essayent ; plusieurs y gagnent une fortune, une réputation, on pourrait dire une gloire d’une espèce particulière ; ils voient leur nom et leurs œuvres pénétrer dans des milieux où n’ont jamais pénétré ceux des maîtres de la littérature française ; ils intéressent, ils font pleurer, ils égayent, ils ennuient un peuple entier ; ils sont les vrais créateurs et les vrais soutiens d’une certaine presse, investis d’une puissance plus immédiate sur ses destinées que tous les écrivains politiques, les économistes, les critiques, les reporters et les correspondants de la rédaction, et je me rappelle que l’administrateur général d’un des plus importants petits journaux de Paris me disait que, dans la première semaine après le commencement d’un feuilleton, le tirage du journal montait ou s’abaissait de cinquante mille, de quatre-vingt mille exemplaires par jour, selon que le feuilleton plaisait ou ne plaisait pas. […] Dans ce même domaine de la musique, oserait-on soutenir que le goût des chefs-d’œuvre ne s’est pas répandu, de nos jours, parmi le peuple de Paris et de quelques grandes villes, comme il est depuis longtemps populaire en Belgique, en Allemagne et ailleurs ? […] Conférence faite à Paris, salle Charras (Société des Conférences), le 21 mars 1892.

1785. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — I » pp. 246-260

Mais la mort de ses parents le laissant maître de suivre ses goûts, « et persuadé, nous dit Fontenelle, qu’il n’y avait pas de meilleur séjour que Paris pour des philosophes raisonnables », il y vint habiter et se logea au faubourg Saint-Jacques, dans ce qu’il appelait sa cabane, avec son ami Varignon, à qui il constitua une rente de 300 livres par contrat, pour qu’il fût bien établi que des deux amis l’un ne dépendait pas de l’autre. […] L’abbé de Saint-Pierre avait bien quelque vague soupçon qu’il pouvait ennuyer parfois, — qu’il avait pu autrefois ennuyer ; mais il ne s’en rendait point parfaitement compte, et il se flattait de s’en être assez bien corrigé « Quand j’arrivai à Paris, disait-il, je disputais avec tout le monde ; enfin, m’étant aperçu que la raison ne ramenait personne, j’ai cessé de disputer ».

1786. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Fait chanoine de Metz à l’âge de treize ans, il vient pour la première fois à Paris en 1642. […] Vie chaste, vie sobre, vie tour à tour de mouvement et d’un certain éclat à Paris, et de retraite à Metz ; — c’est à ce régime qu’il dut le perfectionnement, la forte et entière nourriture de son génie.

1787. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Venu à Paris, recruté et appelé en vertu de ses succès de province dans le petit séminaire que dirigeait alors un abbé déjà célèbre, M.  […] Renan, après ces deux années d’Issy, vint, pour son cours de théologie, au séminaire de Paris, et c’est là qu’en voyant se dérouler crûment et carrément devant lui la théologie scolastique, cette vieille doctrine de saint Thomas « remaniée et triturée par vingt générations sorboniques », son sens critique, déjà éveillé, se révolta : il n’y put tenir ; tant d’objections imprudemment posées, et qu’une logique robuste ou subtile se flattait à tout coup d’abattre, tant et de si rudes entorses données à la vérité historique le venaient relancer, malgré sa prudence, et le forcèrent enfin à sortir de derrière ses retranchements.

1788. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Ici je vois quatre ou cinq recueils en un : l’Ame, — les Jeunes filles, — la Vie, — Paris, — l’Art, — autant de livres distincts et qui ont chacun la diversité de couleur ou de sujets. […] M. Gaston Paris, contre les désespoirs ou les fantaisies de la génération précédente ou présente, et à ce propos il nous donne une idée de l’art poétique rajeuni qui est le sien, et dont il voudrait faire la loi de ses jeunes contemporains : A défaut des vieillards, les jeunes le diront, Ils chercheront du moins ; leur fierté répudie Du doute irréfléchi le désespoir aisé.

1789. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »

Les détails de cette société charmante, où vivaient ensemble, vers 1782, Lebrun, Chénier, le marquis de Brazais, le chevalier de Pange, MM. de Trudaine, cette vie de campagne, aux environs de Paris, avec des excursions fréquentes d’où l’on rapportait matière aux élégies du matin et aux confidences du soir, tout cela est resté couvert d’un voile mystérieux, grâce à l’insouciance et à la discrétion des éditeurs. […] Tout cela pour dire : Au nord de Paris, Montmartre et ses moulins à vent ; de l’autre côté, Vanvres, son beurre et ses fromages ; et la porcelaine de Sèvres !

1790. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Edouard Schérer (1815-1889), né à Paris, étudia en Angleterre et à Strasbourg, professa l’exégèse religieuse à Genève, et donna sa démission en 1850. — Éditions : Mélanges d’histoire religieuse, in-18 ; Études sur la litt. […] Taine, Paris, 1984, in-8.

1791. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

Songez qu’il écrit de cette furie à tout ce qui est hors de Paris et voit tous les jours tout ce qui y reste : ce sont les d’Hacqueville… C’est ainsi qu’elle le surnomme, et elle continue d’en parler comme s’il était plusieurs. […] Quelques mots de Tallemant caractérisent bien cette charmante et puissante nature de femme, telle qu’elle se déclarait toute jeune dans l’abondance de la vie ; après avoir dit qu’il la trouve une des plus aimables et des plus honnêtes femmes de Paris, « elle chante, ajoute-t-il, elle danse, et a l’esprit fort vif et agréable ; elle est brusque et ne peut se tenir de dire ce qu’elle croit joli, quoique assez souvent ce soient des choses un peu gaillardes… » Voilà le mot qu’il ne faut pas perdre de vue avec elle, tout en le recouvrant ensuite de toute la politesse et de toutes les délicatesses qu’on voudra.

1792. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

Théâtre, tome II, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1908, p. 245-255. […] Il est évident que nous ne sommes plus à Paris.

1793. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

Paris, 1865.) […] Vulpian (Leçons sur la physiologie générale et comparée du système nerveux faites au Muséum, Paris, 1866) ; mais est-il bien démontre que les nerfs tactiles jouissent tous des mêmes propriétés et sont tous homogènes ?

1794. (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22

« — Je chante, dit l’auteur du Roman bourgeois, les amours et les advantures de plusieurs bourgeois de Paris, de l’un et de l’autre sexe. — Et, ce qui est de plus merveilleux, c’est que je les chante, et si je ne sçay pas la musique. » L’identité des deux intentions est frappante. […] L’édition que nous en donnons, collationnée avec soin sur celle imprimée du vivant de l’auteur (Paris, Barbin et Billaine, 1666), n’offrira, nous l’espérons, grâce aux notes dont elle est accompagnée, d’obscurité pour aucune classe de lecteurs.

1795. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « De Stendhal »

Ainsi que l’atteste la Correspondance, l’imagination de cet amoureux de la Passion et de la Force remontait vers la Féodalité expirante pour y chercher des types, des émotions et des effets, et se détournait avec mépris de cette société à âme de soixante-dix ans dont il avait écrit encore cette autre phrase : « À Paris, quand l’amour se jette par la fenêtre, c’est toujours d’un cinquième étage », pour en marquer la décrépitude ; car la vieillesse, comme l’immoralité, comme l’athéisme, comme les révolutions, descend dans les peuples au lieu d’y monter, et c’est ordinairement par la cime que les sociétés commencent à mourir. […] Stendhal, un jour, aux environs de la Bérésina, se présenta devant son chef, Daru, l’intendant général, rasé et habillé avec la recherche qu’il aurait eue à Paris : « Vous êtes un homme de cœur », lui dit Daru, frappé d’un détail qui aurait frappé aussi Napoléon, car il révélait l’homme tout entier qu’était Stendhal, et, en effet, à part la petite terreur d’être dupe, rapportée des salons et que lui a reprochée si spirituellement Sainte-Beuve, il garda toujours inaltérables, dans toutes les positions et dans tous les dangers, sa bonne humeur et son sang-froid.

1796. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59

Ainsi que l’atteste la Correspondance, l’imagination de cette amoureux de la Passion et de la Force remontait vers la Féodalité expirante, pour y chercher des types, des émotions et des effets, et se détournait avec mépris de cette société, à âme de soixante-dix ans, dont il avait écrit encore cette autre phrase : « A Paris, quand l’amour se jette par la fenêtre, c’est toujours d’un cinquième étage », pour en marquer la décrépitude ; car la vieillesse, comme l’Immoralité, comme l’Athéisme, comme les Révolutions, descend dans les peuples au lieu d’y monter, et c’est ordinairement par la cime que les sociétés commencent de mourir. […] Daru, l’intendant général, rasé et habillé avec la recherche qu’il aurait eue à Paris.

1797. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XVII » pp. 70-73

Ainsi, à propos des romanciers qui font du de Sade, il est difficile que je n’aie pas songé à Balzac, même à Frédéric Soulié (Mémoires du Diable,) et surtout aux Mystères de Paris (chapitre de Cécily.)

1798. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90

Et dans son feuilleton des Mystères de Paris du 27 juillet, M.

1799. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »

Quoique influencé par ceux du Parnasse agonisant, il apporta dans son art une pensée modelée sur une forme nouvelle, et celui qui fut couronné pour le poème Florimond au concours de l’Écho de Paris (décembre 1889) n’eût pas tardé — ses derniers vers en témoignent — à participer à l’œuvre originale de son temps.

1800. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhède (Raymond de la) = La Tailhède, Raymond de (1867-1938) »

Moréas, bon poète mais pasteur déplorable au surplus, prêter l’oreille aux sottes homélies de patoisants accourus de la Cannebière pour convertir Paris aux rites burlesques du Félibrige, c’est ù cela que devait aboutir un si merveilleux départ ?

1801. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXII. L’affichage moderne » pp. 283-287

Bradley comptent à coup sûr, le premier à Paris, le second à Chicago, parmi les plus renommés et les plus talentueux des artistes spéciaux de l’illustration murale.

1802. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre premier. Nécessité d’une histoire d’ensemble » pp. 9-11

Paris, Hachette, 1889.

1803. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 521-526

Clerc de Montmercy, [Claude-Germain le] Avocat au Parlement, & Docteur en Droit, de la Faculté de Paris, né à Auxerre en 1716 ; Poëte qui a la gloire d’avoir fait les plus longues Epîtres qui aient jamais existé.

1804. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 202-207

DUCLOS, [Charles] Historiographe de France, Secrétaire perpétuel de l’Académie Françoise, Membre de celle des Inscriptions & Belles-Lettres, de la Société Royale de Londres, de l’Académie de Berlin, né à Dinant en Bretagne, mort à Paris en 1772.

1805. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308

FLEURY, [Claude] Prieur d’Argenteuil, Sous-Précepteur des Ducs de Bourgogne, d’Anjou & de Berri, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1640, mort en 1723 ; un des Ecrivains qui ont honoré le plus la France & les Lettres, par la supériorité & le bon usage de leurs talens.

1806. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 115-120

LEMIÉRE, [Antoine-Marin] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1731.

1807. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 192-197

MALHERBE, [François de] né à Caen en 1556, mort à Paris en 1628.

1808. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 122-127

Des Princes du Sang, les plus grands Seigneurs de la Cour, un grand nombre de Prélats y assisterent ; le Parlement de Paris s'y rendit par Députés.

1809. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 293-297

Solignac, [Pierre-Joseph de la Pimpie, Chevalier de] Secrétaire perpétuel de l'Académie de Nancy, Correspondant de celle des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris, Membre de celles de la Rochelle, de Montpellier, de Rome, de Berlin, de Lyon, &c. né à Montpellier en 1687, mort à Nancy en 1773.

1810. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 309-314

Tanevot, [Alexandre] ancien premier Commis des Finances, Censeur Royal, né à Versailles en 1691, mort à Paris en 1773.

1811. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VIII. Des Églises gothiques. »

On aura beau bâtir des temples grecs bien élégants, bien éclairés, pour rassembler le bon peuple de saint Louis, et lui faire adorer un Dieu métaphysique, il regrettera toujours ces Notre-Dame de Reims et de Paris, ces basiliques, toutes moussues, toutes remplies des générations des décédés et des âmes de ses pères ; il regrettera toujours la tombe de quelques messieurs de Montmorency, sur laquelle il souloit se mettre à genoux durant la messe, sans oublier les sacrées fontaines où il fut porté à sa naissance.

1812. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une conspiration sous Abdul-Théo. Vaudeville turc en trois journées, mêlé d’orientales — Troisième journée. Tout s’explique » pp. 234-240

. — Et, à peine empereur-époux, il étranglait la princesse dans le lit nuptial, vendait l’Empire aux barbares du Nord, et, tout couvert de ces richesses sacrilèges, il retournait à Paris pour éclabousser, sur le boulevard des Italiens, les diamants de M. de Brunswick !

1813. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Payez donc, si possible, un remplaçant, et restez à Paris. […] L’église bouddhique de Paris est déjà fréquentée par beaucoup de fidèles. […] Il a publié des hagiographies dans l’Écho de Paris. […] Ses notes sur les diverses maîtrises du diocèse de Paris pourraient servir de contribution à un Baedeker grincheux. […] Lorsqu’il vint à Paris, du fond de ses Flandres natales, il avait un grand dégoût des provinciaux, fussent-ils Belges.

1814. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Ce théâtre fut attaqué, presque aussitôt que né, par l’Église, qui y vit, soit un scandale, soit un danger, comme à Paris ; et par le Parlement de Rennes, comme par celui de Paris, et pour les mêmes raisons. […] L’anticléricalisme a été la passion dominante du peuple et de la petite bourgeoisie de Paris pendant toute la Révolution. […] Lyon, ici, avait été précurseur de Paris. […] Ce ne fut pas mieux, mais ce fut aussi bien à Paris après le 19 brumaire. […] Il n’y a pas encore assez de trains en un jour sur la ligne de Dieppe à Paris pour fuir les petites filles amoureuses.

1815. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

  Le tableau de Paris que trace M.  […] Il quitte Angoulême et vient à Paris solliciter des procès. […] Puis nous sommes transportés sur la grand’route qui va d’Angoulême à Paris. […] Il a hâte d’être à Paris, afin de formuler, devant le roi, ses remontrances. […]   Le voici à Paris.

1816. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Paris, 2 août : « L’heure n’est plus aux longs articles écrits dans le silence et la réflexion. […] Seulement, avant de foncer sur Paris, elle n’avait pas détruit notre armée. […] Paris les attend avec le sourire… » Et, le lendemain : « La victoire ! […] … Ce 30 août, l’ennemi n’était pas loin de Paris. […] Paris était le modèle ; et on notait, avec esprit, les singulières différences de la province.

1817. (1923) Nouvelles études et autres figures

Les deux tiers à peu près venaient de Paris, un tiers de la province, le surplus des colonies et de l’étranger. Paris envoyait surtout des bourgeois ; la province, surtout des gentilshommes. […] Réfugiée à Paris en 1792, elle y avait eu la plus triste des aventures. […] Il accourt à Paris. […] En 1900 « l’Internationale reconstituée à Paris est tout allemande ».

1818. (1904) Zangwill pp. 7-90

Zangwill Le cahier que l’on va lire nous a été apporté tel que par le traducteur, mademoiselle Mathilde Salomon, directrice du Collège Sévigné, 10, rue de Condé, Paris sixième ; le nom du traducteur et sa qualité recommandaient amplement le cahier ; le nom de l’auteur n’est point connu encore du public français ; il m’était totalement inconnu. […] Henry Honorat, des expressions qui me paraissent empreintes d’un respect vraiment religieux : « à Paris, devant sa table de travail », nous dit le journaliste, « au milieu de ses livres et de ses carnets, M.  […] Notre ami l’historien Pierre Deloire me disait, — car je n’ai pas besoin d’ajouter que je n’en ai pas aux historiens personnellement, et que les historiens sérieux sont les premiers à s’émouvoir de ces graves contrariétés, — l’historien Pierre Deloire me disait un jour au bureau des cahiers : Le bon temps des historiens est passé. — Il entendait railler ainsi, doucement, les historiens antérieurs. — Le bon temps des historiens, disait-il, c’était quand le professeur d’histoire, assis devant son bureau, refaisait à loisir toutes les opérations du monde ; il parlait de tout ; il écrivait de tout ; il était ministre, et refaisait l’administration de Colbert, qui, entre nous, n’était pas fort ; il était général ou amiral, et refaisait la bataille d’Actium ; ce Marc-Antoine, hein, quelle brute ; il refaisait les plans de campagne ; il était roi, il refaisait Versailles, Paris et Saint-Denis ; il était le roi, dans son bureau ; il était l’empereur, l’empereur premier ; il refaisait Waterloo ; ce Napoléon, quel imbécile, comme le disait récemment le général Mirbeau ; demandez les mémoires du général baron Mirbeau ; quand M.  […] Ici, et à cinquante lieues alentour de Paris, la beauté manque, mais l’intelligence brille, non pas la verve pétulante et la gaieté bavarde des méridionaux, mais l’esprit leste, juste, avisé, malin, prompt à l’ironie, qui trouve son amusement dans les mécomptes d’autrui. […] Une société d’anthropologie vient de se fonder à Paris, par les soins de plusieurs anatomistes et physiologistes éminents, MM. 

1819. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Certains dialogues de la Vie parisienne, du Journal ou de l’Echo de Paris vous donnent une idée fort exacte de ce que furent les mimes grecs. […] Evidemment, nous n’avons pas à Paris d’impresarii de ce poil. […] Et tout ce qu’on peut répondre sans doute, c’est que les théâtres de Paris nous ont peu familiarisés avec les drames du premier genre. […] Mlle Anglochère est donc venue s’installer provisoirement à Paris. […] Son usine, qu’il a été obligé de confier à son gendre, marche mal ; la vie est chère à Paris ; les vingt-cinq francs par jour ne vont pas loin.

1820. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305

Nisard, peuvent venir d’eux-mêmes visiter le poète dans sa province ; mais les héros de la comédie ne sont pas si commodes ; il faut les aller chercher de sa personne au milieu du monde et à Paris, où se trouvent les plus illustres. » On ne saurait mieux penser ni mieux dire, et avec plus de piquant.

1821. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVII » pp. 153-157

Aujourd’hui 3 décembre, il n’y avait en tout (soit à Paris, soit dans les départements) qu’un peu plus de trois cents passeports délivrés pour l’Angleterre depuis la présence du duc de Bordeaux.

1822. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXII » pp. 286-290

La Revue de Paris de ce matin contient d’assez bonnes réflexions.

1823. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — II »

A douze ans, on vient à Paris, et la vie des fêtes commence.

1824. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur une pétition de directeurs de théâtres contre les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique »

Or, depuis le décret du 6 janvier 1864, qui a accordé la liberté des théâtres, il n’y a plus de directeur privilégié, si l’on excepte à Paris les directeurs des théâtres impériaux subventionnés par l’État.

1825. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Alphonse (1840-1897) »

. — Trente ans de Paris, à travers ma vie et mes livres (1888). — Souvenirs d’un homme de lettres (1888). — La Lutte pour la vie (1889). — L’Obstacle (1890). — Port-Tarascon (1890). — L’Obstacle, pièce (1891). — L’Arrivée ; Mon tambourinaire (1891). — Rose et Ninette (1892). — La Menteuse, pièce avec Léon Hennique (1898). — Entre les frises et la rampe (1894). — L’Élixir du R. 

1826. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

De tels titres, tombant sous nos yeux, dans un de ces nids d’acide carbonique que nous appelons à Paris un beau troisième sur une belle avenue, nous communiquent soudain les mêmes élans vers l’être qui agitaient Charles Bovary, dans sa chambre d’étudiant de Rouen.

1827. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »

On y apprend à la fois la nouvelle des grands événements qui agitent Paris, et celle de l’invasion étrangère.

1828. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 527-532

Cochin, [Henri] Avocat au Parlement de Paris, sa Patrie, mort en 1747, âgé de 60 ans.

1829. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 317-322

FONTENELLE, [Bernard le Bouvier de] de l’Académie des Sciences, dont il fut Secrétaire pendant 22 ans, de l’Académie Françoise, de celle des Inscriptions & de plusieurs autres, né à Rouen en 1657, mort à Paris en 1757.

1830. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 381-387

MOTHE, [Antoine Houdart de la] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1672, mort dans la même ville en 1731 ; Bel-Esprit agréable, Ecrivain élégant, bon Poëte à certains égards, on trouveroit dans la diversité de ses Ouvrages de quoi former cinq ou six réputations préférables à celle d’un grand nombre de nos Littérateurs actuels, quoiqu’en embrassant trop de genres, il se soit montré foible dans presque tous, pour avoir méconnu ses talens.

1831. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 51-56

Rapin, [René] Jésuite, né à Tours en 1621, mort à Paris en 1687.

1832. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114

Rochefoucauld, [François, Duc de la] né en 1612, mort à Paris en 1680.

1833. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »

Le peuple de Paris essaie de donner une forme aux mots grecs ; il prononce : chirurgie et chérugie, panégérique, farmacerie, plurésie, rachétique, rumatisse, cangrène, cataplâsse, cataclisse, etc..

1834. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

Sabatier de Castres a donné en 1770. à Paris en trois vol.

1835. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Si l’on ajoute enfin que Zola né à Paris, élevé en Provence, a reçu une éducation semblable à la nôtre, a toujours imprégné sa pensée de l’esprit de nos auteurs, on ne pourra s’arrêter plus longtemps à cette futile explication. […] Ils étaient nés dans ces nuits de Paris dont parle Bonaparte, — nuits triomphales et furieuses, consacrées par Vénus elle-même, pour réparer, dans les orgies des noces, les sanglantes brèches de la Victoire. […] Zola nous a confié quelque part qu’il fallait considérer ses romans dans le genre du Ventre de Paris comme d’énormes « natures mortes ». Enfin dans ses dernières œuvres, comme Rome ou Paris, nous pourrons constater que l’intrigue s’atténue, disparaît peu à peu, pour devenir le roman grandiose de cet organisme monstrueux que demeure une cité moderne. […] Dans le Ventre de Paris, il a chanté le triomphe des grasses chairs canailles, s’épanouissant sous les halles énormes, parmi l’amoncellement des victuailles et la débandade fantastique des nourritures.

1836. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

* Car c’est là tout le débat ; et non pas de savoir si l’on va plus vite ou plus commodément de Paris à Lyon par le chemin de fer que par la diligence. […] Après quoi, plus encore que de style, on m’a reproché que je manquais d’idées ; et des prélats considérables, qui sont aussi de grands maladroits, se sont joints aux « correspondants » de l’Écho de Paris, pour s’émerveiller de la profondeur de mon ignorance. […] Berthelot nous suffisent, — dans son article de la Revue de Paris, du 1er février 1895, sur la Science et la Morale. […] Paris, 1848. […] Sabatier sur l’Évolution des Dogmes, Paris, 1889.

1837. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Il finit ses études à Paris au lycée Stanislas où il est l’élève de René Doumic. […] Défense et théorie des humanités classiques (Paris, Mercure de France, 1912). […] Poète, moraliste, citoyen, Paris, Payot, 1918) s’inscrit dans la même lignée. […] Il arrive à Paris, l’esprit hyperesthésié par cette débauche. […] Mais ces romans lourds, infinis, suisses, illisibles à Paris, étaient à refaire.

1838. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Il naît à Paris vers 1617, et il n’en sort jamais. […] Ces deux frères avaient couvert Paris et la France des plus précieux monuments. […] Les cariatides de l’hôtel de ville de Toulon, qui ont été apportées au musée de Paris, attestent un ciseau puissant. […] Chaque église de Paris était un musée populaire. […] Quels charmants palais, quels gracieux édifices que les Tuileries, l’hôtel de ville de Paris, Chambord, Écouen !

1839. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Revenu à Paris, j’appris de M.  […] Dans un article inséré à la Revue des Deux-Mondes, sur M. de Lamartine, pendant son voyage en Orient (juin 1832), on lisait : « L’absence habituelle où M. de Lamartine vécut loin de Paris et souvent hors de France, durant les dernières années de la Restauration, le silence prolongé qu’il garda après la publication de son Chant d’Harold, firent tomber les clameurs des critiques, qui se rejetèrent sur d’autres poètes plus présents : sa renommée acheva rapidement de mûrir. […] ………………………………………………… ………………………………………………… De retour à Paris après sept ans, je crois, De soleils de Toscane ou d’ombre sous tes bois. […] qu’un peu de ces chants, un peu de ces couronnes, « Avant les pâles jours, avant les lents automnes, « M’eût été dû plutôt à l’âge efflorescent « Où, jeune, inconnu, seul avec mon vœu puissant, « Dans ce même Paris cherchant en vain ma place, « Je n’y trouvais qu’écueils, fronts légers ou de glace, « Et qu’en diversion à mes vastes désirs, « Empruntant du hasard l’or qu’on jette aux plaisirs, « Je m’agitais au port, navigateur sans monde, « Mais aimant, espérant, âme ouverte et féconde ! […] Oui, même avant la corde ajoutée à ta lyre, Avant le Crucifix, le Lac, avant Elvire, Lorsqu’à regret rompant tes voyages chéris, Retombé de Pæstum aux étés de Paris, Passant avec Jussieu24 tout un jour à Vincennes À tailler en sifflets l’aubier des jeunes chênes ; De Talma, les matins, pour Saül, accueilli ; Puis retournant cacher tes hivers à Milly, Tu condamnais le sort, — oui, dans ce temps-là même (Si tu ne l’avais dit, ce serait un blasphème), Dans ce temps, plus d’amour enflait ce noble sein, Plus de pleurs grossissaient la source sans bassin, Plus de germes errants pleuvaient de ta colline, Et tu ressemblais mieux à notre Lamartine !

1840. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Frédéric venait d’ouvrir une grande caisse qui arrivait de Paris. […] Ces jours-ci j’ai lu Notre-Dame de Paris, et il ne m’a pas fallu peu de patience pour supporter les tortures que m’a données cette lecture. […] » Quant à moi, qui n’aime ni le faux, ni l’excès, ni certains drames de Victor Hugo, j’avoue que j’ai lu avec attendrissement et intérêt le roman bizarre, mais neuf, de Notre-Dame de Paris. […] Elle avait une multitude de rayons, dans ses petites et nombreuses capitales ; elle n’avait point et elle n’a pas encore aujourd’hui une de ces grandes réunions d’hommes nationalisés, telles que Londres et Paris. […] « C’est au mois d’août 1831 que Goethe reçut de Paris son buste en marbre, de grandeur colossale, par David d’Angers.

1841. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

On parle chinois à Paris et anglais à Singapour. […] Paris a cru prendre la succession romaine et ç’a été le rêve de quelques années. […] Si Paris et New-York sont deux villes plus semblables entre elles que n’étaient Athènes et Sparte, c’est qu’Athènes et Sparte étaient en réalité plus distantes l’une de l’autre que ne sont Paris et New-York. […] À Paris, l’an dernier, dans les grands et les petits théâtres, c’est à la douzaine qu’il faut compter les tentatives de ce genre.

1842. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Paris, le 8 juin 1886. […]   Ces derniers jours, quelques privilégiés viennent de prendre, à Paris, par la grâce du Petit-Bayreuth, un peu d’encouragement à attendre la réconfortation du grand, du vrai Bayreuth. […] Et l’on exécute, à Paris, devant l’auditoire le plus étonnement varié, des scènes de Parsifal qui n’ont été osées qu’à Bayreuth. […] Mais, à Paris même, le moment est proche, affirme-t-on, de la réalisation des grands et sérieux desseins dont se préoccupent les admirateurs de Wagner. […] Depuis les notes, publiées dans cette Revue, sur la Peinture Wagnérienne, une exposition impressionniste fut ouverte à Paris, 1, rue de Laffitte.

1843. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Paris n’est qu’une grande citrouille !  […] Quelques incidents empruntés aux Mystères de Paris et au Juif-Errant viennent corser un peu l’intrigue trop simple du père Dumas. […] A peine millionnaire, il vient défendre Paris assiégé. […] Nul ne connut Paris mieux que cet Italien et ne l’exprima avec un amour plus élégant. […] — à être encore moins littéraire que le Journal et l’Écho de Paris.

1844. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

L’incurie politique, l’impiété religieuse, l’amour léger, la plaisanterie badine, la licence, la grâce, la poésie, la table, étaient les délices et les célébrités des deux époques ; il y avait plus de talent dans cette société du Temple de Rome, plus de débauche dans celle de Paris ; Horace et Virgile naissaient dans la première, Voltaire dans la seconde ; d’Horace à La Fare, de Virgile à Voltaire, on peut mesurer la distance, mais dans les mœurs et dans les plaisirs parfaite analogie. […] Rien n’est impossible à la science et à la patience de tels éditeurs ; ils vivent à Rome autant qu’à Paris ; M.  […] XVIII Négligeons ses satires, assaisonnées cependant du sel attique le plus savoureux, et dont les satires de Boileau, traductions dépaysées de Rome à Paris, nous donnent une idée presque latine. […] Quand on ne peut plus mettre le nom du vicieux sur le vice, la malignité publique éteinte enlève les trois quarts de l’intérêt à la satire ; il n’en reste que quelques traits généraux, quelques imprécations éloquentes comme dans Juvénal à Rome et dans Gilbert à Paris.

1845. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Paris, 8 novembre 1885. […] Un fragment étendu d’une lettre sur le projet d’un Théâtre international à Paris (p. 81). […] Son œuvre la plus connue est Tristan et Isolde, présentée au salon international des Beaux-Arts de Paris en 1911. […] Il deviendra également directeur musical de l’Opéra de Paris en 1914.

1846. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Macbride excita parmi les dames les plus respectables de Dublin… Dans ce petit couplet en l’honneur des femmes et dont le docteur de Dublin n’était que le prétexte, Vicq d’Azyr songeait aux médecins en vogue à Paris et dont le nom circulait dans l’auditoire ; il songeait certainement à Lorry, l’un des plus savants et des plus gracieux docteurs d’alors, l’un des principaux appuis de la Société royale naissante, et duquel, ayant à prononcer l’éloge quelques années après (31 août 1784), il dira : … Il plaisait sans efforts. […] Avant d’être à Versailles et pendant qu’il pratiquait la médecine à Aix, Lieutaud avait lu avec des yeux sévères un traité de Sénac, premier médecin du roi ; il envoya ses réflexions critiques à un libraire de Paris pour les publier, mais avec permission de les communiquer auparavant à l’auteur qu’elles intéressaient.

1847. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Déjà renommé à Paris pour sa traduction des Lettres de Coxe, accueilli par le meilleur monde, devenu le guide de toute cette belle société qui se prenait d’amour pour la nature de Suisse et pour les glaciers, il attira nécessairement l’attention du cardinal prince de Rohan, évêque de Strasbourg, qui fut flatté de trouver dans un jeune Alsacien de si grands talents, et qui se fit un honneur de l’attacher à sa personne. […] On sait d’ailleurs que Ramond retourna en Suisse dans les années 1783-1784, et pour y rejoindre sans doute Cagliostro ; il l’accompagna ensuite à Lyon, et ce fut lui qui, par ordre du cardinal, l’installa à Paris, dans la rue Saint-Claude au Marais, en février 1785, prenant à cet effet tous les arrangements et passant tous les marchés nécessaires.

1848. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

On souffre de voir cet homme distingué et qui promettait presque un grand homme, si à la gêne et si peu favorisé de la fortune qu’il ne peut faire un voyage en Angleterre, où l’appelleraient ses études et aussi des médecins à consulter pour ses yeux et pour ses autres infirmités ; on souffre de le voir ne venir d’abord à Paris qu’à la volée et n’y rester que peu de temps par les mêmes raisons misérables. […] Le désir extrême qu’avait Vauvenargues de venir à Paris, et pour cela son besoin de trouver 2000 livres à tout prix, nous le montrent dans une singulière veine d’inquiétude et dans une espèce de fièvre qui lui fait écrire à Saint-Vincens des choses assez étranges comme lorsqu’on en est aux expédients, des choses qui dérangent un peu l’idée du Vauvenargues-Grandisson auquel on était généralement accoutumé, et qui n’avait jamais été mieux développé que dans le discours d’un des derniers et des plus honorables concurrents, M. 

1849. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

C’est, au contraire, cet espiègle de Camille Desmoulins qui aurait pris plaisir à signer un autre feuilleton des plus régalants, celui du 1er février 1848, dans lequel le discours de début, le maiden-speech d’un chirurgien de Paris, opérateur aussi habile que député malencontreux (M.  […] Il n’entend pas certaines allusions que lui font les beaux esprits convertisseurs avec qui il cause, et qui tendraient à le ramener aux effrois et aux pratiques d’un bourgeois de Paris du temps de Robert le Pieux.

1850. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

Quand le jardin des Tuileries eut été arrangé par Le Nôtre, la première pensée de ce grand et dur Colbert, en le visitant, fut de le fermer au public : Perrault conjura l’interdiction et obtint que cette promenade restât ouverte aux bourgeois de Paris et aux enfants. « Je suis persuadé, disait-il à Colbert au milieu de la grande allée, que les jardins des Rois ne sont si grands et si spacieux, qu’afin que tous leurs enfants puissent s’y promener. » Le sourcilleux ministre ne put s’empêcher de sourire […] Perrault était déjà vieux, il était bourgeois de Paris ; il laissa donc les contes venir à lui dans les nombreuses veillées d’hiver, au coin du feu de sa maison du faubourg.

1851. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »

Mesnard concernant le caractère de Racine et sa position à la Cour, je citerai le passage suivant des Mémoires de Spanheim, lequel était en ce temps-là l’envoyé de l’électeur de Brandebourg et son chargé d’affaires à Paris. […] Tout Paris prend grande part à son danger comme toute la Cour ; et tout le monde souhaite passionnément sa conservation105.

1852. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

Revenu de Liège à Paris au commencement de 1783, il partit l’année suivante pour les colonies, où il passa trois années, après lesquelles on le retrouve à Paris en 1787, prêt à repartir de nouveau pour la Guadeloupe, mais cette fois avec le titre de lieutenant général de l’Amirauté et de vice-sénéchal de l’île.

1853. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Elle fut mariée à Paris dans sa seizième année (le 24 avril 1793) à Jacques-Rose Récamier, riche banquier ou qui tarda peu à le devenir. […] Elle ne tint jamais plus de place dans le monde que quand elle fut dans cet humble asile, à une extrémité de Paris.

1854. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

Il y a quelques années qu’il parut, à Paris, un prospectus d’une nouvelle édition de la Pucelle, avec les douze derniers chants. […] Il étoit fils d’un boulanger de Paris.

1855. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre III. Le cerveau chez l’homme »

Pauvres gens qui, s’ils le pouvaient, pèseraient dans leurs balances Paris et Londres, Vienne et Constantinople, Pétersbourg et Berlin, et d’une égalité de poids, si elle existait, concluraient à la similitude des langues, des caractères, des industries !  […] Paris, 1857, avec atlas.

1856. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

Mademoiselle de Montpensier, qui ne la connaissait pas, qui même ne l’avait jamais vue, dit, dans ses Mémoires, que le « marquis de Lafare et nombre d’autres passaient leur vie chez une petite bourgeoise, savante et précieuse, qu’on appelait madame de la Sablière. » Cela veut dire seulement, en style de princesse, que madame de la Sablière avait de l’esprit et de l’instruction, qu’elle voyait bonne compagnie à Paris, et n’avait pas l’honneur de vivre à la cour. […] Il est un singe dans Paris….

1857. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Ce devait être, dit la Revue de Paris de septembre 1832, une suite de Notre-Dame de Paris.

1858. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

. — En France, le triomphe du catholicisme est aussi celui de l’unité nationale ; « Paris vaut bien une messe » n’est pas une boutade, c’est un mot qui résume une grande nécessité ; ce catholicisme-là n’asservit pas la pensée ; pour plusieurs écrivains, qui nous l’ont dit expressément, il est la liberté ; il ne soumet pas la France à la Papauté, il mène au gallicanisme de Bossuet ; de même, la tradition académique, malgré tous ses défauts, contribue à la discipline nationale. […] On me dira : Pétrarque, fils d’un Florentin exilé, n’a vu la ville de Florence qu’à une époque où il était déjà célèbre ; et Boccace, né à Paris, a écrit ses premières œuvres à Naples. — Sans doute ; et je crois que Pétrarque, vivant à Florence, serait tout autre.

1859. (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71

Quand il veut faire travailler à Pauline La logique de Condillac, lui faire apprendre par coeur L’art poétique de Boileau, dont il dira ensuite pis que pendre, ses conseils partent évidemment d’un fonds moins important, moins vraiment stendhalien que lorsqu’il veut lui faire prendre, en 1805, l’habitude d’analyser les personnes qui l’entourent (« l’étude est désagréable, mais c’est en disséquant des malades que le médecin apprend à sauver cette beauté touchante ») ou lorsqu’il contracte dans ses premières relations montaines l’aptitude à traduire par une algèbre psychologique les valeurs les unes dans les autres (" notre regard d’aigle voit, dans un butor de Paris, de combien de degrés il aurait été plus butor en province, et, dans un esprit de province, de combien de degrés il vaudrait mieux à Paris. " ) c’est à cette époque que Stendhal s’accoutume (héritier ici de Montesquieu qui ne paraît point, je crois, dans ses lectures) à rattacher instantanément un trait sentimental à un état social, à mettre en rapport par une vue rapide le système politique d’un pays avec ses façons de sentir.

1860. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »

Tout a imité cet exemple : on a proposé l’éloge de Leibnitz à Berlin, comme celui de Descartes à Paris : nous avons vu annoncer tour à tour l’éloge de Duquesne à Marseille, celui du grand Corneille à Rouen, celui du bon et de l’immortel Henri IV à La Rochelle. […] Un artiste est appelé à six cents lieues de Paris ; il va dans Pétersbourg élever un monument au fondateur de la Russie.

1861. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Introduction à l’étude de la médecine expérimentale Conserver la santé et guérir les maladies : tel est le problème que la médecine a posé dès son origine et dont elle poursuit encore la solution scientifique1. L’état actuel de la pratique médicale donne à présumer que cette solution se fera encore longtemps chercher. Cependant, dans sa marche à travers les siècles, la médecine, constamment forcée d’agir, a tenté d’innombrables essais dans le domaine de l’empirisme et en a tiré d’utiles enseignements. Si elle a été sillonnée et bouleversée par des systèmes de toute espèce que leur fragilité a fait successivement disparaître, elle n’en a pas moins exécuté des recherches, acquis des notions et entassé des matériaux précieux, qui auront plus tard leur place et leur signification dans la médecine scientifique. De notre temps, grâce aux développements considérables et aux secours puissants des sciences physico-chimiques, l’étude des phénomènes de la vie, soit à l’état normal, soit à l’état pathologique, a accompli des progrès surprenants qui chaque jour se multiplient davantage.

1862. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — Notice sur M. G. Duplessis. » pp. 516-517

Je citerai dans ce nombre : Les Faintises du monde de Pierre Gringore ; L’Advocat des dames de Paris, etc. ; Le Doctrinal des nouveaux mariés ; Le Doctrinal des nouvelles mariées ; Le Mirouer des femmes vertueuses, etc., etc. : ces petits livrets renouvelés du gothique qui se trouvaient il y a quelques années chez le libraire Silvestre.

1863. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIV » pp. 294-298

Villemain a quitté l’hôtel du ministère de l’instruction publique, et il s’est logé dans une petite maison à Chaillot, espèce de village à l’intérieur de Paris ; il se promène tous les jours en voiture et reçoit avec plaisir les nombreuses visites qui ne cessent pas et auxquelles il suffit avec sa grâce accoutumée.

1864. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXI » pp. 323-327

. — Le prince héréditaire de Saxe-Weimar était dernièrement à Paris ; comme il causait avec M.

1865. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

La duchesse de Bouillon trouvait du plaisir dans cette société ; elle présenta nos poètes à ses sœurs, la duchesse de Mazarin et la comtesse de Soissons, qui tenaient de grandes maisons à Paris.

1866. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 329-336

Bossuet, [Jacques-Benigne] Evêque de Meaux, de l’Académie Françoise, né à Dijon en 1627, mort à Paris en 1704, le premier modele que nous ayons eu d’une éloquence égale & quelquefois supérieure à celle des plus célebres Orateurs Grecs & Latins.

1867. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Chaussée, [Pierre-Claude Nivelle de la] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1691, mort dans la même ville en 1754.

1868. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 348-354

FRERON, [Elie-Catherine] des Académies d’Angers, de Montauban, de Marseille, de Nancy, d’Arras & des Arcades de Rome, né à Quimper en 1719, mort à Paris en 1776.

1869. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 139-145

LINGUET, [Simon-Nicolas-Henri] Avocat au Parlement de Paris, né à Reims en 1736.

1870. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Théâtre français. » pp. 30-34

Dans la Conception à personnages (c’est le titre d’une des premières moralités jouées sur le Théâtre français, et imprimée in-4º gothique, à Paris, chez Allain Lotrian) ; on fait ainsi parler Joseph : Mon soulcy ne se peut deffaire.

1871. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Cadoret »

Le Droit de César (Paris, 30 août 1853).

1872. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Il domine à Paris comme à Londres, mais modifié par le caractère français, et transformé en amour-propre. […] Le bill qui exclut de la chambre des communes tout membre engagé dans les ordres sacrés, a été aussi mal interprété à Paris. […] Ces rapports d’humeur, entre le Français et le Sauvage, leur donnent un grand penchant l’un pour l’autre, et font aisément de l’habitant de Paris, un coureur de bois canadien. […] Scipion Bexon, vice-président du tribunal de première instance du département de la Seine, à qui l’on doit la connaissance de ce fait, ajoute, dans son rapport, que plus de la moitié des vols qui ont lieu dans Paris, sont commis par des enfants. […] Les quartiers même où fleurissait l’université de Paris témoignent le deuil de cette destruction : leur célébrité n’y attire plus sans cesse de nouveaux habitants, et la population s’est écoulée vers d’autres lieux, pour y donner le spectacle d’autres mœurs.

1873. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Rentré à Paris après la détente du 18 brumaire, Bonald voulut savoir s’il en était échappé quelques exemplaires. […] A l’intérieur, ce manque d’initiative s’est traduit à plusieurs reprises d’une manière bien étonnante, en 1830, en 1848, en 1870, par l’acceptation servile des coups de force exécutés à Paris sur le pouvoir central. […] Maurice Clouard dans la Revue de Paris, apportent aussi leurs textes. […] Musset, revenu à Paris, a secoué l’hypnotisme par lequel il avait été dompte. […] D’autres ont dit que pendant vingt ans il avait disparu de Paris, de 1830 à 1850, engagé dans de mystérieuses aventures !

1874. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Le voilà à Paris. […] Puis ce fut Les Martyrs (1809) et l’Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). […] (Itinéraire de Paris à Jérusalem.) […] Il mourut le 17 septembre 1863, à Paris. […] Il avait été nommé sénateur par le collège électoral de Paris en 1876.

1875. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Vérone, Londres, la province, Paris même fournissent de fins croquis à M.  […] Dans ceux du monde orléaniste à Paris, il pourra observer, causer, connaître des types curieux, des hommes célèbres, de jolies femmes. […] Il semble pourtant que soit par précaution, soit par remords, elle aurait fait rappeler à Paris l’entreprenant secrétaire. […] Cette chaste Suzanne est une jolie blanchisseuse, qui a de l’ambition et décide d’aller jeter son bonnet par-dessus les moulins de Paris. […] Ajoutez que Flaubert habitait Croisset et ne voyait Louise que de loin en loin, à Paris ou à Mantes.

1876. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Horace dit au roi, en lui parlant de ce départ qu’il désirait retarder : « Mais il y a de l’émotion dans Paris ; je suis officier de l’état-major de la garde nationale ; je désirerais ne pas quitter au moment où il peut y avoir des troubles à réprimer. » — « Quoi ! […] Nommé colonel de la garde nationale de Versailles, il fit son devoir en parfait grognard, et ceux qui l’ont vu à cette époque, qui l’ont rencontré à Paris dans les journées de juin 1848 au poste de l’Institut qu’il était chargé de garder, savent à quel point il était dans son rôle de citoyen en armes ou plutôt de vieille moustache, strict et ferré sur la discipline. […] Monsieur, vous êtes de Paris, vous devez connaître Horace Vernet, on dit qu’il est sur le bateau. » — « Vous avez bien envie de le connaître… Eh bien, mademoiselle, regardez-moi. » Dans les années où il habitait Versailles, un matin, un cuirassier vient le trouver.

1877. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

Ceux qui cherchent dans les parents des grands hommes la trace et la racine des vocations éclatantes, ceux qui demandent aux mères de Walter Scott, de Byron et de Lamartine, le secret du génie de leurs fils, remarqueront ce caractère à la fois mélancolique et cultivé de madame de Chateaubriand ; ils auraient à remarquer aussi que deux des sœurs du poëte, et l’une particulièrement, ont laissé des pages touchantes ; qu’un de ses oncles paternels, prêtre, faisait des vers, et qu’un autre oncle paternel vivait à Paris, voué aux recherches d’érudition et d’histoire. […] Le premier voyage à Paris, en compagnie de mademoiselle Rose, marchande de modes, qui méprise fort son vis-à-vis silencieux ; l’entrevue avec le cousin Moreau, qui n’est pas le grand général, avec madame de Châtenay, cette femme de douce accortise ; l’amour de garnison au profit de Lamartinière, la présentation à Versailles, la journée de la chasse et des carrosses, tous ces riens plus ou moins légers du monde extérieur sont emportés avec une verve de pur et facile esprit à laquelle le sérieux poëte ne s’était jamais nulle part aussi excellemment livré. […] À Paris, le jeune officier fait connaissance avec des gens de lettres, et négocie, à force d’habileté et d’appui, l’insertion d’une idylle dans l’Almanach des Muses.

1878. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. […] Rien ne saurait donner une plus juste idée du brusque changement qui se fit d’un règne à l’autre que ces phrases naïves de la mère de François Ier, Louise de Savoie, écrivant en son Journal : « Le 22 septembre 1314, le roi Louis XII, fort antique et débile, sortit de Paris pour aller au-devant de sa jeune femme la reine Marie. » Et quelques lignes plus bas : « Le premier jour de janvier 1515, mon fils fut roi de France. » Son fils, son César pacifique, ou encore son glorieux et triomphant César, subjugateur des Helvétiens, comme elle le nomme tour à tour. […] Parmi les publications de date postérieure concernant Marguerite, je veux au moins indiquer celle du comte H. de La Ferrière-Percy, qui nous a donné le Livre de dépenses de la digne reine, — dépenses des plus honorables, des plus généreuses, — et une étude sur ses dernières années (Paris, Aubry, 1862).

1879. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Et voici le chevalier menant la vie de garnison, tâtant de Paris, présenté à la cour, suivant, effaré, la chasse du roi, versifiant dans Almanach des Muses. […] Le duc d’Enghien est fusillé : il envoie sa démission le 20 mars 1804 ; et bientôt, ayant formé le dessein des Martyrs, il part pour l’Orient (1806), il visite la Grèce, Jérusalem, il revient par Carthage et Grenade ; il rentre à Paris le 5 juin 1807. […] De ce romanesque enveloppant l’épique, il fera Notre-Dame de Paris ou les Misérables, le monde du moyen âge et le monde contemporain, et deux mondes dans chaque monde, truands et seigneurs, pauvres et riches.

1880. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

A dix ans, « déjà tourmenté du désir de sortir de lui-même, de s’incarner en d’autres êtres dans une manie commençante d’observation, d’annotation humaine, sa grande distraction pendant ses promenades était de choisir un passant, de le suivre à travers Lyon, au cours de ses flâneries et de ses affaires pour essayer de s’identifier à sa vie. » (Daudet, Trente Ans de Paris ; Revue bleue, p. 242, 25 février 1888.) […] A Paris, l’hétérogénéité sociale atteint un tel degré que personne ne se trouve empêché de manifester son originalité ; et, comme tout artiste est orgueilleux de ses facultés, il n’en est que fort peu, et des plus médiocres, qui consentent à se renier, et à flatter pour un plus prompt succès le goût de telle ou telle section du public. » Aussi, dans un milieu aussi défini socialement que le Paris de la fin du second empire et du commencement la troisième république, les esprits les plus divers ont trouvé place (voir M. 

1881. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

le salon de Célimène, plus rempli d’hommes que de femmes, de petits marquis que de grands seigneurs, de femmes sur le retour que de jeunes femmes, de comtesses que de bourgeoises, c’est le salon de mademoiselle Molière, situé comme il était entre Paris et Versailles, sur les limites de deux mondes qui venaient à elle ; elle n’appartenait qu’à demi à ce monde-ci, elle n’appartenait qu’à moitié à ce monde-là. […] Régnier, un des plus charmants comédiens du Théâtre-Français, dans une lettre adressée à M. le ministre de l’intérieur, avait indiqué cet emplacement au monument que la Ville de Paris devait élever à l’auteur du Misanthrope ! […] Régnier trouvèrent le Ministère attentif, et la ville de Paris poussa à l’œuvre commune.

1882. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Son père ne lui permet pas d’aller à Paris et le fait entrer dans l’administration des douanes. […] Flaubert n’est pas un écrivain. » Le bon Tony Révillon, dans la Gazette de Paris, n’est pas moins joyeux. […] Il se fixe avec elle dans l’Aveyron et renonce pour elle à Paris, à ses habitudes et à ses compagnons de dissipation. […] On avait excité contre lui la haine de sa petite Zohira, qui, entraînée dans le mouvement, voulait à présent s’affubler de chapeaux à l’instar de Paris. […] Isabelle d’Este n’a jamais vu Paris.

1883. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Mais déjà tous les grands centres étaient reliés entre eux et avec Paris. […]     — la cité d’Paris ;             — la ville de Paris. […] Paris, 1904. […] Paris, 1901, in-18. […] Paris, Hachette, 1890.

1884. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152

. — Il ne s’est pas délivré à Paris plus de quatre-vingts passeports pour les fidèles qui allaient visiter leur Stuart.

1885. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 23-32

Pour montrer combien il respecte la Magistrature, il dit du Parlement de Paris, que c’est un Corps d’assassins, & cite en toutes lettres deux de ses Membres les plus respectables & les plus vénérés du Public, comme les auteurs d’un jugement, qu’il appelle atroce.

1886. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

HELVÉTIUS, [Claude-Adrien] ancien Maître d’Hôtel de la Reine, ci-devant Fermier-Général, né à Paris en 1715, mort dans la même ville en 1771.

1887. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337

MOLIERE, [Jean-Baptiste Pocquelin de] né à Paris en 1620, mort dans la même ville en 1673.

1888. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139

Rousseau, [Jean-Baptiste] né à Paris en 1671*, mort à Bruxelles en 1741 ; celui de nos Poëtes le plus en droit de s'appliquer ce Vers qui caractérise si bien l'enthousiasme : Est Deus in nobis, agitante calescimus illo.

1889. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »

Théâtre, tome III, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1905, p. 5-7.

1890. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230

Madame Geoffrin, femme célèbre à Paris, a fait exécuter par Vernet la Bergère des Alpes, sujet d’un conte de Marmontel.

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