J’ai donc parlé de Madame de Pontivy dans les termes suivants. […] Il lui répondit le lendemain, 2 janvier 1838, dans les termes suivants : Je voudrais pouvoir vous dire, Monsieur, à quel point j’ai été touché, et, permettez-moi d’ajouter édifié de la lettre que vous m’avez remise. […] Me voilà au suivant et déjà essoufflé et désirant quelque trêve avant de poursuivre. […] Le suivant le sera moins ; mais ce que je redoute bien plus que le travail, c’est la nécessité où je me verrai de relever des choses bien fâcheuses. […] Charles Secrétan et Eugène Rambert, premiers éditeurs des lettres de Vinet, dans le numéro du 20 mai suivant, et la longue réponse de M.
La filiation qui mène de Leconte de Lisle à Lasserre pourrait inclure les étapes suivantes : Coppée, parnassien qui devient poète national après la Commune, revient au catholicisme et adhère à la Ligue de la patrie française ; Moréas, ancien symboliste, fonde en 1891 avec Maurras l’École romane, un mouvement néoclassique, et enfin Maurras développe autour de L’Action française un antiromantisme très engagé politiquement dans lequel il défend, avec Vaugeois et Lasserre, les deux agrégés de philosophie du groupe, un rationalisme réactionnaire autour du Trône et de l’Autel, auquel (auxquels ? […] Suivant l’illustre critique, il y aurait donc entre les deux ouvrages simple différence de couleur. […] Suivant les directions successives de sa vie, Chateaubriand a été plus sensiblement l’un ou l’autre de ces deux hommes. […] Je l’ouvre au hasard et je demande quelle sorte de logique dans l’enchaînement des idées, quelle fidélité au sens des mots on peut bien trouver dans des phrases telles que les suivantes : Le talent, l’amour, la morale, ces feux du ciel ne s’enflamment que dans la solitude. […] De là la matière de chacun des deux livres suivants.
Si l’Idée du Bien n’est pas Dieu même, comment expliquera-t-on le passage suivant, tiré aussi de la République 39 ? […] Sans doute l’homme, qui craint d’être corrigé par cette raison incorruptible, et qui s’égare toujours en ne la suivant pas, n’est pas cette raison parfaite, universelle, immuable, qui le corrige malgré lui. […] Au commencement de notre siècle, l’Institut de France ouvrit un concours sur la question suivante : Quelles ont été les causes de la perfection de la sculpture antique, et quels seraient les moyens d’y atteindre ? […] Nous regrettons que l’honorable lauréat, devenu depuis membre de l’Institut, ait prétendu que cette locution de beau idéal, si elle eût été connue des Grecs, aurait voulu dire beau visible, parce que idéal vient de εἶδος, qui signifierait seulement, suivant M. […] 2º Suivant la philosophie de la sensation, le bien n’est autre chose que l’utile.
Nous honorons trop la vérité, religieuse, morale ou littéraire, pour admettre qu’elle puisse ressembler à la justice dont parle Pascal, et se faire rigide ou accommodante suivant que l’atmosphère publique est à la tempête ou au calme. […] Les symptômes que nous indiquons varient suivant la diversité des organisations poétiques, et nous pouvons en esquisser deux variétés sans tout à fait sortir de notre sujet. […] Ne trouvez-vous pas, dans ces quelques lignes et dans les pages qui suivent, la clef, le secret de cette existence brillante et mobile où toutes les réalités se sont traduites en sonorités ou en images, où les opinions, les croyances, les actions généreuses ou coupables, n’ont été que des vibrations, toujours nouvelles, toujours changeantes, suivant le choc qui les éveille, suivant le souffle qui passe sur le clavier ? […] Et, si l’on parvient à saisir ce trait d’union, cette soudure, ces enclaves entre ce qui tombe et ce qui commence, n’y aura-t-il pas, dans cette étude, un sujet de réflexions fécondes, applicables aux époques suivantes et même à la nôtre ? […] On peut donc éprouver à la fois une prédilection historique pour Mazarin et un attrait romanesque pour sa belle ennemie, en suivant, sur les traces de M.
L’année suivante, elle-même raconta dans Une histoire de soldat sa dernière visite à Croisset. […] Elle finit par consentir à un voyage en Bretagne, où elle-même rejoindrait les deux amis, et qui fut fixé au printemps de l’année suivante. […] Louise insistant dans son enthousiasme, Flaubert reconnaît dans sa lettre suivante que les deux amis ont dû juger le légèrement, je ne dis pas injustement ». […] Frédéric devient l’amant de Mme Dambreuse pour les mêmes raisons et en suivant les mêmes pentes que, resté à Nogent, il eût épousé une dot, une « situation ». […] L’année suivante ce fut la guerre : Flaubert, désespéré, sans ressort, roulant des yeux morts, écrit les lettres navrées d’un homme pour qui tout est perdu.
C’est pourquoi je n’accepte pas les paroles suivantes de Claude Bernard : « Pour les arts et les lettres, la personnalité domine tout. […] Claude Bernard donne de l’artiste la définition suivante : « Qu’est-ce qu’un artiste ? […] Ainsi je trouve encore dans L’Amateur d’autographes les documents suivants. […] Bigot écrire les lignes suivantes : « Que m’importe à moi, spectateur, que Phèdre soit ou non atteinte d’une maladie hystérique. […] Il y a de la sorte des admirations toutes faites qu’une génération transmet à la génération suivante, ainsi que des articles de foi.
Ainsi Barrès, Morice et Henri de Régnier, qui n’acceptent qu’une partie de mes opinions (tout en divergeant entre eux), ce dont je ne prétends pas les reprendre, pourront rendre de grands services au mouvement actuel en suivant leur naturel. […] l’usage de l’alexandrin classique suivant les besoins ; la composition harmonieuse de la strophe, que je considère comme formée des échos multipliés d’une image, d’une idée ou d’un sentiment qui se répercutent, se varient à travers les modifications des vers pour s’y recomposer. […] Mais le lendemain de ma visite chez lui, il m’envoya, très complaisamment, les notes suivantes. […] J’ai reçu de lui la lettre suivante : Moscou, 22 mai 1891. […] On sait que les symbolistes n’ont pas de règle de technique fixe ; mais je m’en suis assuré de la façon suivante : l’un d’eux, que je ne vous nommerai pas pour ne pas l’ennuyer, me communiquait un jour une pièce de vers.
Que dirons-nous encore, au siècle suivant, de Gil Blas et de Figaro ? […] Mais ce n’est qu’un peu plus tard, sous la Régence et vers le milieu du siècle suivant, que cette littérature de tripots ou de mauvais lieux atteindra son épanouissement. […] Et ne doutons surtout jamais qu’en la suivant nous remplissions tout notre devoir, puisque nous remplissons ainsi tout son objet. […] Mais Voltaire même, au siècle suivant, ne posera qu’à peine ; et, jusque de nos jours, j’en connais qui l’attaquent et qui ne veulent pas que l’on dise qu’ils l’ont attaquée. […] Mais n’est-ce pas se moquer du monde, et pas très plaisamment, que d’écrire le chapitre suivant ?
A-t-on de nos jours écrit quelque chose de plus cru que le portrait suivant ? […] Pylade, qui était l’ami d’Oreste, est devenu son menin ; Œnone, qui était la nourrice de Phèdre, est devenue sa suivante. […] L’année suivante, Joseph, pour mieux propager sa doctrine, fonda un journal, et publia Le Livre des révélations. […] Pour atteindre la moisson suivante, il fallut se rationner et pendant six mois chaque personne n’eut que douze onces de blé par jour. […] Pour s’affranchir de lui, il faut s’élever jusqu’à la suivante, entrer dans le monde des formes pures.
Ni l’École des maris qui date de 1661, ni l’École des femmes, représentée l’année suivante, ni le progrès du goût qui ne laissait pas à Molière le temps d’achever le Tartufe, et qui lui en arrachait des mains les trois premiers actes, pour les faire jouer en 1664, rien n’avait réussi à chasser Dom Japhet du répertoire. […] (Voir chap. suivant, § vi, une anecdote à ce sujet.) […] Dans sa quatrième préface.Voir le § vi du chapitre suivant. […] Voir le § vi du chapitre suivant.
Je crois plutôt que le titre a été composé suivant la recette de Misanthropie et Repentir. […] Elle décompose toute la création, et, avec les matériaux amassés et disposés suivant des règles dont on ne peut trouver l’origine que dans le plus profond de l’âme, elle crée un monde nouveau, elle produit la sensation du neuf. […] De même que la création, telle que nous la voyons, est le résultat de plusieurs créations dont les précédentes sont toujours complétées par la suivante ; ainsi un tableau conduit harmoniquement consiste en une série de tableaux superposés, chaque nouvelle couche donnant au rêve plus de réalité et le faisant monter d’un degré vers la perfection. […] Que de verdure, et quelle belle verdure, doucement ondulée suivant le mouvement des collines !
Mais l’année suivante, nous avons Le Bourgeois Gentilhomme. […] Puis il s’abandonna à l’exécuteur, et son corps mort fut brûlé suivant l’arrêt. […] L’année suivante, Godwin, qui avait goûté du mariage, voulut en goûter encore. […] Elle forme un tout dont les deux suivantes, loin de combler les vides, ne font que les élargir, et, au lieu d’atténuer les défauts, les exagèrent. […] Berret, que l’âme soit, suivant l’expression des spirites, désincarnée pour aller revêtir la forme supérieure dont sa moralité l’a rendue digne.
Ici on se rebiffa parce qu’un homme, à l’écart, et suivant son génie, s’adonnait silencieusement à un jeu mystérieux, que joue, au fond, tout écrivain. […] Je les vois encore suivant le cercueil chargé de fleurs. […] C’est sous le même titre que paraît, l’année suivante chez Calmann-Lévy, le « livre sommaire mais brillant » de Paul de Saint-Victor. […] L’année suivante, Teodor de Wyzewa pubila dans La Revue bleue un « M. […] Elle publia, entre autres, plusieurs textes importants de Mallarmé, dont « La Musique et les lettres » en avril 1894, et la série des « Variations sur un sujet » l’année suivante.
Hermann, d’autre part, en suivant l’attrait de la passion, obéit aussi à un instinct de bon sens. […] Suivant la théorie de Platon, le beau y est vraiment la splendeur du bien, et, suivant une théorie plus particulière à Goethe, l’utile y est l’essence du beau. […] Elle a, suivant sa fantaisie de femme, changé, transposé, raccourci, retranché. […] Les lignes suivantes de l’avant-propos méritent d’être citées comme un curieux échantillon de la sensibilité de nos pères. […] L’année suivante, en effet, les spéculateurs étant affriandés, il parut une nouvelle traduction qui fut simultanément publiée à Mannheim et à Paris.
Il est douteux cependant qu’il eût obtenu ce succès en suivant la marche tracée, c’est-à-dire en composant des genres nouveaux, et en se retranchant dans les systèmes de classifications: toutes choses faciles à la mémoire, qu’il ne faut pas ignorer pour écrire, mais qu’il faut oublier quand on écrit. […] Dénué de toute prévoyance, ne suivant que sa fantaisie, il s’éloigna, par une sorte d’instinct, de tout ce qui aurait pu élever sa condition en lui imposant quelque gêne. […] Il cherchait à distraire le pauvre Paul en le suivant partout où l’agitation du désespoir le poussait.
Je ne dirai point les fatigues que j’eus ce jour-là et les suivants ; je fus obligé d’aller en divers lieux à pied, en une saison de pluie, dans des bois pleins d’eau et de fange, où j’en avais d’ordinaire par-dessus les genoux ; je dirai seulement qu’on ne peut au monde avoir plus de peines que j’en eus. […] J’employai le jour de mon arrivée à Ispahan, et le jour suivant, à recevoir les visites de tous les Européens du lieu, de plusieurs Persans et Arméniens avec qui j’avais fait amitié à mon premier voyage, et à prendre connaissance sur mes affaires. […] Tous les musulmans croient que les moindres circonstances de la vie de chaque homme sont écrites de toute éternité dans un livre déposé au ciel, où, suivant le texte même d’Al-Bédaouy, célèbre commentateur, « elles sont décrétées et écrites sur une table conservée avant leur existence. » Il est inutile d’accumuler les citations pour prouver que les musulmans nient toute espèce de libre arbitre ; leur fatalisme absolu et sans bornes est connu de tous ceux qui connaissent l’existence de la religion musulmane.
Ce fleuve de Zenderoud (Zendéh-roùd) prend sa source dans les montagnes de Jayabat, à trois journées de la ville, du côté du nord, et c’est un petit fleuve de soi-même ; mais Abas le Grand y a fait entrer un autre fleuve beaucoup plus gros, en perçant, avec une dépense incroyable, des montagnes qui sont à trente lieues d’Ispahan, qu’on prétend être les monts Acrocerontes13, de manière que le fleuve de Zenderoud est aussi gros à Ispahan, durant le printemps, que la Seine l’est à Paris durant l’hiver ; mais c’est au printemps seulement que cela arrive, parce qu’alors ce fleuve grossit par les neiges qui fondent, au lieu que dans les saisons suivantes, on le saigne de toutes parts pour lui faire arroser par des rigoles les jardins et les terres. […] Une passion commune de connaître la Perse et d’en faire de plus exactes et plus amples relations qu’on n’avait encore faites nous lia d’abord d’amitié, et nous convînmes, l’année suivante, de faire aussi, à frais et à soins communs, une description de la ville capitale, où rien ne fût omis de ce qui serait digne d’être su. […] Il va sur le soir au palais, s’adresse au capitaine de la porte du sérail, lui conte la conjuration avec les particularités qu’il en savait, et que le jour suivant était destiné à l’exécuter.
L’une est celle des yeux à stemmates nommés yeux simples, pourvus d’une lentille et d’une cornée ; l’autre est celle des yeux composés, qui agissent par exclusion des rayons qui viennent de tous les points du champ de la vision, excepté le pinceau lumineux qui arrive sur la rétine, suivant une ligne perpendiculaire à son plan. […] Nous ignorons, il est vrai, quels ont été les divers états transitoires de beaucoup d’organismes très parfaits, et plus particulièrement à l’égard de certaines espèces isolées autour desquelles, suivant ma théorie, il doit y avoir eu déjà de nombreuses extinctions d’espèces. […] Nous sommes loin de dire par là que cette classification les grouperait suivant leurs véritables affinités, ni que ce fait qu’ils ont tous la peau nue établit qu’ils proviennent tous d’une même souche.
Le problème pendant entre le réalisme et l’idéalisme, peut-être même entre le matérialisme et le spiritualisme, se pose donc, selon nous, dans les termes suivants : D’où vient que les mêmes images peuvent entrer à la fois dans deux systèmes différents, l’un où chaque image varie pour elle-même et dans la mesure bien définie où elle subit l’action réelle des images environnantes, l’autre où toutes varient pour une seule, et dans la mesure variable où elles réfléchissent l’action possible de cette image privilégiée ? […] Suivant en effet jusqu’au bout le principe que nous avons posé, et d’après lequel la subjectivité de notre perception consisterait surtout dans l’apport de notre mémoire, nous dirons que les qualités sensibles de la matière elles-mêmes seraient connues en soi, du dedans et non plus du dehors, si nous pouvions les dégager de ce rythme particulier de durée qui caractérise notre conscience. […] Au contraire la matière, telle que le réalisme la pose d’ordinaire, évolue de façon qu’on puisse passer d’un moment au moment suivant par voie de déduction mathématique.
Tout livre est susceptible de donner une sensation ; cette sensation diffère suivant les lecteurs. […] Sainte-Beuve se donna le malin plaisir de citer la phrase suivante, extraite de la première page d’Eugénie Grandet : « S’il y a de la poésie dans l’atmosphère de Paris, où tourbillonne un simoun qui enlève les cœurs, n’y en a-t-il pas aussi dans la lente action du siroco de l’atmosphère provinciale, qui détend les plus fiers courages, relâche les fibres et désarme les passions de leur acutesse. » Balzac supprima docilement cette phrase dans toutes les éditions postérieures. […] Les caractéristiques en sont les suivantes : une documentation aussi exacte et, s’il est possible, aussi nouvelle que pour un ouvrage d’histoire proprement dite ; — toutes les facultés imaginables de l’auteur concourant à ressusciter le milieu, les faits, les mœurs, les personnages qu’il raconte ; exclusion de tout procédé théâtral. […] La littérature française doit vous apparaître comme un vaste enchaînement logique d’œuvres et de procédés, se développant suivant les lois d’une filiation qui reste à étudier, mais qui ne mérite ni indignation, ni colère. […] Le maître lisait tout, puis, le dimanche suivant, en déjeunant, développait ses critiques et enfonçait en moi peu à peu deux ou trois principes qui sont le résumé de ses longs et patients enseignements.
La place d’une caste varie suivant les régions. […] Favre affirma le fait suivant. […] Le dialogue suivant s’engage : « N’êtes-vous pas Ancillon ? […] Ce passage de Porta, et le suivant, ne sont peut-être pas complètement inanes. […] Voir le chapitre suivant.
» Mais le jeudi suivant, il y alla. […] Un ami le rencontre un matin, corseté et la taille cambrée suivant son habitude : — Parbleu, monsieur d’Aurevilly, vous voilà merveilleusement sanglé dans cette redingote ! […] ») Les deux vers suivants expriment le dédain des arts. […] Ernest Renan m’a fait le grand honneur de m’écrire la lettre suivante. […] « … Lentement, d’un geste indifférent et en suivant la causerie commencée, la duchesse se décide à approcher le verre de ses lèvres… Rien !
Des illusions détruites, des efforts trompés, des enthousiasmes éteints faute d’aliments assez purs pour allumer dans les âmes une jeunesse perdue, des envies ignobles te suivant à la trace trop droite et trop haute de tes pensées ! […] Tu rentres, et le matin suivant te trouve, avant la pleine aurore, au coin de ton feu flamboyant de sapin, devant ta table chargée de livres et de crayons, les yeux levés et rêveurs promenés sur l’horizon des montagnes, et cherchant lentement dans ta mémoire les images dont tu avais besoin pour peindre, dans ton poème, la félicité de l’homme.
M. de Montesquieu qui, à la page suivante, peint l’Angleterre comme le type du gouvernement parfait, ignore-t-il que le bâton appliqué à la discipline de l’armée y joue un rôle mille fois plus habituel que la baguette du mandarin dans le Céleste Empire, et cependant déshonore-t-il les institutions de la Grande-Bretagne parce qu’elles préfèrent, dans leur logique, cette peine disciplinaire à la prison ? […] « C’est au législateur de suivre l’esprit de la nation, lorsqu’il n’est pas contraire aux principes du gouvernement ; car nous ne faisons rien de mieux que ce que nous faisons librement et en suivant notre génie naturel.
Puis ils prolongèrent le sens de l’alexandrin dans une partie du vers suivant, ils enjambèrent. […] Il faut une autre éducation pour jouir des recueils suivants.
XXI L’année suivante, un autre hasard contribua davantage encore à me communiquer une sorte de superstition juvénile pour la littérature, et à me la faire considérer comme une sorte de puissance surnaturelle donnée par Dieu aux hommes et propre à tout remplacer en eux, même le bonheur. […] Suivant ses ennemis, il s’était lassé de cet ordre ; il en était sorti pour aller en Hollande et de là en Prusse, où son scepticisme avait convenu au roi Frédéric II.
III Dans la scène suivante, des jeunes filles du palais cueillent des fleurs pour la fête du printemps qu’on doit célébrer ; elles écoutent les chants mélodieux du rossignol, puis elles sont dispersées par des chambellans qui leur déclarent que le roi consterné ne veut que le silence et le deuil autour de lui. […] Suivant Wilson et Jones, qui tous deux doivent passer pour de bons juges, rien de plus mélodieux que la poésie de Calidasa.
VII Analysez d’un seul regard la profondeur de cette combinaison vraiment surhumaine, qui faisait invectiver Job et délirer Pascal, et qui m’inspirait à moi-même, dès ma jeunesse, les vers suivants, dans la méditation du désespoir. […] Les impressions que je reçus alors de ces solitudes se sont représentées avec tant de force et de netteté à mon imagination, ces jours-ci, que j’en ai reproduit une partie dans les vers suivants, méditation poétique tronquée dont je copie seulement quelques fragments pour mes lecteurs.
Ils donnent suivant l’ordre des tems les vies des plus célébres Poëtes dramatiques, des extraits exacts & un catalogue raisonné de leurs piéces, accompagné de notes. […] LA Fable est une instruction déguisée sous l’allégorie d’une action suivant la définition d’un homme d’esprit.
passons à d’autres », dit la Fortune ; et le Génie de la civilisation, se voilant un moment et la suivant à regret, parle bientôt comme elle.
Avec Montluc, il faut qu’on s’accoutume une bonne fois à prendre ce nom de Gascon au sérieux et en éloge ; ce nom alors ne s’était point encore usé et gâté aux railleries des deux siècles suivants.
En suivant de près la vie journalière de Louis XIV en ces années (comme cela est maintenant facile avec Dangeau), il résulte clairement que la fondation de Saint-Cyr fut un acte royal lié aux autres circonstances importantes de cette même date.
Telle n’est pas la doctrine de Bossuet, qui remontre dès le premier jour à l’Assemblée qu’elle a tout pouvoir de s’occuper des questions de doctrine, et qu’il est séant qu’elle le fasse ; que c’est l’usage, la tradition constante, « et que jamais les évêques ne se sont trouvés réunis pour quelque sujet que ce fût, pour la conservation des églises, pour le sacre des évêques leurs confrères, ou dans tout autre cas, qu’ils n’en aient pris occasion de traiter des affaires spirituelles de leur ministère, suivant les occurrences et les besoins présents », L’Assemblée, dès ce moment où Bossuet a parlé, et sous l’impression de cette grave remontrance, se trouve conduite, bon gré mal gré, à faire acte de concile, et tous les évêques, même ceux qui diffèrent avec lui d’opinion, lui accordent la louange d’avoir parlé comme un apôtre et un Père de l’Église.
Je recommande de préférence aux curieux la première édition non corrigée, plus complète que les suivantes, plus salée de gros sel et plus voisine du vieil homme.
C’est ce texte qui fut reproduit dans toutes les éditions suivantes et qui était jusqu’ici entre nos mains.
Fervel, fut aux Pyrénées le pendant de la canonnade de Valmy. » Je laisse le malheureux de Flers payer sa fermeté trop froide du prix de sa tête, et un autre général en chef, Barbantane, jactancieux et incapable, le remplacer : je m’attache au brave Dagobert qui, suivant son instinct et aussi afin de se soustraire à l’odieuse tutelle des représentants, se fait donner le commandement séparé de l’expédition de Cerdagne pour défendre cette province du coeur des Pyrénées contre l’invasion des Espagnols et pour conserver Mont-Louis (alors appelé Mont-Libre), cette clef des montagnes.
Ceci me rappelle, quoique la transition puisse ne point sembler essentiellement logique et rigoureuse, que dans une lettre adressée par M. le comte de Chambord à l’un de ses amis de Trance, j’ai lu, non sans quelque surprise, l’éloge suivant de M.
Le père interroge les suivantes ; on lui répond : « C’est la sœur de Chrysis. » Ce fut un trait de lumière.
Le Moniteur, en publiant l’année suivante le Message au Sénat concernant la guerre d’Autriche, rapporta parmi les pièces à l’appui la conversation de l’Empereur avec l’ambassadeur de Vienne, M. de Metternich, qui avait eu lieu à l’audience diplomatique de Saint-Cloud, le 15 août 1808.
Il eût été, en effet, bien difficile à Bossuet de poursuivre sa tâche pour les âges suivants ; la critique et l’érudition historique n’avaient pas assez aplani les voies.
C’est dans ces Mémoires qu’on lit le passage suivant (dans la crise de la bataille, le comte de Saint-Germain, fortement engagé à la gauche, envoie demander du soutien) : « L’envoyé de ce général avait trouvé à pied dans la plaine M. le comte de Clermont, qui, après l’avoir écouté, se retourna pour piss… M. de Mortaigne dit qu’il allait ordonner de faire marcher des troupes de l’aile droite pour soutenir l’aile gauche.
J’aime mieux compléter mes citations par la page suivante, qui est de l’entière maturité de l’auteur et qui consomme son propre jugement sur lui-même : « Il y a, dit-on, dans mes écrits trop de vague et trop de doute.
Revenu de Liège à Paris au commencement de 1783, il partit l’année suivante pour les colonies, où il passa trois années, après lesquelles on le retrouve à Paris en 1787, prêt à repartir de nouveau pour la Guadeloupe, mais cette fois avec le titre de lieutenant général de l’Amirauté et de vice-sénéchal de l’île.
Cousin, dans l’esquisse pleine de feu qu’il a tracée dès femmes du xviie , leur a décerné hautement la préférence sur celles de l’âge suivant ; je le conçois : du moment qu’on fait intervenir la grandeur, le contraste des caractères, l’éclat des circonstances, il n’y a pas à hésiter.
Ce Normand avisé, qui laissa son ami La Fare s’abrutir en suivant à la lettre leurs communes maximes, et s’arrêta, dans l’usage de la paresse et du plaisir, au juste point où ni sa santé ni son intelligence ni ses intérêts n’étaient compromis, était une robuste nature ; il n’y a rien de mièvre ni d’épuisé dans ses vers.
Dès lors, abstraction faite des puérilités (vraies ou fausses), tout aliment intellectuel, spécialement littéraire, apparaît obscur ou clair suivant la réaction de l’esprit en présence d’une œuvre.
Le manque de charité chrétienne est le signe tellement distinctif des panégyristes de l’Église à cette époque que le Petit Bottin des Lettres et des Arts, paru chez Giraud en 1886, en traçait le schéma suivant au mot Catholiques : Charles Buet
C’est là, suivant M. de Musset, le don Juan véritable, tout poétique, Que personne n’a fait, que Mozart a rêvé, Qu’Hoffmann a vu passer, au son de la musique, Sous un éclair divin de sa nuit fantastique, Admirable portrait qu’il n’a point achevé, Et que de notre temps Shakspeare aurait trouvé.
Interrogé avec douceur, il répondit suivant son âge, dit qui il était, d’où il venait, ce qu’il voulait.
Il ne cessoit de crier, d’après quelques pères, qu’il falloit parler au peuple, « non suivant la méthode des rhéteurs, mais à la façon des pêcheurs* ».
Nous savons bien qu’une langue ne sera jamais fixée ; mais pourtant nous paraît-il (avantageux qu’elle garantisse une. certaine stabilité sans être comme l’allemand sans cesse à l’état malléable, fluide pour ainsi dire, et, suivant une des expressions de la philosophie germanique, « dans un éternel devenir ».
Nous n’ignorons pas que des littérateurs modernes qui se piquaient d’esprit philosophique, et qui en ont montré quelquefois, ont soutenu l’opinion contraire ; absurdité qu’on a, suivant l’usage, très injustement reprochée à l’esprit philosophique, qui était bien éloigné de la dicter.
J’ai lu le raisonnement suivant de Mme Aurel, que je mets en syllogisme pour être plus court : « il n’y a rien de plus beau qu’une belle lettre d’amour. — Les plus belles lettres d’amour sont écrites par des femmes. — Donc le jour où les femmes feront imprimer des lettres d’amour de 300 pages in-18 sous couverture jaune-paille, elles auront écrit les plus beaux livres du monde. » Attendons.
Nous pourrions, en suivant l’histoire de la poésie dans la Grèce, et avec elle la tradition des faits helléniques, attendre les Romains à Corinthe ; nous les y verrions, libérateurs apparents de la Grèce, c’est-à-dire conquérants sous une autre forme.
Comme il est impossible que les premiers linéamens n’aient pas pré-existé avant la découverte moderne, l’ingratitude se manifeste envers l’inventeur, & ce n’est qu’après mille contradictions qu’on lui fait essuyer, qu’alors on lui rend une justice tardive ; encore cette justice est-elle concentrée dans un petit nombre de Juges, & sa renommée est pour ainsi dire un secret, qui ne se développera que dans la génération suivante(11). […] Les Poètes François, en traduisant ces Poètes d’une maniere tout à la fois imparfaite & servile ; en suivant ces règles destructives de la vraisemblance & du véritable intérêt ; ces règles ennemies des grands tableaux & des mouvemens libres, ont défiguré l’histoire & la majesté des évènemens, ont mutilé les caractères, ont fait une charge petite & grotesque des plus beaux suiets qu’ils ont traités. […] Qui lira dans ce point de vue ses Comédies avec attention, trouvera que les caractères, tout fortement prononcés qu’ils soient, s’expriment dans la plus grande partie de leurs rôles exactement comme les autres, & ne développent leurs qualités essentielles & dominantes, qu’occasionnellement, suivant que les circonstances naturelles y donnent lieu, sans paroître jamais forcés. […] On diroit que l’effort de l’esprit humain, se trouve dans une Tragédie Françoise, & rien de plus faux cependant ; je prendrai la peine de citer le trait suivant pour tous ces petits faiseurs de Pamphlets sur l’Art Dramatique. […] Unités de lieu & de tems, observées selon toutes les règles sacrées ; conversations longues & froides, suivant l’usage du pays.
Parmi les observations recueillies par la « science psychique », nous avions jadis noté le fait suivant. […] C’est une promenade qu’on aura faite un dimanche, qu’on aura recommencée le dimanche suivant, et qui s’est imposée alors pour tous les dimanches de l’année : si par malheur on y manquait une fois, on ne sait pas ce qui pourrait arriver. […] C’est que par la balle on se sent vise, et que chacun fait malgré lui le raisonnement suivant : « Pour produire cet effet, si important pour moi, que serait la mort ou la blessure grave, il faut une cause de même importance, il faut une intention. » Un soldat qui fut précisément atteint par un éclat d’obus nous racontait que son premier mouvement fut de s’écrier : « Comme c’est bête ! […] II, pages 29 et suivantes. […] Voir, à ce sujet, Westermarck, History of human marriage, London, 1901, pages 290 et suivantes.
Dans le recueil suivant : Horizons, en même temps qu’elle précisera encore davantage sa volonté de partir vers l’inconnu, la poétesse exprimera avec plus de sagesse, plus de retenue, plus de sérénité, ses états de sensibilité. […] Nul vent n’emportera l’odeur de cette nuit… Je veux noter encore la tristesse sereine, résignée de ces Paroles soupirées : Pareille à la douleur des adieux, dans le soir, L’angoisse qui nous vient de la volupté lasse …………………………… Et je te sens déçue et je me sens lointaine… Nous demeurons avec les yeux de l’exilé, Suivant, tandis qu’un fil d’or frêle nous enchaîne, Du même regard las notre rêve envolé… Autre déjà, tu me souris, déjà lointaine… Mais c’est peut-être dans son dernier volume, Sillages, que Renée Vivien a enfermé ses plus beaux vers. […] Ici la rime est remplacée par la répétition en écho, au commencement du vers suivant, de la dernière syllabe du vers précédent. […] Voici un résumé très concis de la doctrine de Nietzsche ; il enseigne « que l’homme se développe et fait de grandes choses, en ne se laissant pas mettre en lisière par la vertu, mais en suivant, dans le cours de la vie, ses passions et son égoïsme7 ».
Rien n’était plus magnifique que ce long défilé de la cour impériale, de ces rois, de ces reines formant le cortège de l’impératrice, de ces grands personnages, de ces maréchaux couverts d’or, de plaques et de cordons, suivant, pour se rendre au grand salon carré du Louvre disposé en chapelle, la galerie du musée, entre deux haies de spectateurs, hommes ou femmes, parés, brodés, revêtus de leur uniforme. […] Il dit expressément dans sa préface : « Il faut que la vie de Jésus soit racontée suivant les exigences de l’histoire. […] Elle a le nombre, et Tellier lui-même s’oublie à dire une fois qu’il la cadençait « suivant un rythme plus subtil que celui des vers ». […] Et cette nuit-là et la suivante, je restai seul éveillé sur le pont, tantôt écoutant gémir le vent sur la mer et songeant à des regrets, et tantôt aussi contemplant les flots nocturnes et me perdant en d’autres rêves. […] Et cette nuit-là et la suivante je restai seul éveillé sur le pont, tantôt écoutant gémir le vent sur la mer et songeant à des regrets, et tantôt aussi contemplant les flots nocturnes et me perdant en d’autres rêves.
Rassemblons ces lois éprouvées que renferme la collection des excellentes épopées, et formons-en un code méthodique et complet ; nous ne risquerons pas d’établir des principes faux et imaginaires, et nous acquérons une doctrine régulatrice sur laquelle nous jugerons du bon, et du mauvais, suivant les formes reçues. […] Messieurs, Nous avons annoncé que nous traiterions du genre de l’épopée et de ses espèces, suivant la méthode que nous avons adoptée en traitant le genre dramatique. […] Nous analyserons aux séances suivantes chacune de ces règles, qui trouveront leurs applications exactes dans les premiers chefs-d’œuvre. Avant-propos a la séance suivante. […] « Du premier des Césars on vante les exploits ; « Mais dans quel tribunal, jugé suivant les lois, « Eût-il pu disculper son injuste manie ?
Le roi y est maintenu beaucoup à la façon dont les paysans de nos districts de campagne maintiennent chez eux le maître d’école ; pendant l’hiver, il vit ici une semaine, là une autre, passe dans la ferme voisine la quinzaine suivante, et ainsi de suite chez tous les fermiers tour à tour. […] Profitons de l’aveu, et voyons si les périodes suivantes nous donneront un démenti. […] Les gentilshommes anglais de cette époque sont restés des modèles de perfection sur lesquels toutes les générations suivantes ont eu les yeux, des modèles classiques de courtoisie qu’elles ont étudiés et admirés comme on admire et comme on étudie les chefs-d’œuvre de la littérature et de l’art. […] Nous ne savons ; mais nous pouvons affirmer que, s’il eût appartenu à la génération suivante, il eût été de ceux qui hâtèrent et saluèrent avec enthousiasme le retour des Stuarts, et qui, vingt-huit ans plus tard, appelèrent Guillaume d’Orange pour leur signifier leur déchéance définitive. […] Flore et Pomone te considèrent déjà comme leur suivante, et dans peu de temps te chargeront de leurs plus doux fruits.
Ensuite, lorsque ces magistrats auront atteint le terme de l’année, il nous faudra établir des tribunaux dont les juges seront choisis parmi les riches ou tirés au sort parmi le peuple entier, et faire comparaître les magistrats à l’effet de rendre compte de leur conduite : quiconque le voudra pourra les accuser de n’avoir pas, pendant l’année, dirigé les navires suivant les lois écrites ou suivant les coutumes des ancêtres. […] On peut se le figurer à cette époque, soit méditant au Cap Sunium, soit contemplant du haut de l’Acropole cette ville qu’il aimait et qu’il détestait tout à la fois, raisonnant à peu près de la manière suivante : Ce peuple fut très grand et est encore digne d’intérêt. […] Comme il a ordonné le monde les yeux fixés intérieurement sur elles, de même nous ordonnons quelques parcelles de l’univers suivant un plan dont il nous a permis d’apercevoir et de saisir quelques traits. […] Sa morale La morale de Platon, je ne dirai pas s’appuie sur le principe suivant, mais se recommande avant tout du principe suivant : connaître le bien c’est le faire ; qui sait le bien fait le bien ; qui ne fait pas le bien, c’est qu’il ne le sait pas ; la science et la vertu sont la même chose. […] Le dialogue suivant n’est pas de Platon, ce que j’ai toutes sortes de raisons pour regretter ; mais il est platonicien : « … De sorte que tu ne vois aucune relation, aucun lien, encore moins aucune chaîne entre l’art et la morale ?
Nous cherchâmes une approximation un peu plus grande dans l’ouvrage suivant 9. […] Peut-être ces deux images, peut-être même d’autres images, équivalentes encore, furent-elles présentes toutes à la fois, suivant pas à pas le philosophe, en procession, à travers les évolutions de sa pensée. […] Je me suis toujours représenté Oxford comme un des rares sanctuaires où se conservent, pieusement entretenues, transmises par chaque génération à la suivante, la chaleur et la lumière de la pensée antique. […] Un courant de sentiment qui traverserait le spectre en se teignant tour à tour de chacune de ses nuances éprouverait des changements graduels dont chacun annoncerait le suivant et résumerait en lui ceux qui le précèdent. […] Finalement, nous disons que le mouvement se compose de points, mais qu’il comprend, en outre, le passage obscur, mystérieux, d’une position à la position suivante.
Fénelon, lorsqu’à propos de l’Avare il déclare préférer (comme aussi le pensait Ménage) les pièces en prose de Molière à celles qui sont en vers, lorsqu’il parle de cette multitude de métaphores qui, suivant lui, approchent du galimatias, Fénelon, poëte élégant en prose, n’entend rien, il faut le dire, à cette riche manière de poésie, qui n’est pas plus celle de Virgile et de Térence qu’en peinture la manière de Rubens n’est celle de Raphaël. […] Suivant le procédé des poètes primitifs, qui font volontiers entrer un de leurs ouvrages dans un autre, ces ébauches furent plus tard introduites et employées dans des actes de pièces plus régulières. […] Je lis dans Cizeron-Rival le trait suivant, qui éclaire et précise le passage de l’Art poétique : « Deux mois avant la mort de Molière, M.
Madame, on peut, je crois, louer et blâmer tout ; Et chacun a raison, suivant l’âge ou le goût. […] Elmire est le nom de la femme d’Orgon ; madame Pernelle est sa mère ; Cléante, homme froid et judicieux, est son beau-frère ; Dorine est la suivante de Marianne, ancienne dans la maison à qui tout langage est permis. […] Élève de Molière, elle devint une excellente actrice: sa voix était si touchante, qu’on eût dit, suivant un auteur contemporain, qu’elle avait véritablement dans le cœur la passion qui n’était que dans sa bouche. « Remarquez, dit-il, que la Molière et La Grange font voir beaucoup de jugement dans leur récit, et que leur jeu continue encore lors même que leur rôle est fini.
On les accepte à dîner, et les jours suivants, Voillemot amène des camarades, et au bout de quelque temps, les convives deviennent si nombreux, qu’on est les uns sur les autres. « Si vous preniez l’entresol », dit un jour Voillemot au ménage Dinochau. […] Dans la lettre, est contenu un article de Renan sur cet Antoine Peccot, mort à vingt ans, et qui suivant les cours de mathématiques transcendantales de Bertrand, avec sa figure enfantine, avait fait penser à l’illustre mathématicien, que son jeune auditeur ne pouvait comprendre des spéculations aussi hautes. […] » Jeudi 20 décembre Vitu, après avoir commencé son article du Figaro, par cette phrase : « — La chute complète et sans appel de Germinie Lacerteux 6 » — fait la déclaration suivante : « Il n’est pas un seul mélodrame de l’ancien ou des derniers temps, où les peintures des basses classes de Paris, ne soient mises en scène avec une verve, un coloris, un relief, et une vérité autrement saisissants. » C’est peut-être vraiment, monsieur Vitu, une critique un peu exagérée.
Séjournant en Suisse et dans une sorte d’exil commandé, à ce qu’il semble, par quelque passion malheureuse, il publia à Verdun, en 1777, les Aventures du jeune d’Olban qui finissent à la Werther par un coup de pistolet, et l’année suivante il publia encore, dans la même ville, un volume d’Élégies alsaciennes de plus de sentiment et d’exaltation que d’harmonie et de facture ; on y lit cette rustique approbation signée du bailli du lieu : Permis d’imprimer les Élégies ci-devant. […] … le procédé final n’a pas changé ; l’adorable idylle, la pastorale enchantée, tout amoureusement tressée qu’elle semble, va se trancher net encore à la Werther ou à la Werthérie, sinon par un coup de pistolet, au moins par une petite vérole qui tue, par un anévrisme qui rompt, par une convulsion délirante ; Séraphine, Thérèse, Clémentine, Amélie, Cécile, Adèle, toutes ces amantes qu’il a touchées au front, elles en sont là ; il a comme résumé leur destin en un seul dans ces Stances mélodieuses, où du moins le rhythme et l’image ont tout revêtu et adouci : Elle était bien jolie, au matin, sans atours, De son jardin naissant visitant les merveilles, Dans leur nid d’ambroisie épiant les abeilles, Et du parterre en fleurs suivant les longs détours.
ce n’est pas elle que j’y trouve, mais ce sont ces saintes traces toutes dirigées vers cette région supérieure qu’elle habite, etc. » « Et n’importe, s’écrie-t-il dans le sonnet suivant, avec cette intrépidité de l’amour qui préfère sa douleur même à l’oubli : « Heureux les yeux qui la virent ici-bas ! » II Quelquefois, rarement, des saisons riantes, des images gracieuses, mais importunes, lui rendent au cœur et aux sens la sève de ses jours heureux ; puis la pensée que Laure n’est plus là change tout cet éblouissement de la vie en ténèbres ; comme dans le sonnet suivant : « Voici le vent tiède et doux de la mer qui ramène les beaux jours, et l’herbe, et les fleurs qu’il fait renaître, et le gazouillement de l’hirondelle, et les mélodies tendres du rossignol, et le printemps tout blanchi et tout empourpré des boutons qu’il colore sous ses pieds.
Voyez comme il développe cette maxime dans les chapitres suivants : XVI Manger, boire, veiller, dormir, se reposer, travailler, être assujetti à toutes les nécessités de la nature, c’est vraiment une grande misère et une grande affliction pour l’homme pieux, qui voudrait être dégagé de ses liens terrestres, et délivré de tout péché. […] Lisez encore : XVIII Celui qui estime les choses suivant ce qu’elles sont, et non d’après les discours et l’opinion des hommes, est vraiment sage, et c’est Dieu qui l’instruit plus que les hommes.
Il avait beaucoup d’amitié pour moi, parce que j’aimais à aller, à mes heures perdues, visiter son herbier et entendre les explications scientifiques et providentielles sur la vertu des plantes et sur les mœurs des insectes, toutes attestant, suivant lui, la grandeur et les desseins de la Providence. […] » Ses compagnons épars, groupés sur le navire, Ne parlent point entre eux de foi ni de martyre, Ni des prodiges saints par la croix opérés, Ni des péchés remis dans les lieux consacrés, D’un plus fier évangile apôtres plus farouches, Des mots retentissants résonnent sur leurs bouches : Gloire, honneur, liberté, grandeur, droits des humains, Mort aux tyrans sacrés égorgés par leurs mains, Mépris des préjugés sous qui rampe la terre, Secours aux opprimés, vengeance, et surtout guerre ; Ils vont, suivant partout l’errante Liberté, Répondre en Orient au cri qu’elle a jeté ; Briser les fers usés que la Grèce assoupie Agite, en s’éveillant, sur une race impie ; Et voir dans ses sillons, inondés de leur sang, Sortir d’un peuple mort un peuple renaissant.
Un littérateur est un homme dont l’esprit, né dispos aux généralisations, a été développé par l’éducation suivant sa tendance native ; dès sa maturité, l’esprit du littérateur sera devenu éminemment capable de littérature ; et éminemment signifie presque exclusivement ; la puissance de vision linéaire et la puissance de perception musicale se seront atténuées par le fait de la croissance de l’autre faculté ; et la prédominance de la capacité littéraire sera telle qu’un spectacle sensible sux esprits ordinaires sous une part égale des trois facultés, à lui littérateur apparaîtra — naturellement — redondant de littératures. […] Le passage entier est le suivant : « je l’ai vu, Lui !
À ce sujet, il me conte l’anecdote suivante. […] Et elle marchant en tête, le volume des Mémoires d’outre-tombe entrouvert, et Daudet et les enfants et moi, suivant à la queu-leu-leu, le landau vide derrière nous, nous allons par les rues, comme une troupe d’Anglais, demandant aux gens sur leurs portes, le fameux « chemin de Henri IV » qui était tout proche de l’habitation, et qui doit nous la faire reconnaître.
Pickwick, par une épopée caricaturale et drolatique ; depuis, l’humour, la gaieté communicative et innocente qui fait le fond de ce récit, un des meilleurs, n’a manqué dans aucune des œuvres suivantes. […] Si les caractères ont quelque peu varié de l’état sauvage au nôtre, c’est surtout grâce aux mobiles que les religions dédaignent : l’orgueil, l’amour de la vie, l’amour des jouissances, l’amour sensuel même, l’intérêt, l’égoïsme individuel, l’égoïsme patriotique ; et dans ce lent travail de formation de lui-même, auquel l’ont si peu aidé ses prêtres, l’homme, en paraissant et en croyant les écouter, ne s’est défait que de ce qui lui nuisait, et n’a recherché qu’une somme supérieure de bonheur, se pliant mieux à la vie naturelle et sociale et suivant ces commandements véritables, que personne ne lui formulait, mais que les climats, la chasse, la guerre, ses sens, toute sa chair, lui ont impérieusement imposés.
Après cette ébauche succincte des auteurs grecs, j’achève plus rapidement encore celle des auteurs latins, et je rentre dans mon sujet par l’exposition de l’ordre suivant lequel les uns et les autres doivent être étudiés. […] « Dialecte a été d’abord du féminin, suivant le genre que ce mot a dans le grec, d’où il est tiré, et on ne sait pas pourquoi on ne l’a pas laissé féminin », LITTRÉ, Dictionnaire historique de la langue française.
Les cantiques », dit Caïus, suivant la version grecque d’Eusèbe, et tous les chants des frères écrits dès l’origine par quelques-uns des fidèles célèbrent le verbe de Dieu, le Christ, en le nommant Dieu lui-même. » Beaucoup de ces chants, première effusion de la foi populaire, ont péri sans doute par les précautions mêmes dont cette foi s’enveloppait ; mais la part de la poésie, dans le culte nouveau, n’est pas douteuse. […] C’est par là que ces hymnes grecs doivent se distinguer à nos yeux de tant d’autres vers du même siècle ou du siècle suivant.
J’ai relu le roman sur la première édition, ou du moins sur celle qui passe pour telle (Amsterdam, 1733)32 : j’ai été frappé des différences quelle offre avec les éditions suivantes.
À le peindre suivant l’idée qu’en donnent les cœurs volages, on en ferait un enfant ; et voilà justement comme on l’a compris de tout temps.
À l’entrée du carême suivant (1200), Baudouin, comte de Flandre, et la comtesse sa femme, se croisèrent à Bruges : deux des plus hauts barons de France, Simon de Montfort et Renauld de Montmirail, prirent aussi la croix, et le bruit s’en répandit avant dans les terres.
L’année suivante, M. de Meilhan donna un ouvrage d’un tout autre genre, Considérations sur les richesses et le luxe (1787) : c’était un livre par lequel il se posait devant l’opinion comme candidat au ministère et au contrôle général des finances.
En se rapprochant donc tant qu’il le peut de Barneveld, qui est au fond l’oracle des Pays-Bas et « celui qui conduit la barque comme il lui plaît », Jeannin ne se livre pas à lui : mais il a soin « de s’avancer plus ou moins du côté de la paix ou de la guerre suivant les occurrences ».
Les tomes suivants parurent en 1779, 1782, 1787.
Et dans ces voyages de Chambord il n’oubliera pas de dire combien il y avait de carrosses, et comment on était placé dans celui du roi et dans les suivants : Voici comme on était placé dans le carrosse du roi en venant : le roi et Mme la Dauphine au derrière, Monseigneur à une portière, Mme de Maintenon à l’autre et dans le devant Mme la princesse de Conti, Mademoiselle, et Mme d’Arpajon. — Dans le second carrosse, etc.
… La société française des derniers jours de Louis XV et du commencement du règne suivant, dit-elle encore dans une page d’une apologie séduisante, est, à mon avis, la combinaison la plus exquise de tous les perfectionnements de l’esprit, et surtout du goût.
C’est là chez bien des écrivains de son siècle et du suivant, très distingués par l’esprit et très agréables en prose, une sorte d’infirmité que de croire qu’ils ajoutent quelque chose à l’agrément d’une pensée en faisant et en mettant, à l’endroit où l’on s’y attend le moins, de méchants vers.
Si l’on ôte quelques passages où la simplicité est affectée et la sagacité raffinée, on croit entendre un des anciens jurisconsultes ; Montesquieu a leur calme solennel et leur brièveté grandiose ; et du même ton dont ils donnaient des lois aux peuples, il donne des lois aux événements… Suivant moi, pour que le livre sur Tite-Live fût entièrement vrai (car il l’est sur presque tous les points, et pleine justice est rendue d’ailleurs à l’historien), il eût suffi de laisser au sens du génie oratoire, du génie de l’éloquence déclaré dominant chez lui, la valeur d’un aperçu littéraire, sans lui attribuer la valeur d’une formule scientifique ; il eût suffi enfin de ne pas inscrire à la première ligne de cette étude, de n’y pas faire peser le nom et la méthode de Spinosa, de ne pas rapprocher des termes aussi étonnés d’être ensemble que Spinosa et Tite-Live.
Il en eut les bulles de Rome l’année suivante (1610).
En suivant à la lettre de tels ordres, le fils de Buffon ne courut risque ni d’avoir à rougir de l’éclat de celle qui portait son nom, ni encore moins de paraître en profiter66.
Rossi, qui savait si bien son Bonstetten, et qui jeune, et dans ses années de séjour à Genève, avait été si bien apprécié par lui, racontait à merveille l’anecdote suivante.
Après la lecture des quatre premiers volumes, et sans préjudice des impressions qu’y ajouteront les volumes suivants, on peut se poser déjà plusieurs questions et se faire les réponses.
« Pour rendre ceci plus palpable, j’en ferai le syllogisme suivant : « Les qualités et le caractère seront la majeure ; « La conduite, la mineure ; « La fortune ou l’infortune, la conclusion.
Il lui était souvent difficile d’y chercher un mot : comme on ouvre un dictionnaire à une page quelconque dans les environs du mot qu’on cherche, son œil tombait d’abord sur n’importe quel mot ; il le lisait, puis le suivant, puis un autre et un autre encore, tant qu’il oubliait quelquefois le mot qu’il voulait chercher.
Mais elle revient à elle ; elle frappe, et appelle ses suivantes, ses serviteurs, en criant au secours !
Le paysage est tout à fait dans le style du Poussin, et quelques traits ont suffi pour dessiner dans la perfection le fond sur lequel se détachent les personnages. » Ils en reparlèrent encore les jours suivants ; mais ce fut dans la conversation du 20 mars 1831, pendant le dîner, que les idées échangées entre Gœthe et son disciple épuisèrent le sujet ; on y trouve le jugement en quelque sorte définitif sur cette production charmante, Goethe venait de relire l’ouvrage dans le texte de Courrier-Amyot, et il en était plein ; son imagination tout hellénique s’en était sentie consolée et rajeunie : « Le poème est si beau, disait-il, que l’on ne peut garder, dans le temps misérable où nous vivons, l’impression intérieure qu’il nous donne, et chaque fois qu’on le relit, on éprouve toujours une surprise nouvelle.
Alors eut lieu entre nous le dialogue suivant, serré comme celui d’Eschyle dans les endroits pathétiques : — Qu’est-ce que tu fais ici, mon frère ?
Puis je lui parle, et il me semble qu’à sa manière elle m’entende et me sourie, et me dise : « Ne te rassasie pas de me couvrir de baisers ; tu en seras récompensé par ta douce amie, parce qu’autant que j’en ai reçu, elle t’en peut donner, s’il arrive que tu le lui redises en pleurant. » Ainsi parlait l’âpre poète devenu presque suave au moment le plus attendri : Et dans les années suivantes, quand il a été forcé de quitter Rome et de fuir son amie, et qu’il ne l’a pu rejoindre encore dans ce rendez-vous d’Alsace, mais lorsqu’il espère et prévoit que l’heure approche, il s’écrie dans un sentiment savoureux de vengeance et de prochain triomphe : Contre ceux qui l’ont séparé de sa dame (1783) « Qui donc ose m’éloigner de sa vue gracieuse, de la beauté réunie à la modestie, qui, avec son simple et délicieux sourire, nous fait à la fois l’aimer et la révérer !
., m’obligent d’être court. » Les lettres suivantes complètent le récit : « Ce dimanche de Quasimodo, 26 avril. — Enfin voilà mon cher ami M.
Sainte-Beuve prépara et garda la note suivante en portefeuille.
Cette forme définitive, Jomini ne l’a donnée à son Traité qu’à la quatrième édition en trois volumes (1847) ; mais la première édition, commencée en 1805, continuée en 1806 et les années suivantes, était compléte en 1809 ; elle renfermait tout ce qu’il y avait d’original y compris le premier volume des Campagnes des Français depuis 1792, que l’auteur a bien fait de détacher ensuite pour en former une série à part, tout historique, l’Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution (15 vol.).
Juin 1829 Cet article, dont le ton n’est pas celui des précédents ni des suivants, et dont l’auteur aujourd’hui désavoue entièrement l’amertume blessante, a été reproduit ici comme pamphlet propre à donner idée du paroxysme littéraire de 1829.
Nous avons simplement ordonné, suivant le cadre clinique usuel, les notes recueillies par Edm. de Goncourt pour mettre en lumière leur exactitude médicale.
Si l’esprit de faction ne s’était pas introduit dans la métaphysique, si les passions ambitieuses n’avaient pas été intéressées dans les discussions abstraites, les esprits ne s’y seraient jamais assez vivement attachés, pour acquérir, dans ce genre difficile, tous les moyens nécessaires aux découvertes des siècles suivants.
Le genre humain hérite du génie, et les véritables grands hommes sont ceux qui ont rendu leurs pareils moins nécessaires aux générations suivantes.
L’avènement de la sensibilité est marqué par les dates suivantes : Rousseau, Sur l’influence des lettres et des arts, 1749 ; Sur l’inégalité, 1753 ; Nouvelle Héloïse, 1759. — Greuze, le Père de famille lisant la Bible, 1755 ; l’Accordée de village, 1761. — Diderot, le Fils naturel , 1757 ; le Père de famille , 1758.
Tout, dès lors, est varié, mobile, intéressant, animé ; chacun des mots qu’on touche en parcourant la fable soulève une foule de pensées incertaines et fugitives, comme chaque pierre qu’on déplace en suivant un chemin découvre une multitude d’êtres, de figures et de couleurs.
Nous avons pensé qu’il pouvait être intéressant de demander à quelques libres écrivains ce qu’ils pensaient de l’Académie, et nous leur avons posé les trois questions suivantes : 1º À votre avis, l’Académie française est-elle ou non en décadence ?
Ainsi l’homme grossier, représenté par Dante, après s’être égaré dans une forêt obscure, qui signifie, suivant eux, les orages de la jeunesse, est ramené par la raison à la connaissance des vices et des peines qu’ils méritent, c’est-à-dire aux Enfers et au Purgatoire : mais quand il se présente aux portes du Ciel, Béatrix se montre et Virgile disparaît.
Les jours suivants, Mme de Graffigny écrit toutes ses impressions à un ami d’enfance, un M.
Elle avait été très louée à l’avance, et la première représentation en souffrit : elle ne reprit qu’après coupures, aux représentations suivantes.
Folantin, dans A Vau l’eau, ou le passage suivant de A Rebours, qui est un exemple parfait du paralogisme pessimiste, consistant à ôter d’un ensemble toute bonne qualité, et à le déclarer ensuite mauvais : « Il ne put s’empêcher de s’intéresser au sort de ces marmots et de croire que mieux eut valu pour eux que leur mère n’eût pas mis bas.
Ce n’est plus une pomme qui tombe, c’est la lune qu’une force attractive de la terre empêche de s’échapper suivant la tangente ; ce n’est plus une lampe qui se joue, c’est le pendule qui décrit des oscillations égales dans des temps égaux.
Ce discours du vieil Horace, dit Voltaire, est plein d’un art d’autant plus beau qu’il ne paraît pas : on ne voit que la hauteur d’un Romain et la chaleur d’un vieillard qui préfère l’honneur à la nature ; mais cela même prépare le désespoir que montre le vieil Horace dans la scène suivante, lorsqu’il croit que son troisième fils s’est enfui.
Je n’ai certes pas la prétention d’avoir aidé à la défaite des Universitaires ; — et c’est à titre de simple renseignement, de simple date, que je reproduis les pages suivantes.
J’ai vu représenter le commencement d’Athalie de la façon suivante : Abner apparaît à gauche, Joad apparaît à droite, reconnaît de loin Abner, lui fait un geste qui veut dire : « Ah !
Nous nous proposons d’établir les trois points suivants : 1° Si l’on opte pour la notation idéaliste, l’affirmation d’un parallélisme (au sens d’équivalence) entre l’état psychologique et l’état cérébral implique contradiction ; 2º Si l’on préfère la notation réaliste, on retrouve, transposée, la même contradiction ; 3º La thèse du parallélisme ne paraît soutenable que si l’on emploie en même temps, dans la même proposition, les deux systèmes de notation à la fois.
Ce qu’elle contient, c’est la loi suivante : toute étendue limitée peut être continuée par une seconde étendue limitée.
Vous sortez d’un commentaire docte et aride, ayant pour but d’établir, d’après Stobée, Diogène de Laërte et d’autres, le système probable de Xénophane, et, parmi des arguments de commentateur, vous tombez sur la phrase suivante : La partie du système de Xénophane qui porte l’empreinte de l’esprit ionien est et devait être sa partie cosmologique et physique.
L’introduction de l’année précédente parut si bien exprimer alors les sentiments publics, qu’elle fut accueillie par des applaudissements à tous les principaux passages ; mais son effet n’égala pas pourtant celui de l’introduction suivante, qui fut couverte d’acclamations générales presque à toutes les phrases. […] Le chant suivant prolonge l’impression reçue de tant de forfaits expiés par la mort affreuse du roi qui les commanda, et par l’assassinat du féroce et ambitieux Guise. […] Premièrement, la mesure de nos syllabes variables et indécises s’établit sur la propriété des accents, et non sur leur durée, qui change suivant la place occupée par les mots. […] Je ferai, dans les séances suivantes, l’application de toutes les lois épiques à la plus parfaite des épopées : c’est vous annoncer qu’Homère sera l’objet de notre étude. […] Les produits même de ces découvertes se perdent dans le cours des irruptions de la barbarie ; et le génie des générations suivantes, en renouvelant les mêmes recherches, ne fait souvent que retrouver ce qu’il semble découvrir.
Suivant l’heure et le vent, suivant la mode ou le calcul, ils furent religieux ou sceptiques, humanitaires ou voltairiens, saint-simoniens ou fouriéristes, socialistes ou républicains : — rien de tout cela en réalité et en conscience. […] Le passage suivant peut en donner une idée : « Oh ! […] Je n’ai jamais appartenu de fait et d’intention qu’à un seul, pendant un temps donné, suivant la durée de ma passion. […] Cette tactique se montre à découvert dans le passage suivant des Mystères de Paris. […] La terre alors, suivant les promesses que nous ont faites les prophètes modernes, sera devenue un paradis.
. — Ici, rien de semblable : un exemplaire choisi de l’humanité se forme et s’affine sous nos yeux ; en le suivant, nous nous élevons au-dessus du commun point de vue, nous « voyons » d’une hauteur inaccoutumée. […] Le matin suivant, de bonne heure, Jérusalem écrivit à M. […] Il est à Tasse ce que Weislingen est à Gœtz, ce que Méphistophélès est à Faust, son complément, l’ombre inséparable qui dépend de lui, bien qu’elle semble le contredire ou même le railler : telle, dans la vieille légende, l’ombre moqueuse de Marcolf suivant le grave roi Salomon. […] Tout en suivant les marches et les contremarches, il observe dans les ruisseaux des phénomènes de réfraction — d’ailleurs assez ordinaires, prétendent les spécialistes — et se persuade qu’il fait « des découvertes in opticis ». […] À peine le roman terminé, il se met avec une ardeur très grande à son poème d’Hermann et Dorothée, commencé en septembre 1794, dont le dernier chant est envoyé à Schiller le 3 juin de l’année suivante.
. — Au moins, me disaient-ils, nous pourrons assister à une séance et entendre un discours de réception dans lequel nous ne serons pas insultés suivant l’usage. […] C’est là l’intérêt, la nouveauté, l’entraînement du drame La scène suivante en donnera une idée. […] Le sujet du Père pouvait être traité suivant le code, et c’est le cœur seul qui se charge d’en trouver le dénouement. […] … Ces mariages-là, c’est des mariages de luxe, bon pour les princes régnants., ou pour des ténors en maillot de soie donnant la réplique des duos… Te vois-tu, toi, bonhomme viril, suivant ta femme, chargé de ses bouquets, au milieu des transports d’un peuple idolâtre qui dételle ses chevaux ? […] « L’accusé est envoyé aux assises. » Je lis, dans un cas de même genre, la déposition suivante (Exeter Western News) : Le juge au témoin. — Comment n’avez-vous pas eu honte de mener un homme soûl à l’autel ?
Il faudrait donc alors le rendre responsable, aussi, pour son chapitre du Long poème françoys, de tout ce que son siècle, et le suivant, et le xviiie à son tour allaient enfanter de prétendues épopées, depuis Ronsard jusqu’à Thomas, depuis la Françiade jusqu’à la Pétréide. […] De faux brillants, la nouveauté du style, un tour d’esprit qui était à la mode, peuvent les avoir fait valoir ; et il arrivera peut-être que dans le siècle suivant on ouvrira les yeux, et que l’on méprisera ce que l’on a admiré. […] Deux de ses premiers écrits sont ici pour nous d’une importance considérable, et d’abord, l’un de ceux qu’il semble que l’on ait le moins lus : c’est son Essai sur la poésie épique — pour servir de préface à, sa Henriade, — qui parut à Londres, en anglais, en 1727, et l’année suivante à Paris, traduit en français. […] Et c’est ici que, reprenant, corrigeant, et fortifiant la distinction qu’elle avait déjà fait ressortir, dans la Littérature, entre les littératures du Nord et celles du Midi, elle s’exprime de la manière suivante : Le nom de romantique a été nouvellement introduit en Allemagne pour désigner la poésie dont les chants des troubadours ont été l’origine, celle qui est née de la chevalerie et du christianisme. […] L’introduction de l’histoire dans la critique, voilà en effet l’œuvre propre de Villemain, aidé, je le répète encore, de Guizot et de Cousin : Et d’abord, Messieurs disait-il au début d’une de ses leçons, je ne conçois guère l’étude des lettres autrement que par une suite d’épreuves, d’expériences sur toutes les créations de sa pensée… Je ne crois pas que les formes du génie puissent être prévues, calculées, enfermées dans un certain nombre de règles et de préceptes… De même que, suivant la haute remarque de Buffon, pour bien connaître la nature, il ne suffit pas d’apprendre les classifications des sciences, et qu’il faut la contempler en elle-même, dans son incalculable richesse et sa perpétuelle activité, … ainsi pour concevoir le génie de l’éloquence, il faut éprouver, au moins par l’imagination, la force de tous les sentiments humains, comparer les siècles divers et leurs inspirations successives, étudier tous les efforts et tous les hasards du talent… Et c’est en effet le premier de tous les profits que la critique allait retirer des leçons et de l’exemple de Villemain.
Elles s’épanouissent, au contraire, dans les livres suivants, elles se multiplient, et de plus en plus le penchant de l’auteur l’incline à effeuiller les pétales un à un. […] Telle est la dernière des notes que l’on ait retrouvée sur les calepins de Delacroix, qui mourut le 13 août suivant, — digne testament d’un grand peintre conscient de l’objet fondamental de la peinture. […] Que si à ce sortilège on unit ainsi que Claude le trait suivant : « Oui, ma femme mon fils… Mais s’ils n’étaient pas sans action sur mon cœur, ils l’étaient sur mon imagination. […] Or je venais de découvrir dans Vauvenargues et de méditer avec quelle intensité la phrase suivante : « Quiconque a l’esprit véritablement profond doit avoir la force de fixer sa pensée fugitive, de la retenir sous ses yeux pour en considérer le fond et de ramener à un point une longue chaîne d’idéeshx ». […] La référence se trouve dans le passage suivant des Peintres Florentins de la Renaissance.
Il a simplement, et dès le début, poussé à leur extrême quelques états de l’âme dont le plein développement n’apparaît que dans la génération suivante. […] Il y a dans la Faustin une scène de souper, traversée par la causerie de vingt convives, où se trouve la tirade suivante, attribuée par l’auteur à un écrivain étranger. […] Il distinguait les écrivains de notre XIXe siècle en deux groupes, suivant qu’ils avaient repoussé ou accepté cette rhétorique nouvelle. […] La nature ne fait-elle pas de l’homme, suivant les milieux où son action se déploie, autant d’hommes différents qu’il y a de variétés en zoologie ? […] Suivant que l’écrivain se propose de peindre les côtés par lesquels nous ressemblons aux autres échantillons de notre groupe, ou ceux qui nous en distinguent, il devra procéder d’une manière très différente.
Il va sans dire que ce passage ne s’effectuera pas toujours suivant la progression que nous venons d’indiquer, par périodes aussi tranchées : la première de réflexion, la seconde de contemplation, la troisième de pure rêverie. […] Les œuvres composées suivant ce système resteront comme un curieux exemple des effets littéraires que l’on peut tirer du laisser-aller verbal. […] Les phrases que nous prononçons, bien qu’elles ne soient assujetties à aucune cadence prédéterminée, ont cependant une tendance à prendre une longueur moyenne, et à se construire suivant un même type, ramenant à intervalles à peu près égaux des intonations à peu près semblables. […] Le récitant, et par sympathie l’auditeur, est entraîné, porté par ce mouvement sonore ; son être entier en prend la cadence ; de chaque vers il reçoit un élan ; et périodiquement, suivant un plus large rythme, chaque stance lui apporte un nouvel afflux d’émotions et de pensées. […] Halpérine-Kaminsky, Ollendorff 1898, p. 210 et suivantes).
Et puis, s’ils ne les comprennent pas toujours très bien, ce sont pourtant les Grecs, c’est Aristote, c’est aussi Sophocle et Euripide, que d’Aubignac ou La Mesnardière se piquent de suivre ; et Racine estime qu’en suivant les Grecs on ne saurait jamais se tromper tout à fait. […] ORONTE Je ne m’en défends point, et je tiens qu’on ne peut réussir sur le théâtre qu’en suivant Molière pas à pas… LE POÈTE Molière a bien gâté le théâtre. […] Sans le savoir, sans le vouloir, Crébillon, — l’homme du monde qui sans doute a le moins réfléchi sur son art, — ne tendait à rien moins, en suivant sa pente et celle du mauvais goût de son temps, qu’à réintégrer dans la notion de la tragédie ce mauvais romanesque, cette part d’arbitraire et d’invraisemblance que Corneille et Racine, depuis le Cid jusqu’à Phèdre, avaient, eux, au contraire, essayé d’en bannir à jamais. […] Écoutez plutôt ce bout de scène de la Fausse suivante : TRIVELIN Un beau matin, je me trouvai sans un sou ; comme j’avais besoin d’un prompt secours, et qu’il n’y avait point de temps à perdre, un de mes amis que je rencontrai me proposa de me mener chez un honnête particulier, qui était marié et qui passait sa vie à étudier des langues mortes… Je rentrai chez lui… Là, je n’entendis parler que de sciences, et je remarquai que mon maître était épris de passion pour certains quidams, qu’il appelait des Anciens, et qu’il avait une souveraine antipathie pour d’autres, qu’il appelait des Modernes… FRONTIN Et qu’est-ce que c’est que les Anciens et les Modernes ? […] Elle écrit à son ami Saci, le traducteur de Pline, et, quelques mots de latin s’étant glissés sous sa plume, elle s’en excuse dans les termes suivants : « Il me semble qu’avec vous, cher Saci, en me mêlant de citer, je franchis les bornes de la pudeur… et que je vous fais part de mes débauches secrètes. » Je ne saurais dire si Marivaux a fréquenté chez Mme de Lambert, mais nul n’en eût été plus digne ; et ce que nous savons avec certitude, c’est que tous les amis littéraires de la précieuse marquise furent aussi les siens.
Vous savez que c’était alors une pauvre bourgade, gelée une moitié de l’année, et où, suivant Julien, qui l’habita quelque temps, on parlait un langage assez semblable au croassement des corbeaux : c’était le celtique. […] Il y a tel poëte provençal qui semble presque un érudit, suivant le temps : « C’est raison et justice (dit ce poëte), tant qu’on est au monde, que chacun apprenne de ceux qui savent le plus. […] L’année suivante, à un beau tournoi qui se donnait en Champagne, une foule de seigneurs prennent la croix. […] Mais cette étude, nous pouvons l’indiquer plutôt que la faire : qu’il nous suffise de constater ici que l’esprit des trouvères, au douzième et au treizième siècles, a mis en mouvement l’imagination italienne, si féconde dans l’âge suivant. […] Les romans de chevalerie et les fabliaux avaient fait toute la littérature du douzième siècle ; l’âge suivant les vit se multiplier avec plus d’abondance encore ; et de plus, il produisit force traductions en langue vulgaire, et même des traités scientifiques.
Collaborateur du Journal des Savants depuis 1855, il est un de ceux qui y contribuèrent le plus dans les années suivantes par des articles de fond, philologiques, historiques, dont une partie seulement (ceux qui concernent la langue et la littérature du moyen âge) a été recueillie. […] Je dis les deux Dictionnaires ; car l’Académie a le Dictionnaire de l’usage qui comprend les termes et acceptions légitimes qui ont cours et vogue depuis deux siècles et de nos jours ; elle a, de plus, commencé un Dictionnaire tout historique, qui va rechercher les termes et mots de la langue aussi loin qu’il se peut dans le passé et en les suivant par une série d’exemples ininterrompus dans toute leur vie et leurs vicissitudes.
Celui-ci, bon et modeste, profita, dans les éditions suivantes, des critiques de Clément en ce qu’elles lui paraissaient renfermer de juste, et il rendit sa traduction plus fidèle en bien des points. […] Enfin dans d’autres épigrammes suivantes, il se montre tout à fait apaisé, et le nom de Delille ne revient plus qu’en éloges.
Ce qu’on veut, suivant le terme de contradiction que l’on choisit. […] À cette critique spécieuse, Uranie répond que dans L’École des femmes les récits sont des actions, suivant la constitution du sujet.
— En suivant toujours tes propres inspirations, et non l’opinion de la multitude », lui répondit l’oracle. […] Ils sont disparus, ils sont muets, ils sont ensevelis dans l’ombre de leur Tusculum, adorant l’écho, suivant la timide sagesse de Pythagore.
« C’est que l’ennui s’est posé sur moi, qu’il y demeure, et que tout ce qui prend de la durée met de l’éternité dans le temps. » L’ennui du printemps dans une âme de jeune fille éclate aussi dans les lignes suivantes : Le 28 avril. […] En suivant son instinct, elle est bonne ou mauvaise par rapport à nous seulement ; il n’y a pas vouloir, c’est-à-dire choix, dans les actions animales, et par conséquent ni bien ni mal, ni paradis ni enfer.
« Tel était l’homme que le duc d’Aiguillon faisait venir à Paris l’année suivante, en 1771, et à qui il offrait, au nom de la France, une pension de deux cent quarante mille livres, s’il consentait à épouser sans délai la jeune princesse de Stolberg. […] Quatre courriers galopaient devant les équipages ; puis venaient cinq voitures attelées de six chevaux, la première, où se trouvaient le prince et la princesse, les deux suivantes, réservées à la maison de Charles III, les deux dernières au cardinal d’York et à ses gens.
Pendant cet interrègne, libre à chacun de s’attacher à toute doctrine, d’être suivant son goût pythagoricien ou platonicien, stoïque ou péripatétique. […] Et cependant nous les avons conquises, ces libertés, et nous n’en sommes pas plus avancés, et le lendemain de chaque révolution nous nous hâtons de rédiger le vague programme de la suivante.
Nous ferons un grand pas en avant dans la compréhension de Tristan et de l’œuvre de Wagner en général, si nous considérons attentivement la phrase suivante. […] Il rétablit le phénomène suivant : « La souffrance, sentie immédiatement, revient à la perception comme représentée étrangère (comme si elle arrivait à un autre), on y compatit comme telle et on la sent soudain redevenir sienne, et c’est de cette répercussion de la réflexion que proviennent les larmes, qui représentent donc la pitié qu’on a pour soi-même (Mitleid fur sich selbst) ».
Galichon nous faisait adresser, si nous restions ses collaborateurs, après son manifeste contre Nieuwerkerke, ce manifeste enragé et naïf, qui date l’indépendance de sa feuille d’art, à l’heure où le surintendant lui retire sa subvention, nous lui avons fait la réponse suivante : « Monsieur, nous vous remercions d’avoir fait assez d’estime de nous, pour croire que nous ne resterions pas à la Gazette, après l’article que vous avez signé hier. […] Un moment seulement, à l’interrogation du président, lui disant : « Vous avez joué le soir, suivant un témoin, avec une chance incroyable ?
Un dîner de gens de talent qui s’estiment, et que nous voudrions faire mensuel, les hivers suivants. […] C’est curieux, tout ce feu, toute cette exubérance tout ce diable au corps, toute cette activité violente, s’étaient envolés de mon individu, quand je revins, l’année suivante.
Il y avoit entr’eux un milieu à tenir : il falloit sçavoir marcher entre le mépris & l’admiration, entre le blasphême & l’idolâtrie ; mais chacun, ne jugeant que suivant son goût particulier, selon les beautés & les défauts relatifs à son caractère, à ses études, à son dégré d’esprit, d’imagination & de chaleur, aux préjugés de son enfance, de ses maîtres, de sa société, de son siècle & de son pays ; chacun, dis-je, vit toujours les objets au-delà du but, & ils ne purent être peints dans les proportions convenables. […] Suivant ce plan, Turnus ne seroit point un prince jeune, aimable & digne d’obtenir la main de l’objet qu’il adore, mais il en seroit l’oppresseur ; il auroit profité de la foiblesse de la reine Amate & du vieux roi Latinus, pour envahir leurs états : & le prince Troyen seroit le libérateur de Lavinie & de son père ; au lieu que, chez Virgile, Turnus défend Lavinie, & l’on ne voit, dans Énée, qu’un étranger fugitif, courant les mers, & devenu le fléau des peuples & des rois de l’Italie, & d’une jeune princesse, de sorte qu’on est tenté de prendre le parti de Turnus contre Énée.
Combien je trouve plus exacte la réflexion d’un des figurants polonais, qui jugea ainsi la pièce : « Ça ressemble tout à fait à du Musset, parce que ça change souvent de décors. » Il aurait été aisé de mettre Ubu au goût du public parisien avec les légères modifications suivantes : le mot initial aurait été Zut (ou Zutre), le balai qu’ou ne peut pas dire un coucher de petite femme, les uniformes de l’armée, du premier Empire ; Ubu aurait donné l’accolade au tsar et l’on aurait cocufié diverses personnes ; mais ç’aurait été plus sale. […] Cher ami, connaissez-vous l’histoire suivante ?
Elle m’y parlait de son ami M. de Santilly, de qui elle serait heureuse d’avoir des nouvelles, et elle m’invitait à dîner pour le jour suivant. […] Je rentrai silencieux et recueilli, en suivant les bords du fleuve resplendissant sous les palais qui se reflétaient dans ses ondes, résolu à étudier sérieusement les chefs-d’œuvre de cette belle littérature dont je venais d’entendre pendant cinq heures, chez la comtesse d’Albany, une si riche nomenclature et de si éloquents commentaires.
Mais je reviendrai sur ce sujet dans le chapitre suivant. […] Or, quand ces variétés reviendront dans leur ancienne patrie, comme elles différeront de leur état primitif d’une manière uniforme, bien que peut-être assez légèrement ; comme de plus elles se trouveront enfouies dans un autre étage de la même formation, beaucoup de paléontologistes, suivant les principes actuels, les rangeront comme des espèces nouvelles et distinctes.
Sans doute un souvenir, à mesure qu’il s’actualise, tend à vivre dans une image ; mais la réciproque n’est pas vraie, et l’image pure et simple ne me reportera au passé que si c’est en effet dans le passé que je suis allé la chercher, suivant ainsi le progrès continu qui l’a amenée de l’obscurité à la lumière. […] Mais l’absurdité éclate quand on raisonne en suivant la marche inverse, — qui devrait pourtant être également légitime dans l’hypothèse où l’on se place, — c’est-à-dire quand on fait décroître l’intensité de la sensation au lieu de faire croître l’intensité du souvenir pur.
Il prit part aux divers sièges en Flandre, dans les années suivantes ; à la prise de Valenciennes (1677), il fut de ceux qui entrèrent les premiers dans la place.
[NdA] Le morceau suivant de M.
Quoi qu’il en soit, la sincérité de l’émotion dans laquelle Chateaubriand conçut la première idée du Génie du christianisme est démontrée par la lettre suivante écrite à Fontanes, lettre que j’ai trouvée autrefois dans les papiers de celui-ci ; dont Mme la comtesse Christine de Fontanes, fille du poète, possède l’original ; et qui, n’étant destinée qu’à la seule amitié, en dit plus que toutes les phrases écrites ensuite en présence et en vue du public.
« En suivant les discours de Bossuet dans leur ordre chronologique, a très bien dit l’abbé Vaillant, nous voyons les vieux mots tomber successivement comme tombent les feuilles des bois. » Les expressions surannées ou triviales, les images rebutantes, les oublis de goût, qui sont encore moins la faute de la jeunesse de Bossuet que de toute cette époque de transition qui précéda le grand règne, disparaissent et ne laissent subsister que cette langue neuve, familière, imprévue, qui ne reculera jamais, comme il l’a dit de saint Paul, devant les « glorieuses bassesses du christianisme », mais qui en saura aussi consacrer magnifiquement les combats, le gouvernement spirituel et le triomphe.
Il nage et flotte dans ses mêlées, et on s’y noie en le suivant.
Voilà en quoi il y a une grande différence dans les talents, et j’ajouterai encore que l’on se fait une exécution suivant son sentiment.
La formidable année 1757 commence ; c’est celle qui fut la plus fertile en péripéties de toutes sortes, et où Frédéric parut épuiser toutes les chances contradictoires de la fortune : il n’en eut plus dans les années suivantes que des répétitions encore bien rudes, mais affaiblies.
Il y eut le lendemain et les jours suivants un déchaînement artificiel contre La Bruyère.
N’était-ce pas plutôt ébranlement nerveux et menace d’épilepsie, comme semblerait l’indiquer la description suivante, qui fait type en quelque sorte : « Le roi (c’est d’Aquin qui parle) fut assez fortement attaqué d’étourdissement le premier jour de janvier (1674), et fut contraint de chercher où se prendre et où s’appuyer un moment pour laisser dissiper cette fumée qui se portait à sa vue et affaiblissait les jarrets, par sympathie, en attaquant le principe des nerfs.
Considérez notre littérature depuis le Moyen-Age, rappelez-vous l’esprit et la licence des fabliaux, l’audace satirique et cynique du Roman de Renart, du Roman de la Rose dans sa seconde partie, la poésie si mêlée de cet enfant des ruisseaux de Paris, Villon, la farce friponne de Patelin, les gausseries de Louis XI, les saletés splendides de Rabelais, les aveux effrontément naïfs de Régnier ; écoutez dans le déshabillé Henri IV, ce roi si français (et vous aurez bientôt un Journal de médecin domestique, qui vous le rendra tout entier, ce diable à quatre, dans son libertinage habituel) ; lisez La Fontaine dans une moitié de son œuvre ; à tout cela je dis qu’il a fallu pour pendant et contrepoids, pour former au complet la langue, le génie et la littérature que nous savons, l’héroïsme trop tôt perdu de certains grands poëmes chevaleresques, Villehardouin, le premier historien épique, la veine et l’orgueil du sang français qui court et se transmet en vaillants récits de Roland à Du Guesclin, la grandeur de cœur qui a inspiré le Combat des Trente ; il a fallu bien plus tard que Malherbe contrebalançât par la noblesse et la fierté de ses odes sa propre gaudriole à lui-même et le grivois de ses propos journaliers, que Corneille nous apprît la magnanimité romaine et l’emphase espagnole et les naturalisât dans son siècle, que Bossuet nous donnât dans son œuvre épiscopale majestueuse, et pourtant si française, la contrepartie de La Fontaine ; et si nous descendons le fleuve au siècle suivant, le même parallélisme, le même antagonisme nécessaire s’y dessine dans toute la longueur de son cours : nous opposons, nous avons besoin d’opposer à Chaulieu Montesquieu, à Piron Buffon, à Voltaire Jean-Jacques ; si nous osions fouiller jusque dans la Terreur, nous aurions en face de Camille Desmoulins, qui badine et gambade jusque sous la lanterne et sous le couteau, Saint-Just, lui, qui ne rit jamais ; nous avons contre Béranger Lamartine et Royer-Collard, deux contre un ; et croyez que ce n’est pas trop, à tout instant, de tous ces contrepoids pour corriger en France et pour tempérer l’esprit gaulois dont tout le monde est si aisément complice ; sans quoi nous verserions, nous abonderions dans un seul sens, nous nous abandonnerions à cœur-joie, nous nous gaudirions ; nous serions, selon les temps et les moments, selon les degrés et les qualités des esprits (car il y a des degrés), nous serions tour à tour — et ne l’avons-nous pas été en effet ?
Le vrai successeur direct d’un grand homme c’est son égal et son pareil dans l’âge suivant.
Les invités et les convives, c’étaient Antony Deschamps, Alfred de Wailly, Nisard, le lauréat de la Sainte-Barbe-Nicolle, dès lors attaché au journal et qui devait y rendre d’actifs services dans les deux années suivantes. — Vous n’en étiez pas, je dois le dire, ni vous, Sacy, ni vous-même, Saint-Marc Girardin, déjà pourtant si remarqués au journal et si en crédit ; mais on se méfia un peu ce jour-là et de votre bon sens classique et de votre gaieté railleuse. — Je n’oublierai point, parmi les personnes présentes, une habituée et une amie de la maison, Mme de Bawr, l’auteur d’une jolie pièce de théâtre et d’agréables romans.
L’Allemagne, en y pénétrant, y produit une grande fermentation, et ce n’est que dans vingt ans que l’on verra les résultats qu’elle a donnés. » Et l’année suivante, il n’hésite plus et se prononce (1er juin 1826) : « Gœthe m’a parlé du Globe.
Ainsi, dans la seconde partie ou, comme nous dirions, dans l’acte suivant, lorsque Abel est tué par Caïn, notre vieil auteur lui avait compris que le premier crime, effet de la chute, étant celui de Caïn, il en devait faire son second tableau, a manqué cette idée si naturelle dans un drame d’Adam où l’on met en scène le meurtre d’Abel, de nous montrer notre premier père auprès du cadavre de son fils et contemplant avec effroi ce que c’est que cette mort que sa désobéissance a introduite dans sa race.
Le mois suivant, tout est converti, sauf trois ou quatre cents qui restaient encore à ramener, à son départ de la province.
Un écrivain spirituel et à la plume acérée, qui a trouvé moyen d’être préfet sous l’Empire, correspondant du souverain maître pendant toute cette période, puis ultra en 1815 et dans les années suivantes, puis opposant à la Restauration et collaborateur du National après 1830, et qui a eu l’art, moyennant je ne sais quel fil de logique subtile, de ne point paraître trop inconséquent à travers toutes ces variations de conduite et de costume, M.
— Le mercredi 24 juin 1863, jour où le livre avait paru, le Constitutionnel avait inséré la note suivante : « La librairie Michel Lévy met aujourd’hui même en vente un livre qui était depuis longtemps annoncé et bien impatiemment attendu, la Vie de Jésus, par M.
Le prix fut décerné l’année suivante, en premier lieu au travail considérable de M.
Quand je dis que cette langue romane des xie et xiie siècles est sortie du latin vulgaire et populaire graduellement altéré, j’ai peur de me faire des querelles ; car, d’après les modernes historiens philologues, les transformations du latin vulgaire ne seraient point, à proprement parler, des altérations : ce seraient plutôt des développements, des métamorphoses, des états successifs soumis à des lois naturelles, et qui devinrent décidément progressifs à partir d’un certain moment : il en naquit comme par voie de végétation, vers le xe siècle, une langue heureuse, assez riche déjà, bien formée, toute une flore vivante que ceux qui l’ont vue poindre, éclore et s’épanouir, sont presque tentés de préférer à la langue plus savante et plus forte, mais plus compliquée et moins naïve, des âges suivants.
Et comment ne serait-ce point M. de Talleyrand qui, après avoir vu de près l’Amérique, l’avoir observée si peu d’années après son déchirement d’avec la mère patrie, et l’avoir, non sans étonnement, retrouvée tout anglaise, sinon d’affection, du moins d’habitudes, d’inclinations et d’intérêts, aurait lui-même écrit ou dicté les remarques suivantes : « Quiconque a bien vu l’Amérique ne peut plus douter maintenant que dans la plupart de ses habitudes elle ne soit restée anglaise ; que son ancien commerce avec l’Angleterre n’ait même gagné de l’activité au lieu d’en perdre depuis l’époque de l’indépendance, et que par conséquent l’indépendance, loin d’être funeste à l’Angleterre, ne lui ait été à plusieurs égards avantageuse. » Appliquant ici le mode d’analyse en usage chez les idéologues et tout à fait de mise à l’Institut en l’an III, il partait de ce principe que « ce qui détermine la volonté, c’est l’inclination et l’intérêt », et que ces deux mobiles s’unissaient des deux parts pour rapprocher les colons émancipés et leurs tyrans de la veille : « Il paraît d’abord étrange et presque paradoxal de prétendre que les Américains sont portés d’inclination vers l’Angleterre ; mais il ne faut pas perdre de vue que le peuple américain est un peuple dépassionné ; que la victoire et le temps ont amorti ses haines, et que chez lui les inclinations se réduisent à de simples habitudes : or, toutes ses habitudes le rapprochent de l’Angleterre.
Il y a des hommes qui, tout en suivant le mouvement général de leur siècle, n’en conservent pas moins une individualité profonde et indélébile : Molière en est le plus éclatant exemple.
Il a exactement commencé avec ce régime, il l’a servi officiellement, il y a fleuri, et s’il s’est très-bien conservé sous le suivant et durant les belles années du libéralisme, il a toujours gardé son premier pli.
Dans l’exemple suivant, c’est la première hypothèse que nous adopterons : la théorie moderne de l’hérédité, même aux époques lointaines où M.
C’est dans l’an 514 que les premières comédies en vers, composées par Titus Andronicus, ont été représentées ; et c’est l’année suivante qu’Ennius a été connu.
Les formes varient sans doute suivant les caractères, et la même bienveillance peut s’exprimer avec douceur ou avec brusquerie ; mais pour discuter philosophiquement l’importance de la politesse, c’est dans son acception la plus étendue qu’il faut considérer le sens général de ce mot, sans vouloir s’arrêter à toutes les diversités que peut faire naître chaque caractère.
Le protestantisme qu’on punit se précise et se détermine : l’année suivante va paraître, l’Institution chrétienne.
Dans son journal le Pour et le Contre, suivant l’exemple des journaux littéraires rédigés par les réfugiés de Hollande, il s’occupe beaucoup de l’Angleterre ; c’est lui qui plus tard met en français Paméla (1742) et Clarisse Harlowe (1751).
II Mais (et c’est ce qui, suivant les goûts, nous gâte M.
Leurs molécules suivent des trajectoires rigides, dont elles ne s’écartent que sous l’influence de forces qui varient avec la distance suivant une loi parfaitement déterminée.
La question de l’avenir des religions doit donc être résolue diversement, suivant le sens qu’on attache à ce mot.
Tant qu’on a considéré le Beau littéraire comme un absolu, ou, plus exactement peut-être, tant qu’on n’a pas tenté l’analyse du Beau littéraire, la critique a pu demeurer ce qu’elle avait été à ses débuts, ce qu’on la voit dans les « Examens » de Corneille et de ses contemporains, dans le « Spectator » d’Addison, dans la « Dramaturgie de Hambourg » de Lessing : une discussion conduite en vue de rechercher si l’œuvre étudiée s’éloigne ou se rapproche d’un certain type d’œuvre admis comme type idéal ; si elle respecte ou viole certaines règles, tirées de l’examen des chefs-d’œuvre antiques et acceptées par une convention d’ailleurs tout arbitraire ; ou même, simplement, si elle plaît ou déplaît, soit au critique lui-même, soit à un groupe de personnes qu’il croit représenter, et qu’il appelle suivant les époques les « bons esprits » les « lettrés », le « public ».
Il écrit à Racine les vers suivants : Et qu’importe à nos vers que Perrin les admire, Que l’auteur du Jonas s’empresse pour les lire ; Qu’ils charment de Senlis le poète idiot127, Ou le sec traducteur du français d’Amyot, Pourvu qu’avec éclat leurs rimes débitées Soient du peuple, des grands, des provinces goûtées, Pourvu qu’ils puissent plaire au plus puissant des rois, Qu’à Chantilly Condé les souffre quelquefois, Qu’Enghien en soit touché, que Colbert et Vivonne, Que La Rochefoucauld, Marsillac et Pomponne, Et mille autres qu’ici je ne puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer !
Suivant moi, à part les cours tout à fait supérieurs et savants, tels que je me figure ceux du Collège de France ou des Facultés, les leçons de littérature, pour être utiles et remplir leur véritable objet, doivent se composer en grande partie de lectures, d’extraits abondants, faits avec choix, et plus ou moins commentés.
Le nombre des acteurs se montait à dix-sept ou dix-huit, entre lesquels brillaient M. et Mme de Bouillon, et M. de Vendôme, lequel, suivant son train ordinaire, perdit au moins la moitié de l’hôtel de Vendôme.
Le mariage se fit l’année suivante, mais pour la forme seulement, et pendant quelques années on ne s’occupa que de l’éducation de la jeune princesse.
Lubis a publié, en 1837 et dans les années suivantes, une Histoire de la Restauration, préparée avec soin et qui n’est pas une compilation, mais une composition étudiée et faite d’après les sources.
Ces simples paroles qu’il a replacées depuis dans un discours public, mais dont on a ici la clef, nous rendent au vrai la définition des deux natures, et Portalis, sans y viser, s’y peignait fidèlement dans les derniers mots aussi bien que dans les suivants : La sagesse est l’heureux résultat de nos lumières naturelles et des leçons que nous recevons de l’expérience.
La pièce avait été représentée, pour la première fois, à la Comédie-Française le 11 août 1810 ; l’année suivante, la mort de Laujon laissant une place vacante à l’Académie, M.
Les Fables de La Fontaine, dans leur ensemble, parurent successivement en trois recueils : le premier recueil contenant les six premiers livres fut publié en 1668 ; le second recueil contenant les cinq livres suivants jusqu’au onzième inclusivement fut publié en 1678 ; le douzième et dernier livre, qu’on a appelé le chant du cygne, et où tout n’est pas d’égale force, fut composé presque en entier à l’intention du jeune duc de Bourgogne et ne fut recueilli qu’en 1694.
Et les fois suivantes, la sonnette carillonne, orgueilleuse comme l’amour qui s’affiche.
Tous deux moururent, se suivant de près.
Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique, avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc Oui, je viens dans son temple et dont l’autre Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel serait également blanc, si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique.
. — Il sera procédé aux mesures prescrites par les titres ii et suivants de la loi du 3 mai 1841 aussitôt après la promulgation de la présente loi. » Après cette consécration définitive de « l’exvoto de la France », le terrain fut acheté, le plan choisi au concours, et les travaux commencèrent.
Enfin, en recherchant les rapports de cette évolution littéraire avec l’histoire politique et sociale, en remontant aux périodes plus anciennes, en étudiant de ce point de vue d’autres littératures encore, je vis se dessiner peu à peu la loi universelle et logique que les pages suivantes vont exposer.
On attendait ou l’on saisissait l’occasion de marchands français revenant des foires d’Allemagne, ou d’autres voyageurs suivant au moins en partie le même itinéraire, pour faire le chemin en compagnie. […] Quelle que fût sa vocation, il avait attendu sans impatience jusqu’à trente-deux ans que ses supérieurs lui commandassent de s’appliquer au travail : il pratiqua l’obéissance jusqu’en suivant son goût. […] Il est de ce parti modéré qui s’est rallié autour d’Henri IV, qui, suivant la belle parole du chancelier de l’Hôpital, veut abolir ces noms détestables de huguenots et de papistes, pour ne garder que ceux de chrétiens et de Français. […] Dans ce libre exercice de la pensée personnelle, on peut aisément démêler quelques-uns des traits qui caractériseront l’époque suivante : l’esprit classique perce, et si l’on ne s’arrête pas à quelque apparence, on sent qu’il est près de tout dominer. […] Je ne lui trouve à chaque moment que les sentiments, vices, vertus, ridicules, regrets, qui introduisent chaque épisode et jettent comme un pont jusqu’au suivant.
De retour en Europe, les années suivantes se passèrent pour lui en succès de toutes sortes, en voyages dans les diverses cours, très-amusants et qu’il raconte à ravir, en projets politiques et en applications sérieuses de son métier de républicain. […] Tout cela ne lui donnait, à la vérité, la préférence de personne, mais lui assurait, suivant l’expression de madame de Staël, « les secondes voix de tout le monde. » Il a plus fait encore : il s’est emparé avec un art prodigieux des circonstances qui lui étaient contraires ; il a profité à son gré des anciens vices et des nouvelles passions de toutes les cours, de toutes les factions de l’Europe ; il s’est mêlé, par ses émissaires, à toutes les coalitions, à tous les complots dont la France ou lui-même pouvaient être l’objet ; au lieu de les divulguer ou de les arrêter, il a su les encourager, les faire aboutir utilement pour lui, hors de propos pour ses ennemis, les déjouant ainsi les uns par les autres, se faisant de toutes personnes et de toutes choses des instruments et des moyens d’agrandissement ou de pouvoir. […] Daunou) qui ont le mieux connu, pratiqué et pénétré Sieyès, la page suivante, que j’apporte ici comme tribut à cette haute mémoire historique.
On est presque sûr de ne jamais s’égarer en le suivant. […] Si l’art et la beauté y perdent, la vérité et la certitude y gagnent ; et, par exemple, personne n’ose lui savoir mauvais gré d’avoir inséré la démonstration suivante dans la vie d’Addison : Pope voulait refondre son poëme sur la Boucle de cheveux enlevée. […] Les ministres donnèrent, dit-il, le commandement à lord Galway, vétéran expérimenté, qui était dans la guerre ce que les docteurs de Molière étaient en médecine, qui trouvait beaucoup plus honorable d’échouer en suivant les règles que de réussir par des innovations, et qui aurait été très-honteux de lui-même s’il avait pris Montjouy par les moyens singuliers que Peterborough employa.
Pendant que les démagogues scientistes modernes se congratulent, se décorent, boivent et triomphent dans des banquets, le monde moderne est intérieurement rongé, l’esprit moderne est intérieurement travaillé des contrariétés les plus profondes ; et l’humanité aurait aussi tort de se river à ce que nous nommons aujourd’hui le monde moderne et l’esprit et la science modernes qu’elle a eu raison de ne pas se river aux formes de vie antérieures, aujourd’hui prétendûment dépassées ; dans l’ordre de la connaissance, de l’histoire, de la biographie et du texte, nous sommes en particulier conduits à la singulière contrariété suivante. […] Pourtant ces prêtres administrent Dieu même ; examinons si ces universitaires, si ces historiens modernes, à leur tour, plus ou moins inconsciemment, ne remplaceraient pas les prêtres et ne suppléeraient pas Dieu ; ma proposition est exactement la suivante, que les méthodes scientifiques modernes, importées, transportées telles que dans le domaine de l’histoire, demandent, si on les entend exactement, et dans toute leur extrême rigueur, des qualités qui ne sont point les qualités de l’homme. […] Ce dernier mot de la pensée moderne en tout ce qui tient à l’histoire, je sais qu’il n’est aujourd’hui aucun de nos historiens professionnels qui ne le désavouera ; et comment ne le renieraient-ils point ; nous sommes aujourd’hui situés à distance du commencement ; nous avons reçu des avertissements que nos anciens ne recevaient pas ; ou sur qui leur attention n’avait pas été attirée autant que la nôtre ; nous avons reçu du travail même et de la réalité de rudes avertissements ; du travail même nous avons reçu cet avertissement que le détail, au contraire, est au fond le grand ennemi, que ni l’indéfinité, l’infinité du détail antérieur, ni l’indéfinité, l’infinité du détail intérieur, ni l’indéfinité, l’infinité du détail de création ne se peut épuiser ; et de la réalité nous avons reçu ce rude avertissement que l’historien ne tient pas encore l’humanité ; qui soutiendrait aujourd’hui que le monde moderne est le dernier monde, le meilleur, qui au contraire soutiendrait qu’il est le plus mauvais ; s’il est le meilleur ou le pire, nous n’en savons rien ; les optimistes n’en savent rien ; les pessimistes n’en savent rien ; et les autres non plus ; qui avancerait aujourd’hui que l’humanité moderne est la dernière humanité, la meilleure, ou la plus mauvaise ; les pessimismes aujourd’hui nous paraissent aussi vains que les optimismes, parce que les pessimismes sont des arrêts comme les optimismes, et que c’est l’arrêt même qui nous paraît vain ; qui aujourd’hui se flatterait d’arrêter l’humanité, ou dans le bon, ou dans le mauvais sens, pour une halte de béatitude, ou pour une halte de damnation ; l’idée que nous recevons au contraire de toutes parts, du progrès et de l’éclaircissement des sciences concrètes, physiques, chimiques, et surtout naturelles, de la vérification et de la mise à l’épreuve des sciences historiques mêmes, de l’action, de la vie et de la réalité, c’est cette idée au contraire que la nature, et que l’humanité, qui est de la nature, ont des ressources infinies, et pour le bien, et pour le mal, et pour des infinités d’au-delà qui ne sont peut-être ni du bien ni du mal, étant autres, et nouvelles, et encore inconnues ; c’est cette idée que nos forces de connaissance ne sont rien auprès de nos forces de vie et de nos ressources ignorées, nos forces de connaissance étant d’ailleurs nous, et nos forces de vie au contraire étant plus que nous, que nos connaissances ne sont rien auprès de la réalité connaissable, et d’autant plus, peut-être, auprès de la réalité inconnaissable ; qu’il reste immensément à faire ; et que nous n’en verrons pas beaucoup de fait ; et qu’après nous jamais peut-être on n’en verra la fin ; que le vieil adage antique, suivant lequel nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, non seulement est demeuré vrai dans les temps modernes, et sera sans doute vrai pendant un grand nombre de temps encore, si, même, il ne demeure pas vrai toujours, mais qu’il reçoit tous les jours de nouvelles et de plus profondes vérifications, imprévues des anciens, inattendues, nouvelles perpétuellement ; que sans doute il en recevra éternellement ; que l’avancement que nous croyons voir se dessiner revient peut-être à n’avancer que dans l’approfondissement de cette formule antique, à lui trouver tous les jours des sens nouveaux, des sens plus profonds ; qu’il reste immensément à faire, et encore plus immensément à connaître ; que tout est immense, le savoir excepté ; surtout qu’il faut s’attendre à tout ; que tout arrive ; qu’il suffit d’avoir un bon estomac ; que nous sommes devant un spectacle immense et dont nous ne connaissons que d’éphémères incidents ; que ce spectacle peut nous réserver toutes les surprises ; que nous sommes engagés dans une action immense et dont nous ne voyons pas le bout ; que peut-être elle n’a pas de bout ; que cette action nous réservera toutes les surprises ; que tout est grand, inépuisable ; que le monde est vaste ; et encore plus le monde du temps ; que la mère nature est indéfiniment féconde ; que le monde a de la ressource ; plus que nous ; qu’il ne faut pas faire les malins ; que l’infime partie n’est rien auprès du tout ; que nous ne savons rien, ou autant que rien ; que nous n’avons qu’à travailler modestement ; qu’il faut bien regarder ; qu’il faut bien agir ; et ne pas croire qu’on surprendra, ni qu’on arrêtera le grand événement.
Préface de l’éditeur 2012 Tout commence après la mort de Pierre Louÿs, survenue en juin 1925 : dès l’année suivante, les lettres qu’il avait reçues et tous ses papiers sont mis en vente, finissant ainsi par se disperser et par émerger çà et là dans des catalogues de marchands d’autographes ou de ventes publiques. […] Les Nouvelles Littéraires (n° du 2 juillet 1927) le résument de la manière suivante : Projet de loi HerriotSur le domaine public « payant » M. […] Ainsi augmenter leurs droits d’auteur, — de la manière suivante, par exemple : les livres des écrivains « arrivés » ou à grand succès commercial se vendraient plus cher que ceux des débutants ou des écrivains difficiles ; ils feraient bénéficier ainsi ces derniers d’une vente plus grande, et indirectement, de revenus supplémentaires.
L’été suivant il partit pour Venise avec sa femme et en revint quinze jours après, à la nouvelle de la déclaration de guerre. […] Il s’y décide, et en attendant l’Italie, il fait en l’été de 1876 un voyage d’un mois dans les musées de Belgique et de Hollande, d’où il rapporte les notes qui serviront aux Maîtres d’autrefois, publiés chez Buloz et en volume l’année suivante. […] Exception faite d’un « pour ainsi dire », le tableau suivant pourrait appartenir aux jeux de scène et à la partie décorative, aux figures locales dont Flaubert, dans sa dernière version de Saint Antoine anime autour du solitaire le paysage égyptien. […] L’amour sans objet qui l’enveloppe et l’occupe tout entier cristallise fatalement sur Madeleine, qu’il voit le dimanche suivant et regarde profondément pour la première fois. […] Mais rédiger le Journal, ce n’est pas écrire, puisque ce n’est écrire pour personne, c’est penser la plume à la main, la plume suivant le graphique d’un mouvement intérieur, disposant selon ce mouvement les mots, les phrases, le détail de la langue.
On en sentira aisément la raison par le trait suivant. […] En suivant notre premier calcul, nous n’aurons que soixante lieues de côtes inconnues, entre la mer de Hearne et celle de M. […] Suivant le rapport que nous en ont fait ceux qui dès le commencement les ont vues de leurs propres yeux, et qui ont été les ministres de la parole ; « 3º. […] Le Pelletier avait réglé, qu’on se rangerait toujours dans le carrosse suivant l’ordre de la classe. […] Nous lui soumettons les observations suivantes.
Je le croirais volontiers : il n’en reste pas moins vrai que Rosny devançait et acceptait le parti le plus juste, le seul possible et le seul suivant l’intérêt de l’État.
L’année suivante (1670), il fut appelé à prêcher l’Avent en présence de Louis XIV, puis le Carême en 1672, et depuis lors il reparut dix fois à la Cour avec le même succès65.
La Bruyère a très finement touché ce coin singulier, et ce travers d’être en tout l’opposé du commun des mortels, dans le portrait qu’il a donné de Tréville sous le nom d’Arsène (chapitre « Des ouvrages de l’esprit ») : Arsène, du plus haut de son esprit, contemple les hommes, et, dans l’éloignement d’où il les voit, il est comme effrayé de leur petitesse : loué, exalté et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu’il a, posséder tout celui qu’on peut avoir, et qu’il n’aura jamais : occupé et rempli de ses sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles : élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme, et il n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent ; eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire… À l’heure dont nous parlons, Tréville n’avait point encore eu d’inconstance proprement dite, mais une simple conversion ; seulement il l’avait faite avec plus d’éclat et de singularité peut-être qu’il n’eût fallu et qu’il ne put le soutenir : il avait couru se loger avec ses amis du faubourg Saint-Jacques, il avait rompu avec tous ses autres amis ; il allait refuser de faire la campagne suivante sous les ordres de Louis XIV : « Je trouve que Tréville a eu raison de ne pas faire la campagne, écrivait un peu ironiquement Bussy : après le pas qu’il a fait du côté de la dévotion, il ne faut plus s’armer que pour les croisades. » Et il ajoutait malignement : « Je l’attends à la persévérance. » Tel était l’homme dont la retraite occupait fort alors le beau monde, lorsque Bourdaloue monta en chaire un dimanche de décembre 1671 et se mit à prêcher Sur la sévérité évangélique : il posait en principe qu’il faut être sévère, mais que la sévérité véritablement chrétienne doit consister, 1º dans un plein désintéressement, un désintéressement même spirituel et pur de toute ambition, de toute affectation même désintéressée ; — 2º qu’elle doit consister dans une sincère humilité, et 3º dans une charité patiente et compatissante.
Or un jour, en été, qu’il avait plu, il se passa entre les dames et lui, au jardin, la petite scène suivante (Marie, c’est Mme Unwin ; Anna, c’est lady Austen) : La rose La rose avait été mouillée, à l’instant même mouillée par la pluie, cette rose que Marie allait offrir à Anna.
Je n’oserais assurer qu’il ait trouvé cette expression et qu’elle lui soit venue aussi vive, aussi légèrement tendre qu’elle aurait pu l’être, le jour où, à peine âgé de vingt ans, il fit un matin à je ne sais quelle dame la déclaration suivante, qu’il a pris soin de nous conserver mot pour mot : Déclaration d’amour prononcée à une toilette le 25 juin 1714 : « Jusques à quand, madame (il débute tout comme Cicéron dans sa fameuse harangue : Jusques à quand, Catilina…), — jusques à quand, madame, prendra-t-on des marques d’amour pour des marques de mépris ?
Les lettres suivantes, choisies par l’éditeur dans un nombre fort considérable, sont de peu d’intérêt et, à dire le vrai, un peu enfantines ou un peu écolières ; ils font tous deux leur apprentissage de langue et d’esprit ; ils achèvent leur rhétorique par lettres.
Voltaire vient d’écrire à la duchesse de Saxe-Gotha au sujet de l’exécution du chevalier de La Barre ; il en est révolté, et avec raison ; il trouve horrible que, pour un indigne méfait, et qui certes méritait (ce n’est plus lui qui parle) une correction sévère, le chevalier ait été torturé, décapité, livré aux flammes, comme on l’eût fait au xiie siècle ; et tout à côté (tome ii, page 558), dans la lettre suivante, adressée à M.
Les caractères, suivant lui, les personnages des fables de La Fontaine, quels qu’ils soient, animaux, hommes ou dieux, ce sont toujours des hommes et des contemporains du poète ; et il s’applique à de démontrer, en parcourant les principales catégories sociales, roi, courtisans, noblesse, clergé, bourgeoisie, peuple, et en les retrouvant en mille traits dans sire lion, dans maître renard, maître Bertrand, ours, loups, chats et rats, mulets et baudets, etc., etc.
Ledit maestro lui dit de n’en tenir compte dans une édition suivante qu’autant qu’il le jugerait à propos ; ces Romains sont accommodants pour leurs amis.
Il rappela en commençant : « Qu’il y avait quarante ans que dans la même salle, dans le même lieu, et quasi à la même heure, il avait été émancipé du consentement de l’empereur Maximilien, son grand-père ; qu’il n’avait alors que quinze ans ; qu’en 1516 le roi catholique étant mort, il fut obligé de passer en Espagne l’année suivante ; qu’en 1519 il perdit l’empereur, son aïeul ; qu’alors il sollicita l’élection à l’Empire, non par ambition d’avoir plus de seigneuries, mais pour le bien de plusieurs de ses royaumes et pays, et principalement de ceux de par deçà ; que, depuis, il avait fait neuf voyages en Allemagne, six en Espagne, sept en Italie, dix aux Pays-Bas, quatre en France, deux en Angleterre, et deux en Afrique, sans compter ses visites en ses autres royaumes, pays et îles, lesquelles avaient été nombreuses, et son passage par la France en 1539, qui n’était pas la moindre de ses entreprises ; qu’il avait, dans ces divers voyages, traversé huit fois la Méditerranée et trois fois l’Océan… » Quarante années d’un semblable règne, de telles fatigues pour pourvoir à tout instant et subvenir à tant de royaumes et d’États disjoints, une santé détruite et dont le délabrement dans sa personne était visible à tous, justifiaient suffisamment une pensée de retraite depuis longtemps conçue, mais qu’il avait fallu ajourner jusqu’à ce que son fils eût atteint l’âge d’homme.
Non content, dans ses ouvrages, de reproduire et de décrire les objets et les scènes qui étaient à sa portée, il s’est attaché d’une égale ardeur à rechercher curieusement dans le passé les maîtres desquels il pouvait relever, et qui, en suivant la même route, avaient laissé des traces remarquables dans les divers arts ; et c’est ainsi qu’en remontant dans l’École française de peinture, après avoir traversé les brillantes séries du xviiie siècle, où la nature elle-même, la plus simple, la plus inanimée ou la plus bourgeoise, a son éclat et sa vivacité de couleur dans les toiles de Chardin, il est allé s’arrêter de préférence devant des artistes bien moins en vue et moins agréables, devant les frères Le Nain, appartenant à la première moitié du xviie siècle, qui lui ont paru chez nous les premiers peintres en date de ce qu’il appelle la réalité.
La Harpe le jugeait bien, mais comme il jugeait trop souvent, avec sécheresse et d’un ton rogue ; écoutez plutôt le petit dialogue suivant (1784) : « Ducis n’entend rien à la combinaison d’un plan.
Les Quatre Concordats (1818), tome II, pages 66 et suivantes.
L’année suivante, Molière part pour la province, à la tête de sa troupe qui a quitté son titre magnifique et renouvelé en partie son personnel ; il commence sa vie aventureuse de comédien de campagne, qui ne se terminera qu’en 1658.
Guadet, écrivant la Vie de ce girondin, et se trouvant en face de la difficulté, c’est-à-dire de la tendre liaison présumée entre Mme Roland et Buzot, s’en tirait d’une manière évasive et sauvait la situation dans les termes suivants : « On a dit que des relations d’un autre genre avaient existé entre Buzot et Mme Roland.
Vous qui voulez prendre idée de ce malin esprit de Cour et d’ancien régime tel qu’on l’attribue sans cesse aux Richelieu, aux d’Ayen, aux Stainville, aux Maurepas, et aux femmes qui les égalaient au moins à ce jeu d’épigrammes, si elles ne les surpassaient point, lisez et relisez la page suivante qui en est le chef-d’œuvre.
L’idée fixe, il faut le dire, dès le lendemain des journées d’octobre et pendant toute l’année suivante et au-delà, est de fuir et de sortir des griffes où l’on est tombé.
Chéruel le contraire de ce qui arrive aux autres éditeurs : plus il a vécu avec son auteur, moins il l’a aimé ; en le suivant de trop près, il lui a retiré, sinon de son admiration, du moins de son estime.
Jal n’avait pas encore paru et ne fut publié que l’année suivante (1807).
Pends-toi, brave Crillon… A la campagne suivante, il fut détaché, en mai 1746, pour faire le siège de la citadelle d’Anvers.
Qu’il ne le perde point de vue ; et puisse-t-il arriver à vieillir, suivant ses souhaits, dans sa ville natale, poëte toujours aimable, mais de plus en plus sérieux, touchant et honoré !
Et puis, quand on en venait au siècle suivant, pourquoi ne pas aborder aussitôt par cet aspect de la charge satirique Mathurin Regnier, dont les grotesques de l’époque Louis XIII procèdent naturellement, et ne sont, après tout, que d’assez mauvais bâtards ?
Mais quand les motifs sur lesquels l’auteur des Mémoires s’appuie ne seraient pas d’une exagération visible, son étonnement ne me paraîtrait pas plus fondé ; car, suivant moi, on n’est jamais en condition d’observer mieux, d’apprécier et de peindre plus finement ce monde-là (si on a. le tact) que lorsque, n’en étant pas tout à fait, de bonne heure on y arrive.
Veiller, c’est soumettre l’involontaire… » Quel sens mélancolique et profond les simples paroles suivantes n’empruntent-elles pas sur les lèvres de Mme de Duras !
, 26, 41, et suivantes. — Turgot, ib.
Alors Pisistrate, général des Athéniens, désirant s’acquérir de la gloire et faire revivre les poèmes d’Homère, prit la résolution suivante.
J’ai lu quelque part cette phrase : « Le sabre qui gouvernait (Napoléon Ier) ne s’inquiétait guère de Calderón ni de Schiller. » Et cependant nul ne s’étonne ni n’est choqué des vers suivants : Rome buvait, gaie, ivre, et la face rougie…..
On voit s’organiser en ce siècle et prospérer des sociétés et confréries, sur lesquelles en grande partie reposera le théâtre du siècle suivant, basoche, enfants sans souci, etc.
L’Algérie, aux premiers temps de l’occupation française, voyait se lever, chaque printemps, des inspirés, qui se déclaraient invulnérables et envoyés de Dieu pour chasser les infidèles ; l’année suivante, leur mort était oubliée, et leur successeur ne trouvait pas une moindre foi.
Il sent qu’il n’est pas exempt de quelque subtilité, et il s’en excuse : « Souvent on ne peut-éviter de passer par le subtil pour s’élever et arriver au sublime, comme pour monter aux cieux il faut passer par les nuées. » Il s’élève souvent aux plus hautes idées, mais ce n’est jamais en suivant les grandes routes ; il a des sentiers qui échappent.
Si jamais vous allez en Perse, dans ce pays de vieille civilisation, qui a subi bien des conquêtes, bien des révolutions religieuses, mais qui n’a pas eu, à proprement parler, de Moyen Âge, et dans lequel certaines traditions se sont toujours conservées, prenez un homme d’une classe quelconque, et dites-lui quelques vers de Ferdousi : il y a chance, m’assure-t-on, pour qu’il vous récite de lui-même les vers suivants ; car les musiciens et chanteurs vont en redisant à plein chant des épisodes entiers dans les réunions, dans les festins.
Littérairement, on a beaucoup loué et cherché à définir Fénelon, mais nulle part, selon moi, avec une sensibilité d’expression plus heureuse et une plus touchante ressemblance que dans le passage suivant, où il s’agit autant de son style que de sa personne : « Ce qu’il faisait éprouver n’était pas des transports, mais une succession de sentiments paisibles et ineffables : il y avait dans son discours je ne sais quelle tranquille harmonie, je ne sais quelle douce lenteur, je ne sais quelle longueur de grâces qu’aucune expression ne peut rendre. » C’est Chactas qui dit cela dans Les Natchez.
Ces pénibles impressions purent s’adoucir et se recouvrir durant les années suivantes, quand Voltaire, son premier caprice épuisé, parut être rentré dans le cercle magique de Cirey ; mais il en demeura une conviction triste et acquise au fond du cœur de Mme du Châtelet.
Cette édition est la seule que Vauvenargues ait donnée lui-même ; il mourut l’année suivante, pendant qu’on imprimait la seconde.
Car, suivant lui, « la religion n’est autre chose, dans ses préceptes moraux, que la perfection de la raison » et les coups téméraires qu’on porte à l’une retombent sur l’autre.
Cette paix, dont la timide et raisonnable Mme de Maintenon parle sans cesse, va devenir dans les années suivantes la pierre d’achoppement avec Mme des Ursins, qui en est beaucoup moins pressée, et qui ne la veut qu’à des conditions plus hautes.
La guerre ayant recommencé en 1701, il fut nommé pour servir en Flandre ; il devint, en 1702, lieutenant général, et continua d’être employé les années suivantes.
Sorti encore une fois de France et réfugié à Hambourg pendant les années suivantes, il y vécut dans la détresse jusqu’au point (me dit M. de Loménie) de devoir ménager une allumette et en réserver la moitié pour le lendemain.
Au mot Appartenir, on avait mis pour exemple : « Il appartient au père de châtier ses enfants. » Là-dessus Bernardin proteste, il se révolte, et trouve étonnant qu’entre tant de relations chères qui lient un père aux enfants, on soit allé choisir la plus odieuse, celle par laquelle il les châtie : Là-dessus, Morellet, le dur ; Suard, le pâle ; Parny, l’érotique ; Naigeon, l’athée ; et autres, tous citant l’Écriture et criant à la fois, m’ont assailli de passages et se sont réunis contre moi, suivant leur coutume.
[NdA] Ayant quitté le journal Le Constitutionnel, dont la propriété venait de passer en d’autres mains et dont l’administration n’était plus la même, j’ai inséré les articles suivants dans Le Moniteur.
De même il fera l’année suivante à la bataille de Chotusitz ; cette fois le roi écrit à son ami du champ de bataille même, le soir de la victoire (17 mai 1742) : Cher Jordan, je te dirai gaiement que nous avons bien battu l’ennemi.
Grâce à une longue évolution des organismes, on voit aujourd’hui se produire les résultats suivants : 1° l’élément affectif du plaisir ou de la douleur s’ajoute aux impressions sensibles ou s’en retranche sans modifier, en apparence, l’état représentatif et perceptif.
Samako Niembelé m’a rapporté le fait suivant : « Il y a à Kayes un nommé Diéna Moussa qui passe pour avoir été élevé par les faro.
La vérité, dans les arts, consiste à représenter d’abord la nature et l’homme, tels qu’ils existent en tout pays et en tout temps ; et secondairement à marquer les différences accidentelles qui modifient leur extérieur, suivant les contrées ou les époques.
Saint-Bonnet — l’auteur de ce livre — fait le plus frappant, le plus intéressant et le plus lumineux contraste avec Schopenhauer et Hartmann, et ils s’éclairent trop bien tous trois pour que, dans ces élucubrations critiques, je ne les fasse pas se suivre et, en se suivant, s’opposer… Ils sont tous trois, en effet, des philosophes et des métaphysiciens.
À chaque bout de champ, je suis tenté d’adresser à cet insupportable rongeur, qui croit mettre fil à fil la meilleure et la plus forte trame historique en charpie, je suis tenté de lui adresser les questions suivantes : — Mais, monsieur, où avez-vous vu cela ?
… Il a écrit plusieurs poésies en pur argot, qu’il s’est obligé à traduire en français dans la page suivante.
L’ordre du jour, paru à l’Officiel du 9 juin suivant, résume en quelques mots cette vie : De Torquat de la Coulerie (François-Marie-Joseph), capitaine au 48e d’infanterie : « Officier démissionnaire, établi à l’étranger, est accouru en France dès l’annonce des hostilités.
Il donnera ce renseignement, qu’on ne lui demande pas, avec plus ou moins de désinvolture ou d’apparente bonhomie, suivant son tempérament et son éducation.
Tel est le morceau suivant, digne d’un géomètre par sa force et sa justesse6 : De même que la notion d’une étendue limitée nous suggère la notion d’un espace sans bornes, qui n’a pas pu commencer, qui ne pourrait pas finir, et qui demeure immobile, tandis que les corps s’y meuvent en tous sens ; de même la notion d’une durée limitée nous suggère la notion d’une durée sans bornes qui n’a pas pu commencer, qui ne pourrait pas finir, et qui se serait écoulée uniformément, quand aucun événement ne l’aurait remplie.
À part tout ce que le temps nous a ravi des premiers siècles de Rome, à part cette suite d’orateurs, cette voix publique de Rome, dont le souvenir s’est comme enseveli sous la ruine des Institutions qu’elle avait animées, Lucrèce et Cicéron, l’ami de Memmius et l’immortelle victime d’Antoine, demeurent sur les confins de la république à l’empire, comme ces débris de quelque admirable portique, ces colonnes impérissables qui précèdent et dominent les constructions belles encore, mais plus timides, des siècles suivants.
Dans chacune de ces provinces, il notera, suivant l’habitude de tout critique, par quelques mois brefs et vifs, les particularités saillantes, les traits dominants, les qualités propres de son auteur. […] Xénophon monta sur le mamelon avec les plus jeunes, et ordonna aux autres d’avancer en suivant la route, pour que les derniers rangs pussent rejoindre, et de faire halle en terrain uni. […] Que dois-je penser de la critique et du jugement de l’auteur après la phrase suivante : « Bacchus, saint Jean et la Joconde dirigent leurs regards vers vous ; vous êtes fascinés et troublés, un infini agit sur vous par un étrange magnétisme. […] Même raison pour la construction renversée de la phrase suivante. […] Pendant les deux règnes suivants, ils ont sans cesse la main dans les coffres de l’Espagne.
La science et l’art, chacun suivant ses lois particulières, ont donc pour but identique de raconter, d’énumérer, de manifester les propriétés de l’être, de la réalité existante par elle-même. […] Le beau a sa définition rigoureuse dont la formule peut varier suivant la terminologie de chaque écrivain, mais dont le sens est le même dans toute saine philosophie. […] Peu à peu, dans un certain ordre et suivant certaines lois, les arts et les sciences s’en détachèrent. […] La loi des rythmes, c’est-à-dire du nombre, de la proportion, de l’harmonie, préside à toutes les existences ; un être est plus parfait suivant la perfection du rythme auquel il est assujetti. L’esprit humain ne pense, Dieu lui-même n’a créé que suivant les rythmes.
Nous naissons dans le nôtre, nous en prenons les mœurs et les idées, nous l’aimons ; à vivre dans le suivant, même sans vieillesse, nous serions douloureusement choqués. […] Le monothéisme, au contraire, suivant M. […] Ensuite on se donne le change à soi-même de la façon suivante. […] Le secret d’amuser étant celui de ne pas tout dire, il y a quelque crainte à concevoir, si ce n’est sur ces deux premiers volumes, qui après tout ne sont qu’une introduction, du moins sur les sept ou huit volumes suivants. […] Par exemple, dans la pièce intitulée À un martyr (Châtiments, I, 8), il y avait la strophe suivante après celle qui commence par : « Ils vendent l’arche auguste… ».
Je prie donc qu’on veuille bien accueillir les lignes suivantes comme l’exposé de conviction d’un homme qui fut longtemps sans se connaître, qui se connaît aujourd’hui, qu’on peut discuter pour certains de ses partis pris, mais dont nul n’a le droit de suspecter la sincérité. […] II, p. 359 et suivantes), il accuse Coligny de trahison pour avoir demandé des troupes et de l’argent à l’Angleterre contre la remise de Calais aux généraux d’Élisabeth. […] Je m’assieds parmi les bruyères ; mon sang bat suivant le rythme des frondaisons aériennes, et, les yeux perdus vers les cimes, j’attends que la grande âme de la forêt me pénètre jusqu’au cœur. […] Je recueille la graine, je la sème et, l’année suivante, j’obtiens un certain nombre de pensées panachées, mi-jaunes, mi-violettes, et d’autres où les deux nuances se combinèrent pour produire des nuances nouvelles. […] La concurrence vitale, conçue dans le sens de lutte impitoyable, ne se conçoit que dans le cas suivant : un salarié, réduit au désespoir par le patron qui le dupe et l’affame, lui ouvre le ventre d’un coup de couteau et lui prend son porte-monnaie afin d’acheter de quoi manger.
Il devait, au mois d’août suivant, donner encore une représentation au bénéfice de ce même Hôtel-Dieu. […] Le 4 février 1661, Molière donnait là sans succès son Dom Garcie de Navarre et ce n’était que le 24 juin suivant, avec L’École des maris, qu’il retrouvait sa veine et ses applaudissements ordinaires. […] Étienne Arago dans une étude excellente sur Molière22, semblerait assurément très louable si le manuscrit ne gardait pas en réserve la note suivante de la main même de La Grange : « Les trois cents livres n’ont jamais été payées. […] C’est Momus et Molière, et le dialogue suivant s’établit entre eux. […] » « L’écriture, dit l’archiviste dans son rapport au préfet, est rapide, nette, large, déliée, élégante ; on sent une main sûre d’elle-même, et déjà imbue des principes graphiques modernes, principes qui ne triomphèrent définitivement de la routine des scribes que vers le milieu du siècle suivant. » C’est sans doute au prince de Conti que Molière fut redevable de cette somme de 6 000 livres.
Ils ont bien fait, eux, de s’ingénier à régler leur tempérament, autant qu’ils le pouvaient, suivant la belle ordonnance gréco-latine. […] Ils usent, suivant leur goût, de tous les éléments de cadence qui sont fournis par le langage. […] Et l’aimable chansonnier joint à sa lettre les strophes inédites suivantes qui feront partie de son prochain volume : Nouvelles Chansons d’Amour.
Et à l’abbé Le Vasseur, le 30 avril suivant : Les roses sont tantôt passées, et les rossignols aussi. […] Racine vit familièrement, depuis quelques années, avec Molière, si vrai, avec La Fontaine, si naturel, avec Furetière, l’ennemi du romanesque, avec Boileau, qui sera le théoricien de la nouvelle école et qui va écrire, l’année suivante, le Dialogue des héros de roman (1664). […] Car, suivant une idée qui remplit le théâtre grec, toute faute amène un malheur, et les malheurs ensuite s’enchaînent fatalement. […] Molière s’en vengea l’année suivante en jouant sur son théâtre une sorte de parodie-critique d’Andromaque, fort malveillante et assez grossière : la Folle Querelle, de Subligny. […] À l’acte suivant, dans l’entretien de Titus et de son confident Paulin, Racine nous expose avec une force et une précision extrêmes les raisons accablantes qu’a le nouveau César de sacrifier Bérénice et de se sacrifier lui-même.
Quand on venait tenir au vieux Magendie des propos comme celui-ci : “Suivant telle loi, les choses doivent se passer de telle manière” — ou bien : “l’analogie indique que les phénomènes auront lieu ainsi…”“— Je n’en sais rien”, répondait-il. […] C’est la preuve encore que vous faites de bonne, d’excellente besogne, en exerçant sur les idées et sur les livres — suivant le programme de votre titre — cette critique méthodique, infatigable et hardie, qui poursuit les restes de cette illusion révolutionnaire dans toutes ses manifestations quotidiennes. […] Elle fait de l’homme, suivant les milieux où son action se déploie, autant d’hommes différents qu’il y a de variétés en zoologie. […] C’est cet amour qui lui donna l’horreur du mensonge révolutionnaire et de l’exploitation du prolétariat par les politiciens, qui n’a jamais été plus totale qu’en 1789 et dans les années suivantes. […] Le 26 août suivant, il se retrouvait devant ce même Verdun.
Il voyoit des athées partout : Saint Augustin, Descartes, Mallebranche, Quesnel, Arnauld, Nicole & Pascal, l’étoient suivant lui : la preuve est sans réplique. […] Entr’autres propositions remarquables dans cet ouvrage, on y trouve les suivantes : « Tous ceux qui prêchent sans mission sont de faux prédicateurs, quand même ils feroient des miracles. […] Elle recommença ses plaintes l’année suivante 1534, à l’occasion d’un Allemand choisi pour être professeur d’éloquence Latine. […] La doctrine de saint Thomas étoit fort recommandée dans ce directoire, suivant l’intention de S. […] Ce fut le 20 Mars 1602, qu’on ouvrit la première congrégation, appellée comme toutes le suivantes, de auxiliis, des secours ; parce qu’il s’agissoit effectivement, dans cette dispute, du secours que Dieu donne à la volonté foible des hommes pour les porter à faire le bien.
Elles parurent à Milan en 1815 ; l’année suivante, Leopardi les traduisait. […] Ainsi ils rendirent le dernier soupir, et leurs cadavres, abandonnés à découvert sur cette horrible mer de neige, furent déchirés des bêtes féroces ; et le nom des braves et des meilleurs restera à jamais l’égal de celui des lâches et des méprisables. » Mais le sentiment qui sera bientôt la clef du cœur même de Leopardi et que nous surprenons déjà, ce sentiment stoïque du calme fondé sur l’excès même du désespoir, lui inspire cette sublime consolation : « Ames chéries, bien que votre calamité soit infinie, apaisez-vous, et que cela vous serve de réconfort, que vous n’en aurez aucun ni dans cet âge ni dans les suivants.
Il est certain que le bonheur, dans l’acception que lui donnent les passions, que les jouissances de l’amour-propre du moins n’existent guère plus pour les vieillards, mais il en est qui par le développement de la dignité morale, semblent nous annoncer l’approche d’une autre vie comme dans les longs jours du nord le crépuscule du soir se confond avec l’aurore du matin suivant. […] — Shakespeare dit en parlant du Suicide : faisons ce qui est courageux et noble suivant le sublime usage des Romains, et que la Mort soit orgueilleuse de nous prendre 3.
L’hiver suivant, la reine donne chaque semaine bal masqué, où la « composition des habillements, les contredanses figurées en ballets et les répétitions journalières prennent tant de temps que toute la semaine y passe ». […] Pour tous les détails suivants, cf.
Le jour suivant, je vis, en passant devant sa boutique, Ascanio qui travaillait à côté de lui. […] Le même jour, plus de vingt sonnets19 furent attachés autour de mon Persée ; et, les jours suivants, il y en eut une grande quantité de faits en grec et en latin, par les professeurs et les écoliers de l’université de Pise, qui étaient venus en vacances.
« Une ère nouvelle commence. » (Généralement on ne manque pas d’estropier le texte et l’on dit : « Novus rerum nascitur ordo. ») Virgile ayant, par hasard, écrit ce vers et les suivants vers le temps de la naissance du Christ, le moyen âge le déclara chrétien, prophète et magicien. […] Il a, je crois, prévu l’homme de lettres du siècle suivant, ouvrier des idées généreuses, homme vraiment public.
« L’hiver suivant, dit Swift, un comédien payé par la corporation des passementiers, parut dans une pièce nouvelle couvert de franges d’argent, et selon une louable coutume, il les mit par là même à la mode. […] La séparation d’Oxford et de Bolingbroke ne l’empêcha pas l’année suivante de rester fidèle à ses deux amis.
Des changements dans le jeune âge affectent généralement le même organe ou l’organe correspondant pendant les phases suivantes du développement de l’individu ; et il existe beaucoup d’autres corrélations de croissance dont nous sommes encore absolument incapables de comprendre la nature. […] Dans le paragraphe suivant, que l’auteur nous a envoyé lors de notre seconde édition, et qui a été inséré dans la seconde édition allemande, M.
Un jour que Bernis sortait de chez Mme de Pompadour, emportant sous son bras une toile de perse qu’elle lui avait donnée pour meubler son nouvel appartement, le roi le rencontra dans l’escalier, et voulut absolument savoir ce qu’il portait ; il fallut le montrer et expliquer le pourquoi : « Eh bien, dit Louis XV en lui mettant dans la main un rouleau de louis, elle vous a donné la tapisserie, voilà pour les clous. » Pourtant l’impatience vint à Bernis, et, suivant la spirituelle remarque de Duclos, voyant qu’il avait tant de peine à faire une petite fortune, il résolut d’en tenter une grande : cela lui fut plus facile.
Ce n’est point le poète qui est censé parler dans ces vœux et dans ces jouissances anticipées de bonheur champêtre : c’est un usurier, Alfius, qui, tout d’un coup épris, pour une raison qu’on ne dit pas, d’un merveilleux amour des champs, veut quitter les affaires et la Bourse de Rome pour aller cultiver la terre de ses mains et pratiquer la douceur des géorgiques : mais cette belle disposition ne tient pas ; le naturel l’emporte, et tous ces fonds qu’Alfius a retirés le 15 du mois, il cherche à les replacer dès le 1er du mois suivant.
L’année suivante, à Nérac, il continue dans le même train : « La Cour y fut un temps fort douce et plaisante ; car on n’y parlait que d’amour et des plaisirs et passe-temps qui en dépendent, auxquels vous participiez autant que vous pouviez, ayant une maîtresse comme les autres. » Une maîtresse avouée, c’est-à-dire une dame de ses pensées.
L’établissement de l’École militaire vers le milieu du siècle suivant, et dont le principal honneur revient à Pâris-Duverney, fut le complément nécessaire de ces fondations monarchiques, et remplaça ce que les compagnies de cadets avaient d’insuffisant.
Collins a une ode pleine d’imagination et de haute fantaisie adressée Au soir : Cowper, dans le passage suivant, rappelle Collins avec moins de lyrisme et quelque chose de plus arrangé, de plus familier, mais avec une touche d’imagination non moins vive : Viens encore une fois, ô Soir, saison de paix, reviens, doux Soir et continue longtemps.
J’avais cru d’abord que la lettre suivante, qui dans le nouveau recueil est mise à la date de 1724, était de 1726, et devait se rapporter au moment où Voltaire venait d’avoir affaire au chevalier de Rohan et se disposait à quitter la France, ou du moins Paris, avant d’être mis à la Bastille : il y a un accent qui me semblait déceler son âme en cette crise la plus douloureuse de sa vie.
Dans le volume suivant, Le Dieu continue de se venger de l’abbé Bossuet au détriment de son oncle, et d’exercer sa mesquine jalousie en notant tout ce qu’il peut attraper de petit et de dénigrant.
— L’année suivante en refaisant son mémoire autrefois couronné à l’Académie de Copenhague, il éprouvait de nouveau quelque chose de la même joie intellectuelle, tant il est vrai que ce n’est que le travail régulier et un cours tracé de production qui lui manque pour retrouver toute la conscience de lui-même et son équilibre : « Ce travail, dit-il, a duré un mois.
Je ne m’en suis vengé que par le mépris, suivant votre conseil salutaire… Ces dernières paroles nous expliquent la vivacité qu’y mettait Chapelain : il y avait guerre entre eux.
Livet prend le soin de faire la remarque suivante : « La connaissance imparfaite de notre ancienne littérature a égaré Despréaux dans son Art poétique ; nous invoquons la même excuse en faveur de l’abbé d’Olivet, qui traite le même sujet d’une manière aussi peu conforme aux idées modernes. » Je crois qu’on pouvait se dispenser de cette note.
Un autre témoin fort digne d’être écouté à son sujet, Dutens, un esprit sérieux et solide, le premier éditeur complet de Leibnitz, Anglais d’adoption et de jugement, qui avait visité les principales Cours d’Europe et qui avait en soi bien des termes de comparaison, a parlé de ce prince dans le même sens que le président Hénault : « M. le prince de Conti était l’un des plus aimables et des plus grands hommes de son siècle : il avait la taille parfaitement belle (il dérogeait par là notablement à la race des Conti, qui avait la bosse héréditaire), l’air noble et majestueux, les traits beaux et réguliers, la physionomie agréable et spirituelle, le regard fier ou doux, suivant l’occasion ; il parlait bien, avec une éloquence mâle et vive, s’exprimait sur tous les sujets avec beaucoup de chaleur et de force ; l’élévation de son âme, la fermeté de son caractère, son courage et sa capacité sont assez connus en Europe pour que je me dispense d’en parler ici.
Un jour que cette Cour était au château de La Muette, la duchesse de Polignac à qui Mme de Boufflers avait dit obligeamment de vouloir bien disposer, le cas échéant, de sa maison d’Auteuil, crut pouvoir profiter de l’offre ; mais la comtesse Amélie eut un caprice, et sa belle-mère, pour ne pas la contrarier, fut obligée de se dédire ; elle se permit donc de refuser très-poliment ce qu’elle avait offert de bonne grâce, et elle termina sa lettre d’excuse par les vers suivants : Tout, ce que vous voyez conspire à vos désirs : Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs ; La Cour en est pour vous l’inépuisable source, Ou si quelque chagrin en interrompt la course.
Après cela, il est toujours singulier et un peu fâcheux que, sollicité par les jurats de venir, suivant l’usage, présider, dans les premiers jours d’août, à l’élection de son successeur et à celle des nouveaux conseillers municipaux, il n’ait pas cru devoir se hasarder jusque dans la ville, « vu le mauvais état où elle était », et qu’il ait proposé, pour preuve de dévouement et pour sacrifice extrême, de se rendre tout au plus à un petit village voisin.
Puis on n’en rencontrait plus que l’année suivante, à la même époque, au même lieu, à ce point qu’il semblait que c’était le même émigrant qui revenait. » Tout ceci est du chasseur autant que du naturaliste ; ce qui suit est particulièrement du peintre : « Des tourterelles de bois arrivaient en mai, en même temps que les coucous.
Collé, selon lui, « était un grand enfant qui ne se prenait nullement au sérieux (page 4) » et plus loin (p. 32), il nous le montre « possédant à un haut point la science de la vie » et connaissant à fond les hommes ; tantôt Collé est « un esprit doux et placide (p. 2) », tantôt il a « la nature mobile et inquiète (p. 4). » Collé nous est représenté comme faisant des fanfaronnades, comme suivant la mode, comme ayant un rire doux, plein de mièvrerie !
Élevée auprès de sa mère, l’illustre Marie-Thérèse, « dans la simplicité des princes d’Autriche et suivant l’habitude viennoise de vivre au sein d’une société restreinte et familière », elle dut s’effrayer à l’idée de passer tout à coup dans ce Versailles solennel dont on parlait tant.
Coulmann l’alla voir à Sainte-Pélagie, et il rapporte l’entretien suivant ou plutôt le soliloque du prisonnier : « L’affluence à mon procès m’a fait plaisir, disait Béranger, mais je sais ce que cela vaut.
Necker, « il ne disait rien et regardait le plafond, suivant son habitude » ; et l’on a cru remarquer en effet que d’ordinaire l’horizontalité de son front était en raison directe de l’incertitude de son esprit90.
J’ai tremblé de tous mes membres en voyant Duvoisin s’interposer, lui et ses principes gallicans, entre le Pape, entre l’Église, entre le Concile et l’Empereur ; heureusement qu’on lui a dit : Retirez-vous de là ; et c’est s’en tirer tristement. » — Et encore dans une lettre suivante : « Quel bouleversement !
Plein d’aversion pour une société factice où tout, suivant lui, s’est exagéré et corrompu ; en perpétuelle défiance contre cette force active qui projette l’homme inconsidérément dans les sciences, l’industrie et les arts ; ne croyant plus, d’autre part, à la libre et hautaine suprématie de la volonté, il tend à faire rétrograder le sage vers la simple sensation de l’être, vers l’instinct végétatif, au gré des climats, au couchant des saisons ; pour une plus égale oscillation de l’âme, les données qu’il exige sont un climat fixe, des saisons régulières ; il choisit de la sorte, il compose un milieu automnal, éthéré, élyséen, selon la molle convenance d’un cœur désabusé, ou selon la mâle âpreté d’une âme plus fière, l’île fortunée de Jean-Jacques ou une haute vallée des Alpes ; il y pose le sage, il l’y assimile aux lieux, il lui dit d’aller, de cheminer à pas lents, prenant garde aux agitations trop confuses, et se maintenant par effort de philosophie à la sensation aveugle et toujours semblable. « Je ne m’assoirai point auprès du fracas des cataractes ou sur un tertre qui domine une plaine illimitée ; mais je choisirai, dans un site bien circonscrit, la pierre mouillée par une onde qui roule seule dans le silence du vallon, ou bien un tronc vieilli, couché dans la profondeur des forêts, sous le frémissement du feuillage et le murmure des hêtres que le vent fatigue pour les briser un jour comme lui.
A cette biographie un peu fabuleuse, tracée par conjecture, d’après les seules poésies, nous joignons la lettre suivante, où Mme Valmore a bien voulu répondre elle-même à des questions plus précises : « Mon père m’a mise au monde à Douai son pays natal (20 juin 1786).
Elle regrettait sa Sophie durant la promenade délicieuse, et les lettres suivantes redoublaient cette teinte du sentiment, grand mot d’alors, couleur régnante durant la dernière moitié du dix-huitième siècle.
Aujourd’hui ils se contentent de vous regarder et ricanent : à peine êtes-vous sur le seuil, que vous les entendez parler de vous d’une manière plus leste que si vous étiez leur camarade » Aux environs de Paris, même attitude chez les paysans, et Mme Vigée-Lebrun747 allant à Romainville chez le maréchal de Ségur, en fait la remarque : « Non seulement ils ne nous ôtaient plus leurs chapeaux, mais ils nous regardaient avec insolence ; quelques-uns même nous menaçaient avec leurs gros bâtons. » — Au mois de mars ou d’avril suivant, à un concert qu’elle donne, ses invités arrivent consternés. « Le matin, à la promenade de Longchamps, la populace, rassemblée à la barrière de l’Étoile, a insulté de la façon la plus effrayante les gens qui passaient en voiture ; des misérables montaient sur les marchepieds en criant : L’année prochaine, vous serez derrière vos carrosses et nous serons dedans. » — À la fin de 1788, le fleuve est devenu torrent, et le torrent devient cataracte.
Il voit l’impératrice tombée faire un reproche touchant à la seule suivante qui lui reste, et qui elle-même l’abandonne ; il observe l’anxiété augmentant à chaque minute sur le visage de cette malheureuse princesse, qui dans une vaste solitude écoute attentivement le silence.
Suivant, comme il dit, son « ver coquin », il a tous les bénéfices comme tous les défauts de l’inspiration : le mot hardi, imprévu, éclatant, l’image riche, inoubliable, un cours naturel et aisé de langage, qui enregistre toutes les inégalités de la pensée.
Et pourtant son Histoire se déroule suivant un plan inexorable et l’esprit français ressemble chez lui à une personne morale qui se développerait, puis déclinerait à travers les âges.
Duruy, y est venu prendre séance le 16 janvier 1896 et a prononcé le discours suivant : Messieurs, En m’appelant ici à la succession de M.
Les pages suivantes sont très ennuyeuses, je veux en avertir.
Une voix est en nous, que seules les bonnes et grandes âmes savent entendre, et cette voix nous crie sans cesse : « La vérité et le bien sont la fin de ta vie ; sacrifie tout le reste à ce but » ; et quand, suivant l’appel de cette sirène intérieure, qui dit avoir les promesses de vie, nous sommes arrivés au terme où devrait être la récompense, ah !
Barnave donne le petit tableau suivant, qui est curieux en ce qu’il offre une sorte de statistique ou d’échelle de la popularité dans cette première période révolutionnaire : Necker est le premier qui, de notre temps, en France, ait joui de ce qu’on appelle popularité. — Elle s’attacha à La Fayette, lors de la création de la Garde nationale.
Dans ces divers traités de savoir-vivre et de politesse, si on les rouvre dans les âges suivants, on découvre à première vue des parties qui sont aussi passées que les modes et les coupes d’habit de nos pères ; le patron évidemment a changé.
Théodore Leclercq parurent en 1823, et les volumes suivants continuèrent de se publier jusqu’au nombre de neuf ou dix.
La reine avait porté cette plume dès le jour suivant ; « et lorsque je parus à son dîner, dit Lauzun, elle me demanda comment je la trouvais coiffée ?
C’est une lettre de Jacques ; il est retrouvé, il est libre, il arrive le dimanche suivant.
Ses lettres à Joseph de Maistre, récemment publiées, nous le montrent simple en effet, suivant de tout point ses idées et les pratiquant, très occupé des détails, et revenant souvent d’une manière naturelle, mais cependant marquée, à ses soucis de famille et d’intérêts domestiques.
Les années suivantes ne furent pour Amyot que des années de prospérité et d’honneur.
Raynouard ; mais, tout en suivant et caressant cet enfant gâté, l’érudit laborieux et sagace déchiffrait des manuscrits, recueillait d’anciens textes, retrouvait des poésies charmantes ; il trouvait même, sans trop le dire, ou du moins en ne le disant qu’incidemment, des grammaires en vieux langage où étaient indiquées avec précision les règles de l’ancienne langue des troubadours : il s’en prévalait adroitement pour dénoncer ces règles, pour les découvrir, pour remettre l’ordre et la régularité là où, au premier coup d’œil, on aurait été tenté de ne voir que hasard et confusionb.
[NdA] Il parut, à la fin de 1762 et l’année suivante, une feuille littéraire qui s’annonçait pour vouloir faire concurrence et guerre à Fréron, La Renommée littéraire.
On ne peut l’apprécier à toute sa valeur qu’en l’accompagnant dans tout le cours de ses Mémoires, en la suivant dans son développement et sa continuité : des citations et une analyse ne sauraient donner qu’une bien imparfaite idée de cette lecture lente, pleine, tranquille et attachante.
Les années suivantes, jusqu’en 1694, y sont représentées par une série de lettres qui concernent plus spécialement les campagnes et opérations militaires.
Dans le numéro du 10 janvier suivant, on trouverait un autre petit apologue sur le même ton.
Est-ce de Fontenelle, est-ce de Montesquieu que sont les phrases suivantes ?
On le retrouve mieux dans son caractère et dans le ton qui lui est facile, lorsqu’il écrit la lettre suivante à un de ses grands vicaires, qui s’était un peu trop émancipé auprès de lui : (1610.)
Mais Rousseau combinant à l’instant l’amour-propre du copiste et le laisser-aller de l’amateur, répondit : « Peut-être que oui, peut-être que non ; c’est suivant la disposition, l’humeur et la santé. » — « En ce cas, dit M. d’Épinay, je ne vous en donnerai que six à faire, parce qu’il me faut la certitude de les avoir. » — « Eh bien !
[NdA] La Correspondance littéraire de Grimm parut pour la première fois en 1812, et acheva de se publier l’année suivante.
Necker par lui-même nous montre encore quelques-unes de ces qualités, mais jointes à une personnalité excessive, non amère, plutôt naïve, surabondante dans l’expression de ses sentiments, et donnant jour, quand elle s’épanche, à toutes les sensibilités de l’homme privé, à toutes les faiblesses de l’homme public, Les infortunes des autres, celles surtout de son vertueux roi, vinrent un peu calmer les siennes, et, dans les années suivantes, il a retrouvé la mesure de sa pensée et la possession de sa plume quand il écrit.
Mais elle n’en est pas moins utile pour nous exciter à rechercher de plus en plus loin les conditions de nos connaissances, à remonter l’échelle des effets ou celle des moyens ; elle exige de nous la plus grande extension possible de la connaissance suivant les lois de l’expérience.
L’effet profond d’un morceau d’éloquence ne dépasse guère son siècle ou le suivant.
Suivant ce penchant, M.
On montre à Staffa la pierre du Poëte, Clachan an Bairdh, ainsi nommée, suivant beaucoup d’antiquaires, bien avant la visite de Walter Scott aux Hébrides.
On trouve même de l’or, suivant l’expression de Leibniz, dans le fumier de la scolastique.
Renan, qui l’a continuée avec acharnement dans ses Études d’histoire religieuse, dans son Histoire comparée des langues sémitiques, dans ses Essais de critique et de morale ; et quoique dans ce premier livre, plus peut-être que dans les suivants, ce jeune serpent de la sagesse ait eu les précautions d’un vieux et les préoccupations de sa spécialité, cependant il est aisé de voir que la chimère philologique, le passage de la pensée au langage ou du langage à la pensée, les épluchettes des premières syllabes que l’homme-enfant ait jetées dans ses premiers cris, ne sont, en définitive, que des prétextes ou des manières particulières d’arriver à la question vraiment importante, la question du fond et du tout, qui est de biffer insolemment Moïse et de se passer désormais parfaitement de Dieu !
C’est en suivant sa volupté qu’il s’achemine à l’héroïsme.
C’est ce qu’on verrait encore, sans considérer directement la composition des vitesses, de la manière suivante.
» Et de mettre la note suivante : « Ce mot est perfidement souligné dans l’édition originale. […] Et si Marivaux, pour se conformer à l’usage de la scène française, leur dit parfois des duretés, c’est avec prodigalité qu’il se rachète, en ornant ses grandes dames, ses bourgeoises, et jusqu’à ses suivantes, de toutes les qualités tour à tour, ou de défauts plus charmants peut-être et qui leur vont mieux que leurs qualités. […] » Malesherbes répondit par la lettre suivante, un peu longue, mais que nous donnons tout entière, d’abord parce qu’elle montre bien dans quelles étroites limites se resserraient les attributions d’un directeur de la librairie, et puis, pour une autre raison, que l’on verra tout à l’heure : Vous savez mieux que moi, monsieur, qu’il n’y a point de ministère de la littérature. […] Le lieutenant de police « de la ville et faubourgs de Lyon », M. de Seynas, reçoit un matin la lettre suivante : Monsieur, souffrez que j’aie l’honneur de m’adresser à vous. […] Cependant Fréron s’évertue, la rédaction du Journal étranger devient vacante, il la demande, et c’est à cette occasion qu’il écrit à Malesherbes une longue et très belle lettre d’où je détache le fragment suivant : « Quelques gens de lettres, surtout des poètes, s’imaginent avoir beaucoup travaillé lorsqu’ils ont fait un madrigal dans une semaine, ou une scène de comédie dans un mois, et jugeant des autres par eux-mêmes, ils ne peuvent concevoir qu’on vienne à bout de deux journaux à la fois ; mais s’ils vivaient comme je vis, s’ils ne soupaient pas en ville, s’ils se levaient tous les jours à cinq heures du matin, ils trouveraient du temps pour les travaux qu’ils jugent impossibles145. » Il a raison, et, quel que soit le nombre des collaborateurs ou des croupiers (c’est le mot du xviiie siècle), dont il reprend le travail en sous-œuvre, on ne mène pas la vie crapuleuse que ses ennemis lui prêtent, quand on abat chaque ordinaire ce qu’effectivement il abat de besogne.
Je lisais un jour dans une gazette, à propos de je ne sais quelle cérémonie, la phrase suivante : « On remarquait, dans l’assistance, plusieurs notabilités littéraires, M. […] Partout, « l’ordre suivant lequel s’assemblent les hommes » est bouleversé, modifié. […] Parfois, en les suivant, nous heurtons quelque perversité incongrue, cachée sous la mélodie des paroles, comme une vipère sous des touffes de couleurs et de parfums. […] Suivant leur tempérament, les uns l’ont macéré dans le vinaigre et les autres l’ont mariné dans l’huile. […] Durtal, en suivant la même route, va plus loin.
Dans la partie suivante, l’aveu de Mme de Clèves à son mari lui semblait extravagant. […] Nous, Faunes et Sylvains, cependant, et Naïades, Du lever de l’Arcture au déclin des Pléiades, Voyant le creux du ciel sur le pôle alternant, Nous interpréterons, suivant la destinée, Les présages divins que va dans l’air sonnant La rumeur prophétique aux lieux obscurs menée. […] Chateaubriand avait alors soixante-dix-neuf ans et il devait mourir l’année suivante. […] D’ailleurs des savants illustres ont soutenu l’opinion suivante : Les chats sont très avantageusement organisés pour la musique ; ils sont capables de donner diverses modulations à leur voix ; et dans les expressions des différentes passions qui les occupent, ils se servent de divers tons. […] Toutefois, avant de tomber à ce sujet dans le délire de l’enthousiasme, il ne serait pas inutile de méditer le passage suivant de la Poétique d’Aristote : « Les effets de terreur et de pitié peuvent être inhérents au jeu scénique ; mais ils peuvent aussi prendre leur source dans la constitution même des faits, ce qui vaut mieux et est l’œuvre d’un poète plus fort.
Entièrement dégagé de tout ressouvenir, de tout culte et de toute tradition religieuse, le peintre n’a considéré l’édifice que comme un fragment de nature, suivant la réalité, non suivant le dogme. […] Charles Maurras, et, dans la suivante, de plusieurs ouvrages récents de poésie.
La Cour, suivant ses conclusions, confirma la sentence du Châtelet, ordonna que le Gazetier cesserait toutes ses conférences et consultations charitables, tous ses prêts sur gages et vilains négoces, et même sa chimie, de peur, ce dit M.
Roederer prévoyant ou peut-être prévenu de la veille que Benjamin Constant devait parler contre, écrivit le matin dans le Journal de Paris, 15 nivôse an VIII (5 janvier 1800), les lignes suivantes, qu’il signa : Sait-on bien ce que c’est que le Tribunat ?
Tous deux ont les plus petits districts qu’on puisse avoir à gouverner, chacun suivant leurs titres ; tous deux sont bienfaisants ; ils donnent aux pauvres tout ce qu’ils peuvent donner, et avec grande intelligence ; ils inspirent à leurs peuples la vertu par l’exemple ; ils réussissent à la police par les soins ; ils encouragent leur travail, et avec cela sont très honorables quand il le faut.
La Dissertation de l’abbé de Pons amena l’aimable jésuite du Cerceau à le réfuter dans le Mercure du mois suivant, et à venir plaider la cause de la poésie et de la versification dans un article fort poli, assez juste, et où il s’applique à disculper les vers de ce reproche d’air gêné et d’affectation : Pour moi, observait-il assez finement, si j’ose dire ce que je pense, je m’en aperçois bien davantage (de cet air contraint) dans des ouvrages de prose, pleins d’esprit d’ailleurs, mais dont le style me paraît bien plus gêné et plus affecté que celui de la poésie.
Je le repoussai énergiquement ; il revint le jour suivant à la charge.
L’astre de Mme de Staël décida absolument du parti qu’il prit à l’époque du Consulat et dans les années suivantes : il vivait dans son cercle et se mouvait dans son tourbillon.
. — D’autres visites et voyages à Chanteloup se passent encore mieux les années suivantes : « La chatte rose est tout aussi douce et aussi aimable cette année (mai 1772) que l’année passée. » Elle s’accorde avec tous.
Fontan » ; — bon Jovard (prenez bien garde de ne pas vous tromper et de ne pas prononcer Jobard), « il aurait plutôt nié l’existence de Montmartre que celle du Parnasse ; il aurait plutôt nié la virginité de sa petite cousine, dont, suivant l’usage, il était fort épris, que la virginité d’une seule des neuf Muses ; — bon jeune homme !
Trois savants hommes, dans la seconde moitié du siècle dernier, se sont attachés à le faire connaître, à dégager son œuvre, sa personnalité en tant que poète, Reiske, Ilgen et Meinecke : ces noms, familiers aux savants, présentent l’idée d’une érudition profonde unie à un goût sûr ; on ne court pas risque de s’égarer en les suivant, et en ayant de plus M.
Les cérémonies, sacres, couronnements, noces, obsèques, nous sont présentés comme si nous y assistions ; nous sommes censés faire en sa compagnie une tournée chez les plus habiles ouvriers et fabricants des divers métiers, sur la fin du XIIe siècle, — maître Jacques le huchier, Pierre Aubri l’écrinier, qui fabrique de si jolis coffrets d’ivoire, — Guillaume Beriot, l’imagier le plus occupé de Paris, un ornemaniste, comme nous dirions, — maître Hugues le serrurier qui, tout vieux qu’il est, travaille suivant la nouvelle mode, non sans regretter l’ancienne, plus solide et plus savante, — maître Alain le lampier, qui excelle à modeler et à fondre de grands chandeliers, des candélabres d’autel, des bras pour recevoir des cierges, des lampesiers ou lustres, et qui regrette, lui aussi, le bel art du temps passé.
Si l’on prétendait juger du xviie siècle par sa littérature, on se tromperait fort et l’on serait loin du compte ; celle du siècle suivant, moins haute et plus étendue, représente plus fidèlement les mœurs ; elle sent davantage son fruit.
Je suis, avec la soumission la plus profonde, Sire, etc. » Il y revient, la guerre entamée, dans une des lettres suivantes (6 septembre 1741) : « J’ai eu l’honneur d’écrire à Votre Majesté que la France voulait terminer rapidement cette affaire, et je crois qu’elle lui rendra un service agréable de s’emparer de la Bohême, quoique cette puissance ne puisse en convenir, vu les engagements qu’elle a avec l’Électeur de Bavière.
» Je saute sur les lettres suivantes ou sur les post-scriptum qui rentrent dans les tons de plaisanterie et les gaietés autorisées, ordinaires à toutes les noces ; mais je ne ferai pas grâce d’un passage qui achèvera de fixer les notions sur les énormités de l’étiquette.
C’est ainsi que la page suivante a toute sa valeur, venant de lui ; elle résume encore aujourd’hui avec exactitude ce que tant de publications récentes et de correspondances secrètes ont appris et démontré en détail : il vient de faire une revue générale des partis : « … Tel était alors l’état de la nation dont les représentants faibles ou corrompus avaient à régler les destinées ; ils en étaient incapables.
C’est sans doute des Ressources de Quinola qu’il s’agit dans la lettre suivante : on assiste à l’immense confiance du grand optimiste et à son rire tempétueux, retentissant.
Depuis que j en connaissais l’habitante, ces souvenirs m’avaient repris avec plus de vivacité, et, la veille du fortuné dimanche, ils ne me laissèrent pas un moment de cesse que je n’eusse écrit les vers suivants : Eh quoi ?
Il ouvrit la brèche dans Bertrand et Raton (novembre 1833), et récidiva avec plus ou moins de bonheur dans les quatre ou cinq pièces suivantes, et en particulier dans les Indépendants, dans la Calomnie, et l’autre soir en tout éclat dans le Verre d’eau.
Dormez, dormez dans mon bocage… Les trois articles suivants sont employés à l’examen des poésies de Chénier ; l’admiration y domine, sauf dans le second qui traite du rhythme, de l’enjambement, de la césure, et qui est tout sévère.
Lorsqu’on en est au 1er siècle de l’Église, un discours préliminaire encore sur l’état des lettres en ce siècle précède la série particulière des écrivains ; même ordre pour les âges suivants.
Dans les trois morceaux suivants, où le critique aborde des ouvrages plus ou moins historiques, il se disposait insensiblement à en venir aux portraits de quelques historiens contemporains.
Nous le suivons d’assez près dans les années suivantes par de charmantes lettres à Fontanes, son plus vieil ami, qu’il retrouvait, après la séparation de la Terreur, avec la vivacité d’une reconnaissance : « Je mêlerai volontiers mes pensées avec les vôtres, lorsque nous pourrons converser ; mais, pour vous rien écrire qui ait le sens commun, c’est à quoi vous ne devez aucunement vous attendre.
S’il ne fut point lui-même à cette époque membre des assemblées instituées sous le régime de la Constitution de l’an III, s’il n’eut point l’honneur de compter parmi ceux qui, comme les Siméon, les Portalis, luttèrent régulièrement pour la cause de l’ordre, de la modération et des lois, et qui, eux aussi, suivant une expression mémorable, faisaient alors au civil leur Campagne d’Italie 176, il la fit au dehors du moins et comme en volontaire dans les journaux.
Michaud, alors très-monté pour elle) quelques pensées détachées dans le Mercure ; le rédacteur disait en les annonçant : « Les pensées suivantes sont extraites des manuscrits d’une dame étrangère, qui a bien voulu nous permettre de les publier dans notre journal.
Quand la distance du matin au soir me paraissait trop longue, je prenais involontairement la plume et je lui écrivais ce que je n’aurais peut-être pas pu lui dire assez librement pendant la soirée suivante, afin que rien ne fût perdu de ce que la tendresse nous suggérait.
Rien de ce qui eût inspiré la spirituelle polissonnerie de l’âge suivant, mais seulement les « quatre mouchoirs de sa beauté salis » qu’on envoie au blanchisseur.
Très proche encore des chansons de geste, il en a le ton, les formules, la couleur : mais, à l’exemple des traducteurs du faux Turpin, il allège le genre du poids inutile des rimes, simple embarras quand elles ne sont pas moyen d’art et forme de poésie ; d’autre part, suivant les premiers narrateurs des croisades, et plus rigoureux qu’eux encore, il saisit les événements avant toute déformation, tels que ses yeux, et non son imagination, les lui donnent : enfin, de la même épopée qui achevait en ce temps-là de dégénérer en roman, il dégage définitivement l’histoire.
En 1662, il transporte son domicile de Rouen à Paris, et reçoit l’année suivante du roi une pension de deux mille livres, qui dès 1665 fut irrégulièrement payée.
C’est là par excellence la polémique voltairienne ; c’est à celle-là, non sans raison, que les générations suivantes, comme les contemporains, ont attaché le nom de l’homme ; c’est par elle qu’il a fait école, ou qu’il a été haï ; et c’est elle qui a été mise hors d’usage par une critique plus scientifique, plus impartiale, qu’elle avait rendue possible.
Au moins l’apprendrons-nous dans les volumes suivants ?
Il dit plus loin qu’« en suivant et en contrefaisant la veine du noble poète Ovide, il a voulu faire sçavoir à ceux qui n’ont la langue latine, de quelle sorte Ovide escrivoit, et quelle différence peut estre entre les anciens et les modernes. » Où il ne croyait faire voir que des différences, sa traduction trahit l’infériorité des modernes à cette époque.
La morale professionnelle résout le problème suivant posé par Nietzsche : « J’essaie une justification économique de la vertu. — Le problème, c’est de rendre l’homme aussi utilisable que possible et de le rapprocher, autant que faire se peut, de la machine infaillible : pour cela, il faut l’armer des vertus de la machine ; il faut qu’il apprenne à considérer les conditions où il travaille d’une façon machinale et utile comme les plus précieuses : pour cela il est nécessaire qu’on le dégoûte, autant que possible, des autres conditions, qu’elles lui soient présentées comme dangereuses et décriées. — Ici la pierre d’achoppement est l’ennui, l’uniformité qu’apporte avec elle toute activité mécanique.
Y a-t-il quelque chose à changer à tout cela quand nous passons aux échelons suivants ?
Le problème se varie, s’élargit à l’infini, suivant les horizons de chaque âge ; mais toujours il se pose ; toujours, en face de l’inconnu, l’homme ressent un double sentiment : respect pour le mystère, noble témérité qui le porte à déchirer le voile pour connaître ce qui est au-delà.
Je crois que, si l’Empire eût eu au IVe siècle des grands hommes comme au second siècle, et surtout si le christianisme eût été aussi fortement centralisé à Rome qu’il le fut dans les siècles suivants, il eût été possible de rendre romains les barbares, avant leur entrée ou dès leur entrée, et de sauver ainsi la continuité de la machine.
Le dimanche suivant, pour obtenir la faveur d’être placé à côté de la rose, il vint à l’école en costume propre : lui-même avait lavé sa jaquette dans le Rhône de grand malin.
Le matin suivant — non, le soir même — j’écrivis à Richard Wagner et le mandai près de moi.
Madame de Montespan dansa très bien… Fontanges mal. » Le 6 avril, cette belle est nommée duchesse, avec 20 000 écus de pension… Malheureusement, dans le cours de ce mois, madame de Sévigné nous apprend que « cette favorite a besoin d’être traitée d’une perte de sang opiniâtre et très désobligeante. » On a quelques espérances de guérison ; mais on lit dans une lettre de madame de Sévigné, du 14 juillet suivant : « Vous aurez ri de cette personne blessée dans le service ; elle l’est au point qu’on la croit invalide.
A l’acte suivant, nous assistons à la lecture du testament par-devant les trois amis, et le baron et la margrave, tout étonnés de la rencontre.
L’abbé de Choisy a consigné les circonstances et les motifs de sa conversion dans quatre Dialogues sur l’Immortalité de l’âme, l’Existence de Dieu, la Providence et la Religion, qu’il publia dès l’année suivante (1684) : c’était ne pas perdre de temps.
Mes premières aimées, comme des années très prodigues, avaient déjà en quelque sorte déshérité les suivantes, et dissipé une partie de mes forces.
Ne l’ayant pas rencontré, il fit un tour de promenade dans la place et écrivit au crayon les vers suivants sur sa carte, qu’il vint remettre l’instant d’après ; Si tu voyais une anémone, Languissante et près de périr, Te demander, comme une aumône, Une goutte d’eau pour fleurir ; Si tu voyais une hirondelle, Un jour d’hiver, te supplier, À ta vitre battre de l’aile, Demander place à ton foyer ; L’hirondelle aurait sa retraite, L’anémone, sa goutte d’eau : Pour toi que ne suis-je, ô Poète, Ou l’humble fleur ou l’humble oiseau !
Lorsqu’elle mourut, le 2 juin 1701, le Journal des savants du mois suivant (11 juillet) enregistra ces pompeux éloges.
La France a toujours tenu et tiendra longtemps, suivant les apparences, un des premiers rangs dans la société des nations.
[NdA] Le Journal de la librairie, du samedi 14 décembre 1833, contient l’indication suivante qui est due à M.
Ce passage de quelques heures à Paris eut la plus grande influence sur sa manière d’agir les jours suivants.
« Si les Mémoires de ce Cosnac sont imprimés, je vous prie de me les envoyer », écrivait Voltaire à Thieriot le 21 juillet 1756 ; et il écrivait encore le 9 août suivant : « C’est grand dommage qu’on n’imprime pas les Mémoires de ce fou d’évêque Cosnac. » Cosnac n’était pas fou ; il était fin, sensé, habile, mais gai, brusque, pétulant, et en tout un original.
L’année suivante (1788), il publia un écrit de circonstance, des Considérations sur la guerre des Turcs, dans lesquelles il parlait de ces peuples d’Orient en connaissance de cause et ne se montrait point défavorable aux projets de Catherine ; il exposait les chances probables de la guerre comme étant tout à l’avantage de la Russie.
Ce que nous y admirerons, ce ne sera pas une intelligence purement dépouillée et nue, mais une intelligence suivant une direction, se proposant un but, faisant effort pour y arriver, écartant les obstacles, une volonté enfin et, qui plus est, une volonté humaine, avec laquelle nous sympathisons, dont nous aimons la lutte, les efforts, le triomphe.
Le fait par lequel un grand écrivain, parti d’on ne sait quelles origines impossibles à dégager, ayant senti en lui un monde nouveau l’émouvoir, faisant appel à des dispositions, à des pensées, aune sensibilité intacte jusque-là et dormantes, groupe autour de lui eu cercles concentriques toujours plus étendus, ses congénères intellectuels, dégage de la masse humaine confondue, la classe d’êtres qui possèdent en eux un organisme consonnant au sien, vibratileei sous les impulsions mêmes qui sont en lui puissantes au point de l’avoir contraint à leur trouver l’expression et à les extérioriser ainsi généralement intelligibles et efficaces — ce phénomène est le semblable de celui par lequel, dans un autre ordre, l’ordre des actes et non plus des émotions, un homme ayant connu une entreprise, portant en lui cet ensemble d’images préalables de réussite, de gloire, de fortune qui constituent une impulsion, ces visions d’effet à réaliser, de moyens, de détails, d’acheminements, de dispositifs, qui constituent un but, parvient par persuasion, par des ordres, par simple communication, à les faire passer rudimentairement, vaguement, clairement, dans l’âme des milliers de suivants que forment ses lieutenants, une armée, des alliés ; que forment encore des ouvriers, des ingénieurs, des collaborateurs ; ou un public, des courtiers, des banquiers, des associés ; ou simplement le peuple, des agents électoraux, des députés, des ministres.
Les fascicules suivants du Mercure renferment un échange de protestations au sujet du naturisme.
Conclusion Impressionniste et analytique, la critique nouvelle n’a pas de credo définitif ; cependant il semble qu’on pourrait obtenir d’elle une majorité sur le programme suivant : Retour à la raison, à la méthode, à la clarté, à la simplicité, Respect des traditions morphologiques de la langue, Guerre à l’esprit romantique.
Et, me suivant des yeux, disent : Comme elle est belle !
Je le cherchai vainement, le jeudi suivant, sur les Allées Neuves… Il était mort.
Ceux qui s’avancent hors de leur siècle, et qui, personnages isolés sur la scène du monde, fécondent les idées du siècle suivant, s’ils ne meurent pas obscurs, sont dignes de l’épopée.
Toute cette partie de son poëme est d’une vie telle qu’il est impossible d’en rien détacher, car la strophe vous prend et vous jette à la strophe suivante, et vous faites ainsi le tour de ce morceau d’une impétuosité lyrique irrésistible !
, si mon corps recule instinctivement sans que j’aie même conscience d’avoir peur, je pourrai rêver, la nuit suivante, que le tramway m’écrase.
Enfin, un vertige de tourner nous saisit et nous nous mîmes à marcher très vite, en suivant d’autres ruelles de plus en plus à angle, et très noires, et qui, souvent, ne menaient à aucune issue. […] Mais le lendemain matin, George Sand reçut le billet suivant signé Delatouche : « George, je viens faire amende honorable ; je suis à vos genoux. […] Nous relayâmes chez des amis du curé pour nous reposer un instant et boire de la bière mêlée de limonade, suivant la mode du pays. […] Je n’allai voir Stéphane Mallarmé que l’année suivante. […] Malheureusement je retournai à L… l’année suivante, et le Diable eut son tour.
Ce sont les novissima verba d’Alfred de Vigny : car il y passe en revue la nature, l’humanité avec sa conquête récente, la vapeur, la poésie éternelle, opposée, suivant son habitude, à la politique changeante, l’amour, et de nouveau la nature considérée dans un aspect incomplet, mais chantée en vers incomparables, tant la mélodie de la formé s’allie souverainement à l’élévation de la pensée. […] La destinée de Psyché s’identifiait avec celle de l’âme humaine en suivant les péripéties de l’histoire. […] À partir de ce moment, Victor de Laprade ne cessa de parler en citoyen, suivant ses inclinations, et il n’a pas cessé non plus de parler en poète de premier ordre. […] Mais à la page suivante, avec sa franchise accoutumée, Edgar Quinet ne craint pas d’avouer que certaines obscurités, relevées dans ses premiers ouvrages, ont pu dériver de ces vagues solitudes. […] Chaque jour, chaque fois, la prière changeait, suivant le besoin, les fautes de la journée, les tristesses, les angoisses présentes car elle m’initiait à toutes ses peines, à toutes ses anxiétés sur l’avenir, et dans ces moments choisis je comprenais ses chagrins, comme je les comprendrais aujourd’hui.
Le poète nous décrit l’état du monde avant la venue du Christ ; il nous montre les hommes Levant avec effort leurs pieds chargés d’entraves, Suivant le doigt d’airain dans le cercle fatal, Le doigt des Volontés inflexibles et graves. […] Dans le caveau des miens plongeant mes pas nocturnes, J’ai compté mes aïeux, suivant leur vieille loi. […] Ce sont des histrions sans doute, mais ces histrions se trouvent être, à la strophe suivante, des héros. […] Hugo n’a mis là Diane farouche que pour amener le vers suivant ; car cette agréable dame ne me semble pas farouche du tout. — Mais que dire, au point de vue poétique, de cette jambe et de ces regards ardents ! […] À ce point de vue, Béranger est bien de son temps ; il est encore pénétré de certaines idées et de certains préjugés, légués par le dix-huitième siècle à la première génération du siècle suivant.
Leur tribut payé à l’État parleur travail, ils sont affranchis de l’État pendant tout le temps qui leur reste, et ils développent leur intelligence, et ils créent, suivant leurs affinités, plusieurs cités spirituelles indépendantes de l’État et où l’État n’a rien à voir ; et ces cités spirituelles sont d’une merveilleuse influence sur les esprits et sur les âmes et l’humanité monte vers la lumière. […] Donc, et cela en suivant l’indication même des faits, donnons le « pouvoir spirituel » à tous les savants de l’Europe, et le « pouvoir temporel » aux industriels. — Inutile d’ajouter que Saint-Simon ne définit point ce qu’il entend par l’un et par l’autre de ces deux pouvoirs, et ne trace pas la ligne de démarcation où l’un doit commencer et l’autre finir. […] Pourquoi aurait-il fait des êtres qui vivent heureusement, ou à peu près, en suivant leurs seuls instincts, et un être qui ne pourrait vivre heureux qu’à la condition de vaincre perpétuellement tous, les siens ? […] Dès son premier ouvrage il veut qu’on le sache, et date son livre, en quelque sorte, par les lignes suivantes : « Rians Ménales de Sainte-Foy, grottes de Fontencières, rochers romantiques de l’île Barbe, amoureuses Tempés d’Ecully et de Roche-Cardon, rives si magnifiques et si sentimentales de la Saône. » Plus tard, en 1818, en 1828, le Lyonnais se retrouve dans certaines comparaisons qui ne viendraient à l’esprit ni d’un Parisien ni d’un Provençal ! […] Déjà, avant ses cours de 1841 et années suivantes, il avait de ces légèretés graves et de ces étourderies solennelles.
On trouve dans la Correspondance d’Horace Walpole avec George Montague, page 58, le passage suivant : « Rigby m’a fait un tableau frappant de naturel. […] À chaque pas que nous faisons dans l’enfer, en le suivant, il entrouvre le ciel, et, comme les archanges déchus de Milton, nous marchons au milieu de ténèbres visibles. […] L’année suivante, en 1828, parut Pelham, et le lendemain de cette publication, M. […] L’Angleterre, la France, l’Italie et l’Allemagne, en suivant les traces de l’illustre romancier sans pouvoir marcher du même pas que lui, avaient trouvé le déplorable secret de rendre triviale une route qui n’était familière qu’à celui qui l’avait frayée. […] Le livre est fait de telle sorte que chacun des chapitres paraît fait pour lui-même et ne se guère soucier du précédent ni du suivant !
Tout en suivant ses études, le jeune homme, on le pense bien, ne s’y astreignait pas. […] Ajouterai-je que ces mêmes juges, qui estiment cet Essai la perfection même, trouvent que tout à coté, dans les deux morceaux suivants, l’auteur s’est trop ingénié à toutes sortes de démonstrations et de questions concernant la matière et l’esprit ?
Le morceau suivant, que nous tirons de son journal, est d’un ton déchirant. […] En vain leurs mortelles compagnes Les comblaient de baisers de miel : Ils erraient seuls par les campagnes, Et montaient, de nuit, les montagnes, Pour revoir de plus près le Ciel ; Et si, plus prompt que la tempête, Un Ange pur, au rameau d’or, Vers un monde ou vers un prophète Volait, rasant du pied la tête Ou de l’Horeb ou du Thabor, Au noble exilé de sa race Il lançait vite un mot d’adieu, Et, tout suivant des yeux sa trace, L’autre espérait qu’un mot de grâce Irait jusqu’au trône de Dieu.
Par cette force de méditation qu’il sait si bien cacher sous la facilité de l’exécution, en suivant ses personnages là où les entraînaient invinciblement leurs caractères, leurs intérêts et leurs passions, il tomba pour ainsi dire sur la règle des trois unités. […] Ses chants, en exprimant tour à tour l’espérance, la crainte et la prière, continuent l’action, et prolongent, pour ainsi dire, chaque acte jusqu’à l’acte suivant.
Fénelon ne réparait rien en suivant dans la pratique la religion de tout le monde, en se montrant catholique sincère dans l’exercice de son ministère et dans les exemples de sa vie. […] Cette fiction de l’enfant Amour, que Calypso, pour se soulager de la flamme qui coulait dans son sein, donne à porter à sa suivante Eucharis, n’est qu’un ingénieux expédient pour se dérober à des peintures trop peu compatibles avec le caractère du prêtre.
» répliqua Boris en le suivant dans son cabinet, où il échangea un regard avec Viéra. […] La semaine suivante, le mariage fut célébré. […] Le jour suivant, Guérassime sortit de sa cellule et reprit son travail.
La valeur d’une de ces pages, d’un de ces écrivains, se prouve par son contexte, par la page suivante qu’elle comporte, par la phrase qui répond ailleurs, comme dans un dialogue indéfini, à l’interrogation qu’elle avait formulée. […] (Il a écrit la Jeune Parque péniblement, l’a tirée peu à peu d’un monde de ratures, et les poèmes suivants avec une assez grande facilité). […] Puis, dans les vers suivants, un mouvement (le vent, une main...) qui va des diamants extrêmes au diamant intérieur formé d’émotion, d’intelligence, de tendresse, de poésie, et aussi de leur absence.
Et, sur le début suivant, après passablement d’autres choses d’autres gens, On dirait des soldats d’Agrippa d’Aubigné Alignés au cordeau par Philibert Delorme... […] Médiocre pamphlétaire en prose, fort-en-gueule seulement satirique politique et littéraire, une érudition de livres dépareillés (suivant son aveu à votre serviteur). […] — a très bien, très subtilement mis au jour, suivant son immanquable habitude, ce que j’essaie de manifester là, moi tard venu en l’occurrence, quand il écrivait de Roger Marx pris dans l’ensemble de ses travaux : « C’est un artiste doux et clairvoyant qui s’orne chaque jour ».
En parler, c’est les penser, les connaître et les dire en y mettant un ordre, en y suivant des changements, en y épousant une durée. […] Qu’on met… Il existe de l’arbitraire dans tout ordre et tout mouvement de cette nature : ils appartiennent au monde que Montaigne appelle le Discours ; leur suite est une suite qu’on leur donne en suivant d’ailleurs les articulations ébauchées ou amorcées dans le réel. […] La génération qui fera une révolution littéraire, qui incorporera, au théâtre et dans le roman, les genres populaires à la littérature, ce ne sera pas la génération qui aura avalé, de gré ou de force, la Révolution française, ce sera celle qui l’aura digérée, c’est-à-dire la génération suivante. […] Le terme vient à la génération suivante, celle du romantisme, et la signature est alors magnifiquement honorée, capital et intérêts. […] La génération suivante d’écrivains sera la première génération née dans ou après la révolution.
Peut-être même pouvait-il mieux s’y recueillir et y travailler, car c’était pour travailler que le poète s’était retiré au bout de la solitaire presqu’île croisiquaise et pour y mettre la dernière main à ces Trophées qui devaient paraître l’hiver suivant et dont les larges feuilles, couvertes de la magnifique écriture, me semblaient déjà palpiter d’un vent de gloire et d’immortalité. […] Au théâtre, par exemple, où la « baüta » était obligatoire, les dames et les gentilshommes usaient de divers stratagèmes, comme de la porter « alla forestiera », c’est-à-dire, suivant l’exemple donné par des étrangères, d’en rabattre le capuchon sur les épaules, ce qui valait aux délinquants et aux délinquantes des arrêts à domicile. […] Les représentations suivantes connurent un accueil beaucoup plus chaleureux, et cette première houleuse n’apparaît, après coup, que comme un avant-goût du grand scandale que provoquera, exactement un an plus tard dans la même salle, le Sacre du printemps de Stravinski, chorégraphié par le même Nijinski. […] C’est en 1899 que parut son premier roman, Le Mauvais désir (chez Ollendorff) ; chez le même éditeur, il publia l’année suivante La Carrière d’André Tourette, puis encore L’Associée, en 1903, une année après avoir été prématurément emporté par une fièvre typhoïde contractée en mangeant des huîtres.
Malheureusement, parmi les hommes supérieurs, Shakespeare est un de ceux dont la vie, à peine observée par ses contemporains, est demeurée le plus obscure pour les générations suivantes. […] Pourquoi donc sommes-nous quelquefois péniblement contraints de nous arrêter en le suivant ? […] Ayez donc pitié de moi, et souhaitez que je puisse être renouvelé, tandis que, soumis et patient, je boirai des potions de vinaigre contre la puissante contagion où je vis25. » Dans le sonnet suivant, s’adressant à la même personne, toujours sur le ton d’une affection confiante à la fois et respectueuse : « Votre tendresse et votre pitié, dit-il, effacent pour moi « l’empreinte que grave sur mon front le reproche vulgaire. […] Celle du poëme de Lucrèce, publié l’année suivante, exprime un attachement reconnaissant, mais sûr d’être accueilli, et il voue à son protecteur « un amour sans mesure. » Le ton de cette préface conforme à celui d’un grand nombre de sonnets, des bienfaits répétés auxquels l’amitié de lord Southampton donna ce mérite qui permet qu’on s’en honore, la vive tendresse que devait inspirer au sensible et confiant Shakespeare l’aimable et généreuse protection d’un jeune homme brillant et considéré, toutes ces circonstances ont fait supposer à quelques commentateurs que lord Southampton pouvait bien avoir été l’objet des inexplicables sonnets du poète.
D’après les interpellations faites à cet étranger, nous avons reconnu que par ses entreprises il nous a qualifié plusieurs noms et titres de famille ; nous trouvant alors dans la certitude d’avoir entre nos mains non seulement un individu pris en flagrant délit voyageant isolément sans passeport, mais peut-être un évadé des bagnes : attendu que nous avons trouvé sur lui : 1° Une lettre otograffe ; 2° Une lettre de style lythographié ; 3° Une dépêche ; 4° Une lettre particulière ; 5° Un itinéraire falsifié ; 6° Approbation probablement de framaçonnerie ; 7° Billet de loterie de la compagnie de la ville Chatouroux ; outre ce l’ayant demandé de nouveau, il nous a répondu qu’il ne possédait rien contre la loi ; néanmoins, perquisition faite tant que sur sa personne et ses vêtements, nous y avons trouvé longé du long de la cuisse du pantalon, du côté droit, une canne d’une longueur de 80 centimètres, dans laquelle se trouvait un fleuret en assier pointu et carré de la longueur de 30 centimètres ; nous y avons également trouvé dans ses poches plusieurs écrits non identiques, ce qui nous a donné la preuve convainquente que cet individu ne voyage pas en forme suivant la loi. D’après nous et suivant la déclaration de Muchielli et le sieur Muffragi, maître d’hôtel, cet individu était nanti de plusieurs objets de valeur, et notamment d’une montre à cylindre à huit rubis, toute neuve, et dont l’individu lui-même a affirmé au brigadier Muchielli qu’il n’en avait pas. En effet le brigadier Muchielli étant présent à l’arrestation de cet individu nous fit la déclaration suivante : En s’adressant au maréchal-des-logis je crois que, d’après le récit de l’individu que nous avons entre nos mains, doit être porteur d’une montre en argent. […] Quand j’ai longé, suivant les traces effacées. […] NÉMÉE Depuis que le Dompteur entra dans la forêt En suivant sur le sol la formidable empreinte, Seul, un rugissement a trahi leur étreinte.
Nous revenions généralement à pied des « Talus », Mallarmé et moi, en suivant l’avenue du Bois. […] Ils cherchaient, en suivant la côte, à gagner Saint-Marc des Apalaches et n’y fussent sans doute jamais parvenus si M. […] J’en ai trouvé la preuve par la lettre suivante, adressée à Mme de Chasans « en son hôtel de Beaune, en Bourgogne ». […] Bezout pour l’Artillerie ; 2° tout ce qu’il pourra des volumes suivants, puisqu’il y a concours, il est juste de donner les emplois aux plus instruits. […] A propos de Nicolas-Jean Barault, je retrouve la lettre suivante : « Messieurs le Maire, échevins et habitants d’Autun, On m’a fait un rapport si avantageux de la capacité du sieur Barault, avocat, procureur du Roi de votre ville, que j’estime que vous ne sauriez faire un meilleur choix que de sa personne pour assister avec le maire à la tenue des Etats prochains de la Province, d’autant plus qu’étant très informé des affaires de la ville il me paraît fort capable de seconder le maire dans les choses où il s’agira des intérêts de la communauté.
La foi catholique, en m’enseignant que les nations sont guérissables, m’a préservé de la dangereuse folie de vouloir refaire l’espèce humaine et du crime de la mépriser. » Qu’on rapproche maintenant de cette dernière phrase la déclaration suivante copiée dans la préface des Odeurs de Paris, le plus célèbre et le plus fracassant des livres de Louis Veuillot : « J’ai parlé comme j’ai senti. […] Le Tonneau du Cynique L’article suivant n’était pas une actualité, le livre dont il parlait fut publié en 1882 et, après un assez vif scandale, tomba verticalement dans l’inexorable oubli. […] Il se confessa deux fois, pria, jeûna, s’abstint fort chrétiennement toute une semaine et, le dimanche suivant, jour de Pentecôte (1877), reçut la communion à Saint-Sulpice au milieu d’un groupe de dévotes édifiées. […] En suivant cette belle image, les comédiens doivent-ils être considérés comme bourreaux ou comme martyrs ? […] Les révolutions, suivant eux, sont les fruits naturels du terroir social ensemencé par le vent des philosophies, et mûris au soleil de la raison… La plus stricte équité veut néanmoins qu’on distingue deux sortes de francs-maçons.
Dans cette vieille figure ridée, brune, carrée, dure, il y avait encore de la grandeur ; il y avait surtout une immense tristesse, — tristesse de voir la mort lui prendre l’un après l’autre tous ses enfants frappés du même mal incurable, — tristesse de voir son royaume, envahi par la civilisation, s’en aller à la débandade, — et son beau pays dégénérer eu lieu de prostitution… Des fenêtres ouvertes donnaient sur les jardins ; — on voyait par là s’agiter plusieurs têtes couronnées de fleurs, qui s’approchaient pour écouter : toutes les suivantes de la cour, Faïmana, coiffée comme une naïade, de feuilles et de roseaux ; — Téhamana, couronnée de fleurs de datura ; Téria, Raouréa, Tapou, Eréré, Taïréa, Tiahoui et Rarahu. […] Ludovic Halévy, c’est que par ce temps où les gouvernements, pour sortir d’embarras, jettent du prêtre à manger au bas populaire, pour qu’il ne s’occupe pas trop de leurs agissements, l’auteur a osé nous montrer un curé brave homme ; il a négligé, suivant la mode prescrite pour les lecteurs de caboulots, de nous le montrer ivre, courtisant ses pénitentes, vivant en concubinage avec sa bonne et enterrant régulièrement, tous les six mois, un fœtus dans le fond de son jardin. […] Le livre finit par un examen détaillé du Misanthrope ; j’y découpe les pages suivantes : Je n’y vois, je l’avoue, que les charmes de l’esprit inférieur, un grand talent d’écrire, une raison vulgaire, de sentiments qui le sont encore plus. […] Ce soir-là, il lut des fragments de ses Contes d’Espagne et d’Italie, qui allaient paraître le mois suivant. […] Il y réussit et il mourut l’année suivante ; — 2º que Meyerbeer, ainsi que je l’ai dit ailleurs, était plus poli, plus mesuré, plus prudent, plus exquis, plus sobre dans son attitude, sa physionomie, sa tenue et son langage qu’un diplomate de haut bord.
Le siècle suivant ne s’y est pas trompé. […] Nous nous demandons, tout en te suivant, si ses digressions sont plus indécentes ou plus importunes ; et, pour décider la question à loisir, ayant une fois fermé le livre, nous ne le rouvrons plus. […] Cependant, je voudrais bien savoir ce qu’elle répondrait aux faits suivants : « Un portrait percé de plusieurs coups de couteau par la jalousie d’une femme qu’elle a quittée pour s’attacher à Mme de Nantiat, autre femme du dernier dérèglement… Cette femme, logée chez elle, est l’objet de ses adorations continuelles en présence même de ses valets ; … « Les jurements exécrables proférés au jeu, et les discours infâmes tenus à table ; … « Des chansons dissolues chantées à toutes les heures du jour et de la nuit ; … « Sa conversation audacieuse avec M. le curé de Saint-Cosme, aussi éloignée de la pudeur que de la religion ; … « J’ajouterai que Mme de Murat et ses complices sont tellement redoutées dans leur quartier que personne n’ose s’exposer à leur vengeance… » Et le mari, demandera-t-on, que faisait-il pendant ce temps-là ? […] C’est entre 1690 et 1700, ou à peu près, que cette révolution s’opère dans les mœurs, et, chose assez rare, les contemporains eux-mêmes s’en aperçoivent : « Il y a bien des choses changées depuis huit ou dix ans, écrit l’abbé Dubos à Bayle, dans une lettre datée du 19 novembre 1696, et ce n’a pas été toujours en bien. » Il ajoute de curieux détails : « Il semble, dit-il, que les femmes aient oublié qu’elles sont d’un autre sexe que les hommes… L’usage des suivantes est banni et aux filles de chambre ont succédé des valets de chambre… Au lieu des enfants qu’elles avaient autrefois pour laquais, elles choisissent les plus grands garçons et les mieux faits… La quantité d’eau-de-vie qui se consomme dans le royaume est quadruple de celle qui se consommait il y a dix ans… L’esprit du jeu a été porté à un point de raffinement que l’on ne saurait passer… » Décidément, auteurs comiques ou romanciers — dont on croirait que le métier même est de forcer la vérité de leurs peintures, — nous pouvons maintenant les en croire. […] Plusieurs vérités séparées, dès qu’elles sont en assez grand nombre, offrent si vivement à l’esprit leurs rapports et leurs mutuelles dépendances, qu’il semble qu’après avoir été détachées par une espèce de violence les unes des autres, elles cherchent naturellement à se réunir. » On lit encore, dans une autre Préface, le passage suivant sur les rapports de la physique et de la géométrie : « La géométrie n’a presque aucune utilité si elle n’est appliquée à la physique, et la physique n’a de solidité qu’autant qu’elle est fondée sur la géométrie !
La nuit suivante, à la même heure, les petits coups recommencèrent. […] Mon ami, l’excellent poète Ernest Jaubert, m’a écrit la lettre suivante : « Je connais une autre version du fameux quatrain de ce célèbre sonnet. […] Il passait des journées hanté par certaines citations et, pour peu qu’on le revît les jours suivants, or pouvait suivre ainsi la trace de ses lectures. […] Strowski cite le passage suivant de l’article de Faguet dans le Correspondant : « A ce propos, M. […] Jules Mary me répondit la lettre suivante : Mon cher Confrère, Certes, je me rappelle la note très élogieuse que vous avez consacrée au Fils d’un voleur.
La scène, interrompue ici par un incident ironique (l’incendie du pieux immeuble dédié à la mémoire du capitaine et que le pasteur Manders a refusé de faire assurer pour n’avoir point l’air de douter de la Providence), la scène reprend à l’acte suivant. […] Dans cette innovation consiste, suivant nous, le grand mérite, la réelle originalité d’Alexis Pisemsky. » M. […] Quand un personnage se tue au théâtre, neuf fois sur dix il se rate, et on le revoit sur ses pieds à l’acte suivant. […] Elle ressuscitera dans d’autres revues encore, et dans les divertissements des cirques et des cafés-concerts ; et, pendant tout cet hiver, et encore un peu pendant les années suivantes, nous nous donnerons à nous-mêmes la comédie de l’Exposition. […] L’acte suivant est d’une beauté tout à fait originale, et comme d’un tragique souriant.
Tout autour de cette France sensuelle qui s’endormait en souriant dans ses hontes fastueuses, sans respect du passé, sans souci de l’avenir, cet avenir pourtant se préparait, suivant les grandes traditions de ce passé. […] La Thèse, elle aussi, commencera par exagérer la laideur du monde, mais elle sera bien moins optimiste, elle professera que le laid n’est pas beau, que le triste n’est pas gai, que tout va mal autour de nous, que la société est décidément bien malade, qu’on fait bien du tort aux enfants en les classant, suivant que se sont comportés leurs producteurs, en légitimes et illégitimes, qu’il est bien dommage aussi qu’un brave homme dont la femme aura eu des fantaisies en reste désolé, etc… et à tous ces maux proposera des remèdes. […] L’œuvre d’art, c’est le sens que Corot et Cazin dégagent du paysage, selon certaines communes lois du développement de la lumière, — lois qu’encore appliquent-ils avec une soumission libre et suivant les préférences de leurs tempéraments ; or, si Corot et Cazin « copient » le même paysage, ni les paysages de Corot et de Cazin ne se ressembleront entre eux, ni le paysage « copié » à l’aide de l’objectif photographique ne ressemblera — sinon vaguement — aux paysages de Corot et de Cazin. […] On prétend que c’est là priver l’œuvre d’une longue clarté, et rien n’est puéril comme cette prétention quand le temps se charge de créer à chaque siècle une langue personnelle que le siècle suivant n’entend pas sans étude. […] Villon, Baudelaire, Victor Hugo, M. de Banville, — avec une extrême adresse et dans l’allure quelque chose de « fendant » dont est flatté bourgeois qui, suivant sans le vouloir le divin conseil, aime qu’on le méprise.
Je ne vois guère de tragédie, ou grand drame, antique ou moderne, qui ne porte sur un des trois points suivants : conflit moral, remords, mort ou folie résultant du crime. […] Et comme cela se voit à la scène suivante ! […] Il faut se rappeler Aristophane qui a été un vrai critique littéraire par le théâtre, et qui a, par trois fois (Les Thesmophories, Les Grenouilles, Les Oiseaux), sans compter mille allusions, exposé ses idées sur Euripide, la décadence de l’art, et le nouvel état moral qui, suivant lui, s’ensuivait chez ses contemporains. […] C’est ainsi que je recommande à Mme Marsy les lignes suivantes : « Que l’actrice qui joue Elmire n’abuse point de la toux employée pour avertir Orgon. […] Il faudra réparer cela dans les éditions suivantes.
Œdipe avait exercé la profession de mythe solaire avant de personnifier le fameux complexe des psychanalystes, et ses incarnations suivantes provoqueront sans doute d’aussi subtiles comparaisons. […] Et depuis 1850 il est ordinaire que toute doctrine littéraire s’arbore comme une réaction contre le romantisme, mais que chacune de ces réactions soit accusée par la réaction concurrente ou la réaction suivante d’être elle-même une réaction romantique. […] Au marché suivant, des gens vinrent le voir et lui dirent : « Nous sommes les parents de l’homme qui t’a apporté un lièvre. » Le hodja les invita encore. La semaine suivante, nouvelle visite : « Nous sommes les parents des parents de l’homme qui t’a apporté un lièvre… » Finalement, le hodja convia ses visiteurs à un repas où l’on ne servit que des bols d’eau chaude […] 6e vers. — « C’est la formule abstraite où se résume le Lac. » 7e vers. — « L’image de ce vers et des suivants vient de Milton. » (Citation.)
Dès le lendemain de la guerre et dans les années suivantes, un apophtegme paradoxal a régné en France. […] Elle ne consentait pas non plus à écrire, suivant le conseil de Chénier, sur ses pensers qu’elle jugeait nouveaux, des vers antiques. […] Vers l’automne de l’année 38 ou au printemps de l’année suivante, avec Mécène, il partit pour Brindes. […] Elle le revit l’année suivante, à la Porte-Saint-Martin, quand on allait monter Lucrèce Borgia. […] Contrariété manifeste et, si je ne me trompe, la substance même de la pensée que traitent, suivant maintes péripéties, les ouvrages de M.
— Dans l’âge suivant, au xve siècle, dit Gray à la suite du passage que j’ai précédemment cité, je vois que Froissart était lu avec grand plaisir par tous ceux qui savaient lire, et sur le même pied que le Roi Arthur, Sire Tristram et l’Archevêque Turpin ; non pas qu’on le prît pour un romancier auteur de fables, mais bien parce qu’on les prenait, eux tous, pour de vrais et authentiques historiens ; tant il était alors de peu de conséquence pour un homme, de se mettre en peine d’écrire la vérité !
Ce n’est pas là la bonne manière, et, suivant l’expérience, il fallait me mander : « Le roi sait que votre zèle et un désir de gloire vont tellement avant tout dans votre cœur, que les récompenses ne sont pas nécessaires pour vous exciter.
J’ai profité amplement du travail de M. de Circourt dans tout ce qui a précédé, et j’en donnerai encore l’extrait suivant : … En quittant le temple de l’ennui, comme il appelait Berne, « le lieu où il avait failli devenir vieux, Bonstetten, veuf depuis quelques années, fit à son fils la cession de Valeyres et de tous ses biens-fonds.
Il avait concouru pour un prix proposé par l’Institut sur la question suivante : « Rechercher les moyens de donner parmi nous une nouvelle activité à l’étude de la langue grecque et de la langue latine. » Son mémoire obtint une mention ; l’auteur n’en garda pas moins l’anonyme.
Cette action du Cid d’avoir trompé les deux Juifs gênait les poètes des âges suivants ; ils y sont revenus plus d’une fois pour la pallier, pour l’excuser.
Le comparant un jour avec Racine fils, dont il avait le tort d’admirer le poëme sur la Grâce, et annonçant la prochaine publication du poëme de la Ligue ou la Henriade, qui s’imprimait en Hollande (décembre 1723) : « Si ce poëme est aussi beau, disait-il, que celui de Racine, nous aurons là deux grands poètes, mais deux petits hommes ; car ce Racine, que j’ai vu deux ou trois fois, n’a qu’un esprit frivole et sans goût dans la conversation, et l’autre est un fou qui méprise les Sophocle et les Corneille, qui a cru être de la Cour, qui s’est fait donner des coups de bâton, et qui ne saura jamais rien parce qu’il croit tout savoir. » À quelques années de là, quand Voltaire a grandi et s’est déjà mis hors de pair, on lit dans une lettre de Marais au président Bouhier le récit suivant sur la répétition de la scène du pont de Sèvres ; il s’agit de l’éclat si connu avec le chevalier de Rohan ; il est bon d’avoir la version de Marais (6 février 1726) : « Voltaire a eu des coups de bâton.
Sainte-Beuve : « À Douai, nous sommes tous ravis : vous avez retrouvé tout ce qu’il y a au fond des âmes flamandes ; il n’est pas jusqu’à votre petit mot sur Martin (du Nord) qui n’aille à l’âme de ses compatriotes ; ici l’homme passe toujours avant l’homme public : le dernier n’est considéré que comme un acteur jouant plus ou moins bien son rôle. » — Le fragment de lettre suivant trouve naturellement sa place ici : « … l’excellent M.
— Soit qu’il nous peigne ce grand style de Pascal, si caractérisé entre tous par sa vérité, austère et nu pour l’ordinaire, paré de sa nudité même, et qu’il ajoute pour le fond : « Bien des paragraphes de Pascal sont des strophes d’un Byron chrétien ; » soit qu’il admire, avec les penseurs, dans La Rochefoucauld, ce talent de présenter chaque idée sous l’angle le plus ouvert, et cette force d’irradiation qui fait épanouir le point central en une vaste circonférence ; soit qu’il trouve chez La Bruyère, et à l’inverse de ce qui a lieu chez La Rochefoucauld, des lointains un peu illusoires créés par le pinceau, moins d’étendue réelle de pensée que l’expression n’en fait d’abord pressentir, et qu’il se montre aussi presque sévère pour un style si finement élaboré, dont il a souvent un peu lui-même les qualités et l’effort ; soit que, se souvenant sans doute d’une pensée de Mme Necker sur le style de Mme de Sévigné, il oppose d’un mot la forme de prose encore gracieusement flottante du xviie siècle à cette élégance plus déterminée du suivant, qu’il appelle succincta vestis ; soit qu’en regard des lettres capricieuses et des mille dons de Mme de Sévigné, toute grâce, il dise des lettres de Mme de Maintenon en une phrase accomplie, assez pareille à la vie qu’elle exprime, et enveloppant tout ce qu’une critique infinie déduirait : « Le plus parfait naturel, une justesse admirable d’expression, une précision sévère, une grande connaissance du monde, donneront toujours beaucoup de valeur à cette correspondance, où l’on croit sentir la circonspection d’une position équivoque et la dignité d’une haute destinée ; » soit qu’il touche l’aimable figure de Vauvenargues d’un trait affectueux et reconnaissant, et qu’il dégage de sa philosophie généreuse et inconséquente les attraits qui le poussaient au christianisme ; soit qu’en style de Vauvenargues lui-même il recommande, dans les Éléments de Philosophie de d’Alembert, un style qui n’est orné que de sa clarté, mais d’une clarté si vive qu’elle est brillante ; — sur tous ces points et sur cent autres, je ne me lasse pas de repasser les jugements de l’auteur, qui sont comme autant de pierres précieuses, enchâssées, l’une après l’autre, dans la prise exacte de son ongle net et fin.
Cette dévouée Toinon, qui ne songe qu’à sauver son beau capitaine Florac, a par moments quelques faux airs de la Esmeralda suivant son Phœbus.
Au tome VI des Mélanges publiés par la Société des Bibliophiles, on lit la lettre suivante de Mme Des Houlières au prince : « 22 décembre 1656.
Or, suivant une remarque très-fine et très-juste du Père Tournemire, on n’admire jamais dans un auteur que les qualités dont on a le germe et la racine en soi.
En suivant ce plan, je crois de même avoir prouvé qu’il n’est point de bonheur sans la vertu ; revenir à ce résultat par toutes les routes, est une nouvelle preuve de sa vérité.
Et voici l’histoire qu’il avait entrepris de conter, tournée en langage moderne : l’amant, en son jeune âge, suivant la pente de sa vie oisive et libre, rencontre la dame jeune et belle, dont il s’éprend.
Mais si nous trouvons une étroite correspondance entre le génie de Montaigne et le genre classique, il faut bien songer que Montaigne, qui déborde encore un peu des cadres classiques, correspond à ce qu’il y a eu de plus large, de plus compréhensif dans le goût du siècle suivant : il en a tout le positif, mais point le négatif.
Zadig parut en 1747 sous le titre de Memnon l’année suivante sous son titre définitif.
Un de mes voisins de campagne, homme de joyeuse humeur et philosophe cynique, s’amusait, quand il avait chez lui des étrangers, à poser au fils de son fermier, un enfant de huit ans, les questions suivantes dont il avait dicté les réponses : « — Qu’est-ce que tu veux être, Germain ?
[Question] Nous avons adressé à quelques amis des Marges, la lettre suivante : Monsieur, Il apparaît que l’esprit critique s’est développé depuis quelques années.
Il va rugir, captif, au siècle suivant, quand Corneille lui mettra la bride du Devoir et Racine, celle des convenances.
Il serait trop exorbitant que des rieurs superficiels eussent le pouvoir de rendre suspect, suivant leur caprice, tout ce qu’il y a de noble, de pur et d’élevé, de traiter l’enthousiasme d’extravagance et la morale de duperie.
Et le repas lui coûtait 400 francs, parce que la jeune femme emmenait ses amies et les amis de ses amies, qui, les jours suivants, rendaient la collation au voyageur.
Une question d’étiquette, une chasse, un gala, un grand lever, un cortège, le triomphe de Maximilien, la quantité de carrosses qu’avaient les dames suivant le roi au camp devant Mons, la nécessité d’avoir des vices conformes aux défauts de sa majesté, les horloges de Charles-Quint, les serrures de Louis XVI, le bouillon refusé par Louis XV à son sacre, annonce d’un bon roi ; et comme quoi le prince de Galles siège à la chambre des lords, non en qualité de prince de Galles, mais en qualité de duc de Cornouailles ; et comme quoi Auguste l’ivrogne a nommé sous-échanson de la couronne le prince Lubormirsky qui est staroste de Kasimirow ; et comme quoi Charles d’Espagne a donné le commandement de l’armée de Catalogne à Pimentel parce que les Pimentel ont la grandesse de Benavente depuis 1308 ; et comme quoi Frédéric de Brandebourg a octroyé un fief de quarante mille écus à un piqueur qui lui a fait tuer un beau cerf ; et comme quoi Louis Antoine, grand-maître de l’Ordre teutonique et prince palatin, mourut à Liège du déplaisir de n’avoir pu s’en faire élire évêque ; et comme quoi la princesse Borghèse, douairière de la Mirandole et de maison papale, épousa le prince de Cellamare, fils du duc de Giovenazzo ; et comme quoi mylord Seaton, qui est Montgomery, a suivi Jacques II en France ; et comme quoi l’empereur a ordonné au duc de Mantoue, qui est feudataire de l’Empire, de chasser de sa cour le marquis Amorati ; et comme quoi il y a toujours deux cardinaux Barberins vivants, etc., etc., tout cela est grosse affaire.
Habitué à remuer des idées, il devient sceptique à l’égard de toutes ; il les accepte au hasard, suivant l’effet qu’il veut produire.
Nous soutenons et nous allons démontrer que les positions respectives de la parole intérieure et de la pensée dans le temps, bien loin d’être déterminées par une loi unique, varient, d’une part selon le degré de l’effort personnel déployé par l’intelligence, et, d’autre part, suivant que cet effort est un effort d’invention pure ou un effort d’assimilation.
Refusant de parvenir, l’homme qui travaille pour le peuple d’où il est sorti par l’éducation, où il revient par le sacrifice, apprend à le préférer dans ses vertus et se promet de le guérir de ses vices… Dès lors, un élargissement se produit du métier à la classe, de la classe à la nation, de la nation aux diverses confédérations nationales et à la confédération terrestre : l’ambition individuelle et les ambitions nationales se taisant, leur conflit cessera et le travail terrestre s’accomplira pour la première fois dans la paix, Tout d’un coup, le 26 novembre, il s’élève sur son sommet et s’épanouît dans la note suivante : « Considérant la guerre, je ne veux plus être révolutionnaire pour la classe ouvrière seule, mais pour tout l’homme.
Regardons vivre, respirer et se nuancer leurs jeunes sensibilités, et de jour en jour, en lisant leurs lettres, en suivant leurs émotions qu’ils envoient à leurs familles, nous distinguerons que leurs instincts s’engrènent et s’organisent.
Ce raisonnement à peine conscient se formulerait, croyons-nous, de la manière suivante.
Mais nous arriverions à la même conclusion encore en suivant une troisième ligne de faits, en considérant, chez l’être vivant, la représentation qui précède l’acte, et non plus l’action même.
Ainsi, dans la tragédie des Phrygiens, une belle conception d’Homère, l’isolement de Priam au milieu du camp des Grecs, son tête-à-tête avec Achille, pour racheter des mains du vainqueur le corps même d’Hector, était remplacé par la présence d’un chœur de Troyens suivants du vieux roi, ou déjà captifs de ses ennemis : la conjecture des savants a varié sur ce point.
La Harpe prétend que ces sentences philosophiques sont des vers de sentiment ; on reconnaît, il est vrai, dans les vers suivants le langage passionné d’une mère : Oh ! […] Les deux vers suivants sont du galimatias le plus bizarre : Voilà ce que cent voix, en sanglots superflus, Ont appris en ces lieux à mes sens éperdus. […] » Leur haine seule contre nos institutions religieuses est extrêmement funeste à la société, puisque la religion, suivant J. […] L’auteur des notes sur les tragédies de Voltaire, que l’on dit être Condorcet, fait à ce sujet les réflexions suivantes : « Cette résignation paraît exagérée. […] Cette seule scène vaut mieux que toute la pièce de Voltaire : son Égisthe est un personnage aussi odieux qu’imbécile, qui ne paraît que pour ordonner à ses gardes d’arrêter ceux qui lui sont suspects, et qui se laisse braver, suivant l’usage, par Électre et Clytemnestre.
Mes confrères ont l’air si indigné, si exaspéré par le supplice inutile auquel on les condamne, que les jours suivants j’ai parfois la curiosité de lire leurs articles pour voir comment leur bile s’est épanchée. […] Jullien, eurent de grands paniers, des robes de cour, des plumets et des diamants sur la tête ; elles se surchargeaient de franges, d’agréments, de rubans multicolores. » Et ce n’était pas seulement les grands rôles qui se paraient ainsi, les suivantes et les soubrettes, jusqu’aux paysannes, se montraient vêtues de velours et de soie, les bras et les épaules chargés de pierreries. […] Puis, à l’acte suivant, lorsqu’un gredin lui dénonce le vol de Valentin, elle dit avec force : « Je le savais depuis quatre ans, et je vous aime, Valentin, je vous aime ! […] Mais les articles extraordinairement élogieux, presque lyriques de certains de mes confrères, m’ont fait un devoir d’assister à une des représentations suivantes ; les critiques les plus influents déclaraient que c’était enfin là du théâtre, et que depuis vingt ans on n’avait pas joué un drame mieux fait ni plus intéressant. […] Justement, à la scène suivante, il se trouve en face d’Attila.
Le talent de L’auteur comique ou satirique est de démêler dans les mœurs de son temps ce qui aux yeux des hommes de son temps paraît naturel par l’habitude qu’ils en ont et qui paraîtra invraisemblable jusqu’à l’extravagance aux générations suivantes. […] Les suivants, depuis. […] Les suivants, depuis : « Il nous étale enfin » jusqu’à : « Nous la voyons ici doctement revêtue… » sont bien meilleurs. […] Il y a une intelligence qui consiste à penser d’une manière originale et du reste forte, et ceux qui sont doués de cette intelligence-là choquent d’ordinaire le public de leur temps et ont de l’influence sur la génération suivante. […] N’a-t-il pas ceux qui sont toujours mécontents de la Cour, ces suivants inutiles, ces incommodes assidus, ces gens qui pour services ne peuvent compter que des importunités et qui veulent qu’on les récompense d’avoir obsédé le prince dix ans durant ?
Romain Rolland, suivant un ancien précepte de Maurice Barrès, a mis à notre vieille jeunesse un dieu dans les bras. […] Sa confiance éconduisait l’usage ancien ; dans l’expérience des siècles, il ne consentait qu’à choisir, suivant son caprice, les plus jolis stratagèmes et, principalement, il voulait que le moi pût trouver lui-même sa règle toute neuve, pour sa fraîche nouveauté. […] Mais, de morts en morts, suivant leurs invites, n’irions-nous pas trop loin trop librement ? […] Maurice Maeterlinck, à formuler les principes suivants, qui sont la conclusion de sa rêverie. […] Ils tuaient le passé qui, mort, survit uniquement dans l’intelligence qu’ont de lui les âges suivants.
Aussi n’est-ce pas à l’intelligence, mais à la volonté qu’il faut demander de le croire : « Travaillez non pas à vous convaincre par l’augmentation des preuves de Dieu, mais par la diminution de vos passions » ; et, « en suivant les gens qui savent ce chemin, vous guérirez du mal dont vous voulez guérir » : c’est la voie du salut, et c’est le dogme de la grâce. […] L’histoire d’une littérature est toujours à refaire, pour toute espèce de raisons : parce que le jugement d’une génération n’engage pas celui de la suivante, et parce que le temps donne aux œuvres qu’il ne détruit pas une signification et une valeur nouvelles ; mais l’histoire littéraire, lentement et par parties, se complète, s’achève, et se fixe pour ne plus changer. […] Cela est tellement vrai que, dans les premières éditions, la table des matières est rédigée, par caractères, dans la forme suivante : Ch. […] Ailleurs, en un certain endroit des Effets surprenants de la sympathie, la désespérée Clarice, voulant à toute force poursuivre l’insensible Clorante, tient ce discours à sa suivante : « Mon dessein est de me déguiser, de manière qu’en changeant mon sexe, je puisse sûrement échapper à la curiosité de ceux qui me regarderont. […] Hérault, lieutenant de police, recevait la lettre suivante : « M. le Lieutenant de police est très humblement supplié par les Supérieurs Généraux de la Congrégation de Saint-Maur de faire arrêter un religieux fugitif, qui, depuis environ quinze jours, est sorti de la maison de Saint-Germain-des-Prés, sans raison et sans bref de translation qui au moins ait été signifié.
Du même coup elle nous a donné Napoléon, qui naquit précisément l’année suivante. […] Or, je relève, dans cette liste, les noms suivants : Nansouty. — Fils du major de Château-Trompette. […] « J’ai puisé la vie en Corse, disait un de ces personnages, j’ai puisé la vie en Corse, et avec elle un violent amour pour mon infortunée patrie et pour son indépendance. » Il jetait sur le papier des phrases comme celle-ci : « Les Corses ont pu, en suivant toutes les lois de la justice, secouer le joug génois et peuvent en faire autant de celui des Français. […] Elle a vécu ensuite à Fontainebleau, très joyeusement, allant au bal, à la comédie, suivant les chasses à cheval. […] De très bonne heure, suivant certains rigoristes ; à sept ou huit ans, si l’on veut que ces enfants des tropiques soient de corps et d’âme de purs Hollandais ; un peu plus tard, selon la commune opinion, à dix ou douze ans pour les garçons, à seize ou dix-sept ans pour les filles.
Qu’on lise les deux couplets suivants de la chanson de cette date, intitulée : la Grande Orgie : Que le vin pleuve dans Paris, Pour voir les gens les plus aigris Gris. […] Les chansons de table ou de jeunesse dont ce premier volume est enrichi suivant les uns, maculé selon nous, ne sont pas de la compétence de la critique ; elles sont de la compétence de la morale.
« Ils choisissent, dit-il, un air universel, et, suivant cette image, vont rongeant et interprétant toutes les actions d’un personnage. » Bien plus, si les faits résistent, ils les forcent, ils les « tordent ». […] On suivit cet homme qui marchait avec tant d’assurance suivant un cordeau rectiligne, sans s’inquiéter si l’on irait avec lui donner du front contre les pierres d’angle de la réalité. […] Or, que de différences dans l’aspect de la plaine liquide, suivant les parties du monde ! […] L’année suivante, il se mettait en route pour Jérusalem. […] « Et cette nuit-là et la suivante, je restai seul sur le pont, tantôt écoutant gémir le vent sur la mer et songeant à des regrets, et tantôt aussi contemplant les flots nocturnes et me perdant en d’autres rêves.
II, 1850] en a proposé la classification suivante : 1º Chansons anciennes, dans le goût de Panard et de Désaugiers : Le Roi d’Yvetot ; La Gaudriole ; M. […] Affaires de Rome] ; — et c’est ainsi qu’il s’est trouvé amené à poser la question dans les termes suivants : « Qu’est-ce que le christianisme dans ses relations avec les sociétés humaines ? […] Les dernières œuvres de Michelet, notamment sa Bible de l’humanité, 1864 ; — et les « Préfaces générales » pour son Histoire de France et pour son Histoire de la Révolution. — Retour à la tendance symbolique et apocalyptique ; — et, à cette occasion, ressemblance de la dernière évolution de la pensée de Michelet avec celle d’Hugo [Cf. l’article suivant]. — Analogie de leur rhétorique ; — et qu’ils sont demeurés tous les deux romantiques jusqu’au bout ; — c’est-à-dire lyriques, « démocrates », et invinciblement spiritualistes. — Il y a toutefois plus de sensibilité chez Michelet, — et l’invention verbale étant moins abondante, — peut-être aussi plus de sincérité. […] — Que si l’on ne peut pas le dire, — et si l’on doit au contraire les appeler des romans personnels ou « lyriques », — c’est donc en cela qu’ils sont romantiques, — ou même byroniens. — Il convient d’ajouter que, comme ils le sont sans décor exotique ; — ni recul historique ; — ils le sont d’une autre manière que Cinq-Mars ou Notre-Dame de Paris ; — et toutes ces circonstances réunies expliquent assez, — pour ne rien dire du sexe de l’auteur, — que deux romans : Indiana et Valentine, aient suffi pour rendre illustre en deux ans le nom de George Sand ; — qu’un an plus tard Lélia rendait fameux ; — et plus fameux encore, l’année suivante, ce que l’on pourrait appeler l’aventure des « amours de Venise ». […] Il y faut ajouter les traductions suivantes : Le Livre de Job, 1858 ; Le Cantique des Cantiques, 1860 ; L’Ecclésiaste, 1861 ; et le volume intitulé Conférences d’Angleterre, 1881.
Il se produit plus ou moins tard, suivant que les écrivains d’une génération ont le plus ou moins participé à l’effort durable de leur siècle. […] Nous sommes en 1850 et dans les années suivantes, au moment du dix-neuvième siècle où les sciences commencent d’imposer à tous les esprits une vision ordonnée du monde. […] Pasteur, lui, commence, simple bachelier ès lettres, et qui veut entrer à l’École normale, par occuper une place de maître supplémentaire au lycée de Besançon, tout en suivant la classe de mathématiques spéciales. […] Les difficultés s’aplanissent de plus en plus, parce que j’ai plus de moments à leur donner, et je ne désespère pas, en travaillant comme je fais et comme je ferai l’année prochaine, d’être reçu dans un bon rang à l’École. » Il passe ses examens, ne réussit pas comme il voudrait, et recommence cette besogne de répétiteur à la pension Barbet, impasse des Feuillantines, tout en suivant les cours du lycée Saint-Louis. […] En février de l’année suivante, ne terminait-il pas une de ses premières nouvelles par cette déclaration : « Croire, c’est vivre.
Ailleurs, dans un treizain fermé, l’on voit le second hémistiche de chaque vers devenir le premier de son suivant : et sinistre la nuit descend sur le couchant, descend sur le couchant où maint arbre changeant, où maint arbre changeant semble… etc. […] On peut même dire qu’ils ne sont qu’à demi conscients, et qu’ils figurent réellement des marionnettes : les Marionnettes de la vie , suivant l’expression choisie par lui pour les désigner. […] Avant d’être un doctrinaire, il voulut être, suivant une de ses expressions, « un naturaliste des esprits ». […] On connaît les phrases toutes faites que Paris adopte l’espace d’une saison, qu’il prononce à tout propos ou hors de propos pendant quelques semaines, et qu’il oublie quand il s’entête de la suivante.
L’épître suivante, où André Chénier raconte sa répugnance pour la satire, peut passer à bon droit pour une satire excellente. […] Il est impossible, sans doute, en suivant une pareille méthode, de construire une œuvre logique, dont toutes les parties soient unies entre elles par une mutuelle dépendance ; car l’écrivain qui ne prévoit pas ce qu’il va dire, qui trace le caractère de ses héros sans savoir le rôle qu’il leur assignera, s’impose l’improvisation comme une nécessité, et, quelle que soit la richesse de ses facultés, se soumet à toutes les chances de l’improvisation ; quoi qu’il fasse, il ne peut échapper à l’emploi des moyens vulgaires. […] Cependant il se distingue nettement des recueils suivants, et il offre à la critique un curieux sujet d’étude. […] Il y a bien eu en Grèce un certain poète appelé Aristophane ; mais suivant M.
À mesure que les siècles suivants se débarrassent de ces défauts, ils les pardonnent au passé. […] Après l’avoir bien regardé, je rêvai toute la nuit suivante qu’il venait sottement me faire des reproches et me montrer ses beaux bras et ses belles jambes académiques. […] Du sentiment du beau transmis à l’esprit par le témoignage des sens, autrement dit du beau matériel, et du sentiment du beau conçu par les seules facultés métaphysiques de l’âme, autrement dit du beau intellectuel, s’engendre la poésie, expression de la vie en nous, ingénieuse ou sublime, suivant la puissance de ces deux ordres de facultés en nous. […] D’ailleurs, le drame métaphysique n’étant pas astreint, dans sa forme, à la marche régulière des événements, mais suivant à loisir les phases de la pensée qu’il développe, le lecteur se préoccupe assez peu de l’accomplissement des faits, pourvu que la pensée soit suffisamment développée.
, s’apitoie sur ses chagrins, et il en résulte le dialogue suivant OCTAVIE. […] La revanche ne se fit pas attendre : au mois de mai de l’année suivante, le même théâtre représenta, sous le titre d’Échec et Mat, un drame en cinq actes, où se révélaient, d’une manière évidente, assez de dons heureux, d’instincts de la scène et de brillantes promesses pour justifier un succès. […] Le docteur vient, suivant son habitude de tous les soirs, jouer une partie de dames avec la baronne : il perd et s’impatiente ; on demande la baronne de la part du curé ; elle sort et laisse le docteur seul, nouveau sujet de mauvaise humeur ; il s’avise d’être jaloux de ce curé, qui est lui-même septuagénaire. […] Ce premier succès l’a mis en goût, et, l’année suivante, il a publié, sur Nicolas Gogol, un de ces articles aujourd’hui à la mode où des écrivains français et très français se donnent la peine d’analyser, d’interpréter et de condenser les inventions du génie moscovite, anglais ou américain. […] Ces deux excès, également conformes au secret penchant de la nature humaine, suivant qu’elle apporte aux lendemains de la lutte plus d’amertume ou plus de lassitude, je voudrais les éviter aujourd’hui en parlant de M.
« Nous nous acheminâmes vers les pays connus sous le nom général des Florides. » Cela, par terre, en « suivant des sentiers ». […] Mais pourtant il n’était pas sans recours au monde, puisque, le jour suivant, étant allé voir son compatriote Hingant, et l’ayant trouvé tout sanglant d’un suicide manqué, il s’adresse alors, et utilement, à M. de Barentin, émigré important, et que, dans le même moment, il reçoit quarante écus de son oncle Bédée. […] Notez que l’aventure prodigieuse et la gloire de l’empereur ont surexcité un nombre considérable de ses contemporains et des hommes de la génération suivante et, particulièrement, dans les lettres, Chateaubriand, Victor Hugo, Balzac et, je crois même, Stendhal. […] Mais l’année suivante (« ce mélange de colère et d’attrait de Bonaparte contre et pour moi est constant et étrange ») l’empereur, qui se savait admiré de madame de Chateaubriand, qui souhaitait peut-être faire oublier l’incident du discours interdit, qui sentait que Chateaubriand était l’écrivain le plus original de son empire, et qui enfin aimait assez faire alterner la menace et la caresse, demanda à l’Académie, à propos des « prix décennaux », pourquoi elle n’avait pas mis sur les rangs le Génie du christianisme. […] Elles nous délivrent un peu de la gêne que donne à la raison l’inexplicable, le miracle… Un génie, oui, mais dont la « part de chance » fut véritablement inouïe, et dont la grandeur eut pour collaborateurs complaisants et, très exactement, pour complices tous les hommes de son temps, et, plus encore, ceux de l’époque suivante.
On y voit qu’il fit, au printemps de l’année suivante probablement (car les dates précises n’y sont point marquées), un voyage près de Coblentz pour s’y distraire, et qu’il y devint légèrement amoureux d’une des filles de Mme de La Hoche : « Rien n’est plus agréable, dit-il à ce sujet, que de sentir une nouvelle passion s’élever en nous lorsque la flamme dont on brûlait auparavant n’est pas tout à fait éteinte : ainsi à l’heure où le soleil se couche, nous voyons avec plaisir l’astre des nuits se lever du côté opposé de l’horizon : on jouit alors du double éclat des deux flambeaux célestes. » Cela nous apprend du moins que l’amour qu’il pouvait avoir gardé pour Charlotte n’avait rien de furieux ni d’égaré.
La lettre suivante, dont je dois communication à l’obligeance de M.
» J’ai répondu à cette lettre par le billet suivant : « Mon cher ami, « J’attendais avec impatience cette lettre promise.
Ceux que vous avez plaints et révérés dans le malheur, vous les aimez aussi dans la prospérité ; ceux que vous avez exécrés quand ils exerçaient la tyrannie, vous les exécrez encore quand ils sont tombés… En comparant ces deux manières de fidélité, l’une aux principes, l’autre aux personnes, je remarquerai, quoi que vous en puissiez dire, que la vôtre est beaucoup plus passionnée, beaucoup plus jeune que la mienne, et que, quelques efforts que vous ayez faits pour vous calmer par l’étude de la philosophie et une longue retraite, vous avez encore le cœur plus chaud et les sentiments plus ardents que celui que vous accusiez quelquefois de trop de jeunesse. » Bientôt la correspondance cessa, s’interrompit ; en la renouant l’année suivante, Sismondi s’y prit d’un ton fort digne, pas trop humblement, et sans faire son mea culpa du passé.
Poitevin cite comme un exemple de mauvaise phrase et de manière de dire incorrecte la pensée suivante : « On ne montre pas sa grandeur pour être à une extrémité, mais bien en touchant les deux à la fois, et en remplissant tout l’entre-deux. » M.
La note suivante, insérée moins de deux mois auparavant, dans le Figaro du 11 mars 1868, avait été dictée par le critique des Lundis, et adressée sous le voile de l’anonyme, à M.
Ajoutez-en des milliers d’autres : en premier lieu, les financiers qui font au gouvernement des avances de fonds, avances indispensables, puisque, de temps immémorial, il mange son blé en herbe, et que toujours l’année courante ronge d’avance le produit des années suivantes : il y a 80 millions d’anticipations en 1759, et 170 en 1783.
« Je montais un soir la colline du couvent de Saint-Nicolas, dans l’île de Prinkico, lisant, apprenant ou commentant l’Odyssée, mon livre favori ; et, suivant une coutume de ma jeunesse qui m’est restée, m’arrêtant à chaque vers comme à chaque détour du sentier, pour cueillir les glaïeuls, les asphodèles et les premières églantines.
Et voici le chevalier menant la vie de garnison, tâtant de Paris, présenté à la cour, suivant, effaré, la chasse du roi, versifiant dans Almanach des Muses.
À la suite de cette visite, nous avons adressé aux signataires de notre pétition la circulaire suivante : Monsieur, Nous avons remis hier au Ministre notre pétition par laquelle nous désirions attirer son attention sur une révision nécessaire des programmes de l’enseignement secondaire élaborés en 1902, lesquels ont à peu près aboli l’étude du latin dans les lycées et en même temps affaibli déplorablement l’étude du français.
L’ouvrier de conscience et de savoir unique qui « instrumenta » ce poème, en modula les chants suivants la variété infinie des sentiments qu’il voulait exprimer.
C’est ce qu’avaient cherché, en s’assujettissant à un ordre, en suivant une méthode, saint François de Sales et Charron : c’est ce que parut réaliser Balzac.
— Et remontant à l’origine du système que revendique l’auteur, suivant l’altération des principes de Goethe chez ses maladroits disciples, je m’expliquais l’enchaînement de méprises qui a poussé M.
Pendant les onze années suivantes, et jusqu’à la fin de la Restauration (1819-1830), M. de Latouche se montre comme appartenant décidément à l’école poétique qu’on qualifiait alors de romantique, en même temps qu’il tenait par ses opinions très prononcées au parti libéral, qui ne songeait pas alors à s’intituler démocratique.
» C’est ainsi qu’un ami commence le récit suivant : À Biarritz, il y a une bibliothèque de 25 volumes, votre Histoire de la société française pendant le Directoire s’y trouvait.
Ici et dans plusieurs des paragraphes suivants, nous nous servons de la riche moisson de termes populaires recueillis par M.
Même lorsque le cours de nos idées semble entièrement livré au hasard, lorsque nous nous laissons aller aux rêveries involontaires de la fantaisie, l’action décisive de nos sentiments secrets ou de nos prédispositions se fait sentir tout différemment à une heure qu’à une autre, et l’association des idées s’en ressent toujours21. » Dans l’art le plus primitif, l’invention se distingue à peine du jeu spontané des images s’attirant et se suivant l’une l’autre, dans un désordre à peine moins grand que celui du rêve.
Je laisse déborder un peu cette conférence sur la suivante.
Ernest Renan, qui est au fond un couard intellectuel, peut se croire quelque chose comme un porte-foudre, mais le coup de tonnerre dans la publicité de son premier volume ne se répéta pas, et il n’y eut plus que la petite pluie qui suit parfois un grand coup de tonnerre, — la petite pluie des volumes suivants… Jésus-Christ tombé, en effet, à n’être plus qu’un homme, à quoi les Apôtres tombaient-ils ?
En attendant cette heure, qui peut-être ne sonnera jamais pour eux, ces ombres, ces héros de limbes, sommeillent dans le souvenir ou dans le cahier des notes, qui est rouge, ou gris, ou bleu, suivant l’humeur.
Les minarets, les coupoles, montaient dans le ciel très pâle en blancheurs qui n’avaient plus de relief ; autour d’eux, les murs fortifiés se ployaient, suivant les pentes de la crête, et enfermaient, comme les tombes d’un cimetière, les terrasses carrées, immaculées, soudées les unes aux autres.
M. de Pressensé a quelques belles pages là-dessus : « L’humanité, suivant une belle parole, n’est satisfaite que par ce qui la dépasse ; elle n’accepte que ce qui s’impose à elle ; elle ne s’incline que devant ce qui commande avec autorité. […] C’est ce qui fait que la page suivante me paraît un petit chef-d’œuvre : « C’étaient des souvenirs qui remontaient à son esprit. […] La génération de 1880, j’entends qui commence à exister intellectuellement en 1880, y est peinte, assez vigoureusement, de la façon suivante : Premier trait : l’inquiétude. […] Seulement ils sentent et savent très bien que Taine, à travers cette première doctrine qui lui était chère, tendait, pour s’y arrêter, à une autre doctrine qui était comme un stoïcisme-dilettantisme : « Développez-vous suivant votre loi, pour avoir toute votre force ; servez-vous de votre force pour subsister, et n’en abusez pas ; ce serait absurde. […] Nous recommandons très sérieusement le présent volume et nous attendons les suivants avec plus d’impatience que nous n’avions accoutumé de faire les livres de M.
C’est pourquoi, au vingtième chant de l’Enfer, Dante fait dire à Virgile parlant de l’Énéide l’alta mia tragedia, et que, de son propre poëme, il dit, au chant suivant, la mia commedia. […] Lorsque l’inquisition d’Espagne, au xviie siècle, prend pied en Italie, elle expurge rigoureusement les Cantiques, puis, au siècle suivant, la Société de Jésus les explique à la jeunesse, en fait une édition qu’elle dédie au souverain pontife, et à laquelle elle ajoute cette version italienne du Magnificat, du Credo et des Psaumes qui mettrait hors de doute, si elle était authentique, la parfaite orthodoxie du poëte. […] Littré, Dante prend la main de quelqu’un de nous, comme Virgile prit la sienne, et l’introduit en ces demeures où éclatent la justice et la miséricorde divines. » Au chant suivant, Dante rencontre Cunizza, la sœur du tyran Ezzelino, l’amante de Sordello, de qui on a parlé déjà au Purgatoire, qui vécut amoureusement, dit le commentateur anonyme, dans les parures, les chansons, les jeux ; mais qui fut néanmoins pieuse et miséricordieuse. […] On prétendait se modeler sur les grands airs de Versailles, et, suivant l’exemple que donnait la diplomatie, on se mit à parler français, du moins mal qu’il fut possible, Bientôt, à l’imitation de la noblesse et sous l’influence des savants, théologiens, médecins, jurisconsultes, parmi lesquels le latin demeurait seul en usage, la bourgeoisie négligea la langue maternelle. […] Ne ferait-il pas mieux, suivant l’avis de plusieurs, de tâcher de devenir un bon peintre paysagiste, de s’appliquer à rendre quelques traits de cette belle et grande nature qu’il chérit, qu’il adore au-dessus de toutes choses ?
Telle est miss Crawley, vieille fille immorale et libre penseuse, qui loue les mariages disproportionnés, et tombe en convulsions quand à la page suivante son neveu en fait un ; qui appelle Rebecca Sharp son égale, et au même instant lui dit d’apporter les pincettes ; qui, apprenant le départ de sa favorite, s’écrie avec désespoir : « Bonté du ciel ! […] Le galéongi en mangea énormément ; suivant la coutume orientale, il insistait pour servir ses amis à droite et à gauche, et, quand il arrivait un morceau particulièrement épicé, il l’enfonçait de ses propres mains jusque dans le gosier de ses convives.
Ces difficultés proviennent, suivant Quintilien(*), de ce que la langue Latine, peu riche & peu féconde, est obligée de se servir de métaphores & de circonlocutions, pour exprimer beaucoup de choses qui n’ont point de nom propre ; & dans celles, ajoute cet excellent Rhéteur, qui ont une dénomination, la disette de la langue est si grande, qu’elle ramène souvent les mêmes termes ; au lieu que les Grecs étoient riches, non-seulement en mots, mais en idiomes tous différens les uns des autres. […] La génération qui l’avoit précédée étoit enfin parvenue à détruire l’ignorance & la barbarie : elle avoit vaincu toutes les difficultés, surmonté tous les obstacles, & contente de la gloire qu’elle avoit acquise au prix de tant de travaux & de peines, elle laissoit à la génération suivante le plaisir & le soin de recueillir le fruit de ses veilles.
On peut dégager ces centres d’attraction, introduire par là plus de clarté dans ce qui a été conçu suivant la méthode instinctive et confuse du génie. […] Soirée en mer, d’Hugo, qu’on nous représente comme le développement de cette vérité : « Nous allons tous à la tombe », — et qui du reste n’a point la prétention d’être une poésie philosophique, contient les beaux vers suivants, qui en marquent le vrai sens : Et l’éternelle harmonie, Pèse comme une ironie Surtout ce tumulte humain.
Dans le numéro suivant, Renée Dunan tient de nouveau cette rubrique seule, avant que, dans le n° 5, la rubrique ne devienne collective. […] L’édition originale, publiée aux éditions du Sablier (voir note suivante) à Genève en 1919, comprend douze bois gravés de Frans Masereel.
Jugez quelle poésie en doit sortir, combien supérieure aux choses, combien affranchie de l’imitation littérale, combien éprise de la beauté idéale, combien capable de se bâtir un monde hors de notre triste monde ; en effet, entre tous ces poëmes, il y en a un véritablement divin, si divin que les raisonneurs des âges suivants l’ont trouvé ennuyeux, qu’aujourd’hui encore c’est à peine si quelques-uns l’entendent, la reine des fées de Spenser. […] Maintes fois, en suivant leur nuée inépuisable, j’ai pensé à ces vapeurs qui sortent incessamment de la mer, et montent, et chatoient, entremêlant leurs volutes d’or et de neige, pendant qu’au-dessous d’elles de nouvelles brumes s’élèvent, et au-dessous de celles-là d’autres encore, sans que jamais la resplendissante procession puisse se ternir ou s’arrêter. […] Sidney, Wilson, Asham et Puttenham ont cherché les règles du style ; Hackluit et Purchas ont rassemblé l’encyclopédie des voyages et la description de tous les pays ; Holinshed, Speed, Raleigh, Stowe, Knolles, Daniel, Thomas More, lord Herbert fondent l’histoire ; Camden, Spelman, Cotton, Usher et Selden instituent l’érudition ; une légion de travailleurs patients, de collectionneurs obscurs, de pionniers littéraires amassent, rangent et trient les documents que sir Robert Cotton et sir Thomas Bodley emmagasinent dans leurs bibliothèques, tandis que des utopistes, des moralistes, des peintres de mœurs, Thomas More, Joseph Hall, John Earle, Owen Felltham, Burton, décrivent et jugent les caractères de la vie, poussent leur file par Fuller, sir Thomas Browne et Isaac Walton, jusqu’au milieu du siècle suivant, et s’accroissent encore des controversistes et des politiques qui, avec Hooker, Taylor, Chillingworth, Algernon Sidney, Harrington, étudient la religion, la société, l’Église et l’État. […] Son second ouvrage, Euphues and his England, parut l’an suivant, 1581.
La musique, par exemple, s’efforcera de se faire descriptive, concrète, exacte dans l’expression — impossible pour elle — des formes et des attitudes, tandis que la peinture ou la statuaire, suivant des errements semblables, se laisseront dévier de leur destination primitive, et abandonneront le simple culte de la ligne pour se tourner vers les études de mœurs ou les symboles philosophiques. […] Leconte de Lisle pour base à sa philosophie, s’ils sont nouveaux pour nous peut-être, émanent pourtant d’une métaphysique conçue il y a plusieurs milliers d’années, et, suivant une méthode très exacte, il les déduit parallèlement à la plus ferme orthodoxie bouddhique. […] croirais-tu qu’en suivant son cercueil, je savourais très nettement le grotesque de la cérémonie 304.
., posèrent entre eux les bases d’un projet de réunion mensuelle qu’ils rédigèrent le mois suivant en couplets ; c’était l’ère des constitutions nouvelles et des décrets de toutes sortes ; on ne manqua pas ici d’en parodier la formule : En joyeuse société, Quelques amis du Vaudeville, Considérant que la gaieté Sommeille un peu dans cette ville, Sous les auspices de Panard, Vadé, Piron, Collé, Favart, Ont regretté du bon vieux âge Le badinage Qui s’enfuit ; Et, pour en rétablir l’usage, Sont convenus de ce qui suit : et, après la rédaction rimée-de divers articles du règlement, la commission signait en bonne forme : Au nom de l’Assemblée entière, Paraphé, ne varietur.
Elle travaillait à s’élever, à se détacher de plus en plus, suivant son nouveau langage, des pensées des hommes du torrent ; mais elle changea moins qu’elle ne le crut.
» Il sourirait à notre fantaisie de croire que la scène suivante se rapporte à quelque circonstance fugitive de la liaison dont elle aurait marqué le plus vif et le plus aimable moment.
. — Histoire des églises du désert, par Charles Coquerel, I, 151 et suivantes.
XII Cependant la merveilleuse beauté de la Jumelle, célèbre déjà dans tous les villages voisins, attirait à son père de nombreuses demandes en mariage ; mais, chaque fois que son père lui parlait de ces propositions, faites pour flatter sa vanité, elle répondait qu’elle était trop jeune, qu’elle y penserait à la moisson, aux foins ou à la Noël de l’année suivante.
Avant le jour suivant, les deux pèlerins, à pas muets, font le tour du château pour découvrir la lueur mourante de la lampe de nuit, à travers les vitres, de leur hôte.
Le 15 mai suivant, l’émeute, aux cris de : Vive la Pologne !
Vous les franchissez, cependant, par des routes qui se déroulent aussi à mesure, tantôt en les contournant par le flanc assez arrondi de la montagne, tantôt sur des plateaux élevés, aussi rocheux, mais aussi planes que les grèves d’une mer desséchée ; tantôt descendant dans les gorges tracées par les torrents entre les racines, et en suivant aux bords de ces eaux courantes les sombres avenues gouttières de ces dômes en été.
C’est qu’il offre à ses dévots des œuvres parfaites, où les gens du métier trouvent un plaisir sans mélange : presque jamais un sentiment personnel au poète n’y éclate dont la sincérité, l’originalité ou l’expression puisse être contestée, qui semble, suivant les jours, insuffisant ou démesuré, ni qui détourne l’attention des mystères savants de la forme.
Pour saisir l’âme Aryenne en France et pour ne pas être trompé par les séparations historiques, il faut assister à une représentation suivant l’esprit vraiment Aryen, c’est-à-dire Wagnérien.
Les sottises d’Armand Silvestre m’ont permis de définir Boissier de façon plus vivante et je dirai peu de choses de son volume suivant : Esquisses et fresques.
Quand j’ai repris ma lecture, j’ai commencé prudemment à la phrase suivante.
L’acte suivant nous transporte sur le champ de bataille où va se livrer l’action décisive dont nous n’avons vu jusqu’ici que l’étincelante escarmouche.
Or, au xvie siècle, nous trouvons les notations suivantes, que sont : a et o, et m, pour la grandeur, et pour la plénitude et l’amplitude, é et i, pour l’expression de délié, de rare, de menu, d’aigu et de pénétrant, et de deuil et de douleur, o et r, s et x, pour les grandes passions, et la rudesse et l’impétuosité, et l’âpreté, u et n, pour l’expression de voilé et de doute, et de noir. — Un autre note, que : e est le son le plus nué, le plus varié… Mais Socrate et plus tard Lucrèce, voient la vérité d’une dépendance naturelle entre l’idée, et le son et les lettres du mot qui l’expriment.
Histoire d’un premier livre qui a servi de préface à la deuxième édition (1884) Le 1er décembre 1851, nous nous couchions, mon frère et moi, dans le bienheureux état d’esprit de jeunes auteurs attendant, pour le jour suivant, l’apparition de leur premier volume aux étalages des libraires, et même assez avant dans la matinée du lendemain, nous rêvions d’éditions, d’éditions sans nombre… quand, claquant les portes, entrait bruyamment dans ma chambre le cousin Blamont, un ci-devant garde du corps, devenu un conservateur poivre et sel, asthmatique et rageur.
Salsifis est sans doute plus récent que sersifis ; on y trouve, comme dans les mots suivants, l remplaçant r.
C’est dans cette vûë que j’ai osé prêter quelques vers à Horace, pour fermer les strophes un peu plus à notre maniére : car comme je l’ai déja dit, toujours attentif à s’exprimer proprement et avec délicatesse, il ne s’embarrassoit pas d’ailleurs de cette gradation dont je parle ; il ne finissoit pas même toujours son sens avec la strophe, et il étoit obligé d’enjamber sur la suivante.
Mais ces relations, nous l’avons vu, ne sont elles-mêmes « scientifiques » qu’autant qu’elles sont « constantes » et « nécessaires » ; et c’est ce qui distingue la relation qu’exprime le principe d’Archimède de celle qui se traduirait dans la phrase suivante : « Au moment qu’il la croyait perdue, Bonaparte gagna la bataille de Marengo. » Il faut, à l’établissement du principe d’Archimède, qu’un corps soit toujours un corps, un fluide toujours un fluide, un poids et un volume toujours un volume et toujours un poids.
Cette crainte peut être fondée : mais il n’y a guère que le défaut d’intérêt dans les actes suivants, qui rappelle au spectateur que le théâtre était rempli au premier acte : témoin Brutus et les ouvrages déjà cités.
Vous avez une imagination vive, une verve intarissable qui se révèle par des pensées fortes et hardies ; mais il vous manque un ami, ou plutôt parmi tant d’amis un ennemi généreux qui vous éclaire et qui vous dise avec fermeté : Malgré tous les dons que vous avez reçus du ciel, en suivant la route que vous avez prise, vous ne ferez jamais un bon ouvrage dramatique.
De même La Fontaine traduisait Scarron de la façon suivante.
Il me faut relever, au centre des champs égaux et par dessus les toits rustiques trop semblables, la « Tour du Meilleur », ce toit pointu qui veut pour lui seul la foudre des orages, afin d’en sauver les autres ; ce haut mur qui porte le faible lierre agrippé à ses pierres ; ce signe permanent de la hiérarchie désirable, qui rappelle aux fous qui l’oublient que nul homme ne s’élève sans degrés inégaux ; ce pignon, qui est détestable s’il n’est que celui de l’orgueil, mais divin dans sa mission, s’il ouvre ainsi qu’un grenier ou chacun peut puiser, suivant ses besoins, l’exemple, le conseil, le refuge ou l’aumône… … Il ne faut pas aller au peuple en descendant, mais faire monter le peuple jusqu’à soi, et se mettre haut, sans morgue et simplement… … Ma race est arrivée jusqu’à moi, sans tache et sans vulgarité ; ainsi dois-je la transmettre à l’avenir, dans la même intégrité, vêtue de même noblesse, dirigée dans le même sens de perfection… Voilà des pensées, n’est-ce pas, qu’il n’était pas possible de laisser en dehors du concert des familles spirituelles, que des catholiques aux socialistes, nous avons entendues.
. — Enfin, il nous a débarrassés du personnage superflu d’Antonio, frère de Leonato, et a fait de la suivante Marguerite un personnage muet. […] C’est inutile. — Oui, mon ami. » Je suis incapable d’analyser proprement les deux scènes suivantes : c’est trop difficile, et elles sont trop belles. […] Par exemple, je dictais à mes doux collégiens les lignes suivantes : « Vous supposerez que, après la dernière scène des Précieuses ridicules, Cathos et Madelon, restées seules, tout abîmées de confusion, reconnaissent leur sottise et jurent de se corriger ; et que, M. […] (Vers la fin du tableau, Robert de Clerfont est accusé d’avoir étranglé la petite Rose, une jolie paysanne avec qui il est sorti un moment auparavant. ) Le tableau suivant nous transporte dans la salle du château de Clerfont, où le marquis fait ses expériences de chimie. […] Il est puéril et coupable, il n’est ni d’un philosophe ni d’un chrétien de se révolter contre les choses inévitables ; je me résigne. « Je supporte et je m’abstiens », — surtout je m’abstiens — suivant la maxime stoïcienne ; ou plutôt je me soumets, je pardonne, je suis doux, j’adore la volonté de Dieu.
Sa pensée, suivant son cours naturel, a passé du sentiment à la réflexion, de l’amour à la philosophie, de l’élégie au poème didactique, et le poète du Vase brisé est devenu le poète de la Justice. […] En pensant aux agitations de cette âme troublée, en suivant cette vie déracinée et jetée à tous les vents de l’Europe, je murmure avec la ferveur d’une prière ce vers de Sainte-Beuve : Naître, vivre et mourir dans la même maison ! […] C’était une beauté grecque ou une beauté française, suivant qu’il lui convenait ; seulement il lui manquait l’éclat du teint. […] L’année suivante, traduit devant un conseil de guerre français, il opposait à l’accusation le témoignage de son honneur. […] Suivant un contemporain, il n’avait aucune prétention, pas même de deviner ce qu’il ignorait, prétention si commune aux hommes de sa trempe.
« Le critique, dit-il, ne doit apprécier le résultat que suivant la nature de l’effort. » Le critique doit « rechercher tout ce qui ressemble le moins aux romans déjà faits ». […] L’autre l’apprit : Aussitôt il publia un nouveau fascicule et envoya aux souscripteurs l’avis suivant : « Tout exemplaire du dernier fascicule qui n’aura pas été retiré par le souscripteur dans le délai de quinze jours sera détruit. » Il comptait bien que le colonel Maurin ne pourrait revenir à temps pour retirer son exemplaire. […] De retour en France, l’année suivante, il lui rapporta un amour distrait, éloquent et maussade. […] Il est à remarquer pourtant que le rappel des classes an XI et suivantes, la levée de 1815, l’appel des gardes nationales mobiles ne portèrent que sur les hommes de dix-neuf à quarante ans. […] Je reçois la lettre suivante : Monsieur, Pour un livre que je prépare, et qui paraîtra en novembre chez l’éditeur, M.
Qui ne sait que le goût, par l’étroitesse native de ses vues et par son impuissance à rien comprendre sans une lente, lente éducation est condamné à se contredire misérablement d’une nation à la nation voisine, et d’un siècle au siècle suivant ? […] Elle me dit qu’elle louait Dieu de ce qu’il ne s’était trouvé chez elle que ses femmes, parce que, s’il y eût eu hommes, elle l’aurait fait jeter par les fenêtres ; qu’elle avait été obligée d’en avertir le Roi, qui le faisait chercher pour l’envoyer en prison442. » Au commencement de l’année suivante, Molière représentait Amphitryon.
Chacun des voyageurs, suivant son tour d’esprit, juge différemment des mêmes objets. […] Il avait eu le malheur de mettre auparavant dans son dictionnaire la définition suivante du mot pension : “An allowance made to any one without an equivalent.
Prenez un corps sollicité par deux forces dont les directions font un angle, il se meut suivant la diagonale ; chaque partie, chaque moment, chaque position, chaque élément de son mouvement est l’effet combiné de deux forces sollicitantes. […] Nous réduisons les corps naturels à deux ou trois sortes de mouvements, attraction, vibration, polarisation, comme nous réduisons les corps géométriques à deux ou trois sortes d’éléments, le point, le mouvement, la ligne, et nous jugeons notre science partielle ou complète, provisoire ou définitive, suivant que cette réduction est approximative ou absolue, imparfaite ou achevée.
Prenez un corps sollicité par deux forces dont les directions font un angle, il se meut suivant la diagonale ; chaque partie, chaque moment, chaque position, chaque élément de son mouvement est l’effet combiné des deux forces sollicitantes. […] Nous réduisons les corps naturels à deux ou trois sortes de mouvements, attraction, vibration, polarisation, comme nous réduisons les corps géométriques à deux ou trois sortes d’éléments, le point, le mouvement, la ligne, et nous jugeons notre science partielle ou complète, provisoire ou définitive, suivant que cette réduction est approximative ou absolue, imparfaite ou achevée.
En suivant toutes les transformations de la pensée de Pétrarque dans les sonnets et les canzoni consacrés à la peinture de son amour, il est impossible de ne pas arriver à la conclusion que j’énonce.
… » Les cinq paragraphes suivants, qui complètent le poème, débutent tous d’une façon aussi originale : « Un porte-balles, sac au dos, en veston de laine bleue » — A côté de lui, un vieux en guêtres de cuir … — Plus loin un grand brun, hâlé, de haute taille … — Il y en avait un autre, vêtu d’un sarau bleu … — Un autre en chapeau de feutre … » Et dire que M. […] Une finale sonore et très vibrante est nécessairement longue, car il faut la lier par un prolongement de son à la syllabe initiale suivante. […] « Pluriel des noms empruntés à d’autres langues. — Lorsque ces mots sont tout à fait entrés — dans la langue française, on tolérera que le pluriel soit formé suivant la règle générale : Ex : des exeats, comme des déficits. ». […] Une des suivantes d’Anfélise, dans Fouque de Candie, a nom Folsiprend, mais c’est elle qui est prise et laissée par le chevalier Guichard.
Quand je m’en vais déjà, les mains derrière le dos, mon parapluie sous le bras, le dos rond, je sens monter la courbure, suivant la terre, pensant à la terre. […] Aujourd’hui moi Péguy, témoin, voici ce que j’ai vu, pas plus tard qu’hier dimanche 14 août 1910, à trois cents mètres de Saclay, à mi-chemin, juste à moitié chemin suivant, pensant à vous, un sentier mince, un fil de sentier entre Saclay et sensiblement le milieu de la belle, de la grande levée latérale qui barre l’écoulement de l’étang. […] Placée d’abord en Abraham elle en descend de grade en grade comme suivant les lois de la pesanteur. […] C’est une des plus grosses difficultés, disons le mot c’est une des plus grosses, des plus graves contrariétés intérieures, sinon la plus grave, (aussi je ne suis pas surpris que l’on ne nous en parle nulle part), de la pédagogie, — je veux dire naturellement de la paternité, — de la paternité spirituelle et de la paternité charnelle, — que cette tendance invincible que nous avons, que cette tentation de faire servir, de faire compter notre compte aussi pour nos enfants, pour les générations suivantes. […] C’est toute une proposition, c’est tout un registre qui joue pour qu’un deuxième registre joue l’année suivante.
Il en est ici d’un peuple, comme d’une plante : la même séve sous la même température et sur le même sol produit, aux divers degrés de son élaboration successive, des formations différentes, bourgeons, fleurs, fruits, semences, en telle façon que la suivante a toujours pour condition la précédente, et naît de sa mort.
Sa politique vacillante, suivant les impressions du moment, tour à tour timide comme la défaite, téméraire comme le succès, ne sut ni reculer ni avancer à propos.
Le curupira est un être mystérieux dont les attributs sont fort mal déterminés, car ils varient suivant les localités.
Nous sommes donc réduits à ressaisir, par une divination délicate, l’âme et les membres épars de l’épopée perdue au milieu de toutes les inventions dont la fantaisie romanesque de l’âge suivant l’a surchargée et dénaturée.
Il s’établit — vers la cinquantaine, alors que délivré de sa longue prison, sans grand souci des affaires publiques ni même de ses prétentions princières, il vivait grassement, oiseusement, aux bords de la Loire, dans son aimable Blois, au milieu de sa petite cour de gentilshommes lettrés et de poètes quémandeurs, — il s’établit pour le reste de ses jours dans son personnage d’homme du monde aimable et désabusé : raillant l’amour et les dames, et les jeunes gens qui s’y donnent sérieusement, chansonnant amis et indifférents, avec une malice qui n’appuie pas, et pique sans blesser, jouissant de la vie sans illusion, et prêt à la mort, ne souhaitant plus qu’en « hiver du feu, du feu, et en été boire, boire », avec cela bonne compagnie et gais propos, de tout le reste du monde ne s’en souciant pas, et ne lui demandant pas plus qu’il ne lui donne : enfin, le plus gracieux des égoïstes et des épicuriens, qui même devança peut-être les hardiesses païennes du siècle suivant, si l’on s’arrête à cette inquiétante forme de serment qui lui échappe : Par mon âme, s’il en fut en moi.
Plus audacieusement, suivant le mouvement qui, dans la seconde moitié du siècle, poussait à introduire les procédés de la science dans tous les ordres de la pensée, ce moine a voulu employer les méthodes de l’exégèse contemporaine à démontrer la vérité de la religion ; il a essayé de refaire, dans un esprit opposé, pour une conclusion contraire, l’œuvre de Renan, une Vie de Jésus.
Il y a, suivant lui, une première façon, la vraie, de concevoir le romantisme (c’est de le considérer comme l’amalgame du présent et du passé), et une seconde définition qui le fait consister dans « le mélange du tragique et du comique, le retour aux sujets modernes, le joug des trois unités secoué, le vers assoupli, le lyrisme ou la familiarité du style ».
Les plus sérieux se rencontrent ainsi, en quelque façon, avec les plus frivoles, avec les affranchis du chauvinisme du linge ou des bottes, avec ceux qui, suivant une expression désormais symbolique, « se font blanchir à Londres ».
. — Un homme est juste, il pratique le droit et l’équité ; — Il ne mange pas sur les Hauts Lieux le festin des fêtes, il ne lève pas les yeux vers les idoles, il ne souille pas la femme de son prochain ; — Il n’opprime personne, il rend au pauvre le gage de la dette, il donne son pain à l’affamé, il couvre d’un vêtement celui qui est nu ; — Il ne prête pas à usure, il retire sa main de l’injustice, et prononce, suivant le droit, entre celui-ci et celui-là ; — Il marche selon ma règle et il observe mes commandements. — Cet homme est un juste, il vivra, dit le Seigneur Dieu. — Mais cet homme engendre un fils violent qui fait tout le contraire de son père : — Il verse le sang, mange sur les montagnes, il rend impure la femme de son prochain, il lève les yeux vers les idoles, il opprime le pauvre et l’indigent. — Et il vivra ?
Car dans le panthéisme original de Poe, Dieu, suivant un rythme grandiose, tantôt se dissocie et s’immerge dans l’univers, cessant d’exister par cette incarnation dilatée, tantôt se concentre et se récupère en une unité mystique : Il fut une époque dans la nuit du temps, où existait un être éternel, — composé d’un nombre absolument infini d’êtres semblables qui peuplaient l’infini domaine de l’espace infini… De même qu’il est en ta puissance d’étendre ou de concentrer tes plaisirs (la somme absolue de bonheur restant toujours la même), ainsi une faculté analogue a appartenu et appartient à cet être divin, qui ainsi passe son éternité dans une perpétuelle alternation du Moi concentré, à une diffusion presque infinie de Soi-Même.
Quand on a lu une belle page de Corneille, la page suivante peut consoler : comment se consoler de Racine ?
Je l’ai vu et entendu mugir contre eux en suivant un cercueil, et il n’a dû se taire contre eux que quand il a été dans le sien.
Oui, on peut le dire, à condition d’ajouter que les petites filles, d’à présent, tout en suivant la « nature », suivent aussi la « coutume » qui dépend du temps et du milieu, et qui, chez nous, a prolongé pour les hommes l’âge normal de l’amour et du mariage ; mais que, du reste, la coutume devient une autre nature et qu’il se fait continuellement en nous des mélanges secrets de l’une et de l’autre. […] C’est égal ; l’homme à l’état de nature, suivant Marivaux, est un animal singulièrement spirituel et d’une innocence bien compliquée… Je ne sais comment vous rendre mon impression. […] C’est qu’en 1853, après la Dame aux camélias, la bourgeoisie française, c’est-à-dire la classe qui contribue le plus à l’entretien des Marguerite Gautier de tout ordre, éprouvait le besoin impérieux, absolu, d’entendre quelque part, dans un endroit public, la phrase suivante : « … Sapristi ! […] Il lui inspire, vers la fin (suivant une des plus vieilles coutumes du théâtre), un irrésistible amour pour l’homme qu’elle devrait le moins aimer, et il a l’air de croire que, du moment qu’elle aime, elle n’est plus une Péponette ; comme si de chercher le bonheur dans l’amour, ou de le chercher dans l’argent et dans la puissance que l’argent procure, cela ne supposait pas, au fond, deux états d’âme également involontaires et aussi peu méritoires l’un que l’autre. […] Puis, à l’acte suivant, nous revoyons Jacques encore plus transi auprès de Mme de Chambreuil.
Les effets du nouveau régime furent les suivants. […] L’année suivante, le gouvernement (ministère Waldeck-Rousseau) apporta un projet de loi sur les associations. […] Son rôle est, suivant moi, de les ignorer. […] A mon sens, les choses se passeront à peu près de la manière suivante : abolition de l’Église catholique considérée comme un « État dans l’État », précisément parce qu’elle ne sera plus liée à l’État, comme une association trop cohérente et trop forte, c’est-à-dire comme une « aristocratie », analogue à la franc-maçonnerie, mais moins agréable. […] Les curés reçurent une augmentation, suivant leur âge et leur ancienneté, de 500 marks ou de 700 marks.
Il ne déteste pas les femmes ; et il leur dit, pour qu’elles veuillent l’excuser : « S’il m’advient de donner à mes affirmations un ton de rudesse, et de sarcasme à mes discussions, c’est que j’aime la vérité d’une telle ardeur que je voudrais lui imprimer la force rapide et cautérisante d’un glaive de feu. » Les pages suivantes ; relatives au féminisme et puis à l’amour, sont prestement écrites avec le glaive de feu : cette pyrogravure ne me fait pas un grand plaisir. […] Seulement, la déportation des « filles de joie » en Louisiane a commencé en 1719, pendant l’été ; on a renoncé à ce rude et périlleux moyen de colonisation l’année suivante. […] Il lui appartenait de les rendre beaucoup plus extravagants l’un et l’autre, suivant Amoros et Feinaigle. […] « L’année suivante, ils firent des semailles très dru » : 1843. […] Au chapitre suivant, la fièvre monte.
On peut se le figurer agile et nu, suivant sa mère au bord du fleuve, quand elle descendait le soir remplir la cruche qu’elle posait droite sur sa tête, suivant la coutume séculaire et qui dure encore. […] L’année suivante, comme il était dans le cabinet de toilette de la créole, se chauffant à la cheminée, car l’hiver durait encore : — Voulez-vous, lui dit-on, faire partie de l’expédition d’Égypte ? […] Et suivant le fil de ses souvenirs, il raconte l’histoire d’une indigène qu’il a connue à Rosette. […] La musique, par exemple, s’efforcera de se faire descriptive, concrète, exacte dans l’expression, impossible pour elle, des formes et des attitudes, tandis que la peinture ou la statuaire, suivant des errements semblables, se laisseront dévier de leur destination primitive et abandonneront le simple culte de la ligne pour se tourner vers les études de mœurs ou les symboles philosophiques. […] Mais l’année suivante il était avocat.
Molinier lui-même, rapprochant un autre fragment, a imprimé à la page suivante : « Les hommes s’occupent à suivre une balle et un lièvre ; c’est le plaisir même des rois ». […] Les autres soutiennent que Molière, de son vivant, fut admiré comme il le méritait, et qu’au lendemain de sa mort Bussy-Rabutin ne fut pas seul à penser que « personne dans son siècle ne prendrait la place de Molière, et que peut-être le siècle suivant n’en verrait pas un de sa façon ». […] Le voilà de nouveau presque chargé de négocier le retour du roi de Prusse189 à l’alliance française ; et s’il ne réussit pas, quoiqu’il soit d’ailleurs du dernier bien avec elle190, à faire agir en sa faveur Mme de La Tournelle, depuis duchesse de Châteauroux, l’année suivante, en 1744, sous le ministère du marquis d’Argenson, son ancien camarade au collège de Clermont, on le retrouve rédigeant des déclarations, des manifestes, des dépêches, des Représentations aux États généraux de Hollande ou des Lettres du roi à la tsarine Élisabeth 191. […] Mais comment le juger, si, possédé de cette rage de tout détruire sans rien édifier, qui exaspérait Rousseau, il n’a su qu’accumuler des ruines, en laissant aux générations suivantes le soin de reconstruire ce qu’il avait imprudemment jeté bas ?
Jules de Gaultier dans ses déductions si remarquables sur le bovarysme de l’absolu et du bonheur, qui a poussé de tout temps les hommes à construire des mythologies (la Tentation de saint Antoine), ou à ériger la science en religion, suivant un incurable messianisme qui remplace la Terre-Promise par le progrès scientifique et humanitaire. […] « Suivant l’usage des parents français, dit-il, les miens, quand je n’étais pas sage, me menaçaient de l’école. […] Une autre Borgia, Angela, suivante et parente de Lucrèce, était courtisée concurremment par le cardinal Hippolyte d’Este et par le frère naturel de ce prince de l’Église, Giulio (tous deux frères d’Isabelle et du duc Alphonse).
S’étant mis à table, il se restreignit aux homards et en acheva deux ou trois pour sa part, avalant quelquefois dans les intervalles un petit verre à liqueur de forte eau-de-vie blanche, quelquefois un grand verre à boire d’eau très-chaude, puis encore de l’eau-de-vie pure ; il en but environ une demi-douzaine, après quoi nous dépêchâmes deux bouteilles de bordeaux à nous deux, et nous nous séparâmes vers quatre heures du matin. » Une autre fois on trouve sur son journal la note suivante : « Dîné avec Scrope Davis hier au Coco. — De six heures à minuit à table. — Bu à nous deux une bouteille de champagne et six de bordeaux. […] Quoi d’étonnant si la vertu ou la raison humaine, comme la forme vivante ou comme la matière organique, parfois défaille ou se décompose, puisque comme elles, et comme tout être supérieur et complexe, elle a pour soutiens et pour maîtresses des forces inférieures et simples qui, suivant les circonstances, tantôt la maintiennent par leur harmonie, tantôt la défont par leur désaccord ?
Dans un chapitre suivant, à propos de J. […] Toujours aussi indifférent à ce qui n’est point l’intelligence et la poésie, il y attend sous la garde de l’ancien valet de chambre d’un évêque, le moment de prendre son train pour Sauveterre-de-Béarn ; car presque tous les samedis, il fait ses huit cents kilomètres afin de revoir ses Pyrénées et de lire, en suivant son chien et le fusil sous le bras, du Lamartine ou du Properce. […] L’année suivante paraît Elpénor 147.
Suivant ses traces, sept écrivains d’un classicisme absolutiste remirent à Charles X une adresse dans laquelle ils le suppliaient d’exclure toute poésie contaminée de Romantisme du Théâtre-Français. […] Un de ses auteurs les plus célèbres, admiré par Walter-Scott, Le Sage, écrivit le Gil Blas, le Bachelier de Salamanque, et le Diable Boiteux, en suivant les traces de nos écrivains picaresques. […] Considérant l’œuvre au point de vue littéraire, les amis de Flaubert, quand il leur lut ce manuscrit, preuve évidente de sa rare érudition, émirent l’arrêt suivant : « Tu as fait un angle dont les lignes divergentes s’écartent si bien qu’on les perd de vue ; une goutte d’eau mène au torrent, le torrent au fleuve, le fleuve au lac, le lac à l’océan, l’océan au déluge ; tu te noies, tu noies tes personnages, tu noies l’évènement, tu noies le lecteur, et ton œuvre est noyée. » Puis, comme ils le voyaient consterné de ce verdict, ils lui conseillèrent d’entreprendre un autre travail, un livre où il peindrait la vie réelle et où le terre à terre même du sujet l’empêcherait de tomber dans l’abus du lyrisme— défaut qui, chez lui, était un héritage du romantisme.