Beaucoup d’écrivains ont parlé de La Fontaine, et il y a eu des choses bien dites sur cet esprit et sur cette âme qui va à tant d’esprits et à tant d’âmes, et qu’on pourrait appeler le séducteur universel.
C’est l’athéisme de cette époque athée, l’athéisme heureux et fier comme un parvenu, faisant bedaine dans un Prudhomme cubique de Suffrage universel !
Dans une époque comme la nôtre, sans force de principe et sans force de volonté, je sais bien que ce misérable type d’homme ou de femme à deux amours, indésouillable du premier, ayant pris corps avec cette fange, est le type commun et presque universel ; que c’est le cri du sang, de ce sang que nous avons gâté, et que de son temps tout romancier, qui en porte le joug comme un autre homme, peut jeter ce cri à son tour !
… II Les Ames mortes, en effet, sont le déshonneur universel de la Russie, et jusque de sa nature extérieure, que le réaliste Gogol insulte par les descriptions qu’il en fait et les indignes objets auxquels il la compare.
Et le jeune Gustave Escande, de la Fédération Universelle des Étudiants chrétiens, écrit à ses amis : « Il m’est très doux de penser que des centaines de milliers de jeunes gens dans le monde luttent comme moi pour arriver à l’idéal que nous nous sommes composé : “Faire le Christ Roi”. » Mais la voix de ces jeunes lévites du droit n’est nulle part mieux persuasive que dans la prière que voici, d’un petit soldat protestant du pays de Monthéliard, qui mourait à l’ambulance de la gare d’Ambérieu.
Ce commerce continuel de mensonges… cette hypocrisie universelle par laquelle on travaille ou à cacher de véritables défauts, ou à montrer de fausses vertus, ces airs mystérieux qu’on se donne pour couvrir son ambition, ou pour relever son crédit, tout cet esprit de dissimulation et d’imposture ne convint pas à sa vertu.
C’était un curieux universel. […] Un être quel qu’il soit, ou vague et quasi amorphe, ou nettement défini, n’est pas isolé dans le milieu vital universel. […] S’il y a une morale absolue, elle est nécessairement contenue dans la vie, elle se confond avec les conditions mêmes de l’activité universelle. […] La partie traditionnelle, universelle de la morale, partie très restreinte, peut avoir ce rôle ; le reste n’a qu’une valeur d’expédient social. […] Cette construction hiérarchique est des plus arbitraires, car il est impossible d’établir une chronologie universelle des langues.
Personne d’ailleurs n’a autant exalté la folie, personne ne l’a aussi constamment invoquée, comme le seul refuge contre la terrible vision du néant universel. […] Il s’attendrit sans cesse ; et de préférence il s’attendrit sur les chemins de fer, les expositions, le suffrage universel, le phonographe. […] dans Pauvreté n’est pas vice, la pitié, l’universelle indulgence, ont trouvé une expression d’une éloquence, d’une grandeur extraordinaires. […] Indifférentes à toute considération de plaisir personnel, s’oubliant dans leur amour de l’humanité, la chimère du bonheur universel est la seule qui les tente. […] C’est en effet la mode, en Liparie et dans l’Europe entière, de se passionner pour l’idée de la paix universelle.
Il a trop lu et relu le comique Aristophane pour ignorer par quelles ruses cousues de fil blanc on devient le favori du suffrage universel. […] Le papillotement universel, qui faisait cligner ses yeux, en tirait ordinairement des larmes. […] L’institution du suffrage universel n’a donc pas créé les maux dont nous souffrons. […] Edmond Scherer, avait l’audace, au grand scandale d’un certain nombre de ses collègues, de décrire ce qu’il appelait « les mœurs du suffrage universel ». […] Il a regardé, là-bas, dans ce coin du Midi, une des formes locales que prend la lutte universelle de l’humanité contre les puissances aveugles.
Tout cela, quel que soit son organe : ou roi, ou corps aristocratique, ou volonté universelle s’exerçant sur chacun. […] D’abord, et c’est le plus grand point, et quand cela n’existe pas il ne faut pas même songer à constituer ou à maintenir un état, il faut de la « vertu », c’est-à-dire du patriotisme ; car le patriotisme consiste précisément à ne pas vouloir obéir à des volontés, fût-ce même à la sienne, mais à la raison ; les volontés particulières, et par cela il faut entendre même une volonté universelle, mais qui peut être éphémère, n’étant point faites pour bien gouverner un corps éternel, une nation qui vit dans le passé, dans le présent et déjà dans l’avenir, puisque gouverner c’est prévoir. […] Aussi s’efforce-t-il, malgré les déclarations transcrites plus haut, de démontrer que le nouveau Parlement n’en jouera pas moins le même rôle que l’autre : « Quel est l’avocat, le gradué, qui, étant choisi pour magistrat, ne se fera pas un devoir de soutenir les droits de la nation, les libertés de l’Église gallicane, qui sont les libertés de l’Église universelle, et les lois anciennes qu’on appelle fondamentales ? […] Dans les idées de Voltaire l’histoire universelle se distribue ainsi : Antiquité : despotisme absolu de l’Etat, ordre, tranquillité parfaits ; persécution et guerres religieuses inconnues ; bonheur universel. — Un petit peuple d’Orient connaît « les deux puissances », l’une spirituelle et l’autre temporelle, et leurs luttes. De lui naît le christianisme qui établit ce départ d’une façon plus précisé et dans tout l’univers : guerres religieuses, tous les Etats troublés, assassinats, guerre civile permanente, misère et malheur universel. — Avenir : Retour au système antique, concentration des deux puissances en une seule main, despotisme absolu, spirituel et temporel, de l’Etat, ordre, tranquillité, bonheur.
Il s’élève au séjour de la Matière corporelle universelle, de la Nature universelle, de l’Âme universelle et de l’Intellect. […] Emilia est un oiseau captif, un rossignol adoré, un cœur sublime, une douce bénédiction dans la malédiction universelle. […] On n’en veut pas à Hugo d’avoir fait le beau rêve d’une fraternité universelle ni même d’en avoir imaginé un instant la réalisation. […] À travers l’individuel il vise l’universel. […] La haine contre la France, l’aspiration à la domination universelle qui courent partout, ils ne les soupçonnent pas.
Qu’ils soient malheureux à leur aise, c’est leur affaire ; mais, au moins, qu’ils n’écrivent pas de livres pour persuader à leur prochain que le malheur est universel : d’autant plus qu’ils perdent leur peine et que leurs livres ne convaincront personne. […] Elle n’est certainement pas la foi à telle ou telle révélation, à telle ou telle morale : elle est le sentiment profond des mystérieux rapports qui subsistent entre l’âme humaine et l’inconnu de tous les êtres, elle est l’effort d’une pensée inquiète et doutante pour s’élever à l’intelligence du suprême mystère et à l’universelle compassion : « Action inouïe ! […] On s’attend à quelque chose d’immense, à une réconciliation suprême, à un universel pardon, peut-être à une vision de l’éternité pareille à celle de la Divine Comédie. — Eh bien, il s’agit simplement de damner Pie IX, coupable surtout d’avoir béni Napoléon III ! […] Nos lecteurs seront peut-être étonnés de la trouver, sur plus d’un point, en désaccord flagrant avec les enthousiasmes qui ont accueilli, depuis dix ans, toutes les œuvres de Victor Hugo et qui ont fait de sa mort un deuil universel. […] C’est la camaraderie plutôt que la collaboration réelle du style qui a uni mon nom aux leurs dans des jours d’enthousiasme d’il y a vingt ans… « … L’idée que Ruskin a fondé par ses écrits l’école préraphaélite est une méprise que j’ai trouvée être presque universelle, mais qui n’en est pas moins pour cela une méprise absolue.
Supprimez cette action et par conséquent les grandes routes qu’elle se fraye d’avance, par la perception, dans l’enchevêtrement du réel, l’individualité du corps se résorbe dans l’universelle interaction qui est sans doute la réalité même. […] Encore une fois, il n’existe pas de loi biologique universelle, qui s’applique telle quelle, automatiquement, à n’importe quel vivant, Il n’y a que des directions où la vie lance les espèces en général. […] Laplace la formulait déjà avec la plus grande précision : « Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l’Analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux 18. » Et Du Bois-Reymond : « On peut imaginer la connaissance de la nature arrivée à un point où le processus universel du monde serait représenté par une formule mathématique unique, par un seul immense système d’équations différentielles simultanées, d’où se tireraient, pour chaque moment, la position, la direction et la vitesse de chaque atome du monde 19. » Huxley, de son côté, a exprimé, sous une forme plus concrète, la même idée : « Si la proposition fondamentale de l’évolution est vraie, a savoir que le monde entier, animé et inanimé, est le résultat de l’interaction mutuelle, selon des lois définies, des forces possédées par les molécules dont la nébulosité primitive de l’univers était composée, alors il n’est pas moins certain que le monde actuel reposait potentiellement dans la vapeur cosmique, et qu’une intelligence suffisante aurait pu, connaissant les propriétés des molécules de cette vapeur, prédire par exemple l’état de la faune de la Grande-Bretagne en 1868, avec autant de certitude que lorsqu’on dit ce qui arrivera à la vapeur de la respiration pendant une froide journée d’hiver. » Dans une pareille doctrine, on parle encore du temps, on prononce le mot, mais on ne pense guère à la chose. […] En vain on fait briller à nos yeux la perspective d’une mathématique universelle ; nous ne pouvons sacrifier l’expérience aux exigences d’un système. […] Platon fut le premier à ériger en théorie que connaître le réel consiste à lui trouver son Idée, c’est-à-dire à le faire entrer dans un cadre préexistant qui serait déjà à notre disposition, — comme si nous possédions implicitement la science universelle.
Nous devons quelque chose aux coutumes des lieux où nous vivons, pour ne pas choquer la révérence publique, quoique ces coutumes soient mauvaises ; mais nous ne leur devons que de l’apparence : il faut les en payer et se bien garder de les approuver dans son cœur54, de peur d’offenser la raison universelle qui les condamne. […] Par exemple, c’est bien La Rochefoucauld qui dit : « Nous devons quelque chose aux coutumes des lieux où nous vivons, pour ne pas choquer la révérence publique, quoique ces coutumes soient mauvaises ; mais nous ne leur devons que de l’apparence : il faut les en payer et se bien garder de les approuver dans son cœur » Puis c’est le chevalier qui, pour arrondir sa phrase, ajoute : de peur d’offenser la raison universelle qui les condamne . Il ne s’est pas aperçu que cette raison universelle et tant soit peu platonicienne n’était pas compatible avec les idées de La Rochefoucauld.
La possession de ce style est si universelle, qu’elle se rencontre dans les plus médiocres, et les élève jusqu’au talent quand ils l’appliquent dans son domaine1100. […] voilà que tu rétablis ton funeste empire ; la lumière meurt devant ta parole mortelle ; ta main, grand anarque, laisse tomber le rideau, et l’obscurité universelle ensevelit le monde1119. » Tapage final, cymbales et trombones, pétarades et feux d’artifice. […] Ils ont saisi ces vérités universelles et limitées qui, étant situées entre les hautes abstractions philosophiques et les petits détails sensibles, sont la matière de l’éloquence et de la rhétorique, et forment ce que nous appelons aujourd’hui les lieux communs.
Sans doute un sujet si immense, si complet, si universel et si individuel à la fois, n’a pas été inventé tout ensemble par Goethe. […] XX Il cite plus loin quelques vers de moi sur l’ubiquité de la vérité, qui attestent l’utilité d’une civilisation non nationale, mais universelle. […] Une pieuse et universelle ovation lui tint lieu de funérailles.
C’est là l’élément de conscience primordial, universel, toujours présent. […] Il est universel, parce qu’il est connaissable (en employant ce mot, non dans le sens humain, mais dans un plus large) pour tout animal qui possède quelque faculté de sentir ; parce que, en général, toutes les parties du corps de chaque animal peuvent le connaître ; parce qu’il est commun à tous les organismes sensibles ; et commun, dans la plupart des cas, à toute leur surface. […] Le postulat universel, ce critérium suprême de toute vérité, c’est l’inconcevabililé de la négative.
La vie universelle se sent atteinte dans son corps meurtri, ses chaînes pèsent sur le monde entier. — « Le flot marin mugit en tombant sur le flot. […] Océanos, dans la mythologie primitive, ne représentait point la Mer universelle, comme son nom pourrait le faire croire. […] Les trésors enfouis offensent Hermès comme réfractaires à l’échange universel dont il est l’âme.
» Quand bien même il ne subsisterait du crime monstrueux de celui que nous venons de voir présider, à l’exemple presque universel du clergé de France, aux pires violences et à la Révocation, quand il ne subsisterait, dis-je, que ce témoignage écrit de sa main, que ces quelques lignes révélatrices éclairant en traits de flammes sa nature intime, elles suffiraient, je pense, pour couvrir d’un éternel ridicule les biographes effrontés qui s’efforcent de transformer le Chef-Inquisiteur en un modèle de tendresse et de justice. […] Article Bossuet dans le Grand Dictionnaire universel de P. […] Article Bossuet du Grand Dictionnaire universel de Larousse.
C’était le moment de l’extrême orgie du Directoire et de la bacchanale universelle. […] Creuzé de Lesser (Biographie universelle), l’expression touchante des regrets unanimes.
III Vous souvient-il de ces délicieuses pages de Boccace, un des esprits les plus optimistes, les plus souriants, les plus causeurs, de toutes les littératures, pages dans lesquelles il raconte comment d’un désastre universel naquit le Décaméron, qui amusera le monde tant qu’il restera un sourire sur les lèvres de l’humanité ? […] Près d’une eau qui frémit sur son lit de gravier, Sous l’aune où le geai siffle, où se rit la linotte, De l’hymne universel m’enseignant chaque note, Tu conduisis mes doigts sur ton vaste clavier.
Le chiffre n’a pas d’âme : l’âme a une force à millions de chevaux, comme on dit, qui soulèverait plus de poids que la vapeur ; ils se défient de cette force, ils dévirilisent l’humanité pour la dompter ; l’homme spécial ne leur refuse rien, l’homme universel leur fait peur ; il sent et il pense ; la conscience et la pensée sont les deux ennemies divines de la servitude, Némésis de la tyrannie ; l’antiquité n’en avait qu’une, nous en avons deux. […] De question en question j’arrachai à cette jeune fille, modeste autant qu’universelle, le secret de tout ce qu’elle savait à l’âge où l’on ignore tout.
Les hommes de cette Assemblée n’étaient pas des Français, c’étaient des hommes universels. […] Universelle comme l’humanité, elle n’eut pas l’égoïsme de s’isoler.
L’âge dans lequel nous vivons est une époque de doute, d’éclectisme et de transition, où tout le monde est convenu d’abriter sa conscience dans la liberté de croyance, de respecter dans les autres les dogmes auxquels nous ne croyons pas devoir adhérer nous-mêmes, laissant à Dieu de juger dans sa science universelle si ce que nous pensons de lui est plus ou moins digne de sa mystérieuse essence. […] Il a construit le poëme sacerdotal de la Judée, il l’a pris pour l’histoire universelle.
On connaît ses rêves de conquête orientale, de domination universelle et d’organisation du monde selon sa volonté. […] Tandis qu’il essayait de réaliser son rêve gigantesque de domination universelle, apparemment il songeait au passé et à l’avenir, il se comparait, il se « situait » dans l’histoire, il se considérait comme l’un des grands ouvriers du drame humain, et sa destinée était pour lui-même un mystère dont il frissonnait… Rien d’humain ne battait sous son épaisse armure.
Créer, c’est aimer ; l’amour universel est le grand artiste et le créateur du monde. […] Montrez-nous, en un mot, dans toutes vos peintures, le salut de la destinée individuelle lié à celui de la destinée universelle.
Sans doute, il est des beautés si universelles, si éternelles, que toutes les intelligences peuvent les comprendre et les admirer. […] Le goût peut-il être une loi souveraine et universelle qu’on doive appliquer indistinctement à tous les peuples, à tous les âges !
En notre siècle, la même préoccupation se traduit dans tous les domaines par la prédominance de deux conceptions intimement unies : d’une part, l’idée d’un déterminisme universel reliant entre eux par un fil de plus en plus visible tous les phénomènes qui se succèdent dans le temps où se côtoient dans l’espace ; d’autre part, l’idée d’un perpétuel devenir, d’une évolution régulière et continue. […] La science nous a donné de nos jours le sentiment puissant de la vie universelle.
Mais je vous prie de considérer, à présent que Richard Wagner n’a pas seulement doté sa patrie de chefs-d’œuvre nationaux : il a donné le branle à l’universelle logique de la scène en ce qui touche la musique, Or, je ne vois, malheureusement, pas qu’on s’y soit abandonné jusqu’ici franchement. […] En 1884, la revue est devenue l’organe de l’Association Wagnérienne Universelle qui a succédé au Patronat.
Elle fut d’abord populaire, universelle, très simple et comprise par tout un peuple. […] La musique grecque avait été celle d’âmes nouvellement émues : elle avait été universelle.
Ni le temps, ni les circonstances ne modifièrent en rien la manière devoir et d’entendre de Fétis et, lorsqu’en 1865, il livra àia publicité la deuxième édition de sa Biographie universelle des musiciens, on put constater à l’égard de Wagner un redoublement d’animosité que les années semblaient n’avoir fait que mûrir davantage. […] Fondée dans le but de perpétuer les représentations du Théâtre de Fête, l’Association wagnérienne universelle, succédant au Patronat de Bayreuth, trouve rapidement à Bruxelles un noyau d’adhérents, et, grâce au zèle déployé par M.
Ils sont dans les conversations d’une sévérité égale ; leurs verdicts publics manifestent, en revanche, une indulgence universelle. […] Mais, l’Inde soumise, le dictateur Claude Laigle est embarrassé de sa puissance trop universelle et qui n’a plus d’obstacle sur quoi s’exercer.
Elles ne prévalent point contre les faits universels et caractéristiques, les tendances générales et excessives que nous avons reconnues en cette étude, dont les résultats se résument comme suit : En un style fait de répétitions, d’antithèses et d’images, M. […] D’une œuvre infiniment complexe, dont les propriétés saillantes ont été résumées en exemples, nous avons extrait quelques caractères généraux, ceux-ci ont été repris en un couple fort clair et fort simple de tendances universelles ; celles-ci en un fait psychologique absolument net.
Tout ce qui l’environne ajoute un nouveau poids à sa parole : sa voix retentit dans l’étendue d’une enceinte sacrée, et dans le silence d’un recueillement universel. […] » Enfin, la langue française, Mylord, est devenue presque la langue universelle.
C’est l’apothéose du rut universel dans la création. […] Il a le suffrage universel.
Pour l’instant, tout à ce travail de préparation, tout au scrupule d’une formation littéraire sérieuse, tout à la recherche du beau, et par la forme pure qui plaît, et par l’idée de vérité qui touche, je ne me laisserai pas emporter par le tourbillon du siècle, ni tenter par le désordre universel, cet orgueil de vouloir devancer les saisons que la Providence a fixées aux mondes, ce défaut dont vous savez bien que la société souffre, s’énerve et s’anémie. […] Comment l’homme dont toute la vie se ramène à amasser quelques sous pour ses vieux jours ne serait-il pas d’abord sensible à l’universelle tendance vers le bien-être ?
Les erreurs de cet esprit si juste sont des jugements intéressés, où il a pris sa commodité pour règle… Et comparant cette correspondance de Voltaire avec les lettres de Cicéron, cet autre esprit universel et le grand épistolaire de l’Antiquité, il dira : L’amour de la gloire est l’âme de ces deux recueils, et ce que Voltaire fait dire au Cicéron de sa Rome sauvée : Romains, j’aime la gloire et ne veux pas m’en taire, est aussi vrai du poète que de son héros.
Depuis ce jour, l’estimable traducteur de Lucrèce appartient à une coterie littéraire et philosophique ; il a un rôle, on l’a averti dans l’oreille de prendre garde à son déisme de Lucrèce, et que cela pouvait nuire ; il a raccommodé sa préface ; il est le candidat de l’école sensualiste ; et ce n’est plus qu’à ses heures perdues et dans ses visites confidentielles qu’il peut encore s’épancher avec attendrissement sur l’Être suprême, la Providence, l’âme universelle et les harmonies touchantes du Poème de la nature.
C’est à ce même fonds social, humain, d’une civilisation plus équitable et vraiment universelle, opposée aux misères de la nôtre, que sont puisées les inspirations si amèrement belles du Pauvre Jacques et du Vieux Vagabond.
Toutefois, pour être juste, il reste encore à la critique, après le triomphe incontesté, universel, du génie auquel elle s’est vouée de bonne heure, et dont elle voit s’échapper de ses mains le glorieux monopole, il lui reste une tâche estimable, un souci attentif et religieux : c’est d’embrasser toutes les parties de ce poétique développement, d’en marquer la liaison avec les phases qui précèdent, de remettre dans un vrai jour l’ensemble de l’œuvre progressive, dont les admirateurs plus récents voient trop en saillie les derniers jets.
Par une association d’idées si étroite et si étrange, il put se considérer jusqu’à la fin comme une victime de plus, immolée avec la patrie elle-même ; cela console toujours et ennoblit l’échec, de l’enchaîner à un grand malheur, de l’imputer à une cause de ruine universelle.
Carrel compte dans l’opinion universelle pour le triomphe plus ou moins prochain de certaines idées, dont une portion est déjà populaire.
« Ce mot retentit au milieu du silence universel, et tout un million d’âmes frémirent à la fois.
Les termes abstraits, généraux, collectifs, ne disent pas grand’chose souvent à des esprits jeunes et peu habitués à la contemplation de l’universel.
Des becs de gaz s’allumaient çà et là comme des étoiles isolées ; dans l’effacement universel ils prenaient tout le regard.
L’un d’eux, Jean Bodel, un talent universel, épique, lyrique, dramatique, fut atteint de la lèpre, et obligé, selon le règlement de police qui était en vigueur, d’aller s’enfermer dans une léproserie ; avant de partir, il fit ses adieux au monde, à sa ville d’Arras, à tous ses amis et voisins, en quarante et une strophes de douze vers, triste et le cœur dolent, comme on peut penser, mais trouvant encore la force de sourire, et faisant en somme belle contenance.
Il fallut une vingtaine d’années et, avec François Ier, l’avènement d’une génération nouvelle, pour que l’universelle transformation apparût.
Et c’est là précisément la secrète et pénétrante originalité de ces petits vers, de ces menues ritournelles, de ces rimes caressantes : elles font couler jusqu’à l’âme l’ivresse des couleurs, des formes et des parfums, et l’amour de la vie universelle, toujours un peu triste parce qu’il est toujours inassouvi.
Ou bien, on la regarde comme le piège universel, comme l’instrument de toute chute, et on l’adore à cause de sa funeste puissance.
Cette morale renonce il est vrai à l’idée du devoir un et universel.
Ce fut à la fin de l’été de 1889, six mois après la naissance de la Plume, que Léon Deschamps s’avisa de réunir, chaque samedi soir, les artistes et les poètes, pour, dit amusamment Maillard, « ajouter une note d’art vrai aux bruits cosmopolites de l’Exposition universelle ».
Le christianisme, avec son caractère universel et absolu, travaille plus efficacement encore dans le même sens.