/ 2600
1068. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

Édition Gifford) : « Je me rappelle que les comédiens mentionnaient à l’honneur de Shakespeare que, dans ses écrits, il ne raturait jamais une ligne ; je répondis : Plût à Dieu qu’il en eût raturé mille !  […] Voltaire était au lit, il tenait le livre à la main, tout à coup il se dresse, jette le livre, allonge ses jambes maigres hors du lit et crie à Marmontel : — Votre Shakespeare est un huron. — Ce n’est pas mon Shakespeare du tout, répond Marmontel. […] répondait : Ah !

1069. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Elle répond, selon nous, à un besoin métaphysique. […] Cette cause ne sert à rien physiquement parlant, elle est une qualité occulte ; mais elle répond à cette loi de l’esprit qui nous fait passer du phénomène à l’être, et qui est la raison d’être de la métaphysique. […] Ne dites pas qu’il en est de même des fonctions physiologiques, dont le comment échappe à nos sens : je répondrais que le comment de la pensée nous échappe également, mais que le phénomène de la pensée nous est parfaitement connu et qu’il ne nous est connu qu’intérieurement ; bien plus, qu’il ne peut être en aucune façon représenté sous une forme objective.

1070. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Son poème est là qui répond pour lui. […] L’expression a répondu et a dit son dernier mot. […] Il doit répondre au charme par la justice ; il doit payer l’enchantement qu’on lui cause par la vérité.

1071. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — [Note.] » pp. 444-445

Lenormand sur ce qu’il pensait de la mort de son ami, il lui répondait : … J’ai lu le petit livre de Delécluze.

1072. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

 — Il convient donc de ne répondre littérairement que de ce qu’on a admis, et, sans avoir à désavouer le reste, de le rejeter au fond.

1073. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103

Mais ce Poëte a oublié volontiers ces petits triomphes, pour s’attacher à un Ouvrage plus capable d’établir & d’étendre solidement sa réputation, quoique l’exécution n’ait pas entiérement répondu à l’idée qu’on avoit conçue de son talent pour la Poésie héroïque.

1074. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VI. Architecture. — Hôtel des Invalides. »

En traitant de l’influence du christianisme dans les arts, il n’est besoin ni de subtilité, ni d’éloquence ; les monuments sont là pour répondre aux détracteurs du culte évangélique.

1075. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Boucher » pp. 196-197

il vous répondra, Dans ma tête….

1076. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — IX. Chassez le naturel… »

répondit celui-ci, qui se doutait de quelque stratagème de son compère et s’apprêtait à en faire son profit en s’inspirant de l’exemple qu’allait lui donner le lièvre ».

1077. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Rathery »

La thèse qu’il soutient répond très péremptoirement à un lieu commun longtemps exploité (car, si suffisants que soient les Français, ils ont des jours de singulière modestie), à savoir que, littérairement, la France doit tout à la Renaissance et à l’Italie.

1078. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Du jour où on ne répond au jeu du sort que par une moquerie de cette devise héroïque de la jeunesse : J’ai fait la guerre aux Rois, je l’aurais faite aux Dieux ; de ce jour-là, plus de tragédie ni d’acte sérieux ; on est entré dans l’ironie profonde. […] Cette première édition, sans nom d’auteur, mais où il est assez désigné, renferme un Avis au Lecteur très-digne du livre, un Discours qui l’est beaucoup moins, qu’on a attribué à Segrais, qui me semble encore trop fort pour lui, et où l’on répond aux objections déjà courantes avec force citations d’anciens philosophes et de Pères de l’Église. Le petit avis au lecteur y répond bien mieux d’un seul mot : « Il faut prendre garde…, il n’y a rien de plus propre à établir la vérité de ces Réflexions que la chaleur et la subtilité que l’on témoignera pour les combattre141. » Voltaire, qui a jugé les Maximes en quelques lignes légères et charmantes, y dit qu’aucun livre ne contribua davantage à former le goût de la nation : « On lut rapidement ce petit recueil ; il accoutuma à penser et à renfermer ses pensées dans un tour vif, précis et délicat. […] Après cela, je lui réponds qu’il sera le premier à y souscrire… » Pourquoi ce malin petit Avis ne se trouve-t-il reproduit dans aucune des éditions ordinaires de La Rochefoucauld ?

1079. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

L’histoire politique n’aurait pas seule à profiter de cette publication ; ce serait la meilleure pièce justificative de la Satyre Ménippée. » Mais le recueil des Procès-verbaux ne répondit pas, du moins dans la pensée de l’éditeur, à cette dernière promesse. […] Ce dernier, sans répondre à ce qui lui était personnel, reprit en main la discussion et la mena vigoureusement dans un article de cette Revue, intitulé Une Assemblée parlementaire en 1593 234. […] Leber et Brunet, on peut répondre sans hésiter : Non, les hommes de la Satyre Ménippée n’étaient point des hommes du lendemain235, et cette œuvre de leur part ne fut point une attaque tardive, ni le coup de pied à ce qui était à terre. […] Celle-ci par exemple : «  Il avait fallu répondre à la Ligue par de gros livres, comme le De Regno de Barclay ; il suffit au contraire, pour désarçonner la Fronde, des plaisanteries érudites de Naudé dans le Mascurat . » Le gros pamphlet de Naudé put être utile à Mazarin auprès de quelques hommes de cabinet et de quelques esprits réfléchis ; mais si la Fronde n’avait jamais reçu d’autre coup de lance, elle aurait tenu longtemps la campagne. — La plume de l’auteur, en ce passage et dans quelques autres, a couru plus vite que la pensée 229.

1080. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Ce noble Lorrain, à la haute taille, au visage balafré et resté beau, au geste dominant, à la parole courtoise, est bien un ancêtre des illustres Guises, de celui qui à la veille d’être massacré, répondait aux donneurs d’avis : « On n’oserait !  […] Les mignardises de Froissart n’y répondent pas ; il a la mélancolie joyeuse et flamande. […] répondez moi, qu’est-elle devenue ? […] Triste, ingrat, jaloux, même vénéneux, on ne trouvait rien en lui qui répondît à l’enthousiasme factice dont il animait quelques-unes de ses élucubrations lyriques.

1081. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Le bon jeune homme répondit : — Nous en tenons compte dans une certaine mesure. […] On dirait d’abord que ce poète est, peu s’en faut, un ignorant  Vous me répondrez que vous en connaissez d’autres, et que cela ne suffit pas pour être original  Mais je suppose ce point admis que, malgré tout et en dépit de ce qui lui manque, M.  […] Dieu lui dit : « Mon fils, il faut m’aimer. » Et le poète répond : «  Moi, vous aimer ! […] Elle répond à tous les « pourquoi. » Pourquoi le monde est-il inintelligible ?

1082. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

Miséricordieusement et, vers la fin, un peu avec le sentiment d’une mère qui pardonne aisément aux femmes d’avoir trouvé son fils trop beau, elle lui répond : « Pourquoi, Prosper, es-tu triste à ce point du passé ? […] Et Marceline éplorée lui répondait : « Mais, mon ami, il n’y a rien, je te le jure, rien de rien. […] Hippolyte Valmore ; et « c’est un beau trait de caractère, qui achève d’ennoblir une belle figure. » Soit ; mais, si Valmore savait tout, j’ai beaucoup de peine à m’expliquer les faux-fuyants par lesquels Marceline répondait à ses accès de jalousie. […] Sa mère s’étonnait et souffrait de ses refus de se confier… Cette souffrance se peut mesurer à la joie qu’éprouve la pauvre femme un jour que sa fille, attendrie par l’absence (elle était alors en Angleterre), a bien voulu lui ouvrir un peu son cœur : « … Dans une vie aussi haletante que la nôtre, répond la mère, où prendre le temps d’un récit, d’une confidence ?

1083. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

» Et Benserade, qui n’était jamais en retard à la réplique, répond immédiatement : « Et à vous une marotte !  […] On vint lui annoncer l’élection de La Fontaine, il répondit qu’il y avait lieu de surseoir. […] » Et La Fontaine aurait répondu : « J’y allais !  […] » Je suis bien forcé de vous répondre tout bas : oui !

1084. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

On me répondrait sans doute que c’est parce que les lois du langage sont fondées sur la forme primitive de l’intelligence, ce qui, au fond, serait mettre un mystère à la place d’un autre mystère. On me répondrait encore que l’homme étant doué d’une grande puissance d’imitation, et ayant de plus une certaine paresse qui le porte à adopter les méthodes existantes, pour se dispenser d’en créer de nouvelles, il a dû en résulter naturellement que lorsqu’une langue a été une fois inventée, il a pu se contenter des formes qu’il a trouvées, et qu’alors toutes les langues se sont moulées les unes sur les autres. […] Enfin si je demandais pourquoi il ne se forme plus de langues, on aurait à me répondre, avec beaucoup de raison, que ce serait fort inutile. […] Schlegel, dit fort bien, à ce sujet, que « si l’on pouvait parvenir à répondre à cette question par des faits d’une certaine évidence, une foule de problèmes relatifs aux origines de la civilisation se trouveraient par là même résolus ».

1085. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »

L’intellection du premier genre est celle qui consiste, étant donné une perception plus ou moins complexe, à y répondre automatiquement par un acte approprié. […] Dans l’attention que nous prêtons machinalement, il y a des mouvements et des attitudes favorables à la perception distincte, qui répondent à l’appel de la perception confuse. […]   À cette question le simple bon sens répond qu’il y a effort, en plus du travail, quand le travail est difficile. […] Il suffirait d’admettre que le jeu de sensations répond au jeu de représentations et lui fait écho, pour ainsi dire, dans un autre ton.

1086. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Ici, les chapitres sont fort justes, et le caractère de profondeur qu’ils ont et qu’ils affectent répond bien à toutes les circonstances dès longtemps connues. […] — À propos de quelques critiques de style que son ami lui adressait dans le même temps, il répondait, avec une docilité et une modestie exemplaires : « Ce n’est pas la perception et la conviction du mal que tu signales qui me manquent.

1087. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — II » pp. 161-173

Le commandant répondit qu’il dépendait du gouverneur de la citadelle qu’il allait prévenir… Nous lui fîmes dire que nous ne venions pas avec des vues hostiles, et sans attendre davantage nous entrâmes avec quarante dragons. […] Son père s’en plaint : il s’excuse ; Masséna se tait assez volontiers sur Joubert dans quelques-uns de ses bulletins : Au reste, si vous me demandiez où j’étais, je vous répondrais que je laisais l’avant-garde de Masséna le 2, le 3 (août, combat de Lonato), et qu’à la bataille du 5 (Castiglione), je faisais celle du général Augereau, attaquant le centre de l’ennemi.

1088. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »

Il est attentif à ne pas laisser passer vainement ces plaintes, ces allégresses, ces terreurs, qui sortent tour à tour d’une âme profonde, ces échos fréquents par lesquels elle répond aux grands événements du dehors. […] Oui, à l’origine, au moment voisin de la fusion du métal, au sortir du baptême de la cloche, l’homme et l’œuvre se ressemblent, la pureté du son répond à celle de l’instrument.

1089. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Il y est tombé tout d’abord, ce me semble, dans le premier chapitre, où le technique des expressions chirurgicales repousse et trompe même le lecteur : le reste de l’ouvrage, en effet, ne répond pas exactement à cette préface. […] C’est le lendemain même des fantaisies d’Octave que ce charmant dîner a eu lieu, et que le départ de Smith et de Brigitte pour l’Italie se décide ; qui nous répond que, l’autre lendemain, tout ne sera pas bouleversé encore, qu’Octave ne prendra pas des chevaux pour courir après les deux amants fiancés par lui, que Brigitte elle-même ne raccourra pas à Octave ?

1090. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

je n’en serai pas jalouse ; mais je souffrirai de ne pas lui connaître un cœur tel que le mien. » Et comme ils s’oubliaient dans ces paroles et dans leurs mutuels témoignages, Lucrezia répondit à son ami, qui craignait quelque surprise : « Oh ! […] Je ne réponds pas ici de la rigoureuse exactitude philosophique de cette manière de voir et de dire ; je ne parlais là qu’en littérateur et d’après l’opinion spécieuse généralement reçue (Note des Portraits contemporains, tome II, page 509).

1091. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

Les spectateurs refuseraient peut-être leur attendrissement à la plainte volontaire ; ils s’abandonnent à l’émotion que fait naître une douleur qui ne répond plus d’elle. […] Lorsque dans la pièce intitulée Measure for Measure, Lucien, l’ami de Claudio, frère d’Isabelle, la presse d’aller demander sa grâce au gouverneur Angelo, qui a condamné ce frère à mort ; Isabelle, jeune et timide, lui répond qu’elle craint que sa démarche ne soit inutile, qu’Angelo ne soit irrité, inflexible, etc.

1092. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

Quand le renard s’approche du corbeau, pour lui voler son fromage, il débute en papelard, pieusement et avec précaution, en suivant les généalogies ; il lui nomme « son bon père, dom Rohart, qui si bien chantoit » : il loue sa voix qui est si claire et si épurge. » « Au mieux du monde chantissiez, si vous vous gardissiez des noix. » Renard est un Scapin, un artiste en inventions, non pas un simple gourmand ; il aime la fourberie pour elle-même ; il jouit de sa supériorité, il prolonge la moquerie ; quand Tibert le chat par son conseil s’est pendu à la corde de la cloche en voulant sonner, il développe l’ironie, il la goûte et la savoure ; il a l’air de s’impatienter contre le pauvre sot qu’il a pris au lacs, l’appelle orgueilleux, se plaint de ce que l’autre ne lui répond pas, qu’il veut monter aux nues, et aller retrouver les saints. […] ne daignez me répondre ?

1093. (1858) Cours familier de littérature. V « Préambule de l’année 1858. À mes lecteurs » pp. 5-29

Je lui répondis en vers avec indignation, mais sans injures. […] As-tu donc oublié comme au fort du péril Ton cœur en éclatant répondait au fusil ?

1094. (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512

La géographie seule vous répondra et rectifiera d’un coup d’œil sur l’atlas, aussi bien que d’un retour de conscience, la puérile manie d’aller brûler et dévaster un palais impérial merveilleux, musée du monde antérieur à Pékin ! […] Car la géographie, surtout, enseigne la sagesse, cette saine appréciation des choses mortelles ; et, quand on voit dans l’Atlas géographique et historique ces grands déserts qui furent des empires, ces vides immenses qui ne pouvaient jadis contenir leur population, et qui débordaient en colonies inépuisables pour aller peupler des continents nouveaux ; quand on voit la place de ces fourmilières de peuples marquée seulement par un nom à déchiffrer sur un monolithe couché dans le sable, on se demande si c’était, pour ces torrents d’hommes engloutis, la peine de naître, de vivre, de combattre et de mourir sur la terre, et on se répond avec tristesse : Non, l’humanité n’est que l’ombre d’un nuage qui passe sur ce petit globe, encore trop grand et trop permanent pour elle, entre deux soleils, et, quand elle a été, c’est comme si elle n’avait pas été !

1095. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Isabelle découvre à Flavio qu’elle est énamourée de lui ; Flavio doucement la console en s’excusant de ne pouvoir répondre à son amour, parce qu’il aime Flaminia12. […] Gratiano à sa fenêtre lui répond par une fanfare.

1096. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

On a cru qu’elle répondait aux sentiments du roi. […] Péréfixe s’exprime ainsi : Si l’on demande quel démon poussa Ravaillac, l’historien (notez ce mot) répond qu’il n’en sait rien .

1097. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Caro a répondu à toutes nos prévisions, en les trompant. […] Caro nous montre Saint-Martin, abrité contre la révolution française dans le désert intérieur de sa spiritualité, et, quand la tempête est passée, plus tard, en 1795, il suit avec un intérêt mêlé d’éloge le solitaire devenu homme public, répondant sur la question de l’enseignement, agitée alors officiellement par le Pouvoir, aux attaques cauteleuses de Garat, le rhétoricien de la sensation.

1098. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

Elle ne répondit point à un autre nom jusqu’au jour où elle fut la Mère des novices, des maîtresses que Dieu lui avait données, disait-elle, et dont elle était la servante. […] Injure frivole, à laquelle répondra l’échafaud !

1099. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »

Sylla ou Octave eussent répondu par une proscription à l’éloge de leur ennemi ; César répond en homme de lettres et en orateur.

1100. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

  Tout ce qui vient d’être dit s’accorde donc avec le mot célèbre, … La crainte seule a fait les premiers dieux ; mais les hommes ne s’inspirèrent pas cette crainte les uns aux autres ; ils la durent à leur propre imagination (ce qui répond à l’axiome : les fausses religions sont nées de la crédulité et non de l’imposture). […] Et pour en commencer l’énumération, Jupiter fut le ciel chez les Chaldéens, en ce sens qu’ils croyaient recevoir de lui la connaissance de l’avenir par l’observation des aspects divers et des mouvements des étoiles, et on nomma astronomie et astrologie la science des lois qu’observent les astres, et celle de leur langage ; la dernière fut prise dans le sens d’astrologie judiciaire, et dans les lois romaines Chaldéen veut dire astrologue. — Chez les Perses, Jupiter fut le ciel, qui faisait connaître aux hommes les choses cachées ; ceux qui possédaient cette science s’appelaient Mages, et tenaient dans leurs rites une verge qui répond au bâton augural des Romains.

1101. (1927) Approximations. Deuxième série

Queen Victoria a répondu à cette attente. […] Mais cette œuvre que maintenant je veux faire, et qui ne se fait pas d’elle-même, puisse-t-elle nous contraindre de nous répondre, et surgir uniquement de notre entente ! […] À quoi Jane répond : « Pourquoi parlez-vous de ne plus jamais goûter des moments comme ceux du passé ? […] J’avoue ne plus la suivre quand se demandant si sa poésie survivra aux siècles, elle répond : « Je n’ose l’affirmer ». […] Car comme il répond depuis qu’il est passé « de l’autre côté de notre cœur dans le secret de la vérité », ainsi que le disait Jouhandeau.

1102. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

Au roi qui le pressait, il y a quelques mois, de soutenir la loi telle que l’avait faite Villemain, et qui lui donnait pour raison qu’il fallait accorder quelque chose au clergé, que c’était encore quelque chose de très-fort qu’un prêtre, Thiers aurait répondu : « Sire, il y a quelque chose de plus fort que le prêtre, je vous assure, c’est le jacobin.

1103. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Sur les Jeune France. (Se rapporte à l’article Théophile Gautier, page 280.) »

Déjà, nous-mêmes, nouveaux venus de 1828, nous les avions bien étonnés un peu ; mais ils nous adoptèrent vite, je puis même dire qu’ils nous acceptèrent d’emblée, et notre amitié n’eut pas de peine à répondre aussitôt à la leur.

1104. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « a propos de casanova de seingalt  » pp. 510-511

Je ne réponds pas de la rigoureuse exactitude philosophique de cette manière de voir et de dire ; je ne parlais là qu’en littérateur et d’après l’opinion spécieuse généralement reçue.

1105. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 358-361

Oui, Sire, répondit Bourdaloue ; mais Dieu seroit plus satisfait si Clagny étoit à 70 lieues de Versailles ».

1106. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 364-367

Quelqu’un lui répondit, dit-on, qu’ayant perdu la tête, il n’avoit plus besoin de chapeau.

1107. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49

D’ailleurs, il n’est pas étonnant que l’éclat de sa réputation, son mérite & ses lumieres lui attirassent des relations qu’il n’eût pas recherchées, mais auxquelles il falloit répondre.

1108. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Brenet » p. 257

… et puis voilà la querelle engagée, des épées tirées, la garde, le commissaire appellés ; et le commissaire qui se tourmentait à persuader à ce quidam colérique qu’on n’en était pas moins honnête homme pour ressembler à un Christ ; et le quidam qui répondait au commissaire : monsieur, cela vous plaît à dire, mais vous n’avez pas vu celui de Brenet.

1109. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 16, de quelques tragedies dont le sujet est mal choisi » pp. 120-123

Je répondrai donc que ces combats que livre Titus ne sont pas dignes de lui, ni dignes d’occuper la scene tragique durant cinq actes.

1110. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Le monarque taciturne lui répondit par un mouvement de tête, et, se retournant vers l’un des courtisans qui le suivaient, il demanda où étaient restés les échevins, qui d’ordinaire accompagnent le prévôt. […] Le ministre à qui je la demandai me répondit que j’avais déjà été, l’année d’avant, en Toscane. — C’est pour cela, répliquai-je, que je me propose d’y retourner encore cette année. — Cette permission me fut accordée ; mais ce mot me donna à penser, et fit dès lors germer dans ma tête le dessein que moins d’un an après je mis pleinement à exécution, et qui me dispensa dans la suite de demander aucune permission de ce genre. […] Il lui offrait hors de ses États une hospitalité princière. « Je ne céderai qu’à la violence », répondait le jeune souverain. […] Personne ne répond à cet appel ; il frappe encore, il frappe à coups redoublés : même immobilité dans le vestibule. […] Voici ce que le cardinal lui répondait le 15 décembre.

1111. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Et cependant, moi, ce superbe Alfieri, me faisant précéder de l’offre de mon beau volume, que le Saint-Père reçut avec bienveillance, ouvrit et reposa sur sa petite table, avec beaucoup d’éloges et sans vouloir me laisser lui baiser le pied, mais me relevant au contraire lui-même, car j’étais à genoux ; dans cette humble posture il me caressait la joue avec une complaisance toute paternelle ; moi donc, ce même Alfieri, l’auteur de ce fier sonnet sur Rome, répliquant alors avec la grâce doucereuse d’un courtisan aux louanges que le pontife me donnait sur la composition et la représentation de l’Antigone, dont il avait, m’assurait-il, ouï dire merveille, et saisissant le moment où il me demandait si je ferais encore des tragédies, louant fort du reste un art si ingénieux et si noble, je lui répondis que j’en avais achevé beaucoup d’autres, et dans le nombre un Saül, dont le sujet, tiré de l’Écriture, m’enhardissait à en offrir la dédicace à Sa Sainteté, si elle daignait me le permettre. […] Que pouvait-il se répondre à lui-même, et que pouvait-il répondre à la comtesse d’Albany, quand elle lui disait : « Je suis reine, et vous exécrez les rois ! […] On ne daigne pas lui répondre. […] Le général me répondit directement deux mots pour me dire que mes ouvrages lui avaient inspiré le désir de me connaître ; mais que désormais, averti de mon humeur sauvage, il ne me chercherait plus.

1112. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

VIIe entretien I Interrompons-nous un instant pour répondre à ce sourd dénigrement du siècle, qui s’élève dans tous les siècles, du sein des médiocrités, pour accuser le temps et la nation de stérilité ou de décadence. […] » V Je réponds : D’abord est-il bien vrai que l’intelligence littéraire baisse à mesure qu’elle se répand sur de plus grandes multitudes d’êtres pensants, et que la démocratie soit l’extinction fatale du génie des lettres ? […] Mais, si vous voulez nous permettre, à titre de poète, une image très peu neuve, mais très frappante, nous vous répondrons que cette prétendue diminution de lumière intellectuelle et morale, à mesure qu’un plus grand nombre d’hommes participe à la clarté, est tout simplement un effet ou plutôt un mensonge d’optique. […] un cri de pitié va répondre à tes cris ! […] ce n’est pas moi qui vous réponds ici ; c’est une triste date.

1113. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Une telle conduite semble assez répondre de celle qu’elle tint envers M. de Ferriol ; les deux sultans eurent le même sort ; seulement elle y mit avec l’un toute la façon désirable, tout le dédommagement du respect filial et de la reconnaissance. […] J’aurai l’honneur de lui répondre au premier jour… Mille compliments à M. votre frère. […] Moins il espère désormais, et plus il donne ; à celle qui voudrait le modérer et qui trouve encore un sourire pour lui dire que c’est trop, il semble répondre comme dans Adélaïde du Guesclin : C’est moi qui te dois tout, puisque c’est moi qui t’aime ! […] Quand je lui ai demandé à quoi tout cela était bon, il m’a répondu : « À obliger tout ce qui vous environne à avoir soin de vous. »— C’est assez repasser sur ce que tout le monde a pu lire dans les lettres mêmes. […] « Je n’ajouterai, messieurs, qu’un mot pour répondre d’avance à ceux qui seraient tentés de douter des faits que je viens d’exposer : c’est que M. le comte d’Argental, dont le témoignage vaut une démonstration, et qui, comme l’on sait, a reçu dans son enfance la même éducation que Mlle Aïssé, m’a confirmé la vérité de tout ce que je viens de vous dire.

1114. (1925) La fin de l’art

Cela répond à ce besoin de nouveau qui, surtout à de certaines périodes, agite les peuples. […] Ces livres, d’une gaîté si splénétique, répondent sans doute à un besoin du voyageur, de l’homme bien décidé à ne pas faire le moindre effort intellectuel, mais comme ils font regretter ceux que l’on oublie dans leur prison, ceux qu’on n’a pas le courage d’atteindre ! […] C’est encore bien suffisant et cela répond à merveille aux préoccupations de notre temps, qui sont plutôt de faire vite les choses que de les faire très bien et en vue de la postérité la plus reculée. […] Quand on lui demandait comment il pouvait concilier des états d’esprit si différents : « Il y a temps pour tout », répondait-il. […] Les uns et les autres répondent à des besoins différents.

1115. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

Pour répondre à la question, il suffit de jeter un coup d’œil sur l’évolution de la philosophie grecque. […] S’il avait des extases, elles l’unissaient à un Dieu qui dépassait sans doute tout ce qu’il avait imaginé, mais qui répondait encore à la description abstraite que la religion lui avait fournie. […] Cette double question, l’intuition mystique la pose en y répondant. […] Que répondre à celui qui contestera l’existence de l’âme ainsi définie ? […] Plus la distinction sera radicale, mieux le mot répondra à sa destination : or elle ne saurait être plus radicale que si l’on fait des propriétés de l’âme, purement et simplement, des négations de celles de la matière.

1116. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

On pourrait, au nom même de la liberté de penser, répondre à M.

1117. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXII » pp. 328-331

Voilà ce qu’on pourrait répondre à Manzoni, à l’auteur des chœurs de Carmagnola et des Inni sacri.

1118. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alphonse Karr. Ce qu’il y a dans une bouteille d’encre, Geneviève. »

Mais tandis que Rose répond à Léon, Albert ignore et méconnaît le sentiment de Geneviève, qui en souffre et qui en meurt.

1119. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XX. Conclusion » pp. 499-500

— Je n’ai pas dit, répondrai-je, qu’elle fût facile ; je n’ai pas dit non plus qu’elle dût être nécessairement exécutée par un individu.

/ 2600