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562. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 283-284

Qu’on réunisse à la fois l’esprit, l’étendue des connoissances, la facilité pour écrire, un style guindé & précieux, un goût peu sûr, & quelquefois mauvais ; on se fera une juste idée des Productions de cet Auteur.

563. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la révolution française — I. La Convention après le 9 thermidor. »

Sous lui du moins la liberté était sauve, sans que la gloire militaire cessât d’être florissante ; nous avons eu depuis de plus mauvais jours. […] D’abord, les héros du jour, les thermidoriens, Tallien à leur tête, la plupart anciens amis de Danton, gens sans principes, sans considération personnelle, voulant au fond la république, mais capables de trop d’indulgence par faiblesse, de trop de rigueur par mauvaises passions ; en face d’eux, les Montagnards décidés, la plupart républicains convaincus, austères et fanatiques, les uns croyant encore à la vertu de Robespierre, les autres n’y croyant plus, mais n’en tenant pas moins au système qu’il avait fondé ; enfin, entre ces deux côtés ennemis, les hommes du Marais, qui commençaient à lever la tête, à demander des garanties et des amnisties, gens longtemps inertes et muets par peur, mais qu’on allait voir se ranimer, grandir de jour en jour, et expier leur nullité coupable par des services éminents, par du génie et même par de l’héroïsme : Sieyès et Boissy d’Anglas en étaient.

564. (1890) L’avenir de la science « VI »

Chez eux, l’école et la science se touchent ; chez nous, tout enseignement supérieur qui, par sa manière, sent encore le collège, est déclaré de mauvais ton et insupportable ; on croit faire preuve de finesse en se mettant au-dessus de tout ce qui rappelle l’enseignement des classes. […] La distinction du bon goût parisien et du mauvais goût provincial est la conséquence de la même organisation intellectuelle ; or cette distinction est aussi mauvaise pour la capitale que pour la province ; elle donne à la question de goût une importance exagérée.

565. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Voltaire aussi le déclare mauvais poète, mais homme fort savant, et, ce qui est étonnant, bon critique. […] Plus tard, M. de La Rochefoucauld étant devenu goutteux et madame de La Fayette maladive, leur mauvaise santé les rendit nécessaires l’un à l’autre. « Je crois, disait madame de Sévigné, que nul amour ne peut surpasser la force d’une telle raison. » Madame de Sévigné date des lettres à sa fille, tantôt de chez M. de La Rochefoucauld où était madame de La Fayette, ou de chez madame de La Fayette où était M. de La Rochefoucauld.

566. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »

[Paul et Victor Margueritte] Paul Margueritte dessina jadis des grisailles aimables et Jours d’épreuve par exemple ne m’a pas laissé un trop mauvais souvenir. […] Olivier Saylor, très mauvais élève de Zola, remplace la composition par un gauche entassement.

567. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

J’ai lu de près ce que ce prosateur a laissé d’excellent, et je m’offre à prouver quand on voudra qu’il y a dans Bernardin tout le vocabulaire descriptif de Chateaubriand, non pas même sa langue, mais son style, ses plus belles épithètes, ses procédés de peinture écrite, ce qui ne m’empêche pas de distinguer aussi bien qu’un autre en quoi ces deux écrivains diffèrent et combien Chateaubriand dépasse son modèle par le génie de son style et la supériorité de ses images. « Il ne faut, dit M. de Gourmont, s’en laisser imposer ni par l’unanimité ni par la singularité. » Je suis de cet avis, et c’est pourquoi, m’étant fait une opinion personnelle, M. de Gourmont ne trouvera pas mauvais que sa « singularité » ne m’en « impose pas ».‌ […] On prétend que je ne prouve rien quand j’affirme que ces corrections sont mauvaises, et on s’imagine prouver quelque chose quand on affirme qu’elles sont bonnes.

568. (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89

Cette méthode peut être bonne, si la doctrine est mauvaise, et défectueuse au moins, si la doctrine est assurée. […] Saisie dans le jour blanc d’un musée ou fixée aux panneaux futilement ornés d’un salon, la toile dont les pigments réfléchissent les diaprures incluses du rayonnement solaire, refleurira par les mots, dans l’accord heurté ou doux à l’œil de ses nuances stridentes ou tragiquement mortes, etc. » J’aurais honte de citer ce morceau pour le vain plaisir de le déclarer mauvais ; mais il est bon d’aviser les jeunes écrivains et de s’avertir soi-même du danger où l’on est d’écrire en style décadent, lorsque, fût-on un maître, on cède à l’illusion d’enrichir le sens par la bigarrure des mots.

569. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

Connaissez-vous rien de plus détestable que de mauvais romans et de mauvais vers ?

570. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

………………………………………………… Si on peut pardonner l’essor d’un mauvais livre Ce n’est qu’au malheureux qui travaille pour vivre, Quant aux malheureuses, s’il y en a, l’Académie, ne le sait-on pas ? […] À cela près de l’orthographe religieuse qu’elle a un peu trop étudiée dans ce mauvais livre suisse du Vicaire savoyard, qui est son curé, elle sait tous les genres d’orthographes, et l’orthographe littéraire et l’orthographe philosophique, cette vertueuse et prude femme en littérature, qui a étudié ses auteurs jusqu’en leurs virgules et leurs points.

571. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

C’est qu’elle n’est pas même, à proprement parler, un livre, cette prière collective et dramatisée à la Vierge Marie par un bas-bleu mélancolique et troublé, imitateur de ce style mystico-lyrique qui fit la fortune du plus mauvais livre de Lamennais, — les Paroles d’un Croyant, — car parfois ces amphigouris réussissent. […] Je dis qu’on respire dans ce livre un air chargé de vapeurs mauvaises, — les vapeurs d’une tête de femme qui joue à la prophétesse et qui ne fera l’effet d’en être une à personne qu’à M. 

572. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Tallemant des Réaux »

Eh bien, comment donc se fait-il que Paulin Paris ait laissé sa sagacité esthétique se prendre dans cette toile d’araignée qui a ramassé au passage tous les scandales bourdonnants et les mauvais propos d’un siècle ? […] Il est le père de cet Enfant Prodigue qui a vécu parmi les pourceaux, et qui, plus mauvais que le fils prodigue des Saintes Écritures, ne reviendra jamais à la maison paternelle, car il l’a détruite de ses propres mains.

573. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Chamfort »

et quelquefois elle oblige aux fausses sympathies, en vue des plus mauvaises passions ! […] Nous ne voulions pas nous pencher, pour le plaisir d’y regarder, sur le gouffre des mauvaises mœurs dont ils sont sortis.

574. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

Il a cru que dans le mystère, le mystère profond de la vie, une question d’éducation pouvait toujours résoudre une question de destinée : ce qui rendrait la vie aussi plane en réalité qu’elle est hérissée de complications formidables ; et alors, moraliste appliqué exclusivement à la femme, il est devenu le Chesterfield de mademoiselle sa fille, et il l’a formée pour un mari dans une suite de chapitres où il parle à la seconde personne, et qui ressemblent à des lettres, absolument comme le lord anglais, plus superficiel, formait pour le monde et la politique son gentilhomme de fils qui, je crois, aurait été un assez pauvre diplomate, et, à ce qu’il paraît, a eu toute sa vie assez mauvais ton ! […] C’est la plus mauvaise des publications d’Alexandre Weill, lesquelles cependant sont nombreuses et vont chaque jour se multipliant.

575. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »

Nous sommes en pleine réalité historique et littéraire, et cette réalité est telle qu’on s’en servira désormais pour confondre le mauvais plaisant de faussaire, en opposant le nu du spirituel, sérieux et ferme visage, maintenant découvert, au masque animé qui traita la Critique, pendant tant d’années, comme Mercure traite Sosie dans l’imbroglio d’Amphitryon. C’est un visage inattendu, quand on pense au temps où elle écrivait et surtout au temps où elle avait été jeune, — une physionomie qui tranche sur celles du xviiie  siècle, toutes agitées, toutes molles et violentes, comme il convient à une société qui laissait évaporer ses mauvaises mœurs et couvait une révolution.

576. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Plus tôt ce serait un mauvais signe que de s’y plaire ; une si molle indifférence ne sied pas à la jeunesse. […] Il personnifie dans cette ode Rome dans un vaisseau qui porte les Romains, image neuve et belle alors, devenue banale et usée aujourd’hui dans tous les discours de nos mauvais orateurs et de nos vulgaires publicistes : le temps use les images comme il use tout. […] « Tu conduis, sur un vaisseau de mauvais augure, à ton palais, celle que la Grèce en armes bientôt te viendra redemander, après avoir conjuré la rupture de tes noces adultères et l’anéantissement du royaume antique de Priam !  […] — Pendant que l’on recueille le prix du passage et que l’on attelle les mules, une longue heure s’écoule ; les cousins bourdonnants et les grenouilles marécageuses écartent le sommeil ; les mariniers et les passagers, ivres de mauvais vin, chantent à l’envi leur maîtresse absente, jusqu’au moment où le voyageur fatigué et le batelier paresseux attache à une borne le cou de la mule, la laisse paître, et ronfle étendu sur le dos. […] Le voici : Est-ce un de ces poètes confident du cœur, consolateur de l’âme, conseiller des mauvais jours, que les hommes de tous les âges peuvent emporter avec eux dans l’exil, dans l’amour, dans le recueillement de la solitude, dans la douleur des éternelles séparations, dans l’intimité religieuse de leur conversation à voix basse avec le ciel, pour oublier la patrie, pour nourrir les chastes tendresses, pour s’envelopper du mystère des pensées infinies, pour donner des larmes sympathiques à leurs yeux, pour prêter des prières à leurs invocations secrètes, pour verser en eux dans des vers sacrés la foi et l’espérance des réunions éternelles ?

577. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

« Si, dans le nombre infini de choses qui sont dans ce livre, il y en avait quelqu’une qui, contre mon attente, pût offenser, il n’y en a pas du moins qui y ait été mise avec mauvaise intention. […] Telle est la nature de la Chine, que le mauvais gouvernement y est d’abord puni. […] » Mauvaise généralité, inappliquée et inapplicable, qui n’est ni sensée ni morale, parce qu’elle n’est pas vraie. […] Mauvais publiciste, il redevient bon magistrat ; c’est son métier ; il analyse assez justement les causes de ces lois, mais il les quitte vite et revient, on ne sait pourquoi, aux lois politiques. […] L’Esprit des Lois n’est que le résultat de tous ces hasards : bonnes ici, les mêmes lois sont mauvaises là, selon le peuple et le temps.

578. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

C’est un peu de tout : il est bon par instinct, mauvais par caprice, irréfléchi toujours. […] Nous ne devons pas lui en savoir mauvais gré. […] On y lit : que la mort de Wagner ne peut pas avoir supprimé les difficultés personnelles ; que dans l’histoire de l’art ce n’est pas Wagner qu’il faut nommer, mais le roi Louis de Bavière ; que toute l’œuvre de Richard Wagner n’est pas absolument mauvaise ; que Wagner a abandonné le salon d’une dame parisienne libérale ; qu’il n’aimait pas Meyerbeer, Rossini, ni M.  […] Wolff dénonce un texte plus « imbécile qu’odieux » et en explique l’écriture par le mauvais accueil qu’on fait les Parisiens au compositeur et à ses œuvres dans le passé. […] Par le souvenir de cette histoire douloureuse, Albert Wolff rappelle à Carvalho qu’il n’a pas les moyens de renouveler cette mauvaise expérience qui risquerait cette fois d’être d’autant plus violente que la menace prend un tour politique que n’avait pas « l’affaire Van Zandt ».

579. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Tout à coup, une actrice, connue par le cynisme de son esprit, interrompit les doléances littéraires par cette apostrophe : « Vous êtes jeunes, vous autres, mais le théâtre au fond, mes enfants, c’est l’absinthe du mauvais lieu. » Et ladite actrice avait toujours l’habitude d’appeler les sales choses par leurs noms propres. […] Le rond et jovial acteur, sur les planches, avait chez lui, pour l’audition d’une pièce, une figure d’une impénétrabilité grognonne, et qui peu à peu prenait quelque chose de la face mauvaise de ces gras mandarins qu’on voit, sur des potiches du Céleste Empire, ordonner des supplices. […] Lireux, il est à son feuilleton… » — « Entrez, Messieurs », nous crie une voix bon enfant, et nous pénétrons dans une chambre d’homme de lettres à la Balzac, où ça sent la mauvaise encre et la chaude odeur d’un lit qui n’est pas encore fait. […] De cruels jours pour le système nerveux des gens, et des jours éternels, que ces jours d’attente ; et je donne ici une note que je retrouve écrite sur un bout de papier : « Mercredi 21 octobre 1857. — Un mauvais sommeil et le matin la bouche sèche comme après une nuit de jeu. […] Voici la route de Bellevue, et, sur cette route, nous rencontrons tenant par la main un joli enfant, la jeune fille, jeune femme aujourd’hui, que l’un de nous a eu, au moins pendant huit jours, la très sérieuse pensée d’épouser… et qui nous rappelle du vieux passé… Il y a des années qu’on ne s’est vu… On s’apprend les morts et les mariages… et l’on nous gronde doucement d’avoir oublié d’anciens amis… Puis nous voilà dans la maison de santé du docteur Fleuri, causant avec Banville, et croisant dans notre promenade, le vieux dieu du drame, le vieux Frédérick Lemaître… « … Dans tout cela, par tous ces chemins, en toutes ces rencontres, au milieu de toute notre vie morte que le hasard ramène autour de nous et qui semble nous mener à une vie nouvelle, nous roulons, les oreilles et les yeux aux bruits et aux choses comme à des présages bons ou mauvais, et prêtant à la nature le sentiment de notre fièvre… En rentrant : rien. » Une semaine après, nous apprenions que notre pièce n’était ni reçue ni refusée, que Beaufort voyait un danger dans la mise à la scène de la petite presse… qu’il attendait.

580. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Il a écrit quarante volumes de mauvais romans, qu’il savait mauvais, avant d’aborder sa Comédie humaine. […] Les portiers seuls disent encore « Vous jouissez d’une mauvaise santé ». […] Vous devez surtout éviter les mauvais gestes et les cris trop forts. […] Il ne faut jamais dire que le monde est mauvais, ni le contraire. […] Chose étrange, l’empereur entre en colère, l’appelle « coart, mauvais garçon ».

581. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Ici commence la lutte du sophisme et du sens commun, de la fausse science et de la vérité naturelle, de la bonne et de la mauvaise philosophie, qui tiennent toutes deux de la libre réflexion. […] Mais nous ne confondons pas le regret avec cet autre sentiment qui s’élève en noire âme, lorsque nous avons la conscience d’avoir fait une action moralement mauvaise. […] L’action devient donc bonne ou mauvaise selon l’événement. […] Nous pouvons ne pas obéir, car nous sommes libres ; mais toute désobéissance à la loi nous paraît à nous-mêmes une faille plus ou moins grave, un mauvais emploi de notre liberté. […] Royer-Collard, ne sont ni aussi bons, ni aussi mauvais que leurs principes194.

582. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLVII » pp. 186-187

. ; mais, comme association, comme Ordre, ils n’ont eu que ce qu’ils méritent, car les meilleurs peuvent à l’instant devenir mauvais et funestes par leur loi d’obéissance : c’est toujours le bâton dans la main de l’aveugle.

583. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »

Dans la première partie : Une aimée et Jours mauvais, M. 

584. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 472-473

C’est cette Pucelle si magnifiquement annoncée, si longtemps attendue, si imprudemment mise au jour, qui a précipité Chapelain du haut du Trône poétique, où ses amis l’avoient placé, dans la derniere classe des mauvais Ecrivains.

585. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 230-231

Liniere avoit très-fort raison de répondre à ce mauvais Versificateur, qui se vantoit de ce que les Vers ne lui coutoient rien, ils vous coutent ce qu’ils valent.

586. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 282-284

Je conviens , disoit-il encore dans une autre circonstance, que mes Ouvrages sont mauvais, mais du moins ils m'ont enrichi ; avantage inconnu aux autres Auteurs.

587. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 362-363

Tachez , dit-il ensuite à la personne à qui cette honorable Lettre est adressée, tâchez, je vous prie, d’être aussi en colere que moi, sans quoi je me sens capable de faire un mauvais coup.

588. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Bâtiment. » p. 534

Des idées bonnes ou mauvaises qui forment ce plan d’écoles publiques, je n’en dois aucune à personne, c’est le vice de mon éducation qui me les a toutes suggérées.

589. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Venevault, Boizot, Bachelier et Francisque Millet » p. 222

Il vit L’Europe savante de Bachelier, son Pacte de famille, ses Alliances de la France, sa Mort d’Abel, tirée du poème de Gesner, et il dit : Voilà un poète de mes amis qui fait faire de bien mauvais tableaux !

590. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Baudouin » p. 233

L’orateur n’est pas mauvais ; mais qu’il est loin de la grandeur, de l’enthousiasme, de la chaleur et de tout le caractère d’un Périclès ou d’un Démosthene qui eût parlé pour sa maîtresse !

591. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Fragonard » p. 280

Le paysage est mauvais.

592. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Mais il s’en répandra dans le public un doute, un soupçon, de quoi fournir aux mauvais propos de ceux qui ne leur veulent pas de bien. […] Qui donc, dans une famille, est moins contredit que l’esprit faux, plus ménagé que le mauvais caractère, plus obéi que le violent, moins interrompu que le bavard ? […] Ariston, qui prévoyait les mauvais jours, avait déposé chez un banquier des économies honorables ; le banquier a levé le pied et emporté l’argent. […] M*** vient me voir, un jour de mauvaises nouvelles. […] Mais vient-il à douter que les bons moyens le puissent mener au but, ne vous attendez pas qu’il recule ; à défaut des bons, il y employera les mauvais.

593. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Et il était un bon enfant, avant que de se muer en mauvais garçon. […] Renée, autre accident, a fait un mauvais mariage. […] et le mot littérature a, en effet, un mauvais sens. […] Ils vont même attribuer à leur mauvaise conduite un caractère sacré. […] Et elle accepte ces mauvaises conditions.

594. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Cela ira bien, tant que les affaires seront bonnes ; mais, les affaires devenant mauvaises, il y aura des demandes de liquidation. […] L’administration était très mauvaise ; mais quiconque ne niait pas le principe des droits de la dynastie souffrait peu. […] Notre système d’instruction a besoin de réformes radicales ; presque tout ce que le premier empire a fait à cet égard est mauvais. […] On peut dire que pour l’homme cultive il n’y a pas de mauvaise doctrine ; car pour lui toute doctrine est un effort vers le vrai, un exercice utile à la santé de l’esprit. […] L’émigration à l’extérieur ou à l’intérieur est la plus mauvaise action qu’on puisse commettre.

595. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Tout ce qu’il se rappelle du couple, à la façon d’une hallucination, c’est leur vision, un jour que le mari était tout en jaune, la femme tout en bleu de ciel : et ça, comme deux taches, dans un mauvais dessin de photographie en couleur. […] Il y en a un des mauvaises payes : si vous m’y autorisez , je le brûlerai. Ceux qui sont honnêtes, et qui pourront payer, le feront, quant aux autres, je ne voudrais pas que leurs enfants, qui ne sont pas responsables des mauvaises affaires ou de la mauvaise foi de leurs parents, souffrent un jour, près de vous, de leurs dettes. » Et le registre fut brûlé. […] Intriguée par ce que pouvait écrire, à toute minute, sur un tableau, le garçon, elle s’adresse à son voisin, un mauvais plaisant qui lui répond : « Ma sœur, c’est chaque fois, qu’on satisfait un petit besoin !  […] — à Lyon, je me trouve à court d’argent, j’offre à un journal un article sur mes contemporains, et je lui apporte un article, où, dans un portrait du Père Félix, je racontais ma mauvaise action.

596. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 362-361

Autant il est humiliant pour ses Adversaires de se trouver en mauvaise compagnie, autant il est glorieux pour lui de n’avoir eu que des Adversaires qu’on peut justement mépriser.

597. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 214-215

« Comment les Romains pouvoient-ils s'intéresser à d'aussi mauvaises Odes ?

598. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Bug-Jargal » (1826-1832) — Préface de 1826 »

Quoi qu’il en soit, l’auteur ne songeait pas à tirer cet ouvrage de l’espèce de demi-jour où il était comme enseveli ; mais, averti qu’un libraire de la capitale se proposait de réimprimer son esquisse anonyme, il a cru devoir prévenir cette réimpression en mettant lui-même au jour son travail revu et en quelque sorte refait, précaution qui épargne un ennui à son amour-propre d’auteur, et au libraire susdit une mauvaise spéculation.

599. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Carle Van Loo » pp. 92-93

Ô mon ami, la mauvaise chose !

600. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Amédée Vanloo » p. 218

Faites graver ce Saint Thomas, et vous n’en tirerez jamais qu’une de ces mauvaises estampes que nos paysans viennent acheter sur le quai des Théatins pour les clouer sur un des murs de leurs chaumières.

601. (1763) Salon de 1763 « Conclusion » p. 255

Vous aurez sans doute remarqué, comme moi, que quoique le Salon de cette année offrît beaucoup de belles productions, il y en avait une multitude de médiocres et de misérables, et qu’à tout prendre, il était moins riche que le précédent ; que ceux qui étaient bons, sont restés bons ; qu’à l’exception de La Grenée, ceux qui étaient médiocres, sont encore médiocres, et que les mauvais ne valent pas mieux qu’autrefois.

602. (1890) Dramaturges et romanciers

Connaissez-vous ces jours mêlés de pluie, de soleil, de neige et de vent, si pleins de contrastes subtils et de caprices irritants, qu’on ne saurait dire s’il fait beau ou mauvais temps ? […] Un bon roman est supérieur assurément à une mauvaise tragédie, mais entre un mauvais roman et une mauvaise tragédie nous n’hésiterons jamais. Un mauvais roman n’est qu’une platitude basse et souvent pernicieuse. […] Ainsi raisonne instinctivement l’individu dans une société démocratique, et je ne saurais dire que sa logique instinctive soit mauvaise. […] Il ne faut pas chercher ailleurs le Méphistophélès des mauvais conseils et des tentations corruptrices.

603. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Ce qu’on appelle la destinée physiologique n’est souvent qu’une mauvaise hygiène. Ce qu’on appelle la destinée psychologique n’est souvent qu’une mauvaise éducation. […] Car ce sont les mauvais magistrats qui font les peuples enragés. […] La mauvaise monnaie chassait la bonne. […] Les mauvais poètes ajoutent à la laideur d’ici-bas quelque chose de pire que l’ennui.

604. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

On peut négliger ces assises solennelles sans s’exposer au reproche d’être un barbare, un provincial ou un mauvais citoyen. […] Quel mauvais tour vont-ils nous jouer pendant la saison qui vient ? […] C’est surtout rendre un très mauvais service à l’auteur à qui l’on veut plaire. […] Pas mauvais. […] Si je ne craignais de risquer un mauvais jeu de mots, je dirais que la diplomatique est utile à tout le monde, même aux diplomates.

605. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Au dire de ses amis, il est de mauvais augure de le rencontrer quand on va à un rendez-vous de bonne fortune. […] Quand on demandait à la future actrice— pourquoi elle ne faisait pas un choix, bon ou mauvais, elle avait l’habitude de dire qu’elle n’aimait et n’aimerait Jamais que son art. […] S’il a souvent le double blanc, c’est que la pièce est bonne ; s’il a le double six, c’est que la pièce est mauvaise. […] Mais, bonne ou mauvaise, la critique du rédacteur pour tout faire est généralement obligeante : dire ou faire du mal lui serait pénible, ou même embarrassant. […] Mais on ne peut nier que nous traversons une époque de décadence morale, et que le temps est mauvais pour faire de la scène comique un pâturage où brouterait le troupeau des blancs moutons de madame Deshoulières.

606. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « II » pp. 9-11

— Il y a, dans ce même numéro, des vers de Lamartine7, quelques-uns assez beaux et le tout en somme assez mauvais pourtant.

607. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 456-458

Non véritablement : & faut, veuillez ou non, que vous desrorrillonniez, deschauvesourissiez, déretiez, c’est-à-dire, que ne portiez plus en aisles de chauvesouris ou en façon de retz, vos cheveux par lesquels soulez prendre diaboliquement & enfiler les hommes pour rassasier votre désordonné appétit, ou bien que vous soyez perdues & damnées……. par cette mondanité qui vous abuse, voire qui vous rend si laides & abominables à regarder ; que si vous saviez comme cela vous messied, vous y mettriez plutôt le feu que de les montrer par la mauvaise grace qu’ils vous donnent ; & pleust à la bonté de Dieu qu’il fust permis à toutes personnes d’appeler celles qui les portent, Paillardes & Putains, afin de les en corriger !

608. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 513-514

Quand on défend une mauvaise cause, on gagne sans doute à être succinct ; mais la vérité, plus elle est développée & approfondie, plus elle plaît & intéresse.

609. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — III. La tête de mort »

J’avais insulté un chef par de mauvaises paroles.

610. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Ce qui a frappé ensuite, c’est l’attitude arrogante des débauchés se faisant gloire de leurs mauvaises mœurs. […] Elle corrige non les vices, incorrigibles ; mais les mœurs moyennes en ce qu’elles ont de mauvais ; c’est-à-dire qu’elle corrige, non les vices, mais les travers. […] Surtout l’intervention du pouvoir civil dans les querelles religieuses, alors que le pouvoir civil n’était menacé en rien et n’avait nullement affaire, sous la secte religieuse, à un parti politique, surtout cela amenait comme naturellement un homme d’esprit moyen à se dire que les religions étaient les mauvais démons des pouvoirs civils et leur donnaient de détestables inspirations, et c’était droit au mauvais démon qu’il poussait, et le mauvais démon qu’il dénonçait et voulait détruire. […] Au fond, elle ne le trouvait pas mauvais. Aucun gouvernement ne trouve mauvais un instrument de despotisme.

611. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Il ne convient pas que la confiance du roi soit entre les mains d’un homme de si mauvaise réputation ». […] « Jamais, dit-il, on n’a fait passer archevêque par d’aussi mauvais chemins que moi ». […] Entre les mauvaises raisons qu’on opposoit à cet avis, celle-ci est remarquable. […] Il eut mauvaise opinion de l’Encyclopédie, avant même qu’elle parut. […] Les choses y prenoient une si mauvaise tournure pour le père Mabillon, qu’on tâchoit de le consoler d’avance sur l’événement.

612. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

murmura Étienne ; puis, après un moment de silence, il ajouta : — Mauvaise sentence ! — Mauvaise ! […] Si on mariait Klimof, peut-être que cela le détournerait de ses mauvaises habitudes. […] Quant à Klimof, il retourna au cabaret avec son compagnon de mauvaise mine. […] Pendant quelque temps, cette chienne eut fort mauvaise mine.

613. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Trois cents romans, ont été, me dit-on, publiés le mois dernier, c’est-à-dire dans le plus mauvais mois de l’année, celui qui précède le Jour de l’an. […] — C’est vrai, son père est dans les affaires, mais dans les mauvaises affaires… » etc., etc. […] Vous me demandez un remède, le voici : accorder les félicitations du jury, sans l’argent, au meilleur ouvrage, et l’argent sans les félicitations au plus mauvais. […] Approuvons donc, ne serait-ce que pour cet effet salutaire, une habitude qui est à la fois bonne et mauvaise comme toutes les choses humaines.

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