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471. (1874) Premiers lundis. Tome II « Théophile Gautier. Fortunio — La Comédie de la Mort. »

Il est plus d’une croix au calvaire de l’âme, Sans l’auréole d’or, et sans la blanche femme   Échevelée au bas.

472. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — I. La Thébaïde des grèves, Reflets de Bretagne, par Hyppolyte Morvonnais. »

Mais le poète s’excuse d’avance ; il n’est pas né dans un pays de caractère, il n’a pas rêvé, enfant, aux grèves de l’Océan ; il n’a eu pour premier horizon que d’immenses plaines on le regard n’avait pas même de collines où se poser : Et je n’eus pour parfums, dans ces plaines sans sites, Que la senteur des blés et que l’odeur des foins, Que le souffle embaumé des blanches marguerites, Ou les exhalaisons d’autres fleurs plus petites     Aux rebords des chemins.

473. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouchor, Maurice (1855-1929) »

Il purifie le théâtre en substituant, aux comédiens, qui sont d’os et de chair, des personnages de bois, qui sont parfaitement inaccessibles aux tentations et incapables de maléfices… Et le poète marche désormais vers l’amour avec une candeur de néophyte, en robe blanche, par des chemins fleuris, dans la nuit bleue, qui donne aux figures charnelles un air d’indécision et de spiritualité.

474. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghil, René (1862-1925) »

Son livre, Le Geste ingénu, se plaît à de bizarres dispositions typographiques : au bas d’une page blanche, par exemple, on trouve deux vers, en caractères minuscules.

475. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vicaire, Gabriel (1848-1900) »

[Revue blanche (15 novembre 1897).]

476. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 20, de la difference des moeurs et des inclinations du même peuple en des siecles differens » pp. 313-319

C’est la politique, secondée par l’esprit du siecle, qui a fait commettre toutes ces noirceurs à des gens, dont, pour me servir de l’expression du temps, toute la religion gisoit dans une écharpe rouge ou dans une blanche.

477. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une conspiration sous Abdul-Théo. Vaudeville turc en trois journées, mêlé d’orientales — Première journée (1865). Les soucis du pouvoir » pp. 215-224

Ils peuvent contempler, vingt-quatre heures par jour, les blancs minarets qui se découpent splendidement sur l’azur d’un ciel de lapis, sans que nulle préoccupation dérange leurs contemplations… Et ils ne sont pas contents !

478. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

J’ai demandé cataplasme de moutarde blanche à la vanille pour un ; on m’a, je crois, donné une spatule pour cuiller ; le vol-au-vent de manne aux pointes d’asperges et sauce blanche de magnésie, la crème de tartre et le vin de Seguin complétèrent mon écot. […] Sandeau un cheval blanc pour ses étrennes. Peu de jours après on parla du cheval blanc à M.  […] M. de Balzac continua pourtant de parler du cheval blanc, et, un peu plus tard, se trouvant en face de M.  […] Sa chambre est tendue de noir ; il a des carreaux de vitre violets ou blancs dépolis.

479. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Un poète, c’est un monsieur qui est dans son cabinet de travail, qui met du noir sur du blanc, qui écrit des lignes et qui fait des ratures. […] Il s’est moqué très vite de la couleur locale, de ce bariolage de couleurs, de ce badigeonnage si facile qui consiste, comme il dit, à peindre Quelque ville aux toits bleus, quoique blanche mosquée Avec l’horizon rouge et le ciel assorti. […] A est noir, E est blanc, I est bleu, O est rouge, U est jaune. […] Et le noir, c’est l’orgue ; le blanc, c’est la harpe : le bleu, c’est le violon : le rouge, la trompette ; et le jaune, la flûte. […] Ce personnage avait une plume entre les doigts et devant lui une feuille de papier blanc, un encrier et un verre d’absinthe.

480. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

On a comparé heureusement ce style aux blanches colonnes de Palmyre : ce sont en effet des fûts de style grec, mais avec les lianes des grands déserts pour chapiteaux. […] Les soirs d’automne, dans le vaste salon, vêtu d’une robe de ratine blanche, la tête couverte d’un haut bonnet roide et blanc, il se promène à grands pas ; si la mère, le chevalier et sa sœur, qui sont assis immobiles, échangent quelques mots, il dit en passant, d’un ton sévère : « De quoi parliez-vous ? 

481. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

Lui, il habitait l’espèce de loge de portier qui était dans la cour du fond, avec un matelas sur un lit de sangle, une table de bois blanc, deux chaises de paille, un pot à l’eau de faïence, quelques bouquins sur une planche, sa chère valise dans un coin, jamais de feu. […] « À midi mille papillons blancs s’y réfugiaient, et c’était un spectacle divin de voir là tourbillonner en flocons dans l’ombre cette neige vivante de l’été. […] « Le pavé de Paris avait beau être là tout autour, les hôtels classiques et splendides de la rue de Varenne à deux pas, le dôme des Invalides tout près, la Chambre des députés pas loin ; les carrosses de la rue de Bourgogne et de la rue Saint-Dominique avaient beau rouler fastueusement dans le voisinage ; les omnibus jaunes, bruns, blancs, rouges, avaient beau se croiser dans le carrefour prochain : le désert était rue Plumet ; et la mort des anciens propriétaires, une révolution qui avait passé, l’écroulement des antiques fortunes, l’absence, l’oubli, quarante ans d’abandon et de viduité, avaient suffi pour ramener dans ce lieu privilégié les fougères, les bouillons-blancs, les ciguës, les achillées, les hautes herbes, les grandes plantes gaufrées aux larges feuilles de drap vert pâle, les lézards, les scarabées, les insectes inquiets et rapides ; pour faire sortir des profondeurs de la terre et reparaître entre ces quatre murs je ne sais quelle grandeur sauvage et farouche ; et pour que la nature, qui déconcerte les arrangements mesquins de l’homme et qui se répand toujours tout entière là où elle se répand, aussi bien dans la fourmi que dans l’aigle, en vînt à s’épanouir dans un méchant petit jardin parisien avec autant de rudesse et de majesté que dans une forêt vierge du nouveau monde.

482. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Verlaine, dans un sonnet très admiré, il s’imaginera qu’il est à lui seul l’empire romain tout entier : Je suis l’empire à la fin de la décadence Qui regarde passer les grands barbares blancs, En composant des acrostiches indolents D’un style d’or où la langueur du soleil danse. […] Pour moi, c’est bonnet blanc et blanc bonnet… Je vous entends, cher monsieur Jean Moréas ; c’est à que vous allez triompher.

483. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

La jeune fille était couchée toute habillée sur son lit, ne montrant d’un peu découvert que son cou qui était très blanc. […] Il a des favoris blancs où reste un peu du roux de leur ancienne couleur. […] Dimanche 14 octobre Des chapeaux, des chapeaux noirs, au-dessus desquels on voit de temps en temps, émerger une chose blanche qui est un journal, arraché d’un kiosque, et autour duquel se forme aussitôt un groupe, aux oreilles tendues.

484. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

À l’instant même je me mis à l’œuvre, et sur la page blanche j’écrivis le titre de mon nouveau chapitre. […] Qu’a-t-elle fait de cette peau si blanche et si fine qu’on l’eût prise pour la feuille transparente de la rose-thé, la moins rose des roses ? […] Cela est si doux, en effet, et si rare au théâtre, une belle jeune fille innocente, naïve, toute blanche, heureuse, qui récite avec beaucoup d’esprit et de grâce les vers incisifs de Molière, avec beaucoup de tact et de goût la prose élégante de Marivaux !

485. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LX » pp. 231-236

En travaillant à la restauration de la Sainte-Chapelle, les architectes trouvèrent en effet à cette date un cœur dans une boîte de fer blanc sous une dalle du pavé de l’abside.

486. (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire »

Sous un lourd manteau de rocher, Voilà que chaque dame emprise Se sent à la terre attacher ; Leurs cris d’angoisse terrifient ; Leurs yeux éteints se pétrifient ; On ne voit plus que trois géants   De rocs nus et blancs.

487. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404

Le cheval était blanc et avait au bout des oreilles un bouquet de poils noirs, comme le loup cervier. — J’arrivai devant une rivière où il n’y avait pas de pont, mais une barque plate et large destinée à traverser bêtes et gens.

488. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

La porte grinça ; les feuilles mortes, chassées par le, vent, entrèrent avec eux dans l’ombre, roulèrent jusqu’au large divan du fond, sous un trophée de glaives…Les chiens, n’entendant plus marcher, s’étaient tus. » Ce « n’entendant plus marcher » est une trouvaille pour laquelle je donnerais toutes les lignes de blanc si suggestives de M. de Camors.

489. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Art français » pp. 243-257

— Un esclave de la chimie, un homme de lettres aux ordres d’essences et de sucs colorants, qui a, pour toucher les oreilles de l’âme, du bitume et du blanc d’argent, de l’outremer et du vermillon.

490. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VII. Suite du précédent. — Paul et Virginie. »

tu es tout en nage. » Et avec son petit mouchoir blanc elle lui essuyait le front et les joues, et elle lui donnait plusieurs baisers.

491. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Table alphabétique des auteurs. » pp. 330-355

Amant, 152 Anacréon, 15 Anselme, 253, 263 d’Ardenne, 208 Arioste, 98 Aristote, 216, 293 d’Arnaud, 214 d’Assouci, 60, 61 Aubert, 209 Aufone, 84 B BAis, 157 Banier, 55 Barbe, 208 Barthe, 199 Batteux, 51, 218 Beauchamps, 146 Belloi, 166 Bellegarde, 56 Benat, 312 Benserade, 61, 204 Bergier, 10 Bernard, 181, 214, 267 Bernis (le C. de) 213 Besplas, 324 Bion, 18 Bitaubé, 7 Le Blanc, 165 Bocage, 125, 154 Boiardo, 96 Boileau, 185, 193, 195, 201 Boismont, 267 Boissi, 174 La Boissiere, 252 Bolvin, 14 Bologne, 191 Bonarelli, 108 Du Bos, 217 Bossuet, 253, 260 Boufflers, 214 Bouhier, 82 Bouhours, 305 Boule, 167 Bourdaloue, 244, 263 Boursault, 205 Boze, 289 Brobeuf, 200 Brueys, 175 Le Brun, 207 Brumoy, 13, 14, 15, 90, 91 Buffier, 217, 300 C CAhusac, 180 Cailli, 201 Calpurnius, 83 Camoens, 117 Campistron, 164 Cassandre, 294 Castera, 116, 118 Catrou, 38 Catule, 31 Chapelain, 151, 256 Chapelle, 31, 164, 201, 210 Chateaubrun, 166 Chaulieu, 212 Chaussée, 173 Cheminais, 246 Ciceri, 257 Ciceron, 228, 232, 295 Claudien, 83 Clément, 267 Cochin, 276 Collardeau, 166, 198 La Colombiere, 246 Comire, 87 Corneille (Pierre) 158, 169 Corneille(Thomas) 54, 164 Coutures, 29 Crebillon, 161 Crevier, 311 D DAcier, Mme. 7, 14, 15, 21, 24 Daguesseau, 281 Danchet, 179 Le Dante, 94 Démosthènes, 224 Denise, 66 Desmaïs, 205, 213 Desmarers, 151 Detouches, 173 Dinouart, 272, 327 La Dixmerie, 167 Dorat, 195, 198, 214 Dryden, 132 Duboïs de St.

492. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Théodore de Banville comme Goëthe, introduisant la blanche Tyndaride dans le sombre manoir féodal du moyen âge, ramena dans le burg romantique le cortège des anciens dieux, auxquels Laprade avait déjà élevé un petit temple de marbre blanc au milieu d’un de ces bois qu’il sait si bien chanter. […] Toute la France, vers ce temps-là, a chanté d’une voix plus ou moins juste « les grands bœufs blancs marqués de roux ». […] Autran a conquis l’escabeau d’ivoire sous le portique de marbre blanc où trônent les demi-dieux de la pensée. […] À un mot risqué elle répond par un franc éclat de rire qui montre ses dents blanches et ses gencives vermeilles. […] L’entretien de Zim-Zizimi avec les dix sphinx de marbre blanc couronnés de roses est d’une sublime poésie ; l’ennui royal interroge, et le néant de toutes choses répond avec une monotonie désespérante par quelque histoire funèbre.

493. (1896) Études et portraits littéraires

Il signale le haut bonnet des Normandes, aux brides blanches retombant sur le fichu croisé, retenu, les grands jours, par un bijou d’argent. […] On parlait d’abus et de réformes, de justice, d’égalité… Des gentilshommes, des magistrats, des prêtres, même des grandes dames, s’entretenaient à la Loge blanche. […] elles sont multiples : le corps de baleine où l’on emprisonne les filles à peine sevrées, les parfums, le blanc, le rouge, les soupers, les romans. […] Au pays des Pardons, le connaissez-vous, ce volume qui porte sur sa couverture un paysan du Fahouet en costume, veste blanche et gilet noir galonnés de velours ? […] M. Albert Blanc.

494. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Même, en insistant, nous voyons mentalement la couleur de la chair plus brune au talon, plus blanche à la plante, plus rosée au-dessous des doigts. […] D’ordinaire, leur cristallin, quoique opaque, laisse déjà passer un peu de lumière ; l’aveugle de Cheselden distinguait au moins trois couleurs, le blanc, le noir et l’écarlate ; celui de Ware reconnaissait les couleurs quand on les approchait de ses yeux. […] Une surface unie, par exemple une feuille imprimée ou écrite, ne donne au toucher qu’une sensation uniforme ; et la même surface donne à la vue autant de sensations distinctes qu’il y a de lettres noires écrites ou imprimées sur le blanc. […] Il y a hallucination proprement dite, lorsque l’annonce ne s’accomplit pas, lorsque la forme blanche et sphérique, qui me semble située à trois pas de moi, ne provoque pas en moi ni en d’autres les sensations musculaires et tactiles sur lesquelles je comptais, lorsqu’un corps, qui passe par l’endroit où elle semble être, ne subit, malgré mon attente, aucune diminution de son mouvement. […] L’un prononçait une syllabe quelconque, l’autre la répétait aussitôt qu’il l’entendait ; un phonautographe enregistrait les vibrations de la parole ; quand la syllabe à répéter avait été concertée d’avance, le retard observé était de deux dixièmes de seconde ; dans le cas contraire, il était de trois dixièmes. » — Les résultats sont analogues quand l’observateur, tour à tour prévenu ou non prévenu, doit noter l’apparition d’une lumière blanche ou rouge.

495. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Vendredi 16 janvier Eugène Carrière, qui vient dîner à Auteuil, avec Geffroy, m’apporte pour la collection de « Mes Modernes » un portrait dudit Geffroy, sur le parchemin blanc de son bouquin : Notes d’un journaliste, un portrait ayant une étroite parenté avec les belles choses enveloppées des grands peintres italiens du passé. […] Samedi 30 mai C’est horrible à l’Exposition : le crétinisme que prennent les têtes bourgeoises dans le marbre blanc. […] Mercredi 10 juin Visite de Poictevin, la cervelle cette fois hantée par les Acadiens, les Touraniens, la race à la fois blanche et cuivrée qui aurait précédé les Ariens et les Sémites, et dont les Bretons seraient une filiation directe. […] Et l’on jette dans la cage de verre, un petit agneau blanc, au poil frisé, qui dans son innocence va flairer le serpent, tout prêt à jouer avec lui. […] C’est un tuya elegantissima, cette pyramide pourpre, placée entre deux fusains si panachés, qu’il semblent des arbustes feuillés de blanc ; c’est un juniperus elegans, qui a le ton de vieil or des chrysanthèmes ; c’est un tuya canadiensis aurea, dont le branchage semble d’or, quand le soleil joue dedans ; enfin c’est la petite merveille un retinospora obtusa gracilis, un petit arbuste à la forme écrasée des arbres centenaires en pot de l’Extrême-Orient, et qui a quelque chose d’une agglomération de choux de Bruxelles en velours.

496. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

. — Le costume est celui du temps : habit bleu, collet relevé et droit, gros boutons à reflet métallique, un gilet croisé d’une étoffe claire tirant sur le jaune, à pointes et à revers larges, la cravate fine et blanche en mousseline, entourant doublement le cou sous le menton, et bien nouée entre les deux revers du gilet. Un peu de poudre blanche est tombée de la tête sur le collet de l’habit bleu et sur l’épaule. […] Je ne sais à quelle fonction répondait alors cette qualité que je retrouve plusieurs fois, écrite en abrégé, sur les papiers de ce temps-là, ayant appartenu à M. de Sainte-Beuve père. — Sur son contrat de mariage, qui est du 29 ventôse an XII, il prend titre et qualités de directeur de l’octroi municipal et de bienfaisance de Boulogne-sur-Mer. — Voici un billet antérieur, imprimé, dont les blancs sont remplis à son nom : « Cn Sainte-Beuve, adteur […] Mais leur tempérament à tous deux était trop virgilien pour n’être pas éloignés l’un et l’autre de tous excès et de tout crime, comme la politique entraînait alors les partis à en commettre. — Et en venant, un jour des dernières années, à parler de la plus récente de ces commotions politiques, où la terreur, qui n’était cette fois ni rouge ni blanche (puisque c’est ainsi qu’on désigne les deux autres), s’est de nouveau répandue sur la France, il me dit textuellement : « J’ai été pour le 2 avec tous les hommes de bon sens qui avaient besoin de s’appuyer sur quelque chose de solide et de stable ; mais je n’étais pas pour le 3… » Et il avait longtemps ignoré les journées du 3 et du 4, dans le grand silence qui se fit alors. — De même, et par un mot analogue, Mme de Staël avait réprouvé autrefois les déportations dont le 18 fructidor, qu’elle avait appuyé, avait donné le signal.

497. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Mais, lorsque le soir vint, on vit apparaître une grande poussière comme une nuée blanche, et peu de temps après quelque chose de noir qui s’étendait au loin dans la plaine. […] « À leur tenue verticale, à leur robe blanche et noire, on croirait voir des bandes nombreuses d’enfants en tabliers blancs. […] Usant de tout, chez eux partout, ils promènent vaguement des flots au ciel leur blanche voile. […] il est déjà jour… Ces mornes géants, en octobre, déjà vêtus de blancs manteaux, laissent voir sur leur neige immense un point noir qui vole à tire-d’aile. […] Si quelqu’un faisait le bouffon ou chantait avec des inflexions molles, on le chargeait de coups comme un ennemi des Muses. » — « Ô jeune homme, dit le Juste dans sa plaidoirie contre l’injuste, prends-moi hardiment pour ton guide, moi qui suis le meilleur conseil, et tu iras à l’Académie courir sous les oliviers sacrés, couronné de joncs aux fleurs blanches, avec un sage ami de ton âge, respirant l’odeur du smilax, du blanc peuplier, jouissant du loisir et du beau printemps, lorsque l’ormeau murmure auprès du platane. » Ainsi formés, ils commencent maintenant à réfléchir, aidés de Socrate qui « accouche » leurs esprits et leur donne le plaisir de penser.

498. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Les deux champions, montés sur des coursiers de différentes couleurs, l’un en armure noire sur un cheval blanc, l’autre sur un cheval noir avec l’écharpe blanche, brisèrent l’un contre l’autre leurs lances du premier coup : Marolles, atteint en plein dans la cuirasse, résista ; Marivaut, frappé à l’œil dans la grille de la visière, tomba roide mort.

499. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

« La Reine des cœurs, que j’avais vue à Rome, était de moyenne taille, blonde, aux yeux bleu foncé, le nez un peu retroussé, blanche comme une Anglaise, l’air gai, malin et sensible à faire tourner toutes les têtes. […] « Sublime miroir de pensées sincères, montre-moi en corps et en âme tel que je suis : — cheveux maintenant rares au front, et tout roux ; — longue taille, et la tête penchée vers la terre ; — un buste fin sur deux jambes minces ; — peau blanche, yeux d’azur, l’air noble ; — nez juste, belles lèvres et dents parfaites ; — plus pâle de visage qu’un roi sur le trône ; — tantôt dur, amer, tantôt pitoyable et doux ; — courroucé toujours, et méchant jamais ; — l’esprit et le cœur en lutte perpétuelle ; — le plus souvent triste, et par moments très gai ; — tantôt m’estimant Achille, et tantôt Thersite. — Homme, es-tu grand ou vil ?

500. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Le poëte vieillissant a mis ses goûts à la raison ; il s’efforce d’accepter la loi du temps, de s’y soumettre sans murmure ; lui si fier de sa chevelure de jais, si épris dans sa jeunesse de la beauté réelle et sensuelle, il en est venu aux délicatesses morales, aux subtilités mortifiées ; il célèbre, il a l’air d’aimer les cheveux blancs ; il dira, par exemple : L’AMOUR PUR. Cette beauté blanche et vermeille, Qui des heures fait des instants, Divine femme de trente ans, Dont la grâce est une merveille ; Que j’aime et trouve sans pareille ; Oh !

501. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Au pied de l’autel avancée, La douce et blanche fiancée Attendait le divin Époux ; Mais, sans voir la cérémonie, Parmi l’encens et l’harmonie Sanglotait le père à genoux28. […] Il était doux, fleuri, agréablement subtil, épris des antiques chimères, doué des signes gracieux de l’avenir ; et sa prose, encor qu’un peu traînante, ne ressemblait pas mal à ces beaux vieillards divins dont il nous parle souvent, à longue barbe plus blanche que la neige, et qui, soutenus d’un bâton d’ivoire, s’acheminaient lentement au milieu des bocages vers un temple du plus pur marbre de Paros.

502. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »

« Tel est le fertile rejeton d’un olivier, qu’un homme nourrit dans un champ solitaire, où jaillit une eau abondante, beau, verdoyant, que balancent les souffles de tous les vents, et qui se couvre de fleurs blanches. »207 Ainsi, le poëte n’observe la cause primitive que, dans ses effets dérivés, la loi unique que dans son action multiple, la force intime que dans sa vie extérieure. […] Votre serviteur Gille,          Cousin et gendre de Bertrand,          Singe du pape en son vivant,          Tout fraîchement en cette ville Arrive en trois bateaux exprès pour vous parler : Car il parle, on l’entend ; il sait danser, baller,          Faire des tours de toute sorte, Passer en des cerceaux, et le tout, pour six blancs.

503. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166

Le Franklin avait un habit de velours mordoré, des bas blancs, ses cheveux étalés, ses lunettes sur le nez, et un chapeau blanc sous le bras. » Ce fut après l’un des premiers actes décisifs de son entrevue avec les ministres français, ou de sa présentation à la Cour, que Franklin put dire : « Cet habit m’est désormais précieux ; car je le portais quand j’ai été grossièrement insulté par Wedderburn, et, sous ce même habit, j’ai pris ma revanche complète25. » La troisième circonstance où j’ai dit que Franklin revient en scène avec éclat pendant sa mission à Londres, ce fut le jour même où lord Chatham développa et soutint sa motion à la Chambre des lords, le 1er février 1775.

504. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Par sa taille élevée, par son embonpoint majestueux, qui rappelait le contour d’un beau vase antique, par ses blanches mains de velours, par sa haute mine impertinente que j’ai retrouvée plus tard dans un portrait du cardinal de Rohan, par l’ensemble de sa physionomie et la dignité de sa personne, dom Bazin était né prélat… » C’est à ce païen innocent, « qui faisait le signe de la croix en scandant le vers : O fons Bandusiæ splendidior vitro !  […] « Elle portait une coiffe blanche et des lunettes bleues.

505. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »

« Sur un roc, dont le faîte sourcilleux se hérisse au-dessus des flots écumants de Conway, couvert du noir vêtement de la calamité, les yeux hagards, le poëte était debout : sa barbe épandue et sa blanche chevelure flottaient comme un météore, au souffle de l’air agité ; et, d’une main de maître, avec le feu d’un prophète, il éveillait les gémissements profonds de la lyre : — Écoute comme chacun des chênes géants et des antres déserts soupire, à la voix formidable du torrent qui se précipite au-dessous d’eux. […] Au-dessus, nous avons étendu la rose blanche comme neige, enlacée à sa rougissante ennemie.

506. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Derrière eux, et en plein soleil, se tenait un cercle de gens accroupis, grandes figures d’un blanc sale, sans plis, sans voix, sans gestes, avec des yeux clignotants sous l’éclat du jour, et qu’on eût dit fermés. […] C’est un beau panneau lisse, propre et blanc sur lequel agit une main magnifiquement agile, adroite, sensible et posée. […] Nos dix chapitres d’aujourd’hui ne sont presque pas des titres, des amorces sur des cahiers encore à peu près blancs. […] à penser librement, solitairement, avec une plume, à voir sa pensée plus nette dans le miroir blanc qui la reflète en petits signes noirs. […] Car alors, il aurait dû inévitablement récrire pour le public, avoir devant lui un autre horizon que celui de la page immédiate, de la page blanche, de la page nue.

507. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur. Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome II. »

» Alors le négrillon, continuant ses gambades, me dit, en me montrant avec sa main des paysans qui bêchaient un champ : « Maître-moi, maître-moi, mirez là-bas ; « li blancs travailler, travailler comme nous ! 

508. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Table alphabétique des auteurs. » pp. 386-394

Aulon, 23 d’Auvigni, 167 B BAillet, 79, 142 Balzac, 264 Barral, 225 Barre, 185 Barreme, 331 Basin, 336 Basnage, 38, 177 Bassompierre, 158 Bastide, 363 Baudot de Julli, 142 Baumelle, 164, 363, 365 Bautzée, 281 Bauval, 231 Bayle, 221, 230 le Beau, 126 Beaumont, 257 Beaurieu, 337 Beausobre, 53 Belidor, 371, 376 du Bellai, 152 Bellefond, 24 Bembe, 193 Benoit, 53 Bentivoglio, 177 Bergier, 349 Bernier, 16 Berruyer, 35 Berville, 152 Bezout, 374 Bion, 375 Le Blanc, 28 La Bleterie, 127 Le Blond, 371 Blondel, 378 Bocage (Mme.)

509. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Il s’est rappelé, pour le mettre en action, le mot profond du moraliste : « Tout ce qu’on ne dit pas n’en existe pas moins, et tout ce qui est se devine. » Clément (l’assassin du Pont-Rouge) vit avec le renard du Lacédémonien qui lui mange le ventre, et toute sa vie se passe à bien boulonner son gilet de piqué blanc par-dessus.

510. (1925) La fin de l’art

Je voudrais que les bourgeois songeassent, comme je le fais, à tous ces malheureux qui passent des nuits blanches sur les chemins ou dans des caves pour augmenter les agréments de leur existence. […] Le pain blanc De temps en temps, des gens difficiles trouvent que le pain blanc est trop blanc, que c’est mauvais signe, que cette couleur est suspecte et dénote un lymphatisme étrange. Pour un peu, ils voudraient que le pain fût fabriqué avec ce que l’on ôte du blé pour le transformer en blanche farine, avec le son que l’on destine généralement aux cochons.

511. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Lui est Basque et vieux chrétien, il porte le don ; c’est un dragon timide et violent entièrement dépaysé hors de sa « montagne blanche ». — « Je pensais toujours au pays, et je ne croyais pas qu’il y eût de jolies filles sans bleues et sans jupes nattes tombant sur les épaules. » — Elle, c’est une effrontée, une coquette jusqu’à la brutalité ; « elle s’avançait eu se balançant sur ses hanches comme une pouliche du haras de Cordoue. » D’abord elle ne lui plaît pas ; il se sent trop loin avec elle de toutes les choses de son pays ; « mais elle, suivant l’usage des femmes et des chats qui ne viennent pas quand on les appelle et qui viennent quand on ne les appelle pas, s’arrêta devant moi et m’adressa la parole. » Ses premières paroles sont des railleries ; puis la rencontre de ces volontés dures et frustes toutes deux, hostiles au fond, se résume dans un geste qui vaut une action : « Prenant la fleur de cassie qu’elle avait à la bouche, elle me la lança, d’un mouvement du pouce, juste entre les deux yeux. […] Voici la familiarité et le langage imagé du peuple : Quand on n’a pas mangé, c’est très drôle. — Savez-vous, la nuit, quand je marche sur le boulevard, je vois des arbres comme des fourches, je vois des maisons toutes noires grosses comme les tours de Notre-Dame, je me figure que les murs blancs sont la rivière, je me dis : Tiens, il y a de l’eau là ! […] A midi mille papillons blancs s’y réfugiaient, et c’était un spectacle divin de voir là tourbillonner on flocons dans l’ombre cette neige vivante de l’été… Le soir, une vapeur se dégageait du jardin et l’enveloppait ; l’odeur si enivrante des chèvrefeuilles et des liserons en sortait de toute part comme un poison exquis et subtil ; on entendait les derniers appels des grimpereaux et des bergeronnettes s’assoupissant sous les branchages… C’était un jardin fermé, mais une nature acre, riche, voluptueuse et odorante . […] Ainsi donc, « nous nous appuyons sur la physiologie, nous prenons l’homme isolé des mains du physiologiste, pour continuer la solution du problème et résoudre scientifiquement la question de savoir comment se comportent les hommes dès qu’ils sont en société… » — « Je voudrais, dit encore Zola dans une préface récente, coucher l’humanité sur une page blanche, toutes les choses, tous les êtres, une œuvre qui serait l’arche immense. » Quelle est la valeur de toute cette théorie du roman expérimental, physiologique et sociologique ? […] Il réfléchit un peu ; puis, avec le doigt, il osa frapper contre la vitre : pas de réponse ; il frappa plus fort. « — Quand je devrais casser de vitre, il faut en finir. » Comme il frappait très fort, il crut entrevoir, au milieu de l’obscurité, comme une ombre blanche qui traversait sa chambre.

512. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »

Leconte de Lisle, parlant de Hialmar mourant qui revoit sa fiancée par les yeux de l’esprit : Au sommet de la tour que hantent les corneilles Tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs. […] les cygnes sont moins blancs que les filles des Gaules. […] Tous les rythmes des strophes poétiques sont en germe dans les périodes, ou dans les successions d’images dont les grands prosateurs offrent des exemples ; les membres de phrase sont équilibrés et symétriques, comme des vers blancs. […] … Je ne sais pas pourquoi on fait tant de cas chez nous D’une grande et grosse femme bien vermeille…         Celle-ci est toute délicate,         Mais elle ne s’en porte pas plus mal ; Et elle est jolie à voir comme un chevreau blanc ! […] … Strophe de Flaubert, où se trouvent même des vers blancs : Des rigoles coulaient dans les bois de palmiers ; Les oliviers faisaient de longues lignes vertes ; Des vapeurs roses flottaient dans les gorges des collines ; Des montagnes bleues se dressaient par derrière.

513. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Le premier jour qu’il plante ses tentes devant une ville, elles sont blanches ; lui-même est vêtu de blanc et il porte sur son casque d’argent une plume de neige, pour signifier la douceur de ses intentions. […] La ville a bravé les lentes blanches et les tentes rouges, et c’est le jour des tentes noires. […] Ne pouvaient-ils vous envoyer le premier jour, le jour des tentes blanches ?  […] Elle fait coudre toutes ses dentelles à un peignoir blanc : ce sera sa toilette de morte. […] Puis, le blanc troupeau s’étant retiré, Fiammette reçoit son amant.

514. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame du Hausset, femme de chambre de madame de Pompadour. »

Représentant de toute cette partie immorale et dépravée du règne de Louis XV, et, même sous le roi honnête homme et citoyen qui lui succéda, opiniâtrement fidèle à la corruption du passé, le maréchal de Richelieu s’occupait encore aux approches de 89 à publier les scandales de sa longue vie, et les confessions cyniques que balbutiait le courtisan en cheveux blancs se perdaient dans les acclamations solennelles dont un peuple rajeuni saluait déjà sa nouvelle aurore.

515. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de Dampmartin, Maréchal de camp »

Selon le témoignage non suspect de M. de Dampmartin, les cœurs des vieux guerriers furent ulcérés ; cette discipline austère que jusqu’alors ils chérissaient leur pesa, et ils montraient avec amertume leurs cheveux blancs, auxquels on imprimait une si solennelle flétrissure.

516. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

Selon le mot tant de fois cité d’un des plus ignorants moines qui aient fait le métier de chroniqueur, « le monde se pare d’une blanche robe d’églises neuves ».

517. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Son enfance s’écoula paisible au village natal, « mélange de maisons blanches sur une colline, d’ormeaux et de plus sous un ciel implacablement bleu… ».

518. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface et note de « Notre-Dame de Paris » (1831-1832) — Note ajoutée à l’édition définitive (1832) »

Il s’est trouvé un maçon pour bâtir une maisonnette blanche entre les vénérables tours du Palais de Justice.

519. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »

Pour elle, l’époux prépare l’anneau nuptial ; pour elle, de blanches vestales entonnent des chants d’hyménée : c’est pour elle que fleurit la rose d’Éden, qui ne se fane jamais, et que les séraphins répandent les parfums de leurs ailes.

520. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138

Tout est beau dans le St Benoit qui près de mourir vient recevoir le viatique à l’autel, et l’acolyte qui est derrière le célébrant ; et le célébrant avec son dos voûté, et sa tête rase et penchée ; et le jeune enfant vêtu de blanc qui est à genoux et à côté du célébrant, et le second acolyte qui placé debout derrière le saint le soutient un peu, et les assistants.

521. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Il est vraisemblable au reste que le Grand Nuage (Nubecula major) n’avait pas échappé à l’observation pénétrante des Arabes ; c’est très probablement le Bœuf blanc, el Bakar, visible dans la partie méridionale de leur ciel, c’est-à-dire la Tache blanche dont l’astronome Abdourrahman Sofi dit qu’on ne peut l’apercevoir à Bagdad ni dans le nord de l’Arabie, mais bien à Tehama et dans le parallèle du détroit de Bal-el-Mandeb. […] Si d’ordinaire les navigateurs ne commencent à apercevoir clairement les nuages magellaniques que sous des latitudes très rapprochées du Midi, sous l’équateur ou même plus loin vers le Sud, cela s’explique par l’état de l’atmosphère et par les vapeurs qui réfléchissent une lumière blanche à l’horizon.

522. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »

Les yeux fermés, pensons fortement à une couleur très vive et tenons-la longtemps fixée devant notre imagination ; par exemple, représentons-nous avec assez de force une croix d’un rouge éclatant ; si, après cela, nous ouvrons brusquement les yeux pour les porter sur une surface blanche, nous y verrons, durant un instant très court, l’image de la croix, mais avec la couleur complémentaire : le vert. […] C’est, en effet, parce que les nerfs du rouge sont fatigués par l’image tout comme par la sensation même, que les nerfs du vert vibrent ensuite presque seuls sous l’influence de la lumière blanche. […] Fechner raconte que, s’éveillant dans son lit, étant immobile, il regarde sa pipe noire sur le mur opposé ; puis, fermant les yeux, il a la sensation de son lit en noir et de la pipe en blanc ; mais les deux sensations consécutives lui apparaissent sur le même plan, avec le lit considérablement raccourci.

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