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2521. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Vous me permettrez de compléter La Fontaine par d’autres écrivains.

2522. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

En réalité, l’art de l’écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu’il emploie des mots.

2523. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Un écrivain satirique a observé que nous autres Français, nous voulons tout comprendre de prime abord, et que ce que nous ne saurions saisir de cette façon cavalière, nous le déclarons, sans plus, indigne d’être compris. […] Les écrivains non plus, en vers et en prose, ne manquaient pas. […] Parmi tous ces écrivains fameux, amis ou émules de Dante, vous ne nous avez pas nommé Brunetto Latini ? […] Renouvelant les excentricités du Père Hardouin, qui attribuait la Comédie à un adepte de Wiclef, un écrivain contemporain voit dans les Cantiques le mystérieux langage d’un sectaire. […] Là est l’empereur Frédéric II, ce grand lettré, excommunié par l’Église, de qui un écrivain presque contemporain disait naïvement : Seppe latino, greco, saracinesco ; fu largo, savio, lussurioso, soddomita, epicureo.

2524. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Je l’ai poussée à reprendre cette fin, et à l’étoffer un peu, surtout dans les années malheureuses, où la vie de l’écrivain est complètement remêlée à la sienne. […] Mercredi 9 décembre Desprez, cet enfant, cet écrivain de vingt-trois ans, vient de mourir de son enfermement avec des voleurs, des escarpes, de par le bon plaisir de ce gouvernement républicain, — lui, un condamné littéraire !

2525. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

D’autre part, il faudrait des écrivains accoutumés à l’analyse des Stendhal et des Balzac, pour saisir la finesse ou la profondeur de certaines observations psychologiques répandues en masse dans l’œuvre de V.  […] Il est à remarquer que les écrivains sceptiques, comme Voltaire, Stendhal, Mérimée, au style froid, clair, sarcastique, vieillissent moins que les autres.

2526. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Plusieurs écrivains ont critiqué ce terme de sélection naturelle ; c’est probablement qu’ils l’ont mal compris. […] Dans le comté d’York, on sait historiquement que l’ancien bétail noir a cédé la place aux Bœufs à longues cornes, et que ceux-ci ont été balayés à leur tour par les Bœufs à petites cornes, « comme par une peste meurtrière », dit un écrivain agronome.

2527. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Là est la grande « valeur relative » de la plupart des écrivains de l’époque. […] Pascal parmi les « écrivains en prose », à son rang chronologique ?

2528. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

On ne réfute pas un écrivain aussi voué, à l’avance, au mépris de l’avenir.

2529. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Voyez l’éloge qu’ont fait du vin d’éloquents écrivains de nos jours.

2530. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

Or, ce que ces écrivains bien inspirés par leur cœur, mais illusionnés par leurs nobles inspirations même, appellent le principe des nationalités, s’applique-t-il en effet partout et toujours, en tous les temps et en tous les lieux, en toutes les circonstances à tous les actes internationaux du monde politique, de manière à constituer un droit des gens, un droit public, et à servir de guide à la diplomatie des nations ?

2531. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

Ce qu’on appelle l’originalité, c’est-à-dire ce sens du terroir qui donne une sève étrangère aux esprits d’une race peu mêlée aux autres races, est le cachet des écrivains, des publicistes, des poètes francs-comtois, beaucoup de bon sens mêlé à beaucoup de rêves.

2532. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

J’y allais presque tous les jours ; c’est ainsi que j’ai pu le connaître et l’aimer ; sa bonté pour moi était si grande que, bien que l’étiquette diplomatique pour les dîners du jeudi saint chez le Pape n’autorisât pour ces invitations que les souverains et les ministres étrangers, il fit une exception en ma faveur, et il m’invita, malgré ma jeunesse et mon rang secondaire, à dîner avec le vice-roi de Naples Ferdinand et la duchesse de Floridia, son épouse, à ce banquet de têtes couronnées ou augustes. « Les écrivains, répondit-il à mon modeste refus de cette faveur, n’ont point de rangs que ceux que l’opinion leur donne.

2533. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Ici finit le second volume, qui ne mérite le nom de Cosmos qu’à la fin, quand l’auteur se relève de la misérable contemplation littéraire des écrivains les plus modernes sur la vague nature à sa pensée astronomique, dont la grandeur grandit tout et le contemplateur lui-même.

2534. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

comprendre enfin, dans une exécration universelle, le climat, le génie, la langue, le caractère de dix nations des plus heureusement douées par le ciel, et chez lesquelles tant de grands écrivains, tant de nobles caractères semblent renouvelés de siècle en siècle pour protester contre la décadence même de cet empire du monde qu’aucun peuple n’a pu conserver ?

2535. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Taine ayant rappelé en note qu’on accusait Napoléon « d’avoir séduit ses sœurs l’une après l’autre » : « Ici, dit le prince, je n’éprouve pour l’écrivain qui reproduit de telles infamies qu’un sentiment de commisération. » C’est bientôt dit.

2536. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Il faudrait étudier le lien entre ces théories du sang pur et les écrivains de la revue, ce qui serait un sujet en soi.

2537. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Bréal, m’importe peu si elle n’est qu’une opinion. « Le langage actuel de telles écoles littéraires serait-il compris de nos écrivains du xviie et du xviiie  siècle ?

2538. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Au reste, on a discuté ce beau morceau, avec la dernière rigueur, dans la dernière édition de Despréaux, à cause de l’excellence de l’auteur ; mais les critiques qu’on en a faites, toutes bonnes qu’elles puissent être, ne tournent qu’à la gloire des talents admirables d’un illustre écrivain, qui, dès l’instant qu’il commença de donner ses tragédies au public, fit voir que Corneille, le grand Corneille, n’était plus le seul poète tragique en France.

2539. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

On a parlé pour la première fois sans respect de choses qui n’auraient dû étonner personne, tant elles font partie du genre de talent de Hugo, tant elles participent à la double essence de l’homme et de l’écrivain !

2540. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

En lisant de tels écrivains, on sent que l’esprit des Locke, des Hume, des Adam Smith, des Bentham, n’est pas perdu, qu’il revit avec les mêmes méthodes et le même langage dans leurs écrits.

2541. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

— j’admire avec vénération le modéré et délicat écrivain qui, de soi-même, élaguant de sa phrase les truculences à la mode, n’y laissa presque rien que l’avenir en pût écheniller. […] Pendant qu’Eugène Sue, pitoyable écrivain, mais inventeur prodigieux, évoque de la réalité les monstres chimériques de l’horreur, et que, trop peu admiré, Frédéric Soulié, intense, tenace, acide, qui écrit, dirait-on, à l’eau-forte, trace des cauchemars sur le mur de la vie, Alexandre Dumas, — comme Victor Hugo reconquiert pour la sublimiser la grandeur simple de la Chanson de Geste, — n’a-t-il pas retrouvé l’amusement aventureux du roman de chevalerie ? […] Et parce que, en même temps qu’un inspiré, il fut un artiste savant, un écrivain maître et sûr de soi, son œuvre ne périra point. […] A. de l’Estoile (Louis de Livron), pur et large esprit, écrivain au beau rythme, et surtout le Livre de jade, de Mme Judith Gautier, aux stances exquisément sonores et mélodiquement mesurées. […] Mais, je suis bien obligé de l’avouer, même le peu que j’en ai cru comprendre (c’est-à-dire que l’humanité, de l’Originel à l’Actuel, doit être signifiée par l’orchestre des mots) ne saurait être exprimé jusqu’en ses subtils détails par mon vocabulaire suranné de vieil écrivain ; il faut que je vous renvoie aux ouvrages techniques de M. 

2542. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Avant-propos Dans la série d’études sur nos grands écrivains qui aura pour titre général En lisant… je me propose, en lisant, en effet, avec mon lecteur, l’auteur ce jour-là choisi, de le situer dans son temps et dans le monde particulier où il a vécu ; de reconnaître son tempérament et son caractère surtout à ce qu’il en a dit ou à ce qu’évidemment il en a laissé percer ; de saisir la nature particulière de son génie et de la faire saisir sur le texte même ; d’éviter le plus possible les idées générales et d’atteindre l’intimité même de l’auteur, de vivre, autant qu’il est loisible, avec lui.

2543. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Peu d’écrivains furent plus malheureux dans leur vie privée et aventureuse, peu d’hommes de mémoire furent plus heureux devant la postérité. […] Necker, l’homme à la mode, mais le moins naturel des écrivains ; sa femme, vertueuse mais prétentieuse ; sa fille, madame de Staël, capable de tout comprendre, mais non de tout faire ; Buffon, qui ne pouvait écrire qu’à l’ombre des créneaux de la tour de Montbard, et qui rendait dans ce cénacle les oracles de l’emphase ; Thomas, esprit bon et pur, corrompu par la rhétorique ; l’abbé Galiani, Napolitain de sens exquis, mais qui se nourrissait du sel de l’esprit au lieu de la substance du cœur ; enfin quelques grands artistes du temps, juges de forme plus que de fond, tel que le fameux peintre de marine Vernet, faisaient partie de l’auditoire.

2544. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

L’idée, loin d’étouffer l’image, contribue souvent à la produire ; la science établit sans cesse entre les choses de nouveaux rapports qui donnent lieu à des apparences inattendues pour l’œil même : la palette de l’écrivain s’enrichit par l’enrichissement de la pensée. […] Mais il y a ici des écueils de diverses sortes auxquels les écrivains de la génération présente nous paraissent souvent se heurter ; il importe donc de déterminer dans quelles limites et par quelle méthode l’art peut ainsi s’inspirer de la science ou de la philosophie. […] Le problème qu’on pose ainsi n’intéresse pas moins le philosophe que l’écrivain. […] De nos jours, combien d’écrivains dont chacun connaît les noms, combien de romanciers ou de critiques, après avoir commencé par le vers, l’ont presque abandonné plus tard35 ? […] La fraîcheur du sentiment pris sur le vif disparaîtra chez l’artiste de mots trop consommé ; il perdra ce respect de la pensée pour elle-même qui doit être la première qualité de l’écrivain.

2545. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Lebrun s’était adressé à l’illustre écrivain comme au patron naturel de tous les hommes de lettres honorables.

2546. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Au point de vue de l’écrivain, un inconvénient est d’apporter plus d’uniformité entre ce qu’on parle et ce qu’on écrit ; on parle avec plus de verve, on écrit avec moins.

2547. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

VI Voilà donc un savant, un grand écrivain, qui joute contre un poëte, et que le poëte, sans y songer, laisse loin derrière lui.

2548. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Le « trouvère », qui jadis était parfois un soldat, tourne à l’homme de lettres : il ne fait plus que son métier d’écrivain ; rarement même il chante son œuvre.

2549. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Telle est du moins la technique de la plupart des Poèmes anciens et romanesques et des poèmes principaux de Tel qu’en songe, — technique à laquelle plusieurs écrivains déjà loin de leurs débuts, M. 

2550. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

César avait assez d’esprit pour les enfler, s’il eût voulu, par le discours ; mais il avait une idée trop exquise de la gloire pour être tenté de se vanter, et il a raconté simplement des choses prodigieuses, sachant bien qu’il donnerait à l’homme de guerre tout ce qu’il ôterait à l’écrivain.

2551. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

Encore ici les livres saints peuvent être considérés, indépendamment de l’inspiration, comme dépositaires des traditions antiques ; et il ne faut pas oublier que le plus ancien des écrivains sacrés, Moïse, d’après le témoignage de l’apôtre saint Jacques, s’était rendu savant dans les sciences des Égyptiens.

2552. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

a été le plus volontaire des écrivains ; et il faut bien que la patience ne soit pas le génie pour qu’avec la sienne il n’en soit pas devenu un.

2553. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »

L’écrivain qui fait un roman, l’auteur dramatique qui crée des personnages et des situations, le musicien qui compose une symphonie et le poète qui compose une ode, tous ont d’abord dans l’esprit quelque chose de simple et d’abstrait, je veux dire d’incorporel.

2554. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Les premiers auteurs parmi les Orientaux, les Égyptiens, les Grecs et les Latins, les premiers écrivains qui firent usage des nouvelles langues de l’Europe, lorsque la barbarie antique reparut au moyen âge, se trouvent avoir été des poètes.

2555. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

De nos jours, sa modestie, sa gaucherie, son manque de talent comme orateur et comme écrivain l’eussent arrêté dès les premiers pas. […] Chez nous, les dons brillants, le talent, l’esprit, le génie sont seuls estimes ; en Allemagne, ces dons sont rares, peut-être parce qu’ils ne sont pas fort prisés ; les bons écrivains y sont peu nombreux ; le journalisme, la tribune politique n’ont pas l’éclat qu’ils ont chez nous ; mais la force de tête, l’instruction, la solidité du jugement sont bien plus répandues, et constituent une moyenne de culture intellectuelle supérieure à tout ce qu’on avait pu obtenir jusqu’ici d’une nation.

2556. (1911) Études pp. 9-261

. — À l’étranger André Gide dès maintenant est considéré comme l’un de nos grands écrivains. […] C’est maintenant que nous allons commencer. » Quel écrivain, à quarante ans parvenu, nous obligea jamais à tant d’espoir ?

2557. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Cet instinct, qui faisait ainsi reconnaître au duc de Weimar le plus grand homme de l’Allemagne dans un jeune écrivain à peine entrevu par une première ébauche de génie, témoigne d’une sorte de divination dans le prince.

2558. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Laissons parler ici l’écrivain français, qui a étudié sur place et dans les sources les circonstances les plus minutieuses de l’événement, et qui les grave en les racontant : « Le roi, dit-il, avait soupé chez lui, en compagnie du comte de Morton, de Ruthven et de Lindsey ; son appartement, un rez-de-chaussée, élevé de quelques marches, était situé au-dessous de l’appartement de Marie, dans la même tour.

2559. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Qui m’aurait dit alors, que quinze ans plus tard, la poésie inonderait l’âme de toute la jeunesse française, qu’une foule de talents d’un ordre divers et nouveau, auraient surgi de cette terre morte et froide ; que la presse multipliée à l’infini ne suffirait pas à répandre les idées ferventes d’une armée de jeunes écrivains ; que les drames se heurteraient à la porte de tous les théâtres ; que l’âme lyrique et religieuse d’une génération de bardes chrétiens inventerait une nouvelle langue pour révéler des enthousiasmes inconnus ; que la liberté, la foi, la philosophie, la politique, les doctrines les plus antiques comme les plus neuves, lutteraient, à la face du soleil, de génie, de gloire, de talents et d’ardeur, et qu’une vaste et sublime mêlée des intelligences, couvrirait la France et le monde du plus beau comme du plus hardi mouvement intellectuel qu’aucun de nos siècles eût encore vu ?

2560. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Cependant on laissait dans l’ombre de subtils écrivains, comme Gérard de Nerval et Pétrus Borel.

2561. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Il y a trois siècles la « dignité » de l’écrivain ne l’empêchait point de flatter, en des dédicaces, un homme puissant et riche ; aujourd’hui cela serait mal vu, mais il peut flatter les goûts de vingt mille sots.

2562. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

Johann Paul Friedrich Richter (1763-Bayreuth 1825), mieux connu sous le pseudonyme de Jean Paul, est un écrivain allemand.

2563. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Quelques écrivains récents n’ont pas accordé, je crois, à la stérilité très générale des hybrides toute la valeur qu’un tel fait mérite.

2564. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

vous avez du feu dans l’expression, ô mon pauvre grand écrivain, comme vous en aviez dans la tête !

2565. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Hugo est franchement osé et physique dans son inspiration, le mot s’affermit sous la brutalité de l’idée, et il redevient l’écrivain grossier, haut en couleur, qui choque les natures élevées non moins que les natures sincères, mais qui a pourtant je ne sais quelle puissance.

2566. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

En vain, en regard d’écrivains si suspects, un grand poète, qui ne s’était jamais avili, celui-là, avait-il chanté les vertus de Lucrèce.

2567. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Or la liberté consciente d’elle-même, telle est la source initiale d’une série de phénomènes qui prendront le nom de moraux et qui constitueront pour l’homme une sphère d’activité inconnue au reste de la nature43. » Nous avons cité de préférence deux écrivains appartenant à l’école critique, parce qu’ils ne sont pas suspects de spiritualisme chimérique dans leur énergique revendication des vérités de conscience.

2568. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Guidé par ce fil mystérieux, le lecteur comprend sans peine pourquoi l’écrivain semble si peu s’attacher à la déduction logique des pensées ; car chez lui le sentiment domine la science. […] Quinet sur la Grèce moderne est moins clair que l’introduction placée en tête de la Philosophie de l’histoire, ce n’est pas la faute de l’écrivain, mais bien celle du sujet. […] Une société qui se prétend le premier corps littéraire de France, qui devrait réunir l’élite des écrivains, se prête servilement aux caprices des salons. […] Or, on ne l’ignore pas, plus d’un écrivain voit dans le titre d’académicien un brevet d’oisiveté ; mais l’oisiveté, si douce à ceux qui n’en abusent pas, n’est pas et ne sera jamais un brevet d’érudition. […] Il arrive à Londres, il porte ses lettres de recommandation, il travaille pour les libraires, pour les revues, les journaux, il entre en relation avec les écrivains à la mode, il fréquente les clubs et les cafés.

2569. (1925) Dissociations

Mais, comme j’ai trempé, au temps de ma jeunesse dans ladite Renaissance, il ne m’a jamais été possible de m’en désintéresser complètement et il me plaît de voir considérer comme de grands artistes et même de grands penseurs catholiques des écrivains auxquels des œuvres d’un moment n’ont pas toujours été inutiles ; j’ai découvert la littérature latine du moyen âge, ou du moins sa valeur esthétique, et j’ai vu en même temps que ce qui fait encore sa beauté, c’est la naïveté de la foi qui y est incluse. […] Abolie pour les écrivains de profession et même il me semble pour les militaires, elle vient d’être rétablie pour les préfets et sous-préfets.

2570. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Il a écrit avec l’atticisme d’un écrivain du siècle de Louis XIV.

2571. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Transporté dans ces plains champs de l’humanité, que le critique verra avec pitié cette mesquine admiration qui s’attache plutôt à la calligraphie de l’écrivain qu’au génie de celui qui a dicté !

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