Ils l’ont trouvée dans les correspondances secrètes, les papiers intimes, les mémoires, les recueils de scandale ou de mode, les journaux, les comédies, les vaudevilles, les chansons, dans toutes les plus futiles publications d’une époque passionnée et futile.
Les nombreuses citations arrachées par M. de Vallée aux journaux du temps forment, dans son livre, un ensemble sur lequel il a écrit le plus brillant des commentaires.
… N’est-ce pas plutôt un long article de journal, ou peut-être une mosaïque d’articles déjà publiés ?
Ce fut Royer-Collard qui, je crois, prit sur lui la responsabilité de cette comparaison, mais le Journal des Débats la répéta et la délaya dans une foule d’articles.
Bernard-Derosne a fait aussi précéder la traduction du roman dandy de Lawrence d’une appréciation du dandysme par Émile Montégut, assez vigoureuse pour compromettre cet écrivain à la Revue des Deux-Mondes, ce journal du pédantisme bourgeois, où, comme l’on sait, les dandys sont peu en honneur… Dandy lui-même pour le compte de son auteur, M.
Jamais, depuis qu’on écrit des articles de petits journaux (c’en est un de 362 pages que ce livre), on n’a traité avec un laisser-aller plus irrespectueux, avec un détail d’anecdotes plus malhonnêtes (sont-elles vraies ?)
Dernièrement (si on se le rappelle), un travail de lui, insultant et faux, sur les filles de Louis XV, m’avait, dans un journal, passé par les mains, et je l’avais proprement et correctement déchiré en quatre morceaux, pour qu’il pût servir à quelque chose.
— ont repris, dans un journal fameux, l’abbé Maynard d’avoir parlé, dans un livre sur le doux Vincent de Paul, de Jansénius et de ses erreurs avec une rigueur méritée.
C’est un procès-verbal immense dans lequel rien n’est oublié, depuis les fails les moins connus, comme ceux, par exemple, du presbytère de Cideville en 1851, que l’auteur rapporte avec les détails d’un témoin qui les a lui-même observés, jusqu’à ceux qui bouleversent en ce moment l’Amérique, où, suivant les paroles d’un journal anglais, « 500, 000 sectateurs entretiennent avec les esprits tout un système de relations, fonctionnant comme une institution nationale ».
Malgré les frères et amis, qui ne le vantent pas, malgré une fortune qu’on dit considérable, — une fortune à payer des condottieri, s’il en voulait, — et la bassesse des journaux toujours prêts à la réclame, Laurent Pichat avait la distinction d’être obscur, et pour moi, qui aime les distinctions et qui l’avoue sous ce régime d’égalité républicaine, celle que j’aime le plus, par ce temps de gloires insultantes, c’est l’obscurité !
On se rappelle les vers qu’il publia, peu avant sa mort, dans le journal La Liberté, et avec lesquels il recommença le tour de force de Barthélemy, qui publiait chaque semaine un numéro de sa Némésis.
Après ce livre-là, un autre bas-bleu, très inférieur à madame Sand, proposait à un directeur de journal de lui faire une autre Elle avec le même Lui.
Jules Sandeau ricane comme un petit journal, au nez même des personnages qu’il met en scène, et, par là, tue l’émotion avant qu’elle soit née, en la tarissant dans sa source.
L’autre jour, un autre bas-bleu, très-inférieur à Mme Sand, proposait à un directeur de journal de lui faire une autre Elle avec le même Lui.
Emile Montégut, assez vigoureuse pour compromettre cet écrivain à la Revue des Deux-Mondes, ce journal du pédantisme bourgeois, où, comme l’on sait, les dandys sont peu en honneur… Dandy lui-même pour le compte de son auteur, M.
Certains dialogues de la Vie parisienne, du Journal ou de l’Echo de Paris vous donnent une idée fort exacte de ce que furent les mimes grecs. […] Or, l’an dernier, quand il fut nommé à l’Académie, j’écrivis sur lui, pour l’en féliciter, un article que vous n’avez pas lu et qui parut dans le journal l’Eclair. […] Mme de Laversée, qui veut être dans les journaux, et ce nigaud de Laversée, le « neveu de son oncle », et le docteur Saint-Marin, sont des cabots si l’on veut, mais sont surtout autre chose. […] Il sort ; il porte à un journal une lettre où il avoue sa faute, et s’arrange pour restituer les vingt-cinq mille francs qu’il a touchés. […] Sur les tables du milieu traînent trois ou quatre journaux, mal fixés à leurs planchettes par des tringles dont un bout s’échappe.
Ouvrez les journaux et les revues des jeunes gens. […] Des journaux et des revues la chargeaient. […] Je me souviens d’avoir lu dans le Journal, voici quelques semaines, un très éloquent article de M. […] Parce que ce livre est réellement le récit d’un voyage, le journal, étapes par étapes, d’une expédition en Mauritanie. […] Celui-ci a tenu un journal.
Si l’on excepte ce qui s’est produit au théâtre, dans les revues et dans les journaux, elle est à peine connue de la masse du public lettré. […] Littré a écrit dans une lettre que les journaux ont citée : « Tout pays civilisé est ma patrie », et un autre représentant des plus distingués de l’esprit moderne, M. […] Gustave Flaubert ; événement, parce que, la veille, toute la presse disait que ce chef-d’œuvre était impatiemment attendu depuis vingt-sept années ; événement enfin, parce qu’après lecture plusieurs journaux embouchaient encore la trompette. […] Le Courrier de Vaugelas est un journal de grammaire, non seulement enseignante, mais militante. […] Il fouille tous les journaux et, deux fois par mois, fait son butin de solécismes qu’il cloue au pilori.
Bientôt même, la publicité ordinaire ne lui suffisant plus, on l’a vu appeler à son aide la publicité immense et hâtive des journaux : c’était l’industrie et ses forces gigantesques appliquées à la littérature. […] La spéculation aidant, chaque journal eut son roman en dix ou vingt volumes, qui, auxiliaire complaisant des partis et des sectes, devint ou un dissolvant moral ou un instrument de propagande socialiste. […] En un temps où le journal entrait partout, il est entré avec le journal là où le roman ne s’était jamais introduit. […] Qui ne se souvient de ces morts sinistres auxquelles chaque matin les journaux donnaient une publicité contagieuse ?
Les assemblées, les journaux et les clubs voyaient lutter dans leurs feuilles, dans leurs harangues, ces deux esprits. […] XVIII M. de Talleyrand touchait à l’indigence quand, en lisant avec assiduité les journaux de sa patrie au-delà de l’Atlantique, il comprit que l’heure juste de son retour en Europe sonnait pour lui. […] Malgré l’impopularité acharnée dont le parti de la guerre révolutionnaire, dans les journaux et dans la chambre, poursuivait le ministre de 1815, inventeur de la légitimité et de la paix pour sauver la nationalité, le duc d’Orléans, devenu roi, eut le courage d’avouer M. de Talleyrand pour son conseil intime devant la tribune belligérante et devant la presse injurieuse.
. — Mais, pour le moment, il ne s’agit ni de l’avenir, ni de nos vœux, ni de nos espérances, ni de notre foi, ni des destinées réservées à notre patrie ; nous parlons du présent, et des circonstances au milieu desquelles paraît votre journal. […] J’étais déjà sorti ; je lui dis : « En entrant, j’avais l’intention de faire une prière à Votre Excellence ; je voulais lui demander de vouloir bien honorer mon journal au moins d’un article. […] « Journal de Weimar. » 7.
s’ils peuvent, au Journal des savants, où ils vont avoir de la besogne. […] Pour ce mâle esprit de réalité pratique qu’était déjà Granier de Cassagnac à cette époque, pour tout homme qui croyait, comme lui, que le salut de la France tenait impérieusement à l’institution monarchique (et il a vécu toute sa vie et il est mort dans cette pensée), il y avait strict devoir de dresser et d’affermir contre la Révolution cette épave d’un trône qu’on lui avait encore une fois arrachée, et ce fut cette idée qui fit journaliste un écrivain de plus haut parage qu’un journal. […] Il le savait ; il en avait la sécurité profonde ; et cela lui donnait cette tranquille assurance de l’homme sûr de lui qui se moulait jusque dans l’aplomb de sa démarche quand, sa canne sur sa large épaule comme un fusil, le chapeau un peu en arrière sur l’oreille et sur ses cheveux gris coupés en brosse, il passait au boulevard, allant à son journal, avec ce sourire sur les lèvres que Lord Byron disait garder pour ses ennemis.
Voilà cependant que la jolie fille de mon concierge, enfant de douze à quatorze ans, ouvre la porte de ma chambre au premier rayon d’un mois de printemps, avant l’heure ordinaire où elle m’apportait le journal matinal ; elle jette sur mon lit en souriant une petite lettre cachetée d’un énorme sceau de cire rouge avec une empreinte d’armoiries qui devaient être illustres, car elles étaient indéchiffrables. « Pourquoi riez-vous ainsi finement, Lucy ? […] J’écrivais le Conseiller du peuple, journal à cinquante mille abonnés, dans lequel je m’efforçais de modérer les esprits impatients à qui l’élan exagéré allait faire traverser la liberté ; je le voyais, je le disais.
Je dis hautement les motifs de mon abstention dans une lettre aux journaux qui sera réimprimée dans ce recueil. […] Les journaux de toutes les nuances en France et en Europe le reproduisirent et lui donnèrent, par leurs commentaires, le retentissement d’une chute anticipée du trône d’Orléans dans les esprits.
Son journal, colporté le soir dans les lieux publics et crié avec des sarcasmes dans les rues, n’a pas été balayé avec ces immondices du jour. […] Son journal, l’Ami du peuple, suait le sang à chaque ligne. » XVI L’accusation d’avoir présenté le parti tour à tour ambitieux et faible des Girondins pour un parti idéal de la Révolution n’est pas moins erronée.
Très liée aussi avec Ledru-Rollin, elle rédige en 1848 le Bulletin de la République, journal du Ministère de l’Intérieur. […] Journal, Charpentier, 1888, in-12.
Je puis préciser certains détails spéciaux par des dates de journaux. J’ai devant moi un numéro du English Gentleman, un journal de Londres de l’année 1845, qui contient un article écrit par Ferdinand Praeger sur la première représentation de Tannhaeuser à Dresde en 1845 : Ferdinand Praeger a été le premier qui prononça et écrivit le nom de Richard Wagner en Angleterre, et qui endura plus tard des années de persécution pour avoir non seulement reconnu son génie mais pour l’avoir envers et contre tous proclamé sans cesse.
Les journaux de musique nous initièrent aux premiers essais à l’aide desquels Wagner tentait l’exposition de ses vues esthétiques. […] Kietz lui-même, mais j’ai pu les relever dans son journal d’atelier, où elles sont inscrites de la main même de Wagner.
Prevost-Paradol a entretenu avec intérêt les lecteurs du Journal des débats (13 août 1858), annonçaient que le patient investigateur était dès lors arrivé à des résultats neufs qui ajoutaient à la connaissance intime de la vie et de l’âme du grand écrivain.
Il y a un an environ, abreuvé de tous les dégoûts, renonçant par convenance et soumission au journal dont il avait cru l’action salutaire, voyant se disperser et se détacher même entièrement de lui des disciples si regrettables, il se mit, un matin d’été à la campagne, à vouloir déposer quelque part, pour lui seul, sa secrète pensée, son jugement amer sur le présent, son vœu et son coup d’œil d’apôtre touchant l’avenir.
En effet, au second volume du Conservateur littéraire, journal que le jeune écrivain, aidé de ses frères et de quelques amis, rédigeait dès 1819, on trouve, comme faisant partie d’un ouvrage inédit intitulé les Contes sous la Tente, la première édition de cette nouvelle que l’auteur ne publia qu’en 1825, remaniée et récrite presque en entier.
C’est sans doute pour complaire à ce patron spirituel, ainsi qu’à ces dames Caumartin et à leur société particulière, que Fléchier écrivit l’espèce de journal et de chronique détaillée de ce voyage.
Un critique éclairé du Journal des Débats, séduit par quelques traits de vague ressemblance, et cédant aussi à cette influence secrète qu’exerce le paradoxe sur les meilleurs esprits, estime que La Fontaine doit beaucoup « et à nos contes, et à nos poëmes, et à nos proverbes, depuis le Roman de Renart, dont on ne me persuadera jamais qu’il n’ait pas eu connaissance, jusqu’aux farces de ce Tabarin qu’il cite si plaisamment dans une de ses fables. » Quant aux farces de Tabarin, quant à nos contes, à nos poëmes imprimés, je pourrais tomber d’accord avec le savant critique ; mais le Roman de Renart, alors manuscrit et inconnu, où le bonhomme l’eût-il été déterrer ?
Le Journal des Débats d’alors, de l’an deux mil, redoublerait d’habileté, de souplesse et d’esprit pour organiser une opposition d’honnêtes gens.
Parcourez aujourd’hui la France ; si la Révolution a diminué les différences de fortune, la centralisation a augmenté les différences de culture : une seule cité maîtresse où fourmillent et pullulent les idées engorgées qui s’étouffent et se fécondent infatigablement par le travail et le mélange de toutes les sciences et de toutes les inventions humaines, alentour, des villes de provinces inertes où des employés confinés dans leur bureau et des bourgeois relégués dans leur négoce vont le soir au café pour regarder une partie de billard et remuer des cartes grasses, bâillent sur un vieux journal, songent à dîner et digèrent sur des cancans ; plus bas encore, des paysans qui ont pour bibliothèque un almanach, lequel est de trop bien souvent, puisque la moitié d’entre eux ne sait pas lire, qui votent en moutons, et trouvent que ce vote est une corvée, ignorants, apathiques, incapables d’entendre un mot aux intérêts de l’Etat et de l’Eglise, habitués à laisser leur conscience et leurs affaires aux mains des gens qui ont un habit de drap.
. — Voir aussi sur l’incommunicabilité du sentiment : Amiel, Journal intime, I, p. 114 ; Benjamin Constant, Adolphe ; M.
Vigny, Journal d’un poète.
Un coffre ou arche portative, ayant des deux côtés des oreillettes pour passer des leviers, constituait tout leur matériel religieux ; là étaient réunis les objets sacrés de la nation, ses reliques, ses souvenirs, le « livre » enfin 84, journal toujours ouvert de la tribu, mais où l’on écrivait très discrètement.
« Au fond le plus sage de beaucoup c’est d’accepter le fait inexplicable, sans théorie sur le comment ; et quand nous sommes obligés d’en parler en termes qui impliquent quelque théorie, il faut le faire avec plus de réserve. » III Cette théorie de l’esprit et de la matière, qui dépasse à quelques égards la psychologie purement expérimentale, paraît avoir soulevé de vives discussions en Angleterre, si l’on en juge par le grand nombre de livres, brochures, articles de journaux et de revues que M.
Il loue fort cher son nom bruyant et ses bégaiements de faux bonhomme, utiles à la devanture du Journal comme sur une maison de passe l’enseigne honorable d’une marchande de gants.
Le propriétaire de la maison et du parc à jeux de bague, et qui avait, dit Gavarni, à la fois une tête de lapin et de serpent, était un usurier à nom nobiliaire, entre les mains duquel était tombée la propriété du journal Le Curieux, et qui, voulant avoir mon ami pour rédacteur, sans le payer, avait fait nouer par sa femme une intrigue épistolaire avec lui, et se laissait tromper à domicile.
Cavallotti avait fondé un journal appelé Gazzettino rosa, nous disons de même une femme châtain.
Ce journaliste, ayant vu je ne sais quel dessin de Rodolphe, écrivit sur lui quelques lignes fort élogieuses dans un journal de la ville.
* * * un gamin lisant un journal. — Papa, tu ne sais pas ?
Ramené insensiblement à ses habitudes littéraires, ce fut presque uniquement pour l’occuper d’une manière utile que Ginguené et quelques autres conçurent le projet du journal intitulé : la Décade philosophique ; mais la mort qui naguère s’était trop fait attendre, quand il s’en remettait à elle du soin de l’affranchir des tyrans, ne lui laissa pas le temps d’y travailler.
Mais elle a la modération, pleine d’un ancien bon goût, étonnant avec ses attitudes, de n’envoyer de cartel à personne, tandis que la femme la plus joliment blonde et ronde du bas-bleuisme contemporain (Mme Olympe Audouard) a, un jour, proposé un duel à un directeur de journal qui s’amusa beaucoup de cette bravacherie !
Je n’écris pas pour le Journal des savants.
Seulement, frottée par les journaux, cette bague au doigt d’un duel reluit, et on veut l’y mettre !
On dirait qu’Horace est du journal.
c’est un moderne, qui se jette et tombe dans son sujet avec son armature moderne, — et c’est d’une originalité et d’une sensation surprenantes que cette langue moderne, hardie, familière, pittoresque, cette langue que nous parlons tous dans le plain-pied de notre vie : à souper, entre les portants de deux coulisses, partout ; la langue du monde et non de la littérature, qui touche presque à l’argot et au néologisme, qui ne craint ni le mot plaisant, ni le mot débraillé, ni le mot cru, ni le mot nu, et que voici parlée comme les chroniqueurs de notre temps la parleraient dans un journal de notre temps, et appliquée hardiment aux plus hauts sujets et aux plus majestueuses figures, avec une aisance, un sans-façon et un brio dignes de Fervacques et de Bachaumont dans des chroniques d’hier !
Voici l’article, cité dans la préface, qui fit fermer la porte du journal le Pays à l’auteur, et qui prouve, du reste, que ses opinions ne datent pas de la guerre de 1870.
Ce livre du comte de Gobineau, quand il le publia, a fait moins d’effet sur le pauvre public qu’on patine avec des journaux, que Le Bouton de rose, par exemple, de l’odoriférant M.
Lisez les journaux !
Les journaux, muets sur de Maistre, mugirent sur lui, et les coups de corne suivirent les mugissements de ces bœufs enragés ou de ces buffles stupides.
C’est elle qui lui fit écrire ce mot d’avenir à la tête de son journal, le plus grand acte de sa vie, et ce fut elle encore qui le fit croire à l’avenir de l’humanité, avec l’obstination d’un utopiste de Bretagne.
Dans une époque qui pousse cet amour des faits jusqu’à préférer les plus petits aux plus gros, uniquement parce qu’ils sont les plus petits, — qui a mis je ne dis pas l’Histoire, mais l’historiette à la place de tout, qui dernièrement, en ses journaux, pour se dispenser d’avoir du talent, a inventé la Chronique, cette chose amusante, la chronique, chère au dilettantisme littéraire de messieurs les portiers, — n’est-il pas tout simple qu’Alexandre de Humboldt, le chroniqueur de la science du xixe siècle, l’arpenteur du globe qui montre les mesures qu’il a prises, le voyageur qui a lu des voyages et qui en a fait, produise sur nous tous l’effet d’un Moïse, — d’un Moïse assez bon pour nous, qui ne descend pas de l’Horeb avec les Tables de la Loi, mais du Chimboraço avec un album dans sa poche !
On s’est glissé et tortillé dans quelques grands journaux, et hier encore un homme considérable, M.
Dans une époque qui pousse cet amour des faits jusqu’à préférer les plus petits aux plus gros, uniquement parce qu’ils sont les plus petits, — qui a mis je ne dis pas l’histoire, mais l’historiette à la place de tout, — qui dernièrement, en ses journaux, pour se dispenser d’avoir du talent, a inventé la Chronique, cette chose amusante ; la chronique, chère au dilettantisme littéraire de messieurs les portiers, n’est-il pas tout simple qu’Alexandre de Humboldt, le chroniqueur de la science du dix-neuvième siècle, l’arpenteur du globe, qui montre les mesures qu’il a prises, le voyageur, qui a lu des voyages et qui en a fait, produise sur nous tous l’effet d’un Moïse, — d’un Moïse, assez bon pour nous, qui ne descend pas de l’Horeb avec les Tables de la Loi, mais du Chimboraço, avec un album dans sa poche !
Et si, par impossible, il pouvait réussir dans sa tentative de philosophie, il soulèverait encore, pour respirer, ce ciel qu’il croirait avoir abattu sur lui… Le ton des polémiques de journaux ne nous impose point.
Mais il n’écrivait plus ; il avait donné sa démission de la littérature… L’ancien éventailliste du premier Figaro, dégoûté des Célimènes et des journaux pour lesquels il avait travaillé, dégoûté même des livres qu’il avait écrits, dégoûté des philosophies par lesquelles il avait passé, s’était fait chrétien pour en finir avec tous ces dégoûts, qui sont les égouts de nos cœurs… Il était devenu chrétien, — mais le christianisme de Brucker n’était pas ce haut balcon d’où l’on peut cracher sur le monde méprisé.
Les Conférences qui les composent, et qui contiennent dix années d’enseignement du haut de la chaire sacrée, ont été bien des fois signalées et exaltées dans les journaux ; car, en France, quelle que soit l’opinion religieuse qu’on professe, on résiste peu à l’éloquence.
Ainsi, quand l’abbé Christophe défend son livre contre les vingt-quatre articles de journaux (il les a comptés) qui l’ont examiné, il fait une chose parfaitement inutile et il ne nous semble pas au niveau de son esprit et surtout de son sacerdoce.
Un jour, on appela, dans les journaux du temps, le grand Mirabeau : « Riquetti ».
Il a créé cette chose moderne, le roman d’aventures, — qui va des Trois Mousquetaires à Rocambole ; — cette chose qui n’est pas littéraire, qui file, s’interrompt et refile, au bas des journaux, sans autre raison que de toucher, comme un postillon, ses quelque sous à chaque relais.
Les journaux, ces dignes camarades qui aiment à déjeuner, exposaient avec jubilation le menu des déjeuners qu’on y donnait à la fourchette.
Classé parmi ceux qui ne prennent pas les tambourinades des journaux pour la gloire, et qui attendent que de tels bruits finissent, pour introduire la célébrité qui ne finit pas, Wey est au meilleur rang des vrais et trop rares hommes de lettres contemporains qui, un jour, ont trouvé la littérature dans la rue et l’ont fait monter chez eux, l’ont essuyée des éclaboussures du ruisseau, qui n’était pas d’azur, et l’ont rendue la noble femme qu’elle doit être de la bohémienne qu’elle avait été trop longtemps.
et peut-être messieurs les journaux, ces distraits, ne lui ont pas fait trois articles.
Sergines écrivait dans la Conscience publique, quand ce journal recevait une subvention du ministère ; il ne veut plus y écrire du jour où le nouveau directeur a refusé cette subvention. […] Il reste donc qu’il ne veut pas collaborer au journal d’un malhonnête homme. […] » (Il m’a paru que ce mot, très beau, très humain, très féminin et très maternel, que les Parisiens de la « première » avaient trouvé admirable, déconcertait un peu ce public d’esprit moins libre et ne passait même que parce que les journaux du matin l’avaient déjà cité.) […] Il est connu, il voltige sur les lèvres des hommes ; son nom est dans tous les journaux et crève, dans la rue, les yeux des passants. […] (Au reste, je suis si court d’esprit que je n’ai pas clairement vu non plus pour quelles raisons on est venu nous exposer la combinaison financière de ce journal parisien qui offre un abonnement gratuit aux personnes qui se fourniront chez certains marchands.)
Le second, dans un journal qu’il rédigeait alors, le Pour et Contre, écrivit avec plus de franchise que de courtoisie : « Croirait-on qu’il fût possible de faire l’apologie du style précieux ? […] C’est dans cette grande officine de journaux et de pamphlets, de petits romans obscènes et d’énormes compilations érudites, que la vie de l’homme de lettres allait commencer pour lui. […] Le journal dura de 1733 à 1740 : la collection en forme vingt petits volumes. […] Bien que le journaliste fût toujours hors de France, le journal cependant, « sous l’inspection de deux ou trois censeurs », selon l’usage, s’imprimait à Paris chez Didot. […] Entre temps, il collaborait au Journal étranger, — qu’il dirigeait même pendant près d’une année, du mois de janvier au mois de septembre 1755, — et plus tard au Journal encyclopédique de Pierre Rousseau, celui que l’on appelait le journaliste de Bouillon.
Son père l’aide à donner des dîners et des soirées dont on parle dans les journaux. […] Tous les journaux parlent depuis un an du livre et de l’auteur et il est de cet ouvrage comme de Cyrus qui fut nommé longtemps avant que de naître. […] C’est exactement ce visage qu’il laissait voir au public quand il travaillait pour les journaux. […] Il y a des écrivains qui croient que leur supériorité seule les empêche d’écrire dans les journaux. […] Il faut, pour parler au public dans l’intimité fréquente du journal, s’intéresser d’un esprit agile et bienveillant à beaucoup de choses.
Mais pendant que se déroulait cette épopée tranquille dans le feuilleton du Journal des Débats, au moment même où le roman arrivait à son dénouement, un autre dénouement, qui fit beaucoup de tort au premier, nous dit Mme Sand, trouvait sa place dans le premier Paris dudit journal. […] Louis Ulbach, qui avait l’intention de faire son portrait dans un journal. […] Je ne les veux même pas tirer de ce fameux Journal d’un Voyageur pendant la guerre, que la Revue des Deux Mondes publia avec tant de succès, au grand scandale de quelques lecteurs, mais de la Correspondance elle-même, un témoin qui ne peut pas mentir. […] La Revue des Deux Mondes publie ce journal. […] Tout récemment le Journal des Goncourt nous donnait un croquis intime d’une de ces séances du club des initiés, au bureau de l’Artiste ; il nous retraçait l’image alourdie de Théophile Gautier répétant et rabâchant amoureusement cette phrase : « De la forme naît l’idée », une phrase que lui avait dite le matin même Flaubert et qu’il regardait comme la formule suprême de l’école, et qu’il voulait qu’on gravât sur les murs.
Ayant entre les mains une arme redoutable, la plume d’un des critiques les plus autorisés qu’il y ait dans le journal le plus répandu qui soit, vous avez résolu ce problème, de ne dire que la vérité et de ne faire que le bien. […] La question de ces microbes, qui tient une si grande place dans les journaux et dans les laboratoires, devait hanter le cerveau d’un homme épris de son art comme l’était le docteur Pascal. […] Outre l’attrait du roman, du journal si simplement émouvant de cette femme et de cet enfant, Madame Gervaisais présentait pour moi l’intérêt du premier pas fait dans le roman mystique, que beaucoup croient inventé d’hier, sinon d’aujourd’hui. […] Non seulement les journaux français, mais les gazettes anglaises dont on reproduisait les abominables menaces prophétisaient l’incendie de Paris ; non seulement les articles des Débats, du Journal de Paris, de la Gazette de France, mais les dépositions des conseils municipaux de plus de vingt villes, relataient les atrocités des Cosaques et des Prussiens. […] Maurice Albert vient de publier les fragments du journal intime d’un homme de lettres bien ignoré aujourd’hui, Edmond Gérard, qui cependant eut une certaine notoriété au premier tiers de ce siècle ; ces fragments sont contenus dans un volume qui a pour titre :Un homme de lettres sous l’Empire et la Restauration.
» — Sire, lui ai-je dit en lui montrant les journaux, vous êtes aussi bien informé que moi. […] Ce phénomène peut être constaté par la lecture de deux très amusants volumes qui ont pour titre : Journal d’un comédien. Ce journal est celui de la vie d’artiste du grand comédien Frédéric Febvre, qui s’intitule, hélas ! […] Journal Parmi les ouvrages récemment parus et qui apportent un appoint à l’Histoire, sous forme de précis ou de mémoires, je signalerai un livre de haut intérêt : le Journal du lieutenant Woodberry, traduit de l’anglais par M. […] Un point curieux à constater dans le Journal du lieutenant Woodberry, c’est l’horreur qu’il témoigne pour la cruauté, les actes de sauvagerie inouïe des Prussiens entrés en France avec l’aide des peuples alliés.
Ratisbonne, en possession d’une suite de cahiers dans lesquels De Vigny notait ses pensées et remarques quotidiennes, en a tiré le volume intitulé : Journal d’un Poëte. […] J’en puis parler sciemment, ayant lu moi-même certaines de ces observations critiques que De Vigny nous laissait voir à la rencontre ; mais il n’en est pas resté trace dans le Journal imprimé.
J’ai sous les yeux la plupart des journaux du temps ; le Journal des Débats, le seul qui, dès ce temps-là, voulut être sévère constate lui-même l’entier triomphe : « La joie est dans le camp des romantiques, s’écrie Étienne Becquet en commençant88 ; le succès de M.
. — Histoire du Journal des Débats. […] Suivre les phases diverses de la chaire à travers la Ligue, c’est comme qui dirait écrire l’histoire des clubs ou des journaux pendant la Révolution française, c’est à chaque moment tâter le pouls à cette révolution le long de sa plus brûlante artère.
À présent (sixième et septième mois), il se plaît à essayer beaucoup de contacts, notamment celui d’un journal étendu qu’il foule et ploie. 5º Atteindre les objets qu’il aperçoit. […] Deux fois ces jours-ci (vingt et unième mois), et chaque fois à plusieurs reprises, avec la joie d’une découverte, il a dit lune en voyant un O et un D majuscules dans le titre d’un journal.
Un poëte moderne, un homme comme Alfred de Musset, Hugo, Lamartine ou Heine, ayant fait ses classes et voyagé, avec un habit noir et des gants, bien vu des dames et faisant le soir cinquante saluts et une vingtaine de bons mots dans le monde, lisant les journaux le matin, ordinairement logé dans un second étage, point trop gai parce qu’il a des nerfs, surtout parce que, dans cette épaisse démocratie où nous étouffons, le discrédit des dignités officielles a exagéré ses prétentions en rehaussant son importance, et que la finesse de ses sensations habituelles lui donne quelque envie de se croire Dieu. […] Personne ne l’a fait aussi juste et aussi grand que Sainte-Beuve ; à cet égard, nous sommes tous ses élèves ; sa méthode renouvelle aujourd’hui dans les livres et jusque dans les journaux toute la critique littéraire, philosophique et religieuse.
Dans les derniers temps, il éprouva de nombreuses indispositions, surtout des refroidissements, qui prirent chez lui le caractère de la grippe, et, toutes les fois que la nouvelle de sa maladie se répandait, tout le monde savant y prenait la part la plus affectueuse, les journaux en donnaient des bulletins, et les princes et les princesses s’informaient, ou par le télégraphe ou en personne, de l’état de sa santé. […] Comme on lui disait que le journal d’un parti orthodoxe alors dominant avait traité son Cosmos de livre de piété, il répondit avec un sourire sardonique : “Cela pourra m’être utile.”
Enfant de notre Révolution, il a des ressemblances frappantes avec sa mère : intempérance de langage, goût de la basse littérature, passion d’écrire dans les journaux. Sous le masque de César et d’Alexandre, on aperçoit l’homme de peu, et l’enfant de petite famille. » Quoi qu’il en soit, Bonaparte ce jour-là, pour son coup d’essai, n’eût pas si mauvais goût en littérature en faisant préconiser dans son journal officiel l’œuvre de Chateaubriand.
Dans la correspondance de Chateaubriand, ce nom de Marcellus revient souvent, et aussi dans le journal d’Alexandrine d’Alopens (Mme Albert de La Ferronnays). » Quand j’ai reçu cette lettre, je venais d’arriver, en feuilletant le Bouillet, aux mêmes conclusions. […] Le feuilleton du Journal des Débats.
Elle s’ennuie, en ouvrant son journal, quand il ne parle pas d’une guerre, ou au moins de l’assassinat d’un souverain. […] Le panneau a été un peu séché à la flamme d’un journal, et retiré, lorsqu’il conservait un rien d’humidité dans les parties mouillées.
Mais en même temps qu’il est une puissance, un journal est un tourbillon autour duquel se groupent et s’entrechoquent les ambitions, les passions, les haines et les envies de tout un siècle. […] Les hommes les plus opposés à la politique de son journal recherchaient le charme de son salon.
Gustave Flaubert I9 L’Éducation sentimentale a été un livre fameux, comme Salammbô, avant de paraître ; car, depuis Madame Bovary, on n’a jamais manqué de jouer à l’avance du cornet à bouquin des journaux en l’honneur de Flaubert et de ses œuvres. […] Je n’en peux citer davantage, parce que, partout, dans cette Tentation de saint Antoine, les images lascives et les gros mots obscènes abondent, et qu’où le livre, fait pour quelques-uns, peut avoir son audace, le journal, fait pour tous, doit avoir sa pudeur.
Journaliste, fou des journaux qui l’ont perdu, en ne le rendant propre à rien qu’à faire des journaux, il les ramasse partout sans y voir, les sent, trouve qu’ils sentent bon, lèche leur encre et maudit sa femme qui ne veut pas les lui lire, — une catin bégueule, — parce qu’elle y trouve des inconvenances.
Il y a plus de vingt ans3 déjà que notre maître à tous, cet illustre Balzac, qui a vengé la France du xixe siècle de n’avoir ni un Goethe ni un Walter Scott, publiait, dans on ne sait trop quel journal, ce Traité de la vie élégante. […] Trop délicat, trop fin, trop profond, sous sa légèreté apparente, pour le public des journaux qui lit toujours d’un œil distrait ou préoccupé, l’ouvrage en question, fait pour être apprécié dans la plus lente et la plus voluptueuse dégustation de l’intelligence, eut le sort de tant de choses charmantes que Dieu envoie aux hommes et dont ils ne jouissent pas, et il eût péri, sans nul doute, si la plus noble piété envers la mémoire de l’auteur ne l’avait sauvé de l’oubli en le publiant pour la première fois en volume4.
Il écrivait des lettres dans son pays, et un de ses correspondants en avait fait imprimer une dans un journal.
Son Journal contenait primitivement nombre de jugements de lui sur Cousin, qui faisait partie de la petite réunion dont étaient Ampère, Royer-Collard, etc.
Mademoiselle de Liron est, comme on sait, l’héroïne d’un roman bien connu de Delécluze, le critique d’art du Journal des débats, et l’auteur des Souvenirs de soixante années, auxquels M.
Nous n’avons jamais jusqu’ici admis une annonce intéressée dans les pages de ce Cours, qui n’est pas un journal commercial, mais une œuvre périodique, destinée à former des volumes de bibliothèque ; nous contrevenons aujourd’hui, pour la première fois, à cette habitude, et nous déclarons sincèrement à nos lecteurs que, bien loin de céder en cela à la complaisance envers l’auteur et le possesseur de ce magnifique atlas, fondement et illustration de toute grande bibliothèque, c’est nous-même qui avons prié M.
Le Journal de l’Estoile, si curieux, n’a point de valeur littéraire.
Journal des Goncourt, II, 200.
En psychologie, le nom du Dr Laycock reste surtout attaché à la théorie de la cérébration inconsciente, exposée par lui, dès 1838, dans un journal médical d’Edimbourg ; puis, avec plus de développement, dans son Mémoire Sur l’action réflexe du cerveau (1844).
Nous sommes en voie peut-être, sur trop d’articles de nos mœurs, de devenir aussi rudes que les Anglais et les Américains ; mais par moments aussi, dans le journal et dans le pamphlet, Voltaire nous reconnaîtrait encore.
Disciple alors de M. de Lamennais et rédacteur très actif du journal L’Avenir, il y faisait ses premières armes en réclamant, au nom de la Charte, cette entière liberté d’enseignement qu’il n’a cessé de revendiquer depuis.
Ici, encore, bien qu’elle ait survécu dans les journaux, la critique dramatique doit accepter une part de responsabilité dans la décadence de notre théâtre.
Mais il vient d’être réédité en 1878, à peu près au moment où le sculpteur Falguière finissait sa statue, et l’éditeur, qui fait son métier, envoie le livre à la Critique, pour qu’elle le mette en lumière au moment même où cette statue se dresse sur la place publique de Mâcon, et attire les regards de tous ceux qui lisent les journaux et ne voient, de près ou de loin, que par cette lorgnette.
Le chef influent de cette secte était le fameux Nicolaï, le libraire prussien, assez oublié à présent, qui tenait l’opinion, la critique et la littérature sous la triple fourche de la Gazette littéraire d’Iéna, du Journal de Berlin et du Muséum Allemand.
L’autre jour, un journal le comparait à saint Paul… Tant de gloire est bien compromettante.
Si c’avait été la vie de quelque irrévérente et scandaleuse cabotine, on en aurait eu pour quinze grands jours de jérémiades dans les journaux sur le malheur d’avoir une cabotine de moins dans Paris, et les plumes les plus célèbres auraient mis leur honneur à faire queue de paon à sa mémoire.
Ni l’histoire de ces Cent trente femmes, inouïe, magnifique d’expression et de terreur ici et là, mais coupée à chaque instant par les platitudes d’un récit officiel de journal anglais, qui devrait être écarté s’il est vrai et qui n’aurait pas dû être inventé s’il est faux.
Raoul Toché enveloppa l’objet dans un morceau de journal ; je le suivis, et d’un air insinuant, nous l’offrîmes à l’éminent critique. […] Mais le directeur de ce journal a tant de confiance en moi qu’il a désiré que je fisse moi-même le compte rendu de ma comédie. […] journal de tout le monde, quarante francs par an, quarante-huit francs pour les départements ! […] Il faudrait n’avoir jamais mis le pied dans un salon ou dans un bureau de journal (ou même ailleurs — et peut-être n’importe où) pour le juger sévèrement. […] Et cependant il n’est presque pas un seul de leurs propos, j’en suis sûr, qui ne soit emprunté à quelque document du temps, journaux, lettres, mémoires.
Il parle à un public qui en partie seulement connaît la pièce pour l’avoir vue, en partie la connaît par ce que les journaux en ont dit, et qui aime à retrouver sous forme vivante les commentaires que les critiques ont faits de l’ouvrage. […] Avant l’âge de vingt ans révolus, il envoyait à un journal de Hambourg qui s’appelait Journal de modes parisiennes (sic) les articles que la directrice, Mme Schoppe, appréciait fort. […] Toujours est-il que Hebbel s’achemina vers Rome à la fin de l’année 1843, reconnaissant du reste, ce qui m’étonne et nous flatte, envers Paris et écrivant dans son journal : « Paris restera toujours le centre de mes désirs. […] Edmond Aubé, intitulée Epitres (1904), une ode d’un « peintre verrier » qui est un renseignement assez précis, quoique isolé, pour que je le sauve de l’oubli en le faisant entrer dans la collection de ce journal. […] Jacques est insulté dans un journal et charge l’ami Gourd et un autre camarade d’aller demander réparation.
Janin, et les autres journaux, par imitation, attribuèrent le même jour à la chronique théâtrale. […] C’est ainsi que faisaient les Débats ; c’est ainsi que faisaient le Constitutionnel et à peu près tous les journaux du temps que j’ai feuilletés. […] Et le journal qu’il a fondé, le Mercure, est resté vivant après lui, et non seulement est resté vivant, mais est devenu pour plus d’un siècle une institution nationale. […] Il est probable qu’il vécut à Paris de leçons particulières, rimant, à ses loisirs, et glissant quelques articles dans les journaux ; du reste, ne rêvant que théâtre et de marcher sur les traces de Collin d’Harleville jusqu’à les effacer. […] Les petits journaux l’en gouaillaient.
Dumas voyait à ses pieds tous les directeurs de théâtre, tous les éditeurs, tous les directeurs de journaux. […] Dans ses écarts les plus hardis, et jusque dans les plus petits journaux, il a gardé l’empreinte de son origine. […] Signé d’une femme, ce journal ne nous choquerait pas. […] Le plus souvent, dans le Dossier nº 113, par exemple, la première page du livre semble être un fait divers de journal. […] Quelques années après, un nouveau journal, d’abord peu fortuné, le Soleil, reprit cette œuvre et la donna à son tour.
peut-être, dit Louise, qui semblait lire le journal et ne pas écouter la conversation. […] C’est un recueil d’articles de journaux portant ces deux dates : 29 juin 1855, — 29 juin 1856. […] Ernest Périgois, qui a été publié le 21 mars 1851 dans le Journal de l’Indre. […] Il rédigeait dans ce temps-là le Figaro, un petit journal pétillant d’esprit d’opposition et de satire. […] Il est vrai qu’il avait cédé son journal, et que, n’ayant plus cet exutoire, il prenait celui qui lui tombait sous la main.
Quand on consulte son Journal intime, il fait l’effet d’un personnage de l’ancienne comédie, un peu invraisemblable, un peu outré et poussé à la caricature. […] Il faisait très régulièrement son journal… Ne vous laissez pas aller, sur cela, à vous moquer de lui. […] Son journal est une tenue de livres très consciencieuse. […] A un endroit du Journal, Constant, se relisant, s’écrie : « Quoi que j’en aie, j’ai encore parlé pour le public. » Eh bien ! […] Il y a eu peu d’hommes plus loyaux en leurs confessions que cet homme-là, et c’est pourquoi, malgré tout, il est sympathique. — Tel il est dans le Journal, tel dans Adolphe, qui n’est qu’un journal composé et ramassé, mais non embelli.
Le Journal littéraire de Neuchâtel en raffolait ; l’honnête Lavater en était dupe. […] A peine arrivé à Brunswick, il lui adresse l’épître suivante, que nous donnons dans toute sa longueur, et qui ressemble à un journal, ou plutôt à un heural141, comme ils disaient ; c’est une image intéressante et fidèle, et très-curieuse pour la rareté, de ce qu’était l’âme de Benjamin Constant à ses meilleurs moments. […] Le ministre Chaillet, rédacteur du Journal littéraire de Neuchâtel, homme d’esprit, un peu trop admirateur de Rétif, ce qui ne l’a pas empêché de laisser cinq volumes d’édifiants sermons. […] Mme de Charrière, en apprenant par les journaux que l’Académie française proposerait probablement l’Éloge de Jean-Jacques Rousseau pour sujet de concours, écrivit à Marmontel, secrétaire perpétuel de l’Académie, pour s’enquérir du fait. […] Heural, journal heure par heure.
La première est que, quoiqu’en aient dit les libéraux d’alors, le régime de la censure fut, sous la Restauration, beaucoup plus indulgent que sous le premier Empire — pour le roman et le théâtre, tout au moins — je dirai même pour les journalistes : car enfin, si les journalistes et les chansonniers étaient censurés et même jetés en prison, les journaux condamnés à l’amende, suspendus ou même interdits, cela n’empêchait point qu’il n’y eût des journalistes et des journaux : sous Napoléon Ier, il n’y en avait plus ! Et la liberté laissée au livre fut plus large que celle, plus ou moins restreinte, abandonnée aux journaux. […] Jeté sur le pavé de Paris avec un esprit fort équivoque et sans un écu en poche… il se fit le fournisseur d’anecdotes littéraires dans un journal en crédit ; et quand la récolte manquait, il inventait des nouvelles pour dîner. […] C’est ce qu’il faut : « Ô Seigneur, écrit-elle dans son journal, gardez-moi d’un bonheur que je pourrais trop vite atteindre ! […] On ne peut lire ce journal à haute voix sans étouffer des sanglots.
Bernardin, dans ses voyages, avait toujours beaucoup écrit ; il composait des mémoires pour les bureaux, il rédigeait des journaux pour lui ; arts, morale, géographie, affaires du temps, il tenait compte de tout. […] D’autres pages touchantes du Voyage, et qui trahissent bien, dans sa sincérité première, ce talent de cœur tout à fait propre au nouvel écrivain, sont celles où il se reproche comme une faute essentielle de n’avoir pas noté dans son journal les noms des matelots tombés à la mer.
Voici l’état où j’étais le 20 septembre dernier, et pour me consoler, le même jour une lettre de Paris m’annonçait les difficultés inattendues d’un ami qui s’était engagé à payer pour moi pendant cet été une soixantaine de mille francs qu’il devait verser à mon imprimeur, pour que mon journal de littérature ne fît pas défaut à mes généreux amis et abonnés. […] Je prends cette somme sur le prix de la récolte de mes vignobles, et sur le prix de mes abonnements à mon journal littéraire qui, grâce à la complaisance de mes amis, s’élève toujours à environ 140 ou 160,000 fr.
Il déplore qu’à l’heure présente, tout homme qui écrit un article, vise à un siège au Sénat ou à la Chambre, et ménage les personnalités qui peuvent lui être utiles, sans souci de l’intérêt général, et il termine en disant que son rêve serait de fonder un journal qui ressemblerait au chœur des tragédies antiques, et avertirait la nation, au nom de l’intérêt de la chose publique. […] Il est en moi le rêve de faire un livre, qui, sous la forme d’un journal, s’appellerait « Un an au Japon », et un livre encore plus senti que peint.
Cet écrivain français a abordé tous les genres : littérature gastronomique, éducative, histoire, roman d’aventures, pastiche… Il a été rendu célèbre avant la première guerre mondiale par ses À la manière de… composés avec Charles Muller, alors que Reboux est le directeur littéraire du Journal. […] Cet homme de lettres a collaboré à de nombreux journaux et revues, dont le Petit Parisien, la Revue de Paris ou la Revue des Deux Mondes.
Ernest Renan, avec toute sa science, son élévation et sa finesse, se renfermant dans une langue toute théologique, opérerait-il cette merveille de faire lire à nos légers Français, et dans un journal, des morceaux de si neuve et si forte conception ?
— Enfin on a publié depuis lors (1856) les Mémoires mêmes, si souvent cités et invoqués, et le Journal tout entier de l’abbé Ledieu, ce secrétaire de Bossuet, dont le nom et le renom valent mieux que la personne, qui n’est pas l’exactitude ni la délicatesse même, mais qui aimait, somme toute, son évêque, qui l’admirait, et qui, ayant songé de bonne heure à tirer parti de son intimité pour écrire ce qu’il voyait et ce qu’il entendait, nous a rapporté bien des choses qui se ressentent du voisinage de la source, et que rien ne saurait suppléer.
« Je ne crois pas, écrivait Ginguené au rédacteur du journal le Modérateur (22 janvier 1790), que nous ayons beaucoup de vers à mettre au-dessus de cette strophe. » Et Andrieux, l’Aristarque, n’en disconvenait pas ; il avouait que si tout avait été aussi beau, il aurait fallu rendre les armes.
Je m’arrête ; car cette imitation deviendrait aussi fatigante que la réalité même : mais on pourrait extraire des adresses, des journaux et des discours, des pages nombreuses, dans lesquelles on verrait la parole marcher sans la pensée, sans le sentiment, sans la vérité, comme une espèce de litanie, comme si l’on exorcisait avec des phrases convenues l’éloquence et la raison.
Mais combien y a-t-il de gens qui savent lire avec attention même un article de journal, un avis de la Mairie, un fait divers, qui peuvent en répéter exactement le contenu, en expliquer le sens sans l’altérer, sans y ajouter, sans en perdre ?
C’est une chose unique et précieuse, dans sa monotonie et quelquefois dans sa puérilité dévote, que ce Journal d’Eugénie de Guérin, ces impressions innocentes d’une jeune fille pauvre et noble, pieuse, résignée, vivant presque d’une vie de paysanne dans un hameau perdu.
J’ai traité de ceci plus au long dans le Journal Asiatique, nov.
» Or, le texte ne dit pas la censure des journaux, la censure des livres, il dit la censure, la censure en général, toute censure, celle du théâtre comme celle des écrits.
Le Journal du voyage de Siam, par l’Abbé de Choisi, Paris 1687.
Elle est funeste en soi ; elle fait des sots ; elle fait en choses littéraires des hommes tout pareils à ceux qui, en politique récitent, les articles de fond de leur journal ; elle fait des hommes-reflets ; elle fait des hommes qui sont des lunes ; il ne faut pas aspirer à être un soleil mais il ne faut pas non plus être comme la lune.
… Quand elle parut, ce fut un soulèvement d’articles de journaux et une tempête de discussions de toute espèce.
Avec la même légèreté que parmi les journaux, M.
G. dans un petit journal de Londres. […] Le même journal avait aussi publié, toujours sans signature, de nombreuses compositions du même auteur, d’après les ballets et les opéras nouveaux. […] G., et souvent celui-ci confiait ainsi à la poste plus de dix croquis improvisés sur papier pelure, que les graveurs et les abonnés du journal attendaient impatiemment. […] Eugène Piot, fondateur du journal le Cabinet de l’Amateur. […] En effet, pendant plusieurs jours, tous les journaux anglais se sont amusés de nous, et de la manière la plus navrante.
Pierre Loti nous a donné le journal des dernières semaines qu’il a passées au Japon ; ce sont des pages exquises, infiniment tristes. […] Les carabins y apportaient des bras et des jambes qui traînaient sur les tables parmi les livres et les journaux. […] À Neuchâtel, où il travaillait sur sa table de bois blanc quatorze heures par jour, il écrivait tous les soirs, pour l’absente, un journal qu’il expédiait chaque semaine.
Et, enfin, — ceci, c’était le plus énorme et le plus invraisemblable des travaux, — enfin, ô dompteur de lions et de colombes, vous avez accompli ce miracle d’unir la poésie au journal. […] et ces journaux avaient plus d’abonnés que dans les nuits d’août il ne glisse, de l’Orient à l’Occident, d’étoiles pareilles à des comètes. […] En ce temps-là, Louis-Xavier de Ricard dirigeait un journal hebdomadaire intitulé : L’Art. […] Mais les voyages sont difficiles aux pauvres diables que nous étions alors ; ce fut seulement après un séjour à Munich où des journaux nous avaient envoyés pour faire le compte rendu de l’Or du Rhin, que nous pûmes aller en Provence. […] Dans un très conciliant article publié par le journal le Temps, M.
Il n’est pas probable que ce soit chez Taine ou Renan qu’il faille chercher la pensée du peuple français, ou un renseignement historique sur l’état d’âme du peuple français en 1890, mais bien dans le Petit Journal. […] De leur curiosité sont venus leur histoire menue, leurs romans minutieux, leur bibelotage, leur recherche de cas exceptionnels et pathologiques, et je ne parle de leur Journal que pour mémoire. […] Ce précepteur, on finit par en voir l’utilité sociale : il y avait une famille peu unie où l’on avait besoin d’écrire chacun son journal, pour s’épancher : l’on a été chercher ce précepteur pour écrire ce journal sur son dos chacun à son tour. […] Il les mettrait dans un livre, dans des brochures, dans des journaux, peut-être même dans des conférences. […] De plus, elle a des sentiments religieux très forts ; elle est même l’instrument de sa famille dévote, dans le dessein de soustraire au docteur ces fameuses rognures de journaux qui sont destinées à révolutionner le monde.
Comme nos plaisantins des journaux « bien pensants », Aristophane aie commode mépris de la « canaille ». […] Je ne lui vois que deux beaux yeux. » Et, dans le Journal de Sartines : « Je l’ai vue au sortir du lit, dit un inspecteur de police. […] Plus que jamais, les Vernouillet fondent ou achètent des journaux. […] Elle raconte à Nachette que, au temps de leurs fiançailles, Charles lui écrivait des lettres où il arrangeait de la belle façon ses camarades du journal le Scandale. […] Baudelaire écrivait dans son journal : « Créer un poncif, c’est le génie.
Aussi ne fait-il pas de politique : s’il écrit dans les journaux sur les choses du jour, ce n’est guère que pour développer des idées générales, très philosophiques, et qui ne peuvent avoir d’aboutissement pratique. […] Quand d’aventure il dépeint de petites gens, il le fait avec négligence ou maladresse, en homme qui ne les connaît pas, à peu près comme un feuilletonniste du Petit Journal qui met en scène des marquises (voir les dames Offarel, dans Mensonges ; Mlle Trapenard, dans le Disciple, etc.). […] — Voilà, me dira un lecteur du Journal des Débats et de la Revue bleue, un Lemaître assez différent de celui qu’on m’a toujours décrit et que je me figure, moi qui le lis pourtant avec grand plaisir. […] » Sommes-nous assez loin du ton habituel des articles de journaux ! […] » doit lui paraître d’un intérêt plus immédiat, plus pratique, plus considérable que n’importe quel « journal intime ».
Ensuite tu pourras aller soit au Casino lire le journal, soit faire un tour aux champs, pour te mettre en appétit. […] … Puisqu’il en est ainsi, pensa Kobus, tâchons au moins de profiter de notre souffle, pendant qu’il nous est permis de souffler. » Or, durant quinze ans, Fritz Kobus suivit exactement la règle qu’il s’était tracée d’avance ; sa vieille servante Katel, la meilleure cuisinière de Hunebourg, lui servit toujours les morceaux qu’il aimait le plus, apprêtés de la façon qu’il voulait ; il eut toujours la meilleure choucroute, le meilleur jambon, les meilleures andouilles, et le meilleur vin du pays ; il prit régulièrement ses cinq chopes de bockbier à la brasserie du Grand-Cerf ; il lut régulièrement le même journal à la même heure ; il fit régulièrement ses parties de youker et de rams, tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre. Tout changeait autour de lui, Fritz Kobus seul ne changeait pas ; tous ses anciens camarades montaient en grade, et Kobus ne leur portait pas envie ; au contraire, lisait-il dans son journal que Yéri Hans venait d’être nommé capitaine de hussards, à cause de son courage ; que Frantz Sépel venait d’inventer une machine pour filer le chanvre à moitié prix ; que Pétrus venait d’obtenir une chaire de métaphysique à Munich ; que Nickel Bischof venait d’être décoré de l’ordre du Mérite pour ses belles poésies, aussitôt il se réjouissait et disait : « Voyez comme ces gaillards-là se donnent de la peine : les uns se font casser bras et jambes pour me garder mon bien ; les autres font des inventions pour m’obtenir les choses à bon marché ; les autres suent sang et eau pour écrire des poésies et me faire passer un bon quart d’heure quand je m’ennuie… Ah !
Plus tard la mathématique chasse la femme, mais sans laisser plus reparaître dans le journal l’homme avoisinant l’artiste… La plus étonnante inégalité dans le niveau des idées, les plus grandes vues à côté de balivernes, de calembours, de désossements enfantins de mots. […] * * * — Aujourd’hui seraient morts en bloc Jésus-Christ, Socrate, Franklin, que les journaux ne seraient pas plus en deuil. […] Tout dans la main : les eaux, les bains, l’exploitation de toutes les sources du Casino, le théâtre, les concerts, l’imprimerie et le journal, et un monde d’ouvriers, depuis les maçons jusqu’aux cartonniers des boîtes de pastilles, un monde de six cents manœuvres, hommes et femmes.
Mis en relations par les nécessités du métier avec le personnel des journaux du boulevard, il y prend sur le vif les types d’hommes et de femmes de Bel Ami. […] Le « journal », destiné d’abord à n’être connu que de lui seul a fourni bientôt la matière de récits destinés au public. […] Il collaborait aux petits journaux du quartier latin : la jeune France, etc. […] Charles Lapierre dans le numéro du Journal des Débats du 10 août 1893 (éd. rose). […] Ces notes ont été rédigées pour le Journal des Débats.
Albalat qui brillent aux concours et dans les journaux, ayant acquis « par l’assimilation » ce style composite et baroque qui appartient à tous les « bons esprits » et à personne. […] Suivre jusqu’à leur origine, en remontant les années, chacun des clichés qui fleurirent de 1800 à 1830 les parterres du Journal des Débats ! […] Pica a raison et qu’ils furent des poètes d’exception, destinés à faire la joie d’un petit nombre de malades intellectuels ; ou que le « public lettré », de plus en plus gâté par les journaux et la mauvaise littérature, n’a plus le goût assez sensible pour différencier le faux art d’avec l’art ingénu. […] On n’a pas relevé dans les journaux le toutes heureuses et le toute à vous. […] L’article de journal qui me provoque à ces remarques signale avec plus de raison certaines incohérences de prononciation.
Les curieux qui mèneront cette enquête trouveront des affirmations contradictoires, car si Edmond de Goncourt, dans son journal dit non8, MM. van Bever et Léautaud, dans leur anthologie, disent oui. […] Le Journal des Goncourt cite à plusieurs reprises M. […] Bien plus, parfois ils en sont faits, et l’on retrouve dans les développements du romancier ou parmi ses réflexions telle page remarquée auparavant dans les papiers journaux du chroniqueur. […] Journal des Goncourt, 7 juillet 1891. […] Je vais terminer mon petit papier pour le journal qui doit être porté avant dîner par le groom.
De tels journaux étoient établis à la Chine de tems immémorial ; on y imprime tous les jours la gazette de l’empire par ordre de la cour. […] Ces journaux publics n’ont d’ailleurs été jamais souillés par la médisance, & ont été toûjours assez correctement écrits. […] A l’imitation des gazettes politiques, on commença en France à imprimer des gazettes littéraires en 1665 ; car les premiers journaux ne furent en effet que de simples annonces des livres nouveaux imprimés en Europe ; bien-tôt après on y joignit une critique modérée qu’elle étoit. […] Journal ; nous ne voulons point anticiper ici l’art. Journal ; nous ne parlerons que de ces gazettes littéraires, dont on surchargea le public, qui avoit déjà de nombreux journaux de tous les pays de l’Europe, où les sciences sont cultivées.
L’inconvénient de ces publications tronquées, comme aussi des extraits mis au jour par Lemontey et portant sur les notes manuscrites annexées au Journal de Dangeau, c’était de ne donner idée que de ce qu’on appelait la causticité de Saint-Simon, en dérobant tout à fait un autre côté de sa manière qui est la grandeur. […] Lorsque Saint-Simon écrit des notes et commentaires sur le Journal de Dangeau, il écrit comme on fait pour des notes, à la volée, tassant et pressant les mots, voulant tout dire à la fois et dans le moindre espace.
On aurait ainsi l’intelligence bien plus complète de ce charmant improvisateur de chefs-d’œuvre, le journal de son âme dans le journal de ses années ; la circonstance, l’aventure, l’âge donneraient à la pièce de poésie l’accent.
De quelle manière touchante il prévint encore, au printemps de 1859, dans les journaux, le public de tous les continents de s’abstenir désormais, au moment du déclin de ses jours, de ces nombreux envois de toutes sortes, de ces invitations à critiquer, à conseiller, à recommander les choses les plus hétérogènes ; enfin de ne pas regarder sa maison comme un comptoir public d’adresses ! […] Ses manuscrits et ses journaux furent trouvés classés et attachés, et la deuxième partie du 4e volume du Cosmos, dont, jusqu’à sa mort, il avait déjà fait imprimer sept feuilles, et qui devait en même temps renfermer une table détaillée des matières de tous les volumes, sera, nous en avons le ferme espoir, bientôt achevée par la main expérimentée d’un ami…… « Puisse ce livre, monument biographique commencé du vivant de Humboldt et pour lequel nous avons mis à profit ses actes et les œuvres de sa pensée, puisse ce livre, dont il a cordialement accueilli la troisième édition avec son complément nouveau, et qu’il a payé d’un mot de reconnaissance, ne pas être, aux yeux du monde, au-dessous du grand nom de Humboldt !
Cette forme est employée souvent à mettre en scène des anecdotes : la comédie nous fournit pour ainsi dire le journal satirique et bouffon de la vie parisienne. À l’occasion le cadre s’agrandit : Boursault396 porte le premier sur le théâtre le journalisme, puissance nouvelle et mœurs nouvelles ; il fait défiler les originaux qui assiègent le bureau du Mercure galant : avec assurance, il met le doigt sur la plaie, sur ce coup de fouet donné à la vanité par la publicité affriolante du journal, sur la passion de réclame qui va corrompre jusqu’aux plus obscurs et moindres mérites.
Journal de musique Viennois de Kastner (in-octavo hebdomadaire de 18 pages). Le journal de musique que M.
Philosophie, religion, législation, histoire, poésie, roman, journal même, tout passait et repassait tour à tour ou tout à la fois par les controverses de cette académie en plein air. […] C’était le plus souvent M. de Vaudran qui lisait quand le livre était dogmatique ; l’abbé lisait les journaux, les pamphlets acerbes, les anecdotes analogues à son âge ; mon père lisait admirablement les poètes.
En janvier 1790, Morris a-t-il à faire parvenir au roi un avis sur la marche à suivre, en désapprouvant son idée de se rendre à l’Assemblée pour y déclarer qu’il se met lui-même à la tête de la Révolution, ce qui paraît à Morris d’une faible et dangereuse politique : « Cette note, dit-il dans son Journal, fut remise à la reine par son médecin Vicq d’Azyr. » Deux ans après, en janvier 1792, Morris est-il sur le point de partir pour Londres : « Vicq d’Azyr, le médecin de la reine, est venu ce matin, dit-il encore, pour me demander de la part de Leurs Majestés de communiquer au roi et à la reine tout ce que je pourrai apprendre en Angleterre de nature à les intéresser. » Ce ne sont que des indications, mais qui donnent le sens de tout un rôle suivi que l’on peut assez conjecturer.
[NdA] Voir la lettre publiée dans Le Journal des débats du 2 juillet 1855.
Il n’avait pas eu jusque-là beaucoup de souplesse ; il n’avait jamais pu, par exemple (n’y ayant jamais été forcé), faire d’article de journal ou même de revue ; les articles qu’il commençait, il nous le dit, devenaient peu à peu sous sa plume des chapitres.
Journal des Débats du 26 juillet 1861, article de M.
Les derniers critiques des journaux français pensent autrement.
Guessard et de Certain qu’il n’y a rien de tel, pour honorer le miracle de la patriotique jeune fille, que le vrai tout simple, et ce qui permet d’en approcher le plus, le Journal de ses actions et les pièces mêmes de son procès.
Journal de la reine Catherine, au tome VI, page 40, des Mémoires du roi Jérôme.
J’écrivais alors dans le Moniteur, et cela eût été vrai de tout autre journal.
Paris, les Origines de la poésie lyrique en France, journal des Savants, nov., déc. 1891, mars et juillet 1892.
Je dis un prétexte, parce que les raisons d’écrire sur tel ou tel sujet dans la presse sont immédiatement, puérilement, commandées par les « exigences de l’actualité », comme dit Le Petit Journal.
Un journal vient de publier la réponse en vers que fit M. de Lamartine à M. de Musset, réponse qui date de 1840, et qui, en paraissant aujourd’hui, a presque un air d’injustice ; car M. de Musset n’est plus, il y a beau jour, sur ce pied de débutant en poésie où l’a voulu voir M. de Lamartine.
Patin, a discuté dans trois articles du Journal des savants 21 plusieurs des vues et des explications du biographe.
En conséquence, ils le ménagèrent moins que jamais dans leur journal.
Lorsque les célèbres romans de Grandisson pénétrèrent en France, grâce à l’adaptation de Prévost (Mémoires pour servir à l’histoire de la vertu, extrait du journal d’une jeune dame, traduit de l’anglais), ils obtinrent en très peu de temps auprès du public français un succès étourdissant.
Je suis cet habitant solitaire de la vallée, et j’écris mon journal pour être prêt à répondre si jamais je suis interrogé.
Il cristallise sur ces deux registres, et aussi sur un troisième, celui dont témoignent les Mémoires d’un touriste, les Promenades dans Rome, le Journal, celui des idées : penser, apercevoir des rapports, lui donne une joie aussi vive peut-être que découvrir des perfections nouvelles chez sa maîtresse ou descendre au fil voluptueux d’une musique italienne.
. — Comment les élections, les journaux, les tribunaux la mettent en pratique. […] Ils la vendent au roi, et si le roi la leur redonnait ils la lui vendraient encore. » Il faut voir dans le journal de Dodington, espèce de Figaro malhonnête, la façon ingénieuse et les jolies tournures de ce grand commerce. « Un jour de vote difficile, dit le docteur King, Walpole, passant dans la cour des requêtes, aperçut un membre du parti contraire : il le tira à part et lui dit : « Donnez-moi votre voix, voici un billet de banque de deux mille livres sterling. » Le membre lui fit cette réponse : « Sir Robert, vous avez dernièrement rendu service à quelques-uns de mes amis intimes, et la dernière fois que ma femme est venue à la cour, le roi l’a reçue très-gracieusement, ce qui certainement est arrivé par votre influence. […] Ici, « un couvreur se fait apporter sur les toits la gazette pour la lire. » Un étranger qui lirait les journaux « croirait le pays à la veille d’une révolution. » Quand le gouvernement fait une démarche, le public se sent engagé ; c’est son honneur et c’est son bien dont le ministre dispose ; que le ministre prenne garde à lui, s’il en dispose mal. […] Chaque matin, les journaux et les pamphlets viennent discuter les affaires, juger les caractères, invectiver par leur nom les lords, les orateurs, les ministres, le roi lui-même.
Dans le Journal des Débats, Cuvillier-Fleury compare Flaubert à Dumas fils, ce qui eut le don d’exaspérer Flaubert, et il lui reproche de manquer de style. […] Le prétendu dissentiment entre l’illustre auteur des Lundis et la direction ou les lecteurs de son journal semble donc avoir été une pure invention du moraliste de l’Univers, qui dénonçait un confrère et travaillait à le priver de son emploi, par zèle pour la vertu. […] Henri Heine disait que les Allemands ne nous ont point pardonné la mort de Conrad de Hohenstaufen ; il y a des royalistes qui ne pardonnent pas à Chateaubriand ses campagnes du Journal des Débats contre le ministère Villèle. […] Barbey lui a donné une préface ; Veuillot l’a exclu de la rédaction de son journal. […] Élémir Bourges est membre de l’académie des Goncourt ; son chef-d’œuvre, les Oiseaux s’envolent et les fleurs tombent, a paru d’abord dans un grand journal et en est à la troisième édition en librairie ; Sous la hache a été réédité dans une collection populaire illustrée à gros tirage ; M.
Ils ne savent rien, certes, ni chacun, ni tous, mais ils prétendent, opinent, contestent, jugent, ils ont lu les journaux, et l’irréconciliable haine de l’Extraordinaire leur prête parfois une façon de logique. […] Il déprave la Langue tellement qu’on peut défier un orateur de se faire entendre en France, aujourd’hui, s’il parle français, et la lecture1 des journaux est instructive à ce point de vue. — Il a fait du théâtre, avec d’ailleurs la criminelle connivence des auteurs dramatiques, la turpitude qu’on sait. […] Leur langue n’est pas littéraire : incorrecte, impropre, impersonnelle, pesante, banale, c’est la langue des journaux. […] Le sujet en est triste et plat, le style congru. — Peu nous importe que, depuis, M. de Maupassant soit descendu aussi bas que possible dans la littérature de journal, qu’il y ait tout perdu, sentiment de la vie extérieure et physique, couleur, langue, personnalité. […] Et qu’on y songe : tous ces poëtes qu’on a voulu, dans les « grands journaux », faire passer pour des réformateurs, des agitateurs, sont des travailleurs simples et corrects.
Tout de même, on peut affirmer qu’il n’y a rien, dans la littérature des Mystères, ou de vraiment grand ou de vraiment chrétien, qui ne se retrouve dans le drame du xviie siècle, dans le Saint-Genest de Rotrou, dans le Polyeucte de Corneille, dans l’Esther et dans l’Athalie de Racine, — que Dangeau dans son Journal a si bien nommées, d’un nom que l’on a quelquefois si mal entendu, des comédies de dévotion ; — jusque dans la Zaïre enfin et l’Alzire de Voltaire. […] C’est dans le Journal des consuls 104 d’Agen qu’on en a retrouvé la mention ; elle est donc authentique. […] On se répète bien à soi-même, et l’on tâche à croire qu’en effet le Mercure galant ou le journal qui l’a remplacé, selon le mot de La Bruyère, « sont immédiatement au-dessous de rien », mais les blessures qu’ils font n’en sont pas moins cruelles à la sensibilité d’un poète. […] La publicité du journal et de la tribune a remplacé celle du Mercure et de l’Almanach des Muses.
D’autre part, une surveillance trop stricte des journaux ressuscitera les brochures, libelles et pamphlets. […] Mais les traits principaux en étaient définitivement fixés par le Journal, qui est, sous sa forme discursive, une extraordinaire confession. […] L’essayiste Bonstetten, dont il est justement question dans le Journal, fut de ces hommes-là. […] Et pourtant le Journal est rempli par l’histoire de ces tumultueux transports, à la fois attractifs et répulsifs, auprès de Mme de Staël. […] La plupart des fuyants profils qu’on trouve dans ce Journal ont cette netteté, cette décision.
[Dédicace] À Monsieur GASTON PARIS Avant-propos Les écrivains qui ont l’habitude professionnelle de donner des articles à des revues périodiques ou à des journaux quotidiens, s’exposent ordinairement au reproche de faire des livres avec des morceaux disparates, jetés pêle-mêle sous les presses de l’imprimeur, et raccordés, en apparence, par une commode reliure. […] Il nous raconte tout cela dans Graindorge, journal de bord de cette traversée. […] être terré dans un monastère, à l’abri des mufles, ne plus savoir si des livres paraissent, si des journaux s’impriment… … Oh ! […] Il y a bien, là encore, quelques détails qui font sourire le lecteur : par exemple la stupéfaction de l’homme de lettres devant des gens qui peuvent vivre sans lire de journaux, sans assister aux premières, sans feuilleter les nouveaux romans.
Pozzo di Borgo, homme de diplomatie italienne et de surface française, y était assidu comme à un devoir de la journée ; quelques hommes de lettres peu recherchés par elle et peu nombreux y figuraient dans une intimité très restreinte : l’aimable abbé de Féletz, l’oracle du goût dans le Journal des Débats ; M. […] — Monsieur le Ministre, lui répondis-je en resserrant les lèvres et en contenant mes tristes prévisions dans mon cœur, puisque vous me faites, au nom du roi et du ministère, de telles offres, c’est qu’apparemment le ministère, le roi et vous-même, vous reconnaissez en moi un esprit politique, malgré les dénigrements de vos journaux et de vos amis, qui me relèguent au rang des rêveurs et des chimériques ?
Anatole France, Loti, Bourget, Lemaître, pour ne citer que les plus connus, y ont eu large part ; que beaucoup de travaux solides et utiles, mais peu susceptibles d’être goûtés par le commun des lecteurs, ont dû les moyens de s’achever à ces libéralités intelligentes ; qu’enfin, pour beaucoup d’écrivains novices, ces distinctions, accompagnées d’une petite somme d’argent ont été la vie, l’indépendance, le loisir de travailler assurés pour plusieurs mois, l’accès ouvert aux revues, aux journaux, aux théâtres, bref une aide précieuse aux jours difficiles des premiers pas vers la lumière. […] Voir aussi Journal des Goncourt, II, 51.
XXVII « La première fois, j’étais seul dans une petite chambre haute et nue d’une maison de campagne inhabitée, où les maîtres en s’en allant avaient laissé quelques feuilles volantes de brochures et de journaux littéraires éparses et livrées aux rats sur le plancher. […] Le vent frais du matin, en tourbillonnant doucement dans la tout, faisait bruire les feuilles de livres et de journaux sur les carreaux de brique comme des gazouillements d’idées qui se réveillent dans l’esprit.
Cette travailleuse sans entrailles a repoussé ce grand travailleur, prêt à tout, qui allait d’État en État, dans ces États-Unis (unis seulement contre lui), demander du travail à ces innombrables Revues et Journaux, usines industriellement littéraires de ce pays sans véritable littérature, et, chose incroyable et amère ! […] Le talent, en effet, si singulier et si nouveau de ses premiers Contes, publiés dans les Revues et les Journaux du temps, éleva leurs chiffres d’abonnements dans la proportion de cinq mille à cinquante mille, et lui aurait assuré une renommée solide, sur laquelle il eût établi sa fortune, dans un autre pays qu’un pays sans unité, sous les plis de ce drapeau menteur qui s’appelle le drapeau des États-Unis !
Quelques mots d’introduction Nous pouvons dire au moins avec autant de justesse qu’un écrivain bien connu à propos de ses petits livres : ce que nous disons, les journaux n’oseraient l’imprimer. […] Planche, un paysan du Danube dont l’éloquence impérative et savante s’est tue au grand regret des sains esprits, la critique des journaux, tantôt niaise, tantôt furieuse, jamais indépendante , a, par ses mensonges et ses camaraderies effrontées, dégoûté le bourgeois de ces utiles guide-ânes qu’on nomme comptes rendus de Salons1.
Dès les premiers volumes, il prêta aux critiques et aux objections, l’abbé Prévost, qui avait été bénédictin et qui faisait alors un journal, parla de l’ouvrage et substitua un autre plan à celui qu’on avait adopté : il aurait voulu un choix dans les auteurs et dans les matières ; qu’on mît à l’écart les écrivains ecclésiastiques, les controversistes ; qu’on ne dît pas tout sur chacun.
Par exemple, on créait exprès un journal pour mettre le siège devant la dynastie et pour la faire tomber.
Mais, même dans ces besognes obligatoires que la nécessité lui imposait, une fois la plume à la main, que ce soit la grande compilation de l’Histoire générale des voyages qu’il entreprenne (1746) que ce soit un simple Manuel lexique ou Dictionnaire portatif des mots français obscurs et douteux (1750), un de ces vocabulaires comme Charles Nodier en fera plus tard par les mêmes motifs ; que ce soit le Journal étranger, ce répertoire varié de toutes les littératures modernes, dont il devienne le rédacteur en chef (1755) ; de quelque nature de travail qu’il demeure chargé, remarquez le tour noble et facile, l’air d’aisance et de développement qu’il donne à tout ; il y met je ne sais quoi de sa façon agréable et de cet esprit de liaison qui est en lui.
La bourgeoisie de Paris ne fut pas insensible à son retour, et L’Estoile, qui en est l’écho dans son Journal, ne tarit pas en éloges du président : Nul, dit Salluste, ne saurait jamais se faire grand, et, mortel, atteindre aux choses immortelles, s’il ne méprise les richesses et les plaisirs du corps.
On lit le journal, le regard tombe sur un discours (du temps qu’il y avait des discours) ou sur un rapport concernant les chemins de fer ou tout autre matière d’intérêt public ; on en connaît l’auteur, on essaie de le lire, et il en reste quelque expression de style administratif et positif, qui ensuite se glisse par mégarde sous la plume aux endroits les plus gracieux.
Dussieux, professeur d’histoire à Saint-Cyr et l’un des éditeurs du Journal de Dangeau ; elle fera partie de la « Bibliothèque elzévirienne » de Jannet.
Il écrivait dans son journal intime à la date de janvier de cette année 1817, et confessait ingénument de la sorte son peu de capacité à se produire au dehors : 15 janvier. — J’ai eu, ces deux jours, de ces moments heureux d’expansion interne et de lucidité d’idées qui ne m’arrivent que quand je suis seul, en présence de mes idées.
s’il y avait un journal républicain qui eût un peu de bon sens et d’esprit, quelle occasion de triomphe !
Quel dommage qu’on n’ait pas le journal d’une telle éducation héroïque !
Journal des Débats du 27 septembre 1864, article de MM. de Goncourt.
Je me le demande en me relisant : N’ai-je pas commis une impertinence en plein journal ?
Il suivait chaque bulletin sur la carte, tenait un petit journal des opérations de guerre, lisait en même temps l’histoire des campagnes du grand Frédéric et entrait avec une facilité merveilleuse dans le sens et l’intelligence de ces grandes opérations qui étonnaient et éblouissaient le monde.
Prevost-Paradol (dans le Journal des Débats du vendredi 4 décembre 1868) a soutenu la thèse que tout ce concert d’éloges, y compris le rappel des cendres de Sainte-Hélène, n’avait été pour rien ou presque rien dans le réveil napoléonien du second Empire.
Il fit paraître en 1806, sans nom d’auteur, des Essais de Morale et de Politique, qu’appuyèrent fort ses amis, Fontanes notamment dans le Journal de l’Empire.
Enfin, l’on pouvait être étonné, par conséquent entraîné ; et des hommes croyaient qu’un d’entre eux était nécessaire à tous ; de là les grands dangers que courait la liberté, de là les factions toujours renaissantes, car les guerres d’opinions, finissent avec les événements qui les décident, avec les discussions qui les éclairent ; mais la puissance des hommes supérieurs se renouvelle avec chaque génération, et déchire, ou asservit la nation qui se livre sans mesure à cet enthousiasme ; mais lorsque la liberté de la presse, et ce qui est plus encore, la multiplicité des journaux rend publiques chaque jour les pensées de la veille, il est presque impossible qu’il existe dans un tel pays ce qu’on appelle de la gloire ; il y a de l’estime, parce que l’estime ne détruit pas l’égalité, et que celui qui l’accorde, juge au lieu de s’abandonner ; mais l’enthousiasme pour les hommes en est banni.
Journal de Dumont d’Urville, commandant du navire qui transportait Charles X en 1830 Voir note 4 [’p. 306’].
Depuis tantôt trente ans, il défend dans le même journal sa vérité : et cette vérité, au fond, c’est la doctrine de l’art pour l’art.
Ce qui est intéressant, c’est une nouvelle, un roman, une comédie de mœurs, un portrait, une chronique, un article de journal ; mais un recueil de « pensées » n’a de valeur qu’à la condition que toutes se rapportent à un même point de vue, ou reflètent une même philosophie, ou tendent à nous faire connaître la personne même du moraliste : et alors il faut que cette personne ne soit point la première venue.
Les tours de rapins y sont plus grossiers que comiques, les tirades sentimentales et amoureuses y sont d’une platitude amphigourique tout à fait digne des rez-de-chaussée de petits journaux, les rares expositions d’idées artistiques y font pleurer par leur insignifiance ; ces artistes parlent comme des coiffeurs et ne produiront jamais rien ; ils sont fainéants et même sans cœur.
Je souhaite seulement qu’elle soit très sévère… Elle combattra par tous les moyens l’immoralité ou mieux l’inertie 4… Il sera nécessaire d’avoir un séminaire, un journal, etc. » Je sais bien que tout cela est puéril, mais les mêmes choses dites autrement pourraient ne l’être pas.
Fier de servir un homme illustre dont le nom emplissait les journaux, il s’était laissé aller à cette inspiration délicate.
Mignet fit paraître, de 1847 à 1850, dans le Journal des savants, une série d’articles où, non content d’apprécier les documents produits, il introduisait pour sa part de nouvelles pièces jusque-là inédites, et apportait de nouvelles lumières.
C’est le journal instructif d’un esprit supérieur qui prend intérêt avant tout aux choses de l’administration et de l’organisation sociale, et qui tient à les faire comprendre ; mais ces remarques positives et spéciales n’absorbent pas le voyageur, et le récit perd, en avançant, toute sécheresse.
Sa première pièce donnée au Théâtre-Français fut la tragédie d’Amélise, de laquelle Collé dit en son Journal (janvier 1768) : Les Comédiens-Français ont donné, le samedi 9 du courant, la première représentation d’Amélise, tragédie d’un M. d’Ussy, auteur inconnu.
. — L’objet matériel animé d’une vie mystérieuse, qui est peut-être l’invention la plus originale des romantiques et d’où est venue toute la poésie symbolique, est devenu chez Zola, souvent, du moins, une véritable caricature lourde, grossière et puérile et la « solennité de l’escalier » d’une maison de la rue de Choiseul a défrayé avec raison la verve facile des petits journaux satiriques. — La simplification de l’homme, réduit à une passion unique et dépouillé de sa richesse sentimentale et de sa variété sensationnelle, est devenue, chez Zola, une simplification plus indigente encore et plus brutale ; chaque homme n’étant plus chez lui qu’un instinct et l’homme descendant, en son œuvre, on a dit jusqu’à la brute et il faut dire beaucoup plus bas, tant s’en fallant que l’animal soit une brute et que chaque animal n’ait qu’un instinct.
Et, si j’avais la place de le faire, je m’amuserais à vous citer ici, en manière d’exemple, l’appréciation du critique apprécié d’un grand journal, qui consacrait son article à déclarer détestable, en l’attribuant à M.
On propageait dans les journaux et dans les écrits les bonnes doctrines littéraires, qui tiennent de si près aux bonnes doctrines de la société.
Le jeune chevreau bondissait au Journal des Débats.
Dans l’état présent de la littérature, les journaux, qui sont les espaliers du roman, n’aiment à en étaler que dans des proportions formidables.
La moitié de son livre semble tirée du Journal des savants.
Et il disait, riant avec amertume : « Bientôt, je ne lirai plus le journal : c’est plein de fautes ! […] Seillière cite un article très amusant que publiait, dans le Journal des Débats, en 1802, l’abbé de Boulogne, qui devint évêque de Troyes. […] Feinaigle écrivit aux journaux que Guivard ne savait rien. […] Des choses insignifiantes les attristaient ; les réclames des journaux, le profil d’un bourgeois, une sotte réflexion entendue par hasard. […] Il passa en Espagne, retourna en Angleterre et, il y a un peu plus de vingt ans, lut dans les journaux qu’on avait organisé à Paris des universités populaires.
Edmond de Goncourt parlant, dans son journal, de la formation de La Faustin, note, au début, des faits, qui paraissent d’ordre émotif14. […] Journal des Goncourt. […] Journal des Goncourt, I, 366. […] Journal des Goncourt, I, 364. […] Journal des Goncourt, I.
L’Art moderne, la Société nouvelle, la Basoche, la Wallonie, des journaux se fondent, les encouragements arrivent de Paris, et voilà née la nouvelle littérature belge. […] Dans une lettre adressée, voilà vingt-deux ans, au journal La Nation 24 qui procédait à une consultation sur ce sujet, Maurice Barrès envisageait déjà la question de manière excellente et définitive. […] Aussi bien, puisque nous parlons d’influence française, convient-il de noter à quel point Lemonnier s’est souvenu d’Alphonse Daudet, en écrivant la plupart des nouvelles qui illustrèrent maints journaux parisiens, avant de paraître en volumes. […] D’autre part, les critiques dont nous avons tout à l’heure relevé les noms tiennent presque tous les rubriques des principaux journaux. […] Cette animation intellectuelle, entretenue par les livres, les revues, les journaux, se trouve encore encouragée au moyen de conférences.
Son édition du Journal d’un poète est très précieuse, mais très incomplète : ce sont, dit M. […] Ferdinand Gregh, comme un fragment inédit du Journal d’un poète ». […] Mais ne nous rendra-t-on jamais les morceaux du Journal d’un poète élagués par Ratisbonne ? […] Nous qui ne lisions pas encore les journaux en 1883, nous n’avons connu qu’un Mirbeau farouchement anticlérical, internationaliste et anarchiste. […] J’ai lu quelque part que Tolstoï l’avait félicité pour la profonde moralité de ce Journal d’une femme de chambre.
Des piles de journaux gisant sur la table avec leurs bandes au nom du duc semblaient avoir été jetés là comme inutiles. […] Elles croyaient dormir tranquilles, ignorées et absoutes dans des journaux jaunis, mais elles avaient compté sans un collectionneur impitoyable, M. le vicomte de S… dont j’aurais bien envie de me venger en lui dédiant ce recueil. […] Le Journal d’une femme. — 1878. […] Le Journal d’une femme est ce qu’est généralement une confession, l’aveu des fautes d’autrui. […] Enfin, nous possédons deux journaux dont les rédacteurs s’injurient dans le style le plus provençal, et qui, de temps en temps, quittent la plume pour se donner des coups de canne.
Il s’enquiert du journal auquel il est abonné, j’imagine, et du vin qu’il boit. […] Et dans cet espoir il écrit le journal de sa vie. […] Tout au plus regretterai-je que ce roman ne soit pas sous forme de journal intime. […] Je suppose que vous avez vu ou que vous verrez la pièce, ou que vous en avez lu l’analyse dans les journaux. […] Comme je finissais cet article, je trouve dans un journal une lettre de M.
Le roman dont on esquissait ainsi la théorie, ce n’est en somme que le « Journal intime », mais sans cette prétention, cette vanité et cette puérilité aussi, qui de coutume le rendent insupportable. […] Il ne se raconte pas dans les journaux. […] Art Roë débutait, il n’y a pas de cela très longtemps, le Journal d’un officier d’artillerie, était tout plein de qualités qu’on ne trouve pas toujours chez les jeunes gens : l’entrain, l’enthousiasme, la confiance, la candeur, et d’un mot, la jeunesse. […] Joséphin Péladan, grâce aux plaisanteries des journaux et aux lazzi des revues de fin d’année, a reçu la grande consécration du ridicule. […] Ce poète est en même temps et comme tout le monde chroniqueur dans un journal.
Ce livre est le journal intime d’un jeune homme triste, aigri par de grands malheurs de famille, par de longues méditations solitaires, qui peu à peu se sent pris d’amour, ose le dire, et se trouve aimé. […] Sans doute son esprit est cultivé et occupé ; il est instruit, il sait plusieurs langues, il a voyagé, il est curieux de tous les renseignements précis, il est tenu au courant par ses journaux de toutes les idées et de toutes les découvertes nouvelles.
Le contact avec l’Italie, où ils ont leur gouvernement, leur donne l’élégance et l’urbanité des cours d’au-delà des Alpes ; leur séjour à la campagne leur laisse la cordiale bonhomie des champs ; le voisinage de la France, la communauté de langue laissent infiltrer chez eux nos livres, nos journaux, nos doctrines et nos controverses d’esprit. […] Martainville, rédacteur en chef du Drapeau blanc, journal en sympathie de doctrine et d’exagération avec le comte de Maistre.
Pendant ces pèlerinages, la poétique fureur qui le possède va s’exaltant de plus en plus ; ivre d’admiration pour les quatre grands maîtres italiens et impatient de se placer auprès d’eux, s’il rencontre sur sa route un journal dans lequel ses premières tragédies sont librement appréciées, il traite la presse littéraire avec une violence où l’on sent à la fois l’orgueil du patricien et l’irritabilité d’une âme en peine. […] Je me hâtais autant que je pouvais, mais ainsi ne faisaient pas les ouvriers de l’imprimerie de Didot, qui, nouvellement travestis en politiques et en hommes libres, passaient les journées entières à lire les journaux et à faire des lois, au lieu de composer, de corriger, de tirer les épreuves que j’attendais.
Émile de Girardin en politique, Mme Émile de Girardin en sel attique, donnaient à ce journal un double succès d’enthousiasme. […] « Un jour qu’on lisait dans un journal un article sur un centenaire (article qu’on ne passait pas, comme on peut croire), contre son habitude, il interrompit le lecteur pour dire avec enthousiasme : « — Celui-là a vécu sagement et n’a pas gaspillé ses forces en toute sorte d’excès, comme le fait l’imprudente jeunesse… « Il se trouva que ce sage se grisait souvent, au contraire, et soupait tous les soirs, une des plus grandes énormités que l’on pût commettre contre sa santé (selon mon père).
Egger dans une série d’articles du Journal de l’Instruction publique de cette année, et l’excellente notice de M. […] S’il se fût écarté de la vérité, les journaux auraient réclamé.
[NdA] M. de Sacy, dans un article du Journal des débats du 4 mai 1852.
Daru portaient uniquement sur les livres, non sur les journaux et les feuilles quotidiennes, bien moins développées à cette date, et dans lesquelles depuis on s’est accoutumé inexactement à comprendre toute l’idée de presse.
Dans un fragment de journal récemment publié par M.
Dans le Constitutionnel, en effet, pour lequel ces articles ont été écrits, j’ai pu en bien des cas marquer le ton un peu plus que cela n’eût été convenable dans le Moniteur, journal officiel, où j’écrivais précédemment.
Thomas Corneille avait pour lui le journal littéraire d’alors, le Mercure Galant ; il en usa.
Voir le journal l’Union, du 25 mars 1862.
Considérez notre littérature depuis le Moyen-Age, rappelez-vous l’esprit et la licence des fabliaux, l’audace satirique et cynique du Roman de Renart, du Roman de la Rose dans sa seconde partie, la poésie si mêlée de cet enfant des ruisseaux de Paris, Villon, la farce friponne de Patelin, les gausseries de Louis XI, les saletés splendides de Rabelais, les aveux effrontément naïfs de Régnier ; écoutez dans le déshabillé Henri IV, ce roi si français (et vous aurez bientôt un Journal de médecin domestique, qui vous le rendra tout entier, ce diable à quatre, dans son libertinage habituel) ; lisez La Fontaine dans une moitié de son œuvre ; à tout cela je dis qu’il a fallu pour pendant et contrepoids, pour former au complet la langue, le génie et la littérature que nous savons, l’héroïsme trop tôt perdu de certains grands poëmes chevaleresques, Villehardouin, le premier historien épique, la veine et l’orgueil du sang français qui court et se transmet en vaillants récits de Roland à Du Guesclin, la grandeur de cœur qui a inspiré le Combat des Trente ; il a fallu bien plus tard que Malherbe contrebalançât par la noblesse et la fierté de ses odes sa propre gaudriole à lui-même et le grivois de ses propos journaliers, que Corneille nous apprît la magnanimité romaine et l’emphase espagnole et les naturalisât dans son siècle, que Bossuet nous donnât dans son œuvre épiscopale majestueuse, et pourtant si française, la contrepartie de La Fontaine ; et si nous descendons le fleuve au siècle suivant, le même parallélisme, le même antagonisme nécessaire s’y dessine dans toute la longueur de son cours : nous opposons, nous avons besoin d’opposer à Chaulieu Montesquieu, à Piron Buffon, à Voltaire Jean-Jacques ; si nous osions fouiller jusque dans la Terreur, nous aurions en face de Camille Desmoulins, qui badine et gambade jusque sous la lanterne et sous le couteau, Saint-Just, lui, qui ne rit jamais ; nous avons contre Béranger Lamartine et Royer-Collard, deux contre un ; et croyez que ce n’est pas trop, à tout instant, de tous ces contrepoids pour corriger en France et pour tempérer l’esprit gaulois dont tout le monde est si aisément complice ; sans quoi nous verserions, nous abonderions dans un seul sens, nous nous abandonnerions à cœur-joie, nous nous gaudirions ; nous serions, selon les temps et les moments, selon les degrés et les qualités des esprits (car il y a des degrés), nous serions tour à tour — et ne l’avons-nous pas été en effet ?
Un horrible mot du Journal de Bachaumont me gâte tout.
Paris, faites au Collège de France sur les Mystères, ont été recueillies dans le Journal général de l’Instruction publique, 30 mai et 13 juin 1855 ; elles résument la doctrine de M.
A vingt et un ans, retiré dans une solitude champêtre en Normandie, il exprimait pour lui et pour un ami, Achille Du Parquet, dans un Journal confidentiel, les dispositions et les facilités de son esprit, il laissait déborder l’ivresse de son âme : « Couvent de Caudebec, jeudi matin, 30 octobre 1806.
Soyez sobre, soyez à jeun ; n’allez pas, à vos jours de communion avec l’Antiquité, lire tous les journaux dès le matin.
Voir le Journal des Débats des 8 et 9 juillet 1864.
L’aimable reine Caroline, épouse du roi Jérôme, écrivant pour son usage particulier un Journal, y a noté à la date du 30 mai 1811 : « Nous avons passé notre soirée à Nassau, campagne qui appartenait autrefois à M. de Stein, ministre d’État en Prusse, mais qui a été séquestrée depuis la dernière guerre avec l’Autriche, à cause des libelles qu’il avait écrits contre plusieurs princes de la Confédération du Rhin.
Rœderer, dans le Journal de Paris du 17 prairial an IV (5 juin 1796), établissait à cette occasion un parallèle entre les deux auteurs et marquait le contraste de leur procédé en amour.
Je ne craindrai pas d’éclaircir ma pensée avec trois noms : vers 1829, M. de Carné était au Correspondant, journal catholique, M.
Pour juger André Chénier comme homme politique, il faut parcourir le Journal de Paris de 90 et 91 ; sa signature s’y retrouve fréquemment, et d’ailleurs sa marque est assez sensible. — Relire aussi comme témoignage de ses pensées intimes et combattues, vers le même temps, l’admirable ode : Ô Versailles, ô bois, ô portiques !
Le Journal de Paris relevait vertement cc mélange de charité et de réclame : Beaumarchais répondait, et derrière le gazetier il atteignait le comte de Provence, frère du roi.
Si l’on n’était forcément renseigné, par les journaux ou autrement, sur la personne et sur la vie de M.
Biot dans le Journal des savants (novembre 1842).
Dangeau, qui fut de la fête, et qui ne manque pas de la relater dans son Journal, ne paraît pas s’être douté du dessous de cartes.
Pour savoir lire les journaux du temps, pour distinguer la vraie note sous le masque gonflé et retentissant que gardent encore après le 9 Thermidor les orateurs de la Convention, il faut une clef.
[NdA] Le journal Le Droit a publié deux feuilletons de M.
[NdA] Journal et mémoires de Pontchartrain
Sa vie fut pleine de singularités pour son temps ; c’est aux journaux qu’il a laissés qu’on doit d’en connaître les plus curieuses circonstances : il est à regretter que d’autres contemporains ne nous aient rien dit de plus particulier sur son compte, et n’aient pas joint leurs renseignements aux siens.
Mérimée, on peut lire un article d’admiration et de tendresse de M. de Sacy (Journal des débats du 8 décembre 1852).
[NdA] On peut la lire en entier dans le 1er numéro du journal Le Conseiller du peuple, janvier 1850, p. 7, ou dans la première préface des Méditations (1849), de l’édition commentée par M. de Lamartine ; la même opinion est reproduite dans Les Confidences.
Votre nom dans les journaux déplaît.
Il méprise ceux qui lisent les journaux ; il méprise un peu ceux qui lisent les livres pratiques et les livres d’histoire.
… Sorti des lourdes mains des Doctrinaires, qui lui avaient donné le ton si longtemps, le Journalisme était devenu si raide, si empesé, si gourmé, si Globe et si Journal des Débats, que la réaction devait avoir lieu et a eu lieu enfin.
Le jour venu, les applaudissements, la popularité, les annonces des journaux, l’affluence du public, l’intérêt de parti, le sentiment de la gloire, le transportaient jusqu’au génie.
Beaucoup d’espace, beaucoup de jour, peu de meubles ; en fait de livres, une bibliothèque toujours ouverte où sont les quatre-vingt-quatre volumes de Voltaire, et les trente-deux volumes de Condillac ; une autre, énorme, comblée d’ouvrages de fonds, mémoires des académies, journal des savants, recueils des mémoires et des historiens originaux, catalogues de faits de toute espèce et de toute forme ; dans un cabinet, quelques herbiers, deux ou trois squelettes, des cartons de portraits ou d’estampes, bref un choix de spécimens.
Paul répondit qu’il ne connaissait personne dans les journaux.
Il y a quelques années, on l’a honni dans les journaux : on l’accusait d’avoir blessé le cœur de la tendre Marceline Desbordes, depuis Valmore. […] Contre l’opinion générale, deux ou trois journaux s’étaient mis dans la tête d’empêcher le spectacle : « Hé ! […] » Ces journaux allèrent jusqu’à supplier le ciel, sur un ton héroï-comique, d’ouvrir ses écluses sur ce qu’ils nommaient une profanation… Le ciel ne consentit point à écouler un aussi vain scrupule. […] Tous les journaux ont loué en cette occasion le dévouement artistique de Silvain et chacun admira comme son désintéressement, son activité intelligente, surent mener à bonne lin une entreprise que le manque de temps et la pénurie des moyens rendaient malaisée. […] N’avait-il point rédigé un étrange journal de modes, non pour le gain, mais par amour de cet art ?
Devançant nos procédés, cette terrible femme avait loué les loges des deux théâtres, emplissant les unes, laissant les autres vides ; de notre temps elle eût acheté les journaux par surcroît, mais nul ne sait combien elle paya le caquet des nouvellistes et des pamphlétaires. […] Ne confondons point l’histoire, qui est un roman complet, ou du moins suivi, avec le temps présent qui nous apparaît fragmentaire, tel un numéro de journal déchiré en mille bouts de papier. […] Taberna : « Une jeune fille ne pèche point si, dans un péril de mort ou d’infamie, elle reste purement passive et n’emploie point tous les moyens dont elle peut disposer pour chasser le séducteur, comme de le tuer et d’appeler le voisinage. » La malheureuse sera bien avancée de lire dans tous les journaux le récit de sa victoire ou d’avoir à paraître en Cour d’assises avec l’air qui convient à une victime modeste de l’érotisme ! […] L’idéalisme Ce mot traîne dans les journaux : des gens aussi vains que M. […] Il est celui, très probablement, que l’on atteindrait avec les adresses d’un bon journal de modes répandu en province.
Plus tard, dans son journal d’un poète, il a rendu justice à tous les astres de transition trop éclipsés aujourd’hui3. […] Il paya sa collaboration au journal de MM. […] Mais à cette époque il était de mode dans les mandements des évêques et dans les journaux soi-disant religieux d’accuser tout homme d’esprit de panthéisme germanique. […] Lamennais qui ne le connaissait pas encore et qui publia de lui-même son rapport au Ministre dans le journal l’Avenir. […] Journal des Débats, 24 mars 1885.
Il donne les dates, l’année, le mois, le jour ; il marque le vent, nord-est, sud-ouest, nord-ouest ; il écrit un journal de voyage, des catalogues de marchandises, des comptes d’avoué et de marchand, le nombre des moïdores (monnaie portugaise), les intérêts, les payements en espèces, en nature, le prix de revient, le prix de vente, la part du roi, des couvents, des associés et des facteurs, le total liquide, la statistique, la géographie et l’hydrographie de l’île, tellement que le lecteur est tenté de prendre un atlas et de dessiner lui-même une petite carte de l’endroit, pour entrer dans tous les détails de l’histoire et voir les objets aussi nettement et pleinement que l’auteur. […] VII Au centre de ce groupe se tient debout un personnage étrange ; le plus accrédité de son temps ; sorte de dictateur littéraire : Richardson est son ami et lui fournit des essais pour son journal ; Goldsmith, avec une vanité naïve, l’admire en souffrant d’être toujours primé par lui ; miss Burney imite son style, et le révère comme un père. […] Si vous aviez entre les mains son journal, vous y trouveriez des prières ferventes, des examens de conscience et des résolutions de conduite.
Cette tricherie lui valut renom de finesse et de modernisme, partant une gloire, qui, dans cent ans donnera fière idée de l’époque à qui feuillettera les collections de nos journaux et revues littéraires. […] Les bobards religieux ne trouvaient-ils plus une oreille qui voulût encore les tolérer, le plus grand nombre, du lecteur de roman sophistiqué au lecteur du journal démagogique, se refusait-il aux affirmations insinuées ou hurlées des mystiques ploutocrates, niait-il que le diable fût vivant là où le clergé a, si longtemps, prétendu qu’il s’incarne, alors, on se contentait de ravaler — et avec quel luxe de sournoiseries — au rang animal ce qui, pour être commun à toutes les espèces vivantes, n’en demeure pas moins propre à l’homme et le propre de l’homme. […] Crime et châtiment La criminalité sans cesse croissante (il suffit de lire les journaux pour le constater) des fils et filles de famille témoigne d’un besoin sourd (sourd comme la lanterne des malfaiteurs sur les images d’Épinal) de taper dans le tas, avec le désir, l’espoir d’être atteint par ricochet, par retour de coup. […] Bien entendu, les journaux diront, de ces gigolos sanglants, que leurs parents, pourtant, leur avaient donné le bon exemple.
Les deux derniers vers, si beaux, de A Némésis ne sont pas les mêmes dans le volume et dans les journaux du temps. […] Il laissait un court volume de vers (Les Destinées), publié en 1864, qui contient peut » être ses plus belles œuvres, et des notes personnelles réunies sous le titre de Journal d’un poète (1867). […] Son Journal est tout plein des cris d’une souffrance absolue, qui n’espère pas, qui n’espère pas même espérer. […] En 1848 il fut élu député de Paris à l’Assemblée Constituante, fonda le journal l’Evénement pour préparer sa candidature à la Présidence de la République, et devint un personnage politique. […] Ses opinions politiques d’alors étaient représentées par le journal Le Rappel, fondé vers la fin de l’Empire par ses parents et alliés.
Il s’est peint, au reste, au vrai et sans flatterie dans son Journal, à cet âge de vingt-cinq ans (mai 1762) : honnête de caractère, vertueux même, incapable d’une action basse, et formé peut-être pour les généreuses ; mais fier, roide, ayant à faire pour être agréable en société ; travaillant sur lui-même avec constance.
Cette nouvelle se rapporte à ce que je lis dans le Journal manuscrit de M. de Pontchâteau, à la date du 17 avril 1679 : « Le père Bourdaloue a quatre cents écus de pension que le roi lui donne comme à son prédicateur. » 66.
[NdA] Bourdaloue devait prêcher l’Avent de 1685 à la Cour ; lorsqu’il dut partir pour Montpellier, le roi lui dit : « Les courtisans entendront peut-être des sermons médiocres, mais les Languedociens apprendront une bonne doctrine et une belle morale. » (Journal de Dangeau, 16 octobre 1685.)
Ce n’est pas seulement en Italie que Beyle a été un guide, il a donné en 1838 deux volumes d’un voyage en France sous le titre de Mémoires d’un touriste : un commis marchand comme il y en a peu est censé avoir pris, ces notes dont la suite forme un journal assez varié et amusant.
On lit en effet dans le journal de l’avocat Barbier, à la date de mercredi 29 mai (1720) : « Je le vis passer (Law) dans la rue de Richelieu dans un carrosse magnifique ; il fut insulté par un particulier, en sortant de la Banque (qui était alors dans un des bâtiments où est actuellement la Bibliothèque).
On a publié dans ces derniers temps un Journal de la santé et du régime de Louis XIV ; ce n’est rien auprès des relations qu’on a du régime et des maladies de Charles-Quint.
Dans son désir de changer le sujet de conversation, Emma prend le journal des mains de M. de Noirmont et se met à lire le feuilleton à haute voix : « Théâtre-Italien. — Ouverture. — Don Juan
Voir le Journal des Débats du 14 mai 1864.
Un homme qui n’est pas suspect quand il s’agit de juger les femmes célèbres, qui ne les aimait ni savantes, ni politiques, ni philosophes, et qui n’a jamais pu pardonner à Mme de Staël une certaine affectation de sentimentalité et une teinte de métaphysique, Fontanes, ennemi d’ailleurs de la Révolution et des révolutionnaires, écrivait dans un journal, le Mémorial, à l’occasion d’une Histoire du Siège de Lyon qui venait de paraître (1797) : « L’auteur dévoile très bien les intrigues assez basses du ministre Roland qui réunissait à quelques connaissances un orgueil sans bornes et un pédantisme insupportable ; mais il paraît injuste envers Mme Roland.
Son livre n’est point un Journal suivi, ce qui serait plus intéressant à coup sûr pour le vulgaire des lecteurs ; mais il a dû procéder autrement, en raison du but plus sérieux qu’il se propose.
Vous avez dessiné ce beau profil d’une main délicate… Le Journal de Mlle de Guérin m’a profondément intéressée.
C’est en attendant l’audience de Sa Sainteté que Biot eut au Vatican cette conversation sur Galilée, qui a fait la matière d’un piquant article dans le Journal des Savants.
On lit dans le Journal de Galand, l’auteur des Mille et une Nuits, un curieux passage que M.
Hier encore (mai 1868), il m’insultait sans nécessité, sans motif suffisant129 ; il ne se disait pas que j’étais son confrère, que je l’avais toujours salué et respecté en public ; que j’avais allumé le premier un cierge à sa chapelle de sainte Élisabeth ; que je l’avais célébré orateur dans le Constitutionnel, journal habituel des voltairiens ; que, si hautain et aristocratique de nature qu’on soit, un peu de sympathie envers les bonnes gens d’une autre étoffe que nous n’est jamais un tort ; que si, depuis quelques années, il est éprouvé, je le suis aussi, et que cela peut-être devait faire un lien ; que là où la Providence a jugé à propos de le frapper douloureusement, la nature aussi m’a affligé presque de la même manière ; que nous sommes à quelque degré compagnons de maux… Mais M. de Montalembert répondra qu’il sévit au nom des principes. — Les principes, soit ; mais à la condition qu’ils ne se séparent jamais de l’humanité !
Depuis que ceci est écrit, nous lisons dans le Journal grammatical (avril et mai 1836) un article philologique sévère sur le patois de Jasmin, par M.
Un ami qui l’interrogeait, en 1814, sur l’état réel de la France jugée autrement que par les journaux, reçut cette réponse : que l’état de la France ressemblait à un livre ouvert par le milieu, que les ultras y lisaient de droite à gauche au rebours pour tâcher de remonter au commencement, que les libéraux couraient de gauche à droite se hâtant vers la fin, mais que personne ne lisait à la page où l’on était.
Toutes les variétés d’émotions et de pensées intimes sont réunies dans les Contemplations (1850) : copieux épanchement de poésie individualiste, et journal, pour ainsi dire, du moi poétique de l’auteur.
Des journaux avaient pris soin de nous avertir que cette fois M.
Le Figaro l’abandonne, et lui ne s’indigne pas ; il comprend : « J’admets très bien, pour un journal, la nécessité de compter avec les habitudes et les passions de sa clientèle. » Quoi, même lorsqu’il s’agit de ce qui apparaît à tes yeux naïfs la grande bataille de ton siècle, tu admets qu’on sacrifie la justice à un intérêt personnel et que, s’étant jeté volontairement dans la lutte, on s’enfuie à la pensée du risque, abandonnant sans armes ses compagnons de combat.
Il crut que l’œuvre que M. de Lamennais tentait alors dans le journal L’Avenir, était d’un intérêt général et décisif pour le moment.
On est assez généralement convenu de placer la perfection de sa manière littéraire à l’époque des Martyrs et de l’Itinéraire (1809-1811), et la perfection de sa manière politique à l’époque de sa polémique contre M. de Villèle au Journal des débats (1824-1827) ; mais, tout en adhérant à cette vue juste, n’oublions point par combien de jugements confidentiels, de révisions et d’épurations successives durent passer Les Martyrs pour atteindre à cette pureté de forme que nous leur voyons.
Pour exposer sa vraie théorie littéraire, il ne faudrait d’ailleurs qu’emprunter ses paroles : si je prends, par exemple, Les Parents pauvres, son dernier roman et l’un des plus vigoureux, publié dans ce journal même33, j’y trouve, à propos de l’artiste polonais Wenceslas Steinbock, les idées favorites de l’auteur et tous ses secrets, s’il eut jamais des secrets.
M. de Guibert nous a rapporté dans son Journal de voyage une de ces confidences pleines de noirceur et de perfidie, et à laquelle il se montre trop crédule.
On lit dans le Journal de Dangeau, à la date du 7 septembre 1702 : « M. l’évêque de Senlis fut reçu à l’Académie.
Arsène Houssaye, le plus aimable de tous, rassemblait sous sa houlette dans son journal de L’Artiste, et auxquels la nouvelle Revue de Paris vient de rendre un asile.
Il semble que le philosophe Condorcet se soit chargé formellement d’y répondre lorsque, dans une dissertation insérée au Journal de la Société de 89, plaidant pour L’Admission des femmes au droit de cité, il alléguait à l’appui de leurs prétentions les grands exemples historiques de la reine Élisabeth d’Angleterre, de l’impératrice Marie-Thérèse, des deux impératrices Catherine de Russie ; et il ajoutait en parlant des femmes françaises : La princesse des Ursins ne valait-elle pas un peu mieux que Chamillart ?
Mme Gay, sous le masque et par une lettre insérée dans un journal, prit parti ; elle brisa une lance.
On a essayé de dire qu’il y avait désaccord de vues politiques dès l’origine entre Carrel et ses deux amis : le plus simple examen, la lecture des articles que Carrel inséra dans le journal durant toute cette année 1830, avant et depuis les événements de Juillet, suffit pour détruire cette assertion.
[NdA] Ayant quitté le journal Le Constitutionnel, dont la propriété venait de passer en d’autres mains et dont l’administration n’était plus la même, j’ai inséré les articles suivants dans Le Moniteur.
Ces deux femmes avaient, l’une pour son fils, l’autre pour son frère, une tendresse qui allait au culte ; elles voyaient en lui celui qui devait être l’honneur et la couronne de leur maison, un Dauphin qui bientôt, lorsqu’il aura inauguré à Marignan son règne, sera un César glorieux et triomphant : Le jour de la conversion de saint Paul (26 janvier 1515), dit Madame Louise en son Journal, mon fils fut oint et sacré en l’église de Reims.
Né avec un talent de poète, d’une délicatesse presque fragile, — mais la perle, dit-on, est malade, — Brizeux, dont le nom seul exprime tout ce qu’il fut, est mort comme poète, non pas hier, — il y a quelques jours, — comme les journaux l’ont annoncé, mais il y a déjà longtemps.
e corps colonial : « Venu du Brésil pour réclamer, malgré son grand âge, sa part des dangers de la guerre, s’est fait tuer glorieusement dans les tranchées allemandes, où il avait accompagné les troupes d’assaut. » (Journal Officiel, 9 février 1916.)
Mémoires sur les Grands Jours 7 [Journal des débats, 13 novembre 1857.] […] Fléchier compose son journal avec autant de soin qu’un sermon ou une tragédie. […] Comparons un de ses récits phrase à phrase avec le journal de sir Thomas Burton : « Un sectaire, dit M. […] Le livre est un journal de marches, sans commentaires, ce qui lui donne un air de vérité frappant. […] De petits faits intéressants rompent l’uniformité du journal, et peignent aux yeux les objets et à l’esprit les mœurs.
Or c’était justement contre ceux-là que s’exerçait la verve des écrivains à la mode, presque tous groupés dans un journal célèbre où se sont continuées les traditions de beau langage et de supériorité littéraire avec un peu moins de dévouement et de ferveur au service de la vérité. […] Il réveillait à chaque instant et provoquait la colère ou l’invective par son dédain pour les opinions dominantes, son mépris pour les journaux, ses haines contre les journalistes, ses boutades de grand seigneur, ses prétentions au blason, aux parchemins, au maréchalat littéraire, les tracasseries sans fin qu’il traînait à sa suite, et jusque par ce renom d’absolutiste dont nous l’aurions dispensé bien volontiers. […] » On ne peut ouvrir une Revue ou un journal sans y retrouver les titres de l’auteur de Vautrin et des Parents pauvres à la vénération et à la reconnaissance publiques. […] Un journal qui se publiait en 1833, sous le titre d’Écho de la jeune France et sous les auspices de MM. de Chateaubriand, de Lamartine et Berryer, offrit à ses lecteurs, en guise de friandise romanesque, un épisode de l’Histoire des Treize, intitulé l’Amour à Saint-Thomas d’Aquin. […] Ce pêle-mêle, auquel contribuèrent et les cabinets de lecture succédant aux librairies et l’association du journal avec le roman, a été pour beaucoup dans l’influence et le rôle de M. de Balzac, que ses incontestables qualités d’artiste et ses airs de grand seigneur littéraire ont fait accepter parfois par la bonne compagnie, sans qu’on se demandât assez sévèrement pourquoi, en se permettant celui-là, on croyait devoir s’en interdire d’autres.
Il trouve un journal anglais qui lui apprend la fuite du roi et son arrestation à Varennes, et la formation de l’armée des princes. […] comme une série d’articles de journal. […] Au Journal des Débats, Hoffmann fit, des Martyrs, une critique où il y a beaucoup de bon sens, et quelques sottises. […] Il affecte, du moins au commencement, la plus minutieuse et la plus implacable exactitude, adopte d’abord la forme d’un journal de voyage, nous rend compte de ses actes heure par heure. […] Il fonde le Conservateur, journal d’opposition ultra-royaliste.
Or, de nos jours mêmes, s’il vous plaît, quand vous discutez la question du latin, ou la question plus générale des réformes de l’enseignement ; quand on discute dans les journaux s’il faut ou non maintenir l’Académie de France à Rome, ou le Conservatoire, ou la subvention de la Comédie-Française, qu’est-ce que l’on fait, qu’est-ce que vous discutez ? […] Diffusion de l’esprit critique. — Les Journaux au xviiie siècle. — Bayle, son rôle et son influence. — Considérable dans l’histoire de la critique générale, sa place est nulle dans l’histoire de la critique littéraire […] D’un autre côté, à, l’imitation du Journal des Savants et des Nouvelles de la République des Lettres, les journaux se multiplient, parmi lesquels il convient de signaler plus particulièrement les Mémoires de Trévoux, rédigés par les jésuites et la Bibliothèque choisie de Leclerc, le continuateur, commentateur et contradicteur de Bayle, dont il balança même un instant la réputation alors européenne. […] Même les journaux dont nous parlions tout à l’heure — et Leclerc, en particulier, dans sa Bibliothèque choisie — s’étaient donné pour tâche d’étendre et de multiplier les communications de l’une à l’autre langue. […] « Qu’on se rappelle le Globe écrivait Sainte-Beuve en 1850, c’est-à-dire quand il en était beaucoup plus près lui-même que nous ne le sommes déjà des Causeries du Lundi, — ce journal si sérieux, si distingué, qui croyait ressembler si peu à un autre et qui a eu de l’influence sur la jeunesse lettrée, dans les dernières années de la Restauration.
Lewinski a fait d’Harpagon, dit un journal autrichien, un avare bonhomme, qui cependant finit par entendre raison. » La troupe tout entière, à ses côtés, a été vivement applaudie ; puis, L’Avare une fois représenté, le rideau s’est levé sur le buste de Molière entouré de tous les artistes, revêtus des costumes de Scapin, de Sganarelle, de George Dandin, de Mascarille, d’Alceste, de Tartuffe, de Dorine, de Nicole, de Célimène, etc. […] Après quoi, il nous a représenté qu’il estimait convenable et honorable d’annoncer ce même jour au public et de motiver dans les journaux que le bénéfice entier de la première représentation de L’Assemblée, qui doit être jouée mercredi prochain, 17 courant, pour célébrer la centenaire de Molière, sera consacré à faire élever une statue à la mémoire de ce grand homme. […] Henri de la Garde découvrit chez un libraire d’Avignon et que publia dans le Journal des Débats Joseph d’Ortigues ; d’autres que le bibliophile Jacob a dénichés dans les bibliothèques, d’autres enfin que M. […] On croirait voir, en comparant telle comédie célèbre à cette fantaisie de Molière, un dessin d’un journal de mode à côté d’un croquis de Callot ; on croirait entendre une chanson à jamais charmante, éclose sous le ciel de Naples, après un vieux refrain de canotiers retrouvé dans les échos de Bougival. […] Fort bel homme, bon comédien quoique Collé, dans son Journal, le traite de grimacier.
L’expérience de 1870 l’a bien montré ; l’annonce de la guerre fut accueillie avec consternation ; les sottes rodomontades des journaux, les criailleries des gamins sur le boulevard sont des faits dont l’histoire n’aura de compte à tenir que pour montrer à quel point une bande d’étourdis peut donner le change sur les vrais sentiments d’un pays. […] Je ne saurais croire qu’aucun homme d’État sérieux ait fait en Allemagne le raisonnement qu’ont sans cesse répète les journaux allemands : « Prenons l’Alsace et la Lorraine pour mettre la France hors d’état de recommencer. » S’il ne s’agit que de surface territoriale et de chiffres d’âmes, la France est à peine entamée. […] Journal des Débats, 3 et 4 Octobre 1870.
Mais la prose de tous les jours, celle qu’on lit dans les Magazines et dans les journaux est terriblement morne et encombrante, lourde en ses mouvements, gauche et exagérée dans son expression. […] Il se peut que la prose « asiatique » soit utile pour la besogne du journal, mais la poésie « asiatique » ne doit point être encouragée. […] Les pages succèdent aux pages, sans que nous trouvions autre chose que des échos sans mélodie, des reflets sans beauté, des vers pour magazines de second ordre, et des vers de troisième ordre pour journaux coloniaux. […] Matthews devait s’en tenir à ses ingénieux articles de journaux sur l’Euchre, le Poker, le mauvais français et les plaisanteries d’antan. […] En ce temps idéal, nous dit-il, les gens s’aimaient entre eux, sans se douter de ce que c’est que la charité, sans écrire à ce propos dans les journaux.
Goethe, au milieu de différents sujets, me parla des nouveaux journaux français. « La constitution en France, dit-il, chez un peuple qui renferme tant d’éléments vicieux, repose sur une tout autre base que la constitution anglaise. […] C’était le temps de ce petit journal le Globe qui ne vantait que le persiflage, et qui préparait le régime amphibie des doctrinaires.
Chronique du mois C’est dans un mois et demi, le 23 juillet, que vont être reprises les Fêtes de Bayreuth ; tous les bruits qu’on a fait courir dans les journaux, — manque d’argent, absence des artistes attendus, cessation des préparatifs, — sont autant de manœuvres que les faits démentent absolument. […] Ces âmes légères et raisonnables, je les trouve recréées par Watteau, par Haydn et Mozart ; elles sont indiquées dans les petits journaux et mémoires du temps : nullement dans les écrits des littérateurs.
Le marquis de Dangeau, ce favori sans mérite, pour quelques vers improvisés, obtient un logement à Versailles ; de nos jours, on a vu le maître absolu d’un journal, vendre son journal à un prix énorme, et planter là, au beau milieu de la rue, à la pluie et au vent de bise, ses collaborateurs, étonnés de tant de grandeur d’âme et d’un si complet désintéressement !
Tous les matins, en lisant son journal, chacun prend son vernis ; le journaliste lui-même a pris le sien de la veille ; la teinture de l’un s’applique à l’autre ; tout le monde se répète à douze heures de distance.
Il avait de tout temps écrit ou fait rédiger les journaux et mémoires des actions principales et des événements importants de sa vie ; il chargea en définitive quatre secrétaires d’en faire un extrait considérable et un recueil à l’usage du public : Monseigneur, est-il dit dans la dédicace, Votre Grandeur ayant commandé à nous quatre, que vous connaissez assez, de revoir et considérer bien exactement certains mémoires que deux de vos anciens serviteurs et moi avons autrefois ramassés et depuis fort amplifiés, etc., etc., de toutes lesquelles choses nous nous sommes acquittés le mieux qu’il nous a été possible, etc.
Ce qu’il a fait en musique pour la cause de Mozart, de Cimarosa, de Rossini, contre les Paër, les Berton et les maîtres jurés de la critique musicale d’alors, il l’a fait en littérature contre les Dussault, les Duvicquet, les Auger, les critiques de l’ancien Journal des débats, de l’ancien Constitutionnel, et les oracles de l’ancienne Académie.
Les journaux d’alors rendirent à l’envi un compte favorable de cette Épître à Delille.
Il devint avocat sans cause, se lia fort avec quelques gens de lettres de son âge, fut d’un club avec eux ; il fit des vers, des essais moraux satiriques qui parurent dans les journaux et revues du temps.
Il laissa donner sa Mérope, et il lui dut à Paris un triomphe des plus flatteurs, et qui présageait celui qui l’attendait aux mêmes lieux trente-cinq ans plus tard : Mercredi 20 (mars 1743), lit-on dans le journal de l’avocat Barbier, on représenta à la Comédie-Française la tragédie de Mérope, veuve du fils du grand Alcide et mère d’Égisthe.
(Voir l’appendice, page 296-314, du tome xiv du Journal de Dangeau, le tome xi des Mémoires militaires relatifs à la succession d’Espagne, et enfin un article de moi-même au tome vi des Nouveaux Lundis.)
Elle est, à propos de cette révérence d’étiquette, qualifiée de marquise dans le Journal du duc de Luynes, et, en effet, elle aurait eu droit dès lors à ce titre autant qu’à celui de comtesse, qu’elle ne garda peut-être que pour éviter une confusion avec l’autre marquise du même nom, et aussi pour ne rien devoir de plus à son mari.
Le Journal des Débats, dans son feuilleton du 25 ventôse an xiii (16 mars 1805), disait d’elle beaucoup de bien.
Aussi son livre fut-il attaqué tout à la fois par les Jansénistes et par les Jésuites523 : il fit ce miracle de mettre une lois d’accord les Nouvelles ecclésiastiques et le Journal de Trévoux.
À la porte du Grand Café, tout l’été, stationne une foule avide de saisir les notes aigrelettes d’approximatives tziganes ; — en face du passage des Panoramas, un autre groupe approuve chaque soir la succession d’annonces d’un transparent ; — place du Théâtre-Français, à minuit, une haie respectueuse admire la sortie des sociétaires ; — dans la rue, un cheval glisse, deux cochers se querellent, un agent paraît : c’est assez pour retenir les passants amusés… D’abord, on aime les spectacles et leur cuisine (à preuve, dans les journaux obséquieux, le développement de la rédaction théâtrale : critiques, soireux, échotiers, indiscrétionistes) : au besoin, on se contente du spectacle de tout ce qui se laisse écouter ou regarder.
À la porte du Grand Café, tout l’été, stationne une foule avide de saisir les notes aigrelettes d’approximatifs tziganes ; — en face du passage des Panoramas, un autre groupe approuve chaque soir la succession d’annonces d’un transparent ; — place du Théâtre-Français, à minuit, une haie respectueuse admire la sortie des sociétaires ; — dans la rue, un cheval glisse, deux cochers se querellent, un agent paraît : c’est assez pour retenir les passants amusés… D’abord, on aime les spectacles et leur cuisine (à preuve, dans les journaux obséquieux, le développement de la rédaction théâtrale : critiques, soireux, échotiers, indiscrétionistes) : au besoin, on se contente du spectacle de tout ce qui se laisse écouter ou regarder.
Journal des frères de Goncourt.
Entre eux s’opère un va-et-vient perpétuel d’hommes, de livres, de journaux.
Je tâcherai de dégager le récit de cette histoire des rumeurs populaires qui s’y sont mêlées, et qu’on peut lire reproduites dans les Lettres de Mlle Aïssé et dans le Journal de l’avocat Barbier.
On la retrouve, après la mort de Rousseau, essayant encore de défendre sa mémoire, et brisant pour lui des lances dans les journaux du temps.
Son oncle et son parrain, Thomas Corneille, dirigea ses premiers pas dans les journaux d’alors (le Mercure galant) et au théâtre.
Brochures, pamphlets, articles de journaux, chansons, graves histoires, scènes historiques (car la comédie, à ce moment, avait passé du théâtre dans les livres), allusions de toutes sortes, c’était à qui atteindrait et piquerait l’ennemi de dessous le réseau habile dont il cherchait à nous envelopper.
Michaud, vous devez être content, il y a de l’esprit dans notre journal. » — « Oui, répondit l’ami de M. de Bonald, et c’est précisément ce que je n’y aime pas : il y a toujours quelque chose de satanique dans l’esprit. » On croit entendre M. de Bonald lui-même.
Le Brun, que l’on supposait un des auteurs du journal et qui y était fort loué en même temps que ses ennemis y étaient bafoués, écrivit pour démentir le bruit de sa collaboration ; mais il avait certainement part à cette feuille, qui contenait d’ailleurs des morceaux critiques distingués.
Nul journal, nulle lettre ne peut plus nous parvenir.
Aux premiers jours de la guerre, quand une émotion hostile se produisit dans l’ancien ghetto parisien (au 4e arrondissement) autour des juifs de Russie, de Pologne, de Roumanie et de Turquie, une réunion se tint chez l’un des rédacteurs du journal le Peuple juif, qui en donne le récit : « Ne croyez-vous pas, dit quelqu’un, qu’il soit nécessaire d’ouvrir une permanence spéciale pour les engagés juifs étrangers, afin que l’on sache bien que les juifs eux aussi ont donné leur contingent ?
L’inter-nationalisme Dans le langage de la tribune, du journal et du barreau, dans le langage quotidien, le mot que j’inscris en tête de cet article, est presque toujours employé comme synonyme de crime et de trahison, pour le moins, dans un sens de mépris.
Chacune était annoncée, préparée par d’habiles notes confiées aux journaux. […] A la fin de sa vie, il apparut trop souvent en une attitude trop joviale ; mais il ne faut pas juger les hommes d’après leurs années de vieillesse, et d’ailleurs l’image de Renan, telle que nous la donnaient alors les journaux, semble fort corrompue. […] Un traité de rhétorique, cela ressemble beaucoup au « Journal des Tailleurs » ou à « La Mode illustrée » : « Voilà ce qui se porte, dit M. […] Aucun journal n’a prêté l’oreille aux prétentions des réformistes ; une revue de science, qui avait adopté quelques simplifications, dut y renoncer devant le rire ou la colère de sa clientèle. […] Ce mot n’est nullement archaïque et les journaux l’impriment très souvent à propos des générosités envers l’Institut, les villes, les hospices ; il est vrai qu’on a plutôt occasion de le lire que de le prononcer et que beaucoup, qui l’ont souvent lu, ne l’ont presque jamais entendu.
Il vient aussi des mots de Hollande, où les Journaux en forgent pour exprimer des idées qui n’avaient pas de nom en France ; il en vient d’Angleterre, qui ne sont pas précisément anglais, mais français et « réfugiés », si l’on peut ainsi dire. […] — Son inquiétude habituelle ; — ses distractions ; — ses changements de lieux ; — sa vie cachée ; — ses manies. — Curieux fragments de son Journal ; — ses illuminations et ses songes ; — la mémorable nuit du 10 novembre 1619, où « il lui sembla que du haut du ciel l’esprit de vérité descendit sur lui pour le posséder ». — On ne trouve point de semblables traits dans la vie de Corneille ; — et encore moins dans celle de Malherbe. — Qu’il serait temps de les faire entrer dans la composition du caractère historique de Descartes, — et dans les considérants du jugement à porter sur sa philosophie. […] Stendhal, Racine et Shakespeare ; Louis Veuillot, Molière et Bourdaloue ; abbé Davin, « Les sources du Tartuffe », dans le journal Le Monde des 2, 13, 15, 22, 27 août, et 3, 15, 19 septembre 1873 ; Louis Lacour, Le Tartuffe par ordre de Louis XIV, 1877] ; — et que, si l’on veut comprendre les colères qu’il a soulevées, c’est du côté du personnage d’Orgon qu’il faut l’examiner. — Que les jansénistes y sont pris à partie comme les Jésuites ; — et que l’attaque à la religion y est indubitable, en tant que la religion est conçue comme « principe réprimant ». — Des raisons que Molière a eues de croire que Louis XIV l’approuverait ; — et des tracas dont son Tartuffe a été l’origine et la cause pour lui. […] IV. — Jacques-Bénigne Bossuet [Dijon, 1627 ; † 1704, Paris] 1º Les Sources. — Lévesque de Burigny, Vie de Bossuet, 1761 ; — cardinal de Bausset, Histoire de Bossuet, Paris, 1814 ; — Floquet, Études sur la vie de Bossuet, Paris, 1855 ; et Bossuet précepteur du dauphin, Paris, 1864 ; — abbé Guettée, Journal [1 vol.] et Mémoires [3 vol.] […] 2º L’Orateur. — Absence de renseignements sur sa jeunesse ; — et manque de toute espèce d’événements dans sa vie ; — sincérité de sa vocation ; — simplicité de son existence ; — et unité de son œuvre. — Ses débuts dans les chaires de Paris, 1669 ; — et du mot de Voltaire : « que Bossuet ne passa plus pour le premier prédicateur dès que Bourdaloue eut paru ». — Bourdaloue à la cour : — Avents de 1670, 84, 86, 89, 91, 93, 97, et Carêmes de 1672, 74, 76, 80, 82, 95. — Succès prodigieux de Bourdaloue [Cf. les Lettres de Mme de Sévigné, passim, et le Journal de Dangeau]. — Si ce succès doit être attribué au caractère exclusivement moral et rarement dogmatique de sa prédication ?
Il arrive parfois dans les imprimeries de journaux qu’on manque tout à coup de caractères pour continuer la composition ; prenant alors de vieux articles en souffrance composés par provision sur des sujets sans actualité et qui depuis de longs mois attendaient patiemment leur tour, on les détruit, afin de regarnir les casses : cela s’appelle « : distribuer ». […] Je ne connais rien de Loève-Veimars, qui fut, dit-on, un homme de talent et un grand ouvrier de la critique et fit de « main de maître », pendant plusieurs, années, le feuilleton dramatique du Journal des Débats : son nom même est à peu près ignoré aujourd’hui ; mais voici Théophile Gautier, dont l’œuvre fut immense ainsi que le talent. […] Cicéron a près de vingt siècles, et Démosthène vingt-trois ; aussi continuera-t-on de publier, de lire, de commenter et d’admirer les Philippiques et les Catilinaires, pendant que les beaux discours prononcés au barreau ou à la tribune française « ne sortiront pas des colonnes du journal du lendemain. […] » Il a été déposé, en 1888, 20,810 publications de librairie à la Bibliothèque nationale ; 23,111 en 1889 ; 21,719 en 1890 : ce qui donne une moyenne d’une soixantaine d’ouvrages par jour, pour le dépôt légal seulement, ce chiffre ne comprenant ni les journaux et revues périodiques, ni les acquisitions, ni les dons, ni les thèses des Universités étrangères, ni les cartes et plans, ni les morceaux de musique, ni les rapports, programmes, statuts, etc. […] Scherer a sauvé son nom et son œuvre, fondé sa réputation, et elle s’est trouvée assez solide pour résister à la vive attaque d’un sérieux adversaire, fort bien armé d’érudition et de doctrine, mais dont la dialectique passionnée n’a réussi à prouver qu’une chose : c’est que, personnellement, il n’aime pas les critiques et les moralistes « personnels » ni surtout le genre du journal intime.
Nous avons présentement des cercles, des dîners, des livres, des journaux et des théâtres qui nous amusent un peu. […] Il s’est servi exclusivement des documents originaux : lettres, ordres, protocoles, situations, rapports de généraux et de préfets, bulletins de police, journaux du temps, mémoires : cent mille pièces et cinq cents volumes. […] Il y a deux ans, je recevais des journaux décadents et des revues symbolistes ; le bon et fidèle éditeur de la nouvelle pléiade, M. […] Si l’on avait un journal du séjour d’Antoine dans l’hypogée, un élève de M. […] Ne saurait-il donc être pudique sans le publier dans les journaux ?
Il n’est besoin, pour s’en rendre assuré, que de lire le Journal officiel, ou de feuilleter du bout du doigt la collection du Moniteur. […] Son œuvre est posthume ; et, quoique plusieurs de ses Idylles aient paru dans les journaux du temps de la Révolution et de l’Empire, — où Millevoye, par exemple, a fort bien su les retrouver pour s’en inspirer, — cependant, son influence ne saurait dater que de la première édition, très incomplète encore, du recueil de ses Poésies, c’est-à-dire de 1819. […] le journal ou la chronologie de ses impressions, la matière d’abord, et plus tard le prétexte errant de ses effusions, l’occasion de ses cris d’enthousiasme ou d’indignation. […] « Un paysage est un état de l’âme » ; on se rappelle ce mot d’Amiel : c’est le seul que l’on ait sauvé du naufrage de son Journal intime. […] Dans les journaux ou dans les Revues, il semble du moins que c’est depuis que les symbolistes ont imprimé leurs manifestes qu’on a vu les jeunes gens se détacher du naturalisme.
Descharmes et Dumesnil ont cherché, dans les journaux de l’époque et dans les correspondances, l’opinion de 1857. […] Cette réclame, un procès dont les journaux retentissaient encore, le dégoûtait ; et il méprisait ce tapage « tellement étranger à l’art ». […] La « dernière heure » des journaux remplace, pour M. […] Avec plusieurs énergumènes, il fonda des journaux révolutionnaires. […] Dans une sorte de journal sans dates, qu’il a intitulé : Mon cœur mis à nu, on lit : « Mon ivresse en 1848.
» L’auteur de Tout Bas et de Presque aurait pu, tout comme un autre, agencer ses méditations en dialogues, ordonner son sentiment selon des chapitres coupés au hasard du tranche-lignes, insinuer en de faux-vivants personnages un peu de vie gesticulée et leur faire exprimer, par d’appréciables agenouillements sur les dalles d’une église connue, la vertu d’une croyance méconnue : en somme rédiger « le Roman du Mysticisme » et vulgariser pour les « journaux littéraires » la pratique de l’oraison mentale. […] André Gide J’écrivais en 1891, à propos des Cahiers d’André Walter, œuvre anonyme, ces notes : « — Le journal est une forme de littérature bonne et la meilleure peut-être pour quelques esprits très subjectifs. […] C’est pourquoi les journaux pieux ou d’académie assumèrent en vain la honte d’avoir injurié Verlaine, encore sous les fleurs ; le coup de pied du sacristain et celui du cuistre se brisèrent sur un socle déjà de granit, pendant que dans sa barbe de marbre, Verlaine souriait à l’infini, l’air d’un Faune qui écoute sonner les cloches.
Chaque jour ajoute plusieurs souvenirs à son journal, plusieurs pages à sa correspondance qu’aucune adversité n’interrompt. […] Les journaux anglais nous ont appris récemment que la Compagnie des Indes vient de déclarer la guerre à un rajah du district de Myzore, et d’envoyer une armée pour conquérir ses états. […] Le Journal des Débats.
Il a écrit des feuilles périodiques, des journaux imités d’Addison pour la forme, mais remplis d’idées neuves, déliées, et de vues ingénieuses : son Spectateur français (1722), son Indigent philosophe (1728), son Cabinet du philosophe, contiennent, au milieu d’anecdotes morales, sa théorie sur toutes choses.
La nouvelle de la victoire de Fleurus par Jourdan (26 juin 1793) le comble de joie, et il en consigne l’expression dans son Journal en homme qui, à cette date déjà bien sanglante, était pour la Révolution tout entière, sans marquer ses réserves : De même qu’on a fait apporter aux prêtres leurs lettres de prêtrise, et aux nobles leurs lettres de noblesse, de même nous ne devrons accorder la paix à nos ennemis qu’autant que tous les rois faux auront apporté leurs lettres de royauté.
Il y avait des jours où, pressé d’émettre une idée qu’il croyait utile, il envoyait des articles au journal de Fréron : ainsi l’article qu’on lit dans L’Année littéraire, 1756, page 37, sur la « Noblesse commerçante » de l’abbé Coyer, est de lui.
Elle s’intéresse à son succès dans le monde ou auprès des journaux, et le voudrait voir à l’Académie.
Dans le journal de ses dernières années, écrit ou dicté par lui, il ne dit de mal de personne, et y nomme même Saint-Simon à la rencontre, indifféremment.
L’abbé de Pons est un des premiers écrivains qui s’annoncent comme pouvant être plus sérieux et de plus longue haleine que l’écrivain de gazette et de journal, n’allant pas tout à fait jusqu’au livre, mais très propre à cette littérature d’entre-deux et de recueil périodique.
Voir, dans le journal l’Union du 12 février 1803, l’article de M.
Émile Deschanel, dans un article du Journal des Débats, et qui me semble en effet d’une grande signification morale et d’un sentiment bien profond.
Voilà d’où je compte le commencement de ma vie, et d’où j’en commence ce journal, le reste étant des puérilités que je ne toucherai qu’en général. » S’il ne prend sa vie qu’à partir de l’âge de onze ou douze ans, il est fâcheux que les Mémoires s’arrêtent au moment de ses débuts en Flandre et avant la bataille de Malplaquet à laquelle il assista, c’est-à-dire avant qu’il eut accompli sa treizième année.
Son inconséquence lui valut dans les journaux du temps mille injures.
J’écris vraiment avec mon cœur : il saigne trop pour des petits tableaux d’enfants. » Il y avait encore d’autres raisons pour ne pas écrire ; n’écrit pas dans les journaux et dans les revues qui veut ; il faut prendre le ton et l’esprit du patron ; les plus honorables recueils ont leurs exigences ; ainsi pour le Musée des Familles, qui semblait s’entrouvrir pour Mme Valmore, mais à la condition d’en passer par la censure et le lit de Procuste du directeur : « (Le 22 février 1851)… M.
.) — Cette Étude, que nous réimprimons aujourd’hui, est extraite du Journal des Savant.
Outre le journal qu’il rédigeait, de Loy chantait l’impératrice ; il devint (ses amis l’assurent et moi je n’en réponds pas) commandeur de l’ordre du Christ ; il était, ajoute-t-on, gentilhomme de la chambre ; mais laissons-le dire, et faisons-nous à sa manière courante, quelque peu négligée, mais bien facile et mélodieuse : Me voici dans Rio, mon volontaire exil, Rio, fille du Tage et mère du Brésil.
Article paru dans le Journal de politique et de littérature, t.
IV Si insinuante que soit quelquefois la mélancolie du journal intime de M.
C’est pourquoi le philologue fut jusqu’à présent l’éducateur par excellence : son activité elle-même donne l’exemple d’une monotonie s’élevant jusqu’au grandiose ; sous son égide, le jeune homme apprend à bûcher : première condition pour remplir plus tard, avec excellence, le devoir machinal (comme fonctionnaire de l’État, bon époux, rond de cuir, lecteur de journaux, soldat, etc.)
Les nouveaux venus avaient un public, des journaux, des revues.
Le Journal de l’abbé Le Dieu, à la date du vendredi 21 décembre 1703, nous montre Huet dans sa chambre une après-midi, « en surtout et en cravate, un bonnet de cabinet sur la tête sans perruque, n’étant pas en état de descendre à la salle pour voir M. de Meaux (Bossuet, qui était venu visiter le père de La Chaise), ni M. de Meaux de monter quatre-vingts marches pour l’aller chercher si haut. » Ainsi ils ne se sont plus revus.
Il protesterait dans les journaux par quelque lettre bien spirituelle, bien fine ; on n’en tiendrait compte.
[NdA] Sur les rapports de M. de Broglie et de M. d’Argenson, on pourrait lire une Notice sur la vie de Voyer d’Argenson (Paris, 1845), et deux articles insérés dans le journal Le Progrès de la Vienne (2 et 5 mars 1845).
« Il est bon à faire des mémoires, des journaux, des dictionnaires, ajoutait-il, à occuper les libraires et les imprimeurs, à amuser les oisifs ; mais il ne vaut rien pour gouverner. » Un homme d’État, selon lui, ne devait pas seulement connaître à fond les matières spéciales, mais aussi connaître la matière par excellence sur laquelle il a à opérer, c’est-à-dire le cœur humain.
Membre de l’Assemblée, et en même temps rédacteur des séances, d’abord dans le Journal de Paris, et ensuite dans la Chronique de Paris, il y juge ses collègues, il les raille, il les dénonce quelquefois : À la suite de la démission de MM.
On a un bel article d’André Chénier, inséré dans le Journal de Paris (12 février), qui venge les mœurs, la langue et le goût, également outragés dans cette ridicule et révoltante préface de l’éditeur magistrat.
Lorsqu’elle mourut, le 2 juin 1701, le Journal des savants du mois suivant (11 juillet) enregistra ces pompeux éloges.
J’aurais été fort embarrassé, je l’avoue, si j’avais eu à parler, il y a quelques années, du comte Joseph de Maistre dans Le Constitutionnel ou dans tout autre journal de l’opinion dite libérale.
Dans le feuilleton du Journal de l’Empire du mercredi 11 août 1813.
Gibbon écrivait ce soir-là sur son Journal cette note sentimentale et classique : « J’ai vu Mlle Curchod. — Omnia vincit Amor, et nos cedamus Amori.
Il fit chercher le journal officiel sans pouvoir le trouver à Saint-Cloud : il n’y avait dans tout le château qu’un exemplaire que le roi avait emporté en partant pour la chasse.
C’est ainsi que le 26 janvier 1732 on crut devoir faire une visite dans sa maison, pour s’assurer si l’on n’y imprimait point, dans quelque cave, ce journal même des Nouvelles ecclésiastiques, qui mettait alors toute la police en défaut.
Remarquez qu’en homme habile et qui n’oublie rien, Cosnac, qui savait déjà ce que c’est qu’un journal, ne manque pas, durant toute la campagne, « d’envoyer à Renaudot (rédacteur de la Gazette) des mémoires exacts et avantageusement tournés des choses que Monsieur avait faites ; et Renaudot, sans y rien changer, les plaça toutes dans les Gazettes. » Malgré tous ces moyens employés pour lui élever le cœur, Monsieur restait ce que l’avaient fait la nature et la première éducation.
[NdA] Je répète cela d’après les biographes, sans l’avoir vérifié moi-même : mais, ce qui est sûr, c’est qu’on lit dans le Journal des savants de janvier 1782 une « Lettre de M.
Les journaux ont parlé du poème sur l’Enfer de M.
La voix des journaux supplée à la voix des orateurs ; « la presse, dit St.
Les paysans de George Sand, j’ai vu leurs pareils, même dans mon village, encore qu’il soit déplorablement civilisé, trop proche des villes, que les cabarets y soient trop nombreux, et qu’un homme à cornet et à casquette galonnée y parcoure les rues chaque jour en vendant le Petit Journal et même la Petite République.
— peut-on lire dans un journal estimé, — ô saints Shakespeare, Richardson, Rousseau, et vous tous qui avez su émouvoir le cœur humain par le spectacle des luttes de la passion et du sentiment du sublime ! […] On ne peut guère non plus rapprocher les Mémoires des « journaux intimes » qui furent si nombreux après eux : Stendhal, Benjamin Constant, Amiel. […] Mais, surtout, parcourez le journal où Goethe notait chaque soir l’emploi de sa journée. […] C’est ainsi que, pour nous initier aux doux mystères de son âme, il a imaginé de lui faire tenir un journal. Que ce journal est décevant !
Or voici, aussi fidèlement résumé que possible, le tableau du monde en 1992 : Plus de guerres, grâce aux progrès scientifiques rendant la guerre si meurtrière qu’elle sera impossible, — ou guerres très rares, mais dans lesquelles un grand peuple sera entièrement détruit en trois semaines ; — essai d’arbitrage international ; — l’Europe républicaine tout entière, sauf la Russie, et peut-être aussi l’Angleterre, continuant par amour propre national à faire semblant d’être une monarchie ; — grandes nations démocratiques, avec système parlementaire, institutions socialistes, et gouvernements, assez pratiques, mais peu honorables et peu estimés, de politiciens ; — plus de capitalistes, la diminution progressive du taux de l’intérêt et parallèlement le renchérissement progressif de toutes denrées faisant fondre un million aux mains d’un oisif en une dizaine d’années ; — peu de grandes fortunes particulières même aux mains des grands travailleurs intelligents, toute entreprise, pour réussir, devant être immense et ne pouvant être menée que par une société, non par un homme, et le Boucicaut de ce temps-là n’étant plus qu’un petit boutiquier de coin de rue écrasé par la concurrence des grands magasins ; — quasi-égalité des fortunes, c’est-à-dire tout le monde pauvre ; — immenses facilités de communications effaçant peu à peu toute personnalité nationale ; — immense diffusion de l’instruction primaire et du journal à un sou ; disparition progressive de l’in-quarto, de l’in-octavo, et vers 1990 du livre lui-même, sous quelque forme que ce soit ; par exception, maintien probable des almanachs ; — désertion des campagnes, cultivées très facilement par les machines et demandant infiniment peu de bras ; accumulation dans les capitales et les grandes villes, à Londres vingt millions, à Paris huit millions, à Berlin sept millions d’artisans, à travers lesquels circuleront quelques employés du gouvernement ; — presque plus de religion ; une morale humanitaire un peu vague et très peu rigoureuse ; — progrès immense de la chirurgie, de la médecine et de l’hygiène ; — alcoolisme généralisé, à moins qu’on ne prenne des moyens féroces de répression ; — folie de plus en plus généralisée ; — suicides tellement communs, que, surtout étant donnés les progrès de la médecine, ce sera la manière la plus usitée de mourir. […] Cette société de secours moral aura son journal officiel, ses correspondants dans tout l’univers, ses conférenciers ; c’est-à-dire qu’elle aura ses docteurs, ses prêtres, ses prédicateurs et ses missionnaires. […] Il lit les journaux avec étonnement. […] Il y a des choléras, des guerres, la vieille Europe s’entredévore, et Boche : « Il n’y a rien dans les journaux. » Ce dernier trait est bien vrai, un peu cruel. […] Il est représenté par une petite bergeronnette qui me paraît croquée sur le vif et qui est délicieuse : « Nous irons dans les meetings et nous fonderons un journal.
La pièce a dix, vingt, trente représentations, jusqu’à ce que tout Paris soit venu se prendre bêtement à la glu d’une réclame bien stupide, commercialement acceptée par les journaux, et le tour est joué. Il y a bien le critique, chargé de rendre compte des nouvelles représentations, qui pourrait et devrait, dans les feuilles hebdomadaires, charitablement prévenir ses lecteurs ; mais les trois quarts n’auraient garde, et le voulussent-ils, ils ne le pourraient pas, les colonnes du journal leur seraient fermées, s’ils tentaient de critiquer le théâtre qui envoie loges et billets, et s’ils essayaient de louer le théâtre qui les refuse ! […] Deux ans plus tard, en 1663, parut Astrate, très-bien reçue du public et très-prônée dans le Journal des Savants de cette époque, tandis que Boileau, dans sa troisième satire, se plaît à l’abîmer, selon l’expression consacrée de nos jours. […] D’une autre comédie de Boursault, le Mercure galant, ou la Comédie sans titre, jolie critique du journal de Visé, jouée en 1679, date une autre innovation souvent imitée depuis, celle de faire remplir plusieurs rôles par le même acteur dans une même pièce. […] Fontenelle le fit, broda sur le canevas qu’on lui avait envoyé, expédia acte par acte, et quand, plus tard, il vit attribuer cette pièce à Despréaux, il la revendiqua avec raison comme de lui, par une lettre adressée aux auteurs du Journal des Savants.
Le lendemain de l’enterrement d’un homme célèbre, ses amis et ses ennemis se mettent à l’œuvre ; ses camarades de collége racontent dans les journaux ses espiègleries d’enfance ; un autre se rappelle exactement et mot pour mot les conversations qu’il eut avec lui il y a vingt-cinq ans. […] Il y en a cinq ou six contre les Américains, contre leurs journaux vendus, contre leurs journalistes ivrognes, contre leurs spéculateurs charlatans, contre leurs femmes auteurs, contre leur grossièreté, leur familiarité, leur insolence, leur brutalité, capable de ravir un absolutiste, et de justifier ce libéral qui, revenant de New-York, embrassa les larmes aux yeux le premier gendarme qu’il aperçut sur le port du Havre.
Le morceau suivant, que nous tirons de son journal, est d’un ton déchirant. […] Bien qu’enthousiasmé un moment avec Hugo par la révolution avortée de 1830, vous n’aviez pas voulu des dépouilles ; vous me paraissiez peu ami du gouvernement amphibie, qui cherchait à faire accepter ses faveurs pour montrer à la France honnête d’illustres partisans ; vous écriviez contre lui, dit-on, dans des journaux dont les rancunes étaient devenues de l’antipathie.
Je le retrouve, ainsi que je l’avais aperçu à l’enterrement de Roger de Beauvoir, je le retrouve avec son teint boucané, sa longue mèche de cheveux lui balafrant la figure, son élégance frelatée dans sa demi-toilette, mais en dépit de tout cela, il faut l’avouer, possédant une politesse de gentilhomme et des grâces de monsieur bien né, qui font contraste avec ce taudis, où se mêlent, se heurtent, se confondent avec des objets d’habillements et des chaussettes sales, des livres, des journaux, des revues. […] Quand il lui prend envie de faire connaissance d’un livre ou d’un article de journal, on lui en fait une copie dans une écriture de chancellerie, une belle calligraphie toute ronde.
La librairie Hachette m’avait envoyé, avant le siège, pour en rendre compte dans un journal, la traduction de ses Œuvres complètes, et, entre deux gardes, je les étudiais, revenant, pour les affermir ou pour les jeter bas en moi, à des opinions que j’avais déjà exprimées, çà et là, avec des formes trop rapides et trop brèves, sur cet homme qui vaut bien qu’on s’arrête pour lui porter des coups plus droits, 1 plus plongeants, plus à fond… Eh bien, le croirez-vous ? […] Il faut rappeler que cette étude avait été d’abord publiée dans un journal, le Constitutionnel.
V Il avait débuté à Pétersbourg, dans un journal littéraire, par des Essais qui firent une vive impression pendant quelque temps, qui ne furent point contrariés ni interdits par le gouvernement, mais que leur tendance plus libérale que le climat lui fit néanmoins suspendre au bout de quelques mois. […] Pendant ce temps, Boris lisait les journaux étrangers. […] Ce fut Michel qui, le premier, apprit cette nouvelle par le journal.
Ainsi, c’est un travers bien inoffensif pour la société que l’« onomatomanie » : la recherche du nom d’un inconnu, lu quelquefois par hasard dans un journal, obsède le malade, lui inflige l’insomnie et l’angoisse. […] American journal of Psychology, 1887, n° 1 Philosophische Studien, 1888, t. […] Campbell, dans Journal of mental science, juillet 1886.
Notamment dans les journaux de province : ainsi l’article de M. […] G Parmentier dans l’union républicaine de Mâcon ; plus notamment, si l’on peut dire, dans les journaux du Midi. […] (journal " de Hebel (2 février 1841). — cité par Paul Bastier, " l’ésotérisme de Hebbel ", Larose éd., 1910, p. 5.) enfin, l’aube du grand dix-neuvième siècle lyrique aura été saluée par les déclarations simultanées, allemandes, anglaises et françaises, des plus beaux génies de l’Europe.
Quand il lui arriva de rédiger, plusieurs semaines, un journal de modes, ce fut exquis. J’imagine fort bien un admirable journal de sport, ou bien de cuisine, ou bien aussi de modes, écrit par Valéry. […] Bergson définit le sommeil quand il l’appelle un « désintéressement » (je songe aussi aux dernières pages du Journal d’Amiel).
Polo y Peyrolon, romancier de l’école de Trueba, Diaz Carmona, universitaire distingué, Luis Alfonso, rédacteur de la Epoca qui a fait dans son journal une brillante campagne contre le Naturalisme. […] S’il est bien démontré que Dumas fut à la fois un romancier, et la raison sociale d’une fabrique de romans conformes aux derniers progrès, où beaucoup, comme le blanc et le carmin de la doña Elvira du sonnet, n’étaient à lui que parce qu’il les achetait ; s’il est certain que l’on a prouvé irréfutablement l’impossibilité physique d’écrire autant qu’il publiait ; si quand il eut un procès avec les directeurs de la Presse et du Constitutionnel, ceux-ci établirent que, sans préjudice de ses autres travaux, il s’était engagé à leur donner chaque année un plus grand nombre de pages que n’en peut écrire le copiste le plus diligent ; s’il est prouvé que non-seulement il contractait et tenait tous ses engagements, mais qu’il voyageait, vivait dans le monde, fréquentait les coulisses des théâtres et les rédactions de journaux, qu’il s’occupait de politique et de galanterie, il est encore admirable qu’il ait pu écrire la quantité prodigieuse de livres qui lui appartiennent sans contestation possible, lire et retoucher les livres d’autrui, qui devaient voir le jour poinçonnés de son nom. […] Un théâtre fut fondé uniquement pour représenter ses œuvres, un journal uniquement pour publier en feuilletons ses romans, puisque les éditeurs n’arrivaient pas à les imprimer en volumes. […] Il se plaît à photographier instantanément et stéréotyper ensuite ces existences de chauves-souris, entre lumière et ténèbres, ces types suspects que l’on appela autrefois la bohême ; aventuriers de la science, de la langue, de l’art : figures hétéroclites, qui ont les pieds dans la fange et lèvent leurs fronts au ciel du luxe et de la célébrité; gens de qui tous les journaux parlent aujourd’hui et que demain on enterrera dans la fosse commune.
Il est vrai qu’il était monté sur les barricades, en 1848 ; et qu’il avait publié un journal démocratique, pour dire à la foule qu’il n’y avait rien de plus beau que la république et la liberté. Mais son aberration n’avait pas duré beaucoup plus longtemps que ce journal lui-même, lequel avait cessé de paraître après son deuxième numéro. […] La vieille fille rêveuse qui, du fond de sa province, envoyait aux journaux littéraires des stances à la façon de Lamartine, envoie aux journaux des vers marmoréens, à la façon de Leconte de Lisle ; il n’y a pas d’autre changement que celui de la tante à la nièce, dans cette inévitable succession.
Flourens dans le Journal des savants (novembre et décembre 1847) ; — et aussi on se rappelle involontairement cet incomparable discours, dans Le Malade imaginaire, lorsque M.
. — Tel ouvrage est détestable ; mais les journaux ont répandu tant d’injures qu’il n’y a plus d’injures que pour les provinces.
Renan dans le Journal des Débats, du 31 août 1833 ; un morceau plein d’érudition et de chaleur de M.
Voir, dans le Journal des Débats du 24 mai 1867, l’article de M.
Cet article a paru d’abord dans le Journal des Savants.
Outre qu’il ne discernait pas alors le côté sensé, pur et légitime de l’opposition libérale, et lui faisait injure sur ce point, il lui faisait trop d’honneur sur un autre, en lui imputant une portée philosophique, une conception analogue à celle du dernier siècle ; chez elle encore, il aurait pu apercevoir justement, même à travers les quolibets antijésuitiques (malheureusement utiles) du plus populaire de ses journaux, une nuance un peu crue, parfois un peu sale, une variété épaisse et grossière de l’indifférence.
Je me rappelle avoir lu dans le Journal des Savants (décembre 1835), à l’article Nouvelles littéraires qui termine, une simple petite note indiquant la publication de l’Histoire de la Marine française, par M.
Et parmi ceux qui ne donnent pas le mouvement, mais qui se montrent attentifs à le suivre, ce genre d’influence est très-sensible : le Journal des Savants contient des articles de M.
Un vieil ami que j’ai dans le canton de Vaud, vrai connaisseur en poésie, un homme qui a vu André Chénier en 89, et qui faisait alors lui-même, à Paris, un journal très en vogue ; qui depuis s’est enfermé dans les vieux livres, et qui sait son La Fontaine mieux qu’éditeur au monde, M.
. — Chez le demi-lettré, même chez l’homme qui se croit cultivé et lit les journaux, presque toujours les principes sont des hôtes disproportionnés ; ils dépassent sa compréhension ; en vain il récite ses dogmes ; il n’en peut mesurer la portée, il n’en saisit pas les limites, il en oublie les restrictions, il en fausse les applications.
. — Journal de Voyage de M. de M.
Il trouvait dans Anquetil le sujet de son Henri III : mais le Journal de l’Estoile lui fournissait la copieuse enluminure du sujet.
Les mots importants, significatifs, doivent se détacher, être comme « lancés », non seulement par l’acteur, mais d’abord par l’écrivain, de façon à passer la rampe. « Il y a un style de théâtre comme il y a un style d’oraison funèbre, un style de traité de philosophie, un style de journal. » Souvent la situation initiale suppose des événements antérieurs qui ont quelque chose d’extraordinaire et d’invraisemblable.
Dans la correspondance de Pouchkine, dans les notes de ses ouvrages et dans maint article de journal, on trouve les traces de sa rancune et de son dépit.
Notre Journal des Débats eût fait gorge chaude de ces gens-là, et cependant ils ont vaincu, et, quatre siècles après, les plus beaux génies se sont fait gloire d’être leurs disciples et, au XIXe siècle encore, des intelligences distinguées les tiennent pour des inspirés.
On ne dira pas que ce défi, contre lequel l’Abbé Martin ni aucune autre personne n’a réclamé, ait été fait secrétement : il a été publié en 1773, dans le Mercure de France, dans le Journal des Beaux-Arts, dans les Annonces & Affiches pour la Provimce, & dans plusieurs autres Feuilles périodiques.
Je n’ai vu le plan de la ville du Havre, où l’action se passe, gravé, pour la circonstance, dans aucun journal.
Mme Helvétius, là-dessus, lui écrivait avec instances pour le supplier d’interdire aux journaux ecclésiastiques de venir à la charge en critiquant le livre de son mari ; mais Malesherbes voulait autant que possible la liberté de la presse et n’était d’avis, en aucun cas, d’entraver les critiques littéraires.
Au moment où cet article est écrit, les journaux anglais publient le codicille du testament de sir Robert Peel, qui a rapport à la publication de ses Mémoires et papiers d’État.
On nous envoie un journal, Le Jacobin, que nous brûlons régulièrement tous les matins. » — « Mais, vous avez donc reçu de l’éducation ?
Les journaux de Paris l’ont publié comme une anecdote.
L’idée écrite, livre ou journal, est le sang qui circule et porte partout la vie.
Les Deux Rats, le Renard et l’Œuf, sont tirés du journal d’un voyage fait aux Indes orientales.
Les journaux, avec leurs anecdotes ridicules et théâtrales, font croire que tous nos poilus sont uniquement préoccupés de bien remplir leur devoir envers la patrie.
Demandez à tout bon Français qui lit tous les jours son journal dans son estaminet ce qu’il entend par progrès, il répondra que c’est la vapeur, l’électricité et l’éclairage au gaz, miracles inconnus aux Romains, et que ces découvertes témoignent pleinement de notre supériorité sur les anciens ; tant il s’est fait de ténèbres dans ce malheureux cerveau et tant les choses de l’ordre matériel et de l’ordre spirituel s’y sont si bizarrement confondues !
Comment dépeindre la figure et l’âme d’un être qui a vécu et chanté tous les aspects, toutes les vies de l’univers, qui a été successivement charpentier, clerc, imprimeur, jardinier, maître d’école, journaliste, laboureur, infirmier, directeur de journal, entrepreneur de bâtiments, commis du gouvernement, et qui a rÉdit dans ses vers, avec une richesse incomparable de réalisme, les millions de spectacles et de sentiments auxquels il a participé ?
La sœur du roi me fit montrer un fil de perles, un bijou et une paire de pendants, qui méritent bien qu’on leur donne un article dans ce journal. […] Le même jour, la princesse, femme du grand pontife, me fit montrer un fil de perles, un bijou et une paire de pendants, qui méritent bien qu’on leur donne un article dans ce journal.
On me dit qu’un grand journal sud-américain, connu pour les sympathies qu’il témoigne au génie français, lui donne la parole devant deux ou trois cent mille lecteurs. […] Il faudra bientôt que le lettré le plus paisible, le moins soucieux de l’« actualité », se résigne à dévorer quinze journaux par vingt-quatre heures s’il tient à rester averti de la véritable littérature de son temps… Ce bon sens, comme il convient à tout auteur né français, ne va pas non plus sans entraîner M. […] Henri de Régnier a seulement, à la fin de son livre, pris la forme du journal de Dangeau : c’est sur cette imitation imprévue, et d’ailleurs courte, que se dénoue l’intrigue et que s’explique la disgrâce qui frappait M. de Poccancy. […] La minime dose de féminisme que comportent les journaux mondains, les conférences de la Bodinière et les romans psychologiques persuade les épouses qu’elles ont à tenir auprès de leur époux un autre rang que celui de ménagère.
S’il a de la chance, il entre dans un journal où il écrit n’importe quoi. […] Un art maladif et un cœur sain, un style quelque peu déséquilibré et une âme en équilibre, tel est le double attrait de ce journal, qui fait rêver d’une toute moderne Pénélope impressionniste. […] La rédaction d’un code, d’une législation, on discuterait ça publiquement, les journaux en parleraient, ça serait un événement. […] J’ai entendu un jeune romancier soutenir avec moins d’esprit que d’assurance que le dernier des romanciers et des dramaturges est encore supérieur au premier des critiques et des historiens, et que, par exemple, tel fournisseur du Petit journal l’emporte sur M. […] Des journaux, l’ayant senti, se sont avisés de donner des contes en guise de premiers-Paris, et le public a jugé que, contes pour contes, ceux-là étaient plus divertissants.
Ces conférences avaient été sténographiées pour un journal de cette ville qui a renoncé, après avoir donné la première, à publier les autres ; c’est pour suppléer à cette lacune que nous avons entrepris de les publier en volume. […] Le bourgeois de chez nous est badaud, et il est bavard ; il faut qu’il lise son journal chaque matin et qu’il recommence chaque soir ; il est curieux de toutes sortes de choses qui cependant ne l’intéressent que de fort loin, comme la politique de l’Extrême-Orient ou l’opinion des danseuses sur l’immortalité de l’âme. […] Ou encore, vous savez, aux dernières pages des journaux, il y a des mots qu’on propose à la curiosité des lecteurs, des mots qui sont des énigmes, des énigmes que résout l’Œdipe du Café du commerce, il y a des mots en losange, des mots carrés, des mots qu’on lit en travers, de côté.
*** J’ai reçu, il y a quelques années, par les soins d’un lecteur bienveillant, des extraits d’un Journal personnel, écrit en 1800 et 1801 par un jeune homme, alors élève de l’École polytechnique, et qui, plus tard, devint professeur et secrétaire de la Faculté des sciences de Caen, M.
Ne soyez donc pas étonné si un de ces jours vous lisez dans quelque petit journal diffamateur, comme il en existe, quelque chose d’analogue à ceci : « M.
Vous, public, vous croyez peut-être sur la foi des journaux que tels et tels académiciens sont en guerre, à couteaux tirés, et vous êtes tout étonné, si vous passez par hasard dans la cour de l’Institut, un jeudi à quatre heures et demie, de voir ces mêmes hommes sortir ensemble, presque bras dessus dessous, et causer familièrement, amicalement.
Le poète les écrit, dit-il en commençant, comme il écrirait un journal : Je me plains à mes vers, si j’ai quelque regret : Je me ris avec eux, je leur dis mon secret Comme étant de mon cœur les plus sûrs secrétaires.
Sa vie se passa de la sorte, à penser d’abord, à penser surtout et toujours, puis à parler de ses pensées, à les écrire à ses amis, à ses maîtresses ; à les jeter dans des articles de journal, dans des articles d’encyclopédie, dans des romans imparfaits, dans des notes, dans des mémoires sur des points spéciaux ; lui, le génie le plus synthétique de son siècle, il ne laissa pas de monument.
Enfermée d’abord dans le réservoir aristocratique, la doctrine a filtré par tous les interstices comme une eau glissante, et se répand insensiblement dans tout l’étage inférieur Déjà en 1727, Barbier, qui est un bourgeois de l’ancienne roche et ne connaît guère que de nom la philosophie et les philosophes, écrit dans son journal : « On retranche à cent pauvres familles des rentes viagères qui les faisaient subsister, acquises avec des effets dont le roi était débiteur et dont le fonds est éteint ; on donne cinquante-six mille livres de pension à des gens qui ont été dans les grands postes où ils ont amassé des biens considérables, toujours aux dépens du peuple, et cela pour se reposer et ne rien faire578 » Une à une, les idées de réforme pénètrent dans son cabinet d’avocat consultant ; il a suffi de la conversation pour les propager, et le gros sens commun n’a pas besoin de philosophie pour les admettre. « La taxe des impositions sur les biens, dit-il en 1750, doit être proportionnelle et répartie également sur tous les sujets du roi et membres de l’État, à proportion des biens que chacun possède réellement dans le royaume ; en Angleterre, les terres de la noblesse, du clergé et du Tiers-état payent également sans distinction ; rien n’est plus juste. » — Dans les dix années qui suivent, le flot grossit ; on parle en mal du gouvernement dans les cafés, aux promenades, et la police n’ose arrêter les frondeurs, « parce qu’il faudrait arrêter tout le monde ».
Un jour, je tombe par hasard sur un vieux journal que je relis, n’ayant rien de mieux à faire.
J’ai cru vous voir passer une fois que je lisais les journaux sous les arcades de l’Odéon.
Ne sont-ce pas les éternelles tragédies de la vie réelle, les sujets toujours les mêmes que les journaux et les tribunaux offrent à notre sensibilité avide de se dépenser ?
Le recueil adressé à Diane est plein des tourments qu’il a éprouvés au service de cette dame ; c’est, dit-il naïvement : C’est le papier journal des maux que j’ai soufferts.
Le journal de la mort de Louis XIV nous transporte au milieu de sa cour et jusque dans sa chambre.
Haase, dans le Journal d’Iéna, critique vivement l’emploi d’une acception aussi vaste (Neue jenaische Literatur-Zeitung, 1845, nos 35-37) L’école de Heyne et de Wolf entendait par philologie la connaissance approfondie du monde antique (grec et romain) sous toutes ses faces, en tant qu’elle est nécessaire à la parfaite intelligence de ces deux littératures.
Un littérateur qui se respecte doit n’écrire que dans un seul journal, dans une seule revue, et n’avoir qu’un seul éditeur.
Nous avons annoncé la publication de cet ouvrage dont le titre complet est : « Catalogue d’une bibliothèque wagnérienne, répertoire authentique et complet de la littérature wagnérienne établi systématiquement selon l’ordre chronologique d’après les originaux inclus et augmenté de citations et de notices, par Nikolaus Oesterlein, membre honoraire de l’Association Wagnérienne Académique de Vienne, — deuxième volume, clos en novembre 1881 (n° 3.373 jusqu’à 5.567)45. » Cet ouvrage contient, — après une table des matières, une préface, un guide et une table des signes : 1re partie : Richard Wagner ; œuvres en prose et en vers : manuscrits ; télégrammes ; lettres ; discours et allocutions ; mots ; communications imprimées et fragments ; articles de journaux ; œuvres musicales.
Un jour, le 25 janvier 1791, après un dîner chez Mme de Staël, l’Américain Gouverneur Morris, qui était des convives, écrivait le soir dans son journal : À trois heures, je vais dîner chez Mme de Staël.
L’auteur du Journal encyclopédique en rendant compte de cet ouvrage, en parle comme d’un livre bien fait, dont les articles ont été choisis avec goût.
Déjà, si on daigne s’en souvenir, lorsque nous fûmes obligé de rendre compte alors, dans un journal, du trop fameux livre de l’Amour, il fallut nous soumettre à l’affreux supplice des citations impossibles, et, certes !
En effet, depuis quelque temps, les livres, les journaux, toutes les expressions de la pensée publique étaient entrés plus ou moins dans la lutte religieuse entre l’organisation anglicane et les idées anglo-catholiques, développées, creusées par le Dr Pusey et ses amis.
Ce tableau de Virginius, commencé en 1796 en présence du petit élève de Moreau, devait, quarante ans après, lorsque l’artiste le termina en 1827, passer à l’exposition du Louvre, sous les yeux du critique Étienne, appelé à écrire sur les arts dans le Journal des Débats. […] Les journaux alors n’expliquaient, ne commentaient pas tout, comme sous les gouvernements constitutionnels. […] Mais quand le jour décroissait et que l’on commençait à entendre les crieurs faire retentir dans les rues qui se vidaient ces paroles funestes : Le Journal du soir ! […] Quinze jours après51 il parut dans le Journal des Débats une description sommaire des objets précieux que Fabre avait l’intention de donner à la ville de Montpellier.
» Il résolut de ne lire que le journal ; et il disait : « J’y sens des fautes ! […] Tristan Bernard lui écrivit, dans un journal : « Marcel Boulenger, je suis votre ami. […] Nous possédons maintenant tous les documents relatifs à Juliette et son « œuvre », composée d’un essai sur l’insurrection de février 1848, d’un journal écrit à Jersey, enfin d’une profusion de lettres adressées par elle à Victor Hugo. […] Le journal de Jersey ne s’étend que sur vingt-sept jours. […] Et Anthime renonce à la science impie ; il n’écrira plus dans les journaux du parti radical : il est ruiné.
Il envoie des poésies lamentables aux journaux du comté, commence un poëme épique, une tragédie où meurent seize personnes, une histoire foudroyante des jésuites, et défend en loyal tory l’Église et le roi. […] Être reçu à la cour, voir son nom dans les journaux sur une liste d’illustres convives, offrir chez soi une tasse de thé à quelque illustre pair hébété et bouffi, telle est la borne suprême de l’ambition et de la félicité humaine.
C’est là l’inconvénient de ces correspondances et de ces journaux intimes qui sont la forme habituelle des récits de M. […] Rien n’est plus faux, disait-on, que l’application d’un mot célèbre que se fait à lui-même le jeune homme pauvre, à la fin de son journal intime : Heureux ceux qui n’ont pas d’histoire !
Journal des Savants, n° de décembre 1844.
Article sur Désaugiers dans le Journal des Débats du 12 août 1827.
On y portait ses livres, ses journaux, ses crayons, ses causeries ; les enfants jouaient à distance sur la pelouse, rapportant de temps en temps à leurs jeunes mères les beaux insectes à cuirasse de bronze et de turquoise sur leur brin d’herbe, ou les nids vides tombés des branches avec leur duvet encore tout chaud du cœur de la mère et de la poitrine des petits envolés.
Ses fils travaillaient dans mon cabinet, aux Affaires étrangères ; j’étais fier du nom, et, en lisant dans les journaux ce programme de la république de propriété, d’ordre et de vraie liberté signé Hugo, je me félicitais qu’un si puissant esprit s’engageât dans l’armée où je servais moi-même la cause des améliorations populaires possibles, contre les démagogues de la rue, ces rêveurs de sang et de guerre, et contre les utopistes, ces démagogues de l’idée.
De là, en 1703, un article malveillant du père Buffier dans le Journal de Trévoux, auquel Boileau riposta par des épigrammes plus fortes que spirituelles.
Dans le numéro du 27 mai 1905 du journal provençal L’Aiòli, qu’il publiait alors en Avignon, Mistral, sous son pseudonyme de Gui de Mountpavoun, commenta l’aveu désolé de M.
Y a-t-il une méthode dans cette sorte de journal de sa pensée, dont les feuillets se suivent sans se lier, qui porte des titres de chapitres, mais qui, selon l’humeur de l’écrivain, promet plus qu’il ne tient ; ou tient plus qu’il ne promet ?
On sait quel parti les romanciers, depuis Alexandre Dumas père jusqu’aux feuilletonistes de journaux à un sou, ont tiré du sommeil provoqué et de la suggestion, et je n’énumérerai pas les innombrables écrivains-carabins qui ont puisé dans des traités de médecine des descriptions de maladies à faire frémir ou à faire vomir.
Complément à l’histoire de la question Lohengrin Articles des journaux à ajouter : La Revue d’art dramatique du 1er janvier : chronique de M.
Entre deux fragments de mémoires nobles et douloureux, l’auteur a placé, d’une audace heureuse, le journal d’une perversité qui s’éveille.
Jour a d’abord été jorn, puis jor ; journal a été jornal.
Une autre preuve nous en est donnée par un autre titre, celui du Journal des Savans, où, dès l’origine, pour quelques articles « scientifiques » les articles littéraires abondent.
… Quelle perspective ou quel fantôme a donc altéré la grasse paix de cet universitaire, qui n’avait peut-être eu jamais de souci et d’anxiété dans sa vie, si ce n’est le jour où le baron d’Echstein, ce terrible savant qui n’a pas lu les Pères de l’Église seulement pour faire la classe à des conscrits intellectuels, lui défendit, au nom du sérieux de l’histoire (telle du moins se raconte l’anecdote), de toucher à ce grand sujet du pontificat de Grégoire VII que les journaux avaient annoncé, et qui, effectivement, n’a paru qu’après la mort du baron d’Echstein.
Quelques journaux séides en parlèrent, selon leur devoir et leur consigne, et aussi quelques petits jeunes gens qui voulaient être reçus chez le Grand Homme du siècle ; car, pour les très fiers républicains de l’heure présente, aller chez Hugo c’était comme monter dans les voitures du Roi.
Je l’ai dit déjà : étalée, d’abord, dans un journal, toute cette fange a eu son succès de puanteur.
Quelle joyeuse émotion pour les deux amis qui jadis avaient fondé ensemble le journal Leurs Figures, et qui ne s’étaient pas vus depuis le 4 août 1914 !
« Sa vilaine femme ou servante, dit-il (Thérèse approchait alors de la cinquantaine), nous interrompait quelquefois par quelques questions saugrenues qu’elle faisait sur son linge ou sur la soupe : il lui répondait avec douceur et aurait ennobli un morceau de fromage s’il en avait parlé. » — Et Corancez, l’un des fondateurs du Journal de Paris, Corancez, qui avait épousé la fille d’un Genevois ami de Jean-Jacques, Corancez qui a connu intimement Jean-Jacques dans ses dernières années, nous dit expressément : « Il n’avait de confiance qu’en elle. » D’autre part, Thérèse, sans doute, bien des fois lui nuisit malgré elle. […] Aucun témoignage qui ne soit fondé, directement ou indirectement, sur les confidences de Jean-Jacques (aucun, sauf un témoignage anonyme dans le Journal encyclopédique, en 1791. […] Sur quoi Émile Faguet, qui s’est occupé de la question dans le Journal des Débats du 18 juin 1906, conclut ainsi : « Ou je me fais bien illusion, ou, pour qui sait lire, cela veut dire : Absolument subjuguée par une famille de bandits qu’elle aima toujours plus que moi, Thérèse se privait pour eux et me volait et dépouillait pour eux. […] — Malesherbes lui offre une place de rédacteur au Journal des Savants. […] Enfin, dans un journal sur le séjour de Jean-Jacques à Strasbourg en 1765, on lit ceci : Monsieur Anga lui a rendu visite et lui a dit ; — Vous voyez, monsieur, un homme qui a élevé son fils selon les principes qu’il a eu le bonheur de puiser dans votre Émile. — Tant pis, monsieur, lui répondit Jean-Jacques ; tant pis pour vous et pour votre fils.
Son étonnante facilité à écrire n’importe quoi lui aurait certainement permis, même au temps où il vécut, qui était peu favorable aux lettres, de gagner sa vie dans quelque journal ou de Paris ou de la province. […] On lira dans les journaux des choses comme celles-ci : M. […] Cette pièce, qui, encore une fois, est toute pleine de « petits coins délicieux » et toute pétillante d’esprit, avec des mots amusants, toujours originaux, à défrayer de Nouvelles à la main un journal humoristique pendant un mois, n’en est pas moins dénuée de véritable intérêt et laisse le spectateur sur une impression incertaine et plutôt triste.
Les Journaux : R. de Bury. […] Ils perduraient, non décédés extérieurement, décorés, membres d’académies ou titulaires de bonnes rubriques dans des journaux. […] Il espère trouver une situation dans un journal de Charleroi. […] Et c’est, un jour, un soldat mort qu’il aperçoit, avec un trou rouge au côté, dans les glaïeuls, « le dormeur du val »… A Charleroi, le directeur du journal l’appelle « jûne homme », et l’éconduit. […] Paul Bourde, ayant publié dans ce journal un article assez étendu sur « les Poètes Décadents », Jean Moréas répondit dans xixe siècle du 11 août 1885.
Il existe d’autres journaux qui élisent plus volontiers domicile dans la Chaussée-d’Antin ou le quartier Vivienne que sur la montagne latine. […] Nisard à la troisième page du Journal des débats, au risque de me mettre en froid avec quelques amis politiques qui m’ont menacé en badinant de leur colère ? […] car elle se pique aussi de choses galantes, de belles-lettres, de musique, de beaux-arts, et pour s’être mise bien avec la Fortune, elle ne s’est point brouillée avec la Renommée ; on la voit, dans les journaux, qui fait la doctoresse et remontre à l’esprit comment il faut s’y prendre pour être spirituel. […] « Elle aurait voulu que ce nom de Bovary, qui était le sien, fût illustre, le voir étalé chez les libraires, répété dans les journaux, connu par toute la France. » Elle a de quoi maintenant être contente, il n’est point d’étalage où ce nom ne flamboie. […] Lorsqu’il expose les crimes de la noblesse d’Auvergne, on a, pour le contrôler, outre la correspondance des intendants, le journal de Dongois, et la comparaison attentive que M.
La Fayette s’y complaît évidemment ; il y revient en chaque occasion ; il nous rappelle que, parmi les républicains du 10 août, Condorcet avait alors oublié sa note fâcheuse sur le mot Patrie du Dictionnaire philosophique de Voltaire : « Il n’y a que trois manières politiques d’exister, la monarchie, l’aristocratie et l’anarchie. » Il se souvient que, parmi ces mêmes républicains, Clavière, deux ans auparavant, avait mis dans la tête de Mirabeau, dont il était le conseil, de soutenir le veto absolu du roi comme indispensable ; que Sieyès, un an auparavant, publiait encore, par une lettre aux journaux, que, dans toutes les hypothèses, il y avait plus de liberté dans la monarchie que dans la république. […] Elles avaient été citées de préférence par la plupart des journaux.
Qu’un homme que nous avons presque connu, si nous n’étions pas né en province, que nous pouvions connaître, que nous pouvions toucher, dont nous voyons encore la grande barbe blanche dans les dernières images, dans les images de la fin, dans des apothéoses aux murs des chambres de toutes les maisons, et les grosses paupières, surtout les deux paupières inférieures, comme un peu gonflées, (il avait tant regardé le monde), un homme que nous avons suivi pendant onze ans, pendant douze ans, je veux dire que nous avons historiquement, biographiquement, chronologiquement doublé pendant douze ans, que nous avons vu censément enterrer sous la troisième République, (les journaux étaient pleins de son enterrement ; nous étions déjà au lycée, en sixième, et je me vois encore discutant gravement en cour, comme un gamin sérieux, sur ce qu’il valait ; déjà j’étais un gamin sérieux ; un enfant pauvre et sérieux ; soucieux ; il faut me le pardonner sur ce que je suis un gamin encore, mais que je ne suis plus sérieux ; déjà j’en étais fou fanatique, surtout encore plus je crois parce que je venais d’apprendre pour l’excellent M. […] Je suis très frappé qu’un des plus profonds chrétiens que je connaisse, un des catholiques de la plus authentique lignée, ayant cette année même à parler dans le Journal de Coutances d’un mystère qui était paru en chrétienté, et voulant en parler non point tant en critique et en historien littéraire qu’en catholique et en chrétien, ce qui est la seule façon que je reconnaisse d’en parler, ait été conduit directement à faire une référence pour ainsi dire préliminaire à ce Booz endormi. […] Et en dehors de l’Université, ou plutôt jointement à l’Université, par des journalistes, (car heureusement nous ne sommes pas les seuls), (et nous sommes de plus en plus nombreux tous les jours, et bientôt nous serons légion), dans des articles de journaux et de revues.
Chaque fois qu’une veine de talent, si mince qu’elle soit, jaillit de terre, c’est pour propager, porter plus avant la doctrine nouvelle ; on trouverait à peine deux ou trois petits ruisseaux qui coulent en sens contraire, le journal de Fréron, une comédie de Palissot, une satire de Gilbert.
Les partis, les factions, les journaux ameutés par ses opinions, ne respecteront plus en elle ni la pudeur, ni le génie, ni la beauté, ni le sexe ; les injures, les calomnies, les sarcasmes, les invectives, armes ordinaires des opinions dans ces guerres civiles de l’esprit, souilleront son caractère comme son talent ; elle sera traînée dans l’arène des partis jusqu’à l’ignominie, peut-être jusqu’à l’échafaud, comme madame Roland, et, pour comble d’infortune, elle y entraînera jusqu’à son mari, jusqu’à ses enfants.
Deschamps tient son journal en vers, comme d’autres le tiennent en prose.
Nouveau Journal asiatique, vol.
Les journaux ont souvent parlé d’un Buddha(les Vainqueurs) que le Maître aurait laissé inachevé ; l’esquisse qu’on a trouvée dans ses papiers est tout ce qui en a été écrit : — Parsifal a remplacé le Buddha, en l’achevant.
Voilà, mon cher ami, le précis de mon journal.
ROBERTSON, Reflex Speech, Journal of mental Science, avril 1888 ; FÉRÉ, Le langage réflexe, Revue philosophique, janvier 1896.
Ce n’étaient pourtant que des articles d’actualité, qui paraissaient en pauvres feuilles séparées, qu’on vendait deux sous, et qui auraient paru dans un journal, s’il y avait eu alors des journaux. […] On a de lui neuf volumes fort substantiels, sans compter des centaines de feuilletons et de chroniques qui n’avaient qu’un intérêt d’actualité et resteront enfouis dans des collections de journaux, et sans parler des livrets qu’il a composés à son propre usage en tout ou en partie. […] Plus tard, en 1835, il entra au Journal des Débats et y collabora pendant trente ans, bien à contre-cœur. […] Tous les journaux ont parlé de Michelet, presque tous dans les termes les plus élogieux. […] On a récemment publié un volume de Pages choisies de Marcellin Berthelot, avec des notices anonymes, très élogieuses et très instructives, auxquelles sont joints divers documents, par exemple des extraits du Journal des Goncourt et la réponse de Jules Lemaître au discours de réception à l’Académie française, où Berthelot succédait à Joseph Bertrand.
A l’heure qu’il est, vous trouverez plus de pitié et de bonté exprimées, — fausses ou vraies, saines ou morbides, pures ou entachées de sensualité égoïste, — dans tel numéro de journal que dans tous les livres du xviie siècle. […] Il y aura des cafés, des fumoirs aérés, une salle de correspondance, un salon de lecture pour les journaux du soir. « On pourra se rafraîchir, écrire un mot, télégraphier ou téléphoner, fumer sans quitter le théâtre »… « Un local particulier sera mis à la disposition de la presse. Ce salon sera pourvu d’un nombre suffisant d’appareils, pour qu’au besoin, un courriériste puisse téléphoner une nouvelle ou sa « soirée » au journal, sans perdre de temps. » Le théâtre sera construit en fer. […] Et il n’en est pas moins vrai que les œuvres qui, jusqu’ici, et sans comparaison possible, ont eu le plus de lecteurs ou de spectateurs, c’est encore tel roman du Petit Journal, tel mélodrame ou telle opérette, et que, d’autre part, les choses les plus fortes, les plus originales et les plus belles qui aient été écrites en ce siècle n’ont été et ne devaient être connues et aimées que d’un public excessivement restreint. […] Ses causeries du Journal nous le montrent baguenaudant à travers sa bonne ville, se mêlant volontiers au populaire, attendri et frondeur, excusant les misérables, sévère aux bourgeois et aux politiciens, paternel aux jeunes gens, évangélique jusqu’à la plus noble imprudence, et conciliant cet évangélisme avec le culte du grand Empereur, qui n’est, chez lui, que le culte de l’effort et de la volonté héroïque ; saluant un vague bon Dieu, célébrant le printemps et sa mie, se racontant lui-même avec une bonhomie charmante ; d’ailleurs, artiste toujours soigneux, mais autant qu’artiste, brave homme.
Arréat avait déjà publié certain Journal d’un philosophe qui avait été remarqué. Il faut tenir son livre actuel pour une sorte de suite de son journal. Ce sera, si vous voulez, le Journal d’un philosophe qui lit des pièces de théâtre. […] Mais après le vénérable Nicolas Clément, qui reste digne de tout hommage, le premier en France qui ait parlé de Shakspeare en connaissance de cause et dignement et qui nous ait appris le grand poète anglais… non, ce n’est pas Voltaire, c’est l’abbé Prévost ; c’est l’auteur de Manon Lescaut, dans son journal Le Pour et Contre.
Quand Mlle Mars s’en alla donner à Londres des représentations dont Molière fit presque tous les frais, les journaux et les revues reprirent le parallèle entre les deux grands génies, et notre Molière sortit plus grand encore et plus respecté de cette comparaison dangereuse. […] Savez-vous bien qu’il y a tel passage des sermonnaires contre les mauvais riches, que nous n’oserions pas reproduire ici, dans ce journal, par crainte d’être traduits en police correctionnelle pour excitation à la haine des citoyens les uns contre les autres. […] Le raseur gai répète les bons mots qu’il a lus dans le journal, refait sans grâce les histoires d’Armand Silvestre, qui ne valent que par le tour d’esprit du conteur ; il rit le premier des bêtises qu’il dévide, et vous invite à en rire avec lui. […] J’ai lu dans un journal que M.
En se mettant au lit, Lavretzky prit une liasse de journaux français, qu’il n’avait pas lus depuis plus de quinze jours. […] VII À ce moment décisif de sa vie la femme, que Lavretzky croyait morte, sur la foi du journal, revient de Paris à Pétersbourg, triomphante et insidieuse.
Avertissement Le public se passerait sans doute assez bien d’un ouvrage de cette sorte, qui n’est, en somme, qu’un recueil d’articles de journaux, mais l’auteur en a pour excuse un intérêt particulier que ce même public, j’en suis certain, lui concédera volontiers. […] Ses causeries médicales dans les journaux sont fort goûtées. […] Si tant de leurs humbles confrères, dont les exploits ne figurent qu’un instant aux faits-divers des journaux ou aux colonnes des gazettes judiciaires, ne retiennent guère l’attention du public, eux, les grands voleurs, ont les honneurs de la première page et conservent une place dans la mémoire des hommes.
Il n’est pas un symboliste qui n’ait, au moins une fois, abandonné la page aux belles métaphores, pour aller, en quelque journal libertaire, défendre, à côté d’ouvriers surexcités, les droits, non plus politiques, mais humains (tout simplement), non plus du citoyen, mais de l’homme. […] Si l’on ne retient de l’histoire que les faits les plus généraux, ceux qui se prêtent aux parallèles et aux théories, il suffit, comme disait Schopenhauer, de conférer avec Hérodote le journal du matin : tout l’intermédiaire, répétition évidente et fatale des faits les plus lointains et des faits les plus récents, devient inutile et fastidieux ; Bossuet le rejette. […] Tout ce qui ne put logiquement trouver place dans les romans devint la matière du Journal ― ce carnet colossal d’un romancier réaliste.
XXXIV « Lady Stanhope me demanda mon nom : je vis que les journaux qu’on lui envoyait de temps en temps, malgré ses ordres, ajouta-t-elle, le lui avaient déjà prononcé ; j’ajoutai que des fonctions m’attachaient à la résidence de Constantinople, d’où je venais ; et elle me parla de quelques hommes d’État anglais que j’avais dû y voir.
Parmi les fils, Arnauld d’Andilly (Journal, Jouaust, 1892, in-8) eut 5 filles à Port-Royal, et 3 fils (dont le marquis de Pomponne) ; un autre fut l’évêque d’Angers, et le plus jeune, vingtième enfant de l’avocat, fut le grand Antoine Arnauld (1612-1694).
Homère est nouveau ce matin, et rien n’est peut-être aussi vieux que le journal d’aujourd’hui.
De son côté, Olympe a fait à son passé de belles funérailles ; elle s’est suicidée in partibus en Californie ; elle a fait tambouriner sa mort dans tous les journaux.
Histoire vécue plutôt que roman, c’est comme le journal de la guerre de 1870, tenu minutieusement à jour, racontant par le détail tous les événements, expliquant le retentissement et le contrecoup qu’ils eurent, sur l’heure même, dans l’intelligence, dans l’âme et dans le cœur de ceux qui en ont été les acteurs et les victimes, et unissant à une dramatique précision une chaleur et une émotion communicatives.
Le Décadent, journal (86 et 88).
Les journaux sympathiques d’opinion à M.
Il a traversé une République et l’Empire, et il est toujours le même jeune bourgeois, comme il l’était au Globe, pédant, pincé, spécialiste, économiste, réformiste, avocat, ambitieux sur toutes ses roulettes, jouant la froideur anglaise pour se faire une physionomie politique, n’écrivant plus de Satire Ménippée comme les vieux bourgeois du xvie siècle, qui s’amusaient, eux, en haïssant, mais de longs journaux doctrinaires.
Voici comment il s’exprime à ce sujet dans le journal inédit du baron Gourgaud (il s’agit d’une entrevue avec la reine de Prusse après Iéna) : « Elle me reçut sur un ton tragique, comme Chimène : Sire, justice !
Weber, L’Action française) et se rapproche du journal de Vaugeois et Maurras, L’Action française. […] La rédaction de sa thèse occupe Pierre Lasserre du jeudi de Pâques 1903 au 21 juillet 1906, comme il le note lui-même dans son Journal (A. […] Déjà actifs dans la salle lors de la soutenance, ses compagnons de route l’acclament également dans les journaux. […] Mais par sa probité littéraire, par l’exactitude, le débraillé d’analyse d’Adolphe et du Journal intime, par son admirable inhabileté à phraser, il nous livre à nu le secret de cette idolâtrie de l’amour, inaugurée par Rousseau et à laquelle le romantisme ajoutera bientôt une extériorité de pathétique, de mysticisme, d’éloquence et d’images, qui la feront ingénument prendre pour un enrichissement de l’âme humaine, alors qu’elle en marque dégénérescence et anémie.
Après cet éclair de raison, Voltaire, aveuglé par l’amour-propre, retombe aussitôt dans les sophismes : de cette incertitude dans l’opinion publique il conclut que les journaux ne doivent pas juger les pièces, parce qu’ils ne savent pas si le public à la longue jugera comme eux .
La parole didactique, destinée surtout à s’emparer de la raison, n’est pas astreinte à la brièveté, à l’audace d’un article de journal, qui a besoin de frapper fort et vite ; elle ne comporte pas la concision et l’art savant d’un livre, qui doit forcer l’attention et la soutenir longuement. […] Mais combien sont-ils qui sachent rester franchement eux-mêmes, sans exagérations et sans réticences, sans nul respect humain vis-à-vis d’un parti, d’un journal, d’un salon, d’un estaminet ; sans nul sacrifice à la pire des tyrannies, celle du succès ? […] L’essai n’en mérita pas moins qu’un juge bien compétent, Charles Nodier, l’appelât dans les journaux d’alors une ébauche de Michel-Ange.
S’il y a des lecteurs qui demandent à leur journal le menu dramatique d’une pièce, comme les gourmands le programme d’un banquet, avant de se décider à la curiosité ou à l’appétit, nous pensons que ces avides indolences n’ont rien à démêler avec la critique, et ce n’est pas pour eux que nous écrivons. […] Quelques vers publiés dans un journal de Bristol, sans signature, mais dont l’honneur tout entier lui fut attribué par d’habiles indiscrétions, l’encouragèrent à continuer son travail d’archéologue ou de poète, peu importe. […] Il arrive à Londres, il porte ses lettres de recommandation, il travaille pour les libraires, pour les revues, les journaux, il entre en relation avec les écrivains à la mode, il fréquente les clubs et les cafés. […] J’ai relu plusieurs fois le Journal d’un révolutionnaire de 1830, avec l’espoir de pénétrer les idées enfouies dans cette série de phrases détachées. […] Hugo dans le Journal d’un révolutionnaire.
La Grange, qui bientôt le permettra par son journal quotidien, n’entra dans la troupe et ne s’en fit le garde-note qu’à partir de la rentrée de 1659. […] Mais, pour la tragédie, ils avaient dû accueillir les propositions de deux auteurs qui s’étaient risqués à venir offrir leurs ouvrages à ces comédiens sans journaux. […] « Les anciens, disait un journal peu de temps après sa mort, n’ont jamais eu d’acteur égal à celui dont nous pleurons aujourd’hui la perte, et Roscius, ce fameux comédien de l’antiquité, lui aurait cédé le premier rang s’il eût vécu de son temps. […] Voici ce que Saint-Simon, auteur anonyme de quelques notes tracées sur le manuscrit du Journal de Dangeau, rapporte à ce sujet : « Molière fit Le Misanthrope ; cette pièce fit grand bruit et eut un grand succès à Paris avant d’être jouée à la cour.
Armand Ephraïm : « … Pourquoi de très fins lettrés, comme il s’en rencontre quelques-uns parmi les critiques de nos grands journaux, se sont-ils donné tant de mal pour ne pas comprendre le symbolisme d’Ibsen ? […] Il approuve hautement le suicide d’un mari trompé, dont il vient de lire le récit dans son journal : c’est sans doute une façon de prévenir les deux amants de sa résolution. […] Ils n’ont pas une seconde d’inattention ni d’oubli ; ils ont l’air de se dire à chaque instant : « Messieurs, n’oublions pas que nous représentons les faux amis. » Ils ne lâchent pas un seul mot qui, dans la réalité, ne les fit immédiatement flanquer à la porte, fût-ce par le plus débonnaire et le plus benoît des moutons moutonnants… La petite scène, — si amusante et si prestement menée, — où le brave Caussade se trouve dépouillé par eux, en un clin d’œil, de ses cigares, de son journal, de son chapeau de paille et de sa femme ; celle où ils lui arrangent « par amitié » ce bon petit duel « à mort » avec le voisin, et où tout à coup ils lui défendent de se battre parce que Tholozan leur a rappelé que les témoins risquent la prison, tout cela est vigoureusement, mais purement vaudevillesque. […] On sait combien il y avait, parmi eux, d’ouvriers typographes et à quels journaux ces ouvriers appartenaient. […] Le grand inconvénient social d’une philosophie aussi pessimiste (et le pessimisme est devenu banal comme les rues ; les journaux l’ont vulgarisé, dépouillé de toute métaphysique, approprié aux plus grossières intelligences, et ce n’est bientôt plus qu’une sagesse de commis-voyageurs) ; l’inconvénient, dis-je, de ces négations de brasserie et d’atelier, c’est qu’elles sont, en vérité, trop commodes, et que, s’appliquer à voir le monde si laid et si mauvais, cela vous dispense peu à peu d’être bon.
On n’a pas vu de grand journal, et même de petit journal, pas de Figaro, ou de Charivari produire, en ses volées de cloches fêlées, ou de bois vert, l’effet de cette épigramme rapide comme la pensée, et semblable au sifflement des vipères ! […] Diderot. — Le Paradoxe du comédien Un homme qui doit être compté parmi les fondateurs du journal moderne, un maître écrivain qui jetait sur le papier son esprit et son âme à tout hasard, Diderot, s’est beaucoup occupé de l’art du théâtre et de l’art des comédiens. […] Ces frêles machines, d’où sortent incessamment la comédie et le roman, le vaudeville et l’histoire, le drame et le journal, un rien les détraque… un rien les remet dans leur voie ; il leur rendait un mouvement régulier quand elles avaient bien battu la campagne ! […] D’un poème épique, il a fait, bien souvent, un conte pour le Journal des Enfants ; d’un discours-ministre, il a tiré, plus d’une fois, vingt lignes de bonne politique.
Nous en avons pour garant un curieux endroit du Journal de l’abbé Ledieu. Ledieu, qui fut vingt ans le secrétaire de Bossuet, nous a laissé sur son maître des Mémoires panégyriques, et un Journal particulier qui se sent moins de l’admiration d’un fidèle secrétaire que de la sourde hostilité d’un plat valet de chambre. […] Pourquoi, dans ses Nouvelles de la République des lettres — le journal dont on savait qu’il était l’unique rédacteur, — a-t-il imputé son Commentaire philosophique à ces « messieurs de Londres » ? […] Matthieu Marais s’en indignait dans son Journal, comme Barbier dans le sien. […] Mais dans leur intérêt même, dans l’intérêt de la religion dont ils avaient été contre Arnauld et Pascal les si maladroits défenseurs, on pensera sans doute avec Marais et Mme de Mérignac qu’au lieu de détruire ou de séquestrer quelques papiers posthumes de Bayle, ils eussent mieux fait, dans leur Journal de Trévoux, de ne pas faire connaître au public français le premier des ouvrages de Toland : Christianity not mysterious.
Pendant toute sa vie il répandit dans les journaux les matériaux qu’il a réunis ensuite sous le nom de Cours de Littérature. […] Des comédies avaient été représentées où l’on avait cherché vainement à jeter le ridicule sur ceux qui en avaient fait leur arme la plus puissante ; des journaux avaient été encouragés dans leur critique. […] Les journaux aidaient aussi merveilleusement cette disposition. […] Les journaux mirent la conversation en commun entre des milliers d’hommes ; ils leur apprirent à penser facilement et sans maturité.
Car, selon Me D il ne faut point prétendre à avoir aucune autorité de son temps : en vain le journal de Paris, celui de Trevoux et celui de Hollande ont fait honneur à mon ouvrage ; en vain ils en ont adopté presque tous les sentimens. […] J’ai relevé avec plaisir l’art singulier que le poëte y employe pour le rendre intéressant ; et comme l’a remarqué le journal de Trevoux, je ne demande pas mieux que de pouvoir loüer Homere. […] Pour exemple des discours des combattans, je n’avois pas choisi à beaucoup près le plus ridicule ; et le journal de Hollande a si bien rendu justice à ma bonne foi, qu’il en a cité un autre et plus ridicule et plus long.
Le grand prêtre de l’art, qui ne dédaignait rien d’humain, y prit goût et voulut voir les autres : tous les cahiers à la file se mirent en route pour Weimar, Goëthe en dit un mot dans un numéro du journal Kunst und Alterthum.
Peut-être s’étaient-ils évadés de quelque corps de garde entrebâillé ; peut-être aux environs, à la barrière d’Enfer, ou sur l’esplanade de l’Observatoire, ou dans le carrefour voisin dominé par le fronton où on lit : Invenerunt parvulum pannis involutum , y avait-il quelque baraque de saltimbanques dont ils s’étaient enfuis ; peut-être avaient-ils, la veille au soir, trompé l’œil des inspecteurs du jardin à l’heure de la clôture, et avaient-ils passé la nuit dans quelqu’une de ces guérites où on lit les journaux.
C’est le journal de Lagrange, camarade de Molière.
À consulter : Floquer,Études sur la vie de Bossuet. 3 vol. in-8, 1855-56 ; Bossuet précepteur du Dauphin, in-8, 1864 ; Mémoires et Journal de l’abbé Ledieu, 1856-57, 4 vol. in-8 ; l’abbé Vaillant, Études sur les sermons de Bossuet d’après les manuscrits. in-8, 1851 ; Gandar, Bossuet orateur, 1866, in-S ; Bonnel, De la controverse de Fénelon et Bossuet sur le quiétisme, Paris, 1850, in-8 ; l’abbé Lebarq, Histoire critique de la prédication de Bossuet, 18SS, in-S ; F.
Mohl, dans le journal asiatique, août 1848, p. 160.
Et puis il a juste les allures et les idées de M…, qui terrorisa Lannion et y tint la guillotine en permanence tant que dura Robespierre. » Il y a quinze ou vingt ans, je lus, aux Faits divers d’un journal, à peu près ce qui suit : Hier, dans une rue écartée, au fond du faubourg Saint-Jacques, s’est éteint presque sans agonie un vieillard dont l’existence intriguait fort le voisinage.
Quelques prix d’une Académie de province, quelques vers insérés dans un journal obscur, doivent-ils donner l’entrée de l’Hélicon ?
Ainsi les diverses îles du groupe des Galapagos sont habitées par des espèces dont les affinités sont réellement étonnantes, ainsi que je l’ai démontré dans, mon Journal de Voyage.
Il y trouve les anciennes idées dont on a bercé son enfance et qu’on a tenté de rendre neuves en les enfermant dans une forme toute faite et dite à la mode ; il voit des imitations, des plagiats, des vieilleries, des non-sens, des inutilités ; il jette le livre, et ouvre son journal dans lequel il apprendra, du moins, la dépêche du jour et les assassinats de la veille.
Dans le journal l’Européen (février 1837), M. […] Voir le Mémorial catholique, juin et juillet 1824 ; le journal la Presse, 8 novembre 1836 ; l’Institut catholique, recueil mensuel qui se publie à Lyon, tome IV, août 1843, etc., etc.
Bien entendu, il l’est cependant, et va chercher dans les journaux faits pour lui les directeurs d’esprits dont, sans le savoir, il a besoin. […] L’imprimeur du journal, qui n’était autre que le père de Ballanche, fut appelé à la préfecture. […] Croyons donc ce que les hommes croient, informons nous, lisons les journaux ; la vérité, c’est l’information. […] Catholicisme scientifique, catholicisme libéral, catholicisme démocratique avec vagues tendances socialistes, séparation des Églises d’avec l’État, suppression du budget des cultes : tel était donc le programme que Lamennais expliquait éloquemment avec ses amis dans le journal l’Avenir, du 16 octobre 1830 au 10 octobre 1831. […] L’influence de Michelet, l’atmosphère de Paris, le cours du Collège de France, qui était une manière de champ de bataille, les attaques des journaux, les répliques, la poussière du Forum enfin, l’avaient animé et transformé.
Il aime peu la presse d’ailleurs, et si en 1847 on le voit n’augurer rien de bon du système politique ministériel qui continuait de prévaloir, ce n’est point qu’il penche du côté des journaux ; il s’exprime sur leur compte avec un dédain et une énergie de soldat : antipathie de milieu et de métier, plus encore que de nature.
Brown-Séquard, Journal de physiologie, tome VI, pages 124, 615.
À ce moment, je m’aperçois que l’auteur est debout devant moi, et je me sens obligé de louer tout haut la beauté de l’œuvre ; je tourne les pages, et les paysages me semblent de plus en plus mauvais, et tout d’un coup je me rappelle que l’année précédente j’ai eu déjà l’album entre les mains ; que même j’en ai parlé dans un journal ; que mon article, très peu louangeur, était de trente ou quarante lignes à la troisième colonne de la deuxième page ; devant ce souvenir, je me trouvai si penaud que je m’éveillai.
Sans cet esprit de parti, qui donne non pas la vie, mais le bruit, aux ouvrages des hommes, ce livre n’aurait été que le manifeste de la théocratie ; ils en firent dans leurs journaux le manifeste de l’Esprit-Saint.
Mais la jeunesse et la beauté rajeunissent et embellissent jusqu’aux ruines : les fleurs les plus odorantes que le pèlerin cueille, pour respirer des souvenirs avec leur odeur dans les pages de son journal de voyage, sont celles qui croissent sur des tombeaux.
Leurs journaux, innombrables parce qu’ils coûtent peu, ne sont que des recueils d’annonces, des charlatanismes recommandés par les Barnum de la presse, des recueils de calomnies et d’invectives jetées quotidiennement aux divers partis pour leur prêter des appellations odieuses ou des accusations triviales propres à se décréditer mutuellement les uns les autres, et s’arracher les abonnés.
On traduisit mes vers séparés du cadre, on les fit répandre à profusion dans les salons, au théâtre, dans le peuple ; on s’indigna dans des articles de journaux et dans des brochures, de l’insolence du gouvernement français, qui envoyait, pour représenter la France dans le centre de l’Italie littéraire et libérale, un homme dont les vers étaient un outrage à l’Italie.
Voulez-vous un type de cette manière irrévérencieuse de traiter la science, de la prendre comme un jeu d’esprit, bon à délasser d’une vie défleurie ou à faire naître ce rire inepte, si recherché de ceux à qui est interdit le rire de bon aloi, lisez le Journal de Trévoux et en général les ouvrages scientifiques sortis de la même Compagnie, laquelle, pour le dire en passant, n’a pu produire un seul savant sérieux (Kircher peut-être excepté, lequel a bien aussi ses folies ; mais ces folies étaient celles de son siècle) et a produit par contre quelques types incomparables du charlatanisme scientifique, Bougeant, Hardouin, etc.
Une première version de ce texte était déjà parue dans le journal Le Gaulois en 1876, au moment de l’ouverture du festival de Bayreuth.
La fortune de sa famille se rétablit en partie ; Dickens put, comme il le désirait ardemment, aller à une école passable ; il entra chez un avoué ; ayant appris la sténographie, il devint reporter judiciaire puis parlementaire de divers journaux ; il publia dans l’un d’eux des sortes de chroniques qui plurent et qui ont été réimprimées sous le titre d’Esquises par Boz.
L’invention des journaux devait leur en ouvrir, longtemps après, une troisième.
Le poète offrait maintenant ses vers aux journaux, par échantillon d’avance, pour aider le mouvement électoral et lui donner un coup de main. […] Ponchon Les lecteurs de journaux connaissent bien Raoul Ponchon par ses délicieuses autant que copieuses gazettes rimées. […] C’est qu’il est populaire parmi eux, à cause de son Akhbar, journal rédigé en français et en arabe.
j’ai beau chercher dans son ouvrage la moindre connaissance de l’art dramatique, je suis forcé de lui avouer que je ne le crois pas appelé au théâtre ; je tremble de l’affliger : point du tout ; mon jugement ne lui cause aucune émotion ; il me présente avec confiance plusieurs numéros d’un journal auquel il fournit les articles spectacles. […] Premièrement, louez-le, dans votre journal, d’avoir laissé percer un instant sur son visage, aux yeux des spectateurs, la joie qu’il éprouve lorsqu’Orgon donne sa malédiction à son fils.
Si un journal de pensées intimes lui tombe d’aventure sous la main, il cite le journal, il glane quelques renseignements jusque dans le livre de cuisine, et il n’oublie pas de répéter ce qu’un passant a appris d’une servante à la fontaine. […] Les jugements ingénieux sur les poètes allemands et sur leur influence, et en particulier sur Goethe, des observations fines et profondes sur l’avenir que le panthéisme réserve à la poésie, se mêlent heureusement, dans les pages détachées du journal d’Élisabeth, à de vigoureuses controverses morales, à une raillerie amère, à la peinture monotone et puissante par sa monotonie même des angoisses de l’esprit. […] C’est pourquoi il a pris le parti de déserter, avec armes et bagages, la très honorable Compagnie de l’Ouest, non sans avoir eu la précaution de ménager une déconfiture complète à ses associés, qui étaient d’abominables coquins, et de les dénoncer comme tels dans tous les journaux de l’Union.
Je le rencontre une ou deux fois dans le Journal du duc de Luynes : par exemple, à la date du vendredi 8 avril 1740.
C’était pour le Journal des Débats que j’écrivais ces articles, et je m’y sentais un peu à l’étroit.
Baillarger rêva une nuit que telle personne était nommée directeur d’un certain journal ; le matin, il croyait la chose vraie et en parla à plusieurs personnes, qui apprirent la nouvelle avec intérêt ; toute la matinée, l’effet du rêve persista, aussi fort que celui d’une sensation véritable ; vers, trois heures seulement, comme il montait en voiture, l’illusion se dissipa ; il comprit qu’il avait rêvé ; ainsi le groupe réducteur n’avait repris son ascendant qu’au bout d’une demi-journée. — À cet égard, la minutie et l’intensité d’une image volontaire ont parfois la même puissance que le rêve.
Reprenons la correspondance de Mozart, ce journal de son âme et de son génie.