Une réflexion pourtant se présente, et elle-même n’était pas sans se la faire : quelle témérité d’aller confier son bonheur, sa destinée, tout son avenir comme femme, à un homme de lettres, aussi homme de lettres que Voltaire, à un poète aussi poète, et à la merci, chaque matin, de son tempérament irritable ! […] Un libelle de l’abbé Desfontaines l’avait tellement mis hors de lui, qu’il voulait, à chaque poste où il recevait des lettres, partir pour Paris, voir les ministres, le lieutenant criminel, présenter requête, porter plainte, que sais-je ? […] Cela peut être vrai philosophiquement ; mais, présentée de cette manière et avec cette crudité, une telle proposition, sous forme de théorème, a un air peu moral et tout physique qui déplaît, et presque qui offense.
La première partie de ce roman (La Cousine Bette) présente des caractères d’une grande vérité, et aussi des exagérations telles qu’en a presque inévitablement l’auteur. […] Cependant il se relevait déjà, et méditait de peindre à bout portant cette société nouvelle sous la quatrième forme dans laquelle elle se présentait à lui. […] Qu’elle fasse trêve du moins, qu’elle se repose ; qu’elle laisse aussi à la société le temps de se reposer après l’excès, de se recomposer dans un ordre quelconque, et de présenter à d’autres peintres, d’une inspiration plus fraîche, des tableaux renouvelés.
Après avoir fait son temps à l’Académie, c’est-à-dire s’être dressé aux divers exercices de corps, au cheval, aux armes, et à tout ce qui constituait un jeune homme de qualité accompli, d’Antin, à l’âge de dix-huit ans, entra au service ; on lui eut une place de sous-lieutenant dans un corps d’élite, dans le régiment du Roi, et il eut la permission, avant de partir, d’aller saluer le roi lui-même à Fontainebleau : M. le duc de Bellegarde, mon oncle, fut chargé de me présenter. […] D’Antin fût présenté au roi le lendemain 4 ; le roi fut bref avec lui ; d’Antin ne pouvait que lui rappeler une idée désagréable, c’est qu’un autre l’avait précédé. […] Mesdames, s’écria la duchesse de Bourgogne qui était présente, si le roi avait demandé nos têtes, M. d’Antin les aurait fait tomber de même. » Je n’oserais affirmer qu’un peu de légende ne se soit pas glissé dans ces deux histoires qui se répètent un peu, en renchérissant l’une sur l’autre.
Il y a une manière plus poétique, plus généreuse peut-être, plus magnifique, qui consisterait à voiler les défauts, à faire ressortir les belles et grandes qualités, à l’en envelopper et à l’en couvrir, à l’accepter selon l’attitude si chevaleresque et si fière dans laquelle il aimait à se présenter à tous, à ses amis, au public, aux adversaires, et dans laquelle la mort l’a saisi. […] Les comités directeurs avaient dit aux libéraux français qu’ils envoyaient en Espagne : Vous vous organiserez militairement ; vous vous présenterez devant le front de la division française qui vous fera face ; vous recevrez sans y répondre le feu de l’avant-garde, qui sera probablement contre vous, mais le gros de l’armée ne tardera pas à se rallier autour de votre drapeau. […] Un exemplaire unique du National, dans lequel les noms des auteurs sont indiqués d’une manière authentique au bas des articles (presque tous alors anonymes), me permettra de l’étudier durant ce laps de six mois et de le présenter au public avec certitude.
Bien qu’ils aient produit un nombre incalculable de livres, ils n’ont pas à présenter une seule œuvre de résistance. […] D’abord, le front large présente une apparence de convexité où le cerveau évolue à son aise ; les yeux ont une sorte d’attirance magnétique ; ombragés sous des sourcils épais, à demi cachés sous des paupières presque immobiles, ils donnent l’impression d’un être mystérieux à la fois cruel et doux ; la dilatation des paupières, le teint vermeil des lèvres dénotent de formidables appétits sensuels. […] De nombreux écrivains l’ont déjà compris et toute une légion de poètes latents est prête à affirmer avec eux l’existence de l’école socialiste. » Mais si le succès du socialisme semble assuré pour l’avenir, on ne peut pas dire que cela soit vrai pour l’heure présente.
Cousin, à ce moment, entendait la philosophie à la façon des Allemands et la présentait comme une sorte d’architecte, ayant pour maçons les autres sciences, et occupée à construire un édifice unique avec les pierres qu’elles lui taillent. […] Jouffroy entendit toujours la philosophie à la manière anglaise, et la présenta comme une science particulière, opposée aux sciences physiques, ayant pour objet non le tout, mais un fragment du tout, et restreinte aux phénomènes moraux et spirituels, comme les sciences physiques sont restreintes aux phénomènes sensibles et matériels. […] On vous a présenté une planche, et vous avez dit successivement, en parcourant successivement les divisions tracées à la craie : « Voici un carré de la planche, voici un rectangle de la planche, voici un losange de la planche.
Une morale saine, des sentimens délicats, des caracteres bien saisis & bien développés, des événemens présentés avec art, des réflexions naturelles & répandues avec choix, y forment un tableau intéressant, dont le but est d’inspirer l’horreur du vice & l’amour de la vertu.
Il seroit difficile de présenter sous un jour plus frappant le Charlatanisme, les intrigues, les manéges & tous les travers de la Philosophie moderne, qu’ils ne le sont dans ces Mémoires ; Production vraiment originale, où la critique est mise en action de la maniere la plus piquante & la plus capable de faire impression sur les esprits mêmes prévenus.
L’Abbé Nollet lui fit une visite, & lui présenta un Exemplaire de ses Ouvrages ; celui-ci répondit froidement, en jetant les yeux sur le titre, qu’il étoit sensible à sa politesse, mais qu’il ne lisoit pas ces sortes d’Ecrits.
Le Public, toujours Juge équitable, quoique très-peu attentif à se défier des préjugés, revint enfin à admirer ce qui est vraiment admirable, & réprouva l’Idole absurde qu’on lui avoit présentée.
Mille traits singuliers présentés avec adresse, y flattent la curiosité & saisissent l'esprit du Lecteur.
C’est chez Edmond Jaloux que Miomandre lui est alors présenté. […] Raymond Radiguet ne souffrit pas que d’être présenté au monde comme un phénomène. […] Bernstein présentait un caractère, dont il était le maître absolu, qui allait créer un conflit et non point dépendre de lui. […] Julien Benda, Belphégor : essai sur l’esthétique de la présente société française, Émile-Paul frères, 1918. […] Comédie dramatique en 3 actes et 5 tableaux, présentée au Théâtre du Gymnase le 12 octobre 1922.
Tout frémissant de la passion présente, l’art est le même ; il frémissait déjà et s’apprêtait à frémir davantage. […] Jacques Bainville nous a présenté, si simple, si net. […] Non que je veuille le présenter comme un grand écrivain déjà. […] L’auteur n’a pas commis la faute de nous présenter un petit garçon comme un apôtre de morale. […] Quiconque souffre de la présente guerre — et qui n’en souffre pas jusqu’au tréfonds de son être ?
Oui, à l’heure présente, Mme Gibert et Crispin — qu’est devenu Cheylus ? […] Or, ni Tolstoï, ni Dostoïewski, ni les autres à leur suite, ne l’ont inventée cette littérature russe de l’heure présente, ils nous l’ont prise, en la mâtinant très fort de Poë. […] Comme là-dessus, Daudet disait les belles choses qu’il y aurait à écrire, en faisant causer des vieilles gens de la province, je lui avouais, qu’au commencement de ma carrière, j’avais été mordu de l’envie de faire un volume des bonshommes de la Lorraine, dans les premières années du siècle, d’après les racontars récoltés dans le pays de ma naissance, et qu’à l’heure présente, c’est un de mes grands regrets de ne l’avoir pas fait, ce volume ! […] Oui, à propos de cette scène, quand je lui ai lu la pièce, Porel m’a dit, que c’était d’un comique lugubre, mais c’est le comique de l’heure présente, le comique fouetté, nerveux, épileptique, hélas ! […] Sarcey, ce mangeur de prêtres, par cette droite agissant contre moi, l’auteur de l’Histoire de la Société pendant la Révolution, de l’Histoire de Marie-Antoinette… Il y a vraiment dans les choses humaines, à l’heure présente, trop d’ironie !
Dans le recueil que nous donne aujourd’hui le nouveau poète que j’ai le plaisir de vous présenter, vous trouverez l’émotion, la belle candeur, tour à tour forte et charmante de la jeunesse — la jeunesse !
Ce n’est pas qu’il ait tiré tout de son propre fonds : la vie d’un homme ne suffiroit pas pour produire une si grande abondance d’idées & de préceptes sur tant de matieres différentes : mais on doit lui savoir gré d’avoir soutenu si courageusement la fatigue & le dégoût des recherches, & d’avoir présenté les pensées d’autrui sous un jour qui les rend plus sensibles & plus intéressantes que dans les originaux.
Ces Histoires sont écrites d’ailleurs d’un style, tantôt simple & tantôt noble, tantôt grave & tantôt rapide, selon la différence des objets qui se présentent.
Tous les objets sont présentés sous un jour qui aide autant le jugement que la mémoire.
L’ordre naturel de ce livre, qui n’est autre que l’ordre même des périodes diverses de ma vie, amène une sorte de, contraste entre les récits de Bretagne et ceux du séminaire, ces derniers étant tout entiers remplis par une lutte sombre, pleine de raisonnements et d’âpre scolastique, tandis que les souvenirs de mes premières années ne présentent guère que des impressions de sensibilité enfantine, de candeur, d’innocence et d’amour. […] Or les croyances ne sont dangereuses que quand elles se présentent avec une sorte d’unanimité ou comme le fait d’une majorité indéniable.
En cachant au jeune Télémaque l’assistance d’une Divinité toujours présente, il a l’art de ne rien dérober à sa gloire ; la vertu du jeune Grec en est plus vigilante & plus ferme, ses triomphes en sont plus glorieux & plus solides, ses dangers plus intéressans, ses succès plus flatteurs. […] Avoir présenté Fénélon sous les traits qui lui assurent les honneurs de l’Epopée, c’est n’avoir fait connoître qu’une partie de ses talens.
En effet, je ne sais guère, — pas plus que M. de Montalembert, — ce que deviendra son histoire ici présente, mais je crois savoir ce qu’elle vaut, et je veux même essayer, s’il veut bien me le permettre, de le lui montrer. […] Dans des notes combinées sans doute pour resserrer des liens déjà chers, M. de Montalembert n’a pas manqué de nous présenter tout le personnel du Correspondant, vivants et morts, et sa scrupuleuse exactitude à nommer tout le monde et à n’oublier personne du cénacle dont il est l’oracle est telle, qu’on finit par ne plus savoir si Les Moines d’Occident, cette suite de petites histoires, transcrites et traduites d’histoires plus longues et mieux racontées, sont, tels que les voilà, une besogne faite par un seul homme ou par sa petite société.
L’oraison funèbre du premier président de Lamoignon présente d’un bout à l’autre le tableau d’un magistrat et d’un sage. […] Alors il fait voir ce grand homme étendu sur ses trophées ; il présente l’image de ce corps pâle et sanglant, auprès duquel, dit-il, fume encore la foudre qui l’a frappé, et montre dans l’éloignement les tristes images de la religion, et de la patrie éplorée.
J’étais ivre de marbre ; j’avais dix-huit ans, âge où les impressions sont des vertiges ; je n’osais pas me faire présenter à Canova ; j’adorais en silence et de loin son génie. […] VIII Le cardinal Consalvi me présenta, dans ce salon, à Canova. […] À l’extrémité de ce mamelon, du côté de la mer Égée, se présente le Parthénon, ou le temple de Minerve, vierge sortie du cerveau de Jupiter. […] Je ne veux voir que ce que Dieu ou l’homme ont fait de beau ; la beauté présente, réelle, palpable, parlante à l’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque, la beauté historique ou critique, celle-là aux savants. […] Il ne présentait à l’œil que la majestueuse simplicité de ses lignes architecturales.
« Dans des expéditions scientifiques, peu de voyageurs ont eu, au même degré que moi, l’avantage de n’avoir pas seulement vu des côtes, comme c’est le cas dans les voyages autour du monde, mais d’avoir parcouru l’intérieur de deux grands continents dans des étendues très considérables, et là où ces continents présentent les plus frappants contrastes, à savoir, le paysage tropical et alpin du Mexique ou de l’Amérique du Sud, et le paysage des steppes de l’Asie boréale. […] « La composition d’un tel ouvrage, s’il aspire à réunir au mérite du fond scientifique celui de la forme littéraire, présente de grandes difficultés. […] Lorsqu’elles ont de faibles dimensions apparentes, les nébuleuses présentent l’aspect de petits disques ronds ou elliptiques, soit isolés, soit disposés par couples et réunis alors quelquefois par un mince filet lumineux ; sous de plus grands diamètres, la matière nébuleuse prend les formes les plus variées : elle envoie au loin, dans l’espace, de nombreuses ramifications ; elle s’étend en éventail, ou bien elle affecte la figure annulaire aux contours nettement accusés, avec un espace central obscur. […] Horace, Virgile, Ovide, sont ensuite présentés en exemple. […] Ce contraste, ces vues générales sur l’action réciproque des phénomènes, ce retour à la puissance invisible et présente qui peut rajeunir la terre ou la réduire en poudre, tout est empreint d’un caractère sublime plus propre, il faut le dire, à étonner qu’à émouvoir.
On leur présente ainsi comme réel un monde idéal, souvent assez puéril, et passablement contradictoire. […] Le bonheur dans la vie présente, l’harmonie, par la volonté de Dieu, dans une nouvelle vie, l’accord final des désirs et des actes sur la terre, mais seulement chez une humanité future, enchantent les esprits et les plient à la loi sociale. […] C’est une des bonnes ruses de l’instinct social d’avoir ainsi présenté ses propres suggestions comme l’expression de ce qu’il y a de plus intime et de plus personnel dans l’individu. […] Mais, toujours poussé par le même désir de faire pénétrer au plus intime de l’individu l’idée du devoir et du droit avec le caractère absolu qu’il leur a donné, l’instinct social veut présenter à l’individu comme un triomphe pour lui, la répression de sa propre nature. […] Il n’aurait pas à redouter la critique, il chercherait moins à en imposer s’il imposait davantage, et il ne présenterait pas à l’individu comme un ordre intérieur et une révélation sacrée ce qu’il n’aurait qu’à montrer à l’esprit pour le lui faire volontairement accepter.
Ainsi, entre la sensation présente et la réaction de l’intelligence appelée attention, puis la réaction de la volonté appelée aversion, il n’y a pas simplement un rapport dans le temps dont on ferait la constatation brute en disant : « Cela se suit de cette manière », sans qu’on sache pourquoi ce ne serait pas aussi bien l’inverse. […] Si donc le processus interne, tel qu’il se présente à l’observation intérieure, comprend trois moments, — sensation ou changement subi et discerné, plaisir et peine, enfin appétition, — nous avons le droit de les distinguer, sans prétendre pour cela ni les séparer l’un de l’autre, ni les soustraire aux communes lois du déterminisme. […] Qui dit : représenté, présenté à une conscience, désigne nécessairement deux choses. […] Nier, comme on l’a fait, cette conscience spontanée, cette expérience immédiatement présente, c’est le plus contradictoire des paradoxes. […] J’ai entendu un son, premier fait ; le souvenir de ce son persiste, second fait ; je désire connaître son acuité, troisième fait ; les souvenirs d’autres sons se réveillent, quatrième fait ; j’aperçois des différences et ressemblances, cinquième fait ; les noms des notes de la gamme se présentent, sixième fait ; l’un de ces noms s’associe au souvenir du son, septième fait.
Quand elle se présente au palais, il l’admire, mais il ne la reconnaît pas. […] « Nous touchons », dit-il à son compagnon, « à cette sphère étincelante de clarté qui, dans ses révolutions rapides, entraîne les astres innombrables et les flots sacrés du Gange, à cette sphère à jamais sanctifiée par l’empreinte divine des pas de Wichnou… J’en juge par la seule impression du mouvement de ce char, par cette légère rosée que font jaillir au loin les roues humides, par ces coursiers à la crinière rebroussée et toute brillante de la lueur des éclairs qu’ils traversent, par ces aigles qui abandonnent de tous côtés leurs nids placés dans les fentes des rochers, et qui volent effarés tout autour de nous. » Puis, abaissant ses regards sur la terre : « Quel spectacle admirable et varié me présente, d’instant en instant, grâce à la descente précipitée du char, le séjour habité par l’homme ! […] Les branches entrelacées répandent une ombre fraîche, sous laquelle se repose l’éléphant appuyé contre un arbre antique ; ou bien il étend sa trompe au sein du riant berceau, et fait tomber, en la retirant, une pluie de feuilles et de boutons fleuris, que l’on prendrait pour une offrande présentée au torrent sacré dont les ondes, pures comme le cristal, coulent paisiblement sous ce dôme de verdure. […] Un silence profond règne dans la forêt, excepté dans les endroits où les sources, en murmurant, jaillissent du rocher, où l’écho de la montagne répond au mugissement du tigre, où les branches deviennent, en éclatant, la proie des flammes qui pétillent, et qu’au loin s’étend l’incendie qui allume le souffle du feu… Oui, je reconnais cette scène, et tout le passé se présente à mon souvenir… Ces terribles ombres n’effrayaient pas Sita, heureuse de braver les horreurs de la forêt obscure avec Rama à son côté. […] Et ces armes célestes, qui d’elles-mêmes se sont présentées à eux, et qui, d’après l’oracle des sages, ne doivent jamais, sans motif, abandonner notre famille… L’état de mon épouse, dont le sein renfermait le doux espoir de ma race… Ces pensées diverses occupent mon âme et remplissent mon cœur d’espérance et de crainte.
Je me propose enfin de ne jamais présenter une seule réflexion aux amateurs, de ne pas donner un seul conseil aux comédiens, qui ne soit dicté par Molière lui-même, comme auteur, comme acteur : puisse-t-il ramener les profanes à son culte ! […] D’ailleurs, le beau tableau à présenter au public, que l’amour effréné d’un vieillard libertin ! […] Deux courriers de la cour se présentent chez l’affligée, lui demandent si elle ne connaît pas un médecin assez habile pour guérir la fille du roi, fort incommodée d’une arête de poisson qui s’est engagée dans son gosier. […] j’ai beau chercher dans son ouvrage la moindre connaissance de l’art dramatique, je suis forcé de lui avouer que je ne le crois pas appelé au théâtre ; je tremble de l’affliger : point du tout ; mon jugement ne lui cause aucune émotion ; il me présente avec confiance plusieurs numéros d’un journal auquel il fournit les articles spectacles. […] Plusieurs comédiens, séduits par la variété que présente ce rôle, lui donnent la préférence sur celui de Sbrigani dans Pourceaugnac, ou du moins aiment-ils mieux le jouer : je le crois bien ; il faut être vigoureux pour résister longtemps au poids de la grande casaque.
Il songe avec délices qu’un jour il sera présenté aux jolies femmes de Paris. […] Paul Margueritte, ne sont que deux « cas » d’un même problème, et ce n’est que le même sujet présenté sous d’autres aspects. […] En outre, une idée lui est sans cesse présente à l’esprit, une même phrase revient à sa mémoire en manière de refrain. […] Seulement il a voulu nous présenter un des aspects les plus déplaisants et les plus scandaleux de la « fête ». […] Maeterlinck, dans la façon dont il nous présente ses personnages et dont il les fait parler.
Cicéron se présente avec le courage de la jeunesse, confond les accusateurs, et force les juges d’absoudre Roscius. […] Un accusateur aposté se présente afin de substituer une accusation de commande aux voix énergiques des amis de Germanicus. […] Son érudition même ne lui présentait dans les romans grecs parvenus jusqu’à nous que des modèles assez conformes à cette définition. […] « Les porteurs de la présente, ajoute-t-il, sont deux des principaux de la compagnie. […] Ce n’est pas que Milton présente fréquemment des traits de ce naturel bas et effréné qui heurte dans Shakspeare.
Quand un théâtre lyrique croule, ce qui se présente à chaque saison, on s’ingénie aussitôt pour en ouvrir un autre. […] On a présenté des individualités, en les faisant vivre de la vie contemporaine. […] Il me faut bien des arguments : je les prends où ils se présentent ; je les exagère même un peu, ce qui est naturel. […] Certes, en dehors de l’heure présente, il y a le vaste monde qui garde une grande importance. […] Puis, Guillaume se présente, et la reconnaissance entre le mari et la femme a lieu.
Antony Valabrègue Ce volume d’un débutant, Les Jeunes Tendresses, qui mérite d’exciter l’intérêt, est présenté au public par M.
Rambosson n’ait pas cru devoir nous présenter ses poèmes dans l’apparente incohérence de leur chronologie ; il a préféré les motiver par des sous-titres qualificatifs : Dans le Bruit du Vent ; Ritournelles de More, d’Âme d’Orgueil, d’Âme légendaire, etc.
Toujours fécond, toujours égal, il domine sans s’en apercevoir tous les sujets qu’il traite, & la vivacité de son pinceau rajeunit tous les objets qu’il présente.
Les réflexions se présentent ici en foule à notre esprit : nous nous contenterons de remarquer qu’il n’y a peut-être pas d’homme de Lettres plus honnête, ni qui ait des mœurs plus douces, que celui que M. de Voltaire traitoit, peu de jours avant sa mort, de maraud & de monstre.
Quand après une immense composition qui a excité la plus forte sensation on ne présente au public qu’une tête, je vous demande à vous-même ce qu’elle doit être.
Avertissement de la première édition imprimée en 1818 L’Essai que l’on présente au public était destiné à paraître sur la fin de l’année dernière, avant l’ouverture des Chambres.
De là le dépaysement de la critique spontanée quand elle se trouve devant le passé, et de la critique professionnelle quand elle s’applique à l’œuvre présente. […] Brunetière dit éloquemment et justement que la critique (il entend par là sa critique professionnelle) défend le passé contre l’oubli de la génération présente. Mais cette défense peut fort bien outrepasser son rôle bienfaisant, et la poussée de la génération présente doit faire sentir à cette critique que le passé n’est pas tout. […] Elle ne se présente pas seulement comme un art de jouir, comme un art de goûter, mais aussi comme un art de comprendre par l’intelligence, et même encore comme un art de créer. […] Mais si, à défaut de définition, nous voulions marquer un des caractères saillants du goût, nous nous garderions bien de le présenter comme le plus court chemin d’un point à un autre.
C’est très supérieur le silence hautain, dont on me fait compliment, mais je trouverais encore plus triomphante la réplique à la critique, et telle qu’aucun écrivain de l’heure présente, n’ose la faire, la réplique sans merci ni miséricorde. […] Il y a une scène se passant dans un cabinet de toilette, qui est un transport au théâtre de la vie intime, comme je n’en vois pas faire par aucun des gens de théâtre de l’heure présente. […] Ils sont tout à la bataille des mots, et ne se doutent guère qu’à l’heure présente, il s’agit de bien autre chose : il s’agit d’un renouvellement complet de la forme pour les œuvres d’imagination ; d’une forme autre que le roman, qui est une forme vieille, poncive, éculée. […] En dînant, on cause des candidats pour le fauteuil d’Augier, et au milieu de cette causerie, Daudet demande à Loti, pourquoi il ne se présente pas. Loti répond naïvement qu’il se présenterait bien, mais qu’il ne sait pas trop comment ça se fait.
Maurice Lefèvre présentait un chansonnier nouveau.
Ces documents lui ont été singulièrement utiles pour rectifier ce que le récit du capitaine d’Auverney présentait d’incomplet sous le rapport de la couleur locale, et d’incertain relativement à la vérité historique.
L’une par devant, à qui l’on présente une chemise, et l’autre par derrière.
Vous admettez que les personnages qu’il vous présente existent réellement et dans les données où il vous les présente. […] Vous en reconnaîtrez la preuve ici encore à la manière dont il présente le jeune homme qui, visiblement, va être le héros de son livre. […] Flaubert et Tolstoï justifiaient ce système des épisodes juxtaposés sans unité centrale, en prétendant que la réalité se présente ainsi. […] Oui, la réalité se présente par fragments successifs, mais elle ne peut être peinte que si elle est connue. […] Je demeure frappé de l’analogie que ses méthodes présentent avec les vôtres.
Les Leçons de morale qu’elles contiennent, les regles de conduite qu’elles prescrivent, les préceptes qu’elles indiquent, les réflexions qu’elles présentent, sont propres à satisfaire non seulement le Chrétien fidele, mais encore le vrai Philosophe, autant que le Littérateur délicat.
Corneille ne crut pas s’abaisser en traduisant en Vers François son Poëme de Louis XIV, & fit l’éloge du jeune Poëte, lorsqu’il présenta sa Traduction au Roi.
Quand même on en croiroit sur ce point les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique, qui ont copié, à cet égard, les autres Lexicographes ; la réalité de ces connoissances importeroit peu au Public, qui ne fait cas que de celles qui ont pu contribuer à la perfection des Ouvrages qu’on lui présente.
Il seroit difficile de présenter sous un jour plus frappant les dangers des maximes de nos Celses modernes, la folie de leurs systêmes, & les contradictions perpétuelles de leurs demi-idées, qu'on l'a fait dans ce dernier Livre, dont l'Auteur vient de publier une nouvelle édition augmentée de plusieurs traits capables de lui donner un nouveau prix.
Notre discours ne peut donc être aujourd’hui ni un simple exorde, ni une continuation de notre cours, mais une véritable péroraison, puisque nous devons y récapituler succinctement les matières que nous vous avons présentées, et que nous y retracerons les maximes qui en ont dirigé l’ordonnance. […] Hommage à l’Italie qui nous présenta cette immortelle si vigoureuse sous les formes prononcées que lui prêta le Dante, et si riante sous les atours légers et gracieux du divin Arioste ? […] À l’approche de ses armes sur la frontière, le midi de la France, se levant tout ému pour l’attendre, l’a vue se désintéresser de toute vengeance : sa magnanime générosité s’est retirée devant l’olivier que lui présenta l’un de nos princes, remarquable par sa constance persévérante à ne marcher vaillamment qu’au milieu des Français. […] Mais toutes ne charmeront point, parce qu’il est des réalités uniformes, communes, peu susceptibles d’être vivement tracées et coloriées, tandis que d’autres présentent des faces neuves, contrastantes, et riches de leur propre splendeur. […] Le modèle original présente Orphée déplorant la mort d’Eurydice : « Son époux s’enfonça dans un désert sauvage ; « Là, seul, touchant sa lyre, et charmant son veuvage, « Tendre épouse !
Mais je ne veux pas insister sur ce point, trop heureux de présenter non seulement un livre à très grand succès, mais aussi une œuvre d’étude et de rare conscience. […] malgré tout cela, je ne veux pas me présenter à l’Académie. […] Monach s’empressait autour de la mère de Courtaron ; il lui demandait les noms des gens qu’il voyait passer et se faisait présenter aux personnages. […] Le valet de chambre, qu’on avait gagné, s’était présenté chez Mme Van den Leghe pour prendre l’enfant. […] Je renvoie au livre pour les détails du plaidoyer qui y sont très curieusement présentés.
Aujourd’hui on a permis, par indulgence, aux condamnés de présenter des successeurs. […] Dans sa revue des candidats qui se sont présentés, ou qui auraient pu se présenter pour succéder à M. […] Je n’ai pas besoin, je le sais, de présenter M. […] Le second buste présente une physionomie dégrossie, mais encore étrangement engagée dans la matière. […] En France, par contre, il se présente un phénomène singulier.