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1600. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

On obtient la faveur de son auditoire par la modestie : mais il ne vous fait pas grace si vous êtes trop long. […] On dit un habile peintre, un habile sculpteur, parce que ces arts supposent un long apprentissage ; au lieu qu’on est poëte presque tout d’un coup, comme Virgile, Ovide, &c. […] Mais ces vers ne pourroient être tolérés dans des ouvrages de longue haleine, à cause de la cadence uniforme. […] Les révolutions de ce globe, la longue & universelle ignorance de cet art qui transmet les faits par l’écriture, en sont cause : il y a encore plusieurs peuples qui n’en ont aucun usage. […] Nous voyons par les longs détails qui retardent tous les jours nos entreprises les plus nécessaires & les plus petites, combien il est difficile de faire de grandes choses, & qu’il faut non seulement une opiniâtreté infatigable, mais plusieurs générations animées de cette opiniâtreté.

1601. (1898) La cité antique

On peut donc entrevoir une longue période pendant laquelle les hommes n’ont connu aucune autre forme de société que la famille. […] C’est d’un nombre indéfini de sociétés de cette nature que la race aryenne paraît avoir été composée pendant une longue suite de siècles. […] L’organisation municipale une fois trouvée, il n’était pas nécessaire que pour chaque ville nouvelle on recommençât la même route longue et difficile. […] Pendant de longs siècles, elle fut paisible, honorée, obéie. […] Un étranger et un citoyen pouvaient vivre côte à côte pendant de longues années sans que l’on conçût la possibilité d’établir un lien de droit entre eux.

1602. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

On y ferait même entrer toute l’histoire, avec un peu de bonne volonté ; mais la littérature française forme une longue et une assez brillante cavalcade. […] Les mots naissent les uns des autres par dérivation, venant au monde tantôt plus longs, tantôt plus courts que le mot premier. […] Il ne s’agit pas du long chapelet des superstitions, mais de ce que les superstitions, les croyances, les traditions, contiennent de science pratique. […] Tout effort vers le bien était inutile ; une longue vie de dévouement et de foi était nulle devant le nouveau Baal. […] Mais plus l’entreprise est vaine, plus la bataille sera longue et pénible.

1603. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« Un messager fut envoyé aux compagnons d’armes pour leur demander s’ils voulaient voir leurs nouveaux habillements et s’ils n’étaient pas trop longs ou trop courts. […] « Il chevauchait vers la halte, avec une allure vraiment princière ; sa lance était longue, forte et large ; une belle épée pendait jusque sur ses éperons. […] Le bois de la longue pique lui sortait du cœur. […] « Il sauta à bas de sa couche, ainsi que cent de ses hommes, qui armèrent leurs mains de leurs armes longues et acérées. […] Après une longue résistance, Kriemhilt consentit, dans le seul espoir de se venger sur Hagene de la mort de Sîfrit.

1604. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

* * * — Il y a chez moi un ennui produit par ceci : c’est que l’imagination, l’invention littéraire n’a point baissé chez moi, mais que je n’ai plus la puissance du long travail, la force physique avec laquelle on fait un volume écrit. […] Puis les provisions déballées dans la cabane, le feu allumé et les pommes de terre dans un pot de fonte, on allait faire la première tournée, et la tournée était longue, car il y avait 1 500 rejets, et les jours de passage, les allées étaient pleines, d’un bout à l’autre, de pauvres rouges-gorges, de pauvres rouges-queues, pris par les pattes, et battant désespérément des ailes. […] Un long déjeuner. […] Il y a un autre Allemand, genre étudiant, appuyé sur un sac de nuit, grand comme une malle, vêtu d’un pardessus couleur chicorée à la crème, et buvant à même au goulot d’une longue bouteille de vin du Rhin. […] … une longue application m’est défendue depuis ma maladie. » Et revenant aux jouissances qu’il éprouve encore ; il cite la conversation avec un être qui a l’intelligence des choses qu’il aime, et il finit en me demandant d’une voix caressante, et presque humble, de l’inviter à déjeuner.

1605. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Il débarque, chacun le presse, le félicite, l’embrasse, examine ce qu’il rapporte de son long voyage. […] Léon Riotor se déroule comme une longue fresque d’Holbein ; dans ce défilé mystique la mort joue le grand rôle. […] Seul, au fond d’une cour, il passait là de longues heures à modeler des pourritures et à copier des sanies. […] Il tire de sa poche un long foulard de soie et se le passe autour du cou. […] » puis, après un nouveau et long silence : « Ils vont se faire exiler encore !

1606. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Nous n’en savons pas plus long aujourd’hui sur les lois de l’art que les troglodytes de la Vézère qui dessinaient à la pointe du silex le mammouth et le renne sur l’os et l’ivoire. […] Une œuvre de longue haleine exige naturellement, en dehors de l’inspiration, la connaissance profonde du métier. […] Je ne m’étendrai pas en longue digression sur la morale de l’histoire ; on la touche des mains et des yeux. […] Son long carrick lui donnait l’air d’un pauvre vieux chanteur des rues, exposé depuis des années au vent et à la pluie ; un chapeau mou usé couvrait son crâne chauve. […] L’ancienne société juive, telle que je l’ai connue dans mon enfance, parce que mon père en était, cette société n’a plus devant elle une longue existence.

1607. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Administrativement, les Napoléon renchérirent sur la centralisation Louis XIV (qui avait failli amener des malheurs vers la fin du règne étincelant), mais ils la pratiquèrent sans mesure, sur un pays arbitrairement découpé en départements et appauvri par une longue suite de guerres. […] La seule œuvre de longue haleine de lui, où soit developpé un thème qui ne soit pas un accident, une calembredaine ou une grimace (les Misérables) est directement inspirée de Balzac, et son Jean Valjean n’est qu’une pâle réincarnation de Vautrin. […] On la trouve exposée tout au long par Victor Hugo, dans son William Shakespeare. […] Notons qu’il s’agit ici de médicaments d’expérience, issus du long tâtonnement des âges, non de médicaments issus d’une théorie générale, et, comme tels, infiniment plus fragiles. […] Parvenu au bout de cette étude déjà longue (et cependant fort incomplète, car chacun de mes chapitres aurait pu faire aisément un volume), je conclurai par quelques remarques.

1608. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Or le document n’est que le résultat dernier d’une longue série d’opérations dont l’auteur ne nous fait pas connaître le détail. […] Cette méthode serait si longue et si fastidieuse que personne n’aurait le temps ni la patience de l’appliquer. […] A ce titre il dépendrait de la méthode d’exposition ; mais il faudrait un trop long développement pour en donner la théorie. […] Des formules trop courtes rendent la science vague et illusoire, des formules trop longues l’encombrent et la rendent inutile. […] S’il n’a pas fait personnellement d’études spéciales sur le sujet qu’il se propose de traiter, il faut donc qu’il s’informe, et c’est long.

1609. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Le pessimisme qui a été, en de longues périodes, la pensée commune de l’humanité, n’est plus qu’une exception. […] Je ne puis guère citer ; car un paysage écrit, c’est toujours long. […] Il ne se produit qu’à de très longs intervalles, comme les éclipses. […] Elle a vu deux ou trois fois de suite dans sa longue vie les êtres qu’elle aimait le plus frappés de morts tragiques, l’éclaboussement de leur sang versé. […] Je ne trouve à ce petit livre que le défaut d’être un peu trop long pour ce qu’il est.

1610. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

La vanité de ses parents avait été vivement blessée, leur ressentiment fut long. […] Elle avait un long usage de la scène. […] Aussi, le 20 février 1662, crut-il faire un long bail avec le bonheur en contractant ce mariage, qui devait avoir sur le reste de sa carrière une si fâcheuse influence. […] Cette guerre entre lui et Boursault ne fut pas de très longue durée. […] À qui espérait-il donc faire croire que notre premier comique se plût à entretenir d’aussi longues liaisons avec un vrai squelette privé du commun bon sens ?

1611. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Trop étranger que je suis habituellement à l’étude approfondie des littératures étrangères, persuadé d’ailleurs que la critique littéraire n’a toute sa valeur et son originalité que lorsqu’elle s’applique à des sujets dont on possède de près et de longue main le fond, les alentours et toutes les circonstances, il semble que je n’aie aucun titre spécial pour venir parler ici de Leopardi, et je m’en abstiendrais en effet si le hasard ou plutôt la bienveillance ne m’avait fait arriver entre les mains des pièces manuscrites, tout à fait intéressantes et décisives, sur l’homme éminent dont il s’agit, et ne m’avait encouragé à une excursion inaccoutumée, pour laquelle je vais redoubler d’attention en même temps que je réclame toute indulgence. […] Les travaux philologiques et les excursions érudites de Leopardi, vers cette époque de son adolescence et de sa première jeunesse, feraient une longue et trop sèche énumération, si on la voulait complète ; singulier prélude, ouverture bien austère, à la destinée toute poétique qui suivra. […] quelle ruse, ou quel long effort, ou quelle si grande puissance fut capable de t’enlever le manteau et les bandelettes d’or ? […] de quel long outrage t’apparaît flétrie celle qui te saluait, déjà si malheureuse, alors que tu montas la première fois au paradis !

1612. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

On n’y entendait que les chants sourds des religieux dans leur église, leurs pas sur les dalles des longs cloîtres, et le retentissement régulier des vagues du golfe sur la plage sonnante de la Maddalena, selon l’expression d’Alfieri. […] Quand le temps est contraire, nous passons les journées et les longues heures du soir à écouter de la musique et des canzones ; car un de ses plus vifs plaisirs est d’entendre nos improvisateurs rustiques, dont il envie la facilité à versifier, la nature, à ce qu’il prétend, ayant été moins prodigue envers lui à cet égard. […] « Pleins de colère, la honte sur le front, épuisés de lassitude, ils reviennent à leur poste : tels, après une chasse longue et pénible, des chiens qui ont perdu dans les bois la trace de la bête qu’ils poursuivaient, reviennent haletants, l’œil morne et la tête baissée : cependant la princesse fuit toujours ; craintive, éperdue, elle n’ose regarder en arrière si on la suit encore. […] Enfin, après de longues réflexions, elle se détermine à s’arrêter dans cette solitude, au moins jusqu’à ce que la fortune favorise son retour.

1613. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Gabriel Monod, directeur de la Revue Historique, ayant écrit à Richard Wagner pour lui dire son admiration à la Tétralogie et ses regrets de ce qu’Une Capitulation rendit difficile aux Français la juste appréciation d’elle, Richard Wagner lui répondit par une assez longue lettre datée de Sorrente, du 25 octobre 1876, dont la traduction a été publiée après la mort du Maître, par la Revue Politique et Littéraire, en février et reproduite par un grand nombre de journaux français et allemands, puis dans le volume de souvenirs de Richard Wagner publié par M.  […] Et Tristan (N’est-ce pas un long rêve, une longue extase ? […] À peine ai-je pu, dans ces longues pages, relever trois affirmations très nettes ; je les cite sans les discuter : 1° M. 

1614. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

première réflexion. il seroit inutile de prouver fort au long, qu’il est des païs où l’on ne vit jamais de grands peintres ni de grands poëtes. […] Pline ne nous vante pas dans son livre aucun chef-d’oeuvre de peinture ou de sculpture fait par un ouvrier égyptien, lui qui nous fait de si longues énumerations des ouvrages des artisans célebres. […] Il dit que les égyptiens avoient nui beaucoup à cet art, en inventant des regles propres à en rendre l’apprentissage moins long et la pratique moins pénible. […] Le lecteur voit déja quels faits je vais emploïer pour montrer que le progrès des beaux arts vers la perfection, devient subit tout-à-coup, et que ces arts franchissant en peu de temps un long espace, sautent de leur levant à leur midi.

1615. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »

Elle y supplée par cette longue camaraderie que la communauté des influences subies a créée entre elle et nous, et qui fait qu’à la moindre indication d’un sentiment nous sympathisons avec elle, comme un sujet habitué obéit au geste du magnétiseur. […] Nous savons de longue date que cette lumière est éloignée, ou près de s’éteindre, quand nous avons de la peine à démêler les contours et les détails des objets. […] Car si l’on traite comme une quantité la différence aperçue par la conscience entre deux sensations qui se succèdent le long d’un accroissement continu d’excitation, si l’on appelle la première S et la seconde S+DS, on devra considérer toute sensation S comme une somme, obtenue par l’addition des différences minima que l’on traverse avant de l’atteindre. […] Non seulement il y a ici contraste entre sensations analogues, mais ces sensations correspondent à une cause dont l’influence nous a toujours paru étroitement liée à sa distance ; et comme cette distance peut varier d’une manière continue, nous avons dû noter, dans notre expérience passée, une innombrable multitude de nuances de sensation se succédant le long d’un accroissement continu de la cause.

1616. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

On aurait lu, aujourd’hui, dans une demi-heure tout ce qui est à retenir de Malherbe : on commencerait par ses fameuses stances à Du Perrier, stances qui elles-mêmes sont de moitié trop longues : il aurait fallu un second Malherbe pour les abréger. […] Des tribulations de famille, des procès que, dit-on, il ne fuyait pas toujours, des infirmités achevèrent de lui remplir ces longues années du déclin.

1617. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Considérée par cet aspect, son Histoire ressemble à une belle et longue retraite devant des nuées d’ennemis : il n’a pas l’impétuosité ni le feu, mais il a la tactique et l’ordre ; il campe, s’arrête et se déploie partout où il peut. […] Loin de brusquer sa fin, Gibbon se plaît à la prolonger : il achève cette longue carrière presque comme une promenade, et, au moment de poser la plume, il s’arrête à considérer les derniers alentours de son sujet ; il s’y repose. — Il n’a rien du cri haletant de Montesquieu abordant le rivage ; il n’en avait pas eu non plus les élans, les découvertes d’idées en tous sens et le génie.

1618. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Une lettre d’Horace Walpole qui les visite en antiquaire, une autre lettre du chevalier de Boufflers qui est citée par M. de Noailles, sont les seuls témoignages un peu saillants qu’on ait sur elles pendant de longues années. […] Ces Dames pourtant firent une longue et placide résistance qui les maintint dans leur maison jusqu’en 1793 : elles accomplirent et vérifièrent à la lettre la parole de Mme de Maintenon : « Votre maison ne peut manquer tant qu’il y aura un roi en France » ; et elles n’achevèrent, en effet, de périr que le lendemain du jour où il n’y eut plus de roi.

1619. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

On débarque à Hyères, et chacun s’en va revoir son châtel et sa famille qui sont bien en souffrance depuis six longues années. […] Cet invincible et maladif désir d’une croisade dernière le prit comme prend à d’autres, après une longue absence, le désir de s’en revenir mourir dans la patrie.

1620. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

Daru, dans une longue lettre motivée qu’il adressa à l’auteur de L’Année littéraire, et qui, je crois, n’a pas été publiée, conteste avec politesse la prompte conclusion du critique ; il insiste sur un point, c’est que, pour traduire fidèlement, il ne suffit pas de bien rendre le sens de l’original, mais qu’il faut encore s’appliquer à modeler la forme de l’expression : « Pour ne pas sortir de notre sujet, dit-il, un traducteur de Cicéron qui aurait un style sautillant serait-il un traducteur fidèle ?  […] À cette heure, d’autres destinées appelaient déjà Daru et l’arrachaient pour un long temps à cette habitude littéraire et académique qui lui plaisait avant tout et qu’il était si fait pour goûter.

1621. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Il a un certain art de faire bonne chère qui n’est guère moins à estimer que sa rhéthorique, et, entre autres choses, il a inventé une sorte de potage que j’estime plus que le Panégyrique de Pline et que la plus longue harangue d’Isocrate. […] Costar avait souvent la goutte, et des accès longs, douloureux ; il les supportait assez patiemment, et se figurait même qu’il y gagnait en fonds de santé comme en sérénité d’intelligence.

1622. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Elle s’y adonna avec un dévouement à la cause commune qui ne saurait se contester : ni le maréchal de Bouillon qui finissait et qui dès longtemps n’était plus qu’un politique consultant, ni le vieux Lesdiguières qui pensait à se convertir et à se retourner contre ses anciens frères, ni les La Trémouille, ni les La Force, ni les Châtillon, dont les résolutions n’étaient pas de longue haleine, aucun n’essaya, dans ces nouvelles levées de boucliers, de le disputer aux Rohan. […] Elle s’est trouvée ensevelie dans une âpre et impitoyable famine, et en sa fin a acquis par sa constance une plus longue vie dans la renommée des siècles à venir que celles qui, aujourd’hui, prospèrent dans le siècle présent.

1623. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Le nom de la marquise de Créqui se présenta avec toutes sortes d’avantages et comme réunissant le plus de conditions : point de descendant ni d’héritier, une vie longue et qu’avec un peu d’adresse on pouvait étendre jusqu’à la durée d’un siècle, un souvenir déjà vague d’une personne de beaucoup d’esprit et mordante. […] Seulement, au lieu de s’épancher et de se répandre en longs discours, ce fonds d’humeur s’échappe en mots brefs et secs qui laissent leur empreinte.

1624. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

L’éloignement où Voltaire se tint dans ses dernières années, la révérence qu’il inspirait de loin, dans son cadre de Ferney, aux générations nouvelles qui n’avaient rien vu de sa pétulante et longue jeunesse, le concert de louanges que sa vieillesse habile et infatigable avait fini par exciter en France et en Europe, tout prépara l’apothéose dans laquelle il s’éteignit et contre laquelle bien peu de protestations alors s’élevèrent. […] Et Voltaire, ce même homme qui trébuchait ainsi dans le détail, reprenait ses avantages dès qu’il s’agissait d’ensemble ; il était de ces esprits fins et prompts qui devinent mieux qu’il ne connaissent, qui n’ont pas la patience de porter une démonstration un peu longue, mais qui enlèvent parfois tout d’une vue une haute vérité, et qui réussissent alors à l’exprimer de manière à ravir les savants eux-mêmes.

1625. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Guadet52, qui est le résultat d’une longue et consciencieuse enquête, dans laquelle l’auteur a été animé par les plus honorables sentiments de famille et de patriotisme. […] Cette sorte de vie, née dans l’Orient et propagée dans toute l’Europe chrétienne où elle prospéra, a eu son long temps et son règne, son âge d’or, son âge angélique, son âge héroïque et militant.

1626. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Ce fils paraît lui avoir causé quelque peine, car elle prend soin de noter un changement avantageux qu’elle croirait, dit-elle, remarquer en lui, « si elle n’avait interdit à l’espérance aussi bien qu’à la crainte tout accès dans son cœur ; mais ces deux passions, ajoute-t-elle, amollissent trop le courage, et on les doit bannir autant qu’il est possible, lorsqu’on s’engage dans quelque entreprise importante. » Elle parle d’une « mélancolie profonde et trop justement fondée, suivie de la rougeole et d’un long état de langueur, qui l’ont concentrée en elle-même » et l’ont empêchée d’écrire. […] « Si le roi d’Angleterre avait déclaré la guerre au roi de France, on n’en eût pas fait plus soudainement, dit-il, le sujet de toutes les conversations. » Mme de Boufflers, à qui tous ceux qui savaient sa liaison intime avec les deux personnages, s’adressaient pour en apprendre plus long et pour avoir le mot de l’énigme, était muette ; elle n’avait reçu aucunes nouvelles d’Angleterre, aucune communication, ni elle, ni le prince de Conti non plus.

1627. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Le premier président, M. de Novion, qui avait eu la même pensée que M. de Harlay, et qui y avait obéi en réunissant chez lui les parties adverses, ne fut pas long à s’en repentir : on en vint aux injures et à s’arracher les yeux en sa présence. […] Vingt-quatre ans de domination sont un long règne, et il y avait ce temps que l’archevêque conduisait l’Église de France en véritable primat.

1628. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

Le spectacle de cette entrée épouvantable et de cette exécution laissa une longue horreur imprimée aux âmes, et quand on lit ensuite le traité de la Servitude volontaire d’Étienne de La Boëtie, l’ami de jeunesse de Montaigne, on ne peut s’empêcher d’y reconnaître un profond sentiment de représailles autant et plus peut-être qu’un ressouvenir et une imitation de l’antiquité. […] Montaigne connaissait de longue main le roi de Navarre.

1629. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Je ne sais, mais cette journée-là fut longue, sérieuse, et nous la passâmes presque tous à dormir sous la tente. […] C’est ici que je voudrais voir le Sphinx égyptien. » Enfin ce long et lent midi s’écoule ; peu à peu les couleurs, les demi-rougeurs reparaissent avec les ombres ; les oiseaux se remettent à chanter ; le bruit de la vie renaît insensiblement ; l’éclat recommence avec l’inclinaison de la lumière : il est une heure de ce déclin où « le désert ressemble à une plaque d’or ».

1630. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Ils marchaient par petites brigades, obligés souvent de prendre le chemin le plus long parce qu’on leur refusait passage. […] On disait que, quand il était de tranchée, « la besogne avançait du double. » Le siège fut long, difficile ; M. de Vauban prétendait que « jamais place n’avait désiré plus de canon que celle-ci pour la réduire. » Il disait aussi que « Monseigneur était si affriandé à la tranchée qu’il y voulait retourner toujours. » Le roi s’étonnait de cette longueur (relative) du siège ; Louvois, pour s’éclairer, réclamait des relations précises et presque journalières des meilleurs officiers, et il en voulait surtout de Catinat, « Sa Majesté, lui disait-il, ayant une fort grande foi à vos relations et me les ayant demandées souvent. » Louis XIV savait que Catinat ne mentait pas, —  ne brodait pas.

1631. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Et en effet, toute sa vie devait être une longue escrime… » Pendant un séjour à la campagne, dans un château près de Sézanne, en 1837, La Mennais, causant en toute liberté, se plaisait à revenir sur ses commencements, sur les souvenirs contrastés de sa jeunesse, et voici en quels termes le jeune précepteur des enfants de la maison a résumé l’impression vivante que lui avaient laissée ces entretiens : « C’est le matin qu’il était le plus communicatif. […] Xavier Eyma qui leur a consacré un long article dans le journal la Liberté du 19 janvier 1867.

1632. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

On raconte qu’un jour elle tomba évanouie sur son escalier après un trop long jeûne, et fut relevée par une camarade sa voisine, accourue au bruit. […] Il y a là-dessous une longue histoire que je te dirai une autre fois… Tu sauras, si c’est une nouvelle pour toi, que Joanny est devenu la bête noire du public ; c’est à qui veut crier haro sur le baudet.

1633. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Celles de Mlle de Lespinasse, longues et développées, et toujours renaissantes comme la passion, auraient plus de douceur si l’homme à qui elles sont adressées (M. de Guibert) n’impatientait et ne blessait constamment par la morgue pédantesque qu’on lui suppose, et par son égoïsme qui n’est que trop marqué. […] Pour qui se complaît à ces ingénieuses et tendres lectures ; pour qui a jeté quelquefois un coup d’œil de regret, comme le nocher vers le rivage, vers la société dès longtemps fabuleuse des La Fayette et des Sévigné ; pour qui a pardonné beaucoup à Mme de Maintenon, en tenant ses lettres attachantes, si sensées et si unies ; pour qui aurait volontiers partagé en idée avec Mlle de Montpensier cette retraite chimérique et divertissante dont elle propose le tableau à Mme de Motteville, et dans laquelle il y aurait eu toutes sortes de solitaires honnêtes et toutes sortes de conversations permises, des bergers, des moutons, point d’amour, un jeu de mail, et à portée du lieu, en quelque forêt voisine, un couvent de carmélites selon la réforme de sainte Thérèse d’Avila ; pour qui, plus tard, accompagne d’un regard attendri Mlle de Launay, toute jeune fille et pauvre pensionnaire du couvent, au château antique et un peu triste de Silly, aimant le jeune comte, fils de la maison, et s’entretenant de ses dédains avec Mlle de Silly dans une allée du bois, le long d’une charmille, derrière laquelle il les entend ; pour qui s’est fait à la société plus grave de Mme de Lambert, et aux discours nourris de christianisme et d’antiquité qu’elle tient avec Sacy ; pour qui, tour à tour, a suivi Mlle Aïssé à Ablon, où elle sort dès le matin pour tirer aux oiseaux, puis Diderot chez d’Holbach au Granval, ou Jean-Jacques aux pieds de Mme d’Houdetot dans le bosquet ; pour quiconque enfin cherche contre le fracas et la pesanteur de nos jours un rafraîchissement, un refuge passager auprès de ces âmes aimantes et polies des anciennes générations dont le simple langage est déjà loin de nous, comme le genre de vie et de loisir ; pour celui-là, Mlle de Liron n’a qu’à se montrer ; elle est la bienvenue : on la comprendra, on l’aimera ; tout inattendu qu’est son caractère, tout irrégulières que sont ses démarches, tout provincial qu’est parfois son accent, et malgré l’impropriété de quelques locutions que la cour n’a pu polir (puisqu’il n’y a plus de cour), on sentira ce qu’elle vaut, on lui trouvera des sœurs.

1634. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

J’ai vu Méris, par la vertu de telles herbes, se changer en loup et traverser d’un bond les longues forêts, ou faire sortir les morts de leurs tombeaux ; je l’ai vu de même transporter les moissons d’un champ dans un autre. » André Fleuse fait songer aussi aux ascètes de la Thébaïde, dont la solitude faisait des voyants, et, par-delà, aux plus anciens hommes, aux pâtres chaldéens. […] Dès lors le malheur s’abat sur la ferme ; les récoltes manquent, les bestiaux meurent, et Buré chaque nuit voit revenir le pendu… Il vient enfin supplier Fleuse de le délivrer ; il se traîne au bord de la fosse où le berger vient justement de prendre un loup… Le loup saute par-dessus Buré fou de terreur et qui se croit changé en « garou »… Le malheureux s’adresse à Marin Langevin, un marchand de miel, un gars qui en sait long, et lui promet la main de sa fille s’il « conjure le sort ».

1635. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

Pour que cette théorie pût embrasser toutes les variétés du beau, il faudrait, nous l’avons dit, que l’évolution de l’art et par conséquent de l’humanité fût achevée ; ce serait un peu long d’attendre jusque-là. […] Comme on l’a dit30 : « A la longue et par un effet à peu près certain de justice distributive, les rangs se rétablissent, les suprématies usurpées se perdent, l’ombre et la lumière se répartissent avec une sorte d’équité finale entre les auteurs ; le temps, aidé de la raison qui n’abdique jamais complètement, remet chaque chose et chacun à sa place. » Il est certains procès qui sont pour la postérité définitivement vidés.

1636. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

Leur prière prend toutes les voix de l’adjuration et du gémissement, son rythme haletant semble secoué par de longs sanglots. […] Elle les voit marcher en longue file, vers l’horrible tonne que l’Océan ne remplirait pas, et y verser tour à tour leurs urnes usées par le frottement de ses bords.

1637. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Après d’assez longs éloges sur cette Julie inconnue et sur son droit d’entrer en relation avec le grand homme, on indiquait à Rousseau un moyen de répondre. […] J’ai les cheveux fort bruns et très avantageusement placés ; le front un peu élevé, et d’une forme régulière ; les sourcils noirs et bien arqués ; les yeux à fleur de tête, grands, d’un bleu foncé, la prunelle petite, et les paupières noires ; mon nez, ni gros, ni fin, ni court, ni long, n’est point aquilin, et cependant contribue à me donner la physionomie d’un aigle.

1638. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Sa femme, qui était Boucher d’Orsay, était une grande créature, maigre, jaune, qui riait niais, et montrait de longues et vilaines dents, dévote à outrance, d’un maintien composé, et à qui il ne manquait que la baguette pour être une parfaite fée. […] Cette longue nuit étant ainsi plus qu’à demi écoulée, chacun à bout d’émotion et de drame va se coucher enfin, et les plus affligés dorment le mieux ; mais Saint-Simon, encore enivré d’une telle orgie d’observation, dort peu.

1639. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

J’ai touché, il y a quelque temps, l’autre Lauzun à propos de la Grande Mademoiselle qu’il avait su rendre folle de lui : il ne mérite pas un plus long regard. […] Jérôme Pichon), antiquaire distingué et très vif dans son culte du passé : d’autre part, le petit-fils d’une des plus compromises parmi ces anciennes beautés, laquelle avait déjà été nommée en toutes lettres dans l’édition de 1822, n’a pas estimé qu’il y avait lieu à prescription et n’a pas cru devoir être de l’avis de Boileau : Mais qui m’assurera qu’en ce long cercle d’ans À leurs fameux époux vos aïeules fidèles Aux douceurs des galants furent toujours rebelles ?

1640. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Et la nouvelle de sa touchante action faisant bruit déjà dans les prairies, tout le pays s’était pris d’amour pour elle : « C’étaient, la nuit, de longues sérénades, des guirlandes de fleurs à sa porte attachées, et le jour, des présents choisis que les filles enfin à sa cause entraînées venaient lui présenter avec des yeux tout amis. » Annette surtout était en tête de cette bonne jeunesse. […] Après la messe, il faut voir tout le village assemblé comme s’ils attendaient un grand seigneur, et Marthe, la fille au front pur, à côté du vieux prêtre, tous riants et plantés là, debout, à l’entrée du chemin : vous avez le tableau, et le grand chemin devant vous dans sa longueur : Rien au milieu, rien au bout de cette longue raie plate, rien que l’ombre déchirée à morceaux par le soleil (encore un de ces vers heureux qui peignent sans rien interrompre).

1641. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Buffon, durant l’exécution de cette longue entreprise, se donna plusieurs collaborateurs. […] Il ne se laissa jamais détourner ni distraire un seul jour de cette contemplation et de cette description de la nature, pour laquelle la plus longue existence humaine était si courte encore.

1642. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Il croit donc que Dieu a fait l’homme à son image, et M. de Bonald a une manière de presser le sens des mots qui le mène à en tirer de longues et précises conséquences. […] Je n’en ferai remarquer que quelques-unes qui me semblent des plus justes, des plus modérées, et tout à fait incontestables : Le bon sens, dans le gouvernement de la société, doit remplir les longs interrègnes du génie.

1643. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Devenu trop étranger à la langue française par suite de sa longue absence pour se charger lui-même du travail de rédaction qui devait joindre, lier et expliquer les pièces nombreuses à mettre en œuvre, M.  […] La chose serait trop longue, d’ailleurs, à expliquer en détail.

1644. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40

Quatorze années de gloire, de grandeur et de reconstruction sociale, avec même tous les désastres de la fin, ne se suppriment pas dans la mémoire et dans la vie d’une nation, comme une parenthèse dans une phrase trop longue. […] Michaud, avec sa petite santé, sa longue taille fluette et sa complexion délicate, n’eut jamais la force d’être tout à fait jeune.

1645. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517

Mais Arnault jeune, amoureux et déjà marié, ami de la poésie, du théâtre, faisant de jolis vers de société, et aspirant dès lors à la muse tragique, n’avait pas de théorie ni de prévision politique bien longue. […]  » — Et ici, une suspension avec sourire, une pause malicieuse laissa place à de longs applaudissements : « Mais on dira, reprit le panégyriste d’un ton sérieux et convaincu, on dira toujours : L’honnête homme, dont l’âme est généreuse et droite, lors même que son esprit se blesse et s’irrite ! 

1646. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

— Qu’il sera long. […] En 1596, l’année où Élisabeth publia un édit contre les longues pointes des rondaches, et où Philippe II chassa de sa présence une femme qui avait ri en se mouchant, il fit Macbeth.

1647. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

La calomnie contre Juvénal a été à si longue échéance qu’elle dure encore. […] On pourra s’asseoir, s’étendre tout de son long, et achever de fumer le cigare de la poésie de fantaisie, et rire au Décaméron de Boccace avec le doux ciel bleu sur sa tête, le jour où la souveraineté d’un roi sera exactement de même dimension que la liberté d’un homme.

1648. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Nisard que je viens de résumer et d’autres qu’il serait trop long de rappeler, je ne vois donc que l’application d’un seul principe, le principe des vérités générales. […] Nisard attribue à Louis XIV sur la littérature française une influence presque aussi grande que celle de Descartes ; il lui consacre un chapitre aussi long, il lui donne autant d’éloges et presque les mêmes éloges : ils semblent être au même titre les représentants de l’esprit français et de la raison humaine.

1649. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

On pourrait s’étendre longuement là-dessus, mais de plus longs développements contraindraient à dépasser le cadre, peut-être trop ample déjà, qu’on s’est imposé pour cette étude. […] Il serait trop long de les énumérer.

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