Ils firent donc entrer, dans le plan de l’éducation de la jeunesse, l’étude de la langue Grecque, & cette étude étoit la première de toutes. […] Temps heureux, où pour entrer dans les charges, pour parvenir aux premières dignités & commander aux autres, il falloit un mérite réel & des talens reconnus ! […] Au milieu des triomphes des Corneille, des Racine & des Molière, le Bel-esprit, mécontent de ne jouer depuis long-temps qu’un rôle subalterne, s’admirant dans ses productions frivoles, jaloux d’étaler son clinquant & son faux-savoir, trouva le secret enfin d’entrer en lice pour la première fois ; & pour qu’on doutât moins de ses talens, il voulut se signaler, en disputant aux Anciens leur supériorité sur les Modernes. […] Piron(*), ce fut pour Molière une bonne journée de Philosophe, lorsqu’après avoir fait le plan du Misantrope, il entra dans ce champ vaste, où tous les ridicules se venoient présenter en foule, & comme d’eux-mêmes, aux traits qu’il savoit si bien lancer : » quelle excellente journée aussi pour M. Piron, quand, après avoir conçu le plan de la Métromanie, il entra dans un champ non moins vaste, où de nouveaux ridicules venoient également en foule s’offrir pour être immolés sur la scène par l’imagination la plus riante ?
Les idées propagées par les écrivains, les penseurs entrent dans la mêlée sociale. […] Mais il n’a point participé à la vie totale de l’humanité, comme y entrèrent les grands mouvements d’idées de la Renaissance et de l’Encyclopédisme. […] Ce n’est pas une coordination où les éléments entrent chacun à leur place et concourent tous à un même but. […] L’homme n’entrerait pas du reste en société, sous ces conditions et avec ces exigences, si son esprit n’était pas capable d’y satisfaire. […] On peut entrer dans leur vie privée et nous la voyons si bien corroborer cette raison qu’il nous est permis de soutenir qu’elle influençait également leur œuvre.
Et loin qu’Homere ait voulu rendre ce ressentiment odieux, il y fait entrer Jupiter même qui dispose les événemens au gré d’Achille et qui semble ne peser le destin des grecs et des troyens qu’au poids du ressentiment de ce héros. […] Quoique je pusse accumuler ici des preuves de ce que j’avance, je me contenterai d’en alléguer quelques exemples, comme j’ai fait dans le reste : bien résolu à n’entrer sur rien dans un plus grand détail, qu’autant que des sçavans prévenus et de mauvaise humeur m’y forceroient pour ma justification. […] Pour entrer dans cette discussion avec quelque ordre, je regarde d’abord la maniere dont Homere amene et lie les discours de ses acteurs ; ensuite, si ces discours sont bien à leur place, et enfin, si ceux qui sont à leur place, sont conçûs comme ils doivent l’être. […] Mais je crois aussi qu’il faut s’en tenir à ce préjugé vague et indéterminé ; ce seroit une témérité aux plus sçavans mêmes, d’entrer là-dessus dans un grand détail. […] C’est dans une imagination sublime et féconde, propre à inventer de grandes choses différentes entr’elles ; c’est dans un jugement solide, propre à les arranger dans le meilleur ordre ; et enfin, dans une sensibilité, et une délicatesse de goût, propre à entrer avec choix dans les passions et dans les divers sentimens que le sujet présente.
Ce que devient l’esprit mal dépensé Nous entrons maintenant dans une critique à la fois plus régulière et plus suivie. […] Il savait que toucher à l’hypocrisie était un crime sans rémission, non pas seulement chez les hypocrites, mais pour beaucoup d’honnêtes gens, et qu’il devait entrer par surprise dans cette brèche qu’il avait pratiquée dans l’Église. […] Entrait Toinette, Toinette brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière, entendant rire Toinette, regrettait tout bas les soins touchants et les tendres prévenances de la bonne Laforêt, sa servante. […] Il n’y avait donc qu’à fermer les yeux, à se boucher les oreilles, à les voir entrer d’un côté, à les voir sortir de l’autre et : Bonsoir. […] De notre temps, le journal était de moitié moins grand que du vôtre, et du temps de Geoffroy tout le feuilleton d’aujourd’hui ne serait pas entré dans la feuille entière.
Et les Six chansons nous apprennent que le poète l’atteignit, qu’il est entré dans sa Terre promise, qu’il est à présent selon ses vœux.
Nous entrons de plain-pied dans le cercle magique où le théâtre opère ses évocations, depuis tant de siècles, sans nous rendre compte du prodige qui l’a tracé et qui l’a rempli.
Dans cette autobiographie, au jour le jour, entrent en scène les gens que les hasards de la vie ont jetés sur le chemin de notre existence.
Dans cette autobiographie, au jour le jour, entrent en scène les gens que les hasards de la vie ont jetés sur le chemin de notre existence.
Il me vient une idée que peut-être Sa Majesté Impériale ne dédaignera pas : la plupart de ceux qui entrent dans les écoles publiques écrivent si mal, ceux dont le caractère d’écriture était passable, l’ont si bien perdu quand ils en sortent, et il y a si peu d’hommes, même parmi les plus éclairés, qui sachent bien lire, talent toujours si agréable, souvent si nécessaire, que j’estime qu’un maître de lecture et d’écriture ne s’associeraient pas inutilement au professeur de dessin.
Il y entra avec lui et dit au père : « Je n’ai pas de mère et je suis venue pour t’épouser ».
Dans le caractère d’Ulysse, principal sujet de l’Odyssée, ils firent entrer tous les traits distinctifs de la sagesse héroïque, la prudence, la patience, la dissimulation, la duplicité, la fourberie, cette attention à sauver l’exactitude du langage, sans égard à la réalité des actions, qui fait que ceux qui écoutent, se trompent eux-mêmes.
Il va la nuit avec Fidelia pour entrer sous son nom chez Olivia, et Fidelia, par jalousie, résiste. […] La théologie y entrait, et aussi la philosophie ; la morale et l’observation du cœur en faisaient l’aliment quotidien. […] Oui, je marcherai quand il entrera, comme si je venais de la porte, et puis je me retournerai en plein vers lui ! […] Rien de plus joli que sa façon d’entrer en ménage. « Ah ! […] Pour comble, ce délicat entretien a pour but de faire entrer la pauvre délaissée dans une intrigue basse qui procurera à Mirabell une jolie femme et une belle dot.
Il faut se répondre, du moins à quelque degré de tous ces talens pour tenter une tragédie ; et malgré la confiance si naturelle aux poëtes, je n’osois m’en croire assez pour entrer dans la carriere. […] Je conviens qu’elles forment un art ; et leur premiere utilité, c’est que la contrainte qu’elles imposent, détourne de la carriere des esprits médiocres qui ne craindroient pas d’y entrer, si elle étoit plus libre. […] Par exemple : ces sortes de juges croyent encore que des quatre grands qui entrent dans le conseil d’Alphonse, il y en a deux qui ne sont que pour l’ornement de la scene. […] Ils pouvoient bien par-là attirer l’approbation, exciter l’admiration même, mais non pas cette pitié qui fait entrer, pour ainsi dire, toute l’ame du spectateur dans l’intérêt du personnage. […] Tous les personnages y sont essentiels ; et par leurs démarches aussi-bien que par leurs intérêts, ils entrent tous intimement dans l’action.
De même, je n’entrerai pas dans le détail de la vie du poète de 1842 à 1857. […] Charles Baudelaire entrait dans la notoriété. […] A la porte, l’iman nous présenta les babouches réglementaires, et nous entrâmes. […] Nous entrons. […] Baissons-nous et entrons.
Il laisse la réalité entrer en lui et s’y ordonner en chefs-d’œuvre. […] Les choses ambiantes, il les étudie aussi, et il les fait entrer en compte. […] Que n’y fera-t-il pas entrer ? […] Et voici que, dans cette église où il entra tant de fois, sa pensée m’obsède. […] Il entrait sans doute quelque orgueil dans ces aveux.
Il entra donc avec son écuyer. — Ayant franchi les portes de métal, ils se trouvèrent devant une grande porte de cristal. […] Et nul n’est contraint de rester passé la fin de l’année, si ce n’est que, chaque année, il faut qu’il en reste un de ceux qui y sont entrés. Et ceux qui y seront entrés et en seront ressortis reçoivent de la Sibylle tant de grâces et de privilèges qu’ils passent ensuite dans la félicité tout le restant de leurs jours. […] Cette circonstance semble bien indiquer que ces différentes versions ont une source commune, bien que d’autres considérations, où je ne puis entrer ici, fassent songer à une classification différente. […] Je ne puis, naturellement, entrer dans le détail de toute cette recherche.
Zola fût entré tout droit, dès le premier coup, à l’Académie, et l’on ne s’expliquerait pas non plus maintenant qu’il n’y entrât pas. […] Entrons dans le domaine purement philosophique, terrain sur lequel. […] » À l’arrivée devant l’église, les huit capitaines prendront le cercueil et le porteront par la porte où le Roi avait accoutumé d’entrer. […] La nuit vint, des hommes entrèrent : on la scella dans le cercueil. […] Leur énergie vitale augmente ; mais à mesure qu’elles entrent en des corps plus épais, elles perdent le souvenir de leur origine céleste.
C’est de même qu’entré dans les lettres sous les auspices de M. […] Mais, j’y songe, la, façon dont il est entré dans la littérature, n’est-ce pas un peu la façon dont les provinciaux débarquent dans Paris ? […] Ses études achevées, il fit son droit ; puis il entra dans les Ordres, fut attaché à l’École Fénelon, y vécut au milieu des jeunes gens. […] Il mit la psychologie au service de la religion, au même temps où d’autres la faisaient entrer dans le roman. […] Jusqu’ici l’Église de France a hésité à entrer dans ce mouvement.
Il y fût entré avec la foi, certes, mais sans nulle vocation. […] À dix-neuf ans, il était entré au noviciat de l’Oratoire de Paris, où il avait passé dix-huit mois. […] À vingt-cinq ans il entrait dans la renommée. […] Il va entrer à l’Académie. […] Car sans doute il entra là-dessus en réflexion.
Avant d’entrer plus avant dans le récit de M. […] Lucien et Doris entrèrent. […] Entrez, je vous en prie, entrez… et sans payer. […] Marcellin sort de ce couvent pour entrer dans une école militaire. […] Selon lui, il faut être prêt, archi-prêts à entrer en guerre et prendre l’offensive dès qu’on le pourra.
Obligé par ma profession d’entrer dans les états d’esprit les plus divers, il en est un que je ne pouvais aucunement m’assimiler. […] La meilleure définition serait celle où pourraient entrer le plus de gens d’une moyenne valeur intellectuelle et d’une culture générale médiocre. […] Personne n’a eu la hardiesse d’entrer dans mon point de vue, qui est pourtant la vérité. […] En une seule année, un de ses ouvrages fit entrer dans la caisse du théâtre plus de 50.000 livres. […] « Je veux m’affranchir du mauvais goût de mon temps, entrer dans le génie des siècles disparus, et faire parler mes héros avec bienséance.
Entré au régiment des gardes étant encore fort jeune, il ne tarda pas à devenir la terreur des duellistes de son temps. […] qui te fait si hardi D’entrer en cette place ? […] Celui du ministre de Louis XIII aboutit, entres autres mesures heureuses pour la France et pour les lettres, à la création de l’Académie. […] A l’une des représentations de Mirame, Richelieu avait défendu de laisser entrer d’autres personnes que celles qu’il désignerait. […] il avait à peine parlé, qu’un nouvel et terrible adversaire entrait en ligne contre lui.
Alexandre Dumas fils est entré dans la littérature. […] Octave Feuillet entra dans la réaction dont je viens de parler. […] De quel droit fait-il entrer cette enfant dans sa folle gageure ? […] Ces secrets de for intérieur ne sont connus que de la tombe où les âmes entrent nues. […] C’était en s’opposant à ce que les dragons entrassent dans son diocèse.
Mais comme les maîtres ont toujours raison par quelque côté, il entra dans la langue latine de nombreuses altérations, apportées du Nord par ces hordes barbares. […] On croirait, en les lisant, qu’il entra dans les croisades autant d’idées mondaines et frivoles que d’idées enthousiastes et sévères. […] Bertram, désormais attaché à Richard, entra dans la révolte de ce prince et de ses deux frères contre leur père, le roi Henri II. […] Je ne veux pas entrer dans le récit de cette guerre ; elle dura vingt ans. […] Avec Philippe-Auguste, elle reprit le goût des lettres ; et les plaisirs de l’esprit, arrangés comme on le pouvait alors, entrèrent dans ses délassements.
Alfred de Musset fut le plus jeune, le plus hardi et le plus fringant dès l’abord ; il entra dans le sanctuaire lyrique tout éperonné, et par la fenêtre, je le crois bien.
Nous ferons certainement d’autres portraits contemporains, nous en avons déjà fait, en bon nombre, qui n’ont pu entrer dans les présents volumes, et, au moment même où nous achevons cette espèce de série, nous mettons sous presse un volume destiné à la compléter et à la poursuivre.
Aimé Martin, dans les détails de laquelle nous voudrions plus longuement entrer, est, comme toutes les philosophies individuelles qui se croient évidentes, des plus sujettes à contestation.
— Je n’ai voulu traiter dans cet ouvrage que des passions ; les affections communes dont il ne peut naître aucun malheur profond, n’entraient point dans mon sujet, et l’amour, quand il est une passion, porte toujours à la mélancolie : il y a quelque chose de vague dans ses impressions, qui ne s’accorde point avec la gaîté ; il y a une conviction intime au-dedans de soi, que tout ce qui succède à l’amour est du néant, que rien ne peut remplacer ce qu’on éprouve, et cette conviction fait penser à la mort dans les plus heureux moments de l’amour.
Il suit pas à pas l’Évangile, et, sans forcer la forme de son vers, sans lui faire subir de cruelles irrégularités, y fait entrer la prose des Évangiles.
Quand les affaires publiques font le fil de l’Histoire, il est toujours suivi : quand les Rois n’y sont considérés qu’autant qu’ils ont servi à les faire changer, on les y fait entrer avec bien plus d’agrément, que lorsqu’on se met en tête de ne parler des affaires que selon qu’elles servent à relever ou diminuer la gloire des Rois.
Un silence subit et pénible, des images vagues et fantastiques, succèdent au tumulte des premiers mouvements : on sent, après le cri de Pluton, qu’on est entré dans la région de la mort ; les expressions d’Homère se décolorent ; elles deviennent froides, muettes et sourdes, et une multitude d’S sifflantes imitent le murmure de la voix inarticulée des ombres.
Le mélange des corpuscules qui entrent dans la composition de l’air dont je parle, peut être mauvais par quelques excès d’un de ses bons principes.
Celui-ci, voyant la griote dans les vêtements de la princesse, la prit pour sa fiancée et la fit entrer dans sa case.
Après celui-là, la matière que l’on croyait divisible à l’infini ne se divisera plus… À moins pourtant que dans ce monde du devenir d’Hegel et du Ça ira des Sans-Culottes, il n’entre dans la caboche humaine l’idée — très digne d’elle — qu’à l’aide de l’éducation et de la science, on peut tirer de la fange de leur animalité les chiens et les singes et les faire entrer avec nous — et au même titre que nous, — dans l’immense et imbécile farandole du Suffrage universel !
Quand la femme de chambre annonce : « Mme la duchesse, le bon Dieu est là, permettez-vous qu’on le fasse entrer ? […] Voilà les questions qui entrent dans les salons sous les auspices du roi, par l’organe de Quesnay, son médecin, « son penseur », fondateur d’un système qui agrandit le prince pour soulager le peuple, et qui multiplie les imposés pour alléger l’impôt. — En même temps, par la porte opposée, arrivent d’autres questions non moins neuves. « La France525 est-elle une monarchie tempérée et représentative, ou un gouvernement à la Turque ? […] Un mot redoutable, celui de citoyen, importé par Rousseau, est entré dans le langage ordinaire, et, ce qui est décisif, les femmes s’en parent comme d’une cocarde. « Vous savez combien je suis citoyenne, écrit une jeune fille à son amie. […] Nous préférions un mot d’éloge de d’Alembert, de Diderot, à la faveur la plus signalée d’un prince… Il était impossible de passer la soirée chez d’Alembert, d’aller à l’hôtel de La Rochefoucauld chez les amis de Turgot, d’assister au déjeuner de l’abbé Raynal, d’être admis dans la société et la famille de M. de Malesherbes, enfin d’approcher de la reine la plus aimable et du roi le plus vertueux, sans croire que nous entrions dans une sorte d’âge d’or dont les siècles précédents ne nous donnaient aucune idée… Nous étions éblouis par le prisme des idées et des doctrines nouvelles, rayonnants d’espérance, brûlants d’ardeur pour toutes les gloires, d’enthousiasme pour tous les talents et bercés des rêves séduisants d’une philosophie qui voulait assurer le bonheur du genre humain.
Entrons à fond maintenant dans la pathétique horreur de ce drame, et voyons comment le poète allemand, qui a joué jusqu’ici avec la riante et naïve imagination, va torturer de la même main les fibres les plus sanglantes du cœur ! […] Ils vont nous dire ce qu’ils ont vu là-bas. » Le pasteur et le pharmacien entrent ; ils s’attablent autour d’un pot à bière écumant dans l’arrière-salle de l’auberge. […] « Cependant elle cache la douleur qu’elle éprouve au pied et lui dit en riant : “S’il faut en croire les gens bien avisés, quand notre pied craque non loin du seuil de la maison où l’on se dispose à entrer, c’est un signe de malheur. […] Il faut lire dans les lettres de Goethe à mademoiselle Auguste de Stolberg, sœur de ses deux premiers amis, les comtes de Stolberg, l’épanchement de cœur du poète entré en jouissance de sa nouvelle vie.
Mais entrons, nous causerons plus à notre aise. […] Ainsi, trois des façades de l’édifice ne sont que des murs sans ouvertures ; et la quatrième, par où j’entrais, offre du côté de la mer une seule porte et un péristyle, si l’on peut nommer ainsi quelques tiges de cèdre supportant un toit de chaume. « J’entrai sur les pas de mon hôte (je ne peux pas dire mon hôtesse) dans un salon garni de sophas. […] « La première fois que j’entrai à Damas, on m’avait préparé, au quartier des chrétiens, une maison séparée.
Elle s’y prit ainsi : la blanchisseuse vint de bonne heure, ce qui lui était déjà arrivé plusieurs fois ; et la reine, suivant ce qui avait été convenu, mit la coiffe de cette femme, se chargea d’un paquet de linge, et se couvrant la figure de son manteau, elle sortit du château et entra dans la barque qui sert à passer le loch. […] » Elle nia avec force le consentement donné par elle au plan d’assassinat d’Élisabeth ; elle insinua, sans le dire formellement, que des secrétaires pouvaient bien avoir ajouté au sens des lettres qu’on leur dictait. « Quand je vins en Écosse, dit-elle à lord Burleigh, chef des ministres, qui l’interrogeait, j’offris à votre maîtresse, par Lethington, une bague en cœur comme gage de mon amitié ; et quand, vaincue par mes rebelles, j’entrai en Angleterre, j’avais reçu à mon tour un gage d’encouragement et de protection. » En disant ces paroles, elle tira de son doigt une bague que lui avait envoyée Élisabeth […] « Elle entra dans son oratoire. […] L’officier de justice entra en habit de deuil, le bâton blanc dans la main droite, et s’inclinant devant la reine, il dit à deux reprises : « Me voici. » « Une faible rougeur monta aux joues de la reine, qui, s’avançant avec majesté, répondit : « Allons. » « Elle prit le crucifix d’ivoire qui ne l’avait pas quittée depuis dix-sept ans, et qu’elle avait transporté de donjon en donjon, le suspendant partout à ses oratoires de captive.
Étant, en effet, entré avec le sérieux et la docilité la plus parfaite dans les principes de mes maîtres, envisageant comme eux toute profession bourgeoise ou lucrative comme inférieure, basse, humiliante, bonne tout au plus pour ceux qui ne réussissent pas dans leurs études, il était naturel que je voulusse être ce qu’ils étaient. […] la réponse fut oui ; le prêtre entra ; cela dura quelques minutes, et Dieu dut se montrer content : on lui avait fait sa part. […] Paris y entrait à pleins bords par les portes et les fenêtres, Paris tout entier, moins la corruption, je me hâte de le dire, Paris avec ses petitesses et ses grandeurs, ses hardiesses et ses chiffons, sa force révolutionnaire et ses mollesses flasques. […] Dupanloup pour entrer sous une discipline absolument opposée à celle de Saint-Nicolas du Chardonnet.
Or, dans tous ces pays, qu’on ne l’oublie pas, explorateurs et commerçants sont entrés les premiers ; soldats, marins, et à plus forte raison écrivains et artistes ne sont venus qu’à la suite de ces précurseurs. […] Les éloges tarifés sont entrés dans le courant des mœurs littéraires ; on commence à trouver naturel d’acheter sa gloire : n’est-ce pas aussi une marchandise qui se monnaie à son tour ? […] Comment laisser de côté Lamennais, qui, vers la même époque, faisait entrer dans ses ardentes tirades : l’évangile, la liberté, la démocratie, la Pologne, éléments bien divers qu’unissait pourtant un grand souffle de fraternité, un amour sincère et violent des petits et des opprimés ? […] 5° Enfin, la masse de ceux dont le nom ni les chances ne méritaient d’entrer en ligne.
. — Il était réservé à Wagner de faire entrer le décor dans la mimique, c’est-à-dire d’en faire une chose vivante. […] En exposant le rôle du décor, nous nous voyons forcés d’entrer dans certains détails que nous devons reprendre en étudiant la mimique propre aux personnages. […] Par un très rapide changement à vue, nous entrons dans un milieu très lumineux où la guirlande succède au zig-zag. […] Après être entré dans la salle du Gral, il se tient immobile, inerte en face de cette vision de douleur ; les gestes27 des chevaliers qui l’invitent à venir, il ne les comprend pas.
Ils en ont dû prendre les mœurs, du moins dans le langage ; et ils ont pensé qu’en faisant entrer les mots de cette langue, spéciale aux ateliers, dans la langue littéraire, ce serait là un accroissement et une richesse de plus pour la langue et pour la littérature. […] Cette femme-là, ils l’avaient très nettement et même très brillamment posée dès le début de leur roman, dans cette scène, originale et nouvelle, qui ouvre le livre, entré Renée Mauperin et son fiancé Reverchon, nageant en pleine rivière, aux rayons obliques d’un soleil à son déclin… comme deux garçons qui veulent gagner de l’appétit avant de dîner. […] J’en ai connu, des réalistes, qui, ne pouvant aller dans un monde distingué, où en général les réalistes n’entrent pas, payaient à boire à des domestiques et prenaient des notes sur ce que les domestiques leur racontaient. […] et il fallait qu’il y entrât !
Il me laissait dans sa voiture et entrait chez Sieyès. […] … Ce sont là des scrupules de délicatesse assez rares pour devoir être notés, et qui marquent l’ordre de sentiments véritablement patriotiques qui entraient (au moins de la part de quelques-uns) dans l’acte du 18 Brumaire. […] Quand il s’agit de nommer des consuls définitifs et qu’on eut arrêté le premier choix de Cambacérès, Roederer, qui pouvait avoir des espérances pour la troisième place, dut les perdre lorsqu’un jour Bonaparte, en le voyant entrer, lui dit comme pour répondre à sa pensée : « Citoyen Roederer, vous avez des ennemis. » — « Je les ai bien mérités, répondit-il, et je m’en félicite. » Et il fut, l’instant d’après, le plus vif à recommander à la désignation du premier consul le nom considéré de Lebrun59.
Élève du collège d’Harcourt, il entra de bonne heure aux Affaires étrangères ; mais il en sortit sur quelque dénonciation politique en 1795. […] Il y entra tout d’abord sous les auspices des grands noms, l’illustre Bentley et les savants de l’école de Leyde, Hemsterhuys, Valckenaer, Runkenius, Wyttenbach. […] Les auteurs chez qui le style et la langue sont admirables, je les aime, je les lis, je les relis avec enthousiasme, je tâche d’entrer dans le sanctuaire de leur pensée et d’en concevoir toutes les beautés ; mais je ne les éditerai jamais, parce que je ne me crois pas assez de pénétration ni assez de science pour suffire à une telle entreprise.
On l’appela aussi, mais plus tard, Mon Cid, Mio Cid, comme d’un nom courant ; ce mot mio était entré dans le nom et en était tellement inséparable qu’on lui fait dire à lui-même dans les chansons, quand il a à se nommer : « Je suis Mon Cid. […] Au moment d’y entrer, les trois cents cavaliers s’arment, et Rodrigue pareillement. […] j’ai près de moi mes filles et ma femme… J’entrerai en guerre, je ne pourrai l’éviter.
. — Voici le premier endroit où il est question, chez lui, de Voltaire (juin 1720) : « Arouet, poète, auteur du nouvel Œdipe, étant à la Comédie avec le prince de Conti, la Le Couvreur, actrice, entra sur la scène. […] Il travaille à un poëme épique sur Henri IV, où il fait entrer toute l’histoire de la Ligue ; on en parle comme d’une merveille. » Ce n’est pas mal commencer, pour un vieil avocat classique, à l’égard d’un talent nouveau : il n’a pas de parti pris. […] J’ai été vingt-quatre ans sans entrer chez elle… » Ces antipathies, ces antagonismes de goûts et d’écoles sont de tous les temps ; ils se sont reproduits périodiquement dans l’histoire littéraire, et nous avons été témoins, il y a trente-cinq ans, de quelque chose de pareil.
Entre le jeune voyageur de 1831 et celui d’aujourd’hui, je fais la part de la physionomie individuelle, de la différence des caractères et des formes de talent ; mais aussi il me semble qu’on peut, en lisant les deux récits, se faire une idée des éléments tout nouveaux qui sont entrés dans l’éducation depuis trente ans, des excitants qui flottent dans l’air et qu’on y respire ; de la réalité en fusion qui circule, qu’on absorbe, et qui ressort ensuite par tous les pores ; en un mot, du changement introduit dans la nourriture générale des esprits, même de ceux qui sembleraient appartenir à un même courant d’opinions et de traditions. […] Quand tout fut passé, les chiens s’approchèrent du rivage ; mais ils refusèrent d’entrer dans le bateau et se mirent à pousser des hurlements affreux : il fallut que leurs maîtres les amenassent de force. […] Mais si son expression n’est pas simple, elle est toujours grande, originale et unique ; il ne dit rien comme un autre : « (31 juillet 1837.)… Dans un temps d’instabilité, il n’est pas bon d’entrer très-jeune dans les affaires publiques ; si j’avais eu ce malheur, j’aurais été incapable de la conduite que j’ai eue sous la Restauration, et tout ce que j’ai de vie publique est là.
À quatorze ans, il entra en apprentissage dans l’imprimerie de M. […] Arnault, il entra dans les bureaux de l’Université, en qualité de commis-expéditionnaire. […] Du moment en effet qu’il y avait jour pour Béranger de faire entrer sa pensée entière en chanson, que lui fallait-il de mieux ?
Par sa naissance, par son éducation et sa première vie dans une province la plus fidèle de toutes à la tradition et à l’ordre ancien, par le genre de ses relations ecclésiastiques et royalistes dans le monde lorsqu’il s’y lança, par la nature de son scepticisme lorsqu’il fut atteint de ce mal, par la forme soumise et régulière de son retour à la foi, par tout ce qui constitue enfin les mœurs, l’habitude pratique, l’union de la personne et de la pensée, l’allure intérieure ou apparente, la qualité saine du langage et l’accent même de la voix, M. de La Mennais, à aucune époque, n’a trempé dans le siècle récent, ne s’y est fondu en aucun point ; il a demeuré jusqu’en ses écarts sur des portions plus éloignées du centre et moins entamées ; dans toute sa période de formation et de jeunesse pieuse ou rebelle, il a fait le grand tour, pour ainsi dire, de notre Babylone éphémère, et si plus tard il est entré dans l’enceinte, ç’a été avec un cri d’assaut, muni d’armes sacrées, se hâtant aux régions d’avenir et perçant ce qui s’offrait à l’encontre au fil de son inflexible esprit. […] » La Tradition de l’Église sur l’Institution des Évêques, publiée en 1814, aux premiers jours de la Restauration, avait été commencée, dès 1809, au petit séminaire de Saint-Malo, où M. de La Mennais était entré en prenant la tonsure. […] Parti pour l’Angleterre au dépourvu, il y manqua de ressources, et, sans l’aide de l’abbé Carron, également réfugié, avec lequel il lia connaissance, il n’aurait pu réussir à entrer comme maître d’étude dans une institution où il se présenta.
Fréron, depuis, et d’autres sont entrés en lice : nous les y laissons, certain que l’idée de s’adresser à des moutons n’est pas neuve, et que la manière dont l’a fait Mme Des Houlières s’approprie au tour exact de son esprit193. […] — Quand l’heure de la comédie fut venue, elle se mit en négligé, avec une de ses amies, qui prit des billets ; elle se cacha tout de son mieux sous une grande coiffe de taffetas et au lieu d’entrer par la grande porte du théâtre comme elle avoit accoutumé de faire, elle entra par la porte des loges, et s’alla placer au fond des secondes loges, car toutes les autres étoient remplies.