Un si grand nombre donne de l’importance à leur unique objet, d’autant plus que chacune d’elles recruta bien des adhérents parmi les jeunes. […] Se donner sans jamais recevoir, c’est s’anéantir. […] Les mots ne peignent pas les images, n’en donnent pas une sensation exacte. […] À cause de ce crédit, la voici qualifiée pour nous donner des spectacles de la vie future — rien que ceux-là. […] Alors, il pourra donner toute sa mesure, et mettre en œuvre, mieux que jamais, les ressources dont il tire sa supériorité.
cherchez ; j’y consens d’avance… d’être un excellent conseil pour ce qu’écrivent les autres, de leur donner des avis et même des idées… Mais il y a une chose que je ne lui délivrerai jamais, c’est un brevet d’écrivain pour lui et à son compte.
[« Pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes »] Et maintenant je donnerai quelques pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes commencé à la date du 31 décembre 1834, et où je disais au début : « J’ai trente ans ; je commence à redescendre la pente.
Chaque jour de la semaine est défini en ces pages selon sa caractéristique, chaque jour y a sa chanson : lundi, où chôment les établis ; mardi, toute la blancheur des toiles et des langes ; mercredi, le « grand jour des jardiniers » et des marchés où sonnent les carillons ; jeudi, le jeudi des amoureux, baisers donnés, baisers à rendre ; vendredi, « l’heure des bouches », et samedi, « avec votre bel habit noir », ce sont les six jours de non-repos évoqués l’un après l’antre, et c’est la vie honorée plus simplement, s’il se peut, que dans En symbole vers l’apostolat, honorée en pensée humble, en paroles portant modeste robe de bure… Et voici : les quatre volumes que signa M.
Tailhade a répondu par des poèmes où il donnait la stature de son âme et fixait à jamais son rêve en des vers sonores, précis et coruscants.
En se bornant à ce genre de travail, cet Auteur auroit obtenu, du consentement unanime de la postérité, le titre de Grand, que ses seuls partisans ont eu le courage de lui donner.
C'est au Public honnête, impartial & éclairé, que nous laissons le soin de donner à ces Auteurs les épithetes qu'ils méritent.
Donc, notre effort a été de chercher à faire revivre auprès de la postérité nos contemporains dans leur ressemblance animée, à les faire revivre par la sténographie ardente d’une conversation, par la surprise physiologique d’un geste, par ces riens de la passion où se révèle une personnalité, par ce je ne sais quoi qui donne l’intensité de la vie, — par la notation enfin d’un peu de cette fièvre qui est le propre de l’existence capiteuse de Paris.
Donc, notre effort a été de chercher à faire revivre auprès de la postérité nos contemporains dans leur ressemblance animée, à les faire revivre par la sténographie ardente d’une conversation, par la surprise physiologique d’un geste, par ces riens de la passion où se révèle une personnalité, par ce je ne sais quoi qui donne l’intensité de la vie, — par la notation enfin d’un peu de cette fièvre qui est le propre de l’existence capiteuse de Paris.
Hennequin rendra compte en février 1885, dans La Revue contemporaine, de la parution de la traduction française des Émotions et la volonté, donnée chez Alcan par P.
Ces cinq tons sont la gamme naturelle de la voix, et donnent une phrase musicale pleine et agréable.
Tous ceux qui travaillent pour notre théatre parlent de même, et ils assurent qu’il est moins dangereux de donner un rendez-vous au public pour le divertir en le faisant pleurer, que pour le divertir en le faisant rire.
Et quand le nom t’en aura été donné, alors tu reviendras ici. » Au matin le gourgui166 s’est mis en route.
Il donna à sa première épouse l’ordre de faire chauffer de l’eau pour ses ablutions.
Or, Leconte de Lisle est partout fidèle à ce souci de littéralité, et c’est ce qui donne tant de force à sa traduction.
., et cette classification, presque dramatique, donne beaucoup d’intérêt, de vie et de clarté à un livre qu’on lirait encore avec la passion que les récits qu’il contient inspirent, fussent-ils empilés, sans art, comme des matériaux dans un chantier.
Fénelon, qui fut un si hardi novateur sous des formes si insinuantes et si adoucies, avait donné le premier d’admirables conseils dont l’excellence n’a pas été surpassée ; la femme, telle qu’il l’élève et qu’il la forme, serait encore le plus achevé modèle et comme le trésor de la famille chrétienne.
Dans la Chanson de l’enfant, la Légende du chevrier, fraîche idylle éclose sous les cieux clairs d’Orient, il vous donne à la fois l’impression d’une page de la Bible et de Théocrite.
Parodi a écrit de sa meilleure plume de beaux vers dont je ne puis donner autant d’extraits que je voudrais… Adam se met à la recherche de Caïn, et c’est là qu’est l’intérêt dramatique du beau poème de M.
Il ne commandera pas non plus au respect, parce qu’il ne sut pas — ou ne voulut pas — donner à son art la forme impeccable devant laquelle s’agenouillent si dévotement les jeunes, qui sont de si charmants et de si vains poètes.
Ne donner à l’étude et à la culture intellectuelle que les moments de calme et de loisir, c’est faire injure à l’esprit humain, c’est supposer qu’il y a quelque chose de plus important que la recherche de la vérité.
Il est constant que le Jésuite n’a pas des traits assez sublimes, pour lui donner quelque conformité avec le génie du Poëte : il n’a pas non plus l’enflure, l’incorrection & l’inégalité nécessaire pour justifier le parallele.
Nous ignorerions les égaremens de sa verve insensée, la terreur qu’il inspiroit, la haine qu’on lui portoit, ses débauches infames, sa poltronerie extrême, la honte dont il se couvrit en jettant son bouclier. » Sa querelle avec Lycambe vint de ce que ce dernier, également homme de lettres, mais ennemi de la démence & de l’abus de la poësie, refusa de lui donner sa fille en mariage.
Par exemple, l’étenduë du commerce donne aujourd’hui aux nations hyperborées le moïen qu’elles n’avoient point autrefois de faire une partie de leur nourriture ordinaire, des vins comme des autres alimens qui croissent dans les païs chauds.
Je confesse donner aux idées, pratiques ou de face, la même inattention emportée, dans la rue, par des passantes. […] L’éditeur qui donne, aujourd’hui, les œuvres de Racine, se trouve un peu l’héritier du poëte quand il bénéficie de la faveur acquise à de nobles vers. […] Accomplissement, du moins, à qui ne va nom mieux donné.
Donnez-moi dix lignes d’un auteur, je vous prouverai qu’il est panthéiste, et, avec dix autres, je prouverai qu’il ne l’est pas. […] Car on exige de lui sur l’heure ce qu’il ne peut donner, et ce que personne ne possède, la solution du problème du moment. […] Or, l’humanité seule s’est donnée des chaînes.
Dans celle même querelle, le vieux Nestor, avec son impartialité vénérable, reconnaît l’offense qu’Agamemnon a faite à Achille, mais il le rappelle en même temps au respect que tous les alliés doivent au chef suprême : Il n’est point permis à Agamemnon, bien que le plus puissant, d’enlever à Achille la vierge que les Achéens lui ont donnée ; tu ne dois point non plus, fils de Pelée, résister au Roi, car tu n’es point l’égal de ce porte-sceptre glorifié par Zeus. […] Ceux-là disaient à voix basse, en la voyant monter à la tour de Scée : « Certes, ce n’est pas sans raison que les Troyens et les Achéens aux belles cnémides endurent pour une telle femme des maux si affreux, car elle ressemble par sa beauté aux Déesses immortelles. » Ceux-ci l’appellent, en la maudissant, des noms qu’on donne aux enchanteresses : « Ame sereine comme la mer tranquille… parure de la richesse… trait charmant des yeux… fleur du désir enivrant le cœur. » — Plus tard, dans l’Oreste d’Euripide, Electre insulte d’abord Hélène, lorsqu’elle rentre de nuit dans Argos, « craignant les pères de ceux qui sont morts sous les murs d’Ilion ». […] Elle jouit du sens secret d’exécration et de mort qu’elle donne à cet accueil passionné ; elle met une ironie méchante à couronner la victime, à l’amener sous le couteau, aveuglée de fleurs.
Nous sommes à Waterloo ; nous voyons les campagnes plates avec les villages et les fermes aux noms fameux, les moulins, les fossés ; nous voyons l’armée de Napoléon au repos, l’armée de Wellington au repos, et puis les estafettes qui partent, le premier coup de canon, la mêlée, les charges, l’héroïque jeunesse qui tombe ou qui s’élance, la Vieille Garde qui donne, la vie et la mort qui s’affirment, l’une et l’autre, avec la plus effroyable énergie, dans l’espace le plus restreint et dans le temps le plus court, c’est-à-dire l’objet des plus fortes impressions et des plus durables souvenirs qui puissent se graver en nous. […] Seulement la pauvre alouette ne chantait jamais. » Il montre Cosette qui travaille, et qui regarde jouer les enfants de Thénardier, Cosette qui tremble quand on lui parle, Cosette à qui la marâtre commande d’aller, la nuit, puiser de l’eau dans la forêt, et qui a peur des branches, de l’ombre, du silence, Cosette qui rencontre dans les bois Jean Valjean, un étranger cependant, et qui a tout de suite confiance, Cosette, à qui l’inconnu, entré avec elle dans l’auberge, donne une poupée, et qui n’ose pas croire d’abord à la joie, et puis s’abandonne au rêve de ses six ans, saisit la poupée, et l’endort avec des gestes et un recueillement maternels. […] La formule la plus nette en a été donnée par un de nos meilleurs critiques contemporains, un des plus ouverts cependant et des plus informés, M.
La complication des sociétés Nous nous sommes demandé quelle orientation devaient donner aux idées sociales le nombre et le rapprochement, les ressemblances et les différences des individus associés : posons-nous cette même question élargie, en prenant comme unités d’observation, au lieu des seuls individus, les groupements mêmes qu’ils constituent. […] La ghilde est à la fois une société religieuse qui fait dire des messes en l’honneur de son saint patron, — une société mondaine, qui donne des fêtes et des banquets, — une société de secours mutuels, qui vient en aide à ses membres malades, volés ou incendiés, — une société de protection juridique, qui poursuit ceux qui ont lésé ses adhérents, — une société morale enfin, avec ses censeurs chargés de faire respecter les devoirs de camaraderie ou les devoirs professionnels167. […] Ainsi s’explique, par exemple, l’espèce de jeu de bascule dont l’histoire de la compétence judiciaire au moyen âge nous donne le spectacle.
Nous ne cesserons, nonobstant toute avanie, de croire obstinément à la vie cachée, aux muses secrètes et à cette élite des honnêtes gens et des gens de goût qui se rend trop invisible à de certaines heures, mais qui se retrouve pourtant quand on lui fait appel un peu vivement et qu’on lui donne signal. […] Il y a, voyez-vous, dans ces haines de poëtes à critiques, une finesse, une qualité d’acrimonie, dont les querelles et les animosités politiques, j’y insiste, ne sauraient donner aucune idée.
Mais un mauvais exemple que Buffon donna à Le Brun, ce fut cette habitude de retoucher et de corriger à satiété, que l’illustre auteur des Époques possédait à un haut degré, en vertu de cette patience qu’il appelait génie. […] Toi qui de la Discorde allumas le flambeau, Reine que nous donna la colère céleste, Que la foudre n’a-t-elle embrasé ton berceau !
« La ronde, la danse, le rythme sont l’œuvre de la foule ; mais sur le fond du thème ainsi donné les individus apportent des variations personnelles. » Quoi qu’il en soit, et en dépit de cette légère part faite par l’auteur à l’inspiration individuelle, on peut admettre qu’en poésie comme ailleurs l’individu compte pour peu de chose dans les sociétés primitives. […] Si le monde tel qu’il est en lui-même nous échappe et si nous n’en saisissons que d’illogiques et incompréhensibles apparences, l’artiste ne peut ambitionner de donner de la réalité qu’une expression symbolique et il choisit forcément les symboles appropriés à sa propre sensibilité44.
Essai sur Adolphe Si Benjamin Constant n’avait pas marqué sa place au premier rang parmi les orateurs et les publicistes de la France, si ses travaux ingénieux sur le développement des religions ne le classaient pas glorieusement parmi les écrivains les plus diserts et les plus purs de notre langue ; s’il n’avait pas su donner à l’érudition allemande une forme élégante et populaire, s’il n’avait pas mis au service de la philosophie son élocution limpide et colorée, son nom serait encore sûr de ne pas périr : car il a écrit Adolphe. […] Comme si elle se repentait d’avoir obéi, la femme donne à toutes ses prières la forme d’un commandement.
Pourtant, parce qu’un homme tel que M. de Lamartine a trouvé convenable de ne pas clore l’année 1848 sans donner au public ses confessions de jeunesse et sans couronner sa politique par des idylles, faut-il que la critique hésite à le suivre et à dire ce qu’elle pense de son livre, faisant preuve d’une discrétion et d’une pudeur dont personne (et l’auteur moins que personne) ne se soucie ? […] Racontant l’emprisonnement de son père pendant la Terreur, M. de Lamartine nous fait assister à des scènes tant soit peu romanesques, et qu’il me permettra de ne croire qu’avec réserve ; car il était trop enfant pour les remarquer alors, et aucun des deux acteurs n’a dû certainement les lui apprendre avec le détail qu’il nous donne aujourd’hui.
Et la France s’enorgueillit du silence qu’elle se donne comme réponse à sa propre interrogation. […] Hugo, de sa vision pénétrante, a parfaitement caractérisé dans une page de son William Shakespeare, l’importance des traductions en même temps que l’hostilité du patriotisme vulgaire envers les productions intellectuelles du dehors : « Une traduction est presque toujours regardée tout d’abord par le peuple à qui on la donne comme une violation qu’on lui fait.
Ajoutons-y un détail artistique qui nous est donné par M.
Chaque exemple est donné comme tel et non pas à l’état de fait isolé.
. — Enfin, au matin du cinquième jour, un sens nouveau se mit de complicité avec les précédents, pour donner à l’illusion le dernier caractère de la réalité.
L’énoncé du sujet marquera les limites extrêmes hors desquelles il ne faut pas s’écarter, il donnera aussi le sens général dans lequel il faut marcher.
Musset, dans une bambochade inédite (Le Songe du Reviewer), donne l’idée de Barbier comme d’un petit homme qui marche entre quatre grandes diablesses de métaphores qui le tiennent au collet et ne le lâchent pas : Et quatre métaphores Ont étouffé Barbier !
Et comme il est bien fait pour la voix, cet hexamètre mâle, avec ses mots qui donnent le frisson, et ces élans cornéliens pareils à de grands coups d’ailes !
Romain Coolus Courteline est un des mieux doués parmi les auteurs dramatiques de ce temps, li a le don rare de créer des types, c’est-à-dire de donner une personnalité, une individualité, esthétiques à des personnages assez généraux pour garder, après l’époque, une indestructible vérité.
Maurice Perrès Le vers libre pour donner au lecteur l’impression musicale et le frisson du grand art doit être manié avec une dextérité rare et une haute conscience d’artiste.
Non, je veux seulement donner un aperçu des conditions que l’édifice doit remplir et partant des grandes lignes qu’il aura nécessairement.
Je ne puis me dispenser, à ce sujet, de blâmer les Ecrivains qui, sous prétexte d’attaquer la superstition…… cherchent à saper les fondemens de la morale, & donnent atteinte aux liens de la Société ; d’autant plus insensés, qu’il seroit dangereux pour eux-mêmes de faire des prosélytes.
Celui-ci a bien pu entreprendre de nous donner la suite de son Histoire ; mais en marchant sur ses traces, il n’a servi qu’à faire connoître la supériorité de son modele.
nous donner cette idée de la Paix, C’est en la Paix que toutes choses Succedent * selon nos désirs.
De là, cette Pléiade, dont il se fit l'Astre dominant, genre de folie si ordinaire aux Distributeurs des rangs, qu'ils ne manquent jamais de se donner le premier.
Outre l'Eloge de M. le Chevalier de Solignac, M. l'Abbé Ferlet a publié d'autres Discours, qui lui donnent le droit de figurer parmi les Littérateurs de nos jours qui ont cultivé l'Eloquence avec une sorte de distinction : tel est celui où il examine le bien & le mal que le commerce des femmes a faits à la Littérature, & qui a mérité le prix de l'Académie de Nancy ; tel est encore son Discours sur l'abus de la Philosophie par rapport à la Littérature, Ouvrage dont l'élocution se ressent un peu de la jeunesse de l'Auteur, mais dont les vûes & les principes annoncent un esprit vraiment éclairé & capable d'éclairer les autres.
Dix-neuf étaient sortis des mêmes entrailles ; différentes captives m’avaient donné les autres ; la plupart ont fléchi sous le cruel Mars.