Citons encore le vers merveilleux d’Adolphe Retté : La câlinante cantilène monotone L’étudie le lecteur pour son plaisir.
Plusieurs de celles qu’on cite de lui sont apocryphes.
Ce morceau n’est point inférieur à celui que nous venons de citer, et doit aussi sa beauté à une religion sainte et pure.
On ne me reprochera point de citer des témoins recusables pour montrer que bien des asiatiques parlent encore à leurs chevaux comme Hector parloit aux siens en Asie.
Je ne citerai ici que Neron, cet homme de théatre à qui les dieux trouverent bon de donner le monde à gouverner.
Ôtez ce qu’il cite dans son livre du Mémorial de Sainte-Hélène et des Lettres de Napoléon, je ne sais pas ce qu’il y reste, ou plutôt je ne le sais que trop… Sans son audacieuse tentative de toucher à la reine des histoires (Ne touchez pas à la Reine !)
Mirabeau disait, lui, ce grand cynique : « Quand je me compare, j’ai quelque estime pour moi ; mais quand je m’isole, je me méprise. » Le comte de Maistre, auquel nous demandons respectueusement pardon de le citer après Mirabeau, disait à son tour : « Je ne sais pas, Dieu en soit loué !
Pour ne citer qu’un seul exemple, traduire Milton fit blanchir les dernières papillotes de Chateaubriand.
Nous tenons cependant à citer le récent article de J.
Pour achever de faire connaître le caractère et le genre d’éloquence de Pline, je vais citer quelques pensées détachées de ce panégyrique qui, avec ses défauts, est encore un des ouvrages les plus estimables de l’antiquité.
Ne me citez donc plus Voltaire ni Racine.
On lisait les auteurs d’au-delà des monts, on les imitait, on les copiait avec plus ou moins de discernement, on les citait parfois avec à-propos ; mais il ne se faisait point à leur sujet d’examen ni de comparaison critique. […] J’y trouve aussi cet éloge de Bonstetten, qui n’est autre chose qu’une critique détournée à l’adresse de Chateaubriand : « L’auteur, remarque-t-il, ne s’y prend pas comme M. de Chateaubriand, qui, pour donner une idée précise de la campagne romaine, dit qu’on y trouve quelque chose de la désolation de Tyr et de Babylone ; mais il cite des faits… Toute cette éloquence, ce me semble, serait bien pauvre à côté de cette réponse de quelques ouvriers auxquels M. de Bonstetten demandait comment ils vivaient : — Nous n’avons tout au plus que du pain à mangeret quelques herbes crues arrachées dans les champs. — Et quand vous êtes malades ? […] « Il a une conscience naïve de sa gloire qui ne peut déplaire, parce qu’il est occupé de tous les autres talents. » Mais la lettre citée se terminait par cette phrase assez épigrammatique : « Vous allez croire que la manie admirative des Allemands pour leur poète m’a gagné. […] Ampère aimait à citer un mot du libraire Ladvocat, qui lui avait dit un jour de cet air impertinent qu’il affectait : « L’histoire littéraire, c’est à refaire tous les quinze ans. » Il citait ce mot d’un libraire jadis à la mode avec un certain rire amer et ironique, et comme pour s’excuser lui-même de n’avoir pas mené à fin son œuvre dans cette voie.
Citerai-je Voltaire, exhortant les Français à s’élever au-dessus des usages, des préjugés et des faiblesses de leur nation, à être de tous les temps et de tous les pays369 ? […] Je me permettrai de citer enfin le Chevalier écrivant dans son Étude : Les caractères spéciaux de chaque grand poète et de chaque grand théâtre sont la seule chose intéressante dans les travaux de la critique. […] — Le frère de l’habile critique que le Chevalier et moi nous aimons tant à citer, M. […] Lettre de Voltaire à La Harpe, citée dans le Journal des débats du 23 avril 1865. […] Lysidas aurait pu citer encore en France La Bruyère disant dans son Discours sur Théophraste : « Que si quelques-uns se refroidissent pour cet ouvrage moral par les choses qu’ils y voient, qui sont du temps auquel il a été écrit, et qui ne sont point selon leurs mœurs, que peuvent-ils faire de plus utile et de plus agréable pour eux que de se défaire de cette prévention pour leurs coutumes et leurs manières, qui, sans autre discussion, non seulement les leur fait trouver les meilleures de toutes, mais leur fait presque décider que tout ce qui n’y est pas conforme est méprisable, et qui les prive, dans la lecture des livres des anciens, du plaisir et de l’instruction qu’ils en doivent attendre ?
» Il aurait pu citer d’autres passages. […] Cela est dans les intermèdes ; comme on ne les lit jamais, j’ai tenu à le citer comme page inconnue de Molière. […] Avec Voltaire je regrette que ce soit cette pièce que Boileau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de descendre. […] Il vient de dire ce que j’ai transcrit, que les drogues sont dangereuses (ce qu’on omet toujours quand on le cite oubliant que c’est la base même de son raisonnement). […] J’ajoute qu’Angélique ne plaide point du tout une thèse générale, qui serait le seul cas où l’on serait — très peu mais quelque peu — autorisé à supposer que Molière parle par sa jolie bouche ; elle plaide son cas qui est celui-ci : on l’a épousée sans qu’elle y consentît, et avant les paroles qu’on nous cite et qu’on nous cite comme la pensée centrale de la philosophie de Molière elle dit : « La foi que je vous ai donnée !
La paresse des sauvages est connue : voyageurs, ethnologistes, tous sont unanimes sur ce point ; il y en a tant de preuves et d’exemples qu’il est inutile d’en citer. […] Est-il nécessaire d’en citer d’autres ? […] L’histoire tant citée d’Archimède, pendant la prise de Syracuse, vraie ou fausse en fait, est vraie psychologiquement. […] On en cite qui ont du goût pour manger des araignées, des crapauds, des vers Plus bas encore, on trouve la « coprophagie » et la « scatophagie ». […] Les psychologues qui ont vu clairement l’importance des états affectifs dans l’attention sont si peu nombreux, que je ne trouve guère à citer que Maudsley, Physiologie de l’esprit, ch. v ; Lewes, Problems of Life and Mind, t.
Citez-moi, sauf ès cas voulus, des rimes d’eux blâmables dans l’outrance. […] Quant à Banville, que semblerait viser de façon plus spéciale le reproche de rimer trop richement, relisez-le, et citez-moi une rime de lui qui ne soit rigoureusement judicieuse. […] sinon en profitant de cette feuille de papier à lettres pour citer quelques paroles, concluantes, j’espère, encore inédites, de moi sur la Décadence, les Décadents et le Décadisme. […] Le manque d’espace m’empêche, à mon vif regret, de citer quelques fragments de ce volume qu’il faut lire pour le relire souvent. […] Leconte de Lisle et Charles Baudelaire l’ont fait, pour ne citer que ces deux-là.
Vaut-il la peine de le citer dans un ouvrage ? […] J’en veux citer un exemple qui me semble touchant, et qui montre à quel point il avait aversion de l’apprêté et du sophistiqué en tout genre. […] Nous ne saurions, dans tous les cas, rien trouver à citer de plus honorable et de plus significatif pour Fauriel que ce qu’a écrit de lui M. […] Grégoire de Tours et Sidoine, d’ailleurs, presque toutes les fois qu’il les cite et qu’il les discute, ont le privilége d’appeler sur ses lèvres un petit sourire, et une légère épigramme sous sa plume : ce sont les gaietés discrètes et sobres du grave historien. […] Il y a telle de ces analyses appliquées à des masses confuses de faits et d’événements qui est capitale pour l’intelligence des temps ; et, sans sortir de la dernière partie, qui traite de l’anarchie carlovingienne, je ne veux citer que l’explication donnée par l’historien de la bataille de Fontanet, entre les trois fils de Louis le Débonnaire.
Il me sera permis de citer ces paroles épiscopales, et de m’autoriser de l’opinion d’un juge si élevé pour justifier l’attention particulière que j’ai accordée à ce long ouvrage, et la place considérable que je lui ai donnée dans mon travail. […] Une seule exception peut être citée à l’encontre de cette règle, c’est la publication des dix volumes des Misérables de M. […] Je citerai surtout celui de mademoiselle de Porhoët, cette médaille bretonne où l’antique honneur a laissé son empreinte si profondément gravée. […] Cette préface est courte, elle ne se compose que de quelques lignes ; je la citerai tout entière. […] D’abord il aurait pu citer la correspondance de Bossuet avec les évêques du Languedoc, dans laquelle celui-ci s’oppose à ce qu’on fasse assister les protestants malgré eux à la messe, tant il était loin de vouloir les violenter !
Étienne, Lemercier, Hoffmann, Andrieux, et un grand nombre de littérateurs de notre époque que je ne puis citer ici, et qui sont également recommandables par leurs ouvrages et leurs critiques. […] Geoffroy, pour excuser son indignation, ne manque pas de citer le paragraphe qui lui est personnel et qui fut inséré dans le journal le Publiciste. […] Comment Voltaire ne pouvait-il s’empêcher de citer la sottise d’autrui ? […] Et cependant, non content de s’appuyer de l’autorité de Mirturnus, il cite encore les impertinentes tragédies de Heinsius sur le martyre des innocents, de Grotius sur la passion de J. […] Voltaire, qui aime à citer de grands noms, fait retentir celui de don Gregorio Mayans y Siscar, ancien bibliothécaire du roi d’Espagne.
Comme en exprimant cette idée, il la retire, je cite le passage intégralement. […] Il loue Delille, et même Esménard ; il cite Jean-Baptiste Rousseau ; les Rêveries d’un promeneur solitaire lui plaisent : il cite Voltaire, et un peu malicieusement, à savoir toutes les fois que Voltaire se trouve exprimer une pensée favorable au christianisme ; il « admire le pinceau » de Bernardin de Saint-Pierre (tout en remarquant qu’il n’a pas d’esprit, ni non plus de caractère). […] Il pourrait s’en inquiéter, les examiner, au moins les citer. […] Il voit Mirabeau, son torse, ses épaules, son mouvement de tête ; il entend ses interruptions et il les cite. […] Je pourrais citer cent autres exemples.
Je citerai la scène du Concours général où Mayran ne remet pas de copie. […] Je cite au hasard parmi les chefs-d’œuvre de cet art. […] Et en parlant de qui formule-t-il cette orgueilleuse profession de foi qu’il faut toujours citer, quand on parle de lui ? […] Sainte-Beuve — je le cite encore — a signalé ce frisson à la Hamlet — le mot est de lui — qui court sur tant de vers de ce prétendu païen […] Spinoza les cite en justice, gagne le procès et, pour toute vengeance, leur laisse l’argent.
La naïveté populaire a pourtant gardé quelque chose de cette franchise primitive, et l’on me cite ce mot familier à nos populations du Midi : aimer à en perdre les ongles 110. […] Ainsi feront à l’envi les autres héros qui te célébreront à leur retour en Grèce, et les épouses des héros aussi, et les mères ; en ce moment peut-être, tristement assises sur les rivages, elles nous pleurent ; mais tu les auras délivrées de leurs angoisses. » Et il lui cite l’exemple de Thésée, qui dut son salut à la fille de Minos et de Pasiphaé, à cette Ariane qui en reçut tant d’honneurs des hommes et des Dieux, et qui a désormais sa couronne étincelante parmi les constellations célestes. […] Il y a longtemps que Pline le Jeune, dans une agréable lettre où il raconte plusieurs beaux traits de la célèbre Arria, femme de Pætus, a remarqué qu’ils sont tout aussi grands et aussi mémorables que le fameux mot d’elle, le seul qu’on cite (Pæte, non dolet) ; et il en conclut que la renommée est quelque peu capricieuse, et que, des actions ou des paroles entre lesquelles elle fait choix dans une vie pour la célébrer, les unes ont plus d’éclat et les autres plus de grandeur, alia esse clariora, alia majora.
Au moyen âge et même au seizième siècle, une phrase de latin copiée ou citée faisait autant partie de l’amour-propre de l’auteur qu’une pensée propre. […] Bussy, qui, dans ses lettres à Mme de Sévigné, parle assez longuement de la Princesse de Clèves, ajoute avec cette incroyable fatuité qui gâtait tout : « Notre critique est de gens de qualité qui ont de l’esprit : celle qui est imprimée est plus exacte et plaisante en beaucoup d’endroits. » Pour venger Mme de La Fayette de quelques malignités de cet avantageux personnage, il suffit de citer de lui ce trait-là119. […] Un critique que nous aimons à citer a dit : « Il est très-remarquable de voir combien, sous Louis XIV, la langue française dans toute sa pureté, et telle que l’écrivaient Mmes de La Fayette, de Sévigné, M. de La Rochefoucauld, se composait d’un petit nombre de mots qui revenaient sans cesse avec une sorte de charme dans le discours ; et quelle était la généralité des expressions qu’en employait… On peut dire particulièrement du style de Mme de La Fayette qu’il est la pureté et la transparence même ; c’est le liquida vox d’Horace. » 119.
. — Une femme citée par Leuret, et qui s’appelait Catherine, n’est plus elle-même ; elle ne s’appelle plus Catherine ; il y a rupture entre son passé et son présent ; elle ne parle de soi qu’à la troisième personne, en disant : « la personne de moi-même ». — D’autres étaient transformés en animaux. […] Leuret cite des hommes qui se croyaient changés en femmes et des femmes en hommes. — Un soldat dont la peau était insensible se croyait mort depuis la bataille d’Austerlitz, où il avait été blessé. […] Maury cite plusieurs souvenirs faux qu’il a eus en rêve.
L’unité de l’Italie était à ses yeux dans l’empereur ; il cite pour exemple Rienzi lui-même à Charles VI. […] Je ne résiste pas à citer textuellement les paroles de la lettre de Pétrarque à Boccace sur la Divine Comédie du Dante. […] Je pourrais vous en citer d’autres, mais en voilà assez.
Erasme, parmi les questions débattues, cite celles-ci148 : « Cette proposition : Dieu le père déteste son fils, est-elle possible ? […] Anatole France, Loti, Bourget, Lemaître, pour ne citer que les plus connus, y ont eu large part ; que beaucoup de travaux solides et utiles, mais peu susceptibles d’être goûtés par le commun des lecteurs, ont dû les moyens de s’achever à ces libéralités intelligentes ; qu’enfin, pour beaucoup d’écrivains novices, ces distinctions, accompagnées d’une petite somme d’argent ont été la vie, l’indépendance, le loisir de travailler assurés pour plusieurs mois, l’accès ouvert aux revues, aux journaux, aux théâtres, bref une aide précieuse aux jours difficiles des premiers pas vers la lumière. […] Dans cet assagissement quelques-uns sont allés au-delà de ce qu’aurait exigé la prudence ; il en est qui ont atténué, adouci leur pensée jusqu’à la trahir ; on pourrait en citer qui dans les visites officielles, prélude obligatoire de toute élection, ont humilié plus qu’on ne voudrait leur indépendance.
Il y a dans les derniers volumes qu’il vient de publier tels détails que nous n’oserions citer ici ni pour le fond ni pour la forme, et pour lesquels le fond et la forme font équation d’ignobilité. […] Ainsi, comme on le voit, par de telles paroles que nous avons voulu citer, nous n’avions rien exagéré au commencement de ce chapitre. […] Michelet, nous ne les citons pas.
Il le cite aussi en un endroit pour son jugement en littérature. […] Suard, qui la citait aussi quelquefois en conversation comme étant de Lassay, nous l’explique et la rend toute vraisemblable en lui ôtant le sens général et absolu que lui a donné Chamfort.
ce n’est pas là donner un baiser, ma chère, c’est donner seulement le regret mortel d’un baiser. » Ces fins érudits sont volontiers égrillards en paroles quand ils citent grec et latin : il faut bien qu’ils se payent de leur peine et de leur ennui. […] Personne ne possédait mieux et ne citait plus volontiers, ne mettait plus souvent à contribution dans ses notes la littérature française du second ordre, le menu des auteurs et poètes du XVme siècle.
« Si tous les hommes, dit Bayle, cité par Marais, étaient philosophes, on ne se servirait que de bons raisonnements ; mais, dans l’état où sont les sociétés, il faut quelque autre chose que la raison pour les maintenir, et pour conserver la prééminence quand on l’a une fois acquise. » On ne sait si c’est une justification ou une simple explication ; mais Marais, qui cite le passage en le tronquant un peu, s’en contente. […] on vous visitera de temps à autre ; on vous consultera, on vous citera encore ; ce sera un jour une érudition de vous avoir parcourus.
. — Je suis un curieux ; pourriez-vous me dire (s’il n’y a pas d’indiscrétion trop grande) quel est ce monsieur sans façon, un impérialiste évidemment, qui débarqué un matin au château de Tocqueville comme si de rien n’était, avec qui l’on se garde si fort de parler politique, et qui, huit heures durant, se jette à corps perdu dans la littérature, au point de citer quasi des vers de la Pucelle, devant Mme de Tocqueville ? […] Ailleurs, ayant à parler de Fontanes, il dira : « M. de Fontanes, qui restait fort amoureux du passé et était ce qu’on eût appelé dans le jargon moderne un grand réactionnaire… » J’avoue que ce dédain de la langue courante m’impatiente un peu riiez Tocqueville : car enfin le mot de réaction ne pouvait exister sous Louis XIV, puisqu’il n’y avait pas lieu au mouvement des partis, qui a motivé l’introduction du mot ; il fallait la Terreur et Thermidor, le Directoire et Fructidor, 1815 et les Cent-Jours, pour qu’il naquît et s’autorisât : à choses nouvelles il faut des mots nouveaux ; et quand l’emploi en est modéré, comme dans les exemples que je cite, quand l’usage les accepte et les consacre, c’est le fait d’un dégoût ou d’une timidité extrêmes de s’en priver ou de ne s’en servir qu’en s’en excusant de cette façon… Tangens maie singula dente superbo.
— Et pour rompre un moment cette note continue, que nous aurons pourtant à reprendre, je veux citer, en finissant cette fois, une lettre d’un tout autre genre, toujours triste (car Mme Valmore était vouée aux tristesses), mais en même temps d’une grâce légère, d’une engageante et toute ravissante charité84. […] Claude Turpault, esprit très élevé, mathématique et philosophique : « Le 7 mai (1869)… Je tiens à vous dire avec quelle vive satisfaction j’ai lu, dans les articles de Sainte-Beuve sur Mme Desbordes-Valmore, la touchante lettre par elle à vous adresser qu’il y cite, et qu’il contresigne en quelque sorte : c’est un bien précieux témoignage, et vous l’avez mérité !
Chardon de La Rochette, dans ses Mélanges de Critique et de Philologie, en cite une qui est piquante en effet, mise en regard de l’avenir : « Qu’est-ce que tu peux souhaiter, ô chantre Anacréon ? […] On fit courir dans le temps divers bruits contradictoires, et quelques personnes prétendaient qu’il avait redoublé de frayeur aux approches suprêmes : « S’il a eu, comme on vous l’a dit (écrivait Bossuet à la sœur Cornuau), de grandes frayeurs des redoutables jugements de Dieu, et qu’elles l’aient suivi jusqu’à la mort, tenez, ma fille, pour certain que la constance a surnagé, ou plutôt qu’elle a fait le fond de cet état. » Peu de temps après cette mort, le même Bossuet, qu’on ne se lasse pas de citer et dont on n’a cesse de se couvrir en telle matière, posait ainsi les règles à suivre et traçait sa marche à l’historien d’alors, tel qu’il le concevait : « Je dirai mon sentiment sur la Trappe avec beaucoup de franchise, comme un homme qui n’ai d’autre vue que celle que Dieu soit glorifié dans la plus sainte maison qui soit dans l’Église, et dans la vie du plus parfait directeur des âmes dans la vie monastique qu’on ait connu depuis saint Bernard.
On cite de lui un poëme héroï-comique, où il y a, dit-on, de la gaieté de collége, la Guéliade, imitation du Lutrin, et qui célèbre sans doute quelque démêlé avec le guet ; il rima encore quelques autres riens du même genre. […] Je n’en citerai qu’un seul petit échantillon : après un mot sur Amyot et ses grâces françaises, « Ronsard cependant, dit M.
Chaque trait de talent et de pensée était vivement saisi au passage, et je me souviens qu’on applaudit fort celui-ci, par exemple (je ne le cite que comme m’étant resté dans la mémoire), lorsque, arrivant à parler de l’ordre des jésuites, l’historien décrivait cette société habile, active, infatigable, qui, pour arriver à ses fins, osait otut, même le bien. […] La pureté des motifs a pu illustrer l’obstacle, mais c’est tout ; et cette force jalouse, marchant invariablement à son but, rejette également Charette, Dumouriez et Drouet. » Nous aimerions mieux citer d’autres noms ; mais peu importe, l’idée est la même.
Toute sa lettre concluait pour lui : partout il y citait les anciens pour les louer, les modernes pour les critiquer ; d’un bout à l’autre, elle exprimait l’impression de la supériorité des anciens. […] Je voudrais au moins citer parmi les hommes du xviie siècle qui ont vu les débuts du xviiie et qui ont contribué à le préparer. l’Écossais Hamilton, l’auteur des Mémoires de Grammont et des Contes : sans valeur aucune de pensée, il a manié le premier en perfection le style du xviiie siècle, style « désinvolte », alerte, aiguisé, éclairé d’esprit, et parfaitement sec en sa finesse brillante.
Les Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre, nous édifient à ce sujet, et nous montrent avec une grande naïveté de propos les sentiments habituels et vrais de Mme de Pompadour : je n’en citerais qu’un exemple qui éclaircira ma pensée. […] , demandait-elle un jour au comte de Saint-Germain, qui avait la prétention d’avoir vécu plusieurs siècles ; c’est un roi que j’aurais aimé. » Mais Louis XV ne pouvait s’accoutumer à l’idée de compter les gens de lettres et d’esprit pour quelque chose, et de les admettre sur aucun pied à la Cour : « Ce n’est pas la mode en France, disait ce monarque de routine, un jour qu’on citait devant lui l’exemple de Frédéric ; et, comme il y a ici un peu plus de beaux-esprits et plus de grands seigneurs qu’en Prusse, il me faudrait une bien grande table pour les réunir tous. » — Et puis il comptait sur ses doigts : « Maupertuis, Fontenelle, La Motte, Voltaire, Piron, Destouches, Montesquieu, le cardinal de Polignac. » — « Votre Majesté oublie, lui dit-on, d’Alembert et Clairaut. » — « Et Crébillon, dit-il, et La Chaussée !
Il faut citer ici deux ou trois exemples de ce que certaines exécutions ont eu d’épouvantable et d’impie. […] Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer.
Pour répondre à cette question, citons encore M. […] Nous pourrions citer mille exemples d’humanité et de courtoisie donnés dans la guerre présente par les officiers des nations belligérantes.
Je veux vous citer encore quelque chose d’assez curieux que je vous ai signalé, ce me semble, et qui me paraît devoir du moins appeler votre attention. […] Je vous citerai encore, dans le même genre, mais seulement au point de vue d’une sentimentalité, d’une sensibilité qui paraît un peu nouvelle, et véritablement nouvelle à cette époque, la Courtisane amoureuse.
L’histoire cite un chancelier de France sous Philippe-Auguste, Guérin, évêque de Senlis, qui releva la dignité de sa charge en faisant ordonner que le chancelier prendrait séance, parmi les pairs du royaume, avec les autres officiers de la couronne. […] Le monde serait surpassé dans les encharmements de son langage, et nous ne citons que ce qu’il aime !
(Lettre citée par M. […] Alfred Sala-belle pensait pour un grand nombre d’eux, quand il disait le mot que nous citions plus haut : « Nous sommes à une période où l’on peut s’instruire. » Eh bien !
On cite, par exemple, le passage où Platon, marquant divers degrés d’intelligence chez les hommes et le rang analogue qui leur est dû dans la Cité, exprime ces différences par les valeurs inégales des métaux. […] « Les nuées ont débordé en orages ; le ciel a retenti : alors tes flèches ont couru dans les airs, « Et la voix de ton tonnerre dans le tourbillon ; les foudres ont éclaté sur le monde ; et la terre tremblante s’est émue. » Ce degré suprême de force dans le calme de l’expression, ces passages de la terreur à l’espérance, cette peinture simple d’une grandeur infinie, ce sont là des beautés que nous citons ici, non pour les comparer, mais pour les dire incomparables ; c’est une poésie au-delà des poésies humaines, comme le Dieu de Moïse est, pour l’imagination même, au-dessus de tous les dieux que l’imagination avait faits et que les passions adoraient.
Vous ne les verrez jamais citer un endroit heureux, ils ne relèveront jamais une grâce délicate.
On cite un vers des Géorgiques qui est tout entier emprunté à Parthénius par son élève reconnaissant.
Rien que ses propres phrases textuelles ne saurait rendre l’idée qu’elle avait du roi ; il est bon d’en citer quelque chose ici comme digne préparation à la scène finale qui eut lieu trente ans plus tard.
Nous citons le jugement de M.
Desmarest cite plusieurs preuves frappantes, vient à l’appui de cette idée qui, du reste, a pu se loger dans le cerveau d’Alexandre plus aisément qu’elle n’en fût sortie lors de l’exécution.
Béranger, le poète, me disait un jour qu’une fois que les hommes, les grands hommes vivants, étaient faits types et statues (et il m’en citait quelques-uns), il fallait bien se garder de les briser, de les rabaisser pour le plaisir de les trouver plus ressemblants dans le détail ; car, même en ne ressemblant pas exactement à la personne réelle, ces statues consacrées et meilleures deviennent une noble image de plus offerte à l’admiration des hommes.
Poirier (1854), qui met aux prises deux types si vrais de bourgeois enrichi et de noble ruiné ; dans les Lionnes pauvres (1858), où l’honnête Pommeau et sa femme forment un couple digne de Balzac, et nous offrent le tableau des ravages que l’universel appétit de richesse et de luxe peut faire dans un modeste ménage ; dans Maître Guérin (1864), enfin, qui, malgré son sublime colonel, est peut-être l’œuvre la plus forte de l’auteur par le dessin des caractères : ce faux bonhomme de notaire, qui tourne la loi et qui cite Horace, gourmand et polisson après les affaires faites, cette excellente Mme Guérin, vulgaire, effacée, humble, finissant par juger le mari devant qui elle s’est courbée pendant quarante ans, cet inventeur à demi fou et férocement égoïste, qui sacrifie sa fille à sa chimère, ces trois figures sont posées avec une étonnante sûreté ; Guérin surtout est peut-être le caractère le plus original, le plus creusé que la comédie française nous ait présenté depuis Molière : Turcaret même est dépassé.