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1200. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Flourens, rapportée avec beaucoup de détails dans le livre de la Vie et de l’Intelligence, et avec cette clarté qui est le don de son talent.

1201. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Il a cité beaucoup de lettres et une grande quantité de discours de saint Vincent à la compagnie de Saint-Lazare ou à ses missionnaires, dans cette éloquence sans modèle dont Bossuet surpris admirait la familiarité spirituelle, et que saint François de Sales lui-même n’avait pas.

1202. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Guizot »

Guizot en a copié beaucoup de passages.

1203. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Il a donc développé avec beaucoup de soin, dans l’introduction de son livre, les conditions de son programme : « Nous prenons — dit-il — l’engagement de démontrer dans une foule de cas physiologiques, psychologiques, historiques et physiques, l’intervention très fréquente de ces agents mystérieux que nous appelons des forces intelligentes, autrement dit des esprits.

1204. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »

Comme les Élégants d’alors, il salit beaucoup de gants, blancs et jaunes ; mais, moins superficiel que les autres, il livra le meilleur de sa jeunesse en proie aux plaisirs enivrants et aux cruautés de l’amour… L’extraordinaire poésie qui était en lui s’était éveillée dès l’enfance.

1205. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Je sais bien que José-Maria de Heredia a composé beaucoup de vers que je pourrais citer et dans lesquels il a su mêler au marbre impassible de Gautier une veine de sentiment superbe que Gautier ne connut jamais, — la veine rouge de la fierté humaine, — mais il n’en est pas moins certain que l’ensemble des poésies de ce poète, qui a cette noble veine, porte la trace ou le souvenir d’une admiration que je ne voudrais pas voir dans ses œuvres pour le grand pétrificateur de la poésie passionnée.

1206. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »

Joséphin Soulary a beaucoup de Sonnets pareils dans cette délicieuse nuance, et que nous sommes aux regrets de ne pouvoir citer, mais ce n’est pas là le vif de son originalité de poète, quoiqu’elle y soit encore.

1207. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »

Quand elles se croient des Muses de la patrie et qu’au lieu de sonner, pour les faire sourire, dans les trompettes de leurs petits, elles veulent sonner dans le clairon d’airain des Renommées, les femmes font une besogne aussi en harmonie avec leur organisation vraie que les belles et pauvres créatures qui, sur les routes de l’Albanie, cassent des pierres pour raccorder le chemin… Malgré le succès qu’on lui fit, le talent ne se montre pas dans cette partie des œuvres de Mme Delphine Gay, ce talent qu’elle a, sans effort, dans beaucoup de fragments de ses poèmes et dans une partie de ses poésies, la partie, par exemple, qui est datée de 1828 et qui remonte au-delà.

1208. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

On y trouve beaucoup de pièces d’avant La Curée, que l’auteur gardait en portefeuille, qu’il aurait bien dû y laisser, et qu’il a publiées pour ne rien perdre.

1209. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

Ce n’est plus là du lyrisme gai, qu’il me permette de le lui dire : c’est du lyrisme dépravé… Sans doute, il faut beaucoup de talent pour dépraver son talent dans cette proportion et faire à beaucoup d’esprits illusion encore ; on n’abuse jamais de la puissance que quand on en a, et bien souvent elle se mesure à l’abus qu’on en fait.

1210. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

Fané par tant d’imaginations plus ou moins puissantes ou vulgaires, qui y touchent comme si, de talent, elles en avaient le droit, ce ne sera pas trop que du génie, — et beaucoup de génie, — pour raviver cette forme déjà usée et flétrie, sur laquelle des talents sans mâle invention et sans fécondité viennent passer leurs petites ardeurs.

1211. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

Il a beaucoup de chaleur dans l’esprit et dans l’expression.

1212. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

On a appelé avec beaucoup de raison l’école de Byron satanique, mais tous les grands poëtes sont sataniques en Angleterre, et M. 

1213. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »

L’orateur et le panégyrique, comme cela devait être, avaient beaucoup de célébrité un jour ou deux ; et le lendemain, comme cela devait être encore, personne n’y pensait.

1214. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

Je passe rapidement sur tous les discours, pour venir à celui qui a, et qui mérite en effet le plus de réputation ; c’est l’éloge funèbre de Turenne, de cet homme si célèbre, si regretté par nos aïeux, et dont nous ne prononçons pas encore le nom sans respect ; qui, dans le siècle le plus fécond en grands hommes, n’eut point de supérieur, et ne compta qu’un rival ; qui fut aussi simple qu’il était grand, aussi estimé pour sa probité que pour ses victoires ; à qui on pardonna ses fautes, parce qu’il n’eut jamais ni l’affectation de ses vertus, ni celle de ses talents ; qui, en servant Louis XIV et la France, eut souvent à combattre le ministre de Louis XIV, et fut haï de Louvois comme admiré de l’Europe ; le seul homme, depuis Henri IV, dont la mort ait été regardée comme une calamité publique par le peuple ; le seul, depuis Du Guesclin, dont la cendre ait été jugée digne d’être mêlée à la cendre des rois, et dont le mausolée attire plus nos regards que celui de beaucoup de souverains dont il est entouré, parce que la renommée suit les vertus et non les rangs, et que l’idée de la gloire est toujours supérieure à celle de la puissance.

1215. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Beaucoup de gens crurent et répétèrent que c’était M.  […] Avant que le malade accepte la consultation du médecin, il faut beaucoup de temps ; il y aura des imprudences et des rechutes ; au préalable, il faut que les médecins, qui ne sont pas du même avis, se mettent d’accord. […] Cette unité d’inspiration et de labeur a une incontestable grandeur en dépit des erreurs où le réalisme a entraîné beaucoup de ses adeptes. […] Il y avait beaucoup d’engouement, de mode passagère dans ce mouvement ; beaucoup de mauvais goût et de fausses couleurs dans la manière dont on peignait le passé. […] Visiblement une pareille méthode, qui est une sorte d’anatomie sociale, choquera, dans ses premières comme dans ses dernières conclusions, beaucoup de sentiments généreux et respectables.

1216. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Vincent Voiture [Amiens, 1598 ; † 1648, Paris]. — Ses Poésies, — et qu’il y en a dans le nombre de bien fades ; — mais qu’il y en a quelques-unes d’exquises ; — très supérieures à beaucoup de celles de Cl.  […] Sur les Mœurs. — Exagération de Rœderer à ce sujet ; — et de Victor Cousin ; — dans leurs études sur la Société polie. —  D’un mot de Pascal sur la malice et la bonté du monde en général, « qui est toujours la même » ; — mais qu’il importe cependant beaucoup de quels noms on nomme les choses. — Comment la préciosité a relevé le ton de la conversation ; — et la condition de la femme. […] Le génie et le système dramatique de Corneille ; — et de ne consulter sur ce point qu’avec beaucoup de précautions ses Discours et ses Examens ; — parce qu’ils ne sont qu’à peine et indirectement dogmatiques et explicatifs, mais plutôt justificatifs et polémiques ; — l’abbé d’Aubignac et sa Pratique du théâtre [Cf.  […] Du caractère de La Fontaine. — Son insouciance et son égoïsme ; son manque de dignité ; — son parasitisme. — Que fût-il advenu de la condition de l’homme de lettres, si nous avions eu beaucoup de La Fontaine ? […] Discours de la méthode, VI] ; — et de Pascal [Fragment d’un traité du vide] ; — l’idée que ces trois vers expriment a été, jusqu’aux environs de 1680, celle de « toutes les têtes pensantes ». — La vraie querelle, — comme beaucoup de choses considérables qui sont sorties de commencements très humbles, — a sa triple origine : — 1º dans les controverses relatives au « merveilleux chrétien » ; — qui ne pouvaient manquer d’amener la question de la supériorité du christianisme sur le paganisme [Cf. 

1217. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

La lignée des Metaxa, des Capo d’Istria, des Notara, des Negri ne diffère pas beaucoup de la sienne. […] C’est beaucoup de bruit pour rien. […] On fait ici beaucoup de prédictions sur sa fin prochaine et l’on dit que c’est à lui que s’applique l’Apocalypse. […] Beaucoup de témoins affirment que Wellington regardait sa montre avec anxiété, anxiously. […] On prétend que beaucoup de nos jeunes gens sont secs, durs.

1218. (1883) Le roman naturaliste

dont l’aspect étrange étonne et déconcerte un moment, mais qui, finalement, ne laissent dans l’esprit que le souvenir de beaucoup de talent inutilement employé ? […] Malot ressemblent à l’épure lourde, mais correcte, qu’un bon charpentier de village ajuste consciencieusement sur le terrain Elles ne doivent pas d’ailleurs coûter beaucoup de peine à leur auteur, le plus fécond incontestablement des romanciers contemporains. […] C’est que, s’il ne faut pas beaucoup de romans de l’espèce de Nana pour mettre bien bas la fortune du naturalisme, ce ne sont pas des livres comme ce dernier-né de M.  […] Je le sais ; et j’ajouterai même, à l’usage des malintentionnés, qu’il en a trouvé pour sa part quelques-unes de singulièrement déplaisantes, quelques autres de singulièrement prétentieuses, et beaucoup de tout à fait malheureuses. […] C’est un peu ce que M. de Goncourt a essayé, mais, à ce que j’ose croire, sans beaucoup de succès.

1219. (1881) Le roman expérimental

J’ai remarqué que beaucoup de savants, et des plus grands, très jaloux de la certitude scientifique qu’ils détiennent, veulent ainsi enfermer la littérature dans l’idéal. […] C’est l’idéal qui est la commune mesure, un dogme de la vertu, et c’est pourquoi beaucoup de gens sont vertueux comme ils sont catholiques, sans pratiquer. […] Mais le mouvement est donné, la formule scientifique s’impose, beaucoup de jeunes gens l’acceptent déjà. […] J’avoue que je n’ai pas poussé mon étude jusque-là, l’enquête est difficile et demanderait beaucoup de temps. […] Beaucoup de gens, de jeunes gens surtout, se plaignent et accusent le gouvernement de ne pas faire pour les lettres ce qu’il fait par exemple pour la peinture et la sculpture.

1220. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Pauvre Werther, qui n’as pour te défendre que beaucoup de noblesse dont on ne te tiendra pas compte et beaucoup de dédain dont tu ne pourras pas user ! […] Il ne faut jamais laisser attaquer les hommes qui, au milieu même de beaucoup de défauts, ont une vertu, quelle qu’elle soit. […] Nous éloignent-elles beaucoup de la réalité ? […] Je ne te conseille pas d’y renoncer : là où la chèvre est attachée une fois, il faut qu’elle broute ; mais je ne puis m’empêcher de déplorer que tu aies pu croire, comme beaucoup de tes confrères, qu’amuser ou instruire les hommes soit un des buts de la vie. […] Nous nous vantons beaucoup de notre culture morale raffinée ; raffinée n’est pas le mot juste, c’est quintessenciée qu’il faudrait dire.

1221. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Il s’en est servi pour se faire beaucoup de mal. […] Il a beaucoup de théories. […] Il y a même beaucoup de plans. […] Beaucoup de saints, et peut-être la plupart, un très grand nombre de saints se sont donné beaucoup de mal pour s’exercer. […] Les manuscrits présentent beaucoup de variantes.

1222. (1910) Rousseau contre Molière

Parce que Rousseau a tracé de l’Alceste un certain portrait, beaucoup d’entre nous voient beaucoup de ces traits dans l’Alceste de Molière lui-même ; et si la pièce de Fabre d’Eglantine était restée classique, beaucoup des traits étrangement nouveaux qu’il a donnés à l’Alceste, nous les reconnaîtrions dans l’Alceste de Molière — ou nous nous étonnerions de ne pas les y trouver, et nous reprocherions à Molière de ne les y avoir pas mis. […] Il ne faut pas s’étonner beaucoup de ses révoltes. […] Examinons à ce point de vue, avec beaucoup de discrétion et de crainte de l’hypothèse aventureuse, Amphitryon, Don Juan, Tartuffe, le Malade imaginaire et les Femmes savantes. […] Il y a du vrai ; il y a beaucoup de vrai. […] Chez les anciens, c’était tout le contraire ; les filles avaient, comme je l’ai dit, beaucoup de jeux et de fêtes publiques ; les femmes vivaient retirées.

1223. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Il n’est pas nécessaire de noircir beaucoup de pages pour passer à la postérité. […] Cela fait beaucoup de défaillances pour un vers de Virgile. […] Et Proust a beaucoup de talent, mais le comparer comme le fait M.  […] Beaucoup de confiscations n’étaient que des réquisitions militaires. […] » Beaucoup de nos contemporains accréditent cette hypothèse, mais non pas tous.

1224. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Elle n’est pas comme celle de beaucoup de gens, incertaine et sur parole, et personne n’oserait me la disputer, car j’en ai la quittance !  […] On y attaquait avec beaucoup de violence plusieurs personnages du gouvernement français, M. de Sartines entre autres ; la reine était l’objet des principales et des plus grossières invectives. […] « Peu de matière et beaucoup d’art », n’est point une devise méprisable ; mais j’estime davantage beaucoup d’art avec beaucoup de matière. […] Guizot a parcouru beaucoup de sommets, il a sondé quelques précipices, ou, pour parler sans métaphores, il a fait des études plus générales, plus hautes et plus profondes que M.  […] S’il ne saisit pas tout, si beaucoup de choses lui échappent, est-ce donc une infirmité particulière à son âge, et n’en sera-t-il pas de même toute sa vie ?

1225. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Il sent le besoin d’agir et il n’aime pas à se donner beaucoup de peine pour trouver un motif d’agir, c’est-à-dire une idée. […] La France contient beaucoup de ces dévoyés qu’un peu de connaissance de soi aurait préservés. […] Pour beaucoup de Français, la nouveauté d’une idée est preuve qu’elle est juste. […] J’ai connu beaucoup de jeunes gens élevés dans ces maisons. […] Avec beaucoup de prévoyance, il limite leur développement d’abord et ensuite leurs richesses.

1226. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Fabié n’a pas à son service le riche vocabulaire d’un Gautier, la prodigieuse souplesse d’un Mendès ; il sait son métier, il l’exerce honnêtement, mais sans beaucoup de magnificence ni d’ampleur. […] Charles Fuster a écrit beaucoup de vers. […] S’il a beaucoup de talent nous serons remués par cette peinture, nous palpiterons aux tourments d’Othello, aux malheurs de Desdémone. […] Jules Lemaître s’est donné beaucoup de mal pour nous la rendre compréhensible. […] Il faisait très bien, et avec beaucoup de suite, les gestes du grand seigneur, de diplomate et de ministre d’une monarchie absolue.

1227. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Les personnages parmi lesquels elle a grandi, et qui sourirent à son précoce essor, sont tous ceux qui composent le cercle le plus spirituel des dernières années d’autrefois ; lisant vers 1810, au temps de ses plus grandes persécutions, la Correspondance de Mme du Deffand et d’Horace Walpole, elle se retrouvait singulièrement émue au souvenir de ce grand monde, dont elle avait connu beaucoup de personnages et toutes les familles. […] Ses écrits, en effet, dans l’imperfection même de beaucoup de détails, dans la succession précipitée des aperçus et le délié des mouvements, ne traduisent souvent que mieux sa pensée subtile, son âme respirante et agitée ; et puis, comme art, comme poëme, le roman de Corinne, à lui seul, présenterait un monument immortel. […] Persuadée qu’on n’agit que sur les opinions mixtes, Mme de Staël se montre surtout préoccupée dans cet écrit de convaincre les Français de sa ligne, les anciens royalistes constitutionnels, et de les rallier franchement à l’ordre de choses établi, pour qu’ils y influent et le tempèrent sans essayer de l’entraver : « Il est bien différent, leur dit-elle, de s’être opposé à une expérience aussi nouvelle que l’était celle de la république en France, alors qu’il y avait tant de chances contre son succès, tant de malheurs à supporter pour l’obtenir ; ou de vouloir, par une présomption d’un autre genre, faire couler autant de sang qu’on en a déjà versé, pour revenir au seul gouvernement qu’on juge possible, la monarchie. » De telles conclusions, on le sent, durent paraître trop républicaines à beaucoup de ceux à qui elles s’adressaient ; elles durent aussi le sembler trop peu aux purs conventionnels et aux républicains par conviction. […] On se donne beaucoup de peine, en écrivant, pour faire ce qu’ils nomment des négligences de style. […] Dans son rapprochement de Mme de Duras et de M. de Chateaubriand, elle cherchait à s’entendre avec la portion éclairée, généreuse, d’un royalisme plus vif que le sien : « Mon système, disait-elle en 1816, est toujours en opposition absolue avec celui qu’on suit, et mon affection la plus sincère pour ceux qui le suivent. » Elle eut dès lors à souffrir incessamment dans beaucoup de ses relations et affections privées par les divergences qui éclatèrent ; le faisceau des amitiés humaines se relâchait, se déliait autour d’elle : quelques acquisitions nouvelles et précieuses, comme celle de M.

1228. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

VI Il y a beaucoup de talent dans notre pays ; le génie y est rare comme partout ailleurs. […] Il lui demandait si elle avait autour d’elle beaucoup de voisins, si elle les voyait souvent, si ses travaux journaliers lui étaient agréables. […] Mon père reçoit beaucoup de monde. […]Beaucoup de gens ; vous, d’abord. […] D’abord, il fit beaucoup de fanfaronnades et parla d’un ton fort dégagé de son exil.

1229. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Pascal néglige les poètes et se prive de beaucoup de secours de ce côté-là ; Fénelon, trop païen pour un évêque, est presque trop grec pour un écrivain français. […] Dans les livres du métier, outre beaucoup de termes qu’il faut apprendre, on se dégoûte vite d’une science qui ne veut pas se rendre accessible, et l’on ne se sait point mauvais gré de ce dégoût. […] Il est vraisemblable que pour beaucoup de ces mystiques, la doctrine n’était qu’une couverture pour des désordres comme ceux de Molinos ; mais plusieurs s’efforçaient de bonne foi de réunir en eux la bête et le saint. […] Bossuet se donne d’ailleurs beaucoup de liberté dans des matières qui ne se recommandaient ni de l’autorité des livres saints, ni de la parole de Jésus-Christ, ni de celle des apôtres, ni des décrets des conciles, et dont la tradition remontait à peine à quatre ou cinq siècles. […] Leibniz montra beaucoup de savoir, d’habileté, de tact, et trouva tout ce que peut suggérer de plus solide la défense du sens propre.

1230. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Profond théologien, quoique pere du paganisme par l’abus qu’on a fait de ses fictions, il a eu, sur beaucoup de choses, des vûës de la divinité presqu’aussi saines que celles de Moyse. […] Cette comparaison a déja été attaquée par Monsieur Perrault, avec beaucoup de raison, selon moi ; mais comme en traduisant, il s’étoit trompé lui-même sur le sens d’un mot, les sçavans ont tiré avantage de sa méprise ; et ils ont crû justifier suffisamment Homere, en relevant d’un ton de maître, l’erreur de M.  […] Il y a enfin des lecteurs modérés, qui s’ennuient à la plus grande partie de l’iliade, et qui l’avouent franchement sans prétendre la condamner ; ils y trouvent même beaucoup de beautés de tous les tems ; et ils n’imputent la plûpart des fautes, qu’à la foiblesse humaine, incapable d’inventer et de perfectionner tout à la fois. […] Quant à l’agrément, la différence du siécle d’Homere et du nôtre m’a obligé à beaucoup de ménagemens, pour ne point trop altérer mon original, et ne point choquer aussi des lecteurs imbus de moeurs toutes différentes, et disposés à trouver mauvais tout ce qui ne leur ressemble pas. […] Aussi, tous ces longs poëmes, chacun selon la portée de leur auteur, ne sont-ils bien versifiés que par endroits ; les beautés s’y font acheter par beaucoup de négligences, ou plutôt les négligences y étouffent les beautés ; car ce n’est qu’au théâtre qu’une versification négligée peut trouver quelque indulgence : l’action, la prononciation la soûtiennent et la corrigent même en quelque sorte ; au lieu que les poëmes, dénués de ces secours, laissent sentir tout leur foible, sans que rien le répare.

1231. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

., fille de beaucoup de mérite, mais peu accommodée des biens de la fortune, puis incontinent après son mariage l’abandonne lâchement. […] Mascurat répond à Saint-Ange, qui vient d’exprimer la conviction naïve qu’aucune doctrine pernicieuse ne saurait se fonder sur la Sainte-Écriture : « Si tu ajoutes bien entendue, dit Mascurat, je suis de ton côté ; mais, à faute de suivre l’interprétation que la seule Église catholique donne à ces Livres sacrés, ils sont bien souvent causés de beaucoup de désordres, tant es mœurs à cause du livre des Rois et autres pièces du Vieil Testament, qu’en la doctrine, laquelle est bien embrouillée dans le Nouveau et par les Épîtres de saint Paul principalement : Mare enim est Scriptura divina, habens in se sensus profundos et altitudinem tudinem propheticorum enigmatum, comme disoit saint Ambroise… » Quand j’entends un sceptique, citer si respectueusement un grand saint, je me dis qu’il y a anguille sous roche. […] Et encore (page 370) il enfile toutes sortes d’historiettes sur des réponses faites par bévue, et se moque en même temps de la rhétorique ; il y trouve son double compte d’enfileur de rogatons érudits et de moqueur des tours oratoires. — Il ne trouve pas moins son double compte de fureteur historique et de défenseur du Mazarin, lorsqu’il se donne (page 266) le malin plaisir d’énumérer tous les profits et pots-de-vin de l’intègre Sully, lequel « tira trois cens mille livres pour la démission, de sa charge des Finances et de la Bastille ; soixante mille pour celle de la Compagnie de la Reine-Mère ; cinquante mille pour celle de Surintendant des Bâtiments ; deux cens mille pour le Gouvernement de Poitou ; cent cinquante mille pour la charge de Grand-Voyer, et deux cens cinquante mille pour récompense ou plutôt courretage de beaucoup de bénéfices donnés à sa recommandation. » Et le fin Naudé part de là pour opposer le désintéressement du Mazarin ; mais il tenait encore plus, je le crains bien, à ce qu’il avait lâché en passant contre cette renommée populaire de Sully.

1232. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

La comtesse s’est donné beaucoup de peines pour nous, et toutes ces dames sont folles de mon fils. […] Je voudrais de plus que quatre messes fussent dites ; ces messes sont sur la demande expresse du duc de Chartres, du duc de Duras, du comte de Tessé, et de beaucoup de dames du plus haut parage. […] L’enfant prit la plume, et il écrivit sans hésiter un instant, devant beaucoup de personnes considérables, la musique et l’accompagnement à grand orchestre, avec une incroyable promptitude. » Rien ne prévaut contre l’envie naissante attachée au génie en germe : l’opéra n’est pas représenté.

1233. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Le roman de Volupté fut aussi une diversion puissante, et ceux qui voudront bien y regarder verront que j’y ai mis beaucoup de cette matière subtile à laquelle il ne manque qu’un rayon pour éclore en poésie. […] Je trouve dans l’ouvrage d’un exact et ingénieux auteur anglais une description du domaine de Virgile, que je prends plaisir à traduire, parce qu’elle me paraît composée avec beaucoup de soin et de vérité : « “La ferme, le domaine de Virgile, nous dit Dunlop (Histoire de la littérature romaine), était sur les bords du Mincio. […] Combattant sans beaucoup de difficulté l’opinion exagérée qu’on pourrait se faire de la chasteté de Virgile, il ajoute : “Plus délicat de tempérament qu’Horace, Virgile s’abandonna avec moins d’emportement que son ami, mais avec aussi peu de scrupule, aux plaisirs de Vénus.

1234. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Je crois qu’on peut attendre beaucoup de bien du concours si généreusement ouvert par la Revue des Revues, et que les œuvres jugées les meilleures par son jury de romanciers et de philosophes seront précisément celles qui révéleront chez leurs auteurs quelques-unes des vertus que Michelet réclame de l’écrivain populaire digne de ce nom. […] Ayant, comme beaucoup de mes confrères, été sollicitée d’essayer ce genre, avec la fallacieuse perspective de le rénover, j’ai dû renoncer, avant l’achèvement de la première tentative — non seulement à toute « rénovation », mais au mirage doré qu’un aimable directeur de grand journal quotidien voulait bien faire miroiter à mes yeux. […] Mais, pour le faire entendre du public, M. de Curel a dû recourir à un art que beaucoup de bons esprits considèrent comme inférieur : il a dû faire une pièce !

1235. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

La facilité qui était sienne, et qu’il avait en maint sujet pour venir à bout des choses avec beaucoup de travail, mais sans le laisser voir, lui manquait pour les langues : s’il les comprenait, c’était des yeux, jamais de l’oreille ; jamais il ne put s’accoutumer à l’accentuation ni à la prononciation. […] Il lisait Shakespeare avec beaucoup de peine ; mais, aidé et averti, il s’en rendait compte, et son goût surtout (car il faut en revenir là), son intelligence faisaient le reste.

1236. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Il y a aussi un ouvrage qui jette beaucoup de jour sur cette affaire, c’est celui de M. de Nougarède, intitulé : Recherches sur le procès et la condamnation du duc d’Enghien (2 vol.). […] disait M. de Talleyrand ; c’est parce qu’il n’a pas beaucoup de préjugés. » — « Savez-vous, duchesse, pourquoi j’aime tant M. de Talleyrand ?

1237. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Chez beaucoup de critiques de coup d’œil ferme d’ailleurs et pénétrant, les spécialités trop isolées ou trop ramassées ne donnent pas autant de champ et d’horizon. […] Ayant à passer le premier sur beaucoup de sujets, je ne visais dans les parties accessoires et secondaires qu’à une exactitude approximative et provisoire.

1238. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

« J’en veux presque au spirituel et savant auteur de la notice de n’avoir pas défendu plus chaudement celte bonne Louise, à qui beaucoup de péchés ont dû être remis… Je trouve plus de véritable amour dans ses sonnets que dans la plupart des vers de cette époque, dont la poésie est plus souvent maniérée que naïve. » Lettre de Béranger à l’éditeur, M. […] Je ne crois pas m’éloigner beaucoup de Louise en le traduisant ; il remplacera le morceau de Sapho, trop répandu pour être cité.

1239. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Une grande timidité, beaucoup de réserve, une sorte de sauvagerie ; une douceur habituelle qu’interrompait parfois quelque chose de nerveux, de pétulant, de fugitif ; le commerce très-agréable et assez prompt, l’intimité très-difficile et jamais absolue ; une répugnance marquée à vous entretenir de lui-même, de sa propre vie, de ses propres sensations, à remonter en causant et à se complaire familièrement dans ses souvenirs, comme si, lui, il n’avait pas de souvenirs, comme s’il n’avait jamais été apprivoisé au sein de la famille, comme s’il n’y avait rien eu d’aimé et de choyé, de doré et de fleuri dans son enfance ; une ardeur inquiète, déjà fatiguée, se manifestant par du mouvement plutôt que par des rayons ; l’instinct voyageur à un haut degré ; l’humeur libre, franche, indépendante, élancée, un peu fauve, comme qui dirait d’un chamois ou d’un oiseau73 ; mais avec cela un cœur d’homme ouvert à l’attendrissement et capable au besoin de stoïcisme : un front pudique comme celui d’une jeune fille, et d’abord rougissant aisément ; l’adoration du beau, de l’honnête ; l’indignation généreuse contre le mal ; sa narine s’enflant alors et sa lèvre se relevant, pleine de dédain ; puis un coup d’œil rapide et sûr, une parole droite et concise, un nerf philosophique très-perfectionné : tel nous apparaît Farcy au sortir de l’École normale ; il avait donc, du sein de sa vie monotone, beaucoup senti déjà et beaucoup vu ; il s’était donné à lui-même, à côté de l’éducation classique qu’il avait reçue, une éducation morale plus intérieure et toute solitaire. […] Je me promets beaucoup de plaisir et de vraies jouissances au milieu de cette nature grande et nouvelle.

1240. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Son grand-père, qui vécut tard, et dont la jeunesse s’était passée en quelque charge de l’ancien régime, avait conservé beaucoup de solennité, une grandeur polie et presque seigneuriale dans les manières. […] Dans des observations qui suivent, on répond fort bien à ce gentilhomme flamand, un peu puriste, que, s’il est bon de bannir de la conversation et des écrits ces mots aventuriers dont parle La Bruyère, qui font fortune quelque temps, il ne faut pas exclure les expressions que le besoin introduit ; et à propos de distingué tout court qui choquait alors beaucoup de gens et que beaucoup d’autres se permettaient, on le justifie par d’assez bonnes raisons : « On parle d’un peintre et on dit que c’est un homme distingué : on sait bien que ce doit être par ses tableaux ; pourquoi sera-t-on obligé de l’ajouter ?

1241. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

Dans beaucoup de villages, ce sont des artisans, des journaliers, des métayers, qui pourtant auraient besoin de tout leur temps pour gagner leur vie. […] C’est un grand fléau que toute cette maltôte-là, et, pour s’en sauver, on aime mieux laisser les terres en friche… Débarrassez-nous d’abord des maltôtiers et des gabelous ; nous souffrons beaucoup de toutes ces inventions-là ; voici le moment de les changer ; tant que nous les aurons, nous ne serons jamais heureux.

1242. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Il y a beaucoup de sang. […] Ajoutez une strophe de cinq vers dont il est, je crois, l’inventeur, et à qui la prédominance des rimes masculines donne beaucoup de force et de gravité.

1243. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

« Jamais homme d’un génie égal au leur, mais ému par les profondes secousses de notre France, de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience de peindre pour peindre, sans beaucoup de lyrisme au fond du cœur, comme Scott, avec une froide et étonnante impartialité ; ou, comme Cooper, avec une mélancolie assez vague, une pensée sociale incertaine et douteuse, et seulement le sentiment vif et profond de la nature extérieure : un tel homme n’aurait pu s’intéresser comme eux à ces mille petites nuances qui les intéressent ; et, tourmenté par les rudes problèmes qui occupent l’Humanité de notre âge, il lui eût été impossible de relever curieusement les moindres accidents de jour, de lumière, de paysage, de costume. […] Au surplus, Goethe s’est peint lui-même, sous le rapport de ses croyances, dans un passage de ses Mémoires : « Lavater, dit-il, m’ayant à la fin pressé par ce rude dilemme : Il faut être chrétien ou athée, je lui déclarai que s’il ne voulait pas me laisser en paix dans ma croyance chrétienne telle que je me l’étais formée, je ne verrais pas beaucoup de difficulté à me décider pour ce qu’il appelait l’athéisme ; convaincu, d’ailleurs, comme je l’étais, que personne ne savait précisément quelle croyance méritait l’une ou l’autre qualification. » Malheureusement on ne sait trop non plus ce que c’est que la croyance chrétienne que Goethe s’était formée : c’était une espèce d’oreiller comme celui de Montaigne.

1244. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Ce scepticisme n’est pas le pyrrhonisme que Pascal lui a reproché car, en beaucoup de points, et principalement pour les choses qui ne souffrent pas de délai, Montaigne affirme et décide. […] Il m’a esté comme ma conscience, et m’a dicté à l’aureille beaucoup de bonnes honnestetés et maximes excellentes pour ma conduicte et pour le gouvernement de mes affaires.

1245. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Le voilà pris sur le fait l’inepte syllogisme du critique aveugle : Les seuls vers de poète sont ceux en qui se formule une pensée dans une image ; or je sens bien que Boissier est un vrai poète ; donc Boissier doit faire beaucoup de vers-formules. — Mes expériences antérieures m’apprennent que les belles femmes sont brunes ; or vous êtes belle ; donc vous êtes brune. […] S’il est platonicien, c’est comme on le fut à Alexandrie ; mais beaucoup de ses paroles et de ses gestes et de ses rires scandaliseraient les jardins d’Académus.

1246. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Deschanel et la justesse de beaucoup de ses remarques. […] En beaucoup de mots d’origine commune aux trois langues, le g de l’italien et de l’espagnol est représenté en français par un c.

1247. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

C’est ce qu’il est encore, de nos jours, pour beaucoup de gens qui se croient, eux aussi, « avancés », et qui ne sont, au milieu de nous, en ces premières années du XXe siècle, que les contemporains de l’Encyclopédie. […] Encore aujourd’hui, pour beaucoup de gens, le positivisme est la négation de l’au-delà, la philosophie de la matière, le faux nom du matérialisme.

1248. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Le grand secret est d’exciter d’abord beaucoup de curiosité : Inventez des ressorts qui puissent m’attacher. […] L’avant-scène y entre avec beaucoup de netteté et de précision ; mais ne manque-t-elle pas l’objet de toute exposition, qui est d’exciter un vif intérêt, au moins de curiosité ?

1249. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

» “Quand un père en mourant laisse des enfants, si c’est une fille, je sais que c’est beaucoup de peine et de soin pour une veuve : ce soin néanmoins est supportable, en ce qu’il n’est pas mêlé de crainte, ni de dépense. […] » Cette faveur, accordée avec discernement, est ce qui produit de l’émulation et qui échauffe les grands génies ; c’est beaucoup de faire des fondations, c’est quelque chose de les soutenir : mais s’en tenir à ces établissements, c’est souvent préparer les mêmes asiles pour l’homme inutile et pour le grand homme ; c’est recevoir dans la même ruche l’abeille et le frelon.

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