Comme philosophe, il n’ajoutera point à sa renommée d’historien, à cette honte éclatante qui a fait plus de bruit que la gloire. […] Renan, — que la rébellion ne pourra pas même exister. » Puis, il ajoute, dans un autre endroit : « Je fais parfois un mauvais rêve » (pourquoi mauvais, puisque ce rêve est pour lui un pressentiment du progrès et de la vérité ?) […] — est, à certaines heures, de donner raison à Épicure, d’être pris de dégoût tout en travaillant avec ardeur, et, après avoir réussi, de douter si la cause qu’ils ont servie valait tant de sacrifices… » — « Il n’y a guères — ajoute-t-il plus bas — de prêtre, de religieuse, qui à cinquante ans ne pleure son vœu. — (Qu’en sait-il ?)
Le visage tout dissemblable : toute sa physionomie est esprit, affluence de pensées, finesse et fausseté, et n’est pas sans grâces. » Le duc de Saint-Simon ajoute plus loin : « Point de semaine qu’il ne mangeât plusieurs fois chez moi, quelquefois nous chez lui ». […] J’ajoute qu’il n’existe que dans une âme déjà formée, et qu’on ne peut écrire un roman véritable avant la trentaine, parce que, sauf exception, l’expérience est courte, et que la philosophie de la peine n’est pas née en nous. […] Et il ajoute : « Ils sont gras, rouges, hâlés, tannés et tuméfiés par les âcres brises, depuis le bout des doigts jusqu’aux épaules, depuis le front jusqu’à la nuque.
Comme si cette soif de sang ne pouvait s’étancher dans les meurtres juridiques, les massacres s’ajoutaient aux supplices ; les femmes, les enfants, les vieillards, tout était trouvé bon pour mourir. […] Seulement, on peut ajouter qu’il est prudent de les réduire strictement aux points fondamentaux et de ne point s’égarer dans les détails. […] À tous les avantages qu’il devait à son caractère, à son talent, à sa renommée, qui marchait devant lui en aplanissant les voies, venait s’ajouter cette condition suprême du succès, l’à-propos. […] » quelqu’un ne put s’empêcher d’ajouter : « Pas du temps des empereurs ! […] Royer-Collard adoptait et motivait la belle variante que Leibnitz avait ajoutée au système de Locke, et qui renversait ce système : Non, tout ce qui est dans l’intelligence ne vient pas des sens, car l’intelligence n’en vient pas.
Il ajoute à cette première condamnation les commentaires des Pères de l’Eglise, grands moralistes eux-mêmes, qui ont décrit ou flagellé ce vice, tel qu’il se présentait à eux de leur temps. […] Son bon sens, une foi qui retranchait d’avance de ses méditations tout ce qui dépasse la portée de l’homme, le sauvèrent de la tentation d’ajouter une erreur éclatante et glorieuse à toutes celles qu’a enfantées l’ambition philosophique. […] Mais, le nombre étant petit de ceux qui raisonnent leur croyance, Bossuet eut inutilement raison, et l’inefficacité d’un si merveilleux travail est un illustre exemple à ajouter à tous ceux où il s’est plu à faire contraster la grandeur et la petitesse de l’homme. […] Parlant de sa condamnation et de la doctrine qui avait triomphé, il dit : « Celui qui errait a prévalu ; celui qui était exempt d’erreur a été écrasé. » Il est vrai qu’il ajoute, comme pour ne pas démentir le mandement de soumission : « Dieu soit béni ! […] Une première disgrâce de la cour vint ajouter au charme.
Elle nous apportait d’inappréciables trésors qui pouvaient s’ajouter aux nôtres, mais qui les étouffèrent pour un temps et, dès lors, l’esprit français s’acharna sur une matière sinon étrangère ? […] Mais je me hâte d’ajouter qu’avec Racine, nous arrivons au point extrême où le danger. de la littérature analytique cesse d’être une menace pour devenir une réalité. […] Mais, généralement, tous les auteurs comiques ou tragiques contemporains, travaillent dans leur partie sur une esthétique donnée et reconnue pour bonne, j’ajouterai même sur une éthique imposée à tous par les mœurs. […] La réaction idéaliste, pour ne pas dire poétique, est donc représentée surtout par les trois premiers, auxquels j’ajouterai Maurice de Faramond et, aux frontières du naturalisme, Curel. […] Mais il ne se passe pas de semaine sans qu’un effort s’ajoute à l’autre, en France, en Belgique ou en Suisse, et j’y participe souvent.
Il faudrait ajouter que cette suggestion est la poésie même, et qu’il n’y eut jamais de poésie sans elle. […] Charles Maurras, qui nous donne ces renseignements, ajoute : « La moitié de ses Brumes est traduite du norvégien. […] À ces recueils de poésie s’ajoutent encore deux volumes de prose : Illusions vénitiennes et autres illusions, Vagabondages. […] Près des bornes, un quadrige, fier des lointaines origines, Dédaigneux par le cuivre et l’or épais ajouté. […] En même temps que les mots savamment accordés y jouent leur harmonie nécessaire, leur sens précis ajoute à cette musique l’évocation même de ce jardin, recréé par l’art du poète.
Ajoutez une raison de fait. […] Ajoutez qu’elle opposait les vertus du protestantisme aux erreurs du catholicisme, qu’elle vantait les bienfaits de la liberté, et enfin qu’elle louait les Anglais ! […] À la complexité de la nature humaine s’ajoute ici, pour rendre tout résultat plus précaire, la complexité des rapports sociaux. […] Une considération ajoute encore à l’odieux du crime passionnel. […] … » Puis l’à-propos, le geste, l’accent ajoutent beaucoup à la valeur des choses qu’on dit.
Laya : « Ce que vous appelez mon affectation (dans le style) est mon naturel. » J’ajouterai que cet homme bouillant et brillant, qui portait toutes ses qualités en dehors et qui les avait aussi en dedans, avait une véritable modestie littéraire sous un air de faste, de même qu’il disait avoir eu une timidité première à vaincre avant d’arriver à toute sa hardiesse.
On pourrait dire aussi que Soumet récite à l’un de ses amis quelques vers de sa Clytemnestre, de sa voix la plus flûtée, et ajoute : « En voilà, mon cher, et du meilleur, on vous en fera ainsi tant que vous en voudrez. » Le succès de Lucrèce, si légitime qu’il soit, me suggère ces deux pensées, ces deux petits axiomes critiques : 1° En France, pour réussir en matière littéraire, il ne faut rien de trop, mais toujours et avant tout une certaine mesure.
De même que la définition d’une espèce ne donne que les caractères communs à tous les individus de l’espèce, et de même que ces caractères communs ne peuvent jamais se présenter isolés, mais s’accompagnent toujours de caractères individuels qui sont infiniment variables, de même la définition d’un mot ne donne que la portion de sens commune à tous les emplois que les écrivains ont fait de ce mot : à cela vient s’ajouter une valeur spéciale, qui résulte de la combinaison particulière où le mot est entré.
Qu’il nous permette d’ajouter que la grandeur et l’élévation dont il fait preuve si aisément, et qui lui sont familières, amènent bientôt quelque froideur ; il n’a pas assez d’émotion et de ces cris qui font songer qu’on est un homme ici-bas ; il n’a pas assez de ce dont M. de Musset a trop.
Peu content de reproduire les calomnies de M. de Voltaire, il en ajoute de sa façon qui sont tout-à-fait divertissantes.
Nous ajouterons seulement quelques réflexions qui ont paru leur échapper.
Nous pourrions nous dispenser d'ajouter au mérite de Rousseau, l'idée des talens qu'il montra pour le Théatre.
Ajoutons que les objets ne s’arrangent & ne se gravent jamais mieux dans l’esprit, que lorsqu’ils ont été vivement discutés.
Ajoutons que ces bucoliques australes sont pleines du souvenir des Écritures.
Ajoutez à cela, si vous voulez, que cet Amour placé sur le devant et qui se chausse, est isolé et mal dessiné.
Cependant trouvez, si vous le voulez, le Tantale chaudement colorié ; dites que le Jupiter est beau, que sa tête est noble ; ajoutez encore que le tout n’est pas sans effet ; à la bonne heure.
Dans sa Philosophie de la composition, Poe ajoute textuellement ces paroles : « Le fait est que l’originalité … n’est nullement, comme quelques-uns le supposent, une affaire d’instinct ou d’intuition.
Non certes, et nous n’aurions rien d’essentiel à ajouter sur le Temps si nous introduisions dans la réalité simplifiée dont nous nous sommes occupé jusqu’ici un champ de gravitation.
Ne crains rien de la reine. » « Il ajouta : « Que tes mains abandonnent ton bouclier ; laisse-le moi porter et prête à tout ce que tu m’entendras dire. […] « Je vous dirai plus encore, ajouta l’homme hardi, touchant ce dont le roi vous prie lorsqu’il arrivera aux bords du Rhin. […] C’est donc sans raison, ajouta Kriemhilt, que tu voudrais te plaindre de mes paroles. […] « On devrait bien apprendre aux femmes à laisser là toutes ces paroles insolentes, ajouta Sîfrit, la bonne épée. […] « Le fort Sîfrit ajouta : « Je veux même me coucher à vos pieds sur l’herbe. » Comme Gunther entendait cela avec plaisir !
Au coin du passage de l’Opéra, je me cogne à Scholl qui me dit : « Eh bien, vous avez triomphé, vous avez trompé mes prévisions. » Et il ajoute sur un ton moitié raillard, moitié ébranlé : « Oh ! […] » Et, Dieu sait, ajoute Alexis, ce que sont vos acteurs, sauf Antoine. […] Il me dit que s’il avait été le maître, il aurait tenu plus longtemps, et ajoute aimablement que la pièce n’avait pas été peut-être jouée, comme elle aurait dû l’être. […] Toutefois comme sa réponse à ma question ne concernait pas absolument les artistes japonais, Hayashi ajoutait que les artistes qui font parler d’eux, le doivent à une vitalité supérieure à celle des autres hommes, et quand ils ne sont pas submergés par un accident, ils doivent vivre très vieux. […] Enfin de la réalité rigoureuse, exécutée dans un état d’hallucination mystique, et à laquelle une maladresse naïve ne fait qu’ajouter un charme : de l’art qui a une certaine ressemblance avec l’art de Mantegna.
Mais, ajoute-t-il, quand il y a des militaires envoyés pour ces promenades, ils veulent absolument des coups de fusil, pour avancer, et c’est d’eux, que viennent toutes les complications. […] C’est un hasard, ajoute-t-il, qui lui a fait faire du théâtre, qu’il n’en fera sans doute plus, et qu’alors il aime mieux ne pas être joué, que d’être joué avec une interprétation, qui n’est pas dans ses vues. […] Toute la dépense de cette nouvelle domesticité, ajoutée à l’autre, ne s’élève guère, comme gages, qu’à deux mille quatre cent soixante-cinq francs. […] Il ajoute que, comme ancien libéral, le cérémonial de l’audience l’embête, et qu’il désire au fond être refusé, mais qu’il se trouve engagé vis-à-vis de lui-même, par l’annonce qu’il en a faite. […] Et cette femme ajoutait, que cet égoïsme-là n’existait pas chez la femme d’autrefois.
Je laisse l’article subsister ; mais j’y ajoute un postscriptum que vous trouverez à la troisième page de cette lettre-ci. […] Épopée : je n’ai eu, en toute vérité, que quelques lignes à ajouter. […] Nos pensées ne lui ajoutent rien : il ajoute sans cesse à nos pensées. […] Le caractère des Français veut un monarque sérieux ; c’est Montesquieu qui l’a dit : oserons-nous ajouter qu’il veut un Dieu sérieux ? […] » Mais personne n’ajoutera : « On l’entend bien, du moins ».
Taine, aggravant son auteur, ajoute : « ou plus exactement pour ses outils ». […] Ajoutons que sans elle on n’échangerait plus d’idées, car le monde finirait : il n’existe que par elle. […] « Songez donc, ajoute-t-il avec une crânerie lugubre, songez donc ! […] Renan peut ajouter aujourd’hui : « Je n’ai existé pleinement que pour le public. […] — Regardez-vous, madame, ajouta-t-il.
Il est superflu d’ajouter que, de ma part, cette observation ne peut pas être un grave reproche. […] Quand nous achetons un timbre à une gentille postière, nous ajoutons volontiers au versement de nos trois sous le sourire de notre bouche en cœur. […] Et il ajoute : « Montons ensemble, voulez-vous ? […] Faut-il ajouter qu’elles n’ont, ni les unes ni les autres, l’envie de se marier ? […] N’ajoutons pas d’inutiles tomes à la collection des commentateurs.
Et ajoutez que le livre en est plein, que M. […] Ainsi à toutes les misères et à toutes les souillures présentes vous ajoutez la masse des misères et des souillures passées. […] Ajoutez qu’elle est bien imprimée, d’un joli format, et qu’on a le plaisir des yeux avec le plaisir de l’esprit. […] Et il ajoute : « Le peuple n’a guère d’esprit et les grands n’ont point d’âme. […] Les disciples y ajoutèrent, et l’un d’eux, Orson Pratt, mit la chose en système.
On n’y trouve jamais de ces vers qui s’empressent dans une interminable voie droite, qui s’ajoutent les uns aux autres, qui se multiplient spontanément. […] Il y ajoute lui-même avec soin je ne sais quel vernis qui en interdit l’interprétation. […] Chacune s’ajoute tout entière à la précédente et ne se déforme en aucun point pour préparer sa liaison, pour se joindre à celles entre lesquelles elle est comprise. […] Les traits s’ajoutent lourdement les uns aux autres, ainsi qu’on lève les bras pour asséner un nouveau coup de bâton. […] Elles viennent avec une gracieuse aisance s’ajouter à lui et l’expliquer.
C’était terrible, ce regard fixe et ce figement de la vie, dit Zola, qui ajoute : « La mort de Flaubert, le foudroiement, voilà la mort désirable ! […] Vous vous rendez bien compte, ajoute-t-il en me jetant un regard, que je ne parle en ce moment que de ce que j’ai vu. » Un dîner tout plein de quasi-ministres. […] » Et il ajoute que Hading, sa femme, s’inquiète, si on peut vraiment tirer une pièce possible du roman, et qu’elle vient encore de lui écrire à ce sujet. » Enfin nous les reconduisons. […] Daudet lui fait remarquer le drolatique de l’excuse d’un homme, qui se trouve moins coupable, en prenant un secrétaire de ses injures, et ajoute quelques mots sévères qui font prendre congé de Daudet par Belot, en ces termes : « Adieu, monsieur Daudet ! […] Et Quantin ajoute : « Des livres de luxe, on n’en vend plus, mais plus du tout.
Dans une étude assez brève, mais extrêmement condensée, Francesco Novati vient de réunir tous ces arguments, d’y en ajouter d’autres, et je puis me contenter de citer quelques lignes de ce profond connaisseur du moyen âge français et italien : « Che la musa plebea non abbia mai taciuto del tutto nemmeno durante il crepuscolo caliginoso e tetro del primordiale medio evo in Italia, è credenza la quale va ogni giorno più conseguendo favore nel mondo degli studiosi, sicchè potrebbesi oramai considerare come fuori di discussione, anche se tornasse impossibile recarne innanzi prove concrete. […] Christine, Chartier, Maillard ou Menot sont là pour l’attester. » On pourrait ajouter bien d’autres noms encore, par exemple Eustache Deschamps, et, comme essentiel à un autre point de vue : Commynes. […] Il n’est pas sans intérêt de constater que les études modernes les plus complètes sur le roman français au xviie siècle ont pour auteurs des Allemands : Körting, von Waldberg, Küchler ; la critique française est évidemment influencée par la tradition qui n’admire au xviie siècle que Corneille, Racine et Molière. — Le roman du siècle n’a qu’un chef-d’œuvre : La Princesse de Clèves ; j’y ajouterais presque La Chrysolite de Maréchal. […] Nul ne sait ; ce serait une douleur à ajouter aux autres ; mais ne le plaignons pas… ; il sourirait, héroïque comme au soir de sa mort. […] Aux épopées de Victor Hugo, déjà mentionnées, s’ajoutent celles de Leconte de Lisle, de Coppée, de Richepin et aussi plusieurs poèmes petits ou grands de Sully Prudhomme qui disent l’ascension de la volonté humaine vers l’Idéal20.
J’y ajouterais le roman intitulé les Proscrits, si on pouvait se le procurer170 ; mais j’y joins celui d’Adèle, qui, publié beaucoup plus tard, remonte pour la première idée et l’ébauche de la composition à ces années de prélude. […] Nodier, à la veille du Peintre de Saltzbourg, se ressouvenait du roman de Ramond171, il ajouta même à son Peintre, par manière d’épilogue, une pièce intitulée le Suicide et les Pèlerins, qui n’est qu’une mise en vers du dernier chapitre en prose de d’Olban. […] L’heureux loisir qui délasse ma vie Perd de son charme en perdant son secret ; Il est volage, irrégulier, distrait ; Le nonchaloir ajoute à son attrait, Et sa douceur est dans sa fantaisie. […] Séraphine, Amélie, la fleur de ces récits heureux, l’ont assez prouvé : qu’on y ajoute la première partie d’Inès, on aura le plus parfait et le dernier mot de sa manière.
À cela il faut ajouter encore que, nourri dans un pays inculte et religieux, sous les yeux d’une mère pieuse, la vue du vieil autel catholique éveillait chez lui les souvenirs de l’enfance, toujours si puissants sur une imagination sensible et grande. […] J’ai fait juger et exécuter promptement le duc d’Enghien pour éviter de tenter les émigrés qui se trouvent ici. » « Il le fallait surtout », ajoute le conseiller d’État Miot, confident de Joseph Bonaparte et admis indirectement à ce titre dans les demi-confidences de son frère, « il le fallait pour satisfaire et tranquilliser les restes des jacobins et les régicides membres de son gouvernement ; ils voulaient un gage irrévocable donné à la Révolution par l’homme auquel ils allaient décerner l’empire. » La colère fut sans doute pour quelque chose dans l’événement de Vincennes, la politique y fut pour beaucoup plus ; c’est ce qui rend ce meurtre de sang-froid plus impardonnable à l’histoire. […] Ce n’était pas une machination ourdie, ajoute l’historien, comme on l’a dit, pour surprendre un crime au premier Consul ; c’était un accident, un pur accident qui avait ôté au prince infortuné la seule chance de sauver sa vie, et au premier Consul une heureuse occasion de sauver une tache à sa gloire ! […] Quant à la paix avec la Russie, il ajouta qu’on la réglerait plus tard, car cette paix le regardait seul.
Il y avait un mystère dans sa beauté ; ce mystère la condamnait à l’éternelle pureté du marbre ; ce mystère ajoutait à la perpétuelle adoration pour cette femme. […] Un frisson en courut sur ma peau ; j’étais encore jeune, et le souvenir d’une voix pareille, depuis peu à jamais éteinte, ajoutait à mon émotion ; cette voix faisait tinter les dents comme les touches d’ivoire d’un clavier mouillé par les lèvres ; on l’entendait au fond de la poitrine. […] On y ajoutait pour moi la bonté, le prestige du cœur. […] Ce ministre, qui avait fait partie de la coalition, et qui maintenant, revenu de Londres, cherchait à pallier les funestes conséquences de cette ligue, m’offrit, de la part du roi, l’ambassade de Vienne ou l’ambassade de Londres, à mon choix, avec un traitement que je fixerais moi-même, pour ajouter aux honneurs la fortune illimitée que je pouvais désirer.
Mademoiselle B… aimait passionnément la poésie, et mes vers encore inédits, mais récités dans la maison de la marquise de La Pierre par des amis de mon âge, l’avaient prévenue en ma faveur avant même de me connaître de vue : j’avais été accueilli avec cet enthousiasme que le mystère et le demi-jour ajoutent au talent. […] La destination romanesque et pieuse de ce monument extraordinaire et mystérieux ajoutait à cette vue un intérêt qui sacrait pour ainsi dire le bois et la pierre. […] Hâtons-nous d’ajouter cependant que la plupart des personnes qui sont tombées dans cette erreur ne connaissaient de l’ouvrage que ce seul passage, et que, le lisant séparé de l’ensemble qui l’explique, et le croyant placé dans la bouche du poète lui-même, l’accusation pouvait leur paraître plus plausible. […] Ajoutons que ce cinquième chant était même destiné à paraître sous le nom de lord Byron, et comme la traduction d’un fragment posthume de cet illustre écrivain.
Un musicastre, un crin-crin, le dernier des vivants, l’opprobre de la race humaine ; je te l’accorde — et j’ajouterai même que, si tu daignes m’écouter, le sens de ce que je vais t’annoncer t’échappera fort probablement : — car, nul n’entend, ici bas, que ce qu’il peut reconnaître — et toi, tu es un désert où le son même du tonnerre s’éteindrait dans la stérilité de l’espace. […] Mais il ajoute que cette intuition de l’Idée dans la musique ne serait pas possible, si l’on n’avait, déjà, par la conscience, une intuition subjective de cette Idée. […] Articles des journaux À ajouter à la bibliographie de la presse belge, sur Les Maitres Chanteurs : La Jeune Belgique (10 avril) ; un très intéressant article de M. […] Contre-sens : Wagner explique, dans le pamphlet cité, l’influence, mauvaise, de la mode Louis XIV, en Allemagne, et la caractérise, par l’usage des perruques, pris à Versailles ; et il ajoute que le grand Bach réagit contre l’esprit étranger, le repoussa, rejeta son influence, et s’écarta, — sortit de la perruque.
» à la musique, ainsi, il ajoutera l’auxiliaire du mot et du geste ; et, par le mot et le geste, il interprétera les significations trop hautement spirituelles ; et il satisfera au végétant, à l’Impur, au pervers, à l’accoutumé des faciles vies banales, et à l’ignorant qui est en nous ; sous le drame intérieur de l’âme, il fera un drame matériel ; il fera un drame ; mais ce drame, prétexte, concession, sera le secours à notre faiblesse ; c’est lui qui, repaissant la chair, laissera l’âme libre d’entendre son langage et d’admettre, librement, la poignance de ses motifs, et de subir le flux effroyable de cette vie idéale. […] Au premier acte la fable a assez d’importance pour conduire quelques fois le développement musical, et le texte vaut le plus souvent à déterminer l’émotion ; les mimiques ajoutent peu à la précision des psychologies. […] Le troisième acte montre plus évidente encore l’exclusive expansion de la musique ; l’historiette qui encombrait le premier acte est annulée ; ce n’est plus que le fait moral ; une agonie d’amour, et une agonie d’amour ; nul mot qui ajoute une sensation dans le drame émotionnel ; et tous les mots que prononcent et Tristan et Isolde, et Kurwenal, la voix des lointains joyeux, inutiles en fait, mais admirables articulations syllabiques des mélodies, commentent aux badauds que nous sommes les trop hautaines symphonies. […] Voilà-t-il pas enfin les artistes, sages jadis à augmenter sous les disciplines épiscopales l’édification des âmes par le rehaussement des splendeurs de la lithurgie, maintenant curieux des chimères irréligieuses : un artiste veut instituer à côté du dogme une explication, à côté de la religion un art ; et dans son œuvre d’indépendance — blasphème ajouté à l’impiété — il reprend les cérémonies du culte ; et le Parsifal, impie pour réexpliquer ce que la religion explique, est un blasphème pour copier le rite et le fait, l’ordonnance de la Messe et la figure du Sauveur.
Cette poésie morale de l’Inde », ajoute le critique, « aurait pour nous quelque chose d’analogue aux Pensées de Pascal : une grande expérience de la vie se manifeste dans ces résumés de la sagesse de l’Inde ; cette sagesse a quelquefois des sourires de vieillard sur les lèvres ; elle n’a jamais d’ironie. » XXI Les lois étaient écrites ainsi en langage rythmé, pour favoriser l’exercice de la mémoire. […] C’est le peuple qui semble s’être élevé à lui-même, de siècle en siècle, ces prodigieux monuments, comme ces temples d’Athènes ou de Rome auxquels chaque génération ajoutait une assise de plus. […] Moi dont la félicité ajoutait à ta félicité, faut-il que j’y paraisse aujourd’hui, manquant de tout, et ajoutant par mes misères à tes misères ? […] Faisons des vœux, ajoute-t-il, pour que cette poésie nouvelle, à force d’être antique, et qui présente des traits de ressemblance et souvent de supériorité avec la poésie des Grecs, soit associée un jour à ces œuvres de la Grèce dans l’enseignement de la jeunesse. » Nous disons comme lui.
Nicole, après Pascal, le plus rude écrivain moraliste de cette école, avait écrit dans une de ses polémiques, « qu’un faiseur de romans ou un poète de théâtre était un empoisonneur public, non du corps, mais des âmes ; il avait ajouté qu’un tel poète devait s’accuser de la mort d’une multitude d’âmes qu’il avait perdues ou qu’il avait pu perdre par ses vers ». […] « Il est juste », écrivait-il à cette époque, « que l’auteur laborieux tire de son travail une rémunération légitime. » Le roi ajouta à cette aisance des gratifications annuelles s’élevant de 500 jusqu’à 1 000 louis pendant huit ans et plus, une charge de gentilhomme ordinaire de sa chambre avec une nouvelle pension de 4 000 livres, et enfin la charge à la fois politique et littéraire d’historiographe de son règne et de ses campagnes, avec Boileau, son collègue et son ami. […] Ils allaient commencer leur lecture, lorsque Mme de Montespan, qui n’était point attendue, entra, et après quelques compliments au roi, en fit de si longs à Mme de Maintenon, que, pour les interrompre, le roi lui dit de s’asseoir, “n’étant pas juste, ajouta-t-il, qu’on lise sans vous un ouvrage que vous avez vous-même commandé”. […] « Des applications particulières, ajoute-t-on, contribuèrent encore au succès de la tragédie d’Esther : ces jeunes et tendres fleurs transplantées étaient représentées par les demoiselles de Saint-Cyr. » La Vasthi, comme dit Mme de Caylus, avait quelque ressemblance avec Mme de Montespan.
Ils n’ont cessé d’ajouter, de soustraire, de mesurer. […] J’ai ajouté à l’arithmétique, à l’algèbre et à la géométrie la science, des combinaisons ou le calcul des probabilités, parce que tout se combine et que, hors des mathématiques, le reste n’est que probabilité ; que cette partie de l’enseignement estd’un usage immense dans les affaires de la vie ; qu’elle embrasse et les choses les plus graves et les choses les plus frivoles ; qu’elle s’étend à nos vues d’ambition, à nos projets de fortune et de gloire, et à nos amusements, et que les éléments n’en sont pas plus difficiles que ceux de l’arithmétique. […] L’enseignement d’une science, quelle qu’elle soit, pouvant être fait dans la langue de la nation, je conçois bien l’inconvénient, mais je suis encore à sentir l’avantage d’ajouter à la difficulté des choses celle d’un idiome étranger, dans lequel il est souvent difficile, quelquefois impossible, de s’expliquer sans employer des tours et des expressions barbares. […] — C’est que vous doubleriez votre peine, et qu’à la perte du temps, vous ajouteriez celle du goût, en vous accoutumant à des tours vicieux et barbares.
À l’intérêt il ajoute la vérité. […] Le livre de l’Oiseau n’est qu’un chapitre ajouté au livre du Peuple. […] Ceci ajoute encore un trait au caractère de ces jeunes gens. […] Ajoutez que Socrate ne leur présentait pas la science sèche et aride. […] Les progrès inouïs du bien-être ont ajouté en soixante ans un tiers à son nombre.
On y a ajouté depuis39. […] Je n’ai fait dans tout ce récit que suivre fidèlement mon auteur, et j’ai ôté plutôt au piquant, que je n’y ai ajouté.
. — Un autre chapitre, jeté dans le même moule, et à la Montesquieu, est encore celui où l’auteur semble prophétiser sur l’Amérique : « Si l’on découvrait une vaste contrée dont le sol neuf et fertile n’attendît que les plus légers travaux, etc. » Les derniers chapitres du livre, ceux surtout qui ont été ajoutés dans la seconde édition, en 1789, à la veille des États généraux, contiennent des idées d’avenir, notamment sur la milice, sur le tirage au sort de tous les citoyens. […] La remarque est de Grimm, qui ajoute : « Mais sa femme n’en crut rien : elle prit M. le comte de la Marche, aujourd’hui prince de Conti ».
Jusqu’ici, en parlant des universités de la Péninsule, Vicq d’Azyr n’avait en vue que de loin l’université de Paris, bien autrement pratique et avancée pour la branche médicale ; mais il y songeait manifestement et il y faisait une allusion qui devait être sentie de tous, lorsqu’il ajoutait : Semblable aux vieillards qui racontent avec enthousiasme ce qu’ils ont vu dans leur jeunesse et qui refusent d’apprendre ce que les modernes ont découvert, la plupart des anciens corps enseignants prodiguent des éloges aux âges qui les ont précédés, et se traînent péniblement après le leur. […] Ainsi encore, à propos des expériences de Haller sur l’œuf du poulet, si le physiologiste, étendant ses considérations aux autres animaux, conclut que le fœtus appartient entièrement à la femelle, et qu’elle a, par conséquent, la plus grande part à la reproduction de l’espèce, Vicq d’Azyr, regardant son élégant auditoire, s’empressa d’ajouter : « Ce système plaira sans doute au sexe qui nous prodigue dans l’âge le plus tendre tant de caresses et de soins, et auquel nous devons un juste tribut d’amour et de reconnaissance. » Il se glisse aisément jusque dans les exposés des savants d’alors, dès qu’ils veulent réussir et plaire, des tons et des intentions de Florian et de Legouvé.
Dorat, en convenant qu’il avait dû corriger beaucoup dans le drame nouveau, qu’il avait francisé autant qu’il l’avait pu l’expression parfois extraordinaire, soutenait pourtant que, dans ce siècle où il n’y avait plus de genres, la pièce accommodée à la scène pourrait plaire et faire tourner les têtes : On les a vues tourner pour beaucoup moins, ajoutait-il. […] Ramond s’est permis d’ajouter aux descriptions du voyageur anglais forme plus d’un tiers de l’ouvrage, et n’en est sûrement pas la partie la moins intéressante. » Coxe avait voyagé en homme riche et qui s’arrête a mi-côte ; Ramond, svelte, allègre et dispos, en piéton et en homme dont ces sortes de fatigues font le bonheur.
Je joue avec les enfants, je cause avec ma femme, je leur fais des lectures, je leur lis des romans… Je veux, ajoutait-il s’adressant toujours à Rœderer, que vous voyiez la lettre qu’il m’a écrite. […] Si je ne savais combien il aime Raphaël, je ne verrais pas trop ce que vient faire Raphaël en cet endroit : Voulait-il peindre une Vierge, ce beau génie, dit-il, cherchait dans les trésors de son imagination les traits les plus purs qu’il eût rencontrés, les épurait encore, y ajoutait sa grâce propre, qu’il puisait dans son âme, et créait l’une de ces têtes ravissantes qu’on n’oublie plus quand on les a vues.
» Il est vrai qu’elle ajoutait aussitôt, s’adressant à ce même ami de son frère, qu’affligeait le veuvage du cœur : « Si vous vous figurez dans vos tristesses une belle campagne avec une douce amitié, et que cela vous console, on a toujours cela avec son bon ange, le céleste ami ; consolation un peu spirituelle, si vous voulez, mais n’est-ce pas la meilleure ? […] Les deux amis nous promettent une édition prochaine des œuvres de Maurice de Guérin : nous les engageons à ne plus tarder, et notre vœu, qui, nous le pensons, ne pourra qu’être partagé de ceux qui auront lu cet extrait, c’est qu’aux œuvres du frère ils ajoutent la meilleure partie des pages que le présent volume, réservé à un trop petit nombre, renferme et fait de loin admirer.
Cette originalité s’accuse dans la courte préface qu’il a ajoutée à son ouvrage en le publiant, et qui met en saillie l’idée principale qui l’a dirigé dans son étude. […] Taine aura, dût-il le contredire toujours, à réparer envers Maine de Biran, à ajouter un chapitre au précédent, à refaire un autre portrait : pourquoi pas ?
Nous frisons de même ; mais le bien dit ne suffit pas en telle matière ; nous ajouterons quelque chose. […] Il faut entendre de Maistre, témoin de cette scène qu’il raconte, et jouir de son étonnement. « Pendant ce temps, ajoute-t-il, Alexandre Ier proclame au milieu de la Germanie qu’il combat pour l’honneur et la liberté de l’homme.
Il a cru ce jour-là par le cœur, et il n’a rien voulu ajouter qui démentît ou affirmât cet acte de foi et d’effusionz. — Telle est du moins mon impression, qui s’accorde assez bien, ce me semble, avec l’interprétation de M. […] [1re éd.] et il n’a rien voulu ajouter qui démentît ou infirmât cet acte de foi et d’effusion.
C’est plaisir de les gêner ; ils s’en tirent toujours, ils ne s’en trouvent que mieux ; et, comme il l’a reconnu lui-même, « la difficulté ajoute quelque chose à l’art 20. » Cependant chaque genre a ses écueils, et quelquefois, au point de vue du goût, M. […] Hauréau pour ses travaux d’érudit et pour autre chose encore, il ajoutait : « … Son cœur ne cessant pas de battre pour toutes les nobles causes au milieu de ses arides travaux, on pourrait craindre qu’il ne fît une aussi mauvaise fin que M. de Tocqueville, s’il ne paraissait vraiment destiné par la nature à vivre très longtemps… » J’avoue que je conçois peu l’ironie prolongée en telle matière.