Henri Heine, ce poète charmant et si digne d’être regretté, Henri Heine a pris acte de cette réaction en termes imposants que nous rappellerons, parce qu’allemand, poète et critique d’instinct, il est sur Hoffmann plus compétent que personne : « Les véritables penseurs — dit-il — et les natures poétiques, ne veulent plus entendre parler d’Hoffmann.
L’autre : Les Philosophes français du dix-neuvième siècle (non y compris l’auteur, bien entendu), est encore, sous une autre forme, une histoire de l’intelligence, mais de l’intelligence en acte, puisqu’il s’agit des systèmes et des plus beaux esprits philosophiques contemporains.
Mais, quand elle écrit de gros ouvrages, et des romans en plusieurs volumes, et des tragédies et des comédies en cinq actes, alors elle est auteur dans le sens laborieux et disgracieux du mot, et le bas-bleu, cette affreuse chose, apparaît dans son foncé terrible.
Elle et Lui, Lui et Elle, ne sont point, en effet, à ce qu’il paraît, deux études de nature humaine désintéressées et sévères, mais — dit le scandale — deux actes personnels d’un caractère acharné, deux horribles accusations dont l’une a pour visée de déshonorer un homme mort, l’autre de déshonorer une femme vivante.
Elle et Lui, Lui et Elle ne sont point, en effet, à ce qu’il paraît, deux études de nature humaine, désintéressées et sévères, mais, — dit le Scandale — deux actes personnels d’un caractère acharné, deux horribles accusations dont l’une a pour visée de déshonorer un homme mort, l’autre de déshonorer une femme vivante.
Ces protestants, quand nous voyons leurs temples qui nous glacent et leurs prêches, toujours sur la morale, nous semblent des esprits calmes et modérés, raisonneurs au point qu’à les comparer avec les héros catholiques dont nous avons décrit les états de conscience violents et l’ivresse joyeuse, nous songions d’abord à parler de leur philosophie plutôt que de leur religion ; mais apprenons à mieux les connaître par l’amitié et l’admiration que nous inspirent de tels actes et de tels cris sublimes.
Ils ont étudié, ils étudient passionnément sa vie, ses écrits, ses actes. […] Le capitaine Bonaparte se concilia d’abord la sympathie de tous par un acte de modestie professionnelle. […] « Cet acte, dit M. de Méneval, témoin oculaire, excita un mouvement spontané parmi tous les assistants. » On y chercha de profondes raisons, la plupart politiques. […] Le Théâtre-Français jouait, avec succès, Les deux Gendres, comédie en cinq actes et en vers, de M. […] Cet acte de foi est une bonne préparation à la conquête de l’univers.
Il faut encore qu’il ne se contente pas de prendre dans l’histoire les actes et les attitudes de ses personnages. […] Je ne sais guère qu’un seul sujet qui fût capable de l’irriter ; c’était le souvenir d’un acte de vandalisme jadis commis à Oxford, et dont il avait été quelque peu responsable. […] Et si l’homme n’est pas libre, si tous ses actes sont déterminés, c’est l’idée du devoir moral qui perd alors toute signification. […] La lettre avait cinq lignes, les pièces avaient, en moyenne, cinq actes chacune : c’était là une différence essentielle dont ces messieurs, peut-être, ne se sont pas rendu compte. […] Ibsen : mais il est tout à fait impossible de deviner pourquoi les personnages principaux, d’un bout, à l’autre des quatre actes, parlent et agissent comme on les voit parler et agir.
Jaloux de la rigueur des procédés scientifiques, l’écrivain se propose de nous renseigner par une analyse perpétuelle des sentiments et des actes, bien plus que de nous divertir ou de nous émouvoir par l’intrigue et le spectacle des passions. […] Même préoccupation chez le psychologue qui étudie les secrets de l’âme ; la personnalité humaine lui apparaît comme la résultante d’une longue série de sensations et d’actes accumulés, comme un instrument sensible et variable, toujours influencé par le milieu. […] Un clerc de Moscou, Ivan Fédorof, fondit des caractères slavons et se mit à l’œuvre ; il donna en 1564 les Actes des apôtres, le plus ancien monument de la typographie nationale. […] Elle éclate surtout au premier acte, comme un feu de mitraille ; ces vers se hâtent, coulés d’un seul jet, chargés de pensées : chacun d’eux fait balle et enfonce dans l’esprit du spectateur un trait de satire, une observation ingénieuse, un cri de bon sens. […] Cette fois, les circonstances ont changé : l’homme aimé est libre, mais repoussé par la famille ; comme Lise allait au cloître, malgré les supplications des siens, Hélène va à son amant et se donne à lui ; elle ne soupçonne pas une minute que son acte puisse être coupable, elle le rachète d’ailleurs par la constance du dévouement tout le long d’une vie d’épreuves.
Chaque matin, j’envoyais un acte à Montigny. […] À travers les siècles, ses actes de macération et d’humilité nous arrivent encore sous une forme riante. […] Richepin de prendre acte de ce conseil bienveillant mais de n’en point profiter. […] N’avez-vous pas lu son Acte additionnel, qui garantit la sûreté des personnes, qui les met à l’abri des exils arbitraires ? […] « — Soit, mais l’acte additionnel n’est pas encore accepté par le peuple, il n’a pas encore force de loi.
Cet acte porta à la maçonnerie un coup terrible, dont elle ne s’est pas relevée, dont elle ne se relèvera peut-être pas. […] En face du Vieux Cordelier et de l’Ami du peuple se sont dressés les Actes des Apôtres. […] Une conquête, c’est-à-dire un acte brutal, serait ainsi l’origine de l’ancienne société française. […] Elles leur rendront cet entrain à l’acte que le flaubertisme nous avait ravi, cette lucidité d’âme dont le romantisme avait frustré nos pères ! […] Elle s’est tellement manifestée en paroles et en écrits (officiellement, du moins) qu’il ne lui est plus resté de forces pour se manifester en actes.
Victor Hugo cette profession de foi, dont je prends acte : En littérature, il n’y a que le bon et le mauvais, le beau et le difforme, le vrai et le faux. […] Comment me faites-vous une faute, Jules Janin, de n’avoir pas prévu les deux derniers actes du dernier drame représenté, de ce drame qui s’est couronné naguère au Capitole ! […] Vous-même, dites-le-moi, auriez-vous déchiré, je ne dis pas votre charmante réponse, je ne dis pas un de vos bons feuilletons, mais quelques feuillets seulement de vos œuvres les plus légères, pour ne pas faire ombre à ces deux actes que je n’ai point prévus ? […] Si j’ai fait une faute, Jules Janin, ç’a été de ne pas prévoir ce qui précède ces deux actes, dignes produits d’une intrigue si parfaitement exemplaire. […] En vérité, Jules Janin, ce ne sont pas ces deux actes-là qui auraient pu m’adoucir, si je les avais prévus, ni qui sauveront à la littérature qui a le courage ou le besoin de s’en faire honneur, aucune des vérités qui me restent à lui dire.
Il ne s’agit donc pas d’avoir reçu de la société mission de faire tels ou tels actes. […] C’est comme une mort plus profonde que la mort… » Ce sentiment de l’inutilité de notre vie présente, s’il n’y a point une transcription mystique et durable de nos actes passagers, s’accompagne du souvenir des croyances anciennes. […] Ce qui est significatif dans un homme, ce n’est pas l’acte qu’il accomplit à tel moment de crise aiguë et passionnée, ce sont ses habitudes de chaque jour, lesquelles indiquent non pas une crise, mais un état. — Entre parenthèses, on éclairerait d’une forte lumière bien des discussions de littérature si l’on étudiait avec soin cette antithèse des états et des actions. […] A lire de près le compte rendu des procès de notre époque, à suivre par le détail l’existence de ses politiciens et de ses artistes, on demeure convaincu que la faculté de réagir a subi de nos jours une déperdition singulière, et à cette déperdition correspondent des jugements nouveaux sur les actes. […] Tant qu’un homme respire, il peut agir, s’il veut n’agir que pour lui seul et sans aucun souci de la figure extérieure de ses actes et du jugement porté sur eux.
Lui-même avait été contraint de se cacher ; ses livres avaient été brûlés par la main du bourreau ; même après l’acte général de grâce, il fut emprisonné ; relâché, il vivait dans l’attente « de l’assassinat » ; car le fanatisme privé pouvait reprendre l’arme abandonnée par la vindicte publique. […] Si dans cet acte, le plus consommé de son zèle et de sa maturité, nul âge, nulle diligence, nulle preuve antérieure de capacité ne peut l’exempter de soupçon et de défiance, à moins qu’il ne porte toutes ses recherches méditées, toutes ses veilles prolongées, toute sa dépense d’huile et de labeur sous la vue hâtive d’un censeur sans loisir, peut-être de beaucoup plus jeune que lui, peut-être de beaucoup son inférieur en jugement, peut-être n’ayant jamais connu la peine d’écrire un livre, — en sorte que, s’il n’est pas repoussé ou négligé, il doive paraître à l’impression comme un novice sous son précepteur, avec la main de son censeur sur le dos de son titre, comme preuve et caution qu’il n’est pas un idiot ou un corrupteur, — ce ne peut être qu’un déshonneur et une dégradation pour l’auteur, pour le livre, pour les priviléges et la dignité de la science464. » Ouvrez donc toutes les portes ; que le jour se fasse, que chacun pense et jette sa pensée à la lumière ! […] achève, et accomplis tes glorieux actes. […] Quand la débauche, — par des regards impurs, des gestes immodestes et un langage souillé, — mais surtout par l’acte ignoble et prodigue du péché, — laisse entrer l’infamie au plus profond de l’homme, — l’âme cadavéreuse s’infecte par contagion, — ensevelie dans la chair et abrutie, jusqu’à ce qu’elle perde entièrement — le divin caractère de son premier être. — Telles sont les lourdes et humides ombres funèbres — que l’on voit souvent sous les voûtes des charniers et dans les sépulcres, — attardées et assises auprès d’une tombe nouvelle, — comme par regret de quitter le corps qu’elles aimaient503. […] Toutes les troupes sont sous les armes, chacun à son rang, « portant blasonnés sur leurs étendards des actes de zèle et de fidélité », sans doute la prise d’un vaisseau hollandais, la défaite des Espagnols aux Dunes.
J’entends par génie, le caractère transcendant du talent, cette physionomie de l’esprit qui vous frappe au premier coup d’œil dans un homme de lettre, ou dans un homme politique, soit par la nouveauté inattendue, soit par la force de l’acte, de la pensée et du style, et qui vous fait dire : Voilà un homme de génie. […] La force se révèle dans l’acte, l’originalité dans les mœurs, la sensibilité dans le pathétique. La force ou l’héroïsme ne se trouve que dans l’acte. […] Plus d’une fois, ce terrain en litige avait occasionné entre les deux communautés des actes d’hostilité. […] La femme de charge pourtant n’avait pas manque de dire à sa maîtresse quel acte de brutalité cet odieux portier avait commis envers elle, et quelle commotion elle en avait ressentie, une commotion telle, qu’en rentrant dans sa chambre, elle s’était évanouie.
On aurait en vain parlé raison à ce public, on aurait en vain représenté à cet enthousiasme socialiste que la société ne doit à personne, et surtout à un enfant de dix-huit ans comme Chatterton, que le prix réel de ses services, et non le prix auquel il évalue ses rêves ; qu’il n’y a rien d’humiliant dans un emploi servile bien rétribué, quand cet emploi, qui est celui des dix-neuf vingtièmes de la population, est honorable ; que le cri de haine contre la société étayée ainsi est le cri d’un fou qui veut avoir raison contre la nature des choses, et que le suicide à dix-huit ans par impatience est l’acte d’un frénétique. […] Plus froidement calculés, les combats s’exécutent avec une violence savante. — La moindre pensée produit des actes aussi grands que jadis la foi la plus fervente. […] En d’autres temps il invente de grandes entreprises, des luttes magnifiques et persévérantes, des sacrifices inouïs lentement accomplis et plus beaux par leur patience et leur obscurité que les élans d’un enthousiasme subit, ou d’une violente indignation ; il produit des actes de bienfaisance que l’évangélique charité ne surpassa jamais ; il a des tolérances merveilleuses, de délicates bontés, des indulgences divines et de sublimes pardons.
Louise Charlin, Charly ou Charlieu (on trouve toutes ces variantes de noms dans des actes authentiques), dite communément Louise Labé, était fille d’un cordier de Lyon ; elle dut naître vers 1525 ou 1526. […] Et en tous ces actes, quels traits trouvez-vous que de Folie ?
En ce faisant, j’ai cru accomplir un grand acte de sagesse, me préparer de grands éloges de la part de la prudence humaine, et, l’événement arrivé, il se trouve que je n’ai fait qu’une grosse sottise… Enfin me voilà à deux mille lieues de mon pays, sans ressources, sans occupation, forcé de recourir à la pitié des autres, en leur présentant pour titre à leur confiance une histoire qui ressemble à un roman très-invraisemblable ; — et, pour terminer peut-être ma peine et cette plate comédie, un duel qui m’arrive pour demain avec un mauvais sujet, reconnu tel de tout le monde, qui m’a insulté grossièrement en public, sans que je lui en eusse donné le moindre motif ; — convaincu que le duel, et surtout avec un tel être, est une absurdité, et ne pouvant m’y soustraire ; — ne sachant, si je suis blessé, où trouver mille reis pour me faire traiter, ayant ainsi en perspective la misère extrême, et peut-être la mort ou l’hôpital ; — et cependant, content et aimé des Dieux. — Je dois avouer pourtant que je ne sais comment ils (les Dieux) prendront cette dernière folie. […] Nous extrayons religieusement ici les dernières pensées écrites sur son journal ; elles sont empreintes d’un instinct inexplicable et d’un pressentiment sublime : « Chacun de nous est un artiste qui a été chargé de sculpter lui-même sa statue pour son tombeau, et chacun de nos actes est un des traits dont se forme notre image.
Aussi là tout le monde est malheureux, et personne n’est coupable ; la société elle-même n’est qu’aveugle, et le juge, en rendant un arrêt consciencieux, ne fait qu’un acte de justice et de protection envers elle. […] Le souvenir de toutes ces férocités de caractère poursuit le lecteur à travers le livre ; malgré tous les actes de vertu gratuits et toutes les philanthropies transcendantes de ce galérien philanthrope, on ne voit pas comment tant de raison est survenue dans cet ignorant, tant de délicatesse dans cette brute, tant de notions raffinées de perfection dans ce forçat qui commence par le larcin, qui marche vers le vol, qui se laisse tenter par l’assassinat, et qui finit par accuser tout le monde !
Sans rien répliquer, il se détacha de moi, recommença à aller et venir, continuant son discours, formulant les mêmes plaintes sur les actes de Rome à son égard, sur ce que Rome n’avait plus de ces grands hommes qui l’avaient autrefois illustrée. […] VII. » V Le premier acte de Consalvi fut d’offrir un asile à toute la famille de son persécuteur.
Dans René Mauperin, dans Manette Salomon, dans Charles Demailly, dans le premier acte d’« Henriette Maréchal » on trouverait de jolies choses à glaner. […] Il me semble, à moi, que rien ne fait mieux comprendre un être que ses actes, mais M. de Goncourt estime qu’un homme est surtout intéressant lorsqu’il ne lui arrive rien ; il supprime toute intrigue, même le plus léger événement ; il veut connaître la sensibilité des gens lorsqu’ils ne sentent pas ; comme certains pianistes, il adore les difficultés, il cherche l’impossibilité.
Elle était arrivée à rêver éveillée, à exécuter comme une somnambule des actes dont elle n’avait qu’une demi-conscience. […] Toutes ces chimères arrivèrent à prendre un corps et l’amenèrent à un acte étrange qui ne peut être expliqué que par l’état de folie où elle était décidément depuis quelque temps. » Ce qui suit, en effet, serait incompréhensible, si l’on ne tenait compte de certains traits du caractère breton.
… L’auteur de La Faute de l’abbé Mouret n’en fait pas moins contre le catholicisme acte de haine profonde, malgré l’insignifiance de son impiété. […] X19 J’aimerais assez qu’on eût le courage de ses actes et de ce que l’on croit son talent.
— Conçoit-on que ce passage ait donné prétexte à un rédacteur des Débats, dans un article du 1er avril 1860, de dire que j’ai invoqué ici, pour me protéger, en cet article aventureux, « mon titre de professeur dans une école supérieure et l’amitié d’un ministre de l’empereur », tandis qu’au contraire je n’alléguais en ce moment ces titres et ces circonstances particulières au professeur que pour me dédoubler et faire acte de séparation et d’indépendance en tant que critique ?
L’acte répondait aux paroles.
Aussi, dans une contre-partie non moins éloquente et plus philosophique, il expose les raisons supérieures qui, aux yeux de consciences plus éclairées, auraient dû interdire l’acte sanglant, le châtiment pourtant mérité, et contenir la colère à la simple réprobation.
Ceux qui pensent que leurs opinions, en fait de gouvernement, les obligent à combattre la perfectibilité de l’esprit humain, font, ce me semble, un grand acte de modestie.
C’est l’élimination de la virtù ou, si l’on veut, de la notion de l’art pur appliqué à la forme de nos actes.
Ce qui me met en garde, c’est qu’il me semble que Thérèse et Jacques vivent moins que les personnages épisodiques du roman, ils sont, en quelque manière, moins vivants que leurs actes.
Cela est surtout évident à l’origine de toutes les littératures ; sans remonter jusqu’à l’Iliade et l’Odyssée qui sont des actes de foi, chez nous, durant ce XVIIe siècle dont je vous parlais, tandis que les orateurs sacrés conduisaient à leurs suprêmes conséquences les principes enfermés dans les dogmes, exprimaient des plus abstraites spéculations religieuses une psychologie, une morale et une politique chrétiennes, les poètes, par une rétroaction de rêve, faisaient rayonner la Croix sur les Idoles et christianisaient les fables do l’Antiquité.
« Préférer Virgile à Lucain, dit-il, et Cicéron à Sénèque, est un jugement qui, bien que vrai, ne suppose pas que l’homme qui le porte soit un homme d’esprit… C’est faire acte d’homme d’esprit que de préférer, même à tort, Sénèque à Cicéron et Lucainà Virgile16. » J’étais bien sûr que la doctrine du vrai orné et du bon mis en ragoût le mènerait à dire que le goût pour le faux marque plus d’esprit que la préférence pour le vrai.
Le séjour au désert de Judée était généralement considéré comme la préparation des grandes choses, comme une sorte de « retraite » avant les actes publics.
L’impôt, nouveau pour eux, était le signe de leur vassalité ; une école, celle de Juda le Gaulonite, soutenait que le payer était un acte de paganisme.
L’amour du peuple, la pitié pour son impuissance, le sentiment du chef démocratique, qui sent vivre en lui l’esprit de la foule et se reconnaît pour son interprète naturel, éclatent à chaque instant dans ses actes et ses discours 518.
Le premier, il a proclamé la royauté de l’esprit ; le premier, il a dit, au moins par ses actes : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » La fondation de la vraie religion est bien son œuvre.
Madame de Montespan ne considérait pas non plus que cet acte de domination et de jalousie tournerait contre elle dans l’esprit du roi, lorsqu’elle aurait perdu ce qui lui restait d’empire sur ce prince.
Atys est trop heureux , répondit le roi, en citant un vers de la quatrième scène du deuxième acte.
Le critique opère sur un écrivain pour connaître ses ouvrages comme le romancier opère sur un personnage pour connaître ses actes.
Une passion exclusive rend les actes raisonnables plus pénibles à accomplir.
Du Misanthrope, elle a passé, sans trop d’efforts, à la comédie de madame de Bawr, La Suite d’un bal, aimable petit acte qui eût pu être signé Marivaux, et que mademoiselle Mars emportait avec elle, comme un tout petit diamant de son écrin ; là encore elle a été charmante.
Me montrant l’affiche du doigt : « Vous voyez bien, me dit-il, cette pièce en un acte qui allonge son titre au-dessus de ces trois noms d’auteurs ?
Chamfort expira le 13 avril 1793, non pas sur un grabat, comme l’ont dit quelques personnes mal instruites ou mal intentionnées, mais dans le modeste asile où ses malheurs l’avaient relégué La terreur était alors si générale, que ce fut un acte de courage que de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure : et celui qui, au temps de sa faveur dans le monde, avait vu se presser autour de lui tant d’hommes se disant ses amis, semblait moins se rendre au champ de repos qu’à la terre de l’exil.
Par une transformation opérée en vertu des lois merveilleuses de l’analogie, l’on s’est servi de ces mêmes sons vocaux pour représenter soit nos perceptions intellectuelles, soit les rapports intellectuels, les volontés, les actes de l’esprit, que faisaient naître nos sensations et nos besoins.
Elle le constate, soit en vertu de la libre déclaration de l’homme et de la femme, soit par l’acte de naissance de leur premier-né. » Ces paroles, malgré ce qu’elles ont d’incorrect, grammaticalement et métaphysiquement, montrent assez bien l’embarras douloureux d’un esprit primitivement assez juste, qui souffre de sa justesse, pour s’être fourvoyé dans les idées décadentes d’un temps qui a passé par le panthéisme de Hégel, et qui s’est retourné vers le naturalisme de Darwin.
» Le cœur de Shakespeare, son caractère, ses actes, les milieux qui ont joué sur sa pensée ou qui l’ont pénétrée, enfin tout ce qui est le secret même de son génie en en faisant l’originalité, tout cela a manqué jusqu’ici, et tellement même qu’on a fini par dire, — dogmatiquement et comme si c’était la dispense de toute découverte : « Shakespeare est le seul biographe de Shakespeare !
En effet, nous le répétons, et même il est bon d’en prendre acte, dans l’état actuel des discussions nul ne saurait être écouté sur une question économique sans dire à quelle philosophie on rattache la solution qu’il propose, ou sans inventer une philosophie à l’appui de ses assertions, — ce qui, pour tous, est la chose importante, mais ce qui restera pour les économistes, bien plus riches en faits qu’en idées, une redoutable difficulté.
Ce n’est pas seulement un acte de cette justice qui porte le glaive.
Ils sont même allés, pour prouver qu’en Saint Louis le Roi foulait aux pieds quelquefois le Saint, jusqu’à inventer cette fameuse Pragmatique si longtemps invoquée, qui fit, jusque de Bossuet, une dupe si coupable, et dont une Critique plus avisée et plus savante a démontré récemment la fausseté, comme si on avait eu besoin de cette démonstration, maintenant irréfragable, pour être sûr de la fausseté de cet acte, évidemment stupide avant d’être faux ; car je ne sache pas que l’Église, qui a canonisé Saint Louis, ait eu jamais l’habitude de canoniser ceux qui la canonnent — c’est-à-dire ses ennemis !
Ce sont des historiens non plus de derrière les faits, mais du fond des faits ; des historiens qui osent faire penser et écrire l’Histoire par ceux mêmes qui l’ont faite ; qui, par une merveilleuse intuition rétrospective, la prennent à la source humaine dont elle est sortie, — dans la conscience révélée de ceux qui l’ont créée ; qui se mettent enfin, sans façon, sur les épaules, la tête de Sylla ou de Richard III, et parlent par leur bouche comme ils auraient parlé eux-mêmes, s’ils avaient voulu se faire comprendre et expliquer leurs actes à la Postérité… Ah !
Sans amitié, sans préférence, sans chaleur, sans passion, indifférent à tout, et ne faisant acte de pouvoir, et d’un pouvoir jaloux, que dans la liste des invités de ses soupers, Louis XV apparaissait, dans le fond des petits appartements de Versailles, comme un grand et maussade et triste enfant, avec quelque chose dans l’esprit de sec, de méchant, de sarcastique, qui était comme la vengeance des malaises de son humeur… Un sentiment de vide, de solitude, un grand embarras de la volonté et de la liberté, joint à des besoins physiques impérieux et dont l’emportementrappelait les premiers Bourbons, c’est là Louis XV à vingt ans, c’est là le souverain en lequel existait une vague aspiration au plaisir et le désir et l’attente inquiète de la domination d’une femme passionnée, ou intelligente, ou amusante… Il appelait, sans se l’avouer à lui-même une liaison qui l’enlevât à la persistance de ses tristesses, à la paresse de ses caprices, qui réveillât ou étourdît sa vie en lui apportant les violences de la passion ou le tapage de la gaieté.