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887. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Antoine Campaux » pp. 301-314

III Ainsi, de la critique bien faite, de la critique qui se préoccupe avant tout de la moralité, — je ne dis pas de l’écrivain qu’elle examine, lequel n’en avait pas (il faut bien en convenir), mais de la moralité de son inspiration, plus importante que celle de sa vie, car un homme meurt et son scandale avec lui, mais son livre reste, scandale et danger éternels !

888. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340

C’est cette raison qui, dans l’art littéraire des Grecs comme dans les autres arts, retranche, combine, mesure, équilibre, sacrifie le détail vigoureux à ce qu’elle appelle un peu vaguement l’harmonie de l’ensemble, dispute enfin, dispute avec la forme, comme, en philosophie, elle dispute avec le fond, chez ce peuple disputeur par excellence, pour qui la harangue même, dont nous parlions plus haut, n’était qu’une des formes de la dispute éternelle.

889. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372

Il était Breton, il était du pays des dolmens immobiles et des pierres de Karnac, à la vibration continue et à l’équilibré éternel.

890. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Elles n’avaient jamais eu qu’une visée, et n’avaient poursuivi, sous des formes diverses modifiées par le temps et par les circonstances, que l’éternel but de tous les pouvoirs dignes de ce nom.

891. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Masqué de son casque à la Galaor, à la visière baissée, ce masque éternel avait l’esprit corrompu des roués de son temps.

892. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40

Le calme et la solidité qui nous donnent l’idée des choses éternelles, et qui faisaient comme la substance de l’esprit de madame de Maintenon, n’attirent guères que les esprits qui savent ce que valent, et quelquefois ce que coûtent, de telles qualités.

893. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

Or, au regard de ces trois philosophies, — et il n’y en a pas de quatrième, — le problème de l’éducation est toujours le schisme éternel qui existe primitivement entre nos facultés et leurs opérations, et la transfiguration qui doit rétablir l’équilibre entre elles.

894. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

Sur une lettre, très peu merveilleuse, que nous pouvons lire dans l’édition de Gilbert, et dans laquelle Vauvenargues s’amuse à l’éternel parallèle, cher aux rhétoriques, du génie de Corneille et du génie de Racine, Voltaire prend feu comme un jeune homme pour cet officier du régiment du roi qui s’ennuie de son métier, et qui lui envoie, avec tous les salamalecs d’usage, de la littérature de garnison.

895. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire, comme il l’était par le front fait pour le laurier éternel et non celui des lauréats, ne fut, en somme, qu’un scholar réussi.

896. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Elle remue toujours sous ce poids terrible ; et c’est à faire croire, même à ceux qui le maudissent, que le paganisme est éternel.

897. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire, comme il l’était par le front, fait pour le laurier éternel et non celui des lauréats, ne fut, en somme, qu’un scholar réussi.

898. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

Gilbert, et dans laquelle Vauvenargues s’amuse à l’éternel parallèle, cher aux rhétoriques, du génie de Corneille et du génie de Racine, Voltaire prend feu comme un jeune homme pour cet officier du régiment du roi qui s’ennuie de son métier, et qui lui envoie, avec tous les salamalecs d’usage, de la littérature de garnison.

899. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Filtrant partout comme la boue du Nil, dans les inspirations des poëtes, dans les chefs-d’œuvre des artistes, dans les mœurs des classes élevées, pour retomber de là dans les peuples, comme, de l’élégante cuvette d’une fontaine, l’eau ruisselle dans les profondeurs d’un bassin, le Matérialisme, qui cherchait son lit, en a enfin trouvé un, qui semble éternel, sur le marbré des amphithéâtres.

900. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375

il partit pour l’errance éternelle, — pour ne plus s’arrêter qu’en Paradis, dont le seuil pour lui était les Églises qu’il trouvait sur les routes et qu’il visitait.

901. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

Le Docteur Favrot37 I Quand je lus le titre de cet ouvrage pour la première fois et que je sus que l’auteur était le docteur Favrot, je me dis que nous allions donc avoir enfin sur ce sombre sujet des inhumations un livre qui vigoureusement secouerait tous les genres de problèmes qui se rattachent à l’éternelle et toujours actuelle question des sépultures, puisque nous mourons tous les jours !

902. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »

Il s’y montre le Hugo du romantisme révolutionnaire et immuable, le Boileau déréglé, le législateur sans législation, le Despautère de l’enjambement, l’insulteur  éternel de Racine, dont il dit, par parenthèse : La feuille croît peu Dans l’œuvre qu’il gêne.

903. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Balzac est donc mort, éternel regret !

904. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201

Malheureusement, c’est l’observation large, profonde, impersonnelle, et sans laquelle le romancier n’existe pas, qui manque à MM. de Goncourt, ces talents costumiers qui croient que le costume est l’homme, et qui nous donnent aujourd’hui ce qui doit dans cent ans être la défroque du dix-neuvième siècle, — comme ils nous ont donné celle du dix-huitième siècle, ravaudeurs éternels !

905. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « L’Abbé *** »

Le roman du Maudit s’ouvre par une scène grossière du confessionnal et par le détroussement d’un pauvre neveu et d’une charmante nièce de toute la fortune de leur tante, que les jésuites se font donner selon l’immémorial usage de ces captateurs éternels.

906. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XII. »

Aussi, je te célébrerai, et je chanterai ta force éternelle.

907. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Vandérem, grand baudelairien devant l’Éternel, contre la rue Claude-Bernard, la victoire finale de la rive droite, et le drapeau amené sur la montagne Sainte-Geneviève. […] Cette musique est triste et pathétique comme toute musique, profonde, mais elle vient de la réalité saine, éternelle, divine. […] Et l’amour ne prend dans les vers de Baudelaire une résonance si profonde que parce qu’il touche, malgré tout, dans le cœur, une corde éternelle. […] La beauté qui hait le mouvement, ses larges yeux aux clartés éternelles, appartiennent au même ordre que la froide majesté de la femme stérile. […] Bergeret, comme les hommes de l’intelligence, il se contenterait d’être éternel.

908. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

L’espérance d’une éternelle réunion ennoblit l’amant et la maîtresse ; leur mutuelle passion nous inspire un religieux respect. […] Par un bonheur singulier, M. de Lamartine a trouvé moyen de concilier l’éternelle jeunesse de la passion et l’éternelle splendeur de la vérité. […] Figurer l’éternelle bonté de la nature, l’éternel abri qu’elle offre à l’humanité, tour à tour ingrate et furieuse, par les puissantes mamelles sous lesquelles se jouent des enfants demi-nus, et que tourmentent leurs mains et leurs lèvres impatientes, est assurément une donnée féconde, digne d’exercer les plus habiles, et que l’auteur des Géorgiques eût traitée avec bonheur. […] Le poète a tiré bon parti de cette éternelle opposition. […] Hugo sur l’alliance du bonheur et de la gloire, mais il me semble inutile de réveiller cette question éternelle.

909. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

En de tels moments, la solitude est sans prix ; qui voudrait parler ou être vu, lorsque derrière lui gisent l’Europe et l’Afrique profondément endormies, et que devant lui s’ouvrent l’immensité silencieuse et le palais de l’Éternel, dont notre soleil est une lampe, une lampe du porche1395 ?  […] Le héros y habite : « Il y vit1439 dans cette sphère intérieure des choses, dans le vrai, dans le divin, dans l’éternel qui existe toujours, invisible à la foule, sous le temporaire et le trivial ; son être est là, sa vie est un fragment du cœur immortel de la nature1440. » La vertu est une révélation, l’héroïsme est une lumière, la conscience une philosophie, et l’on exprimera en abrégé ce mysticisme moral en disant que Dieu, pour Carlyle, est un mystère dont le seul nom est l’idéal. […] Ce qu’il y avait de lumière éternelle dans un homme et dans sa vie, cela précisément est ajouté aux éternités, cela subsiste pour toujours comme une nouvelle et divine portion de la somme des choses1456. […] Il subsiste aujourd’hui même dans cet âge de nivellement et de destruction. « Je vois dans cette indestructibilité du culte de l’héroïsme la base de roc éternel au-dessous de laquelle les ruines confuses des écroulements révolutionnaires ne peuvent tomber. » II Il y a là une théorie allemande, mais transformée, précisée et épaissie à la manière anglaise. […] VI Ce puritanisme outré qui a révolté Carlyle contre la Révolution française le révolte contre l’Angleterre moderne. « Nous avons oublié Dieu1466, dit-il, nous avons tranquillement fermé les yeux à la substance éternelle des choses, et nous les avons ouverts à l’apparence et à la fiction.

910. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Ni la subtilité d’Aristote, ni cette philosophie de l’art, où ce grand homme semble vouloir donner la raison de la raison, n’eussent été de mise là où il suffisait de quelques principes simples, éternels, ou plutôt de quelques-uns de ces mots qui contiennent en eux tout un ordre de vérités, raison, vrai, langue, perfection ; mots de ralliement pour l’esprit humain, aux époques où il oublie ses propres lois et perd l’idée de sa grandeur. […] Boileau défend l’esprit français contre ses deux ennemis éternels, la mode et l’imitation de l’étranger ; il le défend contre les passions imaginaires, qui changent de forme selon les époques, et tantôt sont tournées à la galanterie, tantôt affectent la violence ; contre toutes les poésies de tête, élégies amoureuses sans amour, idylles composées dans le cabinet par des savants154 ; contre tous les défauts de langage attachés au mauvais emploi de l’esprit, et en particulier contre la froide épithète, qui les résume tous155. […] Les Chapelain, les Scudéry, les Cotin, ne sont si populaires que parce que les défauts qui se personnifient en eux sont éternels. […] Et nous aussi, pour peu que nous fassions attention aux motifs de nos jugements sur les productions de l’art, nous découvrons toujours à l’origine, et comme premier germe, quelque aphorisme proverbial de l’Art poétique, exprimant une loi éternelle de l’esprit humain. […] Or, à moins de croire qu’il n’y a rien de poétique à défendre l’esprit français contre certains défauts, non moins éternels que ses qualités180 ; à moins de prétendre que ni les lois qui président aux œuvres de l’esprit et immortalisent des choses qui sont de l’homme181, ni les vérités qui règlent la vie et la rendent meilleure par le devoir182, ne sont des sujets de poésie, il faut bien avouer que Boileau est un poète.

911. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Que de haine et de mépris pour le par terre, applaudissant la Phèdre de Pradon, et sifflant la Phèdre de Racine ; en revanche, quelle éternelle louange à ce roi Louis XIV, qui, de son camp de Flandre, signe l’ordre de laisser représenter Tartuffe, dont il a vu chez lui les trois premiers actes. […] des stérilités contemporaines, elle retourne aux beautés impérissables, aux choses toujours vivantes, à la grâce éternelle, à l’esprit qui ne peut pas mourir, au chef-d’œuvre enfin, au type éternel. […] Enfin, deux ou trois fois depuis ce temps, la dynastie de Louis XIV a été effacée du livre d’or de la France ; Molière cependant, debout au milieu de tant de ruines, après que tous les bronzes et tous les marbres à l’effigie impérissable, à l’honneur éternel des rois de France ont été fondus et brisés, obtient, au beau milieu de Paris, les honneurs d’une statue de marbre et de bronze ; quant à la dynastie des Noblet, elle existe ; il n’y a pas déjà si longtemps que l’on disait : Les trois Noblet ! […] Allons, ouvrons la porte aux enfants ; entourons de miel les bords de la coupe, mouchetons le poignard, modérons la clarté du lustre, que tout ceci se passe en famille, que le père, les frères, les sœurs, les amis, les coreligionnaires soient seuls admis dans ce temple auguste ; que la mère d’actrice, ce type éternel de l’enthousiasme à volonté, fasse entendre tout à l’aise ses sanglots et son gros rire ; et toi, critique, ma mie, tu n’as rien à voir dans ces scènes d’intérieur, va te promener. […] Ce débutant portait un nom cher aux beaux-arts, il s’appelait Devéria, et il était un peu le cousin de celui qui a fait La Naissance de Henri IV, et d’Achille Devéria, le père infatigable de cette charmante et élégante famille de jeunes gens et de jeunes femmes qui jouent, dans ses compositions faciles, le drame éternel et toujours changeant de la jeunesse et de l’amour.

912. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416

Et voilà l’éternelle histoire… » Non, cela n’est pas aussi nécessaire que le croient certaines âmes sous le coup de l’orage ; il est des félicités douces, permises, obscures ; celles-là, il est vrai, ne se chantent pas : elles se pratiquent en silence.

913. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601

Les tremblements de terre de la Calabre, la peste de la Turquie, les glaces éternelles de la Russie et du Kamtschatka, tous les fléaux de la nature enfin, sont les véritables alliés du système qui voudrait arrêter le développement des facultés de l’homme.

914. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Elle ne connaît pas l’homme en général, mais l’homme du monde161, et ne connaissant pas l’homme naturel, elle a beau dessiner des types abstraits, elle ne fait que des portraits d’individus162, et non l’image éternelle de l’homme, comme Shakespeare.

915. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305

Le drame en un acte annoncé par l’affiche pose la question vieille mais éternelle de la femme fatale, de la Sapho de Daudet, la question des relations intellectuelles et des confidences possibles de frère à frère ; l’autre tragi-comédie incitait à parler du divorce, ou de la fidélité, ou de la jalousie, mais ces fantaisies physio-psychologiques, de trop fortes lectures récentes m’en avaient ôté le goût.

916. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

La femme nous remet en communication avec l’éternelle source où Dieu se mire.

917. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »

» Non, le problème n’est pas insoluble. « Tu ne tueras point » est un précepte naturel et éternel.

918. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »

la forme sera-t-elle sauvée par la vérité éternelle du fond ?

919. (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]

C’est la répétition éternelle de ces trivialités dont on a été ennuyé tant de fois, qui cause le dégoût de notre siècle pour les vers en général, dégoût qu’il est impossible de se dissimuler.

920. (1757) Réflexions sur le goût

Les deux causes d’erreur dont nous avons parlé jusqu’ici, le défaut de sensibilité d’une part, et de l’autre trop peu d’attention à démêler les principes de notre plaisir, sont la source éternelle de la dispute tant de fois renouvelée sur le mérite des anciens.

921. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

Elle est composée sur des motifs éternels.

922. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

Et en effet, cet éternel ruminement sur Lord Byron d’une mémoire qui a deux estomacs et, qui remâche tout ce qu’elle a avalé, finit par être terriblement impatientant… On s’attend toujours, en ces Premières et Dernières Années de lord Byron, à une notion inconnue qui va paraître, à un aperçu, si petit qu’il soit, qui va jaillir et rien ne vient !

923. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

Dumas, la Vierge n’est que « l’éternelle curieuse qui a fait changer l’eau en vin par Jésus (sic), comme elle a voulu (on croyait que c’était Ève) faire manger le fruit défendu à Adam ».

924. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

Ils sont plus vrais que la réalité même, car s’ils n’ont pas été prononcés tels que l’histoire les a gravés sur son marbre éternel, ineffaçables à tous les regrattiers de bonne volonté ou d’instinct, ils ont dû l’être, et ce n’est pas seulement la patrie qui les tient pour authentiques, comme dit Chateaubriand, c’est l’âme même de l’humanité !

925. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »

Drames, romans, comédies, anecdotes, biographies, et jusqu’aux modes (si souvent le mensonge des mœurs), tout n’a-t-il pas été et n’est-il pas encore rempli des souvenirs et des reflets de cet éternel xviiie  siècle ?

926. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Pourquoi n’a-t-il pas entrouvert une seule fois cette cause toute puissante et éternelle des guerres qui surgissaient alors de toutes parts ?

927. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

Marier sa fille et la marier bien, l’élever, de longue main, en vue de ce grand fait du mariage qu’il croit la destinée la plus sublime de la femme, ce notable embarras qui a tant fait gauloiser l’esprit français, cette vieille difficulté que les moralistes de l’ancien temps, les moralistes anti-rêveurs, croyaient éternelle, — comme, du reste, ici-bas, toutes les manières d’être heureux, — Alexandre Weill a cru qu’il pourrait, en s’y prenant bien, la diminuer, ou complètement s’en rendre maître.

928. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Transformation étonnante dans un homme aussi poète, il fit surtout du journalisme avec la puissance de la raison éclairée, honnête, impersonnelle et éternelle !

929. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

» Serait-ce donc là une destinée pour tout livre écrit sur l’Amérique, que la contradiction, la contradiction éternelle ?

930. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Ils ont attendu, patients, sans doute, parce qu’ils le croyaient éternel.

931. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »

… Voilà ce que nous nous demandions en lisant ces deux gros volumes d’Alexis de Tocqueville (qui, nous annonçait-on, devaient être suivis, dans un temps donné, de plusieurs autres), publiés sous le vieux nom éternel d’Œuvres et Correspondances inédites.

932. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité.

933. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

Sous les brumes du spleen anglais, on retrouvait l’azur lumineux de la Grèce éternelle, de la Grèce aux immuables horizons, aux lignes sinueuses, aux contours arrêtés dans leur splendeur nette, en ces vers anglais plus étonnants que s’ils avaient été écrits dans la langue d’Alcée et de Pindare, et qui, bien plus sculptés que peints encore, ressemblent à des bas-reliefs de Phidias !

934. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIII. Pascal »

Les Sciences vieillissent : bonnes femmes qui radotent en nous parlant de leur éternelle jeunesse.

935. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Oui, tout de même qu’en mer, en plaine ou sur le sommet d’une montagne, une implacable lumière éblouit et finit par produire au regard une monotonie douloureuse, de même ici cette implacable perfection des saints nous fatigue à contempler dans son invariabilité éternelle.

936. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Lui, l’anatomiste cartésien, il n’invoqua pas la pensée, la spiritualité, la conscience, cette ligne solitaire et impossible à joindre de l’asymptote éternelle !

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