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892. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Il est ancien élève de l’École des chartes. […] Heredia est un ancien élève de l’École des chartes, tout comme MM.  […] Il commença par être élève de l’École des chartes. […] L’enseignement de l’École des chartes développa et affina ses qualités natives. […] Cette indépendance du rythme constitue ce qu’on appelle, dans le jargon de l’école, la polymorphie ou la polypodie.

893. (1897) Aspects pp. -215

Il s’est instruit à votre école, voilà tout. […] Le rapprochement s’impose aussi avec les procédés d’une certaine école picturale qui eut en M.  […] À l’âge de vingt ans, après de fortes études, il entre à l’école d’artillerie de Pétersbourg. […] L’école romane fit naguère beaucoup de tapage. […] N’importe qui, doué de quelques idées générales, peut les démolir en six lignes ; toute école qui en tenterait la rénovation échouerait : pour preuve l’échec complet de l’école romane.

894. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVII » pp. 153-157

. — Montalembert et lui sont bien de la même volée ; ils représentent l’école romantique catholique, le De Maistre après coup et, s’il est possible, exagéré ; rien qui puisse vivre et, le moins du monde, convaincre ou persuader.

895. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deroulède, Paul (1846-1914) »

Le poète, incomplet et inégal, se rattachait, aussi peu que possible, à l’école alors régnante des Parnassiens.

896. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »

Les almanachs de l’école de Salerne avaient encore popularisé apoplexie, paralysie, épilepsie, anthrax, mais la langue ne les avait admis qu’avec des modifications considérables : popelisie, palacine, épilencie, antras, mots excellents et très aptes à signifier clairement les maladies qu’ils représentent50.

897. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119

De nouvelles imprudences, de nouveaux attentats, son affectation à tenir à la fois école de bel-esprit, de libertinage & d’athéisme, le firent arrêter à Paris, l’an 1544.

898. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Introduction » pp. 5-10

Ernest Gaubert a donné plus particulièrement ses soins aux chapitres des Écoles et Manifestes, à une partie de la Critique, à la Poésie, au Régionalisme, à la documentation bibliographique, M. 

899. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

On peut joindre au cours des Belles-Lettres l’Ecole de Littérature tirée de nos meilleurs Ecrivains, par M. l’Abbé de la Porte, en deux volumes in-12.

900. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »

Un jour viendra, nous aimons à l’espérer, où l’abbé Noirot aura groupé autour de lui une véritable école philosophique, et alors il sera obligé de donner aux hommes que les hautes recherches de la philosophie intéressent un exposé agrandi et approfondi de sa doctrine.

901. (1925) Proses datées

La jeune école cependant marquait de la considération à Leconte de Lisle, quoique nous n’ignorassions pas ses sévérités pour nos tentatives juvéniles. […] Le 64 du boulevard Saint-Michel était le bâtiment de l’Ecole des Mines, et c’est là qu’étaient logés les bibliothécaires du Sénat. […] En effet, au moment où il débutait dans les lettres, vers 1885, avec son recueil les Syrtes, le mouvement littéraire qui constitua successivement l’Ecole décadente, puis l’Ecole symboliste, s’esquissait, et Moréas prit une part active à sa formation et à son développement. […] Chaque école ou chaque groupement a les siens. […] Nous y voyons, par exemple, que ce fut le Fermier général qui révéla à Paris la symphonie allemande de l’école de Mannheim.

902. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

L’école ne peut exister que par la docilité, la crédulité et l’esprit d’imitation de l’élève. […] On peut donc les distinguer en institutrices, demoiselles de compagnie et professeurs d’école normale. […] Mme Kergomard, inspectrice des écoles, félicite le Gouvernement d’avoir beaucoup fait pour l’instruction des jeunes filles et le Conseil supérieur d’avoir « élaboré un programme unique pour les écoles des deux sexes ». […] A l’école de Descartes, héros de la pensée, il devient un homme. […] Qu’elle continue donc à mendier pour bâtir son école normale de religieuses.

903. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Mais l’influence de Molière n’est pas alors circonscrite à cette école et enfermée à Leipzig. […] Le mot revient fort souvent dans Sganarelle, comme dans L’École des femmes. […] Perrin d’avoir cédé à des récriminations niaises, en mutilant une des plus spirituelles scènes de L’École des femmes. […] Il a donc une raison de le ramener à tout bout de champ dans L’École des femmes. […] Tous les jeunes gens de l’école réaliste et brutale peuvent se cotiser.

904. (1922) Gustave Flaubert

Mais alors Flaubert ignore quel honneur viendra de ce côté à leur école rouennaise. […] Ces deux Rouennais se serrèrent, firent bloc en leur école locale. […] C’est dans le roman historique que le réalisme, l’observation des milieux, font leurs écoles. […] Il y a vraiment une École de Flaubert, école provinciale dont il est, celle où Le Poittevin et Bouilhet l’encadrent. École Flaubert, proprement dite : il a formé lui-même le plus grand de ses disciples, Maupassant, une manière de Flaubert fils comme il y a Dumas fils.

905. (1881) Le naturalisme au théatre

Il en est de même pour les peintres à l’École des Beaux-Arts. […] C’est absolument comme dans les écoles de dessin. […] Toute la misère de l’école est dans cette œuvre. […] Je ne lui donne pas le nom de maître ni celui de chef d’école. […] Ils sont pour le peuple une véritable école de mensonges historiques.

906. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

La fine élégance est devenue débauche ignoble ; le doute délicat s’est tourné en athéisme brutal ; la tragédie avorte, et n’est qu’une déclamation ; la comédie est effrontée et n’est qu’une école de vices ; de cette littérature, il ne subsiste que des études de raisonnement serré et de bon style ; elle-même est chassée de la scène publique presque en même temps que les Stuarts au commencement du dix-huitième siècle, et les maximes libérales et morales reprennent l’ascendant qu’elles ne perdront plus. […] Tel a bâti un pont à ses frais, tel autre une chapelle, une maison d’école ; plusieurs établissent des bibliothèques qui prêtent des livres, avec des chambres chauffées ou éclairées, où les villageois trouvent le soir des journaux, des jeux, du thé à bon marché, bref des divertissements honnêtes qui les détournent du cabaret et du gin. Beaucoup d’entre eux font des lectures ; leurs sœurs ou leurs filles tiennent des écoles de dimanche ; en somme, ils donnent à leurs frais aux ignorants et aux pauvres la justice, l’administration, la civilisation. J’en ai vu un, riche de trente millions, qui le dimanche, dans son école, enseignait à chanter aux petites filles ; lord Palmerston offre son parc pour les archery meetings ; le duc de Marlborough ouvre le sien journellement au public « en priant (le mot y est) les visiteurs de ne pas gâter les gazons. » Un ferme et fier sentiment du devoir, un véritable esprit public, une grande idée de ce qu’un gentleman se doit à lui-même, leur donne la supériorité morale qui autorise le commandement ; probablement, depuis les anciennes cités grecques, on n’a point vu d’éducation ni de condition où la noblesse native de l’homme ait reçu un développement plus sain et plus complet.

907. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

N’améliorez pas leur sort, ils ne seraient pas plus heureux ; ne les enrichissez pas, ils seraient moins dévoués ; ne les gênez pas pour les faire aller à l’école primaire, ils y perdraient peut-être quelque chose de leurs qualités et n’acquerraient pas celles que donne la haute culture ; mais ne les méprisez pas. […] Il avait fait bien des écoles. […] Il m’exposa en breton (il ne savait pas un mot de français) ses idées sur la fin de toute poésie et sur l’infériorité des nouvelles écoles. […] Enthousiaste, je le suis autant que personne ; mais je pense que la réalité ne veut plus d’enthousiasme, et qu’avec le règne des gens d’affaires, des industriels, de la classe ouvrière (la plus intéressée de toutes les classes), des juifs, des Anglais de l’ancienne école, des Allemands de la nouvelle, a été inauguré un âge matérialiste où il sera aussi difficile de faire triompher une pensée généreuse que de produire le son argentin du bourdon de Notre-Dame avec une cloche de plomb ou d’étain.

908. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

C’est par le développement graduel de cette indépendance des esprits qu’il faut expliquer en art, la persistance de moins en moins longue des écoles et leur multiplication, le caractère de moins en moins nettement national des œuvres, à mesure que la civilisation à laquelle elles appartiennent se déploie, se diversifie et s’étend. […] Nous n’avons mis à contribution que les principales littératures européennes ; il eût été facile de dresser des listes analogues pour les autres littératures et pour les autres arts : LITTÉRATURE GRECQUE Eschyle Les premiers comédistes Aristophane Euripide Socrate Xénophon Thucydide Isocrate Démosthène Les disciples des sophistes Les socratiques Platon Aristote Épicure Zénon Plutarque Lucien LITTÉRATURE LATINE Caton Térence Cicéron Lucrèce Salluste César Catulle Virgile Ovide Horace Lucain Sénèque Perse Quintilien Tacite Pline le Jeune Juvénal Martial Saint-Jérôme Saint Augustin LITTÉRATURE ITALIENNE Dante Pétrarque Boccace Arioste et son école Michel-Ange Machiavel Cellini G. […] Il existe donc des lecteurs réalistes et idéalistes, comme il existe des auteurs et des livres appartenant à ces deux écoles. […] Taine donna une série de cours à l’Ecole des Beaux-arts, qui furent ensuite publiés : Philosophie de l’art en Italie (1866) ; Philosophie de l’art en Grèce (1869) ; Philosophie de l’art aux Pays-Bas (1869).

909. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Ils sont « modernes », et irrespectueux autant de l’antiquité classique que de l’école littéraire de 1660. […] L’école de 1715, nonobstant Voltaire, avait laissé quelque chose derrière elle. […] Montesquieu n’est pas seulement un homme de l’école de 1715, et même il n’en a pas été longtemps ; et il a fondé une école lui-même. […] Le réalisme en effet a son germe dans l’École de 1660, en ce que cette école a été un retour au naturel, à l’observation exacte, au goût du réel, et une réaction très violente contre le genre romanesque. […] Il fait beaucoup songer à Racine, à un Racine qui aurait passé par l’école de Fontenelle.

910. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Il appartient, ainsi que la plupart des grammairiens philosophes de son temps, à cette école qui considérait avant tout une langue en elle-même et d’une manière absolue, comme étant et devant être l’expression logique et raisonnable d’une idée et d’un jugement ; il la dépouillait volontiers de ses autres qualités sensibles ; il ne l’envisageait pas assez comme une végétation lente, une production historique composée, résultant de mille accidents fortuits et du génie persistant d’une race, et qui a eu souvent, à travers les âges, plus d’une récolte et d’une riche saison ; il ne remontait point à la souche antique, et ne se représentait point les divers rameaux nés d’une racine plus ou moins commune. […] Duclos, comme tous les grammairiens de son école depuis Arnauld jusqu’à Volney et à M. de Tracy, vise trop à émonder l’arbre qu’il a sous les yeux et à le tailler régulièrement, avec méthode.

911. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

Ce Nicétas est déjà un Grec qui appartient à la postérité de Démodocus dans Les Martyrs, et on le croirait de l’école de Chateaubriand. […] [NdA] Dans des leçons que j’ai eu depuis lors à faire à l’École normale au sujet de ce même Villehardouin, je développais un peu plus ce point de vue, et j’ajoutais : Il est un mot sur lequel il faut insister encore, et pour le réfuter, et pour nous faire mieux pénétrer dans l’esprit de ces temps, de ce Moyen Âge occidental et français véritablement moderne : c’est que les chefs et capitaines des croisés, auraient été de purs barbares.

912. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463

Mentionner cette pièce et dire qu’elle a compté longtemps dans la balance du jury, c’est montrer au moins qu’on n’a fait exclusion d’aucune manière et qu’on ne s’est enfermé dans aucune école. […] Les juges étaient fort dissemblables et venus d’écoles ou, si l’on veut, de camps très différents.

913. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

Molé concevait et représentait en homme formé à la grande école. […] Ce mot de sauvage est le mot juste ; c’est bien l’effet que produit par moments cette singulière et si brusque éloquence des sermons de Bossuet, à laquelle les critiques classiques proprement dits, de l’école de La Harpe, ont eu tant de peine à s’accoutumer.

914. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Les lettres de Joubert à cette époque présentent avec une grande vérité l’état de cette armée d’Italie, si aguerrie, si éprouvée, et qui, avant ses jours d’éclat et de triomphe, eut à supporter tant de privations, de souffrances obscures et de misères, — l’école, après tout, du bon soldat23. […] Je me risquerai donc, à propos de cette singulière modestie de Joubert, à rappeler la pensée d’un moraliste de l’école de La Rochefoucauld : Une modestie obstinée et permanente est un signe d’incapacité pour les premiers rôles, car c’est déjà une partie bien essentielle de la capacité que de porter hardiment et tête haute le poids de la responsabilité ; mais de plus cette modestie est d’ordinaire l’indice naturel et le symptôme de quelque défaut, de quelque manque secret ; non pas que l’homme modeste ne puisse faire de grandes choses à un moment donné, mais les faire constamment, mais recommencer toujours, mais être dans cet état supérieur et permanent, il ne le peut, il le sent, et de là sa modestie qui est une précaution à l’avance et une sorte de prenez-y-garde.

915. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

Élevé au hasard, mis pour toute école à la mutuelle, puis petit clerc d’avoué, il s’est formé lui seul ; il a dû faire lui-même son éducation, acquérir sans maître sa littérature : il a commencé d’écrire avant de commencer à étudier. […] Je voyais à l’école de France M. 

916. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »

Il n’est pas moins vrai que le jeune abbé malgré lui, fier et délicat comme il était, dut ressentir avec amertume l’injustice des siens : quoique d’un rang si distingué, il entrait dans le monde sous l’impression d’un passe-droit cruel dont il eut à dévorer l’affront ; il se dit tout bas qu’il saurait se venger du sort et fixer hautement sa place, armé de cette force qu’il portait en lui-même, et qui déjà devenait à cette heure la première des puissances, — l’esprit si la théologie avait pu être en passant une bonne école de dialectique, il faut convenir encore que cette nécessité où il se vit aussitôt de remplir des fonctions sacrées, sans être plus croyant que l’abbé de Gondi ; que cette longue habitude imposée durant les belles années de la jeunesse d’exercer un ministère révéré et de célébrer les divins mystères avec l’âme la moins ecclésiastique qui fût jamais, était la plus propre à rompre cette âme à l’une ou l’autre de ces deux choses également funestes, l’hypocrisie ou le scandale. […] Au moment où l’Assemblée nationale allait se séparer (septembre 1791), Talleyrand soumettait à l’attention de ses collègues un rapport et presque un livre sur un vaste plan d’instruction publique, ayant à sa base l’école communale, et à son sommet l’Institut.

917. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275

C’était là peut-être, en cette œuvre modeste et charmante, la seule trace d’école, de cette école qu’il fuyait.

918. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Il est alors plus jeune, plus mêlé aux choses du siècle, moins rêveur, moins hanté par saint Doctrové, et assurément les élèves de l’École des chartes ne le traiteront jamais comme ils traitent l’exquis Silvestre en se promenant sous les ombrages du Luxembourg. […] Travailleur de bibliothèques, déchiffreur de parchemins, habile à fixer une date par des rapprochements et des déductions et à dresser la généalogie d’une famille de manuscrits, il l’est autant qu’aucun professeur de l’École des chartes.

919. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

Trop peu d’années nous séparaient de notre grand siècle : pendant que des hommes qui vivaient au milieu de nous avaient vu briller les dernières étincelles de ce siècle fameux, les enfants, dans les écoles, étaient toujours nourris des chefs-d’œuvre qu’il avait produits. […] Bannissons donc dès à présent le latin de la première éducation : les trésors de cette langue seront bien vite ouverts au jeune homme, à l’instant où il quittera les bancs de l’école.

920. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

Qu’on parte de l’école sicilienne (à demi provençale et française), ou de la poésie religieuse de l’Ombrie, ou qu’on admette encore (comme il faut le faire, à mon avis) une poésie populaire, primitive et demeurée orale, on aboutit toujours, vers 1260, à Guinizelli et au « dolce stil nuovo », où l’Italie affirme son originalité, par la fusion de ces éléments divers : réalisme, philosophie, mysticisme. […] Il y a plus encore : les nécessités immédiates d’une nation à faire, c’est-à-dire la politique, l’industrie, le commerce, l’agriculture, l’armée, l’école, la législation, tous ces devoirs impérieux ont absorbé et absorbent encore une quantité d’intelligences de premier ordre, qui, en d’autres circonstances, se seraient orientées vers les arts et la littérature.

921. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

C’est, on le sent, un critique littéraire né d’une école philosophique, d’une école déjà plus psychologique qu’idéologique, c’est une critique au vrai sens d’Aristote, qui parle chez nous pour la première fois. […] Je fais ressortir à quel degré Manzoni, lié à la France par Fauriel, a été, en Italie, un représentant et un frère de l’école historique française. […] Cette école n’ayant point produit son poëte dramatique chez nous, elle l’a eu dans Manzoni. […] Anaxagore, qui tenait l’école de Thalès au moment où cette guerre eut lieu, se réfugia à Athènes et y porta la philosophie. […] C’est comme le bouton d’inoculation que la nouvelle école communique à l’ancienne.

922. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Maman t’envoie trois roubles et te prie de bien travailler à l’école. […] Comment, disent les étrangers ébahis, les femmes sont admises à l’École de médecine, et l’École des beaux-arts leur est fermée ! […] Et d’abord répétons que les femmes sont admises à l’École de Médecine ; nous dirons ensuite à quel point, tout en étant à l’École des Beaux-Arts (dans les pays que nous avons cités), elles sont en contact avec les élèves hommes. […] Et puisqu’en France les dames vont aux divers cours confondues avec les messieurs, en quoi ce cours, fait à l’École, serait-il plus dangereux ou plus inconvenant ? […] C’est le père incomplet de la nouvelle école, de ceux qui cherchent le talent dans la vérité et le sentiment… Il y a toujours eu des nouvelles écoles… Je te demande pardon d’avoir surfait Hérodiade.

923. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — Notice sur M. G. Duplessis. » pp. 516-517

Duplessis était de l’école de Ménage et de La Monnoye en érudition.

924. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

Vous êtes bien un poète de l’école de l’art, et il y aurait, à l’occasion de ce livre, si l’on parlait entre soi, beaucoup de remarques à faire.

925. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »

Enfin, si nous remontons plus haut encore, si nous la suivons au Palais-Royal, dans le monde, nous la verrons sans cesse briguant avec fureur la célébrité, dans un temps où celle-ci était le prix des talents d’éclat, poursuivant tous ces talents, cultivant tous les arts, jusqu’à y trop exceller, transportant le théâtre dans les salons et l’école dans le théâtre, cumulant dans sa tête dévotion, galanterie, sensibilité, pédantisme, en un mot, toutes les inconséquences dont est capable une femme d’esprit, décidée à se créer en toute hâte une existence supérieure et plus que privée.

926. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »

L’école Trarieux fils me semble fondée.

927. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghil, René (1862-1925) »

Vignier met aussi un peu d’eau claire dans le vin mystérieux de l’école.

928. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rimbaud, Arthur (1854-1891) »

Ferdinand Brunetière Un autre encore, qui fut un temps l’honneur de cette école, pour ne pas dire le phénomène, M. 

929. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé aux funérailles de M. Stanislas Guyard, Professeur au Collège de France »

Comme professeur d’abord à l’École des hautes études, puis parmi nous, M. 

930. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Rendre justice à ses talens, regarder le Préjugé à la Mode, Mélanide, l’Ecole des Meres, la Gouvernante, comme des Pieces qui méritent de l’indulgence, parce qu’elles sont en vers, & en très-beaux vers ; les préférer à tout ce qu’on a fait de plus supportable en ce genre depuis lui, en soutenant toujours que ce genre est condamnable, & que les Prosateurs qui ont voulu marcher sur ses traces, n’ont pas, à beaucoup près, les mêmes talens, pour espérer les mêmes égards.

931. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »

On sait que ce pays est un de ceux qui a eu le plus d’influence sur le reste du monde ; il fut l’école d’Orphée et d’Homère, de Pythagore et de Platon, de Solon et de Lycurgue.

932. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Je ne sais pas quelle histoire sainte on enseigne maintenant dans les écoles, ni même si on l’enseigne. […] » Enfin, les écoles prophétiques enseignaient que Iahveh impose à ses fidèles certaines lois. […] Laissons donc ces questions qui, longtemps encore, seront livrées aux disputes de l’école. […] Un poète qui a suivi les cours de l’École de médecine et qui a trop lu Stendhal. […] Les grands talents s’amusent rarement aux manifestes, aux annonces, aux réclames, et commencent, presque toujours, par aller à l’école.

933. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Le Licencié, le Maître d’école, la Vieille Marquise, la Procureuse, le Peintre des femmes… — Ch.  […] Turcaret n’est pas, comme on le dit, la dernière des grandes comédies de l’école de Molière. […] Mais la véritable école de la jeunesse commençait avec son entrée dans le monde. […] … Voyez quelle école de mollesse, de volupté, de corruption, et par conséquent de sentiment !  […] Il en eût bien pris à Marivaux, tout particulièrement, de ne pas vouloir tirer de l’original de l’École des femmes sa copie de l’École des mères, et de l’original du Misanthrope sa copie des Sincères.

934. (1876) Romanciers contemporains

Cette école s’est, sans doute elle-même, nommée l’école de l’art pour l’art. […] Est-ce que la vérité, à laquelle immole cette école dont M.  […] Il ne se contente pas de dessiner lui-même les plans d’un hôpital, d’une maison d’école. […] N’y a-t-il plus ni règles, ni maîtres, ni écoles ? […] Ce ne sont point-là des règles d’école, n’en déplaise à M. 

935. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Une vive et facile école débutait justement avec le règne, et saluait pour chef et pour prince le jeune Clément Marot. […] Mais, dira-t-on, c’est surtout l’école érudite, celle de la seconde moitié du xvie  siècle, qui procède ainsi ; la génération antérieure, qui se rattache à Marot et à l’époque de François Ier, est moins sujette à cette préoccupation constante et à cet artifice. […] La jeune école païenne de Ronsard s’offrait, et elle leur convint d’autant mieux par le contraste.

936. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Dans la philosophie, nous faisons l’histoire des écoles, nous dissertons ingénieusement des mérites et des défauts de chacune. […] Après des études faites à l’Université de Paris, et, pour le droit, aux universités d’Orléans et de Bourges ; après cinq ou six ans de pratique du barreau, dont il se dégoûta, pour s’attacher à la théologie et à la prédication, il devint, à l’école de Montaigne, moraliste, en gardant la méthode du théologien et cette habitude rigoureuse d’écrire pour convaincre. […] On cherche ce qui fait que le tour d’esprit de Charron n’a pas la franchise de celui de Montaigne, quoique avec tant de solidité en général, avec plus de profondeur que le maître sur certains points, et tant de ressemblance avec lui pour le style ; c’est que l’écrivain dogmatique ne prouve pas assez, et que le sceptique de l’école de Montaigne veut trop prouver.

937. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Le Ring n’était pas terminé, les préparatifs pour les solennelles représentations de Tristan devaient commencer, le roi avait ordonné d’élaborer, immédiatement, les projets pour l’école d’art dramatique et pour le Théâtre de Fête qu’il voulait ériger à Munich … : avant tout il s’agissait, pour le maître, de fixer les lignes et de tracer l’esquisse de ce que lui-même appela toujours « sa dernière œuvre ». […] Biographie : la famille et la jeunesse de Wagner, 1763-1823, (d’après Glasenapp) ; Wagner à l’école de Leipzig, 1829, (A. […] Kœgel) ; l’école romantique littéraire allemande et ses rapports avec Wagner (A.

938. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »

Ce furent, d’abord, les jeunes élèves d’une nouvelle école de musique, puis la partie la plus éclairée du public, qui s’ébranlèrent. […] Paul Poujaud, l’attitude des spectateurs français : « Vous m’avez dit l’auditoire fasciné au théâtre de Bayreuth par les splendeurs prestigieuses de l’appareil scénique ; le spectateur, subjugué par le drame, réduit en esclavage par le magique pouvoir du poète, ne songe plus à protester. — Alors, plus de ces discussions d’école, mais une impression grandiose et austère, une foi contagieuse, une soudaine simplicité de cœur, une absorption spirituelle de la vision poétique, dont l’âme reste bouleversée, et des jeunes filles qui, devant le prêtre du Graal élevant la coupe de vie, fondent en larmes comme au jour de leur première communion » (p. […] L’adoption des « motifs conducteurs » n’a pas, semble-t-il jusqu’ici, porté bonheur à la jeune école moderne.

939. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

D’après une théorie dont les partisans se recrutent dans les écoles les plus diverses, la science ne nous apprendrait rien sur ce que nous devons vouloir. […] Il n’existe pas de société ou il ne soit de règle que la peine doit être proportionnelle au délit ; cependant, pour l’école italienne, ce principe n’est qu’une invention de juristes, dénuée de toute solidité46. […] Pour que la sociologie traite les faits comme des choses, il faut que le sociologue sente la nécessité de se mettre à leur école.

940. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Les mots et les dissertations de l’école Dumas fils sont-ils beaucoup plus dramatiques que les discours de l’ancienne tragédie ? […] Le petit journal est une excellente école. […] Flaubert supérieur à Diderot. — Les ficelles de la grande lyre. — Qui dit école dit écoliers. […] Aussi, parler d’une semblable école, c’est presque pénétrer dans la poésie privée. […] Ce jour-là, la dernière École aura vécu, et je ne la pleurerai certes pas, car qui dit École dit Écoliers.

941. (1924) Critiques et romanciers

Et Filon prétendait que l’art, en dépit de toutes considérations de doctrine ou d’école, fût sauvegardé. […] Avant l’école ou hors d’elle, mensonge, hypocrisie : dorénavant, l’incontestable vérité. […] Quelques années plus tard, Jules Renard s’est moqué de ces deux écoles. […] « Ce myope sort de l’école du prodigieux visionnaire. […] Les plus fameux réalistes, ceux de l’école, ce n’est pas la réalité qu’ils ont peinte, c’est la laideur.

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