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1173. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Cet éloignement, cette répulsion de Bonald à l’égard de la matière à pensée, à l’égard du fait, de l’observation, de l’information, vraiment, je ne l’exagère point. […] Quant à l’esprit qui anime la partie impersonnelle et vraiment chrétienne du système de M. de Bonald, il commande l’attention autant que le respect et sollicite la réflexion. […] Le chrétien ou le vrai déiste qui tiendra vraiment compte de la doctrine évolutionniste, qui lui laissera toute sa force et qui saura montrer que, fût-elle vraie, la création reste, n’est pas encore venu. […] Et, eux aussi, se flattaient ainsi de montrer au monde une littérature vraiment nationale, et la seule nationale qui existât. […] Elle a fait le littérateur plus indépendant du monde, moins soucieux du public, ou du moins d’un public restreint, plus solitaire, et vraiment, encore, plus personnel.

1174. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Quand ils le possèdent, ils se donnent la mort, connaissant qu’il n’est qu’un trésor vraiment désirable, l’infini divin. […] Les moines qui la traversaient étaient vraiment sortis du monde. […] Si ces pages n’étaient pas gâtées çà et là par des recherches d’art trop capricieuses, elles seraient vraiment adorables. […] À ce propos, je me rappelle une page vraiment belle et sincère, que M.  […] Car il s’est mis dans une situation vraiment difficile.

1175. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Ces gens-là manquent de l’aménité et de la légèreté, qui ne devraient jamais se séparer des qualités vraiment littéraires. (1846) LVIII Littré, homme d’un grand mérite, a un peu baissé dans l’estime de quelques bons juges, quand on l’a vu prendre si au sérieux Génin comme philologue LIX Je lis le chapitre de Nisard sur Descartes : toujours l’esprit français et sa gloritication. […] XC De Vigny, au sujet de mon article sur les Poésies inédites d’André de Chénier, comme il affecte de dire, m’écrivait : « Vous m’avez vraiment alors consolé de sa mort, puisqu’il est vrai que ce qu’il avait là était cette grosse chose nommée Hermès. […] Le bon Géruzez en effet n’a jamais eu, en fait de poésie contemporaine, que deux vues saillantes : l’une qu’on était à la veille d’une réhabilitation de Delille, l’autre que Turquety était le plus parfait et le seul vraiment élégant des poètes romantiques. […] D. : — Un homme qui, depuis cinquante ans, professe, disserte, expose, rapporte à satiété, inonde toutes les chaires et les tribunes, colporte dès le matin ses répétitions de lectures à domicile ; toujours affairé, toujours ruisselant, ou du moins exsudant en tout temps, en toute saison, une légère moiteur oratoire ; également prêt sur tout sujet, un robinet toujours ouvert, usé, sempiternel et monotone ; coulant et collant ; d’une opiniâtre fadeur, soit qu’il approuve et qu’il loue, soit qu’il regimbe et se lamente ; qui parle de tout, se raccroche à tout, généralise et banalise à propos de tout sans savoir une seule chose vraiment bien et la posséder à fond ; — sans poids réel, sans autorité de ton ou de figure ; une mine de vieux, jeune homme à longs cheveux gris, un vieux cadet qui n’a jamais été un maître. — “Est-il possible, me disait un jour M. 

1176. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

On aurait tort : et les étrangers, vraiment doctes, que je ne confonds pas avec les pédagogues, conviennent les premiers que, moins instruits, mais mieux que les pédants de leur pays, nos bons auteurs en savaient assez, puisque leurs livres sont les plus classiques depuis la latinité. […] Or, si la fable la plus mince, imaginée par l’espièglerie du satirique, s’agrandit et prend une telle consistance de l’observation des localités, combien plus importe cette condition aux fables vraiment grandes et héroïques ! […] On eût souhaité que l’ordre de ses chants eût été vraiment épique et non historique. […] Les fragments que traduisit Lebrun sont, il est vrai, plus exacts et plus classiques ; mais Delille prévaut sur lui par la totalité de ses ouvrages féconds en beautés neuves, en doux sentiments, en grâces vraiment françaises : le style descriptif et l’harmonie imitative y vont jusqu’à l’excellence. […] Innocents de l’attentat commis par le fils d’un roi qu’ils respectent, ils en seront les victimes plutôt que d’abaisser leur fierté naturelle à subir les fers et les châtiments de l’étranger ; l’héroïsme des deux partis doit intéresser tous les cœurs vraiment nobles et droits.

1177. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Il ne sait ce qui est vraiment beau ou laid, bon ou mauvais, vrai ou faux, mais il sait ce qu’il veut dire tout aussi bien que moi. […] Voilà vraiment le tableau de Vernet que je voudrais posséder. […] L’homme ne dort vraiment que quand il dort tout entier.

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