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631. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Très vraie encore, la jeune duchesse yankee. […] La suite des « mouvements d’âme » de Paul Costard est extravagante, mais vraie. […] Le cas d’Antonia est vrai. Il est très vrai qu’elle ignore, sur elle-même, la vérité. […] Subitement dégrisée, elle retrouve sa vraie âme de vierge et de puritaine.

632. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Il a ému, et si profondément et en touchant une note si vraie, qu’on ne peut pas lui pardonner. […] Il a passé des journées à Sainte-Anne ; il a pénétré dans les vrais assommoirs, il a vu de près cette vie du peuple qu’il voulait représenter. […] Cela excita un vrai scandale. […] Il faut être sérieusement artiste, pour sacrifier au désir d’être vraie, comme elle l’a fait, toute coquetterie. […] … Il y a des chalets….. une vraie foire !

633. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

C’est eux pourtant qui, pendant plus d’un siècle, ayant seuls entre les mains la clef de ce qui passait pour être alors toute la science, ont été les vrais maîtres et les vrais instituteurs des esprits. […] ou au contraire y a-t-il génération dans le vrai sens du mot ? […] Enfin, ils parlaient d’autres langues, dont il est bien vrai que la nôtre dérive, mais dont il est également vrai que nous ne pouvons, nous rendre maîtres qu’à force de patience, de peine et de temps. […] Il est vrai qu’il avait habilement choisi son terrain. […] Il n’y a de chaque vrai poète qu’un exemplaire.

634. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Si c’était le vrai dieu ! […] Je ne sais si cela est vrai. […] Ce serait bien vrai. […] Pour les vrais Chinois, l’âme des morts est légère, hélas ! […] Elles pleurent enfin de vraies larmes sur la mort des fiancées.

635. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Cousin, en terminant, conclut : « Selon nous, Pascal est l’exagération de Port-Royal comme Port-Royal est l’exagération de l’esprit religieux du xviie  siècle… » Puis il montre le xviiie  siècle réagissant en sens tout opposé : « Aujourd’hui, dit-il, le xixe  siècle a devant lui la dévotion sublime mais outrée du xviie  siècle, et la philosophie libre mais impie du xviiie  ; et il cherche encore sa route entre ces deux siècles… Son caractère distinctif qui déjà44 commence à paraître, consiste précisément à fuir toutes les extrémités qui jusqu’ici ont séduit et entraîné l’esprit français… Est-il donc impossible de s’arrêter sur la pente des systèmes et de concilier tout ce qui est vrai et tout ce qui est bien ? au fond, la vraie sagesse, c’est la modération en toutes choses. » Certes, une telle tentative est honorable, une telle perspective ainsi présentée est spécieuse : mais est-ce là véritablement aller au fond des choses ? […] est-ce procéder même dans le sens d’une vraie philosophie ? […] Le public, il est vrai, s’y prête avec une curiosité digne d’être mieux servie.

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