Dans l’été de 1801, il dut faire, pour se rétablir, un voyage dans le Midi. […] Je vais maintenant terminer mon voyage d’Allemagne par deux mois à Berlin, et Benjamin retourne en France ; mais il a pris tant de goût pour l’Allemagne, qu’il n’y voyage pas rapidement. […] C’est pour moi le voyage de Rome. […] Cousin surtout, qui fit le voyage d’Italie et y rejoignit Manzoni un ou deux mois après, comme pour y continuer avec feu la conversation de la veille. […] Le secret des lettres était très-peu respecté à cette époque, et l’on s’écrivait le plus souvent sous le couvert d’autres personnes : d’ailleurs, Fauriel étant en voyage, cette précaution devenait presque nécessaire.
E. de Montlaur, esprit élégant, cultivé, nourri du suc des poètes et qui, sous ce titre, La Vie et le Rêve (1864), a recueilli des impressions légères ou touchantes, des esquisses de voyage, des lettres en vers, tout un album, image des goûts et des sentiments les plus délicats.
Son Voyage d’Italie, celui de Londres, sont les plus estimées de ses Productions, où, malgré de petites inexactitudes, on réconnoît l’Observateur judicieux & l’Ecrivain capable de communiquer ses observations d’une maniere aussi agréable qu’instructive.
Ceux qui en auront assez pour la parcourir, y verront le détail de ses Voyages, de ses Amours, & des Guerres où il s’est trouvé.
On trouve, à la vérité, des détails curieux & intéressans dans le récit de ses Voyages ; mais il seroit à présent un mauvais guide en matiere de commerce.